Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Génération identitaire toujours dans ses locaux dans le Vieux Lyon

[Droit de suite] Le 3 mars 2021, Génération identitaire était dissoute. Pourtant, son siège basé dans le Vieux Lyon reste toujours occupé. Au moins occasionnellement. La préfecture du Rhône assure surveiller l’activité de ses militants.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Lyon, abonnez-vous.

La Traboule, espace de détente de Génération identitaire à Lyon. Janvier 2017 ©Léo Germain/Rue89Lyon.

La dissolution de l’association Génération identitaire, prise en conseil des ministres, ne servirait-elle à rien ? Le lendemain de cette annonce, Rue89Lyon pointait l’absence dans ce décret des associations satellites du groupuscule d’extrême droite. Notamment celles à travers lesquelles les identitaires louent leurs locaux dans le quartier du Vieux Lyon : son siège national et bar associatif « La Traboule » ainsi que sa salle de boxe « L’Agogé ».

De l’activité autour des locaux identitaires, la préfecture assure les surveiller

La Traboule, espace de détente identitaire à Lyon. Janvier 2017 ©Léo Germain/Rue89Lyon.
« La Traboule », le bar associatif identitaire à Lyon. Photo de janvier 2017Photo : Léo Germain/Rue89Lyon.

Déjà, son bar « La Traboule » restait fréquenté par les militants de Génération identitaire. Et ce malgré la fermeture de ce type d’établissement en raison des mesures sanitaires en vigueur. Confirmant ce que nous avait affirmé depuis la préfecture du Rhône, Le Progrès indique que cette dernière assure surveiller les lieux.

La présence de militants et d’activités au sein de leurs locaux pourraient les rendre coupables de « reconstitution de ligue dissoute ». La préfecture indique au journal régional qu’à chaque contrôle de police les locaux semblaient déserts.

« On veille de façon précautionneuse à la non-reconstitution de Génération identitaire »

Préfecture du Rhône au journal Le Progrès le 7 avril 2021

Toutefois, journaliste comme témoins indiquent la présence à plusieurs reprises de personnes aux abords ou dans les lieux.

Deux autres associations derrière les locaux de Génération identitaire à Lyon

Conférence de presse à l'Agogé, club de boxe identitaire le 27 janvier 2017 à Lyon ©Léo Germain/Rue89Lyon.
Arnaud Delrieux, un responsable de Génération identitaire lors de la conférence de presse inaugurale de « l’Agogé », leur salle de boxe, 27 janvier 2017Photo : Léo Germain/Rue89Lyon.

À défaut d’avoir pu motiver leurs fermetures, le décret du ministère de l’intérieur évoquait explicitement « La Traboule » et « L’Agogé ». Il affirmait qu’ils étaient, en particulier la salle de boxe, des lieux où Génération identitaire pouvait préparer des violences.

A travers l’association « La Traboule » les identitaires occupent et louent leur bar du même nom. Et c’est derrière l’association « Top Sport Rhône » qu’ils occupent la salle de boxe « L’Agogé ». Les associations « La Traboule » et « Génération Identitaire », fraîchement dissoute, sont d’ailleurs domiciliées à la même adresse : celle de leur local montée du Change dans le Vieux-Lyon.

Le bar associatif des identitaires, « La Traboule », a rouvert le 12 septembre 2020 après plus d’un an et demi de fermeture administrative. L’établissement ainsi que la salle de boxe attenante avaient été fermés par deux arrêtés municipaux pris par Jean-Yves Sécheresse, alors adjoint à la sécurité de Gérard Collomb. Ils interdisaient l’accueil du public pour raison de sécurité principalement liée à des risques incendie.

Après les travaux de mise en conformité, la municipalité écologiste avait autorisé la réouverture de la Traboule à l’automne dernier.


#Extrême-droite

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

À lire ensuite


Partager
Plus d'options