Dimanche 17 décembre à l’aube, Elias et Mohamed (prénoms modifiés), tous deux d’origine maghrébine, sortent de boîte de nuit dans le Vieux-Lyon, sur les coups de 7 h 30 du matin. Soudainement, “une pluie de coups sortie de nulle part” s’abat sur eux, selon Mohamed, qui raconte avoir été “sonné”, sans comprendre ce qui lui arrivait.
Un groupe d’une dizaine d’hommes mettent les deux fêtards au sol et les passent à tabac, aux cris de « sale bâtard, sale bougnoule, sale arabe », “mort aux arabes” et “musulmans dehors”, avant d’être mis en déroute par les vigiles d’une boîte de nuit voisine. Évacué par les pompiers, Elias reçoit une semaine d’ITT : il a le nez fracturé. Mohamed s’en sort un peu mieux, avec “seulement” deux jours d’ITT.
Parmi les agresseurs, un seul est interpellé, un certain Marc B., et ce malgré la présence de plusieurs caméras de vidéosurveillance ayant filmé la scène. En comparution immédiate, mardi 19 décembre, celui-ci a exprimé des remords, niant les insultes racistes ainsi que tout lien avec des groupuscules d’extrême-droite. Pourtant, l’homme est loin d’être un fêtard qui aurait dérapé : c’est un militant identitaire très actif.
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