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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Téléphérique, métro E à Lyon : cachez ce tram-train que je ne saurais voir

Téléphérique, métro E à Lyon : cachez ce tram-train que je ne saurais voir

Pourquoi le tram-train, déjà existant, est si peu évoqué dans le débat, parfois polémique, autour du téléphérique et du métro dans l’ouest de Lyon ? Chronique de Reno Bistan en faveur d’un « RER à la Lyonnaise », serpent de mer des transports à Lyon.

L’ouest lyonnais est en ébullition : la résistance s’y organise contre la tyrannie Verte. De Sainte-Foy-lès-Lyon à Tassin-la-Demi-Lune en passant par Francheville, le Haut… et le Bas, on entend gronder la révolte contre le projet de téléphérique.

Des propriétaires de villas opposés au téléphérique, rejoignent chaque dimanche leur « ZAD » du Vallon ; la mairie de Sainte-Foy-lès-Lyon organise un référendum contre ce même téléphérique auquel certain.e.s habitant.e.s, plus familiers sans doute des stations de sports d’hiver que de la diversité des modes de transports urbain, se rendent en tenue de ski pour mieux ridiculiser le projet.

À Tassin, ce sont les mesures automobilicides qui sont dans le viseur du maire de la commune, vent debout pour supprimer couloir de bus et voies vélos qui narguent outrageusement les voitures coincées dans l’avenue de la République.

Téléphérique à Lyon : le poids des habitudes « voituro-centrées » contre lui ?

Peut-être, quand la culture de l’auto est trop prégnante, ne comprend on pas cette obsession à vouloir développer des transports en commun. Certes, on a conscience que quelques jeunes, personnes âgées ou désargentées, doivent bien emprunter les bus circulant entre Chantegrillet et Perrache, entre Marcy-l’Etoile et Gorge de Loup, mais cela reste une anomalie dans une circulation voituro-centrée dont on ne voit pas trop pourquoi elle devrait changer.

Bien sûr, si soudainement tous les riverains du périphérique, des tronçons autoroutiers, et autres 2X2 voies, se mettaient, eux aussi, à faire des référendums pour supprimer ces équipements et les nuisances autos qui en découlent ; si les habitant.e.s de Lyon et Villeurbanne exprimaient à leur tour leur désaccord à l’idée d’accueillir les « autosolistes » fidésien.ne.s, et si finalement la seule alternative était : « tou.te.s dans le C19 ! », ce type de projet serait sans doute regardé avec un peu plus d’attention et de mesure. Mais on en n’est pas là.

Cela étant dit, il serait injuste de dire que l’Ouest révolté n’a aucune proposition pour les transports.

Le métro E, la solution miracle pour l’ouest de Lyon ?

On n’y veut pas de téléphérique, de voies bus, mais on n’est pas rétifs à tout.

On a même une solution, une seule oui, mais qui est sur toutes les lèvres. Et cette solution, la municipalité de Tassin l’a affichée massivement sur ses panneaux le long des rues : « on veut le métro E !».

Ce métro E qu’un esprit taquin aurait tendance à considérer comme l’argument récurrent de qui ne prend jamais les transports a de nombreux mérites dont celui de laisser le temps de voir venir… Et si, à l’horizon d’une quinzaine d’années, le projet sortait de terre (ou plutôt s’y faufilait), il présenterait le double avantage de ne pas survoler les propriétés des un.e.s, et de permettre de continuer à utiliser sa voiture comme au bon vieux temps puisqu’il n’empiéterait pas sur la chaussée.

Pourtant, si des extensions de lignes de métro sont certainement souhaitables, il y a peu de chances que le développement laborieux du réseau sous-terrain résolve à lui seul toutes les questions de déplacements, particulièrement dans les zones les moins denses de l’agglomération.

Le métro nuirait-il au train ?

En la matière, et pour sa taille, Lyon est plutôt bien lotie puisque peu de villes européennes de même importance peuvent se targuer de bénéficier ainsi de 4 lignes de métro « lourd ». Avec les trams, funiculaires et certaines lignes de bus, il quadrille une bonne partie du cœur de l’agglomération, et contribue sans doute au fait que Lyon soit la seconde ville derrière Paris, où la voiture est la moins utilisée dans les déplacements.

Mais l’inconvénient du métro est que ses lignes sont relativement courtes, que le moindre prolongement est long et coûteux et qu’il n’est donc pas forcément adapté à une vision plus large des déplacements. Ce qui explique sans doute en partie que si on élargit la focale à l’échelle de l’agglomération, la situation soit bien moins « glorieuse » en terme de déplacements sans voiture.

Car si, effectivement, peu de villes de la taille de Lyon ont un métro aussi performant, un grand nombre, en revanche, d’agglomérations européennes ont un système de transport ferroviaire entièrement intégré à leur schéma de transports.

Un tram-train un peu ignoré des TCL met déjà Tassin à 10mn du centre de Lyon

Tram-train de l'Ouest lyonnais métro lyon
Tram-train de l’Ouest lyonnais.Photo : Damien Renoulet/Rue89Lyon

À ce titre, il est étonnant que le maire de Tassin, entre autres, fasse si peu de cas d’un tram-train qui, déjà à l’heure actuelle et sans aménagement nouveau, passe en moyenne toutes les 20 minutes en journée et met la place de l’Horloge à moins de 10 minutes du centre de Lyon.

Un tram train qui, comme développé dans une précédente chronique, et outre des aménagements nécessaires à un meilleur cadencement, a pour seuls défauts de ne pas être pleinement intégré, à l’offre TCL sur le territoire de la Métropole.

Car, si cela semble en train de changer dans plusieurs agglomérations, à Lyon, les deux réseaux continuent à s’ignorer superbement. Le strict minimum est fait (un abonnement combiné pour les déplacements réguliers) mais le prix d’un trajet à l’unité varie toujours du simple au triple selon qu’on prenne le bus ou le TER, et le site des TCL ne connait pas le TER (celui de la SNCF c’est déjà limite…).

Une vision globale des déplacements et des transports

Pour rester dans l’Ouest lyonnais, le tram-train et ses deux lignes a un potentiel énorme tant en termes de nombre de voyageurs, que de confort, de rapidité, de possibilité d’y transporter un vélo. Il permet d’aller relativement loin, et les nombreuses gares sur les lignes évitent d’amener en première couronne des centaines de voitures qui créent bouchons, pollution, et nécessitent de trouver la place pour d’immenses « parking relais ».

Surtout, les aménagements qui peuvent être nécessaires se portent sur des structures déjà existantes et fonctionnelles et le service pourrait donc être amélioré dans des délais, sans doute, autrement plus courts que la création ex-nihilo d’un métro.

Enfin, à partir de ces lignes « structurantes » pourrait se déployer une vision globale des déplacements notamment en ciblant les modes de transport (tram ou bus haut niveau de service sur le plateau du 5e arrondissement par exemple, navettes depuis les communes environnantes, itinéraires cyclables et piétons…) permettant de rejoindre les gares.

Le RER à la lyonnaise, ça s’en va et ça revient

Bien sûr, ce qui vaut pour l’ouest lyonnais vaut pour le reste de l’agglomération où l’intégration et le cadencement du réseau ferré simplifierait énormément une grande partie des trajets. Et on peut rêver de trajet combinés où les noms des gares de Saint-Priest, Feyzin, Givors, Chaponost ou Saint-Germain-au-Mont-d’Or rejoindraient ceux de Bellecour, Laurent Bonnevay ou Hôtel de Ville et reprendraient du lustre à mesure que se restreindrait l’espace dédié à la voiture individuelle.

Ce sujet d’un genre de R.E.R revient et disparait régulièrement, porté puis ignoré par des élu.e.s, peut être découragé.e.s par les efforts nécessaires pour associer sur un même projet : la Région, dont l’essentiel de la politique ferroviaire consiste à placer des caméras dans les gares et les wagons, et la Métropole.

Pourtant, avec le développement de tous les autres transports urbains, cette intégration du réseau ferré serait une opportunité formidable de développer les alternatives à l’auto en termes de déplacements dans l’agglomération. Davantage, sans doute, qu’un investissement massif sur une seule ligne et un seul secteur.

Pousser l’intégration du tram-train en dépit du contexte politique

On peut entendre les réticences des populations concernées par un projet de transport en commun, fut il imaginé pour les dites populations. Il est même possible que cette idée de téléphérique entre Francheville et Lyon ne soit pas la bonne.

Mais l’opposition, et l’argumentaire, ne sont entendables que dans la mesure où émerge une réelle envie de participer au changement nécessaire de mobilité, d’être force de proposition en termes de transports et non simple défense d’un statu quo automobile ou d’un unique projet à un horizon si lointain qu’il est fort peu engageant.

En ce sens, et même s’il ne résout pas toutes les questions, la valorisation et l’intégration du tram-train de l’ouest lyonnais, préfiguration d’un Réseau Métropolitain, raccordé à des lignes en site propre (qu’elle soit de tramway, de téléphérique ou de bus) semble nécessaire à pousser vaille que vaille en dépit du contexte politique.

Et puisqu’à l’Ouest on semble désormais rompu à l’activisme, peut être un sit-in revendicatif en ce sens devant la Métropole et l’Hôtel de Région est-il en préparation ?

Jeunes en errance à la Guillotière : « Les traiter uniquement comme des délinquants renforce les réseaux »

Jeunes en errance à la Guillotière : « Les traiter uniquement comme des délinquants renforce les réseaux »

[Info Rue89Lyon] Pendant plusieurs mois, une association a mené un travail de recherche sur la situation des jeunes en errance sur la place Gabriel-Péri et aux alentours, dans le quartier de la Guillotière (Lyon 7e). Présentée à la Métropole, la Préfecture et la Ville de Lyon en novembre dernier, cette enquête de terrain inédite révèle les difficultés que vivent ces jeunes, parfois victimes de réseaux de traite d’êtres humains.

Rue89Lyon a pu échanger avec un des chercheurs à l’origine de ce travail sociologique inédit et vous en révèle les conclusions, instructives.

Depuis quelques mois au niveau national, mais depuis des années au niveau local, la place Gabriel-Péri (souvent surnommée « place du Pont ») fait l’objet de débats enflammés (entre commerçants, riverains, politiques), portant sur des questions de délinquance, d’occupation de l’espace, d’atmosphère sociale.

Au cœur de la Guillotière, quartier historique d’accueil et d’immigration, cette place très animée, à quelques centaines de mètres de Bellecour, est notamment connue pour son marché clandestin, les ventes de cigarettes à la sauvette, et les nuisances que ces activités peuvent générer.

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#place du pont

Un défilé pour le coup d’envoi de « Villeurbanne 2022, capitale française de la culture »

Un défilé pour le coup d’envoi de « Villeurbanne 2022, capitale française de la culture »

Ce vendredi en fin d’après-midi, un défilé va s’élancer pour lancer la programmation de « Villeurbanne 2022, capitale française de la culture ».

En 2022, Villeurbanne est la première ville à porter le label de « capitale française de la culture ». A la clé des financements de l’Etat pour une programmation culturelle qui est annoncée « éclectique, foisonnante et élaborée avec les différentes institutions et associations culturelles locales ».

Cette programmation doit investir tous les quartiers d’une ville avec un accent mis sur la participation de la jeunesse de Villeurbanne « dont près de 50% de la population a moins de 30 ans ».

Pour lancer cette année spéciale, ce vendredi 7 janvier, à partir de 17h30, se tiendra le défilé inaugural rue du 4-août-1789 pour rejoindre la place Lazare-Goujon.

Aux commandes, la compagnie KapharnaüM de Villeurbanne qui a recueilli les paroles d’enfants de l’école Jules-Ferry et projettera des vidéos « dans lesquelles les enfants expriment leur univers, leurs peurs et leurs rêves ». Place ensuite aux girafes de la la Compagnie Off, en provenance de Tours, pour une « opérette animalière et poétique » qui seront progressivement rejointes par de jeunes villeurbannais.

A 19h pétante, Depuis la place Lazare-Goujon, « les officiels – dont le maire et la ministre de la Culture -, les jeunes et le public déclareront ensemble l’ouverture de cette année Capitale ».

Pour finir, la soirée se terminera autour d’un Dj set.

Le port du masque et le pass sanitaire seront obligatoires pour accéder à la place Lazare-Goujon qui sera soumise à une jauge. Compte tenu du contexte covidé, la soupe prévue est annulée.

Le 7 janvier à partir de 17h30, rue du 4-août-1789 et place Lazare-Goujon, à Villeurbanne.

Les girafes de la Compagnie Off attendues pour le défilé inaugural de « Villeurbanne 2022, capitale française de la culture »
Les girafes de la Compagnie Off attendues pour le défilé inaugural de « Villeurbanne 2022, capitale française de la culture »

>> Cet article est un extrait de la sélection culture de Rue89Lyon pour janvier 2022

Des sorties et de la culture à Lyon et à Villeurbanne en janvier 2022 (mais oui)

Des sorties et de la culture à Lyon et à Villeurbanne en janvier 2022 (mais oui)

Vous l’avez entendu, le fameux « et surtout, la santé ». On va ne faire que le répéter car, cette année, ce vœu est loin d’être formulé par-dessus la jambe. Armez-vous de vos plus beaux FFP2 et c’est parti : on sort dans la métropole de Lyon au mois de janvier, en 2022 -si si. Petite sélection de la culture à Lyon et Villeurbanne à lire ci-après.

Et faites signe en commentaire si vous avez repéré d’autres possibles !

Un défilé pour le coup d’envoi de « Villeurbanne 2022, capitale française de la culture »

En 2022, Villeurbanne est la première ville à porter le label de « capitale française de la culture ». A la clé des financements de l’Etat pour une programmation culturelle qui est annoncée « éclectique, foisonnante et élaborée avec les différentes institutions et associations culturelles locales ».

Cette programmation doit investir tous les quartiers d’une ville avec un accent mis sur la participation de la jeunesse de Villeurbanne « dont près de 50% de la population a moins de 30 ans ».

Pour lancer cette année spéciale, ce vendredi 7 janvier, à partir de 17h30, se tiendra le défilé inaugural rue du 4-août-1789 pour rejoindre la place Lazare-Goujon.

Aux commandes, la compagnie KapharnaüM de Villeurbanne qui a recueilli les paroles d’enfants de l’école Jules-Ferry et projettera des vidéos « dans lesquelles les enfants expriment leur univers, leurs peurs et leurs rêves ». Place ensuite aux girafes de la la Compagnie Off, en provenance de Tours, pour une « opérette animalière et poétique » qui seront progressivement rejointes par de jeunes villeurbannais.

A 19h pétante, Depuis la place Lazare-Goujon, « les officiels – dont le maire et la ministre de la Culture -, les jeunes et le public déclareront ensemble l’ouverture de cette année Capitale ».

Pour finir, la soirée se terminera autour d’un Dj set.

Le port du masque et le pass sanitaire seront obligatoires pour accéder à la place Lazare-Goujon qui sera soumise à une jauge. Compte tenu du contexte covidé, la soupe prévue est annulée.

Le 7 janvier à partir de 17h30, rue du 4-août-1789 et place Lazare-Goujon, à Villeurbanne.

Défilé Villeurbanne 2022, capitale française de la culture
Les girafes de la Compagnie Off attendues pour le défilé inaugural de « Villeurbanne 2022, capitale française de la culture »

Un spectacle sur les technologies mais sans elles, au TNG

« Comment parler technologie, sansq technologie. Grâce au super-pouvoir évocateur des objets, grâce à la manipulation et au détournement. Et puis il suffit de ne pas en utiliser, des technologies. Comme ça on est obligé de faire sans. »

Avec ce ton qui lui est propre, une espèce de détachement concerné, Julien Mellano et son collectif AÏE AÏE AÏE, proposent au Théâtre Nouvelle Génération la pièce « Ersatz ».

Metteur en scène et plasticien, il aborde diverses questions artistiques et philosophiques en les nichant pourquoi pas dans un bout de laine et quelques morceaux de carton, pour produire ce que l’on aime appeler du « théâtre d’objet ».

Mardi 18, mercredi 19 et jeudi 20 janvier au TNG. Toutes les infos sur le site du théâtre.

« Azimuts », un festival de théâtre dans trois lieux pendant trois jours

Les Subsistances, le théâtre de l’Élysée et celui du Point du Jour s’associent pour une programmation pointue qui met en avant des artistes émergents et de nouveaux formats.

Aux Subs, Marion Thomas propose un « Kit de survie en milieu masculiniste« . Projet clair s’il en est : au cours d’une balade urbaine sonore, le spectateur et la spectatrice sont invité·es à choisir jusqu’où aller pour pénétrer l’univers des « incels » ou « involuntary celibates », une communauté d’hommes pratiquant peu ou pas la relation sexuelle et réunis autour de leur haine des femmes.

Même lieu horaire suivant, la troupe d’Isabelle Chladek, connue pour ses happenings dans l’espace public, prépare une performance queer.

Photo : MathieuGeser

Le Point du Jour avait pris pour (bonne) habitude de convier un·e journaliste et un·e artiste pour un dialogue théâtral autour de l’actualité. Dans le cadre du festival, le théâtre invite cette fois la chroniqueuse Giulia Foïs à répondre, aux côté de son artiste associé Etienne Gaudillière, à la question suivante, qui relève le défi d’être à la fois embarrassante, relativement ironique et parlante : « Tu es comédien·ne, tu as 30 ans, tu rêves de faire du cinéma, tu galères un peu, et un jour, tu reçois une proposition pour le rôle de tes rêves. Le réalisateur, c’est Roman Polanski. Tu fais quoi ? ».

C’est « Grand ReporTERRE » et trois représentations sont prévues dans le cadre d’Azimuts.

Du vendredi 21 au dimanche 23 janvier. Informations et réservations via les sites des trois théâtres, Les Subsistances, Théâtre de l’Élysée, Le Point du Jour.

« Spider Man » projette sa toile à l’Institut Lumière

L’institut Lumière s’illustre par une programmation éclectique en ce début d’année 2022. Notamment en consacrant deux soirées à l’acteur Marcello Mastroïanni, offrant au passage un regard rétrospectif sur le cinéma italien florissant des années 1960 à 1970. Une conférence est organisée le jeudi 6 janvier, suivi de la projection du film « Huit et demi »  par Federico Fellini.

L’Institut Lumière remet le couvert à l’honneur du célèbre acteur italien dès le lendemain, avec le film « La Grande Bouffe » à 20h45, suivi de la projection du documentaire « Marcello… » qui retrace le parcours de l’acteur.

Changement de registre, pour une nuit entière dédiée à l’homme araignée. Le samedi 8 janvier, les trois opus de Spider Man par Sam Raimi seront projetés tour à tour au cinéma de l’Institut Lumière, jusqu’à 4h30 du matin, où un film surprise clôturera la soirée consacrée au super héros.

Envie d’un bol d’air ? L’Institut Lumière consacre la soirée du mardi 11 janvier au cinéma de montagne avec la projection à 20h15 du film de Jean-Jacques Languepin « À l’assaut de l’Himalaya ». Le film sera présenté par Karim Helal, président du Club Alpin Français Lyon-Villeurbanne, et suivi d’une discussion avec le public en présence de Christophe Landry, initiateur alpinisme de Lyon-Villeurbanne et Christian Granier, rédacteur en chef de la revue Alpine.

En janvier à l’Institut Lumière, programmation complète ici.

Concert pour réfléchir à notre civilisation, au Périscope

Préoccupations écologiques, énergétiques, questions sociales, mises en musique : il y a de quoi être interpellé·e face à un défi artistique pareil, qui repose notamment sur les différents rapports du GIEC (« groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat », organisme intergouvernemental). Pour ça, contrebasse, flûte, saxophone, guitare et batterie, mais aussi du chant par le quintet constitué autour de Romain Baret.

A l’invitation du Périscope, Romain Baret présente un nouveau projet, et un nouveau groupe, judicieusement baptisé « Essor et Chute (de notre civilisation) ». Bien dans l’air du temps, l’idée est de produire la musique d’un film fictif et plutôt ambitieux :

Il « retrace l’histoire depuis l’exode rural qui acte le moment où l’humanité commence à quitter les champs en installant le capitalisme tel que nous le connaissons jusqu’à aujourd’hui en passant par les différentes industrialisations, guerres, crises ».

Jeudi 13 janvier à 21h, au Périscope.

Festival « À l’Ecole de l’Anthropocène »

Contre vents et marées covidés, le festival « À l’Ecole de l’Anthropocène » se tiendra encore cette année dans l’agglomération lyonnaise.
Pour sa 4ème édition, du 24 au 30 janvier, il prend essentiellement place dans la commune de Villeurbanne, notamment au Rize, puisqu’il est l’un des premiers temps de « Villeurbanne 2022, capitale française de la culture ».

Ce festival est organisé par l’Ecole urbaine de Lyon qui est née, comme le rappelait son directeur Le géographe Michel Lussault, « de la volonté d’analyser ces changements environnementaux en cours et d’encourager l’identification des solutions aux problèmes qu’ils suscitent » :

« C’est de cette ambition que découle la création de l’événement annuel A l’Ecole de l’Anthropocène ».

Aux manettes de la programmation, on retrouve October Octopus, avec toujours l’idée de croiser, les approches scientifiques, culturelles et citoyennes.
Cette année, une large place est réservée à la jeunesse, notamment avec la participation du collectif Youth for Climate.

Parmi la centaine de participants, on compte onze « cours publics » dispensés par des chercheurs comme le physicien Pablo Jansen (« Sciences et machines : une généalogie conceptuelle de la grande Accélération » ou la géographe Claire Delfosse ( « Désir de campagne : de nouvelles façons de vivre et travailler en milieu rural »; cinq débats internationaux, notamment « qu’est-ce qu’une terre habitable » ou « renouer les liens entre science et société ».

festival anthropocène Lyon Villeurbanne
Le centre de la métropole de Lyon vu par Arnaud Tételin, illustrateur scientifique, qui est accueilli dans le cadre d’une résidence d’artiste lors de « A l’Ecole de l’Anthropocène » du 24 au 30 janvier 2022 au Rize à Villeurbanne. Ce dessin forme le visuel de l’événement.

On note également la présence de l’illustrateur scientifique Arnaud Tételin qui sera accueilli dans le cadre d’une résidence d’artiste au Rize. Le festival lui doit son visuel qui présente un regard sur l’agglomération lyonnaise (voir ci-dessous).

Du 24 au 30 janvier, toutes les infos ici.

À la Duchère, l’immeuble des Érables : entre fracture et entraide

À la Duchère, l’immeuble des Érables : entre fracture et entraide

L’immeuble des Érables fait partie des grands ensembles de la Duchère, à Lyon. A sa construction, il réunissait à la fois logements sociaux et privés, au sud pour les premiers, au nord pour les seconds. Une mixité sociale qui a créé une certaine fracture entre les habitants, mais n’a pas empêché pour autant l’existence d’une vie collective. 

Sur le plateau de la Duchère, l’ensemble des Érables surplombe Vaise. Une imposante façade d’une blancheur géométrique, 18 étages, 400 logements, un vrai petit village. Rien à voir avec la mythique «barre des 1000», mais déjà un beau bébé. Il a poussé là après-guerre, au milieu des autres «unités de voisinage» dont les architectes Cottin et Grimal orchestrent à l’époque la construction.

Une géométrie signée Jean Dubuisson

C’est Jean Dubuisson, un architecte lillois, qui a imaginé l’immeuble. Très impliqué dans la Reconstruction de la France, il a réalisé plus de 20 000 logements au cours de sa carrière. Parmi eux, l’immeuble des Erables, érigé entre 1964 et 1967. Sa spécialité : des lignes, de la géométrie, une architecture épurée.

Ancienne infirmière désormais à la retraite, Suzanne Montandon-Varoda habite la partie nord de l’immeuble depuis 1968. Emménager là, c’était une évidence pour elle. Elle n’est pas rebutée par la verticalité de la Duchère, au contraire. C’est la vue imprenable qui l’a séduite.

Elle nous la montre depuis son balcon envahi par les plantes en pots.

« A Lyon, les gens n’en ont rien à faire de la vue. Ils veulent habiter dans la basse ville », plaisante-t-elle.

Elle salue le travail de l’architecte :

« Dubuisson, il voulait que les gens aient de l’air et du soleil. »

En effet, Jean Dubuisson s’inscrit dans ce qu’on appelle le courant hygiéniste. Construire des logements sociaux, certes, mais avec de la verdure autour, de nombreux rangements, plusieurs pièces confortables, et surtout de grandes fenêtres qui laissent entrer la lumière.

Balcon Erables
Les balcons des appartements offrent une vue imprenable sur Lyon.Photo : ED/Rue89Lyon

Carmen Garcia et son mari sont aussi arrivés au début de la vie de l’immeuble, également côté nord :

« On habitait une tour au Château [un des sous-quartiers de la Duchère, ndlr], on a vu la construction. »

La bâtisse et son architecture leur ont plu : 

« C’est une ambiance ! »

Avant, la Duchère était semée de prés, Carmen se souvient qu’elle allait « jouer dans l’herbe et les pâquerettes avec [son] fils, en haut de cette « petite montagne ». » 

Entre Érables Nord et Érables Sud, la fracture

Jusqu’au début des années 2000 et le lancement d’un gigantesque chantier de rénovation urbaine, l’immeuble des Érables a fait figure d’exception : dès sa livraison, le bâtiment a été divisé en deux morceaux. Une partie des appartements était gérée par un office public, le Sial (Service Inter Administratif du Logement – SIAL), l’autre était privé et dépendait de la Cofimeg (Compagnie Française d’Investissement Immobiliers et de Gestion). Ce n’est qu’en 1975 que la partie Sud est elle aussi devenue une copropriété.

Au milieu d’un quartier constitué, à l’époque, uniquement de barres HLM, les Érables dénotaient. Carmen raconte : 

« Les Érables étaient vus comme les bourgeois de la Duchère, justement parce qu’il y avait des copropriétaires. »

Milieux sociaux s’y croisent donc, comme le raconte Philippe Couteau, habitant et membre de l’association Adile (Amis de l’immeuble Les Érables) :

« Il y a eu un décalage entre les deux parties. L’acquisition d’un logement, c’est quelque chose de choisi, de réfléchi. Avec le placement par un office, c’est un logement qui peut être subi. »

Une fracture entre les deux parties qui s’est ressentie jusque dans les murs, se souvient Carmen : 

« Je ne me rappelle plus quand, peut-être dans les années 80, le hall a été coupé. Avant, ceux qui habitaient au bout traversaient tout, avec les enfants en trottinette, mais cela abimait le revêtement du sol. Quand le mur a été construit, ça a fait du bruit, les gens disaient « C’est le mur de Berlin, c’est les bourgeois qui ne veulent pas de nous… »

« Ils ont créé une vie collective » 

La vie collective n’est donc pas toujours allée de soi, même si elle a su exister aux Érables. Quand Suzanne parle, affleure un grand attachement à son immeuble, son quartier, une fierté d’être «d’ici» :

« La Duchère, c’est un endroit où tous les gens se connaissaient. Il y avait beaucoup de rapatriés d’Algérie. Ils étaient habitués à vivre en communauté, loin du quant-à-soi lyonnais. Ils ont créé une vie collective, qui a persisté dans l’immeuble. Les Érables, c’est bien tenu, c’est tranquille, c’est beau. Il y a un couple de gardiens exceptionnels. Ils voient tout, ils négocient avec les habitants quand il y a des problèmes. Il y a des épisodes explosifs aussi, mais comme partout. »

Elle souligne l’entraide qui règne entre les paliers :

« Les voisins se connaissent de manière incroyable. Je me fais vieille alors d’autres m’aident, comme Monsieur Petit. Et je ne suis pas la seule ! »

Cette vie tend à changer avec le vieillissement des habitants des Erables. Des vieux s’éteignent, des familles arrivent, Carmen regrette :

« C’était plus collectif avant. Il y avait des familles avec beaucoup d’enfants, ils jouaient ensemble, ils allaient ensemble au basket, au football. Les gens se réunissaient, sortaient plus… Les enfants qui n’avaient pas trop à manger, ils venaient avec nous le dimanche au basket, on se retrouvait avec 4, 5, 6 petits et on nourrissait tout ce monde ! Maintenant on se dit bonjour, mais c’est plus individuel. »

Les Érables à la Duchère, une architecture sociale ?

Pour Philippe Couteau, cette entraide a pu trouver sa source dans la configuration du bâtiment, tel que l’a pensée son architecte :

« A la base, le hall est conçu pour être un lieu de rencontre, il y a des bancs partout. Aucun espace n’est traversant : chaque ascenseur dessert un palier plus petit et plus intime, où deux appartements se font face. Tout est pensé au millimètre. »

Le hall des Érables Duchère Lyon
Le hall de l’immeuble, qui ne reste jamais longtemps vide.

Et en effet, quelques étages plus bas, au rez-de-chaussée, dans le vaste et lumineux hall, les habitants se croisent. Ils récupèrent leur courrier, s’arrêtent discuter, se tiennent la porte, saluent au passage le couple de gardien qui veille sur l’entrée, ou tout cela à la fois. 

Quand nous demandons qui nous pouvons interviewer, un petit groupe d’anciens se forme immédiatement pour nous aider. « Il faut que vous voyiez Monsieur Garcia, il habite là depuis le début et il est très érudit. Il est en vacances, mais j’ai son numéro si vous voulez », « il y a Madame Worbe, avec elle vous apprendrez aussi des choses »…

Un projet d’isolation contesté par certains résidents

En 2003, le bâtiment a décroché le label  «patrimoine du XXe siècle», qui vient entériner son statut d’architecture remarquable. Pour autant, il n’a rien à voir avec un classement en tant que monument historique. Le label ne comporte aucune règle concernant une éventuelle rénovation.

C’est là que le bât blesse : un projet de ravalement des façades a été lancé en 2019.

Il comprend une isolation extérieure du mur pignon situé au nord. En effet, les quatorze habitants des appartements qui touchent le pignon ressentent une sensation de froid. Le projet a été validé par les co-propriétaires lors d’une assemblée générale.

Mais il viendrait, pour certains résidents, altérer l’architecture originelle du lieu. Ils se sont donc réunis au sein d’une association, l’Adile (Association des Amis de l’Immeuble des Erables). Leur mobilisation a fini par payer : le projet a été annulé par la copropriété nord, et les travaux suspendus.

Le pignon nord des Erables à la Duchère à Lyon
Le mur pignon de la discorde et sa mosaïque que certains habitants tiennent à conserver.Photo : ED/Rue89Lyon

Le projet prévoyait que la mosaïque soit reproduite sous forme de trompe l’œil, grâce à de la peinture. A l’origine, elle est creusée dans la façade. L’isolation consisterait en une couche de polystyrène apposée sur la façade, avec un décroché au niveau du hall. Un choix qui manquait de cohérence pour les membres de d’Adile, au niveau thermique et esthétique, pour qui « le gain de performance thermique était minime » avec la perte de « l’œuvre graphique » que constitue la mosaïque de lignes sur la façade. 

En effet, en plus de la disparition de la mosaïque, le ravalement aurait coupé l’immeuble en deux à la vue, entérinant la division historique entre les habitants du Nord et du Sud.

Ravalement Erables Duchère Lyon
Le projet de ravalement coupe l’immeuble en deux. En blanc, la partie nord, seule concernée par le ravalement de façadePhoto : Adile

La Drac (Direction Régionale des Affaires Culturelles) d’Auvergne-Rhône-Alpes avait rendu un avis défavorable concernant le projet. Philippe Couteau se réjouit de l’arrêt des travaux :

« On a réussi à convaincre les gens qu’il fallait un beau projet, plus mature. »

S’il n’est pas possible de rentrer dans l’immeuble sans code (ou sans la sympathie d’un autochtone qui vous ouvrira la porte), la façade du géant de béton s’impose à l’œil sur le plateau de la Duchère. Le hall est aussi visible de l’extérieur grâce aux grandes baies vitrées pensées par Dubuisson.

#immeuble#Jean Dubuisson#Les Erables

[Sélection] L’année 2021 à Lyon en 12 photos

[Sélection] L’année 2021 à Lyon en 12 photos

Violences sexuelles à l’Université Lyon 2, champions et médaillés paralympiques, la Guillotière en mode cirque médiatique, bastons géantes dans les beaux quartiers, projet de téléphérique qui crispe à l’ouest de Lyon… Retrouvez en 12 photos les faits marquants de l’actualité de cette année 2021 à Lyon qu’a choisis de couvrir Rue89Lyon.

Deux affaires d’agressions sexuelles à Lyon 2

L'Université Lyon 2, campus de Bron.
En septembre, Rue89Lyon révèle le harcèlement sexuel d’un professeur du département cinéma de l’Université Lumière Lyon 2 sur des étudiantes et ex-étudiantes. Les témoignages les plus anciens remontent au début des années 2000.
Quelques mois plus tard, en décembre, Rue89Lyon révèle un nouveau cas de violences sexuelles à Lyon 2. Cette fois-ci, c’est le doyen de la fac de droit qui est concerné.
Les deux enseignants ont été suspendus, des enquêtes administratives sont en cours.
Photo : OM/Rue89Lyon

Des logements pollués à Grézieu-la-Varenne

Les victimes de la pollution à Greizieu
Oubliée durant plusieurs générations, la pollution générée par une ancienne usine a refait surface à Grézieu-la-Varenne, à l’Ouest de Lyon. Dévastés, des habitants tentent de comprendre comment la présence de pareilles substances toxiques a pu être ignorée. Un feuilleton inédit qui rebondit avec, à la fin de ce mois de novembre, le dépôt d’une plainte contre X pour écocide.
Photo : PL/Rue89Lyon

Cirque médiatique à la Guillotière

Le dispositif policier était conséquent, pour l'émission de Jean-Marc Morandini, à la Guillotière. ©LS/Rue89Lyon
Le quartier de la Guillotière, dans le 7e arrondissement de Lyon, a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. La raison : les problèmes d’insécurité de la place Gabriel-Péri, justifiant le déploiement temporaire de dizaines de CRS sur place. La situation, bien réelle, a souvent donné lieu à des polémiques pas toujours utiles pour mieux comprendre ou solutionner la situation de la place et d’une partie du quartier. Des personnalités politiques nationales ont évoqué le sujet, sans toujours bien le connaître, propulsant tout à coup La Guillotière sur le devant de la scène nationale. Devenue pour certains une « zone de non droit». Jusqu’à conduire Jean-Marc Morandini, de CNEWS, à organiser un numéro de son émission sur place, accompagné du président du RN, Jordan Bardella. Une initiative qui a nécessité là aussi le déploiement de forces de police ce jour-là (photo) devant la présence de personnes hostiles à leur venue.Photo : LS/Rue89Lyon

« Lyon, chienne de ville ? »

SSky attend le tramway pour aller chez le vétérinaire. Une expérimentation s'est déroulée du 15 juin au 30 novembre pour réintroduire les chiens sur le réseau TCL de transports en commun de Lyon.
Sky attend le tramway pour aller chez le vétérinaire. Après avoir été autorisés puis interdits à de nombreuses reprises, les chiens ont de nouveau été autorisés à bord des métros, tramways et bus du réseau TCL. Une expérimentation s’est déroulée du 15 juin au 30 novembre pour réintroduire les chiens sur le réseau TCL de transports en commun de Lyon. L’occasion de questionner la place qui leur est accordée à Lyon dans une sérié en cinq épisodes intitulée « Lyon, chienne de ville ? ».
Photo : OM/Rue89Lyon

Une «ZAD» à Sainte-Foy-lès-Lyon

La Zad du Vallon à Sainte-Foy-lès-Lyon
Un projet de téléphérique cristallise les oppositions dans l’Ouest lyonnais. Des habitants de Sainte-Foy-lès-Lyon ont décidé d’organiser une ZAD pour s’opposer au projet. Reportage.
Photo : PL/Rue89Lyon

Des quartiers connectés autour de Lyon

Les mères de familles viennent et repartent de la réunion improvisée des locataires sans chauffage à la Duchère. ©LS/Rue89Lyon
Avec le projet « Quartiers connectés », Rue89Lyon tente de se rapprocher des quartiers de La Duchère (Lyon 9e), de Langlet-Santy et États-Unis (Lyon 8e) et des Minguettes (Vénissieux), notamment via des rencontres avec les habitant·es. Des mères de familles viennent et repartent de la réunion improvisée des locataires sans chauffage à la Duchère. Si vous habitez ces quartiers, venez rencontrer des journalistes de Rue89Lyon, évoquer vos préoccupations, discuter de vos sujets et participer à la production de l’information locale.
Photo : LS/Rue89Lyon/Rue89Lyon

Bastons géantes entre ados dans les beaux quartiers de Lyon

Lycée La Favorite Lyon
Tout au long de l’année 2020, les riverain·es du quartier Saint-Paul dans le Vieux-Lyon, ont été les témoins impuissants d’un phénomène surprenant : des bagarres géantes réunissant des dizaines de lycéens. Enquête.
Photo : OM/Rue89Lyon

Des mineurs isolés à la rue à Lyon

squats jeunes migrants Lyon Croix-Rousse
Vendredi 23 juillet, il y avait 40 jeunes migrants dans le squat Maurice-Scève. Tous disent avoir entre 14 et 16 ans. Leur minorité a été réfutée par le CMAE de la Métropole de Lyon qui estime que ce n’est pas de sa compétence de les prendre en charge. Ils sont donc livrés à eux-mêmes, dans la rue. Après l’expulsion du gros squat de l’ancien collège Maurice-Scève qui avait été ouvert pour les accueillir, deux nouveaux bâtiments ont été occupés cette année pour loger ces jeunes.
Photo : OM/Rue89Lyon

Quelle mixité sociale dans les collèges de la métropole de Lyon ?

Farid Ben Moussa, de l'association No Ghetto, devant son ancien collège, Jules Michelet, l'un des trois collèges du quartier des Minguettes à Vénissieux. ©OM/Rue89Lyon
Farid Ben Moussa, de l’association No Ghetto, devant son ancien collège, Jules Michelet, l’un des trois collèges du quartier des Minguettes à Vénissieux. Six nouveaux établissements scolaires ont ouvert leurs portes pour la rentrée 2021 dans la métropole de Lyon. Certains parents préfèrent se tourner vers le privé ou contourner la carte scolaire, au détriment de la mixité sociale de certains établissements. Enquête.Photo : OM/Rue89Lyon

A Lyon, le pass sanitaire cristallise les tensions

Damien, infirmier
Contre le pass sanitaire, Damien, infirmier, est suspendu depuis le 15 septembre. A Lyon comme ailleurs, l’actualité numéro une de cette année 2021 a été la crise sanitaire engendrée par le coronavirus. Les mesures mises en place pour juguler l’épidémie, comme la vaccination ou le pass sanitaire, ont généré des tensions.
Photo : PL/Rue89Lyon

De Lyon aux Jeux paralympiques de Tokyo

Alexandre Lloveras et Annouck Curzillat
Les Lyonnais Alexandre Lloveras et Annouck Curzillat ont été sélectionnés pour les JO handisports de Tokyo où ils sont été tous les deux médaillés. Rue89Lyon a suivi les performances de quatre athlètes de Lyon aux Jeux paralympiques, qui se sont déroulés du 24 août au 5 septembre 2021 à Tokyo. Portraits.Photo : PL/Rue89Lyon

Des étudiant·es à bout à Lyon

Des étudiants sont notamment venus défendre le retour des cours en présentiel - Crédit Pierre LEMERLE
Janvier 2021, des étudiants manifestent pour défendre le retour des cours en présentiel. A Lyon, la fin de l’année 2020 et le début de l’année 2021 ont été marqués par des suicides et des tentatives de suicides d’étudiant·es à bout. En plus de l’impact psychologique des confinements et de l’enseignement en distanciel, la question de la précarité étudiante, exacerbée par la crise sanitaire, a été remise sur la table.Photo : PL/Rue89Lyon

Coronavirus : le masque de retour dans les rues de Lyon et Villeurbanne

Coronavirus : le masque de retour dans les rues de Lyon et Villeurbanne

Alors que les cas de coronavirus explosent dans le Rhône à la veille du réveillon du nouvel an, la préfecture a instauré le retour du masque en extérieur à Lyon et Villeurbanne, à partir de ce jeudi 30 décembre au soir.

Le masque fait son retour dans les rues de Lyon et de Villeurbanne dès ce jeudi 30 décembre dans la soirée. C’est l’une des dernières mesures prises par la préfecture du Rhône pour tenter de freiner l’épidémie de coronavirus, dont les chiffres flambent en raison des variants Delta et Omicron.

Masque distribuée par la Ville de Lyon
Un masque distribué par la Ville de Lyon lundi 11 mai, jour du déconfinement.Photo : LB/Rue89Lyon

Plus de 1000 cas pour 100 000 habitants dans le Rhône

Lundi dernier, à l’issue du dernier conseil de défense sanitaire en date, le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran avaient fait état d’une situation sanitaire alarmante en France et annoncé de nouvelles mesures. Deux jours plus tard, mercredi 29 décembre, le nombre de personnes contaminées en France dépassait les 200 000 en 24h.

Dans le Rhône, le taux d’incidence dépasse désormais les 1000 cas pour 100 000 habitants. Il a donc été demandé aux préfets d’adopter de nouvelles mesures pour freiner l’épidémie, à la veille du réveillon du nouvel an.

Le masque obligatoire dans les rues de Lyon et Villeurbanne

Le préfet du Rhône, Pascal Mailhos, avait déjà annoncé l’interdiction de la consommation d’alcool dans l’espace public ainsi que les soirées dansantes dans les lieux recevant du public le soir du nouvel an.

D’après un communiqué de la préfecture du Rhône, à partir de ce jeudi 30 décembre à minuit, toutes les personnes de plus de 11 ans devront ressortir le masque pour sortir, sauf entre 2h et 6h du matin.

La mesure concerne pour l’instant uniquement Lyon et Villeurbanne, et sera en vigueur pour trois semaines.

Fermeture des bars et restaurants à 1h du matin le week-end du nouvel an

Les bars et restaurants qui avaient obtenu l’autorisation d’ouvrir plus tard que d’habitude pour le week-end du 31 décembre au 2 janvier devront quant à eux fermer leurs portes à 1h du matin maximum.

Un nouveau conseil de défense sanitaire doit se tenir le 5 janvier. De nouvelles mesures pourraient être annoncées à ce moment-là, selon l’évolution de la situation sanitaire.

A46 sud : malgré l’opposition, l’État décide de poursuivre la concertation

A46 sud : malgré l’opposition, l’État décide de poursuivre la concertation

Le 21 décembre 2021, le ministère de la transition écologique et des transports a rendu sa décision suite à la concertation sur le projet d’élargissement de l’A46 Sud, au sud-est de Lyon. Bilan ? Il a décidé de continuer la concertation. Cette dernière avait pourtant conclu à une quasi unanimité contre le projet dans la métropole de Lyon.

Le projet d’aménagement de l’A46 Sud, reliant Saint-Priest à Ternay à l’est de Lyon, a fait l’objet d’une concertation publique. Elle s’est déroulée du 29 juillet au 28 septembre 2021. Il s’agit du dernier projet autoroutier de la métropole de Lyon encore dans les tuyaux. Ici, pas nouvelle autoroute, elle existe déjà mais son passage à 2×3 voies (actuellement 2×2 voies).

Un projet autoroutier porté par ASF prévoit de passer l'A46 Sud sur 2 x 3 voies. Crédit : ASF
Un projet autoroutier porté par ASF prévoit de passer l’A46 Sud sur 2 x 3 voies. Crédit : ASF

L’élargissement de l’A46 Sud, un projet « daté et dépassé »

Fin octobre, les conclusions de la concertation ont été rendues au ministère de la transition écologique et des transports. Bilan des rapporteurs : le projet est «daté et dépassé» et ne répond pas aux enjeux du territoire, notamment en raison de l’abandon d’autres projets de plus grande ampleur (comme le grand contournement est issu de la prolongation de l’A432).

Les conclusions demandaient par ailleurs aux porteurs du projet, l’État et la société Vinci, de revoir certains de leurs arguments. Notamment les prévisions de trafic et l’impact environnemental. La société Vinci, maître d’ouvrage, justifiait une baisse d’émission de C02 par une fluidification du trafic routier permise grâce aux deux voies supplémentaires. Ce qui étonnaient certains opposants, arguant du trafic supplémentaire induit par l’élargissement.

Une opposition quasi totale des élus de la Métropole de Lyon

Du côté des élus, le projet fait la quasi unanimité contre lui. Depuis longtemps.

Pas avares de polémiques depuis l’arrivée des écologistes aux manettes, les élus métropolitains ont encore récemment exprimé leur opposition au projet. Fin septembre, au moment où s’achevait la concertation publique sur l’A46 Sud, le conseil de la Métropole de Lyon a voté une motion contre le projet. Elle n’a pas été votée à l’unanimité en raison d’un désaccord portant sur l’inscription dans la motion d’un avis favorable au prolongement de l’A432. Sur l’A46 Sud en revanche, tout le monde ou presque était d’accord. Seuls quelques acteurs économiques du territoire se sont exprimés en faveur du projet.

En dehors de représentants de la Chambre régionale du commerce et de l’industrie, le projet a donc réussi à mettre tout le monde d’accord contre lui. Malgré tout, l’État vient donc de décider de poursuivre les études sur le projet. Sans pour autant valider le projet, il ne l’abandonne donc pas malgré les oppositions affichées.

Nouvelle concertation sur l’A46 Sud : le retour du CFAL et de l’A432 ?

Il suit toutefois les conclusions de la commission nationale du débat publique demandant une concertation plus large, ouverte à tous les acteurs des mobilités de la région.

Lors de cette concertation, qui n’aura donc été qu’une première phase de discussion, certains élus avaient notamment évoqué un autre vieux projet : le CFAL. Il s’agit d’un projet de fret ferroviaire, permettant un contournement de l’agglomération de Lyon, par le rail donc. Un projet vieux de 20 ans, censé décongestionner l’agglomération lyonnaise. Il en sera donc peut-être question dans la future seconde phase de concertation sur l’A46 Sud.

Tout comme de l’A432, projet qui lui divise davantage les élus de la Métropole de Lyon.

Nouvelle fuite de tritium à la centrale nucléaire du Tricastin

Nouvelle fuite de tritium à la centrale nucléaire du Tricastin

Une importante fuite de tritium s’est produite à la centrale nucléaire du Tricastin début décembre, selon une enquête de Médiapart. La centrale est située dans la Drôme, à environ 200 km au sud de Lyon, au bord d’un canal qui se jette dans le Rhône.

Début décembre, une quantité importante de tritium a fui de la centrale nucléaire du Tricastin, dans la Drôme, au sud de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Pour EDF comme pour l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), cette fuite n’a pas eu de conséquence sanitaire. Une conclusion contestée par certains éléments recueillis par Mediapart.

Une fuite d’une « énorme quantité de tritium » à la centrale nucléaire du Tricastin

Le 26 décembre, au lendemain de Noël, nos collègues de Mediapart révèlent l’information.

« Une énorme quantité de tritium, un isotope irradiant de l’hydrogène, a été mesurée dans les eaux souterraines de l’unité de production d’électricité : 28 900 becquerels par litre (Bq/L), une unité de mesure de la radioactivité, ont été enregistrés par EDF le 12 décembre dernier, rapporte Mediapart. Pour prendre la mesure de l’énormité de ce chiffre, il faut avoir en tête que le« bruit de fond », c’est-à-dire la quantité normale de tritium dans les eaux souterraines non contaminées, est compris entre 1 et 2 Bq/L, selon un rapport de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad) en 2020, commandé par Greenpeace.»

D’après les informations de Mediapart, cette fuite de tritium est due au débordement d’une cuve censée récolter les effluents de la centrale, déversant 900 litres qui ont peu à peu contaminé les eaux souterraines. EDF, qui exploite la centrale, a assuré fin décembre dans un communiqué que la fuite était sous contrôle, la pollution circonscrite et que « l’événement est sans conséquence sanitaire ». Ce que l’ASN a confirmé.

Du côté de l’association de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), on voit les choses autrement, en posant par exemple la question de l’étanchéité des joints de la cuve en question. Mediapart a également relevé d’autres fuites similaires survenues récemment à la centrale nucléaire du Tricastin, dans le canal qui longe la centrale et qui se jette dans le Rhône.

Des « fragilités » à la centrale du Tricastin relevées par l’ASN en 2020

La centrale nucléaire du Tricastin, exploitée par EDF, a été mise en service en 1980. Elle est l’une des plus anciennes de France. Régulièrement, des articles de presse font état de fuites de tritium dans les eaux du Rhône, dans des quantités variables, en provenance de la centrale nucléaire du Tricastin ou de celles du Bugey (Ain), de Saint-Alban (Isère) ou de Cruas-Meysse (Ardèche).

Dans son bilan 2020 présenté cet été, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait pointé des « fragilités sur le respect des spécifications techniques d’exploitation » dans les centrales nucléaires du Tricastin et du Bugey. L’année précédente, ces mêmes fragilités avaient déjà été signalées.

Le réacteur numéro 2 de la centrale du Tricastin a malgré tout passé avec succès sa quatrième visite décennale en juillet 2021. En clair, ça signifie que le réacteur a été jugé par l’ASN apte à rempiler pour dix ans de plus.

#Centrale du Tricastin#radioactivité

Le réveillon du nouvel an aux Subsistances à Lyon

Le réveillon du nouvel an aux Subsistances à Lyon

La fin de la bamboche ? Oui mais. Pas tout à fait. Les Subsistances, haut lieu de création artistique de Lyon, ont décidé de dignement fêter ses 20 années d’existence.

« La fête fait société et c’est une nécessité. À nous de réenchanter sa dimension politique. La fête est en effet le meilleur moyen de reconstruire notre destin collectif autour d’émotions communes, en rupture avec le train-train quotidien. »

Et ce sont les Subs qui le disent. Un anniversaire additionné à un réveillon, cela promet un double dawa, si l’on compte bien.

La journée du 31 décembre, de 14h à 21h, une série de neuf spectacles est programmée, à destination des petits et des plus grands. Puis à partir de 18h30 et jusqu’à 22h, les hostilités festives sont ouvertes avec concerts et DJ sets de David Walters, Guts, Pat Kalla & le Super Mojo, dans une scénographie de KompleX KapharnaüM et du collectif ITEM.

CC

Subs-Sylvestre”. Le vendredi 31 décembre aux Subsistances.