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Hubert Julien-Laferrière, député écologiste chahuté mais réélu à Lyon

Hubert Julien-Laferrière, député écologiste chahuté mais réélu à Lyon

C’est sans doute sur cette 2e circonscription du Rhône que la campagne a été la plus musclée. Son député sortant, Hubert Julien-Laferrière, était sorti en tête avec son étiquette Nupes à l’issue du premier tour. Il remporte la mise ce dimanche 19 juin avec 51,64 % des voix. Non sans peine.

Hubert Julien-Laferrière, député sortant et candidat Nupes. ©HoucineHaddouche/Rue89Lyon
Hubert Julien-Laferrière, député sortant et candidat Nupes.Photo : HoucineHaddouche/Rue89Lyon

Hubert Julien Laferrière l’emporte d’une courte tête dans la 2e circonscription. En collectant 51,64 % des suffrages exprimés, il devance Loïc Terrenes (Majorité présidentielle – Renaissance) d’un peu plus de mille voix.

Le député sortant en a assez qu’on lui rappelle sans cesse son CV politique. Et pourtant, c’est bien à cause de ses virages à 180 degrés que Hubert Julien-Laferrière, candidat de la Nupes, a vu un nombre de dissidents à gauche assez remarquable.

Cet élu lyonnais, ancien « bébé Collomb » biberonné au lait du Parti socialiste, a pris la tangente au côté du baron local lorsqu’il lui a été demandé de préférer la République en marche, le parti présidentiel. C’est donc avec l’étiquette LREM que Hubert Julien-Laferrière a été élu en 2017.

Mais en plein dans les élections municipales de 2020, Hubert Julien-Laferrière quitte LREM – au mois de mars très exactement – apportant son soutien aux candidats écologistes qui ont remporté la Ville et la Métropole de Lyon en juin 2020. Juste avant, en mai de la même année, le député avait choisi de rejoindre le mouvement de Delphine Batho, Génération écologie, émanation d’EELV.

Dans le cadre de l’accord entre les partis de gauche rassemblés au sein de la Nupes, il n’a pas fallu longtemps pour l’investir comme candidat, sa position de sortant étant plutôt favorable. Mais nombre de militants se sont étouffé d’indignation ; on ne lui aurait jamais connu de fibre écolo particulière.

Beaucoup de candidats à gauche mais un seul adversaire : le candidat macroniste

Il a donc fallu convaincre chez les écologistes lyonnais et dans les majorités municipales aussi formées de LFI (La France insoumise) et de socialistes (chez qui Hubert Julien-Laferrière s’est créé bien des inimitiés). Au point de donner envie à un bon nombre de personnalités de la gauche lyonnaise, issues du sérail politique ou militant (l’ancien socialiste Adrien Drioli, l’antifa Raphaël Arnault, le PRG Philippe Prieto…), de se lancer en campagne face à lui.

Pas de quoi lui faire de mal, puisque Hubert Julien-Laferrière est sorti en tête du premier tour, avec 34,82% des voix. Le résultat du second tout a dû, cependant, lui procurer quelques frayeurs.

Loïc Terrennes législatives
Loic Terrennes, candidat de la majorité présidentielle dans la 2e circonscription du Rhône.Photo : HoucineHaddouche/Rue89Lyon

Pour rappel, la 2e circonscription recouvre les 1er et 4e arrondissements, très acquis à Jean-Luc Mélenchon, ainsi qu’une partie des 2e et 9e arrondissements.

À Lyon, Thomas Rudigoz réélu député dans la 1ère circonscription du Rhône

À Lyon, Thomas Rudigoz réélu député dans la 1ère circonscription du Rhône

Thomas Rudigoz, député sortante de la majorité présidentielle (Renaissance, ex-LREM), conserve son siège dans la 1ère circonscription du Rhône (5e et une partie des 8e, 9e et 7e arrondissements). Avec 51,86% des voix, il s’impose face à Aurélie Gries (LFI-Nupes) avec 48,14%, qui le devançait pourtant de près de 5 points au soir du premier tour.

Un deuxième mandat pour le député Thomas Rudigoz

Thomas rudigoz législatives lyon député 1ère circonscription du Rhône
Thomas Rudigoz, député de la 1ère circonscription de Lyon, fait campagne pour le deuxième tour des législatives sur le marché du point du jour.Photo : Marie Allenou/Rue89Lyon

C’était serré. Le député sortant de la 1ère circonscription, Thomas Rudigoz a eu chaud. Dans cette 1ère circonscription, qui englobe le 5e et une partie des 8e, 9e, 7e et 2e arrondissements de Lyon, la candidate de l’union de la gauche (LFI – Nupes), Aurélie Gries, était arrivée en tête avec 37,75% des voix, contre 32,96% pour Rudigoz.

Cette élection de 2022 n’était pas la même promenade de santé qu’en 2017 où Thomas Rudigoz s’était placé largement en tête du premier tour avec plus de 47% des voix face à un candidat insoumis qui avait peiné à réunir 13,7% des suffrages.

Heureusement pour lui, il a pu compter sur les reports de voix des candidats du centre et de droite. La candidate LR, Anne Prost et ses 8,70% et le candidat PRG, Grégory Dayme (soutenu par l’ancien maire de Lyon Gérard Collomb) et ses 3,76% des voix.

Si en 2017, il a bénéficié de la vague Macron et du maire de Lyon d’alors, Thomas Rudigoz s’est donc retrouvé en difficulté lors de ces élections législatives. Il y a d’abord l’usure du mouvement présidentiel au plan national mais aussi une situation politique locale peu favorable.

Le divorce entre Collomb et le député en 2017 a constitué l’un des épisodes des déchirures de la macronie locale. Thomas Rudigoz a dû aussi composer avec la victoire des écologistes en 2020 et, la conquête de « son » 5e arrondissement. Lui qui en a été maire après avoir été chef de cabinet à la Région, puis conseiller général au département du Rhône.

À Lyon : Marie-Charlotte Garin, nouvelle députée de la 3e circonscription du Rhône

À Lyon : Marie-Charlotte Garin, nouvelle députée de la 3e circonscription du Rhône

A Lyon, Marie-Charlotte Garin, candidate de l’union de la gauche (EELV – Nupes) de la 3e circonscription du Rhône est élue députée avec 54,8% des voix. Elle devance Sarah Peillon, la candidate macroniste.

Avec l’élection de l’écologiste Marie-Charlotte Garin, la 3e circonscription du Rhône (une partie des 3e, 7e et 8e arrondissements de Lyon) est repassée à gauche après une saison chez les macronistes. Sarah Peillon (Renaissance – Majorité présidentielle) n’a pas réussi à mobiliser ses réserves de voix potentielles du côté des électeurs de droite. La référente du parti présidentielle dans la métropole et ex-attachée parlementaire du député sortant, Jean-Louis Touraine, devra se contenter de son mandat d’élue d’opposition du 7e arrondissement. Ce qui en dit long sur la dégringolade du macronisme dans un de ses berceaux.

Marie-Charlotte Garin : la carrière atomique d’une écologiste lyonnaise

Marie-Charlotte Garin (Nupes - EELV) lors du 1er tour des élections législatives 3e circonscription Rhône Lyon
Marie-Charlotte Garin (Nupes – EELV) lors du 1er tour des élections législatives.Photo : HH/Rue89Lyon

Marie-Charlotte Garin était arrivée largement en tête au soir du premier tour avec 43,68% des suffrages exprimés. Elle devançait de 15 points la candidate du parti présidentiel (Renaissance ex-LREM), Sarah Peillon. Dans une circonscription lyonnaise qui avait particulièrement voté au premier tour : +10 points par rapport à 2017.

Aux termes de l’accord national Nupes, La candidature de Marie-Charlotte Garin (Europe Ecologie Les Verts – EELV) était la seule chance pour les écologistes canal historique d’obtenir un·e député·e dans le Rhône.

Son élection comme députée est le point d’orgue (pour l’instant) d’une carrière politique chez les écologistes de l’ordre de la propulsion atomique. Cette jeune députée écologiste (elle n’a que 26 ans) ne s’est encartée chez EELV que durant la campagne municipale de 2020.

Elle est issue, comme le maire de Lyon Grégory Doucet, de l’ONG Handicap international dans laquelle elle n’a travaillé que deux ans. Une fois les écologistes au pouvoir à Lyon, elle est devenue collaboratrice d’élus au groupe Les Écologistes à la mairie, puis directrice de cabinet de la maire du 5e arrondissement.

Gabriel Amard est votre nouveau député de Villeurbanne

Gabriel Amard est votre nouveau député de Villeurbanne

Gabriel Amard, candidat Insoumis de l’union de la gauche, est le nouveau député de Villeurbanne (6e circonscription). Avec 55,54% des voix, il devance largement Emmanuelle Haziza, candidate de la majorité présidentielle (44,46% voix).

Il n’y avait pas vraiment de suspense à Villeurbanne. Dans ce bastion de gauche, le candidat de l’union de la Gauche (Nupes), l’emporte facilement. Gabriel Amard disposait d’une confortable avance après le premier tour où il était arrivé en tête avec plus de 40% des voix.

Il n’y avait pas de sortant non plus. Bruno Bonnell, député élu en 2017, a quitté son siège en début d’année, sans qu’il soit possible de le remplacer. C’est Emmanuelle Haziza, son « binôme » de 2020 lors des élections municipales et métropolitaines, qui portait les couleurs de la majorité présidentielle. Tête de liste LR aux municipales de 2014 à Villeurbanne, puis aux législatives 2017, elle se présentait donc en 2020 comme centriste (non investie par LREM). Aux législatives 2022 c’est sous l’étiquette Horizons, membre de la majorité présidentielle, qu’elle se présentait.

Gabriel Amard, parachuté mais député

Gabriel Amard Législatives Villeurbanne
Gabriel Amard, candidat LFI de la NUPES à Villeurbanne, dans la 6ème circonscription du Rhône.Photo : Marie Allenou/Rue89Lyon

Le parachutage de Gabriel Amard, conseiller régional de l’Isère et par ailleurs gendre de Jean-Luc Mélenchon, n’a pas plu chez un grand nombre de militants locaux de son propre parti, mais surtout à celle qui voulait être la candidate PS à Villeurbanne. Cristina Martineau, adjointe au maire de Villeurbanne, a été écartée lors de l’accord national entre le PS et LFI. « Népotisme, machisme, parachutage », avait-elle écrit.

Le maire Cédric Van Styvendael n’est pas allé au bras de fer avec LFI. Tout comme Michèle Picard, maire PCF de Vénissieux, a cédé dans la 14e circonscription. Malgré tout, le parachutage de Gabriel Amard a été critiqué de toutes parts à gauche. Les mécontents de la Nupes ont soutenu Katia Buisson, candidate du Parti radical de gauche. Elle a réalisé un peu plus de 6% au premier tour.

Gabriel Amard s’en est finalement sorti plutôt facilement. Après le score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle et les élections municipales et métropolitaines (qui avaient vu deux listes de gauche se qualifier au second tour à chaque fois, Villeurbanne confirme qu’elle reste une ville favorable à la gauche.

5e circonscription du Rhône : Blandine Brocard réélue députée

5e circonscription du Rhône : Blandine Brocard réélue députée

Sans surprise, Blandine Brocard, députée sortante de la majorité présidentielle (Modem), conserve son siège dans la 5e circonscription du Rhône (Caluire et les Monts d’Or notamment). Avec 67,32 % des voix, elle devance Fabrice Matteucci (PS – Nupes). Ce dernier a récolté 32,68 % des voix.

Un deuxième mandat pour la députée Blandine Brocard

Blandine Brocard, députée LREM sortante, rit aux éclats forte de bons résultats à l'issue du 1er tour des législatives. ©HoucineHaddouche/Rue89Lyon
Blandine Brocard, députée LREM sortante, rit aux éclats forte de bons résultats à l’issue du 1er tour des législatives.Photo : HoucineHaddouche/Rue89Lyon

C’était attendu. Dans cette 5e circonscription du Rhône qui penche à droite, Blandine Brocard a été réélue sans difficulté face au candidat de l’union de la gauche (PS – Nupes) Fabrice Matteucci. Elle récolte 67,32 % des suffrages exprimés contre 32,68 % pour son adversaire. Au soir du 1er tour, elle avait déjà une avance de près de 14 points et pouvait compter sur une réserve de voix de la droite avec un candidat LR qui avait récolté 17,43%.

Contrairement à 2017, Blandine Brocard n’est plus un nouveau visage. Il y a cinq ans, elle avait fait partie des « nouveaux visages » de la politique qu’Emmanuel Macron voulait voir fleurir en 2017 en France, de ces snipers macronistes bourreaux de députés de droite jusqu’alors bien assis dans leur fauteuil.

Pour la 5e circo du Rhône, c’est Blandine Brocard qui avait ainsi damé le pion à Philippe Cochet, longtemps patron et figure majeure de la droite locale, mais aussi maire LR de Caluire.

Blandine Brocard, députée Modem, a entre autres pris la parole dans l’assemblée en 2017, sur la question de la vaccination -soit deux ans avant l’arrivée de la pandémie de Covid-19 et les remous suscités par ses vaccins.

Mais, déjà, à cette époque, elle décide de s’exprimer sur l’obligation vaccinale (faisant passer le nombre de 3 vaccins obligatoires pour nourrisson à 11), dans le cadre de la loi sur le financement de la sécurité sociale. Elle y émet déjà à l’époque ses doutes personnels sur l’obligation vaccinale, qu’elle regrette de voir votée sans un « débat public » éclairé « entre scientifiques », devant l’assemblée et les citoyens.

Puis, en 2021, en plein covid, elle récuse plus clairement l’obligation vaccinale, estimant que :

« Quand on oblige à se faire vacciner, ça provoque l’effet inverse avec un rejet. »

Dans cette interview faite à la presse locale, elle a tenu à préciser : « ce n’était pas une histoire de pour ou contre la vaccination ». Mais davantage, pour elle, de « mentalité française » à laquelle elle a dit tenir beaucoup, une forme de caractère revêche aux obligations.

Le député Cyrille Isaac-Sibille rempile dans la 12e circonscription

Le député Cyrille Isaac-Sibille rempile dans la 12e circonscription

Candidat de la majorité présidentielle, le député sortant Cyrille Isaac-Sibille (Modem) repart pour un deuxième mandat dans la 12e circonscription du Rhône (Tassin, Oullins, Piere-Bénite, etc.). Avec 62,92 % des voix, il devance le candidat Nupes-EELV, Jean-François Baudin (37,08 % des voix).

La marche était (beaucoup) trop haute pour la gauche. Dans la 12e circonscription du Rhône, le député sortant, Cyrille Isaac-Sibille, rempile pour un deuxième mandat. Avec 62% des voix, il compte presque 10 000 voix d’avance sur son adversaire, Jean-François Baudin. Sur cette terre marquée à droite, l’élimination dès le premier tour de Jérôme Moroge (LR), maire de Pierre-Bénite, avait été un petit événement.

Comme son homologue Gilles Gascon, l’élu LR manquait son pari de ramener la circonscription à la droite du chef de l’Etat.

Ceci étant dit, un retournement de situation en faveur de l’élu oullinois (Nupes – EELV) semblait peu probable. Arrivé deuxième avec 23 %, le militant associatif était dans une situation délicate avec sept points de retard sur le député sortant. Sans réserve de voix, la mission semblait compliquée. Elle s’est révélée impossible.

Affiches Isaac-Sibille Moroge législatives circo 12 Rhône
Affiches de campagne de Cyrille Isaac-Sibille, candidat Modem pour la majorité présidentielle et de Jérôme Moroge, candidat LR, dans la 12e circonscription du Rhône. Photo BE/Rue89Lyon

Au sud de Lyon, la tentative d’une campagne locale sur le futur de la vallée ce la Chimie

Le candidat écolo a pourtant tenté de jouer sa carte jusqu’au bout. Dans l’entre deux tours, il s’est rendu à un débat sur le futur de la vallée de la chimie. Le 10 mai, il avait déjà attaqué Cyrille Isaac-Sibille en réunion publique sur les problèmes de pollutions liés aux perfluorés. Une manière de remettre le débat sur des enjeux locaux. Sans succès. 

Affiche législatives 2022 circonscription 12 Rhône
Affiche de campagne de Jean-François Baudin candidat EELV de l’union de la gauche (Nupes) dans la 12e circonscription du Rhône. Photo BE/Rue89Lyon

Sur cette circonscription, cette dimension locale n’a pas pris auprès des électeurs. Ces derniers ont largement placé en tête le député Modem. Après deux défaites aux législatives, le médecin, dont le côté « décalé » est souvent mis en avant dans la presse, remporte son deuxième scrutin de ce type. Il s’installe donc dans ce siège et garde celui de conseiller municipal d’opposition à Sainte-Foy-lès-Lyon.

Jean-François Baudin pourra se consoler en ayant proposé un réel deuxième tour droite contre gauche. Un fait rare. En 2017, le député sortant s’était opposé à la droite de Jérôme Moroge.

 

 

#12e circonscription du Rhône

Sarah Tanzilli, nouvelle députée de la 13e circonscription du Rhône

Sarah Tanzilli, nouvelle députée de la 13e circonscription du Rhône

Sarah Tanzilli, candidate macroniste de la 13e circonscription du Rhône est élue avec 62,65% des voix. Elle devance largement Victor Prandt, candidat animaliste de l’union de la gauche (37,35%).

Sarah Tanzilli députée Rhône
Sarah Tanzilli, députée Renaissance (ex-LREM) de la 13e circonscription du Rhône. Photo Houcine Haddouche/Rue89Lyon

Ancien bastion de gauche, la 13e circonscription du Rhône était devenue une terre d’élection pour la droite. Sarah Tanzilli (Renaissance – Majorité présidentielle) en a profité pour devenir députée ce dimanche 19 juin, remportant le second tour avec 62,65% des suffrages exprimés.

Sarah Tanzilli, de la Métropole de Lyon à la députation

Sarah Tanzilli candidate Renaissance 13e circonscription Rhône
Sarah Tanzilli, candidate de la majorité présidentielle dans la 13e circonscription du Rhôneaux législatives 2022. Photo Twitter Sarah Tanzilli

Sarah Tanzilli était arrivée en tête au soir du premier tour avec 28,44%des suffrages exprimés. Elle devançait de 7 points le candidat de la Nupes, Victor Prandt, qualifié d’extrême justesse pour le second avec 7 voix d’avance sur le candidat du Rassemblement National.

Sarah Tanzilli a été durant le mandat précédent la collaboratrice de Danièle Cazarian, députée LREM de la circonscription qui n’a pas souhaité se représenter. Avant de travailler au près de la députée, elle était juriste à la Métropole de Lyon. Comme elle, Sarah Tanzilli s’est investie dans la communauté arménienne. Danièle Cazarian a présidé de 2013 à 2017 le centre national de la mémoire arménienne. Sarah Tanzilli a présidé elle la maison de la culture arménienne de Décines.

Dans une circonscription de droite, elle a pu compter sur une partie des voix de droite dès le premier tour. La 13e circonscription du Rhône est aussi une de celles où le Rassemblement National a réalisé un de ses meilleurs scores, manquant de peu d’être présent au second tour.

#Sarah Tanzilli

Idir Boumertit, nouveau député de Vénissieux et de la 14e circonscription

Idir Boumertit, nouveau député de Vénissieux et de la 14e circonscription

Idir Boumertit, candidat Insoumis de l’union de la gauche, est le nouveau député de la 14e circonscription du Rhône (Vénissieux, Saint-Fons, Saint-Priest, Solaize…). Avec 56,99% des voix, il devance le député macroniste sortant, Yves Blein, candidat à un 3e mandat (43,31% voix).

Idir Boumertit (LFI-Nupes) a créé la surprise dans la 14e circonscription du Rhône. Surtout au premier tour où il était arrivé largement en tête devant le député sortant Yves Blein (majorité présidentielle) avec près de 10 points d’avance.

Idir Boumertit, investi après une hécatombe

Idir Boumertit et Jean-Luc Mélenchon
Idir Boumertit, élu de Vénissieux et candidat LFI aux législatives 2022 dans la 14e circonscription du Rhône, avec Jean-Luc Mélenchon. Photo Facebook Idir Boumertit

Il a donc confirmé son avance au second tour. Malgré cette avance, l’affaire n’était pas gagnée.

Idir Boumertit s’est appuyé sur le fort soutien à Jean-Luc Mélenchon à Vénissieux, Saint-Fons et même dans la partie de Saint-Priest, au premier tour de l’élection présidentielle en avril 2022. Malgré les scores parfois énormes dans certains bureaux de vote de ces communes pour Jean-Luc Mélenchon en avril dernier, l’abstention y est toujours très importante. Quelle que soit l’élection. L’étiquette Nupes et le visage de Jean-Luc Mélenchon étaient donc de précieux atouts. Mais aussi fallait-il que suffisamment de soutiens se déplacent voter.

D’autre part, son investiture s’est déroulée dans des conditions mouvementées. La maire de Vénissieux (PCF), Michèle Picard, briguait l’investiture au sein de la Nupes, qui a finalement était donnée à Taha Bouhafs (LFI). Sa candidature a suscité davantage de critiques du côté des partenaires de gauche. Ainsi qu’une campagne d’harcèlement en ligne. Taha Bouhafs a finalement renoncé après des signalements le concernant effectués auprès de la cellule de LFI contre les violences sexistes et sexuelles.

Idir Boumertit, député qui en rêvait sans trop le dire

Il a ainsi été investi un tout petit mois avant le premier tour. Toutefois, ses ambitions pour la députation étaient réelles et plus anciennes. Mais son parti avait choisi dans un premier temps un autre candidat.

Idir Boumertit est pour l’heure 4e adjoint à la maire Vénissieux et conseiller métropolitain. Il se voit frappé par la loi sur le cumul des mandats. Il devra choisir entre son siège de conseiller municipal de Vénissieux et celui de conseiller métropolitain. S’il conserve son mandat d’élu de Vénissieux il ne pourra toutefois plus être adjoint au maire. Il demeurera simple conseiller municipal.

Avec un député dans sa majorité municipales, Michèle Picard doit sûrement penser aux municipales de 2026. Et aux possibles ambitions de ce dernier, fort d’un mandat à l’Assemblée Nationale.

Une chute brutale pour Yves Blein

Yves Blein au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017. ©HH/Rue89Lyon
Yves Blein au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon

La défaite est rude pour le député sortant. Yves Blein ne fera pas un troisième mandat. Après un premier en tant qu’élu socialiste et un second au sein de LREM. En 2017, au premier tour, il était arrivé en tête dans toutes les communes de la circonscription. Y compris Vénissieux. En 2022, il a perdu 2500 voix et n’est arrivé en tête qu’à Feyzin, dont il a été maire, Corbas et Solaize.

En l’absence de candidat de droite, ses réserves de voix parmi les votants étaient faibles. Il devait compter sur une partie des abstentionnistes et des voix, possiblement de droite, du Rassemblement National. Son candidat, Damien Monchau, a ainsi progressé de 1200 voix environ entre 2017 et 2022 même s’il ne s’est pas qualifié pour le second tour.

Yves Blein, par ailleurs président de la Fédération Léo Lagrange, reste toutefois élu. Il est conseiller de la Métropole de Lyon, au sein du groupe « Progressistes et républicains » de David Kimelfeld.

Nathalie Serre élue députée de la 8e circonscription du Rhône

Nathalie Serre élue députée de la 8e circonscription du Rhône

Députée sortante LR, Nathalie Serre est élue dans la 8e circonscription du Rhône (Tarare, l’Arbresle, Monts du Lyonnais, etc.). Avec 50,81 % des voix, elle a pris le dessus sur Dominique Despras (Modem) (49,19% voix).

Nathalie Serre a été élue député de la 8e circonscription du Rhône ce dimanche 19 juin. Elle obtient 50,81 % des suffrages contre 49,19 % pour son opposant.

Sur ces terres de l’Ouest lyonnais, le résultat était loin d’être évident. Comme en 2017, la majorité présidentielle avait tenu tête à la droite classique, avec un avantage supérieur. Le soir du 12 juin, Dominique Despras (majorité présidentielle) était en tête face à Nathalie Serre (LR) en comptabilisant 29 % des voix contre 22 % pour la député sortante. Un écart important mais pas insurmontable. Cinq ans auparavant, Patrice Verchère (LR) avait renversé la vapeur alors qu’il comptait cinq points de retard au premier tour.

Cinq ans plus tard : bis-repetita. Alors que l’écart était plus important qu’en 2017, Nathalie Serre est parvenue à remonter la pente. La droite l’emporte avec 50,81 % des voix contre 49,19 % pour la majorité présidentielle. Elle devance donc son adversaire d’un mouchoir de 700 voix, un mouchoir de poche.

Ce faisant, elle parvient à reprendre le flambeau de son ancien patron, Patrice Verchère (LR), devenu président de la COR (Communauté de l’ouest rhodanien). Logique, si l’on s’en tient aux résultats des dernières élections locales, cette victoire n’apparaissait pas comme évidente. Son adversaire, Dominique Despras (Modem), semblait peser dans le paysage local. Président de la chambre d’agriculture, ce dernier n’est pas parvenue à faire jouer sa renommée locale pour s’imposer.

Nathalie Serre (LR) une députée dans la continuité

Avec cette victoire, Nathalie Serre (LR) montre qu’elle est parvenue à sortir de l’ombre de son ancien boss. Député durant 12 ans dans l’Ouest lyonnais, le baron, maire de Cours, tenait la circonscription grâce à une forte emprise locale sur le nord. Celle qui s’était présenté aux élections municipales de l’Arbresle tient davantage son ancrage du sud. Un léger décalage qui est déjà un changement dans un département où les ruptures arrivent une fois tous les 20 ans.

Comme dans la 9e circonscription, au nord du département, LR conserve ainsi ses terres. Dans la guerre qui dure depuis 30 ans entre la droite locale et les centristes, ce suffrage sonne comme une nouvelle victoire pour les proches du président de la Région Auvergne Rhône-Alpes Laurent Wauquiez (LR) et du président du conseil départemental Christophe Guilloteau (LR). Le Beaujolais, nord et sud, restent donc à droite. Une victoire qui montre la prédominance de logiques locales sur des réalités nationales sur ces territoires. Aux présidentielles, la droite était arrivée largement derrière le parti présidentiel.

#8e circonscription du Rhône

Alexandre Vincendet (LR) prend sa revanche aux législatives dans la 7e circonscription du Rhône

Alexandre Vincendet (LR) prend sa revanche aux législatives dans la 7e circonscription du Rhône

Éliminé au second tour des législatives en 2017, le maire de Rillieux, Alexandre Vincendet (LR) est finalement élu député de la 7e circonscription du Rhône en 2022. Avec 53,44 % des voix, il devance le candidat Nupes Abdelkader Lahmar (46,56 %).

L’abstention des banlieues rouges a permis l’élection d’Alexandre Vincendet

Ce n’était pas gagné d’avance pour le maire de Rillieux (LR). Au premier tour des législatives, il était devancé d’environ 2000 voix par le candidat Nupes/On s’en mêle, Abdelkader Lahmar, professeur à Vaulx-en-Velin. La 7e circonscription du Rhône est historiquement favorable à la gauche et a vu se succéder des députés PCF ou PS depuis les années 60, avant d’être emporté par la vague LREM en 2017.

Abdelkader Lahmar législatives Vaulx-en-Velin
Abdelkader Lahmar, militant des quartiers populaires à Vaulx-en-Velin et candidat pour l’union de la gauche (Nupes) pour les élections législatives de 2022 dans la 7ème circonscription du Rhône.Photo : Marie Allenou/Rue89Lyon

Très bien implanté à Vaulx-en-Velin, secondé par une suppléante issue des écologistes de Bron, Abdelkader Lahmar a été pénalisé par la forte abstention de ces communes populaires. Il se place largement en tête à Vaulx-en-Velin et derrière Alexandre Vincendet à Bron. Mais à Vaulx-en-Velin, seulement 27,6% des électeurs se sont déplacés au second tour.

A l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait fait son meilleur score, toutes communes du Rhône confondue, à Vaulx-en-Velin, où il a réuni près de 55% des voix. Mais une partie de ces électeurs de la acquis à la gauche, la plus peuplée de la circonscription, ne se sont pas déplacés pour ces législatives.

Pour l’emporter, Alexandre Vincendet a bénéficié du report des voix de la candidate macroniste éliminée au premier tour, Anissa Khedher. Il a aussi pu compter sur l’électorat des communes de Rillieux-la-Pape, de Sathonay-Camp et Sathonay-Village, plus à droite et où l’abstention est moins forte. Au total, il devance le candidat Nupes d’environ 2000 voix.

Un sarkosyste proche de la ligne macroniste élu aux législatives

Le match aurait pu être beaucoup plus simple pour le jeune maire de Rillieux-la-Pape. Anissa Khedher, députée sortante LREM, devait être débranchée par son parti avant même le premier tour pour favoriser une candidature unique Ensemble/LR derrière Vincendet. La députée avait finalement été maintenue par son parti, mais elle n’avait pas réussi à se qualifier le 12 juin dernier.

Depuis l’élection présidentielle, Alexandre Vincendet faisait entendre la même musique que Nicolas Sarkozy, à mots couverts : soutenir Emmanuel Macron en restant chez les Républicains.Au soir du 1er tour de la présidentielle, il appelait d’abord « sans ambiguïté » à voter Emmanuel Macron pour « combattre tous les extrêmes ».

Au soir du 2nd tour, celui qui s’oppose localement à la ligne droite dure de Wauquiez nous expliquait qu’il fallait « sortir des postures partisanes ». Une fois sa candidature aux législatives officialisée, Alexandre Vincendet a poursuivi son chemin de crête. Sur le plateau de BFM Lyon, il avait exprimé son refus des « étiquettes ».

La députée sortante macroniste Anissa Kheder chute, désavouée par son camp politique

Anissa Khedher au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017. ©HH/Rue89Lyon
Anissa Khedher au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon

Un nouveau cap de rapprochement entre Vincendet et la majorité politique a été franchi au lendemain du premiers tour des élections législatives. Dans un tweet, la candidate Anissa Khedher a refusé d’apporter son soutien au maire de Rillieux, qu’elle avait battu d’un peu plus de 200 voix en 2017, et en a profité pour ressortir les affaires d’Alexandre Vincendet :

« Mes convictions politiques m’interdisent de soutenir une conception de la politique aussi brutale que ringarde portée par le candidat de la droite dite « républicaine ». Infirmière de profession, je ne peux en outre pas apporter mon soutien à un maire condamné pour violences infrafamiliales. »

Une position à contre courant de sa famille politique, puisqu’un communiqué de la « confédération » de partis Ensemble ! a été envoyé à la presse accompagnée d’une vidéo de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, pour soutenir la candidature du maire LR.

Pour rejoindre l’Assemblée, Alexandre Vincendet devra quitter son fauteuil à la mairie de Rillieux-la-Pape. S’il ne rejoindra pas (encore ?) les rangs de la majorité présidentielle, il pourra faire partie des acteurs du rapprochement entre Ensemble et LR. Sans majorité absolue, le camp macroniste aura besoin de ce genre d’allié pour gouverner les cinq prochaines années.