Le Collectif de vigilance dénonce le silence de Gérard Collomb sur les violences de l’extrême droite
Ce lundi 8 avril, jour de conseil municipal, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant les grilles de l’hôtel de ville de Lyon.
La veille, le Collectif de vigilance 69 contre l’extrême droite (rassemblant une trentaine d’organisations de gauche*) avait appelé à manifester. Objectif : interpeller le maire de Lyon, mais aussi le préfet, pour les exhorter à sortir de « leur silence assourdissant ».

Laurent Burlet/Rue89Lyon
Le tract distribué par le Collectif recense 33 agressions depuis 2010, représentant « plus de 400 jours d’ITT ». Ces militants notent « la multiplications de ces agressions » notamment lors de manifestations contre le mariage gay qui sont « l’occasion pour ces groupuscules de l’extrême droite radicale de parader en toute impunité dans Lyon ».
Dans ce contexte, le Collectif de vigilance souligne une absence de réaction publique du maire PS de Lyon, Gérard Collomb.
Le président de SOS Racisme, Thomas Rigaud, fait une explication de texte :
« On demande une implication plus forte de Gérard Collomb et de l’ensemble des élus locaux. Nous voulons qu’ils dénoncent publiquement ces agressions et portent politiquement le dossier. Notamment pour essayer de faire interdire ces groupuscules ».
Mais de ce dossier, il n’en a pas été question au conseil municipal de lundi. A la sortie, le maire du 4e arrondissement et secrétaire de la fédération PS du Rhône, David Kimelfeld s’en est expliqué :
« On n’a pas besoin d’un débat au conseil municipal. C’est toute l’action de Gérard Collomb qui montre qu’il combat l’extrême droite ».
Il a ajouté que le PS, bien que membre du collectif de vigilance, n’a pas signé ce tract. Il se dit scandalisé :
« Ecrire que le maire de Lyon « semble se satisfaire de cette situation » est inacceptable ».
David Kimelfeld a tenu à préciser que le PS restait toutefois membre du collectif, car, sur le fond, il n’y a pas entre eux « l’épaisseur d’une feuille de cigarette sur ce combat ».

Rassemblement du Collectif de Viligeance 69 devant l’Hôtel de ville de Lyon le 9 avril. Photo : Laurent Burlet
*Attac, CCRASS, CGA, CGT Educ’Action, CGT Vinatier, CNT, COVRA, EELV, Fédération Rhone-Alpes des MJC, PCF, PG, GU, GA, Alternatifs, FASE, CA, FSU, HES, JEL, LDH, Planning Familial, MRAP, NPA, PS, Ras l’Front, RESF, Résistance Citoyenne, SOS Racisme, Sud Education, Union Syndicale Solidaires, UJFP, Les Voraces

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Wahou, superbe exemple de rhétorique politicienne fumeuse. Et on peut savoir quels points précisément de l'action de la majorité municipale relèvent de la lutte contre l'extrême-droite ? Stigmatisation et précarisation des prostituées, des rroms, attaques virulentes contre le mouvement social (notamment s'agissant des récentes attaques contre les éboueurs ou les agents tcl, où M. Collomb a pris fait et cause pour les intérêts privés), refus de revenir à une régie publique de l'eau, vente d'un quartier entier (grôlée) à un fonds d'investissement, politique culturelle bling-bling (8 décembre), omniprésence d'une vidéosurveillance archi-coûteuse et inefficace au frais du contribuable...
Non, M. Kimefeld, on combat l'extrême-droite par une politique de justice sociale, pas en menant une politique de droite.
La représentativité et la crédibilité de ces associations semblent faibles pour des organisations qui entendent parler, notamment, au nom des habitants de Lyon .
J'espère que ce n'est pas le cas, mais au final cela commence à faire beaucoup et de moins en moins de choses me surprennent.