
Depuis sa création, la rédaction de Rue89Lyon documente la présence et les agissements des mouvements d’extrême droite à Lyon. Lyon est un carrefour et une terre plutôt propice au développement des groupuscules qu’ils soient nationalistes, identitaires ou néonazis. Voici donc un panorama de l’extrême droite à Lyon à travers notre couverture du sujet.
À Lyon, cohabitent différents groupuscules d’extrême droite, certains plus radicaux ou violents que d’autres. La ville constitue ou a constitué les sièges nationaux de différentes organisations comme le GUD devenu Bastion Social ou plus récemment Génération identitaire.
Leur présence et leurs activités dans Lyon ou sa région ne sont pas passées inaperçues. Alors qu’une manifestation contre l’extrême droite à Lyon doit se dérouler ce samedi 23 octobre, nous avons souhaité regrouper sur cette page notre couverture du sujet. Elle ne vise pas l’exhaustivité ni un recul historique complet mais une documentation depuis 2011, année de la création de Rue89Lyon, d’un sujet qui fait souvent la (mauvaise) réputation de Lyon.
Actions violentes, présence dans le Vieux Lyon, dissolutions et reformations des groupuscules, liens avec le stade de foot et des groupes de supporters de l’Olympique Lyonnais, ouvertures et fermetures de leurs locaux, liens avec le Front national… Voici donc un éclairage sur l’histoire récente de l’extrême droite à Lyon.
Sommaire ( cliquer sur ➡️ pour accéder aux sections)
- Les grandes familles de l’extrême droite à Lyon – ➡️
- L’extrême droite nationaliste : du GUD au Bastion social – ➡️
- Le développement des identitaires autour de Génération identitaire – ➡️
- La tendance néonazie à Lyon : concerts, free fight et hooligans – ➡️
- Le Vieux Lyon, fief revendiqué de l’extrême droite – ➡️
- Les agressions et actions violentes de l’extrême droite à Lyon – ➡️
- Les condamnations de militants d’extrême droite à Lyon – ➡️
- FN et l’extrême droite radicale : des liens parfois étroits – ➡️
- Les liens de l’extrême droite avec le stade de l’Olympique Lyonnais – ➡️
- Coup d’arrêt et recomposition, les effets relatifs des dissolutions – ➡️
- Comment les autorités traitent la question de la fermeture des locaux de groupes d’extrême droite radicale à Lyon ? – ➡️
Lyon, terre d’accueil de différents groupuscules d’extrême droite
sommaireCes dernières années, Lyon a notamment été la plaque tournante nationale de trois organisations d’extrême droite : le Bastion Social et les Jeunesses nationalistes (tendance nationaliste), et Génération identitaire, d’obédience régionaliste et identitaire.
Le Bastion Social est l’émanation de la vieille organisation étudiante d’extrême droite, le GUD (Groupe Union Défense). Le mouvement a été présent un temps à l’université Lyon 3. Il était notamment venu au soutien de Bruno Gollnisch, membre du Front National alors et professeur à l’université, à son retour en 2011 après une suspension de 5 ans. Il a possédé un local à Lyon sous le nom du Pavillon Noir. Un premier implanté à Saint-Just (Lyon 5e), rouvert plus tard sur les bords de Saône, quai Pierre Scize, jusqu’à sa dissolution en 2019.
Le mouvement Génération identitaire est lui aussi présent de longue date à Lyon. Plusieurs militants identitaires lyonnais font partie des cadres de l’organisation, comme Damien Rieu. Le siège national de l’organisation Génération identitaire est basé à La Traboule, dans le Vieux Lyon. À l’adresse même du bar associatif et militant de l’organisation.
À côté de ces deux organisations aujourd’hui dissoutes, on trouve également dans la période récente d’autres groupuscules d’extrême droite. Comme les royalistes de l’Action Française, présents notamment lors de manifestation de La Manif pour tous ou anti-IVG.
Les Jeunesses nationalistes, fondées en 2011 ont été un temps actives au plan national mais principalement à Lyon. À leur tête se trouvait Alexandre Gabriac, ancien conseiller régional Front National (FN) de Rhône-Alpes, exclu du parti après la diffusion d’une photo le montrant effectuant un salut nazi. L’organisation, dissoute en 2013, était en quelque sorte la branche jeunesse d’une vieille organisation d’extrême droite, l’Oeuvre Française.
À partir de 2012, cette dernière a été dirigée par Yvan Benedetti, ancien conseiller municipal FN de Vénissieux. En 2011, il est exclu du parti après s’être déclaré « antisioniste et anti-juif ». En 2014, Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti mèneront une liste aux élections municipales de Vénissieux et seront élus. Des irrégularités dans la constitution de leur liste entraîneront l’annulation des élections. Par la suite, Yvan Benedetti fera vivre l’Oeuvre française en réveillant un autre vieux parti d’extrême droite, le Parti Nationaliste Français (PNF) qui compte quelques membres à Lyon.
Des membres du réseau Blood and Honour, tendance néonazie, sont également présents dans la région de Lyon. Officiellement dissous, il reste cependant actif en organisant des évènements. Certains de ses membres se mêlent parfois à des actions d’autres groupes d’extrême droite, notamment en marge de matchs de l’Olympique Lyonnais.
Lyon a également été considéré comme une section « modèle » pour le mouvement Égalité et Réconciliation d’Alain Soral.
La ville est également une place forte des catholiques traditionalistes, notamment proches de la Fraternité Saint Pie X.
À lire sur la galaxie de l’extrême droite à Lyon
2022
2021
- Lyon Populaire : un trait d’union entre néonazis et Manif pour tous
- La « Manif pour tous » dépassée par ses militants d’extrême droite à Lyon
2020
2019
2018
- Ce qui s’est dit à la réunion de Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Frédéric Poisson et consorts
- Comment Lyon redevient la « capitale de l’extrême droite »
- Le cardinal Barbarin récompense un activiste de la fachosphère pour sa poésie
2017
- Royalisme, agit-prop et Facebook : le retour de l’Action française à Lyon
- À Lyon, les anti-IVG tentent de se remobiliser
2016
- Malgré l’interdiction du préfet, les cathos traditionalistes ont manifesté
- Des mails de menaces pro-djihad envoyés par… une catholique
- Yvan Benedetti réactive un groupuscule nationaliste avec le soutien de Jean-Marie Le Pen
2013
- Deux groupuscules nationalistes actifs à Lyon dissous : de la nostalgie de Pétain aux opérations médiatiques
- Manif pour tous : un rassemblement d’opposants radicaux pour Manuel Valls et Christiane Taubira
- Manif anti-mariage gay : l’extrême droite radicale devant la Justice
- A Lyon, la fête du « Mariage pour tous » a un goût amer
- A Lyon, 5000 personnes contre le mariage gay et une manif sauvage d’extrême droite
- A Lyon, entre 400 et 800 anti-mariage gay manifestent, avec l’extrême droite
2012
- Le « modèle Lyonnais » des fidèles d’Alain Soral
- A Lyon, Jean-Marie Le Pen réunit toutes les familles d’extrême droite
- Exclus du FN, les « néofascistes » manifestent à Lyon
- Une marche contre l’avortement avec le soutien du cardinal Barbarin
- Les Monts du Lyonnais aux prises avec l’extrême droite radicale
- Gabriac récidive en Italie : salut fasciste à la mémoire de Mussolini
Le GUD et le Bastion social, de l’université Lyon 3 à la dissolution
sommaireHistoriquement, le GUD (Groupe Union Défense) a été fondé à Paris et recrute dans les universités. À Lyon, il est officiellement présent depuis 2011. Il s’est présenté, sous un autre nom, aux élections étudiantes à l’université Lyon 3.
L’organisation est entrée en sommeil en 2017. C’est à partir de ce moment que plusieurs de ses branches locales sont apparues sous l’appellation Bastion Social. Le mouvement a été dirigé depuis Lyon par Steven Bissuel et Logan Djian anciens « gudards ».
Le Bastion Social, mouvement nationaliste, s’est inspiré notamment de l’organisation fasciste italienne Casapound. Comme cette dernière, il a ambitionné d’ouvrir en 2017 un squat pour loger des sans-abri qu’ils voulaient français et européens en contrepied d’un État franças qui selon eux ne se préoccuperait que des « clandestins extra-européens ». Ils ont occupé brièvement un immeuble de la Ville de Lyon sur la presqu’île à proximité de la place des Jacobins.
L’organisation a entretenu des liens avec certains membres proches ou membres par ailleurs d’organisations néonazies. Certains d’entre eux ont participé à des actions violentes avec des supporters de l’Olympique lyonnais (voir par ailleurs).
Après sa dissolution en 2019, deux émanations du Bastion Social ont vu le jour à Lyon : Lyon Populaire et Audace Lyon. Lyon Populaire est notamment à l’origine d’une autre organisation, Terra Nostra, qui a furtivement occupé un local à Larajasse dans les Monts du Lyonnais. Un territoire qui fut par le passé une des bases arrières de l’extrême droite à Lyon. Avant de perdre du terrain progressivement.
À lire sur les nationalistes du GUD et du Bastion Social à Lyon
2019
- Peine alourdie pour Steven Bissuel, ex-leader du Bastion social, condamné pour incitation à la haine raciale
- Extrême droite : la Ville de Lyon ferme le local du Bastion social
- Malgré l’arrêté municipal, le local du Bastion social à Lyon est toujours utilisé
- « Gilets jaunes » à Lyon : des attaques de l’extrême droite chaque samedi, jusqu’où ?
2018
- Propagande et fascination nazies au procès du chef du Bastion Social
- Les juifs, l’argent, les ennemis de l’intérieur : les clichés craignos du chef du Bastion Social à Lyon
- Bastion social contre antifas : l’expédition punitive à un concert ?
- Pour la 3ème fois à Lyon, le local du Bastion social attaqué par des antifas
- « Bastion social » : le GUD change de costume et inaugure un nouveau local dans le Vieux Lyon
- Ils se vantaient d’une agression raciste sur Facebook : 2 membres du GUD condamnés
2017
- Action violente à la permanence d’En Marche ! à Lyon
- À la manière des néofascistes italiens, le GUD ouvre un squat à Lyon
- Deux militants du GUD condamnés pour avoir agressé un prof à proximité de Lyon 3
- Des « militants de gauche » attaqués par des individus se revendiquant du GUD
- Malgré l’interdiction préfectorale, le GUD a manifesté à Lyon
2016
2015
- Une implantation ratée à Sainte-Foy-lès-Lyon
- « Apologie de la Shoah » : placement en garde à vue d’un membre du GUD
- Condamnations confirmées en appel pour un lynchage à Villeurbanne
- Des membres du GUD se vantent de leur attaque raciste sur Facebook, ils finissent en prison
- Un jeune roué de coups place Bellecour : l’extrême droite radicale en accusation
2014
2013
- Le GUD invente une milice pour « traquer le violeur » de Lyon
- Nouveaux tags racistes dans les Monts du Lyonnais
- Dans le Vieux Lyon, nouvelle agression aux cris de « Lyon hooligans »
- Ratonnade à Lyon, deux membres du GUD condamnés à de la prison ferme
2012
- Universités de Lyon : ça cogne en période électorale
- « Ni synagogue ni mosquée » : le GUD prépare une nouvelle manif’
- « Ni synagogue, ni mosquée » : une plainte déposée contre le GUD
- 69 interpellations à Lyon : l’extrême droite nationaliste joue au martyr
- A Lyon, l’extrême droite vient chercher la baston au siège du PCF
- Le leader d’un groupuscule d’extrême droite poursuivi pour « menaces de mort »
Le développement des identitaires à Lyon
sommaireBranche jeunesse du Bloc identitaire, le mouvement s’est autonomisé à partir de 2012 à la suite de l’occupation de la mosquée en construction de Poitiers. Une action préparée depuis Lyon par des militants identitaires issus du groupe lyonnais Rebeyne.
Au sein de l’organisation on reconnaît dès sa création la place influente des militants lyonnais. Une mainmise qui se poursuivra jusqu’à la dissolution du groupe en 2021. Le groupe, qui met davantage en avant une fibre régionaliste et anti-immigration, s’est fait une spécialité d’opérations médiatiques.
Suite à une « opération anti-migrants » au col de l’Échelle dans les Hautes-Alpes, l’organisation est dissoute en mars 2021. Après les dissolutions ou les mises en sommeil d’autres organisations d’extrême droite, Génération identitaire est devenu entre temps le centre de gravité de la « fachosphère » à Lyon.
Génération identitaire a toujours voulu montrer une image respectable. Plusieurs de ses membres ont pourtant étaient condamnés pour des agressions et actions violentes à Lyon et sa région. Les frontières n’étant pas imperméables, certains de ses membres naviguent d’ailleurs au sein d’autres organisations plus radicales et violentes.
Son siège social et bar associatif, La Traboule, a cristallisé depuis son ouverture en 2011 des tensions. Notamment dans le quartier du Vieux Lyon où il est implanté, montée du Change. Par la suite, en 2017, une salle de boxe, l’Agogé, a été ouverte dans un local adjacent. Depuis la dissolution de Génération identitaire en 2021, les lieux ne sont pas pour autant fermés, grâce à des associations satellites locataires des lieux. L’organisation les maintient ouvert mais sous un nouveau nom, « Les remparts de Lyon ».
À lire sur Génération identitaire à Lyon
2021
- Dons défiscalisés : quand l’État finance Génération identitaire
- Violences rue Mercière à Lyon : deux figures de l’extrême droite radicale impliquées
- Comment Génération identitaire est devenu le centre de gravité de l’extrême droite lyonnaise
2020
- A Lyon, la mairie écolo autorise la réouverture du bar des identitaires
- A Lyon, l’extrême droite derrière le rassemblement contre l’insécurité
2019
- La Ville de Lyon ferme le bar associatif et la salle de boxe des identitaires
- La municipalité autorise la réouverture d’un local d’extrême droite dans le Vieux Lyon
- 3 dirigeants identitaires condamnés pour leurs « patrouilles anti-migrants »
2018
2017
2015
- Comment la fachosphère a pris pour cible une élue écolo
- 8 décembre : interdiction de la montée aux flambeaux des identitaires
2014
2013
- Un « catholique identitaire » condamné pour avoir agressé une journaliste
- A Lyon, 3 militants antifascistes agressés avant une manif en hommage à Clément Méric
2012
- Peut-on interdire les maraudes xénophobes des identitaires auprès des SDF ?
- Le Bloc identitaire ne veut pas du rappeur Kery James à Saint-Priest
- Deux bouchons lyonnais cibles d’agressions d’extrême droite
- Convention des Identitaires : « Lyon pourrait être une base en France »
- 5 mois de prison ferme pour des violences à proximité de La Traboule en 2011
2011
À Lyon et dans sa région : des néonazis avec concerts de Black Metal et combats de free fight
sommaireLyon a aussi eu ses groupes d’extrême droite tendance néonazie. Ils convergeaient notamment au « Bunker Kops », leur local situé dans le quartier de Gerland (Lyon 7e). Fermé en 2011, sur décision administrative de la Ville de Lyon, il a été actif durant un an et demi environ.
Dans la région de Lyon, des évènements organisés ou liés à des mouvements néonazis n’ont pas cessé pour autant. Le territoire est un de ceux où le réseau Blood and Honour est le plus actif. Ce mouvement, dissous lui aussi en 2013, est à l’origine notamment de nombreux concerts ou tournois de free fight qui ont lieu notamment dans le Nord Isère ou dans l’Ain. Là aussi en trompant bien souvent les communes au moment de louer une salle pour leurs évènements.
En outre, ces mouvements néonazis entretiennent des liens parfois étroits avec des membres de la branche nationaliste. Certains membres du réseau Blood and Honour sont passés au Pavillon Noir, le local Bastion Social à Lyon. Des membres de ces mouvements se sont également retrouvés ensemble lors de manifestations.
À lire sur les néonazis à Lyon
2021
2020
- Malgré la dissolution de Blood and Honour, un nouveau concert de black metal néonazi en préparation près de Lyon
- Dans l’Ain, concert de black metal néonazi à Chatillon-la-Palud
- A Lyon, les révélations d’antifas conduisent au licenciement d’une néonazie
2019
- Dans la région lyonnaise, un énième concert de black metal néonazi
- Blood and Honour : des néonazis organisateurs de concerts et de free-fight, actifs à Lyon
2018
- En Rhône-Alpes, un nouveau concert de black metal néonazi
- Manchester City – OL : encore un salut nazi parmi les supporters lyonnais
- Propagande et fascination nazies au procès du chef du Bastion Social
- Affrontements avant le match OL-CSKA : quatre hooligans lyonnais devant la justice
- 18 mois de prison pour un hooligan lyonnais
2017
2016
2015
2014
2012
2011
Le Vieux Lyon, fief revendiqué d’organisations d’extrême droite ne veut pas devenir « facho land »
sommaireQuartier historique de Lyon, le Vieux Lyon représente pour certaines organisations d’extrême droite le symbole de l’histoire de la ville. Ils le revendiquent comme leur fief.
Plusieurs organisations ont ainsi eu des locaux dans le quartier. C’est le cas de Génération identitaire, avec le bar associatif La Traboule depuis 2011 et la salle de de boxe l’Agogé depuis 2017, toujours ouverts sous un autre nom à ce jour. Le Parti Nationaliste Français, mené par Yvan Benedetti, ancien du FN et de l’Oeuvre Française, a également possédé un local dans le Vieux Lyon.
Le GUD, devenu Bastion Social, a un temps occupé un local, le Pavillon Noir, dans le quartier de Saint-Just. Certains de ses membres, dont le leader du Bastion Social, Steven Bissuel, ont possédé des commerces dans le Vieux Lyon. L’organisation a par la suite occupé un nouveau Pavillon Noir, quai Pierre Scize sur les bords de Saône.
Certaines associations du quartier ont publiquement affiché leur opposition à leur présence. À l’image de la Maison des Passages ou encore de Philippe Carry, horloger à Saint-Paul. Elles ont ainsi connu des dégradations et attaques contre leurs locaux.
À lire sur le Vieux Lyon aux prises avec l’extrême droite
2021
2019
2018
2017
- Le Vieux Lyon ne veut pas devenir « Facho land » (saison 2)
- Dans le Vieux Lyon, la Maison des passages encore ciblée par l’extrême droite radicale
- La préfecture ne veut pas de la Marche des fiertés dans le Vieux Lyon
- Impacts dans la vitrine de l’horloger de Saint-Paul
- « Libérons la parole contre l’appropriation du Vieux Lyon par l’extrême droite »
2015
- Le Vieux Lyon est-il un quartier réservé à l’extrême droite radicale ?
- La Marche des Fiertés de Lyon ne passera pas par le Vieux Lyon « pour éviter les identitaires »
2014
2013
- Dans le Vieux Lyon, les coups de poing de l’extrême droite contre la Maison des Passages
- Dans le Vieux Lyon, nouvelle agression aux cris de « Lyon hooligans »
2012
- Deux bouchons lyonnais cibles d’agressions d’extrême droite
- La manif contre l’extrême-droite interdite de Vieux Lyon
2011
Les actions violentes de l’extrême droite dans les rues de Lyon
sommaireLa présence des groupuscules d’extrême droite à Lyon ne s’arrête pas à leurs différents locaux. Leurs militants mènent aussi des actions dans les rues de Lyon, parfois violentes.
Le Vieux Lyon en a été souvent le théâtre contre des associations du quartier ou des gens de passage. Lors d’affrontements contre des groupes de supporters anglais ou d’agressions « politiques » contre des personnes réputées d’extrême gauche. Ou bien encore lors d’agressions à caractère homophobe ou raciste. Des agressions qui peuvent se faire à coups de couteau comme en 2014. Ce genre d’attaques a pu se produire dans d’autres quartiers de Lyon, comme la Croix-Rousse, mais aussi à Villeurbanne.
Des locaux d’organisations politiques ont également connu des dégradations. C’est le cas notamment des locaux du Parti communiste, de la CGT ou de la Confédération Nationale du Travail (CNT).
Certains lieux réputés antifascistes ont aussi été la cible de militants d’extrême droite. Comme la librairie La Plume Noir située dans les pentes de la Croix-Rousse, plusieurs fois attaquée. Certains de ses membres ont également été agressés. Certains bars ou évènements, comme des concerts, ont également été la cible « d’expéditions punitives » de membres de l’extrême droite radicale à Lyon. Ou même Radio Canut.
Au printemps 2021, des membres de l’extrême droite ont attaqué la manifestation pour la fierté lesbienne à Lyon. En 2017, la préfecture du Rhône avait d’ailleurs interdit à la marche des fiertés de passer par le Vieux Lyon. Des membres de groupes d’extrême droite se sont montrés présents au sein de manifestations menées par la Manif pour tous, opposée au mariage homosexuel et à l’ouverture de la PMA et de la GPA. Ou se cachent derrière des manifestations « contre l’insécurité ».
À l’été 2021, des cadres de Génération identitaires ont été identifiés à la manœuvre des affrontements autour de la rue Mercière à Lyon. Ils avaient eu lieu durant la soirée du match de football de l’Euro 2020, France-Suisse.
À lire sur les agressions de l’extrême droite à Lyon
2021
- « Comment ça se fait que 50 fafs traversent la Croix-Rousse un samedi soir, comme ça ? »
- Une librairie libertaire encore attaquée à Lyon : la marque de l’extrême droite radicale
- A Lyon, l’extrême droite attaque la manifestation pour la fierté lesbienne
- Violences rue Mercière à Lyon : deux figures de l’extrême droite radicale impliquées
- La « Manif pour tous » dépassée par ses militants d’extrême droite à Lyon
2020
- Deux militants agressés à la Croix-Rousse : la marque de l’extrême droite
- Cet été à Lyon, un festival d’actes racistes
2019
- Réveillon de la Saint-Sylvestre dans le Vieux Lyon : une agression aux cris de « sales arabes »
- Un bar de la Croix-Rousse encore attaqué par l’extrême droite radicale
- « Gilets jaunes » à Lyon : des attaques de l’extrême droite chaque samedi, jusqu’où ?
2018
- Extrême droite : après le PCF, le local de la CNT attaqué à la Croix-Rousse
- Bastion social contre antifas : l’expédition punitive à un concert ?
- A Lyon, un local de la CGT pris pour cible par des nationalistes
- Coups de couteau dans le Vieux Lyon : cinq personnes de la « mouvance identitaire » condamnées
2017
- « Facho land » : intimidations après notre article sur l’extrême droite dans le Vieux Lyon
- La Maison des passages encore ciblée par l’extrême droite radicale
- Des « militants de gauche » attaqués par des individus se revendiquant du GUD
- Le GUD mène une action violente à la permanence d’En Marche ! à Lyon
2016
2015
- Un jeune roué de coups place Bellecour : l’extrême droite radicale en accusation
- Des membres du GUD se vantent de leur attaque raciste sur Facebook
2014
- Dans la banlieue huppée de Lyon, des courriers islamophobes reçus en nombre
- Deux mineurs agressés au couteau dans le Vieux Lyon
- Agression raciste dans les Monts du Lyonnais : condamnations à six mois avec sursis
- Algérie-Allemagne à Lyon : manif d’extrême droite, projectiles et interpellations
2013
- Deux suspects arrêtés après une agression à Lyon aux cris de « Lyon Hooligans »
- A Lyon, les bars de « gauchos » sont-ils devenus la cible des hooligans ?
- A Lyon, trois militants antifascites agressés avant une manif en hommage à Clément Méric
- Nouveaux tags racistes dans les Monts du Lyonnais : l’extrême droite radicale marque le terrain
2012
- A Lyon, l’extrême droite vient chercher la baston au siège du parti communiste
- Baston avec l’extrême droite ? Trois militants du Front de gauche en garde à vue à Lyon
- 69 interpellations à Lyon : l’extrême droite nationaliste joue au martyr
- Deux mois de prison ferme requis contre le leader d’un groupuscule d’extrême droite
De nombreuses condamnations de membres de l’extrême droite lyonnaise
sommairePlusieurs membres de l’extrême droite lyonnaise ont été condamnés ces dernières années. Ces condamnations découlant de différents type d’actes :
- agressions violentes,
- injures raciales, propos ou actes incitant à la haine raciale
- reconstitution ou maintien d’organisations dissoutes.
C’est le cas notamment de Steven Bissuel, condamné pour l’agression de militants d’extrême gauche en 2011 et pour incitation à la haine raciale en 2018, suite à des propos tenus en 2015 à l’occasion des 70 ans de la libération du camp d’Auschwitz.
Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac ont été condamnés eux pour maintien de ligue dissoute.
Par ailleurs, des membres du GUD et du Bastion Social ont été condamnés pour des agressions racistes ou contre un professeur à proximité de Lyon 3. Un autre a été condamné pour le tabassage d’un policier au Groupama Stadium lors d’un match de l’Olympique Lyonnais contre le CSKA Moscou.
Plusieurs cadres identitaires ont également été condamnés, notamment pour une agression au couteau en 2014. Damien Rieu et d’autres militants de Génération identitaire ont été condamnés puis relaxés, à la suite à l’opération « anti-migrants » au col de l’Échelle.
À lire sur les condamnations de militants d’extrême droite
2019
- Peine alourdie pour Steven Bissuel, ex-leader du Bastion social, condamné pour incitation à la haine raciale
- Condamné en appel, le nationaliste Yvan Benedetti rêve d’élections municipales
- Coups de couteau dans le Vieux Lyon : cinq personnes de la « mouvance identitaire » condamnées
2018
- Ils se vantaient d’une agression raciste sur Facebook : 2 membres du GUD condamnés
- Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac condamnés pour « maintien de ligue dissoute »
- Steven Bissuel, leader du Bastion Social, condamné pour incitation à la haine raciale
- 18 mois de prison pour un hooligan lyonnais
2017
2015
2014
- Huit personnes issues des milieux d’extrême droite jugées pour le lynchage d’un couple à Villeurbanne
- Au procès des huit militants d’extrême droite : « ce n’était pas un combat politique mais ça l’est devenu »
2013
- Anti-mariage gay : un « catholique identitaire » condamné pour avoir agressé une journaliste
- Ratonnade à Lyon, deux membres du GUD condamnés à de la prison ferme
2012
Les liens entre Front national et l’extrême droite radicale à Lyon
sommaireOfficiellement, le parti de Marine Le Pen maintient une ligne jaune avec les franges plus radicales de l’extrême droite. Toutefois, dans les faits, les liens sont parfois étroits.
À Lyon, ils le sont notamment avec les identitaires. Alors patron du Front national (devenu Rassemblement national) dans le Rhône, l’ancien conseiller municipal de Lyon, Christophe Boudot, ne se cachait pas pour afficher sa proximité avec Génération identitaire. Ils s’opposaient et manifestaient ensemble à la création de l’Institut français de civilisation musulmane en 2016. En 2015, les identitaires avaient également occupé le toit d’un bâtiment destiné à accueillir un village d’insertion pour des Roms à Saint-Genis-les-Ollières. Christophe Boudot s’était alors pressé sur les lieux, alors candidat du Front National aux élections régionales.
Le FN sous-traitait alors en quelque sorte la « gestion de la rue » aux identitaires. Notamment lors de manifestations ou rassemblements hostiles au parti frontiste ou à l’extrême droite en général. Même après le début de « dédiabolisation » du parti voulue par Marine Le Pen, certains de ses proches et cadres du parti étaient présents aux côtés des identitaires de Lyon, à La Traboule notamment.
Plus récemment encore, Marion Maréchal a fondé l’ISSEP, une école privée de « sciences politiques » à Lyon. Elle a pour but de former les cadres de l’extrême droite de demain notamment dans une logique de convergence des droites qu’elle appelle de ses vœux. La nièce de Marine Le Pen se rend par ailleurs régulièrement à des rencontres de cercles de réflexion proche des identitaires.
À lire sur les liens entre FN et extrême droite radicale
2021
2019
2018
- Hooligans, réunion du FN et ISSEP : comment Lyon redevient la « capitale de l’extrême droite »
- L’ISSEP, la très politique académie de Marion Maréchal-Le Pen à Lyon
2017
- Salut nazi, « extermination » des Arabes : une soirée chez les identitaires, en marge des assises du FN à Lyon
- « Tout sauf Macron » : l’extrême droite se rassemble dans l’entre-deux-tours à Lyon
2015
- Marine Le Pen soutient les néofascistes européens réunis à Rome
- Le FN sous-traite aux identitaires la gestion de la rue à Lyon
2014
- A Vénissieux, le FN laisse la place aux nationalistes Benedetti et Gabriac
- La mairie FN de Beaucaire embauche l’un des chefs des identitaires lyonnais
2013
- Organigramme et tract identitaire : le FN lance sa campagne pour Lyon
- Le FN s’indigne de la une de Minute sur Taubira à Paris mais pas à Lyon
2012
- A Lyon, Jean-Marie Le Pen réunit toutes les familles d’extrême droite
- La correspondance de Bruno Gollnisch et Robert Faurisson piratée
- « Les frontières entre Droite populaire et Front national sont quasi inexistantes »
2011
L’extrême droite et le stade de l’Olympique lyonnais
sommaireCertaines travées du stade de football de l’Olympique lyonnais (OL) sont un lieu de rencontre ou de recrutement pour certains mouvements d’extrême droite. Des organisations comme la Mezza Lyon occupent notamment le virage sud, celui des groupes « indépendants ». La Mezza Lyon s’est notamment fait remarquer pour avoir brandi des banderoles hostiles aux immigrés. Sur le canal Telegram d’extrême droite Ouest Casual on peut notamment voir le drapeau de l’organisation déployé dans le mausolée où est enterré Benito Mussolini.
En 2018, de violents affrontements ont opposé des hooligans à la police en marge du match de l’Olympique lyonnais contre le CSKA Moscou. Un policier a été violemment tabassé au sol notamment. Un des auteurs des faits, repéré par la suite dans les tribunes du stade, a été condamné à 18 mois de prison ferme. Il était proche du Bastion Social et du réseau Blood and Honour.
D’autres affrontements ont eu lieu en marge ou lors de différents matchs de l’OL. Notamment lors de rencontres contre des clubs possédant des supporters ultras réputés antifascistes. Ainsi, de violents affrontements ont éclaté dans les tribunes du Groupama Stadium lors du match contre le club du Besiktas Istanbul en 2017. Certains de ses supporters avaient spécialement visé le virage sud où se trouvent des groupes de supporters liés à l’extrême droite lyonnaise. On a relevé également des affrontements avec des supporters du club de l’AS Rome.
À lire sur les liens entre extrême droite radicale et le stade de l’OL
2018
- OL – CSKA : le soir de match dans les tribunes qui peut coûter cher au club
- Incidents avant le match OL – CSKA Moscou : dix-huit mois de prison pour un hooligan lyonnais
- Affrontements avant le match OL-CSKA : quatre hooligans lyonnais devant la justice
- Olympique Lyonnais : Jean-Michel Aulas, tes supporters craignos, ça commence à se voir
2017
2015
2013
- Supporters de Tottenham agressés, 3 ultras de l’OL mis en examen
- A Lyon, les bars de « gauchos » sont-ils devenus la cible des hooligans ?
2012
L’impact relatif des dissolutions de groupes d’extrême droite à Lyon
sommaireL’histoire récente des groupuscules d’extrême droite à Lyon est aussi celle de leur recompositions. Des évolutions et des changements de noms provoqués notamment par des mesures de dissolution. Ces recompositions entraînent parfois l’apparition de nouveaux groupuscules et/ou de nouveaux noms.
Suite à la mort du militant antifasciste Clément Méric à Paris en 2013, plusieurs organisations d’extrême droite ont été dissoutes. Parmi elles, l’Oeuvre française d’Yvan Benedetti et les Jeunesses nationalistes d’Alexandre Gabriac particulièrement actives à Lyon.
Les deux hommes ont par la suite réactivé une ancienne revue, Jeune Nation. Puis, Yvan Benedetti a repris un vieux parti, le Parti nationaliste français (PNF), pour poursuivre l’action de l’Oeuvre française. À leur procès pour maintien de ligue dissoute, ce dernier a avoué que « la dissolution les [avait] tués ».
Mais les dissolutions n’ont pas toujours le même effet. À défaut de mettre fin aux mouvements et à leurs activités, elles entraînent, un temps, une certaine désorganisation avant de nouvelles recompositions. Ce fut notamment le cas avec le Bastion Social dissous en 2019. Malgré la dissolution du mouvement et de ses associations satellites, le dernier local en date du mouvement a continué à être utilisé par des membres du groupuscule. Notamment pour préparer et mener des actions en marge des manifestations des Gilets jaunes.
Le cas du Bastion Social est toutefois révélateur d’une des techniques souvent utilisées par des mouvements d’extrême droite pour avancer masqués. Le local du mouvement à Lyon, comme ceux ouverts dans d’autres villes de la région comme Chambéry, a été loué via une association satellite. Ne faisant aucune référence au mouvement Bastion Social, elle prétendait dans ses statuts promouvoir et défendre les traditions lyonnaises. Mais en aucun cas être une organisation politique.
Dernier cas en date, celui de Génération identitaire. L’organisation a été dissoute en mars 2021. Or, elle aussi loue ses locaux via des associations satellites. Dans son cas, le décret de dissolution ne concerne pas ces deux associations, lui permettant de maintenir ses locaux ouverts. Y compris le bar La Traboule, siège social de feu Génération identitaire. En septembre 2021, l’organisation a repris ses activités sous le nom de « Les remparts de Lyon », nom d’un de ses comptes Twitter notamment, créé quelques années auparavant et peu utilisé jusqu’ici.
À lire sur les dissolutions de groupuscules d’extrême droite à Lyon
2021
- Génération identitaire toujours dans ses locaux dans le Vieux Lyon
- Malgré la dissolution, des locaux identitaires toujours ouverts à Lyon
- Extrême droite à Lyon : l’impact relatif de la dissolution de Génération identitaire
2020
2019
2018
La fermeture administrative des locaux, une arme juridique pour contrer l’extrême droite
sommaireCertaines associations, partis politiques, syndicats ou groupes antifascistes demandent constamment la fermeture des locaux de l’extrême droite.
Fermer les locaux d’organisations d’extrême droite n’est pas toujours chose facile. En cas de troubles à l’ordre public généré par le local, le préfet peut décider d’une fermeture administrative. Il doit toutefois avoir la volonté d’établir un lien entre le local et des troubles qui n’ont pas forcément lieu à proximité.
Pour ces locaux classés Établissements recevant du public (ERP), l’aval d’une commission de sécurité municipale préalable est obligatoire pour ouvrir. La municipalité s’assure notamment du respect des différentes normes de sécurité. Parfois, les organisations sont mises en défaut à ce moment-là. Offrant ainsi aux municipalités la possibilité de fermer, au moins temporairement, jusqu’à une potentielle mise en conformité. La complexité ou le coût des travaux à réaliser peuvent parfois entraîner la fermeture définitive des locaux.
Toutefois, en cas de mise en conformité, la municipalité n’a d’autre choix que de valider l’ouverture des locaux. Ce fut le cas de la Ville de Lyon en septembre 2020 qui a autorisé la réouverture de La Traboule et de l’Agogé, les locaux de Génération identitaire après d’importants travaux.
Après le départ au ministère de l’intérieur de Gérard Collomb, qui opposait souvent extrême droite et extrême gauche, ses successeurs se sont montrés davantage actifs sur le sujet.
À lire sur les réponses politiques face à l’extrême droite à Lyon
2020
2019
- La Ville de Lyon ferme le bar associatif et la salle de boxe des identitaires
- La municipalité autorise la réouverture d’un local d’extrême droite dans le Vieux Lyon
2018
- Pas de vote du conseil municipal pour la fermeture du local Bastion social dans le Vieux Lyon
- Extrême droite à Lyon : David Kimelfeld fera-t-il mieux que Gérard Collomb ?
- Bastion social à Lyon : des voies légales pour fermer un local d’extrême droite
- Extrême droite : la Ville de Lyon ferme le local du Bastion social
2017
- Extrême droite dans le Vieux Lyon : « Il va falloir réagir » estiment les autorités
- Concernant l’extrême droite, Georges Képénékian se distingue de Gérard Collomb
2013