[Kebab : salade, tomate, pognon ? #1] À Lyon, les kebabs sont presque aussi présents que les tacos. Mais le prix du menu a doublé en quelques années, rendant ce plat de snacking de moins en moins accessible. La rédac’ a cherché s’il existait encore un menu kebab à 5 euros dans Lyon.
En 2024, le « grec » était élu le troisième plat de snacking préféré des Français, devant le sandwich classique et derrière la pizza et le burger (selon l’étude Speak Snacking 2024). Mais aujourd’hui, comme le résume un maître kebabier lyonnais du 6ᵉ arrondissement, « manger un kebab devient presque un luxe ».
Selon des calculs made in Rue89Lyon, le prix moyen du menu complet, c’est-à-dire kebab-frites-boisson, a dépassé la barre des 11 euros à Lyon. Pré-Covid, on pouvait encore en trouver à 5 euros. Il est loin, le temps où le kebab était un sandwich peu cher avec lequel on se faisait plaisir à moindre coût en rentrant de soirée. Alors pourquoi le prix a-t-il doublé ?
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Alors qu’une famine d’ampleur menace toujours Gaza, les rassemblements se multiplient à Lyon ces derniers jours. Une nouvelle manifestation sonore est prévue samedi 2 août, place de la République.
C’est désormais devenu une habitude à Lyon. Après les mobilisations silencieuses et les sit-in, le mot d’ordre est dorénavant de faire du bruit en soutien au peuple palestinien. Alors qu’une famine « inédite dans ce siècle » menace l’enclave palestinienne de Gaza selon le Programme alimentaire mondial, les lyonnais sont appelés à descendre dans les rues avec leurs casseroles.
Un rassemblement est prévu ce samedi 2 août à 15 heures place de la République (Lyon 2e), à l’initiative du Collectif 69 de soutien au peuple palestinien. Sur place, la situation est toujours critique, mais la famine touche désormais toutes les strates de la population, dont les journalistes et les soignants, précise le collectif dans un communiqué.
Facteur aggravant de la situation, beaucoup de soignants soufrant de la faim, n’ont plus la force d’effectuer leur travail, nous informe (Médecins sans frontières (MSF).
La situation des journalistes est décrite par la déclaration commune de l’AFP, de BBC News et de Reuters sur Gaza : « Nous sommes profondément préoccupés par le sort de nos journalistes à Gaza, qui ont de plus en plus de mal à se nourrir et à nourrir leurs familles. Nous exhortons une fois de plus les autorités israéliennes à autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza. »
Communiqué du Collectif 69 de soutien à la Palestine
Guerre et famine à Gaza : l’Europe tente de monter au créneau
Alors que le bateau d’aide humanitaire Handala a été intercepté par les autorités israéliennes avec à son bord la députée (LFI) du Val-d’Oise Gabrielle Cathala, finalement expulsée, la communauté internationale commence (un peu) à bouger, sous la pression de l’ONU et de l’Unicef.
Plusieurs pays européens, dont la France, ont annoncé qu’ils allaient procéder à des largages aériens d’aide humanitaire, une solution jugée potentiellement dangereuse. La France a également indiqué réfléchir à des acheminements d’aide « par voie terrestre ».
Parallèlement, la situation géopolitique se desserre très légèrement. Après la France, le Royaume-Uni s’est dit prêt à reconnaître l’État de Palestine en septembre si Israël n’infléchit pas rapidement sa position.
Jonas Pastoors en pleine récolte de patates sur l’une des parcelles de la ferme municipale de Chaponost.Photo : LMB / Rue89Lyon
La commune de Chaponost, à l’ouest de Lyon, a créé sa propre exploitation maraîchère en 2022. Cette ferme municipale, en pleine extension cet été 2025, fournit la cuisine centrale en légumes bios et locaux. Elle emploie depuis quelques semaines une deuxième “maraîchère fonctionnaire”.
Entre deux coups de bêche, les premiers reliefs des Monts du Lyonnais s’offrent à la vue de Jonas Pastoors et ses mains terreuses. Quelques mètres plus loin, des chevaux broutent une herbe abondamment arrosée par les fortes pluies de la veille. Les feuilles des platanes ballotées par le vent chantent une subtile mélodie. Voilà pour le cadre de travail de ce maraîcher titulaire de la fonction publique, en pleine récolte de patates.
En 2022, le trentenaire a été embauché par Chaponost, commune d’un peu moins de 10 000 habitant·es à l’ouest de Lyon. Sa mission : démarrer la production des premiers légumes à la Ferme du Mont, une ferme municipale, service public d’un nouveau genre en France.
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L’été est loin d’être terminé ! Une sélection de 10 festivals en Auvergne-Rhône-Alpes à découvrir. enPhoto : Brice ROBERT
L’été est loin d’être terminé ! En août, la région Auvergne-Rhône-Alpes vibre encore au rythme des festivals et concerts en plein air. Des montagnes aux vallées, les scènes estivales accueillent une programmation éclectique : trance, pop, électro, reggae, musique classique… En voilà une sélection !
Rue89Lyon vous a concocté une liste, non exhaustive, de 10 festivals pour un mois d’août dansant et festif dans la région.
Ta Belle Allure au Parc de la Cerisaie
Le festival Ta Belle Allure revient pour sa 4e édition, du 31 juillet au 2 août, au Parc de la Cerisaie (Lyon 4e). Co-produit par les collectifs La Poursuite à Vélo et Les Graines Électroniques, cet événement invite le public à se laisser emporter par les vibrations de la scène électronique, disco-house et rap. Trois jours de concerts, de spectacles vivants, et de découvertes dans un cadre verdoyant, perché sur les hauteurs lyonnaises.
Au programme, une diversité de spectacles vivants. Le festival ouvre le jeudi 31 juillet sur Bad Bitches, une performance interactive de la Compagnie Argoti sur les figures féminines oubliées de l’Histoire. La soirée se poursuivra avec Lwanbe, entre maloya, hip-hop et électro.
Les deux jours suivants mêleront spectacles poétiques et musique, avec notamment des sets électro proposés par les DJ des Graines électroniques.
Du 31 juillet au 2 août 2025 – Parc de la Cerisaie, dans le 4ᵉ arrondissement de Lyon. Gratuit. Informations sur le site des Graines électroniques.
L’édition 2024 du festival Ta Belle Allure au Parc de la Cerisaie avait rassemblé 4000 personnes.Photo : DR/Samuel Mecklenburg
L’indépendant Foreztival, à Trelins
Une programmation résolument éclectique vous attend en août à Trelins (42) : un savant mélange de dub, électro-pop, rap, reggae et rock, sans oublier les sonorités actuelles de shatta et de dancehall. Un rendez-vous musical pour tous les goûts. Tiakola, Kompromat, Biga*Ranx, Maureen, Mc Solaar… pour sa 19ᵉ édition, du 1ᵉʳ août au 3 août, le petit festival, devenu rapidement professionnel, s’offre des artistes de renom en tête d’affiche.
Sur scène, des artistes francophones et internationaux ouvriront les festivités dans cette commune de 650 habitants. Parmi les têtes d’affiche, on retrouvera, en autres, le groupe le plus emblématique du reggae made in France, Dub Inc, la jeune Adèle Castillon avec ses sonorités électro-pop, sans oublier le collectif Maraboutage avec des sons mêlant rythmes afro et beats électrisants.
Du 1ᵉʳ au 3 août 2025 – 30, Le Mortier, à Trelins (42130). Informations et réservations sur le site du Foreztival. Places encore disponibles.
L’édition 2024 du Foreztival a battu un record de fréquentation avec 45 000 festivaliers venus profiter de la programmation musicale.Photo : Clément Filière
Le Nomade Reggae Festival, à Anglefort
Cette année, le Nomade Reggae Festival fête ses 10 ans du 31 juillet au 3 août à Anglefort (01). Quatre jours pour frémir au rythme des basses et d’une musique puissante, engagée et fédératrice.
Le festival hisse le reggae au sommet avec la présence de Danakil, pilier de la scène depuis les années 2000, en France comme à l’international. À ses côtés, des figures incontournables du genre : Clinton Fearon, Skarra Mucci et Taiwan MC…
Du 31 juillet au 3 août 2025 – Chemin du Mansin, à Anglefort (01350). Informations et réservations sur le site Nomade Reggae Festival.Places encore disponibles.
L’affiche du Nomade Reggae Festival 2025.Photo : Page Facebook Nomade Reggae Festival
Festival Saint Rock en Saône-et-Loire
Rendez-vous le week-end du 1er au 2 août, au cœur du Brionnais pour l’événement incontournable de l’été, le festival Saint Rock au Parc du château de la Clayette.
Lors de la dernière édition en 2023, plus de 7 000 festivaliers ont vibré au rythme des concerts, dans un décor atypique pour un festival, un château datant du XIVe siècle.
Cette année encore, une programmation dense avec de nombreux artistes émergents de la scène française comme Feder, pilier de la musique électronique française, ou James Baker, artiste aux sonorités indie pop et électro.
Du 1er au 2 août – Parc du château de la Clayette (71). Informations et réservation sur le site du festival Saint Rock.
Le festival Saint Rock prend place chaque année au Parc du château de la Clayette.Photo : Emmanuel Raveaud
Festival A la folie à Bourg-en-Bresse
L’été à Bourg-en-Bresse est marqué par la 16e édition du festival À la folie, dans un des lieux les plus emblématiques de la ville, le monastère royal de Brou, chef-d’œuvre de style gothique brabançon datant du XVIᵉ siècle. Chaque samedi soir, du 19 juillet au 30 août, des artistes internationaux comme émergents vont fouler la scène de la capitale historique de la Bresse. Une sélection plurielle aux sonorités fock, blues, jazz, ou encore électro-pop tropical promet de subjuguer le public.
Parmi les artistes, de nombreuses femmes sont à l’affiche. Justina Lee Brown est une des grandes voix nigérianes contemporaines. Chanteuse et compositrice teintée de blues, elle a récemment marqué l’histoire en devenant la première artiste africaine à remporter le prestigieux Swiss Blues Award en 2024, grâce à son album Lost Child, paru en 2023.
La soirée du 30 août sera l’occasion de voyager avec l’artiste Nnawa, ainsi que l’univers singulier mêlant cumbia, pop-maloya, baile-funk et R&B tropical de l’artiste franco-brésilienne Luiza.
Du 19 juillet au 30 août 2025 – Monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse. Informations et réservations sur le site du monastère royal de Brou.
Comme pour les éditions précédentes, le festival A la folie de Bourg-en-Bresse se déroule au monastère royal de Brou.Photo : S. Tournier La Belle Rencontre
Festival des Kiosques à Musique en Ardèche
Depuis plus de trente ans, les « Kiosques à musique » enchantent les spectateurs grâce à une programmation éclectique dédiée aux musiques actuelles. En plein air, dans le cadre exceptionnel du site classé des anciennes fonderies du XIXᵉ siècle à La Voulte-sur-Rhône, le Parc Baboin-Jaubert se transforme en scène vivante, accueillant concerts et performances circassiennes.
Du 8 au 16 août, l’événement est une invitation à une expérience sensorielle unique où les sons disco-punk, pop rock, blues-folk et funk viendront rythmer les journées du festival. Artistes émergents comme notoires partageront la scène pendant plus d’une semaine. Les groupes, entre autres Cafeteja Roja, JOHARPO et Red Beans & pepper sauce aux notes rock, blues et funk.
Du 8 au 16 août 2025 – Parc Guy Baboin-Jaubert à La Voulte-sur-Rhône (07). Informations sur l’ensemble de la programmation sur le site du festival des Kiosques à musique.
L’affiche du Festival Kiosques à musique 2025.Photo : Site du Festival kiosques à musique.
Parfum de Jazz, festival en itinérance dans la Drôme
Pour les amateurs de jazz, un festival itinérant sillonnera onze villages de la Drôme provençale du 7 au 16 août. Une envie impérieuse de bouger et de danser pour l’été, rendez-vous le 7 août à la guinguette de Beauvoisin, où Yasmina Kachouche, accompagnée de son groupe, prêtera sa voix à l’univers de l’inoubliable Billie Holiday. À travers ses interprétations sensibles et habitées, elle rendra hommage à l’une des figures les plus emblématiques de la culture jazz afro-américaine.
Sur la place du village de Saint-Sauveur-Gouvernet, le quartet Electravoice embarque le public pour une aventure enivrante, mêlant voix et cuivres avec brio.
Les nostalgiques vont pouvoir redécouvrir un des classiques Disney au Cinéma le Reg’Arts, à Buis-les-Baronnies : Les Aristochats.
Du 7 au 16 août 2025 – Baronnies en Drôme Provençale (26). Informations sur l’ensemble de la programmation sur le site du festival Parfum de Jazz.
Un des concerts de l’édition 2024 du festival Parfum de Jazz à Montségur-sur-Lauzon.Photo : André Henrot.
Festival la Grande Rêverie à Oullins
Le festival des arts et de l’écologie revient cette année au Parc Chabrières, à Oullins-Pierre-Bénite, du 29 au 31 août. Pour cette nouvelle édition, le thème « Les mondes invisibles » guidera trois jours de découvertes, de rencontres et de créativité autour des initiatives éco-responsables.
Dans ce cadre verdoyant et ombragé, le public pourra profiter d’une programmation riche : spectacles, concerts, ateliers participatifs, scènes ouvertes… Chacun pourra flâner librement entre le village associatif, les espaces d’exposition, ou s’installer pour un moment de détente.
Besoin d’une pause lecture ou d’un instant ludique ? Une bibliothèque et une ludothèque seront à disposition pour petits et grands.
Du 29 au 31 août 2025 – Parc Chabrières à Oullins-Pierre-Bénite. Informations sur le site de la ville d’Oullins.
Au parc Chabrières à Oullins durant l’édition 2024 du festival La Grande Rêverie.Photo : Noémie Allardet
72 heures de psytrance avec le Hadra Trance Festival, dans l’Allier
Né en 2005 sous l’impulsion de l’association grenobloise Hadra, il est l’un des principaux festivals de psytrance de France et d’Europe. Chaque année, le festival accueille 10 000 personnes qui viennent profiter pendant quatre jours de célébration avec quatre scènes. Pour cette édition du 28 au 31 août, plus de 150 artistes vont fouler les planches du Hadra Trance Festival, durant 72 heures sans interruption.
Installé au pied de l’étang de Vieure, l’événement propose un voyage à travers les multiples facettes de la psytrance, tout en explorant un large éventail de musiques électroniques : techno, drum’n bass, hi-tech, dub et world music. Cet événement est une aventure sensorielle totale avec des scénographies confectionnées par des décorateurs, artistes plasticiens, vidéastes et peintres venus des quatre coins du monde.
C’est également un lieu propice aux rencontres et aux échanges. En parallèle, des conférences, des expositions d’art, des ateliers, ainsi que des cours de yoga et d’éveil musical sont proposés.
Du 28 au 31 août 2025 – Plan d’eau de la Bordé, à Vieure (03). Informations et réservations sur le site du Hadra Trance Festival. Places encore disponibles.
L’affiche du Hadra Trance Festival 2025.Photo : Page Facebook Hadra Trance Festival
De la musique de chambre, au Prieuré de Chirens
Le festival international de musique de chambre donne rendez-vous pour leur 61ème édition du 19 juillet 20 septembre.
L’événement laisse place à une symphonie d’artistes venus du monde entier. En accordant leurs violons, altos, violoncelles et contrebasses, ces derniers font palpiter les pierres du Prieuré de Chirens (38), classé monument historique, au rythme de leurs plus belles notes.
Le quatuor tchèque Zemlinsky connaît un succès international depuis de nombreuses années. En 2010, il a remporté le Premier prix du concours de quatuor à cordes de Bordeaux. Il réside désormais au Conservatoire de Bale en Suisse où il enseigne à des étudiants de tout âge. Rendez-vous le 8 août pour les écouter !
En période de fortes chaleurs, les personnes sans-abri figurent parmi les plus exposées aux risques pour leur santé et leurs conditions de vie. À cela s’ajoute la baisse des effectifs et du nombre de maraudes des associations durant l’été à Lyon.
Dans le quartier des Brosses, à Villeurbanne, ce vendredi de mi-juillet, les températures se sont adoucies. Pourtant, il y a deux semaines, le mercure a grimpé jusqu’à 38°C à l’ombre à Lyon, avec une vigilance orange canicule enclenchée pour le département du Rhône.
En cette soirée estivale, l’équipe de l’association Urgence Sociale Rue s’active autour de son camion, réglant les derniers détails avant de partir en tournée auprès des personnes sans-abri.
Elle est menée par Jean-Luc, fervent bénévole depuis son arrivée en 2013. Avec son équipe, il charge le véhicule avec des conserves, du pain, de l’eau, des produits d’hygiène et des plaids. « En été, on a tendance à prendre plus de bouteilles d’eau », explique Jean-Luc en examinant le lieu de stockage.
« La chaleur n’arrange pas nos conditions de santé »
Il est 20h30, l’équipe contacte le Samu social (115) pour signaler le début de sa tournée et se prépare à assurer la distribution jusqu’à trois heures du matin. « On commence par Villeurbanne, puis on poursuit dans le 7ᵉ arrondissement. On descend ensuite vers Gerland, on passe à Confluence, avant de remonter sur la Presqu’île. Mais on s’adapte aux signalements transmis par le 115 », explique l’un des bénévoles.
Chasuble bleue sur les épaules, direction le quartier du Tonkin, à la rencontre d’une famille syrienne arrivée en avril dernier. Ils sont cinq : les grands-parents, leurs deux fils et leur petite-fille.
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Zhikai, athlète transgenre de 31 ans, au Tournoi international de badminton de Paris.Photo : Photo fournie
Du 23 au 26 juillet, Lyon accueille les Eurogames, une compétition multisports inclusive avec les personnes LGBT. À cette occasion, Rue89Lyon a discuté avec Zhikai, une athlète transgenre qui participe à l’évènement en badminton.
Zhikai pratique le badminton en club depuis trois saisons. Samedi 25 juillet, la jeune femme participera au tournoi de badminton en double dames, à l’occasion des Eurogames. Ces « JO de l’inclusion » se dérouleront à Lyon jusqu’au dimanche 26 juillet. Depuis la première édition à La Haye en 1992, la compétition offre une tribune aux athlètes LGBT+ et porte un message de lutte contre les discriminations dans le sport.
Zhikai, 31 ans, n’a pas hésité à prendre un billet de train depuis Paris. Pour l’athlète, ce genre de rencontres sportives permet de trouver un espace sécurisant et inclusif, tout en portant des revendications engagées. Rue89Lyon a pu discuter avec elle des enjeux de la transidentité dans le sport, avec ses bienfaits comme ses défis.
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Conférence de presse à la mairie de Villeurbanne, 23 juillet 2025. De gauche à droite : Anne Laybourne, Cédric Van Styvendael et Jérémy Flauraud.Photo : SG/Rue89Lyon
Ce mercredi 23 juillet, la mairie de Villeurbanne a présenté son projet de prévention contre le narcotrafic, en partenariat avec l’État. Le but : empêcher les jeunes du Tonkin de se faire recruter dans cette économie souterraine et dangereuse.
Comment empêcher les jeunes de tomber dans les griffes du narcotrafic ? Alors que le nombre de mineurs recrutés dans les réseaux de trafic augmente en France, répondre à cette question devient urgente dans le quartier du Tonkin, à Villeurbanne. Ce mercredi 23 juillet, la mairie a présenté à la presse son nouveau plan d’action pour les deux prochaines années.
Le programme, financé à hauteur de 150 000 euros par la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) à la suite d’un appel à projets, met l’accent sur la prévention et l’éducation des jeunes. « On veut sortir d’une sorte de facilité qui viserait à simplement pointer la responsabilité des parents », argue le maire (PS) de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael.
En tout, 15 villes françaises ont été sélectionnées par la Mildeca. Parmi elles, deux autres villes du Rhône : Rillieux-la-Pape et Vaulx-en-Velin. Si cette dernière a décidé d’agir via la réappropriation de l’espace public par les familles et les habitants, à Villeurbanne l’accent va être mis sur l’éducation populaire et l’accompagnement des jeunes et des familles. Bien que ces communes présentent différents enjeux, la finalité est la même : lutter contre un marché du narcotrafic qui intensifie peu à peu sa prédation sur les mineurs des quartiers.
Lutter contre le narcotrafic en « protégeant les plus jeunes »
Selon la sous-préfète chargée de la politique de la ville, Anne Laybourne, ce programme de prévention s’inscrit dans le cadre plus large de répression du trafic de drogue, « une priorité de l’État ». Depuis la création d’une brigade spécialisée de terrain (BST) au Tonkin il y a plus de six mois, la préfecture revendique cinq points de deal « éradiqués » et plus de 250 interpellations.
Dans cette ville où 47 % de la population a moins de 30 ans, Cédric Van Styvendael insiste sur le besoin de « mobiliser tout le monde pour protéger les plus jeunes ». Le programme s’ajoute à d’autres projets d’aménagement de l’espace public, notamment menés grâce au budget participatif de la commune. « On ne veut pas laisser une sorte de culture se développer autour du deal », ajoute l’édile socialiste.
Jérémy Flauraud, coordinateur du programme pour la Ville, souligne le besoin d’agir dès le plus jeune âge en intervenant auprès des jeunes et des parents. Au Tonkin, de nombreuses mères élèvent seules leurs enfants et pourraient bénéficier d’un meilleur accompagnement. Le financement de la Mildeca devrait donc permettre de renforcer la présence de médiateurs, éducateurs et professionnels du social sur le territoire.
Pour sauver les jeunes, un programme d’éducation populaire
Un des pans du projet mobilisera les établissements scolaires du Tonkin (les trois écoles primaires et le collège du cinéma Bertrand-Tavernier). En partenariat avec l’association Addictions France et cofinancé par l’Agence Régionale de Santé, un programme de développement des compétences psychosociales va être expérimenté sur une promotion d’enfants – en les suivant du CM1 à la 6ème.
Formation des enseignants, animation d’ateliers et création de temps d’échanges sont au programme. Avec un objectif simple : « apprendre aux enfants à dire non » pour ne pas se faire embrigader par les trafiquants à l’adolescence, explique Jérémy Flauraud.
Un autre travail devra être mené pour déconstruire l’attractivité des réseaux criminels. « L’objet principal est de proposer des alternatives concrètes à l’économie souterraine, qui n’est pas un projet de carrière viable », détaille la sous-préfète. La Mildeca financera notamment un projet de pièce de théâtre pour déconstruire « l’image du dealer tout-puissant », un atelier d’éducation populaire sur le système judiciaire ou encore l’organisation de rencontres entre les collégiens et d’anciens détenus en réinsertion.
Si le projet vise à répondre à un besoin réel d’accompagnement et de prévention auprès des jeunes, il reste expérimental. Tout comme à Vaulx-en-Velin, une cellule de suivi se réunira cinq fois par an afin de faire le bilan. Les différents dispositifs mis en place devraient permettre d’accompagner autour de 1000 enfants, espère la mairie. Un test dont l’efficacité pourra être mesurée d’ici deux ans.
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Deux mobilisations sont prévues les mercredi 23 et samedi 26 juillet à Lyon pour dénoncer la famine orchestrée par l’État d’Israël dans l’enclave palestinienne.
Depuis près de deux ans, manifestations et rassemblements se multiplient en soutien au peuple palestinien, victime des crimes de l’État israélien. Face à la famine qui touche l’ensemble de la population de Gaza, deux associations lyonnaises appellent à battre le pavé lyonnais.
Sur place, la situation ne cesse de s’aggraver. Plus de 58 000 Palestiniens ont été tués, dont la majorité des civils, depuis octobre 2023, selon le ministère de la Santé palestinien, des chiffres jugés fiables par l’ONU. Le chiffre de 100 000 morts est mentionné par une étude récente, relayée par Courrier international.
Par cet appel, « Gaza meurt de faim, le monde se tait », l’association Urgence Palestine Lyon donne rendez-vous le mercredi 23 juillet à 18h30 sur la place de la République pour dénoncer le génocide en cours à Gaza et exiger la levée immédiate du blocus et de l’entrée de l’aide alimentaire. Afin d’alerter sur l’extrême urgence de la famine à Gaza, il est demandé d’apporter casseroles, marmites et ustensiles.
Un autre rassemblement, organisé par le collectif 69 de soutien au peuple palestinien, est prévu samedi 26 juillet à 15h, place de la République (Lyon 2e).
Gaza : ONG, journalistes et institutions alertent sur une « famine de masse »
Les cris d’alerte sur la famine dans l’enclave palestinienne ne cessent de se succéder. À plusieurs reprises, plus d’unecentaine d’organisations humanitaires ont alerté de la « famine de masse » qui se propage à Gaza. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est aussi dit « horrifié » par l’ampleur des morts et des destructions, qu’il a qualifiées de « sans équivalent dans l’histoire récente », à Gaza. En ajoutant lors de cette réunion du Conseil de sécurité : « La malnutrition explose et la famine frappe à toutes les portes. »
Au total, depuis mai dernier, plus de 1000 personnes qui tentaient de récupérer des colis alimentaires ont été tuées, près des sites et convois d’aide humanitaire de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), par l’armée israélienne, selon le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme.
Vingt-et-un mois de guerre où les Palestiniens meurent, affamés et bombardés. Le directeur de l’hôpital Al-Shifa, a affirmé, mardi 22 juillet, que 21 enfants étaient morts de faim et de malnutrition en 72 heures dans le territoire palestinien.
Menacés, eux aussi, de famine, les journalistes de Gaza appellent à l’aide. Dans un communiqué paru lundi 21 juillet, la Société des journalistes de l’AFP alerte sur les conditions de vie de leurs collaborateurs.
Inédit, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a réclamé que « la presse libre et indépendante puisse accéder à Gaza pour montrer » ce qu’il s’y produit.
Mardi 22 juillet, les forces de l’ordre ont procédé à l’expulsion du campement de sans-abri de Jean Macé et du boulevard Yves Farges (Lyon 7e).Photo : MP/Rue89Lyon
[En photos] L’expulsion des campements sous les ponts de Jean-Macé et du boulevard Yves-Farge (Lyon 7ᵉ) a eu lieu, mardi 22 juillet, sur demande de la Métropole et de la Ville de Lyon. Des centaines de personnes y survivaient dans des conditions très difficiles depuis plus de trois ans.
« Je ne sais pas encore où je vais aller », grommelle Joël, devant sa trottinette et ses quelques affaires. Installé sous le pont de la gare Jean-Macé depuis quatre mois, le trentenaire a juste eu le temps de récupérer sa tente avant que ne débute, ce mardi 22 juillet dès 6 h 40, l’expulsion du campement de Jean-Macé (Lyon 7ᵉ). Près de 125 tentes y étaient installées depuis 2021.
Comme Joël, plusieurs personnes sans-abri regardent leurs matelas, tentes et diverses affaires, être jetés de grandes bennes à ordures. Un homme sort de sa tente et hurle au milieu des policiers qui traversent la route, « Comment je vais faire ? Demain, je reviens ! »
Peu avant 10 h du matin, il ne restait déjà plus rien de ce campement, né en 2021. D’après la préfecture du Rhône, 35 personnes ont été « évacuées » du pont de Jean-Macé et de celui du boulevard Yves-Farge, où se trouvait également une vingtaine de tentes depuis novembre 2024.
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Trois associations engagées pour le droit au logement appellent à la mobilisation ce mercredi 23 juillet à Lyon, pour dénoncer les logements transformés en bouilloires thermiques.
« Un logement, ça protège, pas l’inverse. » Voici le combat porté par les membres de Locataires Ensemble, TeZeLoMa et la Fondation pour le logement des défavorisés, qui dénoncent la réalité du mal-logement à Lyon, aggravé par le dérèglement climatique.
Ces acteurs associatifs, déjà mobilisés à plusieurs reprises pour alerter les pouvoirs publics sur cette problématique, appellent cette fois-ci à un rassemblement place Sathonay (Lyon 1er), mercredi 23 juillet à 17h30.
À cette occasion, ils remettront aux élus locaux une pétition ayant recueilli plus de 1 200 signatures en quelques semaines. Leur objectif : attirer l’attention sur les conditions de vie des locataires durant la canicule et présenter un rapport d’enquête sur l’état des logements concernés.
Au cours de la soirée, un échange est également prévu sur les futures lois contre les logements bouilloires entre les députés de Lyon Anaïs Belouassa-Cherifi (LFI), Boris Tavernier (EELV) et les associations organisatrices.
Les logements bouilloires : un défi pour la Ville de Lyon
La ville de Lyon n’est pas épargnée par les épisodes caniculaires. Depuis juin, on en comptabilise déjà deux. De quoi faire vivre un enfer aux locataires habitant dans des appartements sans volets, mal isolés, dépourvus de toute ventilation, et dont l’architecture conserve la chaleur étouffante jusque tard dans la nuit.
À l’avenir, Lyon pourrait être de plus en plus exposée aux conséquences des dérèglements climatiques. Depuis 2004, selon Le Monde, le Rhône est le département qui a comptabilisé le plus de jours de vigilance canicule avec 170 jours de vigilance orange et quatre jours de vigilance rouge.
En plus de ces conditions climatiques, la Ville de Lyon estime que 10 % des 325 000 logements sont des passoires thermiques. Désormais considérés en période de fortes chaleurs comme des « logements bouilloires ».
Face à l’urgence de la situation, une proposition de loi transpartisane a été déposée par quatre députés, dont l’élue de la 1ʳᵉ circonscription du Rhône, Anaïs Belouassa-Cherifi, le lundi 30 juin. Avec une envie commune : faire voter ce projet lors des semaines transpartisanes à l’Assemblée, à l’automne.