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Comment et où trouver une voiture de location à Lyon ?

Comment et où trouver une voiture de location à Lyon ?

Free-floating dans les rues, agences de location, de particulier à particulier, grande distribution… Les offres de location de voiture se multiplient à Lyon. Panorama exhaustif des possibilités de location de véhicules dans la métropole.

Vous les avez sans doute remarqué, les voitures de location en libre-service ne cessent de fleurir à Lyon depuis le début de l’année. L’arrivée de Leo&Go (actionnaire principal : Bpi France), en septembre 2021, et plus récemment encore Zity (le groupe Renault), en mars 2022, avec ses Dacia Spring blanches au toit vert que l’on voit garées dans les rues, ont relancé le marché du free-floating qui existe pourtant depuis 2008 dans la métropole.

Ces deux services détiennent le « Label autopartage », délivré par la Métropole de Lyon, à savoir un cahier des charges à respecter, notamment concernant le niveau d’émission de polluants des véhicules.

Citiz est la pionnière de ce type de service qui est gérée localement par LPA (Lyon Parc Auto). La société opératrice du stationnement lyonnais s’occupe également de Yea! : autres voitures sans station, réservables spontanément. L’autopartage étant en plein essor actuellement, Citiz va augmenter considérablement sa flotte : passant d’une centaine de véhicules aujourd’hui à 400 d’ici la fin de l’année 2022.

Malgré cette tendance, les agences de location sont toujours privilégiées pour des voyages plus longs, s’étalant sur plusieurs jours avec la garantie de pouvoir se procurer un véhicule récent le jour J.

1/ Location de voitures en free-floating à Lyon

Les voitures de location en free-floating présentent beaucoup d’avantages par rapport aux agences de location classiques.

Il suffit d’une simple application mobile pour trouver une voiture à proximité, par géolocalisation.

Pas de réservation, pas de station, la possibilité de se déplacer où l’on souhaite dans la région et au-delà sans être contraint de devoir restituer le véhicule.

Toutefois, vous devez terminer votre location au sein de la métropole de Lyon.

Par ailleurs, ce service d’autopartage s’avère très économe comparativement à la possession d’une voiture individuelle : ni frais d’entretien, ni stationnement, ni assurance.

L’argument écologique est également mis en avant. Majoritairement, les véhicules sont électriques. Et utiliser un tel service contribue à réduire le trafic routier en ville.

La validation du profil se fait en transférant sa carte d’identité et son permis de conduire lors de l’inscription. Chaque service nécessite le téléchargement d’une application différente.

▶ Zity by Mobilize

Caractéristiques des voitures en location : 125 Dacia Spring 100% électriques sont disponibles 24h sur 24 à la location dans les rues des communes de Lyon et Villeurbanne. L’autonomie de ce modèle de voiture 4 places est de 230 km WLTP en cycle mixte et de 305 km WLTP en cycle urbain.

Où trouver et comment rendre le véhicule ? La flotte est censée être dimensionnée pour que chaque utilisateur puisse trouver un véhicule à moins de 15 minutes de sa position, dans la rue. Par ailleurs, les véhicules doivent être rendus obligatoirement au sein de leur station d’origine, avec une autonomie minimale de 10 km. Et pour cause, la fin du trajet d’un véhicule dont l’autonomie est inférieure à 10 km peut entraîner des pénalités financières pour l’utilisateur. 

L’âge minimum requis pour pouvoir s’inscrire est de 18 ans. Il faut bien sûr posséder un permis de conduire européen valide.

Tarifs : prix fixe de 0,28€ par minute en mode conduite et 0,15€ en mode stand by (le prix par minute comprend la location, le stationnement dans la zone de service, l’assurance, la recharge et la maintenance). Puis, 29€ pour 4h, 39€ pour 8h, 59€ pour 1j, 79€ pour 2j et 99€ pour 3j. L’inscription au service est gratuite et sans abonnement.

Plus d’informations sur le site Zity. L’application est disponible sur Google Play et Apple.

▶ Yea! by Citiz

Caractéristiques des voitures en location : Yea! est l’offre free-floating proposée par Citiz. Les voitures Yea! sont des petites citadines rouges et noires 4 places très faciles à conduire. 150 exemplaires sont disponibles en autopartage.

Où trouver et comment rendre le véhicule ? Contrairement aux autres véhicules Citiz, les Yea! sont accessibles sans réservation, ni station. C’est-à-dire que l’on peut les redéposer sur n’importe quelle place en voirie, dans le périmètre de Lyon et Villeurbanne. 

L’âge minimum requis pour pouvoir utiliser Yea! est de 18 ans.

Tarifs : 0,10 €/minute + 0,37€/km. La dégressivité du prix des Yea! fonctionne comme les catégories M de Citiz : à partir de 2,50€ par heure, 25€ par jour + 0,19€ au-delà de 100km. 

Plus d’informations sur le site Yea! par Citiz. L’application est disponible sur Google Play et Apple.

Le périmètre où l'on peut trouver des trouver des voitures de location Yea!, soit les communes de Lyon et Villeurbanne
Le périmètre où l’on peut trouver des voitures de location Yea!, soit les communes de Lyon et Villeurbanne

▶ Leo&Go

Caractéristiques des voitures en location : 300 voitures réparties entre la métropole et l’aéroport Saint-Exupéry, essentiellement sur les communes de Lyon et Villeurbanne. Il y a deux modèles : la Peugeot e-208 idéale pour les trajets courts en ville et la Toyota Yaris pensée pour des week-ends, dotée d’une autonomie plus importante.

Où trouver et comment rendre le véhicule ? L’utilisateur n’a pas à recharger le véhicule. Toutefois, si l’autonomie de la Toyota Yaris devient trop faible, il y a possibilité de faire un plein puis de contacter les équipes de Leo&Go afin d’obtenir un remboursement par virement bancaire. Pour terminer, le véhicule doit être déposé dans la métropole de Lyon et dans la zone réservée Leo&Go à l’aéroport.

L’âge minimum est de 21 ans. Il faut disposer d’un permis de conduire européen depuis au moins 2 ans.

Tarifs : 0,30€/minute (1€ de frais de déverrouillage). Puis, 12€ pour 1h, 25€ pour 3h, 39€ pour 6h, 49€ pour 9h, et 69€ pour 1j, 119€ pour 2j… (jusqu’à 14 jours). A noter, une charge supplémentaire de 6,99€ vous sera facturée pour prendre ou déposer un véhicule Leo&Go à l’aéroport.

L’inscription au service est gratuite et sans abonnement.

Plus d’informations sur le site Leo&Go. L’application est disponible sur Google Play et Apple.

2/ Citiz Lyon Parc Auto (LPA)

Le service d’autopartage Citiz existe depuis 2008 dans la métropole de Lyon, via la société d’économie mixte Lyon Parc Auto (LPA). C’est une sorte de free-floating (pour l’absence de passage par une agence de location) avec des stations réservées où il faut récupérer et rendre son véhicule.

Caractéristiques des voitures en location : Une centaine de véhicules Citiz sont actuellement dispatchés dans les parkings zones de stationnement LPA entre la métropole de Lyon et Villefranche-sur-Sâone. D’ici la fin 2022, ce chiffre va passer à 400. Citiz propose tout une gamme de voitures Toyota en libre-service : une citadine (catégorie S), une polyvalente (catégorie M), une spacieuse (catégorie L), un monospace (catégorie XL) et un minibus (catégorie XXL).

Où trouver et comment rendre le véhicule ? Tous ces véhicules ne peuvent être récupérés et déposés qu’au sein d’une station Citiz LPA. Il y en a une centaine, réparties dans la métropole et dans l’agglomération de Villefranche. Plus d’une cinquantaine vont être créées d’ici la fin 2021.

L’âge minimum requis pour pouvoir utiliser Citiz est de 18 ans.

Tarifs : A partir de 2,5€ par heure ou 22€ par jour + 0,39€ par km, puis 0,20€ à partir de 100 km parcourus pour la catégorie S. A noter, la formule abonnée (16€ par mois) confère de nombreux avantages au niveau des tarifs : 22€ par jour contre 39€ par jour pour la catégorie S par exemple. Par ailleurs, les frais d’inscription s’élèvent à 10€.

Plus d’informations sur le site Citiz. L’application est disponible sur Google Play et Apple.

3/ Location de voiture à Lyon entre particuliers

Louer une voiture à un particulier par le biais d’une plateforme collaborative est intéressant financièrement. Les tarifs de location sont souvent plus attractifs qu’en agence. De plus, il est très simple et rapide de se procurer un véhicule : une fois l’application téléchargée, c’est tout une liste de modèles qui s’affichent à l’écran, en fonction de sa localisation. Reste alors à entrer en contact avec le propriétaire de la voiture que l’on désire réserver.

▶ Getaround

Caractéristiques : Getaround propose un accès à des voitures en autopartage. La flotte de Getaround provient à la fois de particuliers et de professionnels. Il faut alors entrer en contact avec le propriétaire du véhicule convoité pour définir un lieu et une heure de rendez-vous. Divers modèles de véhicule sont mis à disposition.

Pour réserver, il faut détenir un permis de conduire valide, respecter les conditions d’âge de la voiture louée et posséder une carte de crédit. A noter : le coût du carburant n’est pas inclus dans le prix de la location.

Tarifs : Il faut compter environ 5€ par heure pour la location d’une voiture et à partir de 30€ pour une journée. Les prix incluent l’assurance tous risques ainsi que l’assistance routière.

Plus d’informations sur le site Getaround. L’application est disponible sur Google Play et Apple.

▶ OuiCar

Caractéristiques : OuiCar est le leader Français de la location de voitures entre particuliers : 2,3 millions de membres pour plus de 35 000 véhicules. Ce service permet de louer une voiture au plus proche de chez soi, le plus simplement possible. C’est également une plateforme d’autopartage entre particuliers.

Pour réserver un véhicule, il faut être âgé d’au moins 18 ans et détenir depuis plus de 2 ans un permis de conduire européen.

Par ailleurs, l’utilisateur doit restituer la voiture avec le même niveau d’essence que celui confié initialement.

Tarifs : à partir de 16€ par jour.

Plus d’informations sur le site OuiCar. L’application est disponible sur Google Play et Apple.

▶ Roadstr

Caractéristiques : Roadstr est spécialisé dans la location de voiture premium entre particuliers, sans agence. Par conséquent, la flotte ne contient pas d’utilitaires. Le jour du départ, le conducteur principal doit présenter une carte d’identité, un permis en cours de validité et respecter les conditions d’âge de la voiture louée. Par ailleurs, le locataire doit rendre le véhicule avec un niveau d’essence équivalent à celui octroyé au départ.

Tarifs : le forfait km de base est de 250 km par jour. Au delà, chaque km supplémentaire est facturé entre 0.5€, 1.0€ ou 2.0€ selon la catégorie de la voiture. Les tarifs varient en fonction du véhicule : il faut compter en moyenne 100€ par jour pour une Tesla Model 3 par exemple.

Plus d’informations sur le site Roadstr. L’application est disponible sur Google Play et Apple.

4/ Location à Lyon en grande distribution

▶ Carrefour location

Il est possible de louer des véhicules Carrefour dans 7 magasins lyonnais : Ecully, Rillieux-la-Pape, Vénissieux, Jonage, Meyzieu, Saint-Symphorien-sur-Coise et Chassieu. De nombreux modèles sont disponibles : des utilitaires aux voitures de tourisme.

Tarification : à partir de 19€ par jour pour une Fiat 500 (100km) jusqu’à 65€ pour un minibus (100km).

Plus d’informations sur le site Carrefour location.

▶ U location

Il y a 2 magasins U location à Lyon. Ils se trouvent à Vénissieux et dans le 7e arrondissement, boulevard Yves Farge. Plusieurs véhicules de tourisme (berline, SUV, break…) et utilitaires (camion de déménagement, camion frigorifique…) peuvent être réservés.

Tarification : à partir de 45€ par jour pour une Renault Kangoo.

Plus d’informations sur le site U location.

▶ Leclerc location

Une seule agence de location Leclerc se trouve à Lyon. Elle est située au centre Leclerc de Meyzieu. Cette enseigne de grande distribution propose, comme ses concurrentes, divers types de véhicules : des utilitaires aux voitures de tourisme. Par ailleurs, l’âge minimum requis est de 21 ans pour pouvoir réserver chez Leclerc location.

Tarification : à partir de 15€ par jour pour une voiture de tourisme.

Plus d’informations sur le site Leclerc location.

5/ Agences de location à Lyon

Procéder à une location de voiture en agence permet de se voir attribuer un véhicule récent et adapté à ses besoins. De fait, la flotte des agences est composée de toutes les catégories de voiture : utilitaires, citadines, monospaces, routières, SUV…

Les tarifs sont souvent onéreux et les démarches assez longues. Par ailleurs, l’âge minimum requis pour conduire un véhicule issu d’une agence est généralement de 21 ans, pour au moins 1 an de permis.

▶ Europcar

Europcar dispose de 5 agences à Lyon : Part Dieu, Perrache, Brignais, Vénissieux et à l’aéroport Saint-Exupéry.

Tarifs : sur devis.

Plus d’informations sur le site Europcar.

▶ Sunnycars

Tarifs : sur devis.

Plus d’informations sur le site Sunnycars.

▶ Sixt

Il y a 6 agences Sixt dans la métropole : cours Franklin-Roosevelt (Lyon 6e), Perrache, Part Dieu, avenue Berthelot (Lyon 7e), Bron et à l’aéroport Saint-Exupéry.

Tarifs : à partir de 39€ à Bron pour une Smart électrique.

Plus d’informations sur le site Sixt.

▶ Hertz

Il est possible de réserver un véhicule dans 8 agences Hertz à Lyon : Part Dieu, Perrache, Vénissieux, Villeurbanne, Mérieux, Vaise, Tassin et à l’aéroport Saint-Exupéry.

Tarifs : sur devis.

Plus d’informations sur le site Hertz.

▶ Avis

Avis dispose de 3 agences à Lyon : à Part Dieu, Perrache et à l’aéroport Saint-Exupéry.

Tarifs : sur devis.

Plus d’informations sur le site Avis.

▶ Enterprise

Il y a 4 agences de location Enterprise à Lyon : Vénissieux, Part Dieu, Limonest et à l’aéroport Saint-Exupéry.

Tarifs : sur devis.

Plus d’informations sur le site Enterprise.

▶ Budget rent a car

Buget dispose de 3 agences à Lyon, à la sortie des gares de Perrache et Part Dieu ainsi qu’à l’aéroport Saint-Exupéry.

Tarifs : sur devis.

Plus d’informations sur le site Budget.

▶ Free2move

Free2move est un service de location de voitures uniquement en ligne. Le service est disponible 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Il permet à tout moment, avec son smartphone, de réserver, ouvrir, démarrer le véhicule puis terminer sa location.

Tarifs : sur devis.

Plus d’informations sur le site Free2move. L’application est disponible sur Google Play et Apple.

Vous vous occupez d’un service de location de voiture à Lyon ou vous êtes utilisateur·trice, vous pouvez nous écrire un commentaire sous l’article ou envoyer un message à hello@rue89lyon.fr

La marche à pied en recul à Lyon, bonne ou mauvaise nouvelle ?

La marche à pied en recul à Lyon, bonne ou mauvaise nouvelle ?

[Série 3/3] Dans la métropole de Lyon, la pratique de la marche pour se rendre au travail recule quasiment partout y compris dans Lyon. Une évolution qui traduit en partie la progression du vélo ou des transports en commun. Mais qui a changé notamment depuis la pandémie de Covid.

12 sur 59. C’est le nombre de communes de la métropole de Lyon où la marche à pied n’a pas reculé depuis 2008. Soit un cinquième des communes. Partout ailleurs, la proportion de la marche dans les trajets domicile-travail a diminué entre 2008 et 2018. Même dans certains secteurs où on l’imaginerait plus importante.

La marche à pied diminue plus faiblement dans Lyon qu’en périphérie

La rue piétonne Victor Hugo, qui donne sur la place Carnot, Lyon 2è. ©LS/Rue89Lyon
La rue piétonne Victor Hugo, qui donne sur la place Carnot, Lyon 2è.Photo : LS/Rue89Lyon

À première vue, « on peut être déçu et surpris de la réalité de ces chiffres », commence de Pierre Rauzada, président de l’association « Les droits du piéton », basée à Lyon depuis 1975.

Les chiffres de l’Insee montrent notamment une faible part modale de la marche à Lyon -une commune pourtant très dense. Dans le 6e arrondissement, 8,19% des actifs se rendaient au travail à pied en 2018. C’est la proportion la plus importante dans Lyon. Ailleurs, la marche est parfois quasiment inexistante :

    1er arrondissement : 0,98% des actifs2e arrondissement : 0,91%3e arrondissement : 3,7%4e arrondissement : 3,17%5e arrondissement  : 1,82%6e arrondissement : 8,19%7e arrondissement : 0,49%8e arrondissement : 2,15%9e arrondissement : 1,88%

Les deux tiers des arrondissements de la ville font partie des secteurs où la marche est la plus faible, au sein de la métropole de Lyon. Elle est moins utilisée qu’à Jonage (2,38% des actifs), Charly (3,6%), Mions (4,3%) ou Genay (4,54%).

Plus proche de Lyon, la marche est plus développée à Villeurbanne (13,87% des actifs en 2018), à Rillieux-la-Pape(10,69%), à Vénissieux (9,4%) ou àOullins (13,3%). La marche est aussi relativement développée dans certains secteurs des Mont-d’Or (Poleymieux, Couzon, Saint-Cyr ou encore Champagne).

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La marche à pied s’efface-t-elle derrière les transports en commun et le vélo à Lyon ?

Métro ligne B à Lyon
Rame de métro de la ligne B dans la station Jean Macé à Lyon. Photo Mélany Marfella/Rue89Lyon

Ces chiffres sont-ils une mauvaise nouvelle ? Pas forcément si l’on se place dans une perspective de développement des modes doux ou collectifs. Les chiffres de l’Insee semblent plutôt montrer une corrélation entre la progression de la part modale des transports en commun ou du vélo et la diminution de la marche.

« S’il y a moins de piétons mais davantage d’usagers des transports en commun ou de cyclistes, ça ne me gêne pas. On voit qu’il y a un effet de vases communicants avec le vélo et les transports en commun. La période 2008-2018 est celle de l’essor du vélo et de la culture vélo à Lyon. Il y a eu aussi des créations ou des prolongements de lignes de transports en commun dans la métropole. »

Pierre Rauzada, président de l’association Les droits du piéton

Une analyse qui semble se vérifier dans Lyon et certaines communes de la proche périphérie. Entre 2008 et 2018, la marche à pied est globalement en retrait. C’est le cas dans les 1er, 2e, 5e et 7e arrondissements de Lyon. Ou encore à Vénissieux (-2,12 points), à Bron (-2,55 points), à Vaulx-en-Velin (-2,4 points) ou à Décines (-2 points).

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La marche à pied, un mode de déplacement des employés dans la métropole de Lyon ?

La part modale de la marche semble donc directement liée à l’offre de transports en commun ; mais aussi à l’éloignement du lieu de travail. Ainsi, la part modale de la marche est faible dans Lyon où les transports en commun sont très denses. Elle est également faible dans une sorte de seconde couronne, notamment à l’est, où les transports en commun sont peu nombreux et où les actifs travaillent souvent dans une autre commune que celle de leur résidence.

Elle semble aussi liée à la catégorie sociale. Les chiffres de l’Insee montrent que dans la métropole de Lyon, elle se caractérise par une forte proportion d’employés. En 2018, 41,5% des actifs de la métropole de Lyon se rendant au travail à pied étaient des employés. C’est deux fois plus que les professions intermédiaires et près de trois fois plus que les cadres.

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La marche n’est toutefois pas le mode de déplacement professionnel le plus répandu chez les employés. Ils étaient 11% dans l’ensemble de la métropole de Lyon à se rendre au travail à pied en 2018. La voiture reste le moyen de transport le plus utilisé par cette catégorie socio-professionnelle. C’est toutefois celle qui l’utilise le plus.

Les chiffres de la marche à pied relativement élevés dans l’est lyonnais peuvent s’expliquer par ce marqueur socio-économique. En regardant une carte de la répartition des employés dans la métropole de Lyon, on voit assez nettement une forte présence dans le 8e arrondissement de Lyon, à Vénissieux, à Bron ou certains secteurs de Villeurbanne et de Vaulx-en-Velin.

Après les employés, ce sont les professions intermédiaires (6%) et les cadres (5%) qui se rendent le plus à pied au travail dans la métropole de Lyon. Une situation qui peut expliquer en partie la part modale élevée dans certaines communes de l’ouest lyonnais et des Monts d’Or. Elles constituent les rares endroits où la part modale de la marche progresse.

La marche à pied en augmentation après le Covid à Lyon ?

Le jeudi 19 mars, jour 3 du confinement à Lyon. ©LB/Rue89Lyon.
Le jeudi 19 mars 2020, jour 3 du confinement à Lyon.Photo : LB/Rue89Lyon. La Rue de la République déserte

La marche est-elle trop invisibilisée ? Sûrement en partie du fait des biais statistiques. Seul le mode de transport dit le plus « lourd » est retenu par l’Insee (voir ci-dessous). Par ailleurs, les données les plus récentes sur la mobilité professionnelle issues du recensement de la population datent de 2018. Ils ne prennent donc pas encore en compte la crise du Covid et ses conséquences.

Elles sont réelles. On sait par exemple que que sur le réseau TCL, tous les voyageurs ne sont pas revenus. La baisse de fréquentation du réseau a été très importante en 2020 (de l’ordre de 35% environ) et en 2021. Elle était jusqu’ici en augmentation constante. Le Sytral estime à 2024 ans un potentiel retour à la fréquentation de 2019.

Pour l’heure, on ne connaît pas celle sur la marche à pied. Dans un contexte de baisse de la fréquentation des transports en commun, de développement du télétravail mais aussi d’un retour à la voiture, seront-elles positives pour la marche ?

« C’est possible que le mode piéton ait repris de l’importance dans les déplacements domicile-travail », estime Pierre Rauzada.

A Lyon, un rassemblement contre les violences d’extrême droite ce mercredi soir

A Lyon, un rassemblement contre les violences d’extrême droite ce mercredi soir

Dix jours après la condamnation d’Adrien Lasalle, ex-leader de Génération identitaire, le collectif « Fermons les locaux fascistes » appelle à un rassemblement pour dénoncer les violences d’extrême droite à Lyon et la réponse des institutions. Il aura lieu ce mercredi à 18h, sur les quais du Rhône, en face de la préfecture.

Lundi 13 juin, le tribunal correctionnel de Lyon jugeait en comparution immédiate Adrien R., dit Adrien Lasalle, un cadre identitaire lyonnais. Il a été condamné à 18 mois de prison dont six mois avec sursis pour des faits de violences, notamment deux coups de couteau qui auraient pu avoir des conséquences graves. Comme nous le racontions, cette condamnation n’a pas été assortie d’un mandat de dépôt. Ce cadre identitaire a échappé à la prison ferme et a donc pu ressortir libre du tribunal.

Cette décision de justice est inacceptable pour les organisations membres du collectif « Fermons les locaux fascistes » qui dénoncent ces violences d’extrême droite à Lyon, comme expliqué dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux :

« Nous regrettons l’inadéquation des décisions de justice par rapport à la dangerosité que présente le condamné (…). Nous regrettons ce sentiment d’impunité offerte à l’extrême droite en lieu et place d’une juste réparation citoyenne que nous pensons nécessaire pour donner un signal important à cette mouvance d’ultra-droite que nous subissons et qui est installée à Lyon ».

Le collectif – dont font partie notamment la CGT, la CNT, la France Insoumise, le NPA, Alternatiba, Solidaires Etudiant.e.s ou encore groupe antifasciste Jeune Garde – regrette également que l’interdiction de paraître sur Lyon soit limitée au 1er arrondissement et ne concerne pas le 5e arrondissement où sont toujours ouverts les locaux identitaires que sont Traboule et l’Agogé.

« Une extension de l’interdiction symbolique au minimum au 5e arrondissement aurait été nécessaire ».

Après le juges du tribunal correctionnel de Lyon, c’est la préfecture du Rhône qui est, une nouvelle fois, dans le viseur de ces organisations de gauche et d’extrême gauche qui réclament, toujours, la fermeture de ces locaux désormais gérés sous le nom des « Remparts de Lyon », après la dissolution de Génération identitaire.

Quand les Canuts révoltés tenaient un journal, au théâtre des Célestins

Quand les Canuts révoltés tenaient un journal, au théâtre des Célestins

« La Révolte des Canuts (Echos de la Fabrique) » est une pièce commandée par l’Opéra de Lyon (et coproduite avec L’Harmonie Communale et le Collectif X), qui a été écrite au fil d’ateliers menés pendant plusieurs mois avec des comédiens amateurs, autour de l’histoire des insurrections des tisserands lyonnais, appelés « canuts ».

Entre 1831 et 1835, les ouvriers de la soie lyonnais ont ainsi tenu des journaux devenus de plus en plus politiques. Ils y ont rapidement fait une vive critique de la monarchie de Juillet, mais ils y ont aussi exprimé des rêves de dispositifs de solidarité, d’instruction mutuelle et d’émancipation des femmes.

« Ces textes témoignent des espoirs d’une classe ouvrière prenant conscience de sa force collective et réfléchissant aux moyens de son émancipation », explique la troupe.

Reprenant le titre d’un de ces journaux, le spectacle raconte « l’histoire de cette courte période d’utopie à la lumière des révoltes d’aujourd’hui, avec les Lyonnais d’aujourd’hui ». 

Beaucoup de scènes de délibération, de débats, sont donc montrées avec une dizaine de comédiens professionnels et environ 70 autres amateurs rassemblés sur scène. Ou comment le groupe prend conscience de son pouvoir en tant qu’entité collective.

Les 24, 25 et 26 juin. « La Révolte des Canuts« , au Théâtre des Célestins (Lyon 2e).

A Lyon, le transport fluvial à la recherche d’un nouveau souffle

A Lyon, le transport fluvial à la recherche d’un nouveau souffle

Ce 21 juin, les Voies navigables de France et la Compagnie nationale du Rhône ont présenté les chiffres du transport fluvial sur le bassin Rhône Saône de Lyon. Vu comme une solution pour lutter contre le réchauffement climatique comme pour mettre fin aux bouchons, ce mode de transport est pourtant, plus que jamais, à la peine. Pourtant, il existe quelques raisons d’espérer. 

Mais comment diable relancer le transport fluvial à Lyon ? Alors que son intérêt écologique tend à faire l’unanimité, le transport de marchandises par voie d’eau peine à convaincre entre Rhône et Saône. Ce mardi 21 juin, Voies navigables de France (VNF) et la Compagnie nationale du Rhône (CNR) ont présenté les chiffres d’une année 2021, décevants.

Certes, ce mode de transport se porte mieux qu’en 2020, année où il avait été très fortement perturbé. Avec 4,95 millions de tonnes transportées sur le bassin en 2021, il connaît une augmentation de 2,8 %. En tonne-kilomètre, une unité permettant de prendre en compte les quantités transportées et les distances parcourues, sa croissance est de 0,7 % (1,08 milliard de t-km). 

Mais, si l’on compare l’année 2021 à 2019, les résultats sont médiocres. Le transport fluvial accuse une baisse de 30 % en t-km, de 20 % en tonnage transporté.

« On est sur une année pas mauvaise, mais pas au niveau des autres », constate Cécile Avezard, directrice territoriale de VNF pour le bassin Rhône Saône.

De Lyon, le transport fluvial peine toujours à convaincre

Cette défenseuse du fleuve est lucide. Malgré ses atouts (moins polluant, silencieux, permettant d’éviter le trafic de poids-lourds, etc.), ce mode de transport est (toujours) à la traine. Cette dernière décennie, ses résultats n’ont jamais atteint ceux de 2011. Cette année-là, 7,2 millions de tonnes avaient été transportées sur le bassin. 

En comparaison, les deux autres bassins français (la Seine et le Rhin) connaissent de meilleurs résultats. Le premier a, notamment, profité des travaux autour des Jeux Olympiques et du Grand Paris pour acheminer beaucoup de matériel du BTP. Connecté à l’activité économique du territoire, ce transport dépend également des chantiers en cours. 

Mais, avec la CNR, la directrice territoriale de VNF veut y croire.

« Nous avons un vrai potentiel de développement sur les filières. Il faut qu’on s’adapte aux changements. Par exemple, on ne peut plus compter sur des récoltes régulières de céréales », commente Cécile Avezard.

Pour développer le transport fluvial : mettre en place une économie du recyclage

En 2021, les mauvaises récoltes ont considérablement réduit le rôle des bateaux du bassin. Alors, les acteurs du fleuve misent sur d’autres débouchés. Premier sujet porteur ? L’économie du recyclage. Depuis 2021, des mâchefers (des déchets industriels) en provenance de l’incinérateur de la métropole de Lyon descendent par le fleuve en direction de Loire-sur-Rhône. Récemment, le carrier Pradier a aussi lancé son activité au port de Lyon Edouard-Herriot. Objectif : transformer des déchets du BTP dans son usine de Mondragon (Vaucluse) puis les faire remonter vers Lyon.

« Notre matière première principale va être nos déchets, veut croire Pierre Meffre, directeur portuaire pour la CNR. La ferraille va prendre énormément de valeurs. »

De même, VNF et la CNR misent sur le développement du trafic de conteneurs, ces grosses boîtes qui font le tour du monde. En règle général, il en transite entre 80 0000 et 90 0000 sur le bassin chaque année. Ce chiffre pourrait être deux à trois fois supérieures compte tenu des infrastructures déjà en place. Dans un monde idéal, ils parlent de 400 000 conteneurs (EVP) pouvant voyager sur la zone.

« Et ce n’est pas une question de coût, mais d’organisation logistique, analyse Cécile Avezard. Nous avons effectué des études montrant que le prix revient au même en transportant des marchandises par le fleuve, la route, ou le rail. Il faut juste sensibiliser les acteurs. »

Pierre Meffre et Cécile Avezard
Pierre Meffre, de la CNR, et Cécile Avezard, de VNF. Photo : PL/Rue89lyon.

Transport fluvial : reprendre sa place entre la route et le ferroviaire

Au cœur d’une association nommée Medlink Ports, rassemblant les ports et principaux acteurs du fluvial et du ferroviaire, elle milite pour que les acteurs se parlent. La SNCF, les ports, les transporteurs… Selon elle, tout le monde doit trouver sa place.

« Aujourd’hui, si nous mettons des conteneurs du fer sur le fleuve, cela pourra délester des flux ferroviaires, complète Pierre Meffre pour la CNR. En enlevant des conteneurs sur les voies ferroviaires entre Lyon et Marseille, on permet d’autres flux ferroviaire entre Marseille et des destinations plus éloignées, comme le Luxembourg. »

Les acteurs du fluvial jouent la carte de l’échange, même avec les routiers. « Il ne s’agit pas d’être en concurrence, mais que tout le monde trouve sa place », indique Pierre Meffre.

A Lyon, l’espoir d’un réel intérêt politique pour le fluvial

Ce nouvel appel à développer ce mode entre Rhône et Saône sera-t-il entendu ? Chaque année, les mariniers constatent, impuissants, la baisse de fréquentation du bassin.

Cette fois-ci, Cécile Avezard, pour VNF, veut croire à un réel intérêt politique pour la question. Preuve en est ? Les divers dispositifs qui naissent à Lyon. Il y a quelques semaines, une expérimentation a permis d’emmener du beaujolais par bateau de Villefranche-sur-Saône. La semaine prochaine, le projet de logistique fluviale porté par l’entreprise ULS sera officiellement lancé sur Lyon. La ville va également accueillir les « Connecting Europe Days », un événement mené avec la commission européenne, consacré à la décarbonation des transports et des mobilités.

Un bateau-moteur arrive à Lyon
Un bateau moteur lors d’une expérimentation menée entre Villefranche-sur-Saône et Lyon.Photo : PL/Rue89Lyon.

Des signes positifs. Mais seront-ils suffisant ? Pour avancer, un chantier important est nécessaire avec le Grand port maritime de Marseille (GPMM). Des travaux ont déjà commencé pour pousser les grands armateurs maritimes (CMA-CGMMSC, etc.) à faire transiter leurs marchandises de la mer au fleuve, plutôt que sur la route. « Il faut s’appuyer sur les acteurs privés », assure à ce propos Pierre Meffre.

A Lyon, la mise en place de la Zone à faible émission (ZFE) pourrait pousser les transporteurs à passer par la voie d’eau plutôt que par la route. Pour cela, reste à convaincre des avantages du fluvial.

« Les barrages du Rhône perturbent la biodiversité du fleuve »

« Les barrages du Rhône perturbent la biodiversité du fleuve »

[Série 2/4] Préserver la biodiversité du Rhône est un objectif défendu par les associations de la région lyonnaise depuis une dizaine d’années. Cependant, il reste difficile de contrer certaines tendances comme le réchauffement du fleuve, le ralentissement des courants ou l’artificialisation générale des cours d’eau.

Les travaux d’artificialisation du Rhône ont commencé dans les années 1890, d’abord pour obtenir une voie navigable sécurisée jusqu’à la Méditerranée, puis pour y bâtir des barrages hydroélectriques. Aujourd’hui, le Rhône a été altéré sur presque toute sa longueur, faisant obstacle au développement d’une biodiversité équilibrée, capable de s’autoréguler.

Différents acteurs associatifs et institutionnels se mobilisent depuis plusieurs années pour donner une nouvelle respiration au fleuve.

Jean-Pierre Faure est président de la Fédération de pêche du Rhône. Il souhaite d’abord mettre en avant le fait que la situation n’est pas plus catastrophique aujourd’hui qu’il y a une cinquantaine d’années :

«  On n’observe pas spécialement de baisse soudaine des populations de poissons dans le Rhône. On peut plutôt parler de fluctuations, de baisse du nombre de certaines espèces. La transformation du fleuve qui est responsable de la destruction de leurs habitats date des années 1890, la période où il a été artificialisé, corseté… pour le rendre navigable. »

Dans un premier volet, Rue89Lyon s’est penché sur les différentes pollutions du Rhône : pesticides en provenance du Beaujolais, microplastiques ou encore les substances pharmaceutiques qu’on avait du mal à déceler jusqu’à récemment.

« Les barrages ont noyé une partie des milieux du Rhône »

Les acteurs associatifs sont unanimes, l’un des facteurs majeurs de la dégradation de la biodiversité des cours d’eau en France, ce sont les barrages hydroélectriques.

Le Rhône n’est pas le fleuve qui compte le plus de barrages de ce genre, contrairement à la Garonne par exemple. Il n’a tout de même pas été épargné.

Jean-Pierre Faure, président de la Fédération de pêche du Rhône, énumère les dommages provoqués par les barrages dans la région :

« Il suffit d’un barrage pour perturber la biodiversité d’un fleuve. Un seul aura un impact sur tout le cours d’eau en bloquant le transit naturel des sédiments grossiers comme les galets qui sont très utiles : ils représentent des zones d’habitat, de ponte… Cela bloque aussi la circulation des plus petits sédiments qui pavent le fond de l’eau et fabriquent naturellement des zones riches et diversifiées. »

Paul Monin est directeur du Centre d’observation de la nature, à l’île du Beurre, une réserve naturelle située à une quarantaine de kilomètres au sud de Lyon :

« On a perdu de la biodiversité avec les barrages hydrauliques, la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) en est consciente, c’est aussi pour ça qu’elle accompagne beaucoup de projets de restauration. »

Il donne l’exemple des dommages occasionnés par l’édification du barrage de Saint-Pierre-de-Boeuf, situé lui aussi à une quarantaine de kilomètres au sud de Lyon :

« Le barrage a fait monter la ligne d’eau à 2,5 mètres, ce qui a noyé une partie des milieux. »

« Dans les années 1980, il n’y avait presque plus d’eau dans le vieux Rhône »

Damien Dumollard est directeur du Syndicat mixte des îles et lônes du Rhône (SMIRIL). Il évoque un autre barrage, celui de Pierre-Bénite. L’exploitation hydroélectrique qui a été mise en service à la fin des années 1960 ne capte pas toute l’eau du Rhône ; une partie passe par un petit canal, surnommé le « Vieux Rhône », qui échappe à l’imposant ouvrage :

« Au début de la mise en service, presque toute l’eau passait par le canal principal -et donc par le barrage. Dans les années 1980, il n’y avait plus assez d’eau dans le Vieux Rhône, c’était dramatique pour les espèces. Alors il a été décidé qu’on devait passer de 10 m3 par seconde à 100m3 par seconde dans le Vieux Rhône. »

C’est durant cette décade que les premières politiques ambitieuses de sauvegarde de la biodiversité fluviale ont été appliquées :

« On a pu valoriser notre volonté de recréer des lônes, c’est-à-dire des bras secondaires du Rhône, qui changent de lit année après année. »

Consécutivement à ces premières mesures, des campagnes de suivi des populations ont vu le jour :

« Cette gestion du volume de l’eau a eu un impact très positif sur la faune, notamment sur certaines espèces piscicoles comme le barbeau et le hotu, qui sont assez sensibles au fait que le fleuve soit courant. »

Depuis, de nombreuses tentatives pour atténuer l’impact négatif des barrages se sont succédé. Elles n’arrivent jamais à empêcher tout à fait les répercussions néfastes des infrastructures sur le Rhône.

Simon Gaillot, chargé d’étude à la Fédération de pêche du Rhône donne l’exemple des conséquences indésirables de l’instauration des petits escaliers aménagés appelés « passes à poisson » sur les côtés des barrages. Celles-ci permettent aux espèces migratrices comme le saumon, l’anguille ou la lamproie de remonter le fleuve, ce qui est positif.

« En revanche, le souci c’est que les carnassiers comme les silures se mettent à l’embouchure des passes à poisson, et ils attendent que les espèces passent pour les manger sans avoir à les chasser. »

Barrage hydraulique de Pierre-Bénite, dans le Rhône. Crédit : CNR.
Barrage hydraulique de Pierre-Bénite, dans le Rhône. Crédit : CNR.

Législatives 2022 : les résultats du second tour dans tous les bureaux de vote de Lyon

Législatives 2022 : les résultats du second tour dans tous les bureaux de vote de Lyon

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Renaissance (ex-LREM) est parvenu à conserver deux députés à Lyon. Si la victoire d’Anne Bugnera (4e circonscription) était attendue, celle de Thomas Rudigoz (1ère circonscription) n’était pas évidente après le premier tour. Les écologistes sortent gagnants de ces élections législatives dans Lyon, avec deux députés (un EELV et un partenaire avec Génération Écologie).

Législatives : le vote écologiste et de gauche fait du 7e arrondissement de Lyon son « bastion »

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Sans trop de surprise, la carte du vote en faveur des candidats de la Nupes (union de la gauche) ressemble beaucoup à celle du premier tour.

Des scores élevés dans le 7e arrondissement de Lyon et le 1er arrondissement. Là, à de rares bureaux de vote près, les candidats Nupes sont en tête partout. Parfois, très largement. Au regard du niveau de l’abstention, on voit que le secteur de la Guillotière-Jean Macé constitue le noyau dur du vote de gauche dans le 7e arrondissement. C’est là où ses scores sont les plus élevés avec une abstention relativement faible. Dans le secteur de Gerland, au sud, les résultats peuvent être similaires mais c’est surtout l’abstention qui est majoritaire. La gauche l’étant parmi la minorité de votants.

Comme aux élections locales (municipales et métropolitaines) de 2020, le vote de gauche peut s’appuyer aussi sur une partie du 3e arrondissement. Notamment à l’ouest de l’arrondissement, en direction du centre-ville, à l’exception du secteur plus bourgeois de la préfecture, proche du 6e arrondissement. Dans le 6e arrondissement, le quatier de Bellecombe confirme qu’il ne vote pas vraiment comme le secteur du boulevard des Belges.

Les voix de gauche se confirment également à l’est de la Croix-Rousse en direction du Rhône. L’ouest, côté Saône, reste majoritairement favorable à la droite et au centre(-droit). Les secteurs de Vaise et Gorge de Loup ont encore largement placé les candidats de la Nupes en tête. Même si, là aussi, c’est avant tout l’abstention qui arrive en tête.

Les macronistes, dans le 5e arrondissement et Monplaisir

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L’axe 6e arrondissement-Ainay-Point du jour pour les macronistes se confirme. Dans cette carte du vote en faveur des candidats de la majorité présidentielle (tous Renaissance – ex-LREM – dans Lyon), un autre secteur se détache davantage encore qu’au premier tour : Monplaisir.

Ce secteur, établi depuis 2017 au moins, reste un noyau dur de la macronie à Lyon. Du moins du vote centriste ou de centre-droit. C’est là qu’Emmanuel Macron avait réalisé ses meilleurs scores au premier tour de l’élection présidentielle de 2017. Là aussi que les candidats macronistes, même divisés, avaient obtenu les leurs aux élections locales de 2020. En 2022, c’est toujours le cas.

De part et d’autre du cours Gambetta, à cheval entre le 3e et le 8e arrondissement, le secteur Monplaisir a placé Sarah Peillon en tête. Comme le vote de droite plus classique, version LR, y est relativement faible, les scores ne sont pas les plus hauts enregistrés. Là où le report de voix LR est plus fort, comme dans le 6e arrondissement où le 2e arrondissement côté Ainay, les scores dépassent parfois les 70% dans certains bureaux de vote.

Monplaisir mais aussi le secteur de Montchat, côté 3e arrondissement. Là aussi le vote macroniste reste bien présent dans cette partie de Lyon et de l’arrondissement.

Le 5e arrondissement, côté Point du jour, a confirmé un bon ancrage au centre. Et du député Thomas Rudigoz. La Presqu’île, au-dessus de Perrache et l’ouest de la Croix-Rousse, côté Saône, ont également confirmé le report des voix de droite vers les candidats macronistes. Ils ont d’ailleurs grandement contribué au rattrapage effectué par Loïc Terrenes, battu par le candidat de la Nupes, mais avec un score plus serré que prévu.

L’abstention coûte cher à la gauche à Lyon ?

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Même carte ou presque qu’au premier tour. Tous les secteurs les plus aisés d’un point de vue socio-économiques présentent des taux d’abstention plus faibles. La participation y est globalement meilleure.

Une participation plus faible dans la partie sud du 7e arrondissement a peut-être ainsi coûté la victoire à Aurélie Gries. La candidate Nupes-LFI dans la 1ère circonscription, devançait pourtant largement Thomas Rudigoz (LREM) au soir du premier tour. Elle a échoué à un petit millier de voix au second. Même chose pour Benjamin Badouard dans la 4e circonscription. Les secteurs les plus favorables à la gauche, dans le 3e arrondissement et le 8e arrondissement sont aussi ceux où l’abstention est la plus forte.

A noter qu’au niveau du Rhône, l’abstention est équivalente : 51,1%. C’est un peu moins que la moyenne nationale à 53,77%.

#Nupes

Législatives 2022 : la carte des résultats du second tour par commune dans le Rhône

Législatives 2022 : la carte des résultats du second tour par commune dans le Rhône

Visualiser la carte des résultats du second tour des élections législatives 2022 dans toutes les circonscriptions et les communes du Rhône.

> Carte : cliquer sur les communes pour voir les résultats détaillés

De douze à sept députés dans le Rhône pour le camp macroniste

Rudigoz législatives député
Thomas Rudigoz, député de la 1e circonscription du Rhône, lors de la soirée électoral du second tour des législatives 2022.Photo : HH/Rue89Lyon

Finalement, rien ne change ? On serait tenté de le penser au regard des résultats du second tour des élections législatives 2022. Le basculement vers la gauche de Lyon se confirme. Le Rhône, même s’il ne consacre plus la droite traditionnelle et les LR, reste à droite.

Le recul du camp macroniste dans le Rhône est réél. De douze sièges de sortants, passés à onze en cours de mandature, la majorité présidentielle en conserve sept. Elle perd donc cinq sièges (ou quatre) par rapport à 2017. Un recul réel, mais pas total.

Un député de plus pour Les Républicains, vraiment ?

Finalement, Nathalie Serre a réussi à refaire son retard sur Dominique Despras (Modem-Majorité présidentielle). Et Alexandre Vincendet a cette fois réussi à l’emporter dans la 7e circonscription du Rhône. Et voilà Les Républicains avec trois députés.

Trois députés ? Alexandre Vincendet, maire de Rillieux-la-Pape, a déjà fait savoir qu’il souhaitait faire partie de la majorité à l’Assemblée Nationale. Dans le même temps, son patron, Christian Jacob, a affirmé dès dimanche soir que LR avait vocation à être dans l’opposition.

À gauche, les écologistes finalement les grands gagnants à Lyon ?

Dans le reste de Lyon, la gauche a repris ses droits. Dans le sillage des récentes élections municipales et métropolitaines de 2020 et présidentielle de 2022 où Jean-Luc Mélenchon avait talonné Emmanuel Macron. Les élections législatives consacrent d’ailleurs ce résultat d’avril dernier avec deux députés de gauche et deux députés macronistes.

LFI se partage les quatre sièges de députés gagnés par la gauche avec les écologistes (EELV et Génération Écologie). Ces derniers, font donc figure, au local, de gagnants à gauche. La suprématie de LFI au sortir de la présidentielle ne s’est pas concrétisée aux législatives.

Toutefois, pour un mouvement insoumis relativement peu implanté localement, l’obtention de deux députés dans le Rhône reste une réussite.

Législatives 2022 : les enseignements des résultats du second tour à Lyon et dans le Rhône

Législatives 2022 : les enseignements des résultats du second tour à Lyon et dans le Rhône

Les résultats du second tour des élections législatives 2022 à Lyon et dans le Rhône ont validé le net recul du camp macroniste. L’union de la gauche obtient quatre députés dont deux écologistes. Les Républicains gagnent un député. La gauche reprend, en partie, Lyon et la droite (macroniste et LR) garde le reste du Rhône.

Finalement, rien ne change ? On serait tenté de le penser au regard des résultats du second tour des élections législatives 2022. Le basculement vers la gauche de Lyon se confirme. Le Rhône, même s’il ne consacre plus la droite traditionnelle et les LR, reste à droite. Dans un contexte d’abstention toujours aussi massive : 51,1%. C’est un peu moins que la moyenne nationale à 53,77%.

Les Républicains obtiennent deux députés et demi dans le Rhône

Alexandre Vincendet député du Rhône
Alexandre Vincendet, député de la 7e circonscription du Rhône et patron de LR dans le Rhône. Photo Houcine Haddouche/Rue89Lyon

Commençons par celui que l’on attendait pas forcément, le parti Les Républicains. Il était le grand perdant de 2017, submergé par la vague macroniste. En 2022, au sortir d’une présidentielle catastrophique pour lui, conserver ses deux députés n’était pas gagné. Au soir du premier tour, non plus.

Finalement, Nathalie Serre a réussi à refaire son retard sur Dominique Despras (Modem-Majorité présidentielle). Et Alexandre Vincendet a cette fois réussi à l’emporter dans la 7e circonscription du Rhône. Et voilà Les Républicains avec trois députés.

Trois députés ? Alexandre Vincendet, maire de Rillieux-la-Pape, a déjà fait savoir qu’il souhaitait faire partie de la majorité à l’Assemblée Nationale. Dans le même temps, son patron, Christian Jacob, a affirmé dès dimanche soir que LR avait vocation à être dans l’opposition.

« On se réunira en bureau politique mardi soir avec l’ensemble de ma famille politique. La ligne que je défendrai c’est qu’on ne peut pas être une force d’obstruction et qu’on doit participer au redressement du pays. On est un groupe important car aujourd’hui il peut y avoir une majorité avec nous »

Alexandre Vincendet avait déjà lorgné sur l’étiquette macroniste au premier tour. Il a obtenu le soutien de la majorité présidentielle dans l’entre-deux tours. Les Républicains ont donc gagné un député supplémentaire sur le papier mais pas forcément dans l’opposition.

Le Rhône n’a pas complètement tourné le dos à Macron

Sarah Tanzilli députée Rhône
Sarah Tanzilli, députée Renaissance (ex-LREM) de la 13e circonscription du Rhône. Photo Houcine Haddouche/Rue89Lyon

Le recul du camp macroniste dans le Rhône est réél. De douze sièges de sortants, passés à onze en cours de mandature, la majorité présidentielle en conserve sept. Elle perd donc cinq sièges (ou quatre) par rapport à 2017. Un recul réel, mais pas total.

Dans le Rhône, le camp de La République en marche, devenu Renaissance, est devenu le réceptacle d’une partie du vote de droite. De ce point de vue, le visage politique du Rhône n’est pas vraiment bouleversé. Le département, en dehors de Lyon et d’une partie de la métropole, reste toujours à droite.

Dans certains secteurs du Rhône, les députés sortants ou candidats de la majorité présentielle sont largement (ré)élus. Thomas Gassilloud, dans les Monts du Lyonnais, Jean-Luc Fugit au sud de Lyon, Sarah Tanzilli, à l’est de Lyon ou Blandine Brocard dans les Monts-d’Or.

Au sein du camp majoritaire, c’est Renaissance (ex-LREM) qui perd le plus gros. De neuf députés élus en 2017, ils ne sont plus que quatre députés en 2022. Le Modem conserve ses deux députés et Agir son élu.

Avec la Nupes, la gauche (et les écologistes) s’ancrent à Lyon

Hubert Julien Lafferière et Marie-Charlotte Garin
Hubert Julien-Lafferière et Marie-Charlotte Garin le soir du deuxième tour des élections législatives.Photo : Houcine Haddouche/Rue89Lyon

En 2017, les anciens socialistes, dans le sillage de Gérard Collomb, ravissaient les quatre circonscriptions de Lyon sous l’étiquette En marche. En 2022, ils ne sont plus que deux : Thomas Rudigoz (1ère circonscription) et Anne Brugnera (4e circonscription). Deux circonscriptions comptant parmi les secteurs encore les plus à droite ou fiefs de la macronie : 6e arrondissement, 5e arrondissement et une partie du 3e arrondissement.

Dans le reste de Lyon, la gauche a repris ses droits. L’union de la gauche remporte la 3e circonscription avec Marie-Charlotte Garin (EELV) et la 2e circonscription avec le sortant Hubert Julien-Laferrière (Génération Écologie) élu sous l’étiquette macroniste en 2017. Dans le sillage des récentes élections municipales et métropolitaines de 2020 et présidentielle de 2022 où Jean-Luc Mélenchon avait talonné Emmanuel Macron. Les élections législatives consacrent d’ailleurs ce résultat d’avril dernier avec deux députés de gauche et deux députés macronistes.

Les écologistes sont les gagnants de ces législatives dans Lyon. Avec Marie-Charlotte Garin, les écologistes obtiennent leur premier député EELV dans Lyon. Deux ans après leur victoire aux municipales, ils se sentiront légitimés. Encore une fois, ils ont été soutenus dans leurs bastions du 7e arrondissement et d’une partie du 3e arrondissement.

Des victoires amères pour La France insoumise dans la métropole de Lyon ?

Gabriel Amard député Villeurbanne
Gabriel Amard, député LFI de Villeurbanne, 6e circonscription du Rhône. Photo Houcine Haddouche/Rue89Lyon

Dans le reste de la métropole et du Rhône, c’est La France insoumise qui est évidemment la grande gagnante. En position de force dans l’union de la gauche (Nupes), elle s’était réservée des circonscriptions gagnables. Et elle en a gagné deux : Villeurbanne (6e circonscription) et la 14e autour de Vénissieux.

Avec les défaites d’Aurélie Gries et Abdelkader Lahmar dans les 1ère et 7e circonscriptions, elle aurait même pu être la grande gagnante et obtenir 4 députés. Finalement, elle se partage les quatre sièges de députés gagnés par la gauche avec les écologistes (EELV et Génération Écologie). Ces derniers, font donc figure, au local, de gagnants à gauche. La suprématie de LFI au sortir de la présidentielle ne s’est pas concrétisée aux législatives.

Toutefois, pour un mouvement relativement peu implanté localement, l’obtention de deux députés du Rhône reste une réussite. Les futurs rapports de force à gauche seront donc à observer. Ainsi que l’ancrage de ces formations grâce à leurs nouveaux élus à l’Assemblée Nationale.

Anne Brugnera conserve son siège de députée de la 4e circonscription du Rhône

Anne Brugnera conserve son siège de députée de la 4e circonscription du Rhône

Anne Brugnera, députée Renaissance (ex-LREM) de la 4e circonscription est réélue confortablement avec 59,35 % des voix. Dans ce bastion de droite, son candidat était pour la première fois absent du second tour. Preuve du report des voix vers les candidats macronistes.

Il n’y avait pas vraiment de suspense dans la 4e circonscription du Rhône, une des quatre à l’intérieur de Lyon. Avec 59,35 % des suffrages exprimés, la députée sortante Anne Brugnera devance Benjamin Badouard (EELV-Nupes) avec 40,65 % des voix.

Anne Brugnera, ancienne socialiste et députée d’une circonscription de droite

Anne Brugnera députée Rhône
Anne Brugnera au soir du premier tour des législatives 2022 à Lyon.Photo : DD/Rue89Lyon

Anne Brugnera est entrée au Parti Socialiste peu de temps après l’élection de Gérard Collomb à la mairie de Lyon. Élue du 3e arrondissement de Lyon, elle devient adjointe au maire de Lyon en 2014, en charge de l’éducation et de la petite enfance. Comme beaucoup d’élus socialistes de Lyon, elle soutiendra en 2017 la candidature d’Emmanuel Macron. En 2020, déjà députée, elle ne suivra pas cette fois Gérard Collomb pour les élections municipales à Lyon. Elle briguera l’investiture pour le camp macronistes, dans le sillage de David Kimelfeld, président sortant de la Métropole de Lyon.

En tant que députée, Anne Brugnera fait partie de la commission des affaires culturelles et de l’éducation. Elle est par ailleurs rapporteure du projet de loi sur la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Dans la 4e circonscription, la droite absente du second tour

Pascal Blache maire du 6e arrondissement de Lyon
Pascal Blache, maire sortant du 6e arrondissement de Lyon et tête de liste d’Etienne Blanc (LR) dans le 6e pour les municipales 2020. Photo BE/Rue89Lyon

La circonscription est depuis longtemps taillée pour la droite. Elle comprends le 6e arrondissement, l’est du 3e arrondissement et une partie du 8e arrondissement du côté de Mermoz. Jusqu’en 2017 elle n’avait connu que des députés de droite. Notamment Raymond Barre ou Dominique Perben. Il y a cinq ans, la sortante Dominique Nachury (LR) avait été comme d’autres emportée par la vague macroniste. Et l’ancienne socialiste Anne Brugnera, auparavant adjointe à l’éducation de Gérard Collomb.

Cette année, le candidat LR n’a pas passé le premier tour. Pascal Blache, maire du 6e arrondissement, n’a pas réussi à se qualifier avec 16,5 % des voix. Il n’est même pas en tête dans son arrondissement, devançant à peine le candidat écologiste de l’union de la gauche. Anne Brugnera s’est d’ailleurs largement appuyée sur cet arrondissement pour assurer sa première place au premier tour et sa victoire au second. Pascal Blache avait d’ailleurs appelé à voter en sa faveur face au « péril rouge » que représenterait le candidat de la Nupes.

La 4e circonscription de moins en moindre à droite ?

Photo de du candidat à la circonscription Lyon Est, Benjamin Badouard
Benjamin Badouard, conseiller métropolitain et chef du groupe des écologistes à la Métropole de Lyon, sera candidat sur la 4e circonscription du Rhône. Photo Rue89Lyon

Signe d’une sociologie électorale qui évolue dans la circonscription, Benjamin Badouard, candidat EELV pour la Nupes, a réalisé des bons scores dans un secteur peu favorable à la gauche. Au premier tour, il était arrivé en tête dans les parties du 3e et du 8e arrondissements composant la 4e circonscription. Il avait ainsi fini à trois points d’Anne Brugnera. Toutefois, l’écart était serré dans le 3e arrondissement. Malgré un bon score dans le 8e arrondissement, l’abstention plus forte (+13 points par rapport au 3e, +16 points par rapport au 6e) ne permet pas au candidat de gauche de combler son retard.

#Benjamin Badouard