Thomas Gassilloud, député de la majorité présidentielle sortant de la 10e circonscription du Rhône dans les Monts du Lyonnais est réélu avec 65,31% des voix. Il devance largement Michèle Edery, la candidate de l’union de la gauche.
Il n’y avait pas vraiment de suspense dans la 10e circonscription du Rhône. Thomas Gasilloud, député sortant de la majorité présidentielle, conserve son siège. Avec 65,31% des suffrages exprimés, il devance nettement Michèle Edery (34,69%) dans ce duel Majorité présidentielle / Nupes.
Thomas Gassilloud, député d’un territoire toujours à droite
Thomas Gassilloud au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon
Au premier tour, Thomas Gassilloud, candidat sous l’étiquette Agir (parti de centre-droit fondés par d’anciens membres de LR, ndlr) et membre de la majorité présidentielle, avait largement devancé ses concurrents. Notamment la candidate de l’union de la gauche, la socialiste Michèle Edery, qui pointait déjà à 13 points.
Toutefois, les résultats de ces élections législatives 2022 montrent que le territoire reste bien à droite. Les deux principaux candidats de droite ont réuni 53% des suffrages au premier tour. Un total qui grimpe à 62% en ajoutant les voix des candidats divers droite. Le Rassemblement national, avec Agnès Marion, avait réuni quant à lui 11% des voix. L’équation était difficile pour la gauche même unie.
Thomas Gassilloud, une ascension rapide de Saint-Symphorien-sur-Coise à la députation
Thomas Gassilloud, a 36 ans lorsqu’il est élu député de la 10e circonscription en 2017. Trois ans auparavant il avait été élu maire de Saint-Symphorien-sur-Coise. Candidat divers droite à la députation, il obtient l’investiture En marche ! dans ce territoire bien ancré à droite.
Auparavant, il avait connu une carrière d’entrepreneur dans les télécommunications. En présidant notamment l’entreprise Wibox, fournisseur d’accès à internet haut débit dans les zones mal desservies. De 2007 à 2012, il a par ailleurs été militaire volontaire, « à temps partagé », au sein du 7e Bataillon de chasseurs alpins.
Ainsi, durant son premier mandat, Thomas Gassilloud était membre de la commission sur la Défense national et les forces armées. Il a par ailleurs été membre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques. Un organe commun, présidé par Cédric Villani, chargé d’apporter au Parlement (Assemblée Nationale et Sénat) « une expertise pour éclairer des choix politiques de long terme ».
Candidat LR, Alexandre Portier est le nouveau député de la 9e circonscription du Rhône dans le nord Beaujolais (Villefranche, Belleville, etc.). Avec 61,51 % des voix, il a pris le dessus sur Ambroise Méjean, président des Jeunes avec macron (38,49 % voix).
S’il devait y avoir une circonscription « d’irréductible » LR, ce serait sûrement celle-ci. Ce dimanche 19 juin, Alexandre Portier (LR) a été élu député de la 9e circonscription du Rhône. Une victoire, presque, sans surprise par rapport à 2017. Cette année là, Bernard Perrut (LR), député sortant et véritable baron local, était arrivée loin derrière la candidate En marche au premier tour. Il l’avait finalement emporté avec une poignée de voix d’avance.
Cinq ans plus tard, son poulain, avait déjà plié les jeux le 12 juin au soir en arrivant en tête avec 27 % des voix. Son adversaire, Ambroise Méjean, président des jeunes avec Macron, était arrivé cinq points derrière, sans grande réserve de voix. Résultat : le score est sévère pour le jeune homme. Il n’obtient que 38,49 % quand Alexandre Portier totalise 61,51 %.
Alexandre Portier, le dauphin qui prend la suite de la dynastie Perrut
Cette victoire facile sonne comme un nouveau désaveu pour la majorité présidentielle. En parachutant un de ses jeunes cadres, le mouvement d’Emmanuel Macron semblait croire dans ses chances de victoire dans le nord Beaujolais. Le territoire a au contraire montré le recul du président dans les terres rurales.
Proche de Laurent Wauquiez, la droite « dure » locale a réussi à convaincre des électeurs RN de se rapprocher d’elle à la faveur de ce scrutin national à résonance local. Ainsi, après 45 ans de dynastie Perrut, père et fils, l’histoire de la droite se poursuit sans encombre avec Alexandre Portier. Adjoint au maire de Villefranche, ce professeur de philosophie sera accompagné à l’Assemblée nationale de… Bernard Perrut.
Alexandre Portier tentera de prendre la place de Bernard Perrut, qui se présente comme suppléant, aux législatives dans le nord du Rhône.Photo : Facebook/Candidat
Après 25 années de députation, ce dernier a été élu comme suppléant du trentenaire. Prendra-t-il ce dernier mandat comme un passage de relais ? Une retraite ? Ou l’ancien maire de Villefranche-sur-Saône essayera-t-il de reprendre les rênes de son ancienne ville ? Aux législatives, cette dernière est rentrée en partie « dans les rangs ». LR est ainsi arrivé en tête avec 27 % des voix. Pour autant, la capitale du Rhône a encore flirté avec la gauche, la candidate de la Nupes faisant un score de 26 %. Aux présidentielles, Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête à la surprise générale.
Parachutage raté pour Ambroise Méjean
Côté marcheurs, on va pouvoir régler ses mauvais comptes en famille. Alors que deux candidats locaux étaient pressentis pour l’investiture, le choix du président des Jeunes avec macron a créé des frustrations. Une candidate malheureuse avait même partagé son désarroi publiquement. Selon elle, sur ce territoire, le nom et l’ancrage local ont tendance à primer sur les questions nationales. Visiblement, la défaite d’Ambroise Méjean (majorité présidentielle) lui donne raison.
Ardéchois, Ambroise Méjean est le parachuté du nord du Rhône pour les législatives.Photo : Facebook/Candidat
Au premier tour, ce dernier avait davantage tapé sur la candidate Nupes, pourtant peu dangereuse sur cette circonscription, que sur le candidat LR. Il avait, de ce fait, suivi une stratégie porteuse à l’échelle nationale, mais moins intéressante dans le Rhône. Finalement, il s’en sera pris au « système Perrut » sur le tard. Un simple fait de campagne ou la preuve que le candidat se trompait d’adversaire sur cette terre ancrée droite ? La majorité présidentielle aura le temps d’y penser. En attendant, Laurent Wauquiez (LR), parrain de la droite locale et potentiel futur candidat aux élections présidentielles de 2027, se frotte les mains.
Alexandre Portier, député, et le président de Région, Laurent Wauquiez. DR
Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.
[Live] L’union de la gauche obtient 4 sièges dans Lyon et la métropole. En dehors, dans le reste du Rhône, la droite macroniste et LR restent largement majoritaires. Renaissance (ex-LREM) perd malgré tout 5 députés par rapport à 2017, les LR en gagnent un.
Anne Brugnera réélue députée dans la 4e circonscription du Rhône
Anne Brugnera au soir du premier tour des législatives 2022 à Lyon.Photo : DD/Rue89Lyon
La députée macroniste n’a pas tremblé. Dans la 4e circonscription du Rhône, l’une des quatre circonscription de Lyon, la candidate sortante Anne Brugnera est réelue avec 59,35% des suffrages. Elle a largement bénéficié du report des voix du candidat LR, Philippe Blache, qui avait enregistré 16% des suffrages au premier tour.
Le candidat Nupes Benjamin Badouard n’a pas réussi à mobiliser entre les deux tours les 8e et 3e arrondissements qui lui sont plus favorables mais qui votent peu, face à un 6e arrondissement plus acquis à la droite.
Marie-Charlotte Garin (Nupes) est élue députée dans la 3e circonscription
Marie-Charlotte Garin, au soir du deuxième tour des élections législatives 2022.Photo : Houcine Haddouche/Rue89Lyon
En moins de 2 ans, Marie-Charlotte Garin est passée de militante à EELV à députée de la 3e circonscription du Rhône. Élue sous l’étiquette Nupes, avec 54,79% des voix, elle siègera dans le groupe EELV à l’Assemblée. Elle devance la candidate macroniste Sarah Peillon.
Marie-Charlotte Garin fera aussi partie des plus jeunes député·es de l’hémicycle, à 26 ans. Elle quitte son poste de directrice de cabinet à la mairie du 5e arrondissement de Lyon.
Législatives : les résultats définitifs connus dans le Rhône
A 23h30, les noms des nouveaux députés du Rhône sont connus. Les Républicains font mieux que sauver les meubles en gardant leurs deux députés. Avec la victoire d’Alexandre Vincendet, ils gagnent même peut-être un nouvel élu, même si le positionnement de ce dernier serait plus proche d’un rapprochement avec la majorité présidentielle. Cette dernière conserve sept députés. Dans celle-ci, on retrouve deux élus Modem, un AGIR et quatre issus de Renaissance, le parti du président. Un score qui reste nettement plus mauvais qu’en 2017. A gauche, la Nupes parvient à rafler quatre sièges avec deux nouveautés députés LFI et deux écologistes.
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19 juin 2022, 23 h 36 min
Thomas Rudigoz (Ensemble) réélu dans la 1ère circonscription du Rhône
Thomas Rudigoz, député de la 1e circonscription du Rhône, lors de la soirée électoral du second tour des législatives 2022.Photo : HH/Rue89Lyon
Thomas Rudigoz comptait sur les reports de voix pour combler son retard et son pari s’est révélé payant. Le député macroniste a été réélu avec 51,86% des voix, face à la candidate Nupes Aurélie Gries. Elle devançait pourtant l’ancien maire du 5e arrondissement de 4,5 points au premier tour. Mais la candidate ne pouvait compter que sur les abstentionnistes, qui ne se sont pas mobilisés, pour espérer garder cette avance.
« Je suis satisfait car j’avais quelques inquiétudes du fait des résultats du 1er tour et de la dynamique Nupes. J’avais de bons retours sur le 5e arrondissement mais rien n’était joué car il y avait une possibilité de mobilisation pour la Nupes dans le 7e arrondissement. »
Le député ne cache pas sa fierté car « c’est la première fois qu’un député est réélu sur la 1ère circonscription depuis 1997 ». Il se montre moins fier des résultats nationaux de son groupe politique, « la mauvaise nouvelle de la soirée », qui n’obtient pas la majorité absolue.
« Il y a un gros travail à faire pour trouver une majorité. Je pense qu’il faut la trouver avec les Républicains, autrement nous serons en situation de blocage institutionnel, et peut-être aussi avec des candidats divers gauche ou divers droite »
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19 juin 2022, 23 h 30 min
Résultat définitif pour Circonscription n°3 du Rhône :
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19 juin 2022, 23 h 28 min
Résultat définitif pour Circonscription n°1 du Rhône :
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19 juin 2022, 23 h 20 min
Résultat définitif pour Circonscription n°4 du Rhône :
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19 juin 2022, 23 h 18 min
Résultat définitif pour Circonscription n°2 du Rhône :
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19 juin 2022, 23 h 16 min
Gabriel Amard (Nupes) : « Nous retrouvons le fil de l’histoire ouvrière de Villeurbanne »
« Nous tournons la page de cinq ans de macronisme et d’absence du député Bruno Bonnel (LREM). Nous retrouvons le fil de la longue histoire ouvrière de Villeurbanne. »
Interrogé sur le haut score du Rassemblement national, il accuse la majorité d’avoir installé le parti de Marine Le Pen.
« M. Macron a installé l’extrême droite pour ne pas avoir à débattre. Aujourd’hui, nous avons la rançon de son travail. On ne joue pas avec l’extrême droite. La Nupes est aujourd’hui la seule force d’alternative au libéralisme et au racisme. Nous n’accepterons pas d’être caricaturé. Nous ne sommes pas l’extrême gauche, nous sommes la nouvelle union populaire. »
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19 juin 2022, 22 h 54 min
Alexandre Vincendet (LR) : « On est un groupe important car il peut y avoir une majorité avec nous »
Élu dans la 7e circonscription du Rhône, le maire de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet se dit favorable à un rapprochement avec la coalition présidentielle Ensemble.
« On se réunira en bureau politique mardi soir avec l’ensemble de ma famille politique. La ligne que je défendrai c’est qu’on ne peut pas être une force d’obstruction et qu’on doit participer au redressement du pays. On est un groupe important car aujourd’hui il peut y avoir une majorité avec nous »
Cette position est peu étonnante. Depuis l’élection présidentielle, Alexandre Vincendet faisait entendre la même musique que Nicolas Sarkozy, à mots couverts : soutenir Emmanuel Macron en restant chez les Républicains.
Les Républicains pourraient obtenir environ 70 députés à l’Assemblée Nationale, ce qui en ferait le plus petit groupe parlementaire de l’hémicycle. Alexandre Vincendet se félicite cependant de ce score.
« Avoir près de 70 députés LR quand on regarde le score de la présidentielle, 4%, c’est inespéré. On a réussi à faire mentir les statistiques. Je suis extrêmement fier ce soir et très ému. »
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19 juin 2022, 22 h 53 min
La majorité présidentielle sauverait 2 circonscriptions sur 4 dans Lyon
Selon les chiffres communiqués par la Ville de Lyon, les députés sortants Thomas Rudigoz et Anne Brugnera (LREM) seraient réélus dans la 1ère et 4e circonscription du Rhône. En revanche, la majorité présidentielle perdrait les 2e et 4e circonscriptions avec les victoires de justesse d’Hubert Julien-Laferrière (Ecologsites-Nupes) et de Marie-Charlotte Garin (EELV-Nupes).
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19 juin 2022, 22 h 53 min
Hubert Julien-Laferrière réélue dans la 2e circonscription
Le député sortant de la 2e circonscription rempile pour un deuxième mandat, avec d’autres couleurs. L’ancien maire du 9e arrondissement de Lyon (Nupes) l’emporte de peu (51 %) face au macroniste Loic Terrenes (Majorité présidentielle -Renaissance). En 2017, Hubert Julien-Laferrière (ex-PS) avait été élu sous l’étiquette du président de la République. Il avait quitté la majorité en 2020.
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19 juin 2022, 22 h 46 min
Résultat définitif pour Circonscription n°6 du Rhône :
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19 juin 2022, 22 h 40 min
En bikini, une candidate pour l’abolition de la monnaie anime la préfecture
Le parti « Notre Futur » fait un happening pour l’abolition de la monnaie au milieu de la préfecture. Quatre de leurs candidats ont été éliminé au premier tour des législatives à Lyon.Photo : HH/Rue89Lyon
En maillot de bain et paréo, Juliette Vel déambule au milieu de la salle de presse de la préfecture. Elle déclame un discours presque théâtral écrit sur son téléphone. Candidate dans la 4e circonscription du Rhône, elle a été éliminée au premier tour. Elle appartient à un parti de « candidats perchés », de « rêveurs fous », appelé Notre Futur, qui plaide pour une abolition de la monnaie et une économie post-monétaire.
« C’est en héritier de Socrate que le mouvement notre-futur.fr s’applique à interroger notre rapport à l’argent (…) et la possibilité de s’en passer », écrivent les 4 candidats du Rhône dans un communiqué.
La candidate aura même été jusqu’à titiller Alexandre Vincendet (LR), nouvellement élu député dans la 7e circonscription, en se mettant à ses côtés lors d’un échange avec des journalistes.
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19 juin 2022, 22 h 30 min
Résultat définitif pour Circonscription n°5 du Rhône :
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19 juin 2022, 22 h 29 min
Blandine Brocard (Modem) réélue dans la 5e circonscription
La députée sortante Blandine Brocard remporte la cinquième circonscription du Rhône devant Fabrice Matteucci (Nupes). Elle devance son adversaire avec 15 000 voix d’avance. C’est le deuxième député Modem qui conserve son siège dans le Rhône après Cyrille Isaac-Sibille. Le parti de François Bayrou conserve ses députés dans le département.
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19 juin 2022, 22 h 13 min
Thomas Rudigoz (LREM) sauverait sa tête de peu dans la 1ère circonscription
Nous sommes très fiers de la campagne menée sur la #circo6901 avec @AurelieGries. Il s'en est fallu de peu ! Félicitations à @trudigoz pour sa réélection avec 51,86% des voix. #Lyon @Nupes6901
— Les Ecologistes – Lyon 5e (@EcolosLyon5) June 19, 2022
Il avait face à elle Aurélie Gries (LFI-Nupes) arrivée pourtant largement en tête au premier tour. À nos confrères de Lyon Capitale, elle a affirmé avoir subi une « campagne de diffamation » de la part de Thomas Rudigoz. Une campagne qui aurait « fait peur » à certains électeurs. En améliorant le score de la gauche par rapport à 2017, elle y voit malgré tout « une victoire ».
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19 juin 2022, 22 h 11 min
Cyrille Isaac-Sibille (Modem) réélu député de la 12e circonscription
Cyrille Isaac-Sibille au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon
Sur un territoire très marqué à droite, le député sortant Cyrille Isaac-Sibille (62,92%) a conservé son siège face à Jean-François Baudin (Nupes – EELV), deuxième avec 37,08%. Avec 10 000 voix d’avance, il a réussi à rallier à sa cause une bonne partie des voix de son concurrent du premier tour, Jérôme Moroge (LR), maire de Pierre-Bénite. Le candidat écologiste pourra se consoler se satisfaisant de son score dans plusieurs grandes communes de la circonscription. Il rassemble 56 % des suffrages exprimés à Pierre-Bénite et 52 % à Oullins.
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19 juin 2022, 22 h 06 min
Sarah Tanzilli largement élue dans la 13e circonscription du Rhône
Sarah Tanzilli, députée Renaissance (ex-LREM) de la 13e circonscription du Rhône
Avec 9000 voix d’avance, la députée de la majorité présidentielle Sarah Tanzilli (62,65%) est élue dans la 13e circonscription du Rhône. Elle devance le candidat de la Nupes Victor Prandt (37,35 %), issu du parti d’Aymeric Caron « Révolution écologique pour le vivant ».
La candidate réagit aux résultats provisoires, qui ne donnent qu’une majorité relative à la coalition présidentielle Ensemble :
« Je prends acte que les Français ont fait le choix d’une Assemblée sans majorité absolue. Ce n’est pas le choix du blocage mais de la discussion, c’est dans cette logique là que nous devrons avancer. »
Sur un rapprochement avec les députés LR pour obtenir une majorité, Sarah Tanzilli ne se positionne pas :
« Il faut attendre les résultats définitifs pour ce genre de questions, qui je pense, n’intéressent pas vraiment les Français ».
À l’Assemblée, « hormis la priorité du pouvoir d’achat », la députée veut défendre les familles monoparentales et « s’investir pour que les pères et mères célibataires puissent travailler malgré leurs obligations familiales ».
Résultat définitif pour Circonscription n°13 du Rhône :
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19 juin 2022, 22 h 02 min
Résultat définitif pour Circonscription n°12 du Rhône :
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19 juin 2022, 21 h 46 min
Résultat définitif pour Circonscription n°14 du Rhône :
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19 juin 2022, 21 h 39 min
Idir Boumertit (LFI), élu député de la 14e circonscription face à Yves Blein
Idir Boumertit, élu de Vénissieux et candidat LFI aux législatives 2022 dans la 14e circonscription du Rhône, avec Jean-Luc Mélenchon. Photo Facebook Idir Boumertit
Arrivé en tête au premier tour, Idir Boumertit (LFI-Nupes) a été élu député avec 56,69% des voix. Il devance de près de 3000 voix le député sortant Yves Blein (LREM).
Idir Boumertit, 4e adjoint à la maire de Vénissieux, est aussi conseiller métropolitain. Il devra quitter son poste d’adjoint en charge des projets d’urbanisme de Michèle Picard, la maire PCF de Vénissieux.
Après deux mandats, l’un sous l’étiquette PS, l’autre sous l’étiquette macroniste, Yves Blein est battu. Il n’a pu compter que sur les communes de Solaize, Feyzin et Corbas. Il est largement battu à Vénissieux, Saint-Fons et Saint-Priest.
Jean-Luc Fugit, réélu député dans la 11e circonscription
Jean-Luc Fugit au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon
Le député LREM de la 11e circonscription, au sud de Lyon jusqu’à Givors, est largement réélu (64,09%). Enseignant-chercheur chimiste, ancien vice-président de l’université de Saint-Étienne et ex-élu de la Loire et ex-socialiste, Jean-Luc Fugit présentait le profil idéal des nouveaux élus et députés que LREM a eu envie de propulser sur le devant de la scène en 2017.
Nathalie Serre (LR) élue de justesse dans la 8e circonscription du Rhône
Avec 50,8% des voix, la députée sortante Nathalie Serre est élue dans la 8e circonscription du Rhône, dans l’Ouest Lyonnais. Elle avait succédé en 2020 à Patrice Verchère, qui a quitté son siège en cours de mandat pour devenir maire de Cours.
La candidate LR devance d’une très courte tête le candidat de la majorité présidentielle Dominique Despras (Modem).
Résultat définitif pour Circonscription n°11 du Rhône :
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19 juin 2022, 21 h 21 min
Les Républicains gagnent-ils vraiment un siège dans le Rhône ?
Avec la victoire d’Alexandre Vincendet dans la 7e circonscription du Rhône, les LR gagnent un siège de député. Ils ont conservé les 8e et 9e circonscriptions, sauvées en 2017 dans la vague macroniste. Toutefois, Alexandre Vincendet, maire de Rillieux-la-Pape, avait tenté d’obtenir l’investiture macroniste au premier tour. Finalement elle a été maintenue à la députée sortante Anissa Khedher.
Dans l’entre-deux, après son élimination, la majorité présidentielle a apporté son soutien à Alexandre Vincendet. Christian Jacob, patron national des LR, a déclaré ce dimanche soir que LR restera dans l’opposition.
Alors, Alexandre Vincendet sera-t-il un député de la majorité ?
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19 juin 2022, 21 h 20 min
Résultat définitif pour Circonscription n°8 du Rhône :
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19 juin 2022, 21 h 14 min
Le maire de Rillieux, Alexandre Vincendet (LR), élu dans la 7e circonscription du Rhône
Éliminé au second tour des législatives en 2017, le maire de Rillieux, Alexandre Vincendet (LR) est finalement élu député de la 7e circonscription du Rhône en 2022. Avec 53,44 % des voix, il devance le candidat Nupes Abdelkader Lahmar (46,56 %).
Pour rejoindre l’Assemblée, Alexandre Vincendet devra quitter son fauteuil de maire à Rillieux-la-Pape.
Thomas Gassilloud, réélu tranquillement dans les Monts du Lyonnais
Thomas Gassilloud au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon
Thomas Gassilloud, député de la majorité présidentielle sortant de la 10e circonscription du Rhône dans les Monts du Lyonnais est réélu avec 65,31% des voix. Il devance largement Michèle Edery, la candidate de l’union de la gauche.
Résultat définitif pour Circonscription n°10 du Rhône :
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19 juin 2022, 21 h 04 min
Résultat définitif pour Circonscription n°7 du Rhône :
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19 juin 2022, 21 h 00 min
Sarah Tanzilli bien partie pour devenir députée de la 13e circonscription
Dans l’attente des résultats de Meyzieu et Saint-Priest, Sarah Tanzilli (Majorité présidentielle) est en tête dans toutes les autres communes de la circonscription. Elle obtient pour l’heure 7000 voix de plus que le candidate de la Nupes.
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19 juin 2022, 20 h 44 min
Résultat définitif pour Circonscription n°9 du Rhône :
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19 juin 2022, 20 h 43 min
Alexandre Portier (LR), élu député de la 9e circonscription
Alexandre Portier tentera de prendre la place de Bernard Perrut, qui se présente comme suppléant, aux législatives dans le nord du Rhône.Photo : Facebook/Candidat
C’est maintenant officiel. Alexandre Portier (LR) est élu député de la 9e circonscription, dans le Beaujolais avec 61,51% des voix. Il devance Ambroise Méjean, la président des Jeunes avec Macron (38,49%). Alexandre Portier, soutenu par Bernard Perrut, lui succède ainsi qu’à la dynastie des Perrut, député de père en fils dans la circonscription.
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19 juin 2022, 20 h 32 min
Les Républicains devraient conserver leurs deux circonscriptions
Au regard des résultats quasiment complet dans toutes les communes de ces deux circonscriptions, les LR devraient conserver leurs deux députés du Rhône. Nathalie Serre dans le 8e circonscription et Alexandre Portier dans la 9e circonscription. Le Beaujolais gardera deux députés LR.
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19 juin 2022, 20 h 13 min
Au QG de la Nupes : « Nous serons la première force d’opposition du pays »
Explosion de joie au QG des candidats Nupes à Lyon a l’annonce des résultats. L’alliance présidentielle « Ensemble ! » n’obtiendrait pas la majorité.
« La Nupes est la première force d’opposition du pays », se réjouit le maire de Lyon qui indique que le groupe EELV « sera au rendez-vous » pour s’opposer à la politique d’Emmanuel Macron à l’Assemblée.
Dans le bar le Fennec, des applaudissements et des sourires à la suite des premiers résultats nationaux. Photo : Marie Allenou.
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19 juin 2022, 18 h 30 min
(Re)voir les résultats du premier tour par bureau de vote à Lyon
La Nupes forte dans les pentes et les 3e et 7e arrondissements de Lyon, les macronistes réfugiés dans le 5e arrondissement de Lyon ? La Nupes rafle la mise mais ne déchaîne pas les passions à Lyon ?
Taux de participation en légère baisse à 17h par rapport au 1er tour
En hausse à midi par rapport au premier tour, l’abstention était plus importante dans l’après-midi.
À 17h, le taux de participation dans le Rhône s’élevait à 38,09% des inscrits. Un niveau inférieur à celui enregistré à la même heure dimanche dernier pour le premier tour des élections législatives (39,14%). Un chiffre en baisse également par rapport au taux relevé lors du premier tour de ces mêmes élections en 2017, année où il a atteint 42,34%.
Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, la participation est aussi légèrement supérieure par rapport au premier tour. À midi, elle s’élevait à 21,77% des inscrits. Contre 19,89% dimanche 12 juin.
À Lyon, la participation était de 35,29% à 17. Là aussi en baisse. Elle était de 35,94% au premier tour mais supérieur à celle de 2017 (28,79%).
1er arrondissement : 32,5% des inscrits (34,2% au premier tour)2e arrondissement : 40,32% (contre 38,93% )3e arrondissement : 34,69% (contre 36,12%)4e arrondissement : 36,80% (contre 38,5%)5e arrondissement : 37,46% (contre 36,9%)6e arrondissement : 34,15% (contre 37,18%)7e arrondissement : 35,19% (contre 36,52%)8e arrondissement : 34,33% (contre 33,22%)9e arrondissement : 32,19% (contre 31,93%)
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19 juin 2022, 17 h 30 min
Rappel des résultats du premier tour dans le Rhône
Visualiser les résultats du premier tour des élections législatives 2022 dans toutes les circonscriptions et les communes du Rhône. La majorité présidentielle arrive en tête dans 7 circonscriptions. Elle résiste dans le Rhône. Mais L’union de la gauche (Nupes) est en position de force dans Lyon.
Visualiser les résultats du premier tour des élections législatives 2022 dans toutes les circonscriptions de Lyon. La majorité présidentielle arrive en tête dans la 4e circonscription. Elle est en ballotage défavorable dans les trois autres circonscriptions de Lyon.
Anissa Khedher au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon
Dans la 7e circonscription du Rhône Abdelakder Lahmar affrontera Alexandre Vincendet au second tour des législatives 2022. Grosse surprise avec l’élimination d’Anissa Khedher, députée sortante de la majorité présidentielle.
Dans l’entre-deux tours, le patron des LR du Rhône bascule officiellement avec LREM
Le maire de Rillieux-la-Pape Alexandre Vincendet à la sortie de la réunion « Sécurité et tranquillité publique ». Préfecture du Rhône, le 24 juillet 2020.Photo : AG/Rue89Lyon
Pour le second des législatives dans la 7e circonscription, le maire de Rillieux-la-Pape et président de la fédération LR du Rhône, Alexandre Vincendet, a reçu le soutien du mouvement présidentiel. C’était attendu.
Thomas Rudigoz, symbole d’une « macronie » mise à mal à Lyon ?
Thomas Rudigoz, député de la 1ère circonscription de Lyon, fait campagne pour le deuxième tour des législatives sur le marché du point du jour.Photo : Marie Allenou/Rue89Lyon
Dans la 1ère circonscription du Rhône, le député sortant Thomas Rudigoz a fait les frais de l’union de la gauche au 1er tour des législatives. Le candidat du parti présidentiel est devancé de presque 5 points par l’insoumise Aurélie Gries. En campagne, il compte sur les reports de voix de la droite et du centre pour l’emporter au second tour de ce dimanche 19 juin.
Marie-Charlotte Garin, candidate aux législatives dans la 3e circonscription de Lyon, fait campagne auprès des forains du marché des États-Unis.Photo : Marie Allenou/Rue89Lyon
Sur la 3e circonscription de Lyon, Marie-Charlotte Garin (Nupes – EELV) est bien placée pour remporter le second tour des élections législatives. Au 1er tour, elle devançait de 15 points la candidate macroniste Sarah Peillon. Inconnue jusque là dans le paysage politique lyonnais, la jeune écologiste de 26 ans a connu une rapide ascension au sein de son parti.
Taux de participation en hausse à midi à Lyon et dans le Rhône
À 12h, le taux de participation dans le Rhône s’élevait à 21,31% des inscrits. Un niveau supérieur à celui enregistré à la même heure dimanche dernier pour le premier tour des élections législatives (19,36%).
Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, la participation est aussi légèrement supérieure par rapport au premier tour. À midi, elle s’élevait à 21,77% des inscrits. Contre 19,89% dimanche 12 juin.
À Lyon, la participation était de 22,77% à midi. Là aussi en hausse. Elle était de 20,89% au premier tour et de 18,31% au second tour de 2017.
1er arrondissement : 17,60% des inscrits (16,70% au premier tour)2e arrondissement : 25,34% (contre 23,13% )3e arrondissement : 22,53% (contre 21,66%)4e arrondissement : 26,82% (contre 23%)5e arrondissement : 24,53% (contre 22%)6e arrondissement : 24,11% (contre 22,72%)7e arrondissement : 21,24% (contre 20,25%)8e arrondissement : 21,60% (contre 19,18%)9e arrondissement : 21,12% (contre 19,38%)
Pour l’heure la participation est en hausse à Lyon par rapport au premier tour. Y compris dans des arrondissements où l’abstention est d’ordinaire importante, comme dans le 8e arrondissement. Est-ce un « effet canicule » qui a incité les électeurs à se déplacer plus tôt ?
Si le niveau de participation venait à se confirme au fil de la journée, il pourrait éventuellement créer des surprises à Lyon. Notamment dans la 1ère circonscription, où Thomas Rudigoz est en difficulté, voire dans la 4e circonscription, où le candidat de gauche a réalisé un joli score dans un secteur encore à droite.
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19 juin 2022, 11 h 20 min
Quels sont les enjeux avant ce second tour ?
Le maire de Lyon l’écologiste Grégory Doucet entouré de Hubert Julien-Laferrière, candidat Nupes dans la 2e circonscription du Rhône, et Marie-Charlotte Garin, candidate Nupes dans la 3e circonscription du Rhône.Photo : HoucineHaddouche/Rue89Lyon
Les résultats du 1er tour des élections législatives 2022 dans le Rhône actent un recul de la majorité présidentielle dans Lyon. Elle résiste plutôt bien ailleurs. Mais le mouvement du parti présidentiel (désormais baptisé Renaissance, membre avec ses partenaires de la coalition Ensemble ! ) pourrait perdre plusieurs sièges de députés. La France Insoumise pourrait être la grande gagnante parmi les candidats de la gauche réunie sous la bannière Nupes.
Selon des chiffres de la Ville de Lyon, le taux de participation à 10h dans les bureaux de vote de Lyon était de 9,11% des inscrits.
Une participation supérieure à celle du premier tour dimanche dernier (7,14%) mais surtout supérieure à celle du second tour de 2017 (6,68%).
Le détail par arrondissement :
1er arrondissement : 6,70% des inscrits (4,95% au 1er tour le 12 juin)2e arrondissement : 9,73% (contre 7,96%)3e arrondissement : 9,37% (contre 7,2%)4e arrondissement : 10,1% (contre 7,5%)5e arrondissement : 10,86% (contre 8,35%)6e arrondissement : 8,8% (contre 7,89%)7e arrondissement : 7,95% (contre 6,67%)8e arrondissement : 9,74% (contre 6,93%)9e arrondissement : 8,78% (contre 6,77%)
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19 juin 2022, 10 h 17 min
Quels sont les candidats qualifiés pour le second tour dans le Rhône ?
Carte des résultats du premier tour des élections législatives 2022 dans le Rhône. Carte Rue89Lyon
Dans le Rhône, ce sont deux groupes politiques, la majorité présidentielle (Ensemble!) et l’union de la gauche (Nupes), qui s’en tirent le mieux après le premier tour des législatives. Ensemble! se qualifie dans 13 circonscriptions sur 14 et la Nupes dans 12 d’entres elles.
À Lyon et dans le Rhône, les élections législatives 2022 présentent plusieurs enjeux. Rapide tout d’horizon avant les résultats de ce second tour.
Combien LREM conservera-t-elle de députés dans le Rhône ?
Une militante se charge de la communication, prenant des photos et des vidéos du candidat aux législatives Thomas Rudigoz.Photo : Marie Allenou/Rue89Lyon
Le premier tour des élections législatives dans le Rhône a montré un net recul de LREM (devenue Renaissance) et de la majorité présidentielle. En 2017, elle avait gagné 12 des 14 circonscriptions du Rhône. Faisant tomber au passage quelques barons locaux notamment à droite. Cette année, elle pourrait en perdre près de la moitié.
Elle a déjà perdu la 7e circonscription où la députée sortante Anissa Khedher ne s’est pas qualifiée pour le second tour. Elle pourrait toutefois la « récupérer ». Ensemble !, nom de la coalition de la majorité présidentielle, a en effet apportée son soutien à Alexandre Vincendet. Le patron de la fédération LR du Rhône lorgnait déjà sur l’investiture dès le premier tour.
La majorité présidentielle est en danger dans les circonscriptions de la métropole de Lyon. Thomas Rudigoz (1ère), Loïc Terrenes (2e) et Sarah Peillon (3e) sont menacés ou en ballotage défavorable. Elle devrait toutefois conserver celles gagnées en 2017 ailleurs dans le Rhône.
L’union de la gauche reprendra-t-elle les circonscriptions de Lyon ?
Marie-Charlotte Garin, candidate aux législatives dans la 3e circonscription de Lyon, fait campagne auprès des forains du marché des États-Unis.Photo : Marie Allenou/Rue89Lyon
En 2017, trois circonscriptions de gauche de Lyon basculaient vers En marche au gré des changements de casaque des candidats. Le maire socialiste du 5e arrondissement, Thomas Rudigoz, devenait député de la 1ère circonscription. Tout comme celui du 9e arrondissement, Hubert Julien-Laferrière, dans la 2e. Et Jean-Louis Touraine conservait la 3e circonscription.
Les législatives 2022 pourraient bien faire perdre à la majorité présidentielle ces trois circonscriptions. Ses candidats sont en difficulté dans les 1ère et 3e circonscriptions après le premier tour. Dans la 2e, Hubert Julien-Laferrière est bien parti pour conserver son siège. Mais il est depuis passé dans le camp écologiste et de l’union de la gauche (Nupes).
Ce second tour des élections législatives à Lyon pourrait confirmer les résultats des élections municipales de 2020 et de la présidentielle 2022. L’évolution sociologique de la ville n’en fait plus ce bastion de droite de jadis. Là où les écologistes ont bâti leur succès en 2020, Jean-Luc Mélenchon a obtenu de très bons scores en 2022. Comme les candidats de la Nupes au premier tour des législatives.
Les LR n’auront-ils plus aucun député dans le Rhône ?
Alexandre Portier tentera de prendre la place de Bernard Perrut, qui se présente comme suppléant, aux législatives dans le nord du Rhône.Photo : Facebook/Candidat
C’est peu probable mais possible. Le Rhône, bastion de la droite et du centre-droit, pourrait se retrouver sans aucun député issu des partis traditionnels de ce courant politique. Est-ce à dire que le département et ses électeurs ne seraient plus de droite ? Pas vraiment.
Les Républicains (LR) devraient conserver la 9e circonscription, dans le Beaujolais. Ils pourraient en revanche perdre la 8e circonscription. Mais rien n’est fait.
Les résultats des élections législatives 2022 dans le Rhône confirment un basculement. Celui du vote de droite en bonne partie vers les candidats macronistes. Les résultats sont parfois cinglants pour les LR. Ils sont absents du second tour dans la 4e circonscription de Lyon, un fief historique. Ou même dans les Monts-d’Or (5e circonscription). En dehors des 7e, 8e et 9e circonscriptions, ils sont absents du second tour.
Dans ces territoires, les députés de la majorité présidentielle, pour certains issus de partis satellites de droite, peuvent envisager leur réélection plutôt tranquillement. Signe d’une vote de droite et centre-droit qui n’a pas disparu dans les zones plus rurales du Rhône. Mais qui a changé d’étiquette.
Depuis ce vendredi 17 juin, sous l’effet de la première canicule, nous connaissons un pic de pollution à l’ozone qui touche l’ensemble de la région de Lyon. Des mesures liées aux déplacements ont été engagées ce vendredi par le préfet, principalement la circulation différenciée à Lyon.
[Mise à jour le dimanche 19 juin à 18h] La qualité de l’air s’améliorant, le préfet a mis fin aux mesures antipollution à 15h ce dimanche.
Un classique à Lyon : premières chaleurs, et premiers pics de pollution à l’ozone. L’été 2022 ne déroge évidemment pas à cette triste règle. Depuis trois ans, ce duo infernal est associé à la circulation différenciée.
Pour rappel, à chaque saison, ses pics de pollution. Cette pollution à l’ozone est une pollution secondaire d’été due à l’interaction entre les rayons du soleil et les polluants émis par les véhicules.
Canicule, pic de pollution à Lyon et circulation différenciée
C’est désormais habituel depuis l’été 2019, les pics de pollution à l’ozone, comme ceux aux particules fines, entrainent généralement le déclenchement par le préfet du Rhône de la circulation différenciée (arrêté préfectoral de novembre 2017).
Comme il s’agit d’un « niveau d’alerte N1 », les véhicules qui peuvent circuler sont ceux avec les vignettes Crit’Air classe « zéro émission moteur », classe 1, classe 2 mais aussi classe 3. Les autres véhicules, à part dérogation, ne peuvent donc pas rouler à partir de ce samedi 5h. Si le pic de pollution dure, les véhicules avec des Crit’Air 3 ne pourront plus circuler.
Comme en hiver, le périmètre est toujours le même : les communes de Lyon, Villeurbanne et Caluire-et-Cuire, à l’exception des voiries suivantes listées par la préfecture :
boulevard périphérique Nord ;voies métropolitaines ex A7 (M7) et ex A6 (M6) ;tunnel sous Fourvière ;l’itinéraire permettant l’accès au parc relais IUT Feyssine entre le boulevard Laurent Bonnevay et le boulevard périphérique ;l’itinéraire permettant d’accéder et de quitter le parc-relais de Vaise par le quai Raoul Carré, le quai Sédaillan, le quai du Commerce, le quai de la gare d’eau, la rue de Saint-Cyr et la rue du 24 mars 1852 ;l’itinéraire entre le boulevard périphérique Nord et le parc-relais de Vaise par la rue de Bourgogne et la rue du 24 mars 1852 ;l’itinéraire entre l’A7 et le parking de la gare de Lyon-Perrache empruntant les bretelles de l’échangeur autoroutier de Perrache et le Cours de Verdun Récamier ;l’itinéraire permettant d’accéder et de quitter le parc relais Gorge de Loup par la rue du Bourbonnais, l’avenue Sidoine Apollinaire, la rue du Professeur Guérin, la rue Sergent Michel Berthet et la rue de la Pépinière Royale ;l’itinéraire entre l’échangeur de l’A43 et le parc-relais Mermoz-Pinel par l’avenue Jean Mermoz.
Sur la 3e circonscription de Lyon, Marie-Charlotte Garin (Nupes – EELV) est bien placée pour remporter le second tour des élections législatives. Au 1er tour, elle devançait de 15 points la candidate macroniste Sarah Peillon. Inconnue jusque là dans le paysage politique lyonnais, la jeune écologiste de 26 ans a connu une rapide ascension au sein de son parti.
En robe bleu pétant au milieu de chemises blanches, Marie-Charlotte Garin veut s’imposer dans ce monde d’hommes qu’est la politique. Ce jeudi matin, à l’arrivée de Julien Bayou, le secrétaire national EELV, à la gare Part-Dieu, elle prend la pose aux côtés du maire de Lyon Grégory Doucet et du candidat de la 4e circo Benjamin Badouard.
« Je leur ai dit de m’attendre pour la photo pour pas que ça fasse boy’s club ! », glisse-t-elle.
La candidate de l’union de la gauche entre dans ses derniers jours de campagne. Ce dimanche, elle affrontera Sarah Peillon, la candidate du parti présidentiel Renaissance, au second tour des législatives dans la 3e circonscription du Rhône, qui regroupe une partie des 3e, 7e et 8e arrondissements de Lyon.
Julien Bayou, secrétaire national EELV, est venu soutenir les deux candidats EELV aux législatives à Lyon, avec le maire de Lyon Grégory Doucet.Photo : MA/Rue89Lyon
Peu connue dans sa circo mais bien placée pour remporter l’élection
Plus tôt, la candidate nous avait donné rendez-vous au marché des États-Unis, ce quartier populaire (8e arr.) qui n’est pas une terre d’élection des écologistes lyonnais. Elle commande une grenadine, « comme d’habitude », au patron de la brasserie d’à côté qui la salue chaleureusement. Au marché, les passants ne la reconnaissent pas, certains ne savent même pas que le second tour des législatives se tient dimanche, dans un arrondissement où l’abstention culmine à 48,5%.
Un forain, tout sourire, vient lui serrer la main et insiste pour qu’elle dépose ses affaires derrière son stand. « J’espère que vous ferez un bon article, que vous lui porterez chance ! », nous lance-t-il. « On ne dit pas aux journalistes ce qu’ils doivent écrire », rit Marie-Charlotte Garin. La candidate en sait quelque chose. Elle-même est fille d’un journaliste et d’une mère qui a enchaîné les petits boulots pour suivre son mari.
Avec sa fratrie de 5 enfants, « MCG » n’a pas cessé de déménager. De la Normandie, elle est partie à Chypre, en Ardèche, puis à Paris et aux États-Unis pour ses études. Elle qui se voyait travailler à l’étranger a finalement posé ses valises à Lyon, retenue par son engagement politique.
Dans cette 3e circonscription du Rhône, Marie-Charlotte Garin est arrivée largement en tête avec plus de 43% des voix et près de 15 points d’avance sur son adversaire. Si elle ne veut pas considérer sa victoire comme acquise, la candidate avoue que des forces militantes ont plutôt été redéployées vers la 4e circo où Benjamin Badouard est plus mal engagé.
Une victoire dimanche concrétiserait son ascension fulgurante au sein de la sphère politique, et ferait d’elle l’une des plus jeunes député·es, à l’âge de 26 ans.
Marie-Charlotte Garin, de l’humanitaire à la politique
En dehors du paysage politique lyonnais avant 2020, Marie-Charlotte Garin fait ses premières apparitions pendant la campagne des municipales à Lyon. Peu avant, elle était entrée à EELV comme simple militante tout en étant chargée de projet « Genre et handicap » à Handicap international, où elle a travaillé aux côtés de Grégory Doucet.
En parallèle, « MCG » s’implique dans les marches climats et se rapproche d’Alternatiba. Étudiante à Science Po Paris où elle était présidente d’une association de lutte contre la pauvreté, elle a fait le constat qu’elle était « au max de ses petits pas individuels » et a décidé de s’investir en politique.
« Quand j’ai passé la porte d’EELV, je leur ai dit que je n’étais pas fan des partis politiques. »
À l’issue des municipales, elle obtient un premier poste : collaboratrice politique du groupe Les Écologistes à la mairie de Lyon. Très vite, un an plus tard, on lui propose de devenir directrice de cabinet à la mairie du 5e arrondissement. Un poste habituellement réservé à des profils plus expérimentés.
« Chez les écologistes, on fait confiance aux jeunes femmes quand on montre qu’on est compétentes et capables. On m’a proposé ce poste et j’ai une grande reconnaissance pour cette confiance. »
Elle a depuis démissionné, pour ne pas interférer avec la campagne. Marie-Charlotte Garin représente bien l’archétype de l’élue écolo lyonnaise, même si elle n’a, encore, aucun mandat au niveau local : jeune, diplômé d’école d’ingénieur ou de Sciences Po et passée par l’humanitaire ou l’associatif.
Être en position de devenir députée, « c’est vertigineux »
Son profil de bonne élève lui aura permis d’obtenir la confiance de son parti, qui l’a placée pour les législatives sur la 3e circonscription de Lyon. Mais sans union de la gauche, pas grand chose ne garantissait à Marie-Charlotte Garin d’être en aussi bonne position pour devenir députée.
En 2017, seul le candidat insoumis Pascal Le Brun (15,88%) s’était qualifié pour le second tour face à Jean-Louis Touraine (LREM). Fanny Dubot, candidate écologiste et futur maire du 7e, enregistrait 11% des voix. De même pour le premier tour de la présidentielle 2022, où Jean-Luc Mélenchon (35%) devançait largement le candidat EELV Yannick Jadot (8%). La candidate a du mal à réaliser :
« C’est vertigineux. Ça ne me fait pas peur mais c’est une grande responsabilité au vu de ce que représente ma candidature : une femme, jeune, de 26 ans. C’est une opportunité extraordinaire. »
Marie-Charlotte Garin ne semble pas s’encombrer pas de la posture de la femme politique. Elle est presque encore une jeune militante écolo comme les autres et montre une certaine légèreté. « Allez Juju on y va », lance-t-elle à Julien Bayou avant d’enfourcher son vélo pour aller jouer au foot sur l’esplanade Mandela.
Kakémono sur le dos, Marie-Charlotte Garin fait sa campagne aux législatives à vélo.Photo : Marie Allenou/Rue89Lyon
Marie-Charlotte Garin veut amener l’écologie et les luttes sociales à l’Assemblée
Sur les plateaux télé, pourtant novice dans l’exercice, Marie-Charlotte Garin se montre claire et posée. Mais sa voix n’est pas encore tout à fait assurée. Saura-t-elle se transformer en tribun si elle est envoyée à l’Assemblée ? Comme d’autres jeunes candidat·es néophytes, elle devra aussi encaisser la violence qui existe en politique, à laquelle elle dit ne pas avoir été confrontée jusqu’ici.
Si elle a un peu « la pression », elle se sent « protégée » par son camp politique et fait confiance à la « sororité ». À l’Assemblée, elle se voit bien en « poil à gratter » si la Nupes n’obtient pas la majorité :
« J’ai envie de laisser de la place à ce que je représente. C’est-à-dire prendre la parole, se positionner sur les sujets qui concernent la jeunesse, le droit des femmes, la lutte contre les discriminations. »
Sous un soleil de plomb, la candidate tracte sur le marché des États-Unis. La canicule qui pèse sur la métropole lyonnaise l’amène à nous parler de la principale bataille qu’elle veut mener : la planification écologique.
« J’aimerai rétablir les propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Cette convention a montré que si on informe de manière objective les citoyens, ils sont capables de faire des propositions à hauteur des enjeux du réchauffement climatique »
Si elle est élue, MCG fait le vœu de partager sont temps entre Paris et sa circonscription, où elle promet d’organiser des « agoras » pour écouter les habitants.
« Un indicateur de réussite de mon mandat sera d’avoir fait baisser l’abstention sur la circonscription. »
Avec près de 42% d’abstention pour le premier tour des législatives, l’ambition est grande.
À Rue89Lyon depuis 2022, aujourd’hui journaliste associée. Enquêter sur l’extrême droite, c’est lutter contre l’extrême droite.
J’écris aussi sur la politique, le sans-abrisme, le logement, les violences sexistes et sexuelles. Pour me filer une info ou me contacter, c’est par là : mallenou@rue89lyon.fr
Lyon compte près de 500 traboules réparties entre le Vieux Lyon, la Presqu’île et les Pentes de la Croix-Rousse. Seule une poignée est ouverte au public. La liste, que l’on espère la plus exhaustive possible, répertoriant les adresses de traboules que vous pouvez visiter librement, sans avoir à entraver la loi ni à nuire à la tranquillité des résidents.
« Allée qui traboule », cette expression typiquement lyonnaise signifie allée de « traverse ». Longtemps, les ruelles du vieux Lyon ont été animées par ce proverbe. Emprunter ces passages cachés, c’est découvrir l’architecture pittoresque de bâtiments datant de la Renaissance. Désormais, la réputation de ces couloirs mystérieux est en passe de franchir les frontières de la ville, à la suite d’un article paru à leur sujet dans le Washington Post.
Une traboule est un passage, destiné aux piétons, qui traverse de vieux immeubles historiques afin de relier les rues entre elles. L’objectif a été de pouvoir passer d’une rue à l’autre plus rapidement, pour accéder aux bateaux sur la Saône.
C’est à la Renaissance qu’elles seraient apparues – leur origine exacte est difficile à déterminer – dans le Vieux Lyon actuel, à la suite de l’explosion démographique de la population. Il a donc fallu construire de nouveaux immeubles en optimisant autant que possible l’espace. La traboule se serait révélée la solution la plus efficace face à la création de nouvelles rues, dans des quartiers déjà bien étroits.
Au XIXe siècle, la Croix-Rousse reprend ce procédé lorsque les premiers immeubles de canuts sont construits. Il était alors possible de rejoindre la Presqu’île, uniquement en empruntant ces tunnels.
Toutes les traboules mentionnées, ci-après, sont accessibles librement et gratuitement toute l’année, tous les jours, de 7 heures à 19 heures (20 heures en été).
Afin d’assurer une bonne cohabitation des visiteurs et des riverains, l’office du tourisme a travaillé avec la Ville de Lyon et les associations de Guides locaux à une charte de bonnes pratiques de visites au cœur du périmètre Unesco et particulièrement des Traboules. Car seules les traboules conventionnées sont accessibles au public.
La liste des traboules ouvertes au public
▶Vieux Lyon (5e arrondissement)
Du nord au sud :
2 quai de Bondy – rue Saint-Nicolas
Galerie Philibert de L’Orme : cour 8 rue Juiverie
2 place du Gouvernement – 10 quai Romain Rolland
6 rue des Trois-Maries – 27 rue Saint Jean
La maison de la Tour Rose : 16 rue du Bœuf
La Longue Traboule : 54 rue Saint-Jean et 27 rue du Bœuf
Maison Des Avocats : angle rue de la Bombarde – 60 rue Saint-Jean
Maison du Chamarier : 37 rue Saint-Jean (cour)
12 rue Saint-Georges – 28 rue du Doyenné
19 quai Fulchiron – 47 rue Saint-Georges
La Longue Traboule : 54 rue Saint-Jean et 27 rue du BœufPhoto : AR/Rue89Lyon.
▶Traboules des Pentes de la Croix-Rousse (Lyon 1 et 4e)
Du nord au sud :
Passage Dumont : 1 Grande rue de la Croix-Rousse – 13 rue Dumont
Cour 41 rue du Bon-Pasteur
Cour des Voraces : 9 place Colbert – 14 montée Saint-Sébastien – 29 rue Imbert-Colomès
5 rue Royale – 3 quai André Lassagne
16 rue Neyret – rue des Tables Claudiennes
8 rue Imbert-Colomès – 25 rue des Tables Claudiennes
20 rue Imbert-Colomès – 55 rue des Tables Claudiennes
Passage Mermet : 34-36 rue Burdeau – 25 rue René Leynaud
Passage Thiaffait : 30 rue Burdeau – 19 rue René Leynaud
7 rue Terme – 118 montée de la Grande-Côte
6 rue René Leynaud – 3 rue des Capucins
Cour du Moirage : 5 place Croix-Paquet – 3bis Petite rue des Feuillants
5 rue Coustou – 22 rue des Capucins
1 rue Sainte-Marie-des-Terreaux – 6 rue des Capucins
Passage de l’Abbaye de la Déserte : 21 place Gabriel Rambaud – 32 rue Sergent Blandan
▶Traboules de la Presqu’île (Lyon 1er et 2e)
Du nord au sud :
16 rue Pizay – 13 rue de l’Arbre Sec
8 rue du Plâtre – 23 rue Longue
2 rue des Forces – 13 rue de la Poulaillerie
26 quai Saint-Antoine – 56 rue Mercière
81 rue de la République – 20 rue Bellecordière
Cour des Trois Passages : 8 rue de Fleurieu
Cour 23 rue des Remparts d’Ainay
Les visites guidées des traboules de Lyon
Pour obtenir de plus amples informations sur ces allées secrètes, de nombreuses visites guidées sont proposées. L’occasion d’obtenir des détails historiques et architecturaux sur les traboules référencées ci-dessus, mais aussi d’en découvrir quelques-unes en exclusivité.
▶Le Vieux Lyon en une heure, par l’office du tourisme
Le guide vous dévoile secrets et anecdotes qui ont fait la réputation de ce quartier historique, premier secteur sauvegardé en France inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Visite proposée par l’office du tourisme.
Localisation : départ place Saint-Jean
Tarifs : adulte (10€), 8-18 ans et étudiants (6€), gratuit pour les moins de 8 ans
Alexandre, Pierre ou Dorian (guides conférenciers) vous emmèneront de bon matin dans le siècle d’or de Lyon, lorsque la vieille ville est encore secrète, par ses ruelles ocres pavées et ses traboules.
En évitant les foules et l’agitation d’un groupe de touristes standard, vous découvrirez le quartier de manière plus intime, avec des commentaires axés sur vos intérêts.
▶Visite guidée de Croix-Rousse et de ses traboules
Pierre, Alexandre ou l’un des autres guides Lyon Visite vous feront découvrir les principales traboules dont celle des Voraces, l’histoire de la soie, des canuts, des premiers martyrs chrétiens et vous donneront une introduction au street-art.
Découvrez les pentes de la Croix-Rousse, ses dédales de traboules et de passages à travers les yeux d’un canut pendant la révolte de 1831. Le guide se fera conteur pour vous retracer l’aventure de Jirôme Roquet et son apprenti Tony “le grand gognant” dans la tourmente des barricades, au matin de la première révolte des canuts.
Localisation : départ montée de la Grande-Côte
Tarifs : adulte +16 ans (15€), enfant -16 ans (10€)
Passage Thiaffait : 30 rue Burdeau – 19 rue René LeynaudPhoto : AR/Rue89Lyon.
▶Explorer les traboules de Lyon
Un guide vous permettra une exploration ludique et vous expliquer la raison d’être de ces passages mythiques sous les immeubles entre les rues de la vieille ville.
Localisation : Vieux Lyon et Croix-Rousse
Tarifs : de 105€ (groupe privé de 1 à 7 sur 1h30) à 145€ (groupe privé de 1 à 7 sur 2h30)
Dans la 1ère circonscription du Rhône, le député sortant Thomas Rudigoz a fait les frais de l’union de la gauche au 1er tour des législatives. Le candidat du parti présidentiel est devancé de presque 5 points par l’insoumise Aurélie Gries. En campagne, il compte sur les reports de voix de la droite et du centre pour l’emporter au second tour de ce dimanche 19 juin.
Thomas Rudigoz serre des mains, claque des bises. Au marché du Point du Jour ce mardi matin, le député, ancien maire du 5e arrondissement entre 2014 et 2017, peine à faire quelques mètres. Les passants – pour la plupart d’un certain âge – défilent pour lui serrer la main.
Ici, ce centriste de longue date est en terrain conquis. Candidat aux législatives 2022 dans la 1ère circonscription du Rhône, il a réuni 49,4% des voix au premier tour au bureau de vote à côté du marché.
Son ancien mandat de maire plane toujours au-dessus de sa tête. Alors qu’il fait campagne comme député, on le questionne sur le kiosque à journaux qui n’a toujours pas ouvert, sur les feux de circulation temporaires qui fonctionnent mal, on l’invite au tournoi de pétanque de vendredi…
Ancien maire du 5e arrondissement, Thomas Rudigoz est interpellé sur le kiosque à journaux de la place, toujours fermé.Photo : Marie Allenou/Rue89Lyon
Hors du 5e, Thomas Rudigoz se heurte à l’union de la gauche
« Alors les résultats ? », lui lancent quelques passants, pas très renseignés sur l’élection mais qui connaissent bien celui qu’ils appellent « Thomas ».
« Je ne suis pas content, je pensais faire mieux. La France Insoumise me dépasse de 4,5 points », répond le député macroniste, qui appelle ses partisans à mobiliser leurs proches.
À quelques mètres, des militants de la Nupes tractent pour leur candidate Aurélie Gries, insoumise et adjointe à la petite enfance à la maire écolo du 7e.
Dans cette 1ère circonscription du Rhône, qui englobe le 5e et une partie des 8e, 9e, 7e et 2e arrondissements de Lyon, l’union de la gauche (Nupes) est arrivée en tête avec 37,75% des voix, contre 32,96% pour Rudigoz.
En 2017, Thomas Rudigoz s’était placé largement en tête du premier tour avec plus de 47% des voix face à un candidat insoumis qui avait peiné à réunir 13,7% des suffrages. Cette année, la bataille s’annonce bien plus serrée et le député se veut « combatif mais pas fanfaron ».
Des réserves de voix pour le second tour des législatives
Pas fanfaron, donc, le candidat ne se montre pas très inquiet non plus et rassure ses partisans qui viennent le saluer : « Si le 5e vote bien, ça passera, j’ai le réservoir de voix qu’il faut ». La Nupes, bien qu’arrivée en tête à l’issue du premier tour du 12 juin dernier, ne pourra compter que sur les abstentionnistes – et peut-être le Parti Animaliste ou Lutte Ouvrière – pour trouver d’autres électeurs au second tour.
Au contraire, Thomas Rudigoz peut espérer récupérer les 2000 voix qui lui manque. D’abord auprès des électeurs de la candidate LR, Anne Prost (8,70%), mais aussi chez l’électorat du candidat PRG, Grégory Dayme. Soutenu par l’ancien maire de Lyon Gérard Collomb, il n’a remporté que 3,76% des voix, signe d’une perte d’influence de l’ancien édile.
Affiche de campagne de Grégory Dayme, candidat dissident LREM sous étiquette du Parti Radical de gauche (1ere circonscription du Rhône) pour les élections législatives 2022 à Lyon. Photo BE/Rue89Lyon
« La Nupes a fait un joli coup politique, il faut le reconnaître. Dans ma circonscription, ce que je regrette c’est que Monsieur Dayme m’ait pris des voix, alors qu’on aurait pu être dans un mouchoir de poche avec la Nupes. »
Les querelles politiques lyonnaises ont refait surface pour ces législatives. Ex-Modem, puis centriste collombiste avant de passer à LREM, Thomas Rudigoz a fait toute sa carrière dans le monde politique. Il a d’abord été chef de cabinet à la Région, puis conseiller général au département du Rhône avant d’être élu maire du 5e arrondissement sur les listes du socialiste Gérard Collomb en 2014.
En 2017, il bénéficie du soutien de l’ancien maire de Lyon pour les élections législatives sous l’étiquette En Marche. Le divorce entre Collomb et le député débute en 2017. Dans la bataille pour la succession à Gérard Collomb, parti au ministère de l’Intérieur, Thomas Rudigoz se brouille avec Caroline Collomb, la femme de l’ancien maire. Puis, la séparation est définitivement consommée lors les élections métropolitaines et municipales de 2020. Thomas Rudigoz se porte candidat sur les listes de David Kimelfeld, dissident face à Gérard Collomb investi par LREM.
Thomas Rudigoz doit défendre le bilan macroniste
Alors que l’on discute avec le candidat, en évitant de gêner les passants et leurs cabas, une femme blonde attend patiemment. Au premier tour, elle a voté Rassemblement national, mais n’est pas non plus grandement convaincue par ce parti. Handicapée, Florence veut interpeller le candidat sur la baisse des APL mais surtout sur la déconjugalisation de l’Allocation adulte handicapé, car Thomas Rudigoz a voté contre.
« J’aurais préféré qu’à la place de la PMA pour toutes, vous fassiez la déconjugalisation de l’AAH. Si je veux avoir cette allocation, je dois me séparer de mon mari ! »
« J’étais très partagé sur ce sujet », lui confie le candidat, qui avait aussi été interpellé par Aurélie Gries lors d’un débat. Pour convaincre Florence, le député tente de montrer des signes d’ouverture vers ceux qui ont voté pour le parti d’extrême droite.
« Je fais la différence entre les élus RN qui sont toujours nos adversaires et l’électorat, qui sont pour certains des citoyens désespérés »
Plus loin, un homme de 63 ans au polo rose l’interpelle également. Électeur France Insoumise, Bruno Josselme se montre critique du bilan d’Emmanuel Macron.
« J’ai travaillé toute ma vie comme cadre technique, vous n’imaginez même pas ce qu’on a fait comme gain de production. Tous ces gains, ça va où ? Ça profite à qui ? On nous dit de travailler jusqu’à 65 ans, mais je ne me vois pas dire ça à ma fille. »
Thomas Rudigoz rétorque, avant de saluer le retraité et de poursuivre son chemin :
« Il est pas mal notre bilan, monsieur ! Qu’il y ait plus de distribution c’est une chose, mais ce que veut faire Jean-Luc Mélenchon, c’est confiscatoire. »
Présomption d’innocence et #Metoo
Contesté pour son vote sur l’AAH, Thomas Rudigoz l’est aussi – avec 167 autres députés LREM – pour sa signature d’une tribune en 2020. Intitulée « La justice ne sera plus rendue si accusation vaut condamnation », les députés y défendent la présomption d’innocence et le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, accusé de viol par deux femmes.
Depuis, des accusations de viol et tentative de viol pèsent également sur le ministre des Solidarités, Damien Abad (ex-LR). Thomas Rudigoz dit rester sur la même position qu’en 2020 : faire primer la présomption d’innocence tant qu’une condamnation n’a pas été prononcée.
Il dit cependant avoir été « très embêté » que Jérôme Peyrat, condamné par la justice pour violence conjugales, soit investi par son parti en Dordogne, avant de retirer sa candidature face à la polémique.
« Il faut être intraitable sur des personnes qui sont condamnées, je pense que c’est une bonne décision qu’un candidat condamné pour violences conjugales soit écarté. »
Plutôt Nupes que RN ? « Sans ambiguïté » mais avec nuance, Thomas Rudigoz tranche
Cette position entre-deux, Thomas Rudigoz l’a aussi sur les duels Nupes/RN. Dans sa majorité, la position à tenir a été plus que floue ces derniers jours : au « cas par cas », « aucune voix au RN », rassemblement des deux partis sous le même terme des « extrêmes ». Thomas Rudigoz fait l’équilibriste. Il commence par refuser de qualifier la Nupes d’extrême :
« Je me suis toujours battu contre le Rassemblement National, je n’aurai aucune ambiguïté là-dessus. Je ne renverrai pas la Nupes dos à dos avec le Rassemblement National, car dans la Nupes il y a des véritables démocrates. »
Mais, fidèle aux éléments de langage qui circulent dans son camp depuis le début de la campagne, il fustige « l’autocrate en puissance » Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise qu’il juge prompts à céder au « communautarisme ».
Une militante se charge de la communication, prenant des photos et des vidéos du candidat aux législatives Thomas Rudigoz.Photo : Marie Allenou/Rue89Lyon
Thomas Rudigoz, un député ciblé par l’extrême droite à Lyon
Le député a aussi été pris pour cible deux fois lors de l’exercice de son mandat. Après avoir voté pour la mise en place du pass sanitaire, des menaces de mort lui ont été adressé par des anti-pass. En 2020, des identitaires avaient ciblé son local de campagne pour les métropolitaines par des tags et des affiches. Un procès devrait avoir lieu début 2023.
L’un des mis en cause dans cette affaire de dégradation, Adrien R., de son pseudo Adrien Lassalle, a été condamné lundi 13 juin à 18 mois de prison dans une autre affaire d’attaque au couteau. Thomas Rudigoz réagit :
« Ça montre la dangerosité de ces gars-là, ce sont des fachos de la pire espèce, il faut continuer le combat. »
En 2019, le député avait travaillé avec une commission d’enquête sur les groupuscules d’extrême droite pour rendre un rapport sur le sujet. Depuis le centriste s’est investi pour faire fermer les deux anciens locaux de Génération identitaire, rouverts en septembre 2021. Ils sont situés dans sa circonscription, au cœur du Vieux Lyon (5e).
Économie ou sécurité : son horizon en cas de victoire aux législatives
Dans l’hémicycle, Thomas Rudigoz est un député plutôt assidu, sans figurer parmi les plus investis de son groupe ou de l’hémicycle. Il fait partie membre de la commission des lois, qui s’occupe de rédiger – entre autres – des proposition de lois sur les libertés publiques, la sécurité, les lois constitutionnelles ou encore les collectivités territoriales.
S’il est élu pour un second mandat, Thomas Rudigoz hésite :
« J’envisage de retourner à la commission des lois car j’aimerai porter un nouveau texte sur la police municipale, pour leur donner plus de prérogatives, parce que nous ne sommes pas allé assez loin avec loi sécurité globale. Mais j’aimerai aussi plus m’investir sur l’économie. »
Un intérêt qui lui viendrait de ses contacts avec « des entreprises du pôle santé à Gerland » pendant la crise sanitaire ou encore de ses échanges avec le secteur de la métallurgie. Le député voudrait aider à alléger les « lourdeurs » administratives et procédurales en France pointées par les acteurs de ce secteur. En continuité avec la ligne économique libérale menée par son parti depuis 2017.
À Rue89Lyon depuis 2022, aujourd’hui journaliste associée. Enquêter sur l’extrême droite, c’est lutter contre l’extrême droite.
J’écris aussi sur la politique, le sans-abrisme, le logement, les violences sexistes et sexuelles. Pour me filer une info ou me contacter, c’est par là : mallenou@rue89lyon.fr
Pour le second des législatives dans la 7e circonscription, le maire de Rillieux-la-Pape et président de la fédération LR du Rhône, Alexandre Vincendet, a reçu le soutien du mouvement présidentiel. C’était attendu.
La députée sortante LREM Anissa Khedher, qui n’appelle pas à voter pour lui, avait failli être débranchée pour lui laisser le champ libre avant même le premier tour. Ce rapprochement entre patron des LR du Rhône et macronistes va, sans conteste, créer des remous au sein de la droite lyonnaise.
Depuis l’élection présidentielle, Alexandre Vincendet fait entendre la même musique que Nicolas Sarkozy : soutenir Emmanuel Macron en restant chez les Républicains. Bien sûr, en tant que président de la fédération LR du Rhône, cela se fait, jusque là, à mots couverts.
Une étiquette LR qui gratte même pour son patron
Au soir du 1er tour de la présidentielle, il appelait d’abord « sans ambiguïté » à voter Emmanuel Macron pour « combattre tous les extrêmes ». Au soir du 2nd tour, celui qui s’oppose localement à la ligne droite dure de Wauquiez nous expliquait qu’il fallait « sortir des postures partisanes » et qu’il réfléchissait à se présenter aux élections législatives dans « sa » circonscription, la 7e qui regroupe, outre la commune qu’il dirige, Bron, Vaulx-en-Velin, Sathonay-Camp et Sathonay-Village. Mais le maire de Rillieux refusait l’étiquette LR :
« Tout le monde sait que je suis un homme de droite. Je reste fidèle à mes valeurs »
Une fois sa candidature officialisée, Alexandre Vincendet a poursuivi son chemin de crête. Sur le plateau de BFM Lyon, il a décliné son refus des « étiquettes », des alliances avec l’extrême droite ainsi qu’un rapprochement formel avec LREM. Ce qui signifie, en creux, soutien à Emmanuel Macron. Mais sans devenir, promet-il, un député godillot :
« Je suis et je reste d’une droite libre (…) Je ne suis pas quelqu’un qui va voter au coup de sifflet. (…) Il y a des sujets où j’appuierai le gouvernement d’autres ou je serai critique. »
Le maire de Rillieux-la-Pape Alexandre Vincendet à la sortie d’une réunion « Sécurité et tranquillité publique » à la préfecture du Rhône, le 24 juillet 2020.Photo : AG/Rue89Lyon
La députée sortante LREM de la 7e circonscription, Anissa Khedher, éliminée puis débranchée
Dès le soir du second tour de la présidentielle, le bruit courait : Emmanuel Macron allait débrancher la députée sortante de la 7e circonscription, Anissa Khedher, pour faire de la place à ce sarkozyste du Rhône.
Finalement, elle avait obtenu réussi à obtenir l’investiture du parti présidentiel.
Un communiqué de la « confédération » de partis Ensemble ! a été envoyé à la presse accompagnée d’une vidéo de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe. Face à Abdelkader Lahmar (LFI – Nupes) qui « porte aujourd’hui un projet préoccupant pour ce territoire : pour le désarmement de la police, contre les politiques de renouvellement urbain, le mouvement présidentiel appelle à voter Alexandre Vincendet. A l’inverse le patron local des LR est ainsi présenté :
« C’est un élu de proximité, qui saura porter avec détermination les préoccupations des habitantes et des habitants de Rillieux-la-Pape, Bron, Vaulx-en-Velin, Sathonay-Camp et Sathonay-Village ».
Le communiqué conclut en insistant sur la proximité du maire de Rillieux avec le camp macroniste :
« Le 10 avril dernier, il avait d’ailleurs appelé, en responsabilité et sans ambiguïté, à voter pour Emmanuel Macron face à la candidate d’extrême droite ».
Ce nouveau cap franchi dans le rapprochement entre macronistes et Alexandre Vincendet ne présente aucun risque pour le camp présidentiel.
Au terme de ses cinq années de mandat, Anissa Khedher a peu d’assises sur le territoire dans une circonscription historiquement de gauche qui l’avait élue à la faveur de la vague Macron de 2017.
La députée sortante de la 7e circonscription, Anissa Khedher (à droite), recevait le 5 mai à sa permanence la présidente de l’association étudiante Gaelis. Capture d’écran Facebook d’Anissa Kheder
« Je ne peux apporter mon soutien à un maire condamné pour violences infrafamiliales »
L’actuelle députée de la 7e circonscription du Rhône a réagi, amère, à ce lâchage en deux temps. Dans un message publié sur Twitter, elle a déploré le choix de « sa famille politique ».
Non seulement Anissa Kheder n’appelle pas à voter pour le maire de Rillieux mais elle en a profité pour ressortir les affaires d’Alexandre Vincendet :
« Infirmière de profession, je ne peux en outre pas apporter mon soutien à un maire condamné pour violences infrafamiliales. Si ma famille politique peut s’accommoder de ce genre de « détails », il n’en va pas de même en ce qui me concerne ».
Anissa Kheder tire les conclusions de sa défaite et de son lâchage par sa « famille politique » : elle retourne à son travail de soignante.
Après deux années placées sous le signe de la pandémie et des restrictions sanitaires, la perspective des festivals dans Lyon et alentours nous réjouit. Avec de nouveaux venus, Inversion Fest’ et « Entre Rhône et Saône », dans la métropole mais aussi deux annulation de dernière minute pour l’événement Alternatiba et la deuxième édition du Hope Sound festival. Tous les billets seront remboursés.
▶Les Nuits de Fourvière
On ne les présente plus, mais si ! Les Nuits de Fourvière s’attachent, depuis 1946, à faire coexister les disciplines (théâtre, musique, danse, opéra, cirque). Chaque été, en juin et juillet, ce festival mythique présente plus de 150 représentations sur le site de la colline de Fourvière (Lyon 5e).
Benjamin Millepied, illustre danseur et chorégraphe Français, va notamment se produire au grand théâtre le jeudi 28 et vendredi 29 juillet pour une nouvelle création. Accompagné de ses danseurs du L.A. Dance Project, le chorégraphe va revisiter le ballet mythique de Roméo & Juliette, offrant une vision contemporaine du chef-d’œuvre de Sergueï Prokofiev.
Dans ce spectacle, Millepied mêle à la fois danse, théâtre et cinéma. Cette version résolument moderne et singulière transpose les amants maudits de Shakespeare dans les rues de Los Angeles où les préjugés et les normes sociales rendent leur union impossible.
Extrait de la programmation : M, Patti Smith, Calogero, Juliette Armanet, Jungle, Diana Krall, Dutronc & Dutronc, Julien Clerc, Yann Frisch, Marcus Miller…
Du 2 juin au 30 juillet 2022 – Théâtres romains, à Lyon 5e. Informations et réservations sur le site des nuits de Fourvière.
L’affiche des Nuits de Fourvière 2022. Photo : DR
▶Inversion Fest’
Stromae, PNL, Orelsan, SCH… Ce nouveau festival de musique urbaine, au Matmut Stadium de Gerland, met la barre haute en convoquant de nombreux artistes de prestige. Ce projet est né de l’association du Lou rugby et Olympia production, avec le soutien de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Après l’annulation du concert de PNL à la halle Tony Garnier en mai dernier, les deux frères, spécialistes du cloud rap, vont enfin pouvoir se produire à Lyon. Par ailleurs, deux rappeurs lyonnais vont jouer à Gerland : Sasso et L’Allemand.
Extrait de la programmation : Central Cee, Josman, Oboy, Sasso, L’Allemand, Orelsan, PNL, SCH, Stromae, Laylow, James BKS, Black Eyed Peas, Sampa the Great…
Du 17 juin au 18 juin 2022 – Stade de Gerland, à Lyon 7e. Informations et réservations sur le site d’Inversion Fest’.
▶Superspectives festival Lyon
Le festival de musique contemporaine revient pour sa 4ème édition à Lyon. Cette année, c’est le thème de l’environnement qui est à l’honneur. Superspectives s’adresse à un public large avec une musique ouverte à tous les styles.
A noter le grand retour de Chassol le samedi 2 juillet. Après une représentation inoubliable de Ludi sur la scène de Superspectives l’été dernier, Chassol revient pour un solo-show aux claviers (Bösendorfer, Rhodes et Moog) et toujours accompagné de vidéo, pour explorer deux références fondamentales de sa musique : le minimalisme et la nature.
Extrait de la programmation : Othman Louati, Jean Rondeau & Tancrède Kummer, Charlemagne Palestine, Jozef Dumoulin, Ensemble Chakâm, Iannis Xenakis & Richie Hawtin, Lubomyr Melnyk…
Du 17 juin au 10 Juillet 2022 – Maison de Lorette, à Lyon 5e. Informations et réservations sur le site Superspectives.
L’affiche du festival de musique contemporaine Superspectives 2022. Photo : DR
▶Le festival du Péristyle Lyon
Le festival du Péristyle a lieu sous les arcades de l’Opéra de Lyon, dans la suite de la programmation annuelle de grande qualité de l’Opéra Underground. C’est 35 artistes qui sont invités pour près de 200 sets. Ils reflètent le monde avec des styles musicales de tous bords : New-York, Tokyo ou encore Rio.
Vocoder, un duo de bouches original va notamment s’y produire, le 24 juin (entrée libre et consos à prendre sur la terrasse où se tiennent les concerts). Ce groupe, c’est la rencontre-joute entre deux artistes multicartes. Antoine Mermet est saxophoniste, chanteur, performer, que ce soit en solo ou (notamment) avec Chromb ! ou son groupe Saint Sadrill ; il est aussi comédien. Damien Grange est compositeur de musique électroacoustique, bluesman brut sous le nom de Bronzy McDada, tchatcheur hip-hop old-school avec Rature, ou encore joueur de saz, d’harmonica ou encore de trompette de poche.
Poésie sonore, musique concrète au plus près du corps, borborygmes, grommellements, gargouillements : voilà qui s’annonce comme une authentique expérience.
Extrait de la programmation : Vil François, Nicolas Paugam, Aurélien Merle, Satellite Jockey, Global Gnawa, Vocoder, Tangram, L’Attracteur Etrange, Eureka Mono, Bo Kay, Tatanka Trio…
Du 23 juin au 3 septembre 2022 – Le Péristyle, Opéra, à Lyon 1er. Informations et réservations sur le site de l’Opéra Underground.
▶Summer sessions au Transbordeur
Ce festival 100% open-air prend place pendant un mois devant le Transbordeur. Des concerts sont programmés du mercredi au samedi chaque semaine. Ils sont pour beaucoup gratuits si vous arrivez avant 20 heures (dans la limite des places disponibles, avec foodtrucks sur place). Une cinquantaine d’artistes internationaux et locaux vont se relayer dans les extérieurs du Transbordeur. Une palette musicale très riche : nu-soul, folk 2.0, pop sucrée, rap, rock, sono mondiale, électro, jamaïcan vibes, bass music, reggaeton, hippie dance… Des mastodontes alternent avec des affiches plus confidentielles, ce qui fait du Transbo le bon spot de l’été.
On parlait de mastodonte ? Avec les 15 ans du label Born Bad Records, en effet, qui seront célébrés le jeudi 30 juin. Zombie Zombie et Frustration, n’en jetez plus, on aime ces groupes originaux et créatifs qui assurent des concerts de grande qualité.
Autre anniversaire, celui de 69 degrés, aura lieu deux jours plus tard. La rappeuse lyonnaise Li$on jouera le samedi 2 juillet pour fêter l’anniversaire de ce collectif lyonnais. D’autres concerts sont programmés comme un reggaeton le vendredi 22 juillet, organisé par l’association Scornight. Cette association a convié des invités de taille : Loco Escrito, artiste multi-primé auteur de tubes imparables ; Rodry-Go, véritable parrain helvétique des musiques latines au parcours impressionnant ; Belldi, jeune chanteuse en devenir amoureuse de Cuba ; et bien d’autres, sans oublier ses djs résidents.
Extrait programmation : Lila Iké, Obi Bora, Donna Blue, Felower, Monxx, Nataskank, Walter Astral, Cosmo Vitelli, Loco Escrito, Fantastic Twins, Venin Carmin…
Du 24 juin au 23 juillet 2022 – 3 Bd de Stalingrad, le Transbordeur, Villeurbanne. Informations et réservations sur le site du Transbordeur.
▶Festival Entre Rhône et Saône
Pour sa première édition, le festival « Entre Rhône et Saône » se veut « festif, familial et participatif », proposé par la Ville de Lyon. C’est plus d’une centaine d’activités qui sont proposées sur trois jours avec pour thème les « deux fleuves » de la ville. Toute la programmation a été imaginée par les associations, les entreprises, les institutions culturelles ou les associations d’habitants du territoire après un appel à projets. Ce festival est parrainé par le photographe et voyageur Yann Arthus-Bertrand.
Le samedi 2 et dimanche 3 juillet, Odyssee Green propose notamment de choisir un mode de déplacement : à pied, à vélo, ou bien sur l’eau à l’aide de canoë et de paddle, mis à disposition par l’association. Le défi collectif lancé par Odyssée Green est de nettoyer le Rhône en 60 étapes étendues sur 3 ans. Pour cette première édition du festival Entre Rhône et Saône, l’association fait étape à Lyon, aux abords de l’Ile Barbe pour la Saône, et aux abords des berges de la Guillotière pour le Rhône.
Du 1er au 3 juillet 2022 – Berges de la Guillotière, Darse-Confluence, Ile Barbe, à Lyon 7e. Informations et réservations sur le site de la ville de Lyon.
L’affiche de la première édition d’entre Rhône et Saône. Photo : DR
▶Music en Ciel
C’est la septième édition du festival Music en Ciel de Saint-Priest. Cet événement en plein air est entièrement gratuit et revendique un engagement fort : tendre vers un meilleur accès à la culture pour tous. Beaucoup de styles musicaux seront balayés durant ces trois jours avec sept artistes, dont Cats on Tree, Gabriel Saglio, Brune, Axel Bauer, Janie, Terrenoire.
Le dimanche sera placé sous le signe de la convivialité. Les festivaliers sont invités à amener un pique-nique, après deux soirs de concerts, à la prairie du parc du Château. Le Trio vocal masculin a capella formé à Angers, Garçons s’il vous plaît, animera cette journée.
Extrait programmation : Cats on Tree, Gabriel Saglio, Brune, Axel Bauer, Janie, Terrenoire…
Du 1er au 3 juillet 2022 – Parking Colette, à Saint-Priest. Informations et réservations sur le site de Music en Ciel.
▶Swing sous les étoiles, festival à Lyon
Pour sa 20ème édition, « Swing sous les étoiles » propose une programmation toujours aussi variée et originale. Le groupe Soldat Louis est à l’affiche mais d’autres artistes sont à découvrir comme Alexis Evans, jeune prodige de 17 ans à la voix chaude, spécialiste du rhythm’n’blues. Mais aussi Lúcia de Carvalho, chanteuse et percussionniste angolaise, qui cherche à produire une musique universelle.
Alexis Evans sera sur scène le 4 juillet, guitariste jouant avec une maturité stupéfiante et une voix qui prend aux tripes, ce jeune artiste nous dévoile peu à peu son caractère hors du commun. Enfant c’est grâce à son père musicien anglais qu’Alexis Evans découvre la musique afro-américaine.
Lúcia de Carvalho, elle, se produira le 6 juillet. Chanteuse, danseuse et percussionniste, elle livre une musique libre, mêlant avec audace, rythmes du monde et musiques actuelles. Lúcia de Carvalho met à l’honneur l’Angola, sa terre natale, le Brésil, « musique de son cœur ».
Extrait de la programmation : Manu Lanvin and the Devil Blues, Isia Marie, Alexis Evans, Soldat Louis, Dobeat’show, Emile et images…
Du 1er au 6 juillet 2022 – Esplanade de la Madone, à Miribel (01700). Informations et réservations sur le site swing sous les étoiles.
Alexis Evans va se produire lundi 4 juillet au festival Swing sous les étoiles. Photo : DR
▶Les Jeudis des musiques du monde, cet été 2022
Au cœur du jardin des Chartreux, ce festival gratuit vous fera voyager et découvrir des musiques issues des quatre coins de la planète (Irlande, Sicile, Afrique de l’Ouest, Venezuela, Colombie…). Cet événement est organisé par le Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes. Créé en 1991, le CMTRA est une association qui œuvre à la valorisation des traditions musicales et des patrimoines culturels immatériels de la région. A l’occasion du 14 juillet, c’est Bal O’Gadjo qui devrait permettre de regarder le feu d’artifice le temps d’une danse.
Cette 25ème édition, se finira par une nuit mandingue avec l’une des plus belles voix du Mali, Mah Damba, et l’afro-blues de Sako Wana et le Djankafro Band.
Extrait programmation : La Basse Tropicale, Pambélé, PulciPerla, Mah Damba, DJ Antu, Compagnie Rassegna, Amazigh, Mah Damba, Groovy J…
Le festival prend place dans le jardin des chartreux (Lyon 1er). Photo : DR
▶Woodstower
Pour clôturer la saison des festivals, c’est Paul Kalkbrenner, Vald, Kungs ou encore Niska qui vont se succéder dans le parc de Miribel-Jonage. La programmation artistique du Woodstower est toujours aussi intéressante, mêlant électro, rap… À noter, le retour du traditionnel camping ainsi que d’un coach professionnel de remise en forme si votre matinée se révèle un peu compliquée. Par ailleurs, un espace retrogaming sera déployé.
Paula Temple, reine de techno ; Vitalic, ou encore Kaaris, la prog est riche. Il sera aussi possible de rencontrer Kacem de la Fontaine, originaire de Bron, qui taquine les planches depuis son enfance.
Pour les découvertes locales, on trouve Li$on, spécialiste du cloud rap à Lyon qui sera de la partie. La rappeuse lyonnaise est accompagnée sur scène par son beatmaker et ami Taemintekken et certaines de ses dates sont orchestrées par 69degrés. L’occasion de découvrir son style lunaire, mêlant RnB et cloud rap.
Du 24 au 28 août 2022 – Grand Parc Miribel Jonage, à Vaulx-en-Velin (69120). Informations et réservations sur le site du Woodstower.
Le second tour des élections législatives se tient le 19 juin dans les 14 circonscriptions de Lyon et du Rhône. Retrouvez tous les duels et les candidats qualifiés au second tour.
Dans le Rhône, ce sont deux groupes politiques, la majorité présidentielle (Ensemble!) et l’union de la gauche (Nupes), qui s’en tirent le mieux après le premier tour des législatives. Ensemble! se qualifie dans 13 circonscriptions sur 14 et la Nupes dans 12 d’entres elles.
Côté LR, on compte trois candidats présents au second tour, dans les deux circonscriptions les plus à droite du Beaujolais et dans la 7e, à l’Est de Lyon. Le maire de Rillieux, Alexandre Vincendet s’est qualifié dans sa circo, éliminant la candidate Ensemble! sortante Anissa Khedher.
Contrairement à 2017, le Rassemblement National ne réussit à se maintenir dans aucune circonscription. Lors des dernières législatives, Damien Monchau avait affronté Yves Blein dans la circo de Vénissieux, mais il échoue en 3ème place cette année, où la gauche réunie cavale largement en tête.
1ère circonscription : Thomas Rudigoz en difficulté face à Aurélie Gries (LFI-Nupes)
Affiche de campagne du député Thomas Rudigoz (1ere circonscription du Rhône) pour les élections législatives 2022 à Lyon. Photo BE/Rue89Lyon Affiche de campagne d’Aurélie Gries, candidate LFI-Nupes dans la 1ère circonscription du Rhône pour les élections législatives 2022. Photo BE/Rue89Lyon
C’est une des surprises du premier tour. Le député sortant Thomas Rudigoz (Maj. présidentielle) va devoir se battre pour son siège dans la 1ère circonscription du Rhône. Le candidat de la majorité présidentielle s’est placé derrière la candidate Nupes Aurélie Gries. L’Insoumise a recueilli 37,75% des voix contre 32,96% pour le député Ensemble. Il a pu compter sur son implantation dans le 5e arrondissement de Lyon. Mais à Gerland, au sud du 7e arrondissement, il est largement devancé.
2e circonscription : Hubert Julien-Laferrière (Nupes) et les réserves de voix à gauche
Hubert Julien-Laferrière ne devrait pas trop avoir de soucis à se faire. Élu en 2017 sous l’étiquette LREM, il est désormais le candidat de la Nupes dans cette circonscription, après être passé à Génération Écologie, un parti allié de EELV.
Le candidat a réuni 34,82% des voix au premier tour, malgré trois candidats dissidents à gauche qui ont enregistré plus de 10% des exprimés en cumulé. Malgré cela, il a réalisé (grâce à l’étiquette ?) des scores importants par endroits. Notamment dans le 1er arrondissement où l’ancienne maire, Nathalie Perrin-Gilbert (adjointe à la culture à la Ville de Lyon), hésitait encore cette année à se présenter contre lui. Ces réserves de voix à gauche qui pourraient donc compter dimanche 19 juin.
Le candidat de la Nupes affrontera Loïc Terrennes (Ensemble) au second tour, qui a réunit 28,72% des suffrages au premier tour. Il pourra s’appuyer sur les voix de droite et de centre-droit du nord de la Presqu’île.
3e circonscription : une avance confortable pour Marie-Charlotte Garin (EELV-Nupes)
Dans la 3e circonscription du Rhône (une partie des 3e, 7e et 8e arrondissements de Lyon), la députée sera soit la candidate de la majorité présidentielle Sarah Peillon (à gauche), soit la candidate de l’union de la gauche Nupes, Marie-Charlotte Garin (à droite). Photo : propagande électorale.
Les écologistes placent beaucoup d’espoir dans cette circonscription. Et pour cause. Marie-Charlotte Garin, candidate EELV de la Nupes y est arrivée largement en tête, avec 43,68% des suffrages. Elle devance la candidate de la majorité présidentielle Sarah Peillon de presque 15 points. Celle qui fut l’assistante de Jean-Louis Touraine (PS puis LREM) pendant de longues années aura du mal à lui succéder.
À 26 ans, Marie-Charlotte Garin, directrice de cabinet de la maire écolo du 5e arrondissement pourrait figurer parmi les plus jeunes députés de l’Assemblée si elle est élue.
4e circonscription : Anne Brugnera bien partie pour entamer un second mandat
Dernière des quatre circonscriptions de Lyon, la 4ème circonscription du Rhône verra aussi un duel entre la majorité présidentielle et l’union de la gauche. Dans cette circonscription traditionnellement à droite, le candidat LR, Pascal Blache, aussi maire du 6ème arrondissement, est éliminé dès le 1er tour. Les voix de droite, comme en 2017 et comme à la présidentielle 2022, se sont majoritairement reportées sur Emmanuel Macron et ses candidats.
Anne Brugnera (Ensemble), ancienne socialistes, a réuni 34,10% des voix. Elle affrontera l’écologiste Benjamin Badouard (31,72%) qui réalise un bon score tant une bonne partie de la circonscription n’est pas favorable à la gauche. Il peut s’appuyer sur une partie du 3e arrondissement et du 8e arrondissement. Ce dernier secteur vote toutefois assez peu, contrairement aux secteurs plus favorables à la droite.
5e circonscription : Blandine Brocard (Modem) grande favorite dans un territoire acquis à la droite
Dans cette circonscription qui réunit Caluire-et-Cuire et les communes des Monts d’or, le candidat Nupes crée la surprise en se qualifiant au second tour derrière Blandine Brocard (Ensemble). Fabrice Matteucci, issu du PS, a obtenu 22,82% des voix, contre 36,11% des voix pour la candidate de la majorité présidentielle. Prouvant là aussi le poids et le bénéfice des étiquettes.
Il élime le candidat LR, Bastien Joint, adjoint au maire LR de Caluire. Ses 17,43% devraient constituer une réserve de voix nécessaire pour permettre la réélection de la députée sortante Blandine Brocard.
6e circonscription : Villeurbanne devrait rester à gauche
La France Insoumise s’était réservé la 6e circonscription du Rhône dans l’accord scellant l’union de la gauche. Et pour cause : c’est un bastion de gauche. Son candidat, Gabriel Amard, malgré les critiques sur son parachutage et ses liens avec Jean-Luc Mélenchon (il est son gendre), a réalisé un très bon score avec 41,30 % des voix.
Il affrontera au second tour la candidate de la majorité présidentielle, Emmanuelle Haziza (Horizons), qui a réuni 26,90% des voix au premier tour des législatives.
7e circonscription : un duel Nupes/LR très indécis au second tour
Abdelkader Lahmar, militant des quartiers populaires à Vaulx-en-Velin et candidat pour l’union de la gauche (Nupes) pour les élections législatives de 2022 dans la 7ème circonscription du Rhône.Photo : Marie Allenou/Rue89Lyon Le maire de Rillieux-la-Pape Alexandre Vincendet à la sortie de la réunion « Sécurité et tranquillité publique ». Préfecture du Rhône, le 24 juillet 2020.Photo : AG/Rue89Lyon
Comme en 2017, le second tour s’annonce très indécis. Il oppose Abdelkader Lahmar (LFI-Nupes) à Alexandre Vincendet (LR). Le candidat Insoumis, issu de la société civile et qui a réussi à imposer sa candidature contre un proche de Jean-Luc Mélenchon, est arrivé largement en tête au premier tour.
Toutefois, Alexandre Vincendet, maire de Rillieux-la-Pape, dispose toutefois de certaines réserves de voix. Notamment d’une partie de celles d’Anissa Khedher (Maj. présidentielle), députée sortante, éliminée de façon relativement surprenante dès le premier tour (avec 17% des voix). Alexandre Vincendet est même devenu un candidat Macron. Il a officiellement reçu le soutien de la majorité présidentielle pour ce second tour.
En 2017, il avait perdu de quelques dizaines de voix seulement. Au premier tour, il était arrivé en tête uniquement dans sa ville. Cette année, il est en tête à Sathonay-Village et Sathonay-Camp. S’il est largement distancé à Vaulx-en-Velin, il pourra peut-être espérer rattraper son retard à Bron.
8e circonscription : la droite en passe de perdre un de ses fiefs dans le Rhône ?
Menacée en 2017, perdue en 2022 pour la droite ? La 8e circonscription du Rhône, allant d’Écully aux frontières avec la Loire en passant par Tarare, est un bastion de la droite et de Les Républicains dans le Rhône.
Comme en 2017, le candidat macroniste devance le candidat LR au premier tour. Dominique Despras (Modem), ancien vice-président de Laurent Wauquiez au conseil régional, devance Nathalie Serre (LR), députée sortante, de 7 points. Contrairement à 2017, le candidat macroniste est solidement implanté et connu. L’agriculteur est par ailleurs président de la chambre d’agriculture du Rhône.
Le second tour s’annonce compliqué pour la droite. Au premier tour, elle est arrivée en tête dans toute la partie la plus rurale de la circonscription. Quand le candidat macroniste est arrivé en tête dans le secteur plus proche de la métropole de Lyon. Mais en 2017, malgré un retard de 5 points après le premier tour, Patrice Verchère (LR) l’avait emporté au second tour.
9e circonscription : la fin des Perrut mais pas de la droite
Autre bastion de la droite : la 9e circonscription au cœur du Beaujolais. En 2017, elle avait résisté à la vague macroniste et Bernard Perrut avait été réélu. Il ne se représente pas cette fois après 45 ans de dynastie partagée avec son père également député du secteur.
La droite est toutefois en bonne position pour conserver la 9e circonscription avec Alexandre Portier. Adjoint au maire de Villefranche-sur-Saône, il a devancé Ambroise Méjean (Maj. présidentielle) de 5 points et près de 3000 voix. Le report de voix sera déterminant. Il semble plutôt favorable au candidat de la droite. L’issue du scrutin pourrait être serrée toutefois.
10e circonscription : Thomas Gassilloud en route pour un second mandat
Pas d’incertitude sur la 10e circonscription. Le député sortant Thomas Gassilloud (Maj. présidentielle) est arrivé très largement en tête du premier tour. Le peu de réserve de voix dont dispose la candidate de la Nupes, Michèle Edery (PS), semble lui interdire tout espoir.
Elle réalise toutefois un bon score sur cette terre de droite des Monts du Lyonnais. Elle devance Sophie Cruz, conseillère régionale LR, déjà candidate en 2017 et battue au second tour. Michèle Edery n’était pas destinée à se présenter dans ce secteur.
11e circonscription : la majorité présidentielle partie pour conserver la circonscription
Pas d’incertitude sur non la 1e1 circonscription. Le député sortant Jean-Luc Fugit (Maj. présidentielle) est arrivé très largement en tête du premier tour. Le peu de réserve de voix dont dispose la candidate de la Nupes, Abdel Yousfi (PCF), semble lui interdire tout espoir.
Il réalise toutefois un bon score sur cette terre de droite au sud de Lyon. Un territoire où le RN réalise parfois des scores assez élevés. Il a devancé d’ailleurs Michel Dulac, vieille connaissance du parti d’extrême-droite. En s’appuyant sur l’implantation du PCF à Givors, ville qu’il a dirigé durant de longues années.
12e circonscription : Cyrille Isaac-Sibille (Modem) parti pour rempiler
Jean-François Baudin, candidat aux législatives dans le sud de Lyon. « Pour une métropole apaisée », nouveau projet de Cyrille Isaac-Sibille (modem), soutenu par Bertrand Da Pozzo.Photo : Emma Delaunay
Dans cette 12e circonscription au sud-ouest de Lyon, pas de surprise là non plus. Le député sortant Cyrille Isaac-Sibille (Modem – Maj. présidentielle) est arrivé largement en tête au premier tour. Il devance Jean-François Baudin (EELV-Nupes), qualifié de peu pour le second tour. L’écart et les réserves de voix rendent sa tâche délicate pour envisager la victoire. Il lui faudra mobiliser dans les secteurs qui lui sont favorables comme à Oullins.
Le premier tour a surtout marqué l’échec de Jérôme Moroge, maire LR de Pierre-Bénite. Qualifié pour le second tour en 2017, il a échoué à franchir le premier cette fois-ci. Le contexte n’était toutefois pas favorable à la droite et à Les Républicains.
13e circonscription : Sarah Tanzilli (Maj. présidentielle) en ballotage favorable
Nouveau duel Renaissance – Nupes dans la 13e circonscription. Sarah Tanzilli, assistante de la députée sortante, Danièle Cazarian, affrontera Victor Prandt, candidat de la Nupes issu du parti partenaire de LFI, la Révolution écologique pour le vivant. Sur cette terre bien à droite, le poids de l’étiquette Nupes a joué à plein semble-t-il. Lui permettant de devancer le candidat du RN. Il s’est qualifié pour 7 petites voix.
Comme d’autres circonscriptions autour de Lyon, la 13e montre une captation des voix de droite par les candidats d’Emmanuel Macron. À l’image d’un Jérôme Moroge éliminé dans la 12e circonscription, Gilles Gascon, le maire LR de Saint-Priest, n’a pas fait mieux.
14e circonscription : le macronsite Yves Blein en mauvaise posture face à Idir Boumertit (LFI-Nupes)
C’est une des surprises de ce premier tour. Le député sortant Yves Blein (25%) est largement devancé par le candidat de la Nupes, l’élu de Vénissieux Idir Boumertit (35%). Il termine 10 points derrière avec près de 3000 voix de moins.
Jean-Luc Mélenchon avait certes réalisé un score très élevé au premier tour de la présidentielle en avril dernier. Toutefois, les péripéties survenues au cours du processus d’investiture au sein de l’union de la gauche pouvait laisser craindre une dynamique délicate à gauche. Adjoint de Michèle Picard (PCF) qui briguait la place, Idit Boumertit a été désigné après le retrait du candidat LFI prévu initialement, Taha Bouhafs. Une cacophonie qui n’a visiblement pas laissé de traces dans les urnes. L’étiquette Nupes, là aussi, semble avoir marché à plein.
La forte abstention a empêché la tenue d’une triangulaire au second tour. Damien Monchau, candidat du RN localement, avait pourtant réalisé un bon socre (21%).
À Rue89Lyon depuis 2022, aujourd’hui journaliste associée. Enquêter sur l’extrême droite, c’est lutter contre l’extrême droite.
J’écris aussi sur la politique, le sans-abrisme, le logement, les violences sexistes et sexuelles. Pour me filer une info ou me contacter, c’est par là : mallenou@rue89lyon.fr