Trois étudiants, militants du Front de gauche, ont été placés 24 heures en garde à vue, à la suite d’une agression contre quatre personnes identifiées par plusieurs témoins comme étant proche de l’extrême droite. Ce jeudi à 15h, ils sont ressortis libres. Aucune charge n’a été retenue contre eux. Parmi eux, Andrea Kotarac, co-responsable national des jeunes du Front de gauche.
L’agression a eu lieu après une réunion publique du Front de gauche, une « assemblée citoyenne », sur le thème de l’extrême droite, qui s’est tenue à l’extérieur de l’université Lyon 3, devant le site de la Manufacture des tabacs (Lyon 3e).
Ce rassemblement était la première action de la « semaine contre la haine » organisée en amont du meeting de Marine Le Pen, à Lyon, samedi 7 avril à la Salle 3000.
A 13 heures, « l’assemblée citoyenne » se tenait à l’extérieur de Lyon 3, l’université ayant interdit l’entrée aux partisans de Mélenchon. Environ 60 personnes y assistaient, dont au moins 25 personnes militantes ou proches du Front de gauche. C’est en partant que les incidents ont eu lieu.
Selon plusieurs témoignages d’étudiants, dès le début la réunion publique, les militants du GUD (organisation étudiante d’extrême-droite) étaient dans les parages. A Lyon 3, après l’université Assas, à Paris, est une des facs où les gudards cherchent à se réimplanter.
Alexandre Gabriac, conseiller régional exclu du FN et responsable d’un nouveau groupuscule, les « Jeunesses nationalistes », était sur les lieux en compagnie d’au moins deux autres personnes avec la panoplie du GUD, blouson en cuir et parapluie.
Marie, militante du Front de Gauche, n’était donc pas surprise par leur présence :
« On s’y attendait. On sait que Lyon 3 est leur fief. Ils se sont montrés à une vingtaine de mètres de nous. Ils prenaient des photos ».
Une agression après l’« assemblée citoyenne »
L’agression a eu lieu après la dispersion de l’«assemblée citoyenne », vers 14 heures, quand le groupe de la vingtaine de militants du Front de Gauche repartait, en direction de la bouche de métro Garibaldi, en empruntant le cours Gambetta. Marie se remémore :
« On avait consigne de repartir en groupe car on sait qu’il y a des risques d’agression. Tout est allé très vite. Un groupe qui était à l’angle des bâtiments de l’université a foncé sur la terrasse du bar-tabac de l’autre côté du boulevard. J’ai vu des tables et des chaises voler. On a fait accélérer le groupe pour partir. On ne voulait pas rester sur les lieux ».
Un client du bar-tabac décrit l’agression avec précision :
« Une dizaine de personnes a couru pour traverser le boulevard. Ils avaient le visage masqué par des écharpes et des capuches et portaient des gants. Ils ont aspergé quatre personnes de gaz lacrymogène et ont utilisé les tables et les chaises comme projectiles.
Les personnes agressées, elles-mêmes ont utilisé le mobilier pour se défendre. L’agression a duré une bonne minute. Ça s’est terminé quand ils sont entrés dans le bar. Apparemment, il n’y a pas eu de graves blessures. L’un d’eux saignait de la tête ».
Le patron du bar-tabac déplore quatre chaises cassées et une fissure d’une vingtaine de centimètres sur sa vitrine. Il va porter plainte et n’a pas souhaité s’exprimer davantage.
Selon le Progrès (à lire sur le blog de l’auteur de l’article) qui se réfère à plusieurs témoignages, c’est une distribution de tracts qui serait à l’origine de l’agression. « Certains étudiants destinataires » auraient froissé le tract du Front de gauche. « Le ton serait monté entre les jeunes ». Les étudiants destinataires du tract seraient ensuite allés s’installer à la terrasse du bar-tabac du cours Albert-Thomas où a eu lieu l’agression.
Prévenue, la police est arrivée sur les lieux et est immédiatement repartie pour rejoindre le groupe du Front de gauche qui marchait en direction du métro, avec, à bord d’un véhicule de police, au moins un témoin de la scène.
A proximité de la bouche de métro Garibaldi, les policiers ont fait stopper le groupe. Une personne à l’intérieur du fourgon a désigné ceux qu’il a estimé être les agresseurs. Cinq personnes ont été arrêtées, explique Nicole Benayoun, membre du conseil national du Parti de gauche qui faisait parti de la vingtaine de personnes :
« Ces cinq jeunes arrêtés avaient tous la particularité d’avoir des blousons de cuir. Ils étaient chargés de ramener à bon port notre groupe. Dix minutes plus tard deux sont revenus ».
Trois militants ont été finalement placés en garde à vue : Andrea Kotarac, étudiant à Lyon 3 et co-responsable national des jeunes du Front de gauche ainsi que deux autres membres du Parti de gauche et étudiants à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Lyon.
Le soir même, à 20 heures, une trentaine de personnes dont une majorité de militants du Front de gauche s’est réunie devant le commissariat du 3e arrondissement où les trois militants était retenus.
Tous ceux que nous avons rencontrés et qui étaient présents à « l’assemblée citoyenne » de l’après-midi sont formels : leurs camarades ne sont pas les auteurs de l’agression du bar-tabac. Geoffrey :
« Je suis sûr que la personne dans le fourgon qui désignait les soit-disant agresseurs était un militant fasciste. Comme par hasard, ils ont désigné ceux qui sont en vue et qui se sont exprimés pendant notre rassemblement ».
Le Front de gauche pointe une « provocation »
Deux conseillers régionaux du Front de gauche, Armand Creus et Elisa Martin, faisaient également le pied de grue devant le commissariat. Pour cette dernière, il ne « serait pas étonnant qu’il y ait eu provocation » :
« Certes, il y a eu une bagarre. Mais nous ne sommes pas responsables de tout le monde. C’est de notoriété publique que ce ne sont pas nos méthodes. Nous combattons des idées ».
Daniel Baiguini, co-secrétaire départemental du Parti de gauche du Rhône, va plus loin :
« Nous avons 25 témoins qui attestent que nos militants sécurisaient un groupe et qu’à aucun moment, ils n’ont traversé le boulevard pour faire le coup de poing. On arrête les trois organisateurs du rassemblement du Front de gauche sur des accusations qui viennent de groupes d’extrême droite. C’est un incident provoqué par eux ! »
Si ce ne sont pas des militants du Front de gauche, qui sont ces personnes qui ont fait le coup de poing ? S’en sont-elles prises à des personnes d’extrême droite ?
Un étudiant, présent sur les lieux et qui connaît très bien le milieu politique de Lyon 3, considère qu’au moins une des quatre personnes agressées est proche du GUD :
« Une des quatre personnes agressées était un étudiant qui avait à l’intérieur de son blouson un sticker sur lequel est écrit « Les étudiants avec Sarkozy ». Un autre des agressés a reconnu qu’il était proche du GUD. »
Aucune charge retenue après 24 heures de garde à vue
Ce jeudi, peu avant 15 heures, les trois militants du Front de gauche sont ressortis libres après 24 heures de garde à vue. Aucune charge n’a été retenue contre eux. Andrea Kotarac a donné sa version des faits. Pour lui, ils ont été désignés comme agresseur car « on voulait salir l’image du Front de gauche alors que l’assemblée citoyenne, qui s’est déroulée devant Lyon 3, était un succès » :
« Quand la voiture de police nous a ramenés devant le bar (où il y a eu l’agression, ndlr), des types au crâne rasé et veste en cuir nous ont désignés comme leurs agresseurs. On peut penser que ce sont des gens d’extrême droite. On voit ce dont ils sont capables : nous accuser d’une bagarre qui n’a rien à voir avec nous, parce que le Front de gauche s’attaque au FN ».
La « semaine contre la haine » continue
Dans le cadre de la « semaine contre la haine », une deuxième « assemblée citoyenne » s’est tenue à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Lyon ce jeudi 5 avril.
Un « rassemblement citoyen » est également programmé ce samedi par une trentaine d’organisations de gauche*, place des Terreaux à 14 heures, contre la tenue du meeting à Lyon de Marine Le Pen. Dans un communiqué publié avant l’agression, elles évoquent un contexte lyonnais particulier marqué par la multiplication des violences d’extrême droite :
« Dans un contexte local de violences commises par les mouvances d’extrême droite, sur fond de surenchère, le choix de Lyon par Marine Le Pen pour en faire un temps fort de la fin de sa campagne n’est pas un hasard ».
Mise à jour
> Article actualisé le 5 avril à 12h avec l’article du Progrès
> Article actualisé le 5 avril à 18h40 après la sortie de garde à vue des trois militants du Front de gauche
*Alternatifs 69, La CÉ Lyon, CGT UD 69, CGT Rhône-Alpes, CLAC, COVRA, CCRASS, EELV 69, FASE 69, Forum Gay et Lesbien Lyon, FSU 69, Gauche Unitaire 69, Jeunes Écologistes Lyon, Lesbian and Gay Pride Lyon, Ligue des Droits de l’Homme 69, LDH Rhône-Alpes, MFPF 69, MJS 69, NPA 69, PCF, PG 69, PS 69, Ras L’Front Rhône, Solidaires Rhône, SOS Racisme Rhône, SOS Racisme Rhône-Alpes, UD MJC 69, UNEF Lyon, UNL 69, USD Santé et Action Sociale Rhône.
Aller plus loin
Le Vieux Lyon ne veut pas devenir « Facho Land »
Exclus du FN, les « néo-fascistes » manifestent à Lyon

À Rue89Lyon, on assume un journalisme engagé. Notre rôle, en tant que journaliste, c’est d’alerter, de demander des comptes, parfois d’égratigner celles et ceux qui nous gouvernent, souvent de donner la parole aux personnes à qui elle est confisquée.
Pour que ce journalisme continue de vivre à Lyon, dans sa banlieue, mais aussi dans la proche ruralité : parlez de nous autour de vous, offrez un abonnement à vos proches, ou faites un don à Rue89Lyon.
Article assez maladroit.
D'une : Les faits sont relatés de telle manière qu'on pourrait croire que c'est un groupe de jeunes du Front de Gauche qui se sont fait agressés par des GUDards... Style alambiqué, phrases à rallonge inutiles, on peine à comprendre où l'article veut en venir (militants FDG embarqués à tort).
De deux, organiser des meetings antifascistes puis clamer lorsque des "supposés" fascistes sont tabassés : "c'est pas nous !" c'est peu glorieux, même si c'est vrai :/
Certes on combat des "idées" (racistes et xénophobes), mais elles flottent pas dans les airs les idées, elles sont portées par des individus : donc...? je vous laisse deviner la suite.
Quelques maladresses aussi :
- « l’assemblée citoyenne » se tenait à l’extérieur de Lyon 3, l’université ayant interdit l’entrée aux partisans de Mélenchon. Entre cinquante et soixante-dix personnes y assistaient, dont au moins 25 personnes militantes ou proches du Front de gauche :
Là, vous dites carrément que seules 25 personnes qui ne sont pas du Front de Gauche sont venues au meeting : c'est un peu contre-productif... (d'autant que cette précision des chiffres est inutile à la compréhension des évènements, alors autant éviter de marquer contre son camp en précisant !)
- "On a fait accélérer le groupe pour partir. On ne voulait pas resté sur les lieux" :
On ne voulait pas resteR - avec un "r" et non un "é"
- "la police est arrivée sur les lieux et est immédiatement repartie pour rejoindre le groupe du Front de gauche qui marchait en direction du métro, avec à son bord au moins un témoin de la scène." :
A son bord ?? A son bord de quoi ?? La Police avec "à son bord" ? Le groupe du Front de Gauche avec "à son bord" ? Dans les deux cas on ne dit pas "à son bord" : on est à bord d'un véhicule, pas d'un groupe (encore moins de la Police ^^ "Tu fais quoi maintenant comme boulot ?" "J'suis à bord de la Police" XD Nan mais sérieux, bon... "à son bord", là, ça veut rien dire)
- "une trentaines de personnes dont une majorité de militants du Front de gauche se sont réunis" :
Une trentaine (sans "s") ; se sont réuniEs (le sujet de la portion de phrase c'est "les personnes", dont des militants, mais "militants" est pas le sujet).
- "ils ont désigné ceux qui sont en vu" :
En vuE avec un "e".
- "pour faire le coup de poing. on arrête" :
Manque une majuscule à "On".
Il doit y avoir d'autres petites (ou grosses) erreurs, mais chui même pas payée pour corriger alors j'm'arrête là.
Halte à l'exploitation, hein ;)
(et faites simple bon sang : des militants supposés proches du GUD ont été agressés, et des militants FdG embarqués à tort, point. Ou poing ^^ Pas la peine de dire qu'il y avait que 25 personnes au truc, encore moins besoin de faire des phrases à la syntaxe - et orthographe - aussi tortueuse que l'esprit des militants FN...)
j'allais justement demander des précisions car j'avais rien pigé,
et votre résumé en une phrase et demi est arrivé à point.
Merci.
De rue89lyon :
@La Bonne Fée. Les fautes ont été corrigées. Merci pour votre relecture, l'article a été écrit tard dans la nuit...
Et bien, il aurait été judicieux d'attendre le jour suivant, plutôt que d'écrire cet article sans fond (et sans forme).
Etant lecteur regulier de rue89, je trouve cela très regrettable de votre part.
L'article part d'une bonne intention et se voulait aussi exhaustif et précis que possible j'imagine, d'où les précisions inutiles et la syntaxe un peu capillotractée... Ne jamais oublier que "le mieux est l'ennemi du bien" ;) et qu'à vouloir trop bien faire (ou trop vite) on se casse la margoulette.
De rien pour les corrections, et la synthèse ^^ (militants FdG embarqués à tort), dès qu'on me paiera je ferai même un effort de diplomatie et de politesse :P
Et merci à ceux-celles qui m'ont dit merci :)
(vous voyez, je peux être polie :D Suffit de m'embaucher. Et me payer. Grassement, tant qu'à faire ^^ Les Fées ne sont pas des stagiaires... http://la-bonne-fee.blogspot.fr/2012/04/la-vie-de... )
Comment se fait-il que les médias fassent preuve d'une telle complaisance envers ces méthodes?
Parce que 80% des journalistes de ce pays sont acquis à la gauche ou à l'extrême gauche, tout simplement.
MAIS SI, BIEN SUR QUE SI, c'est d'ailleurs votre SEULE METHODE depuis le début de cette campagne et d'ailleurs depuis toujours!
Que diriez vous de : On ne les aime pas parce qu'ils nous ressemblent .
Ou bien : Pas de FN à Lyon, on a déjà le FDG.
Quoi qu'il en soit, passer une nuit en gardav pour des faits que 20 témoins vous ont vu n'avoir pas commis, c'est une atteinte grave au droit et aux libertés.
Ben je sais pas, vous êtes peut être tombé sur des proches de ceux qu'il a
dépêché , ça fait quand même beaucoup de monde ...
Une nuit en garde a vue, c'est formateur, Camarade. A une autre époque, vous auriez été tabassé dans le car.
La formation n'est plus ce qu'elle était.
C'est un groupe d'antifascistes autonomes qui sont venus de leur initiative à l'Assemblée Citoyenne qui a déclenché la castagne.
Donc quand je vois les commentaires risibles accusant le Front de Gauche, je me dis que l'article n'est surement pas assez clair.
Et je ne suis pas du tout au Front de Gauche. Je cherche juste à rétablir la vérité...
Surtout comme le corrige la "fée" 50 à 70 personnes y assistaient dont au moins 25 du FDG, domaaaaage la moité est donc du parti : ))) idem pour vos soi disant rassemblement à X milliers de personnes???
Néanmoins une bonne bagarre çà fait du bien, çà défoule, comme lors d'un collage d'affiche où balai et seau de colle volent, pourquoi ne pas l'assumer ?
Les "guerriers de la France éternelle" sont plus courageux sur internet que dans la rue on dirait...
Quant aux gens du GUD de Lyon, ils sont sur la droite du FN, ce sont des militants des Jeunesses Nationalistes se référant très clairement au maréchal Pétain et à Franco (il suffit de voir leur blog). Intéressant de voir qu'ils sont allés soutenir le GUD Paris (proche du FNJ)... Dédiabolisation vous dites?
Face aux fachos, une seule solution saine: une autodéfense énergique!
Pour les FDG, comme la fac est pro Sarko, tout le monde est fasho...simple d'esprit, simple de parole. Agression préparé, 15 sauvages sur 4 personnes, armées (ce sont des vrais guerriers), patron du bar d'origine maghrébine, qui connait les clients agressés, des membres du GUD, mais bien sûr !!! Vous agressez des gens de droite, faut bien trouver une histoire ! Et puis, rien n'étais prévu...ho tiens 15 pélots qui trouvent poings américains, gants d'intervention, etc...vous revenez quand vous voulez à Lyon3 ou au bar, je pense que Walid sera heureux de vous revoir!!! A bientôt !!!! J'ai hâte !
Flaje pas de FDG??? En plus de mentir sur l'histoire, vous vous mentez à vous même...pouvez-vous vous regarder dans une glace, j'en doute.
Dans le désordre (parce que c'est pas comme si j'étais payée pour faire un article hein, d'ailleurs c'est dommage : embauchez-moi) :
1) Oui d'après les chiffres énoncés dans l'article il y avait la moitié des participants qui étaient déjà des convaincus, et donc cette assemblée n'a pas eu un succès digne de Bastille. Soit. Et alors?
A part peiner un peu les militant-e-s qui se ont démené-e-s pour organiser cet évènement, c'est pas très grave. Et ça ne signifie AUCUNEMENT que le Front de Gauche n'a pas par ailleurs un franc succès populaire (mérité du reste, mais ce n'est que mon avis).
Il y a vraiment des milliers de personnes à leurs meetings, je le sais je l'ai vu de mes propres neuneuils à moi (et à Bastille c'était la foliiiie, vraiment j'ai jamais vu ça).
Alors j'aime pas trop qu'on utilise mes propos (qui ne visaient qu'à corriger quelques maladresses) pour dire que y'a personne aux meetings du FdG, parce que c'est franchement pas vrai.
Aux journalistes de rue89 : voilà exactement pourquoi faut faire gaffe aux chiffres qu'on emploie dans un article, et juger s'il est même pertinent d'en mettre... y'a toujours des imbéciles pour les retourner en tous sens et les instrumentaliser à leur guise. Et se faire instrumentaliser par des militants du FN ou l'UMP, heu... ça laisse un arrière goût fécale caractéristique dans la bouche. Si si. Alors prudence...
(suite au prochain commentaire :P)
Comme le dit la dame dans l'article : "il est de notoriété publique que ce ne sont pas nos méthodes".
Et effectivement, il est de notoriété publique que ce ne sont pas leurs méthodes. Le Front de Gauche est sur une ligne antifasciste classique (et je dirais même "normale" pour une Gauche républicaine) dite "légaliste" (qui passe par les voies légales, la confrontation idéologique), qu'on oppose à l'antifascisme dit "radical" (qui passe par des voies pas nécessairement légales ^^, et par la confrontation physique contre les militants identitaires / FN).
Alors je veux bien que le Front de Gauche puisse paraitre "radicalement" antifasciste (surtout après 10 ans de "dédiabolisation" et légitimation du discours FN...), mais toutes leurs attaques contre le FN sont des attaques VERBALES sur le terrain IDEOLOGIQUE.
Si à chaque fois qu'on est profondément républicain et antifacho on nous taxe de "radicalité" et de violence, non mais lol hein. lolilol même.
J'ajouterais que l'antifascisme radical n'est pas un hobby du dimanche pour indigents intellectuels, mais une nécessité : l'agression d'A. Pulvar et A. Montebourg par des individus d'extrême-droite a été médiatisée car elle touchait des "stars" du journalisme et de la politique, mais des dizaines et des dizaines d'autres agressions - des ratonnades, appelons un chat un chat - ont lieu en France : des militants d'extrême-droite agressent régulièrement des étrangers, des gauchistes (ou supposés tels) etc.
L'antifascisme radical n'est que la réponse du berger à la bergère. Et encore heureux qu'il y ait des gens pour aller se taper contre l'extrême-droite : c'est le minimum, hein. On va pas tendre l'autre joue ni les inviter boire un café pour débattre... nan mais sérieux...
Quant à taxer Mélenchon ou le Front de Gauche de stalinisme, comparer son projet politique à l'URSS etc... re-lolilolons.
Ceux qui se laissent aller à ce genre de critiques mériteraient un voyage gratis au goulag pour voir la différence. L'air frais et vivifiant de la Sibérie leur aèrera peut-être enfin les neurones.
Bref, pour confondre le Front de Gauche avec des structures antifa "radicales" comme le Scalp, les redskins etc... ou avec l'URSS, faut quand même être sévèrement inculte politiquement.
Alors arrêtez vos délires (fantasmes?) : y'a pas de mecs en cagoule au Front de Gauche (y'a des écharpes et des cravates rouges ;))
Pour la simple et bonne raison (entre autres) que le Front de Gauche n'est même pas un parti d'extrême-gauche : c'est juste un parti de Gauche (le seul d'ailleurs, le PS étant centre-gauche voire... centre). Encore fait-il savoir lire un programme politique (ou se donner la peine de le lire déjà...).
(suite - et fin ! - dans le prochain commentaire :P)
3) Et, pour l'anecdote, c'est même pour ça que je vais voter pour eux : parce que c'est un parti de Gauche.
Pourtant je suis plutôt d'extrême-gauche moi (les Fées, on est tellement à Gauche qu'on apparait même pas sur la carte politique en fait ^^ : c'est pour ça que les Fées sont invisibles ! :P), donc mon vote irait naturellement plutôt vers Nathalie Arthaud ou Philippe Poutou (voire vers l'abstention).
MAIS.
C'est la PREMIERE FOIS que je vois un vrai parti de Gauche en France depuis des années et des années (et des années et des années). Le PS vit sur de vieux acquis de la Gauche qui ne sont plus les siens, et qu'il exhibe simplement lorsqu'il est en campagne, comme un enfant se déguiserait pour le carnaval.
Depuis le "virage à droite" vers la social-démocratie (élections de 1988) le PS n'est officiellement plus un parti de Gauche. Durant ces 20 dernières années, lorsqu'il était au pouvoir il a libéralisé l'économie et les marchés de la finance ; par contre lorsqu'on lui demande d'intervenir en faveur du peuple, là le PS nous répond que "l'Etat ne peut pas tout" : http://www.fakirpresse.info/Arkema-Face-a-la-fina...
Quant à leur rôle dans l'opposition depuis 10 ans : une apologie du Néant. Mais pourquoi attendre d'eux une quelconque opposition, puisque le PS a voté presque la moitié des lois Sarko (et s'est abstenu sur l'autre moitié... coucou le MES).
Bref, le PS n'est pas un parti de Gauche (et je vois mal comment on peut se proclamer "de Gauche" quand on attend après l'électorat centriste de Bayrou http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/... ).
Mais le Front de Gauche, si.
Et ça, c'est beau. Au-delà de toute attente (ah ben moi j'y croyais plus à l'émergence d'un parti de Gauche en France) un collectif politique a su rassembler diverses forces de Gauche et les unir autour d'un projet politique solide et cohérent (les partis de Gauche, à l'inverse de l'extrême-Gauche, sont des partis "de Gouvernement" : ils sont appelés à gouverner, ils savent parfaitement ce qui est faisable ou non et sont loin d'être des hippies irresponsables ou utopistes. Mélenchon a été/est ministre, sénateur, député européen... il débarque pas en terrain inconnu avec un projet farfelu contrairement à ce qu'en laissent croire ses détracteurs).
Et je m'apprête donc à voter pour eux, malgré que je sois d'extrême-Gauche.
Parce que le Front de Gauche est un parti qui redonne ses lettres de noblesse populaire :P à la Gauche et à la République Française. C'est un parti qui redonne sa force au pouvoir politique, ne se contentant pas de laisser les marchés réguler un pays et un peuple.
Et c'est un parti de Gauche tout simplement, le seul de toutes ces élections présidentielles.
Alors je salue l'effort, je soutiens la cause, et je leur donne mon vote.
Et ma foi si le Front de Gauche n'est pas au 2nd tour... ben ça me donnera une bonne occasion d'aller à la pêche ! Car si je peux faire l'effort - malgré mon goût prononcé pour l'abstention - de soutenir le seul parti de Gauche en France, en revanche en cas de 2nd tour UMP/PS je ne peux décemment pas aller voter pour la Droite ou le Centre.
Faut pas pousser les Fées dans le purin d'orties comme on dit.
Constatation objective d'un modeste supporter de NDupont-Aignan.