1er mois à 1€

Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Sorties à Lyon : la sélection culture de la rédaction du 9 au 15 novembre

Sorties à Lyon : la sélection culture de la rédaction  du 9 au 15 novembre

Suite des suggestions de sorties à Lyon pour ce mois de novembre avec la sélection culturelle de la rédaction. N’hésitez pas à compléter avec vos bons plans en commentaire, évidemment.

Destination dessin

C’est l’une des expositions du moment à voir absolument. Les dessins-installations de François Réau qui y sont présentés, d’échelles très différentes, ont pour fil rouge un poème de René Char, Destination de nos lointains. Une réflexion sur le temps et la métamorphose. Cette « métamorphose du temps », est symbolisée par une œuvre monumentale de quatre mètres représentant un triptyque de nuages. Une exposition qui permet d’appréhender, et de découvrir surtout, en profondeur le travail – les supports, les techniques, etc. – de cet artiste de 44 ans.

François Réau – Destination de nos lointains, à la Fondation Bullukian, jusqu’au 30

Des sorties à Lyon : le théâtre en Marche

En 1983, La Marche pour l’égalité et contre le racisme, à l’initiative de jeunes des Minguettes et du Père Christian Delorme, ralliait Paris au départ de Marseille. Abusivement rebaptisée « Marche des beurs », la manifestation a considérablement bouleversé la société en aboutissant à la création de la carte de séjour de 10 ans notamment. C’est cette histoire que raconte la metteuse en scène Margaux Eskenazi dans 1983. En toile de fond, elle décrit un contexte politique qui voit la gauche miterrandienne basculer vers le libéralisme et le FN commencer d’émerger. Une pièce générationnelle avec une portée historique.

1983, au TNP, du 9 au 20 novembre et au théâtre de Vénissieux, le 22 novembre.

Colloque théâtral

Conférencier pas comme les autres, géographe, performer, et, au final, comédien… Frédéric Ferrer livre des spectacles-rapports d’une drôle de facture. Le tout à partir de sources documentaires, évidemment, très sérieuses. Ici, la performance tourne autour de problèmes pointés par le rapport du GIEC. Cela donne un genre des colloque qui multiplierait les digressions, animations sur écran et changements d’échelle des sujets. Le tout permet une plongée vers l’absurde totalement jouissive.

Borderline(s) Investigation #2, au Pôle Pixel de Villeurbanne (TNG hors les murs), du 15 au 17 novembre.

Conférence démocratique

Si ce n’est quelques masques croisés dans les pharmacies ou autre lieux médicaux, on oublierait presque le Covid. Pourtant la période ouverte en 2020 a grandement percuté nos démocraties représentatives. Pour nous aider à réfléchir à tout ça et à bien plus, la philosophe Barbara Stiegler et l’historien Christophe Pébarthe, donne une conférence sur le thème « plutôt qu’une énième république, une première démocratie ! ce samedi à 17h. C’est organisé par l’Université populaire de Lyon, à la Mutualité (place Antonin Jutard, 3e arr.) et c’est gratuit.

Conférence de Barbara Stiegler et de Christophe Pébarthe, au Palais de la Mutualité, le 12 novembre à 17h

Cœur de loup

C’est un spectacle musical dessiné que proposent l’Ensemble TaCTus et la dessinatrice Marion Cluzel autour du célébrissime Appel de la forêt de Jack London. Divers procédés graphiques et musicaux sont à l’œuvre. Au son de sonorités percussives, qui se font de plus en plus plus instinctives à mesure que se fait le retour à l’état sauvage, les décors sont dessinés en direct pour donner vie au récit. Une occasion rare d’arpenter les grands espaces depuis un lieu clos, l’amphi de l’Opéra. À mettre dans les sorties à Lyon pour tous… À partir de 6 ans.

L’appel de la forêt, à l’Amphi de l’Opéra de Lyon du 15 au 18 novembre.

sorties à Lyon
Dans les sorties de la semaine à Lyon, nous vous proposons un petit détour par l’opéra de Lyon avec l’appel de la forêt.Photo : Fabien Blanchon

Le Grand sommeil

Pour deux sorties, nous nous rendons à l’opéra de Lyon cette semaine. Marcos Morau propose une relecture du ballet de la Belle au bois dormant de Tchaïkovski. Une création bien plus courte (à peine plus d’une heure) que l’originale (plus de quatre heures). Surtout, elle transpose le conte à notre époque et dans un lieu indéterminé pour en tirer une allégorie sur notre rapport au temps. Une sorte de version dansée de « l’éternité c’est long, surtout vers la fin ». Le résultat est totalement fou.

La Belle au bois dormant, à l’Opéra de Lyon du 15 au 24 novembre.

Centre de santé sexuelle à Lyon : « Ici, il n’y a pas de jugement »

Centre de santé sexuelle à Lyon : « Ici, il n’y a pas de jugement »

Depuis septembre, le centre de santé sexuelle Le Griffon (Lyon 1er) a ouvert ses portes. Santé physique et mentale, groupes de paroles ou permanences d’associations… L’équipe pluridisciplinaire accueille les personnes les plus susceptibles d’être exposées au VIH de multiples façons.

Il n’est que 14h ce jeudi d’octobre, mais le centre de santé sexuelle (C2S) « Le Griffon » de Lyon est déjà presque plongé dans l’obscurité. Rassurantes, quelques lumières tamisées éclairent le lieu, comme pour dire : «Ici, vous pouvez vous livrer sur votre intimité ». Entre ces murs, les personnes les plus à risques de contracter le VIH et des IST sont accueillies par des médiateurs communautaires, des médecins et des associations. Une attention plus particulière est notamment accordée aux personnes LGBTI ou «en situation de prostitution».

Ce centre existait déjà dans le 1er arrondissement de Lyon entre 2016 et 2020, à l’initiative de l’association Virages Santé. Après deux ans d’absence, le C2S ouvre à nouveau ses portes dans le même quartier, 23 rue des Capucins. Il fait partie d’une expérimentation nationale sur la santé sexuelle d’approche communautaire, financée par le ministère de la Santé, aux côtés de trois autres centres du même type en France.

Au centre de santé sexuelle Le Griffon à Lyon, une équipe pluridisciplinaire composés de professionnels de santé et de médiateurs communautaires, accueille des patients LGBTI ou travailleur·euses du sexe. ©MA/Rue89Lyon
Au centre de santé sexuelle Le Griffon, une équipe pluridisciplinaire, composée de professionnels de santé et de médiateurs communautaires, accueille des patients plus à risque de contracter le VIH ou des IST.Photo : MA/Rue89Lyon

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média vigie des pouvoirs locaux, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
#travail du sexe

Lyon : des AESH vulnérables ou en congés maladie non renouvelées l’année de leur CDI

Lyon : des AESH vulnérables ou en congés maladie non renouvelées l’année de leur CDI

Au moins une dizaine d’Accompagnatrices d’enfants en situation de handicap (AESH) de l’académie de Lyon ont vu le renouvellement de leur contrat leur passer sous le nez à la rentrée de septembre. Premier point commun : elles ont toutes eu des absences justifiées cette dernière année (Autorisations spéciales d’absence ou congés maladie). Second point commun : leurs contrats de travail respectifs auraient tous dû être passés en CDI.

Entre mars et septembre 2022, le syndicat Sud Éducation du Rhône a reçu une dizaine d’appels au secours d’Accompagnatrices d’enfants en situation de handicap (AESH). « L’académie de Lyon ne les a pas renouvelées alors qu’elles allaient être passées en CDI », témoigne Hélène (son nom a été changé pour préserver son anonymat), déléguée syndicale SUD et AESH. Seulement trois d’entres elles ont pourtant accepté d’entamer des démarches avec le soutien du syndicat :

« On a proposé d’aider toutes les AESH qui n’ont pas été renouvelées. La grande majorité sont épuisées psychologiquement, elles nous ont confié ne pas avoir la force de se battre. »

La loi astreint chaque académie au passage en CDI des AESH après 6 ans de CDD. Les non renouvellement n’ont quant à eux pas l’obligation d’être justifiés. Sur les trois recours que le syndicat a adressé à l’académie de Lyon, deux ont finalement amené à des reconductions de contrat de travail, pas forcément en CDI :

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous

À Lyon, une artiste afghane interroge « la guerre du patriarcat » 

À Lyon, une artiste afghane interroge « la guerre du patriarcat » 

Ce mois de novembre, la plasticienne afghane Kubra Khademi est en résidence au Théâtre Nouvelle génération de Lyon. Artiste engagée, elle a dû fuir son pays à la suite de performances jugées sulfureuses. Rencontre avec une femme engagée contre le régime taliban. 

C’est un passage très rapide en ville, le temps de préparer sa résidence. En cet après-midi de fin octobre, l’artiste afghane Kubra Khademi a fait une pause par les locaux des Ateliers, une salle du Théâtre Nouvelle génération sur la presqu’île (Lyon 2e). Durant le mois de novembre, elle travaille à une nouvelle œuvre à Lyon. Pour celle-ci, elle mobilise des textes religieux, historiques et la poésie du VIIe siècle de son pays : l’Afghanistan. Un pays qu’elle a dû quitter il y a sept ans déjà. 

À 33 ans seulement, Kubra Khademi prend rapidement le visage sévère d’une personne ayant déjà vécu plusieurs vie. Honnie par le régime taliban, la plasticienne a dû quitter son pays bien avant leur arrivée, en 2015. Pour cause, son art a toujours dérangé. 

Kubra Khademi afghane Lyon
L’artiste Kubra Khademi est en résidence sur Lyon tout le mois de novembre.Photo : PL/Rue89Lyon

À Lyon, une artiste afghane connue pour ses dessins de corps de femmes

Depuis toute petite, cette artiste militante dessine des corps de femme nues. Une passion qu’elle ne « s’explique pas » si ce n’est, par son aspect politique. 

« Le corps des femmes a toujours été très politisé, en Afghanistan comme ailleurs », lâche-t-elle seulement en explication.

Son art croise deux grandes problématiques qui traversent la société afghane : le patriarcat et la guerre. Longtemps, ses performances en Afghanistan ont cherché à mobiliser sur ces questions. En 2013, elle a ainsi bloqué une autoroute à l’entrée de Kaboul avec un camion, dans lequel elle avait créé une chambre. Son but : donner à voir une scène de la vie quotidienne. Un simple « stop » de 40 minutes ans la vie des automobilistes afghans, pour les ramener au quotidien, et les sortir du conflit armé.  

« La guerre prend la vie des citoyens, commente-t-elle. L’idée était d’interrompre ça. » 

Un oeuvre de Kubra Khademi
L’artiste afghane Kubra Khademi s’est fait connaître pour ses représentations de femmes nues.Photo : Portfolio Kubra Khademi

« Il n’y a pas eu de grands changements. Le pays a changé, mais pas moi »

Réalisées à côté de ses dessins, ses performances vont participer à sa célébrité. Elles vont aussi précipiter son départ. En 2015, elle est filmée dans les rues de Kaboul, habillée d’une armure en acier modelant des fesses et des seins pour une performance intitulée Armor. Dans une société où la femme est cantonnée à la maison, la vidéo mettant en avant son corps, fait polémique. Son objectif : dénoncer le harcèlement de rue et la pression connue par les femmes afghanes. Face aux huées de la foule, elle est obligé d’écourter sa marche de moitié. Sous pression, elle doit quitter le pays. Elle n’a alors que 26 ans.

Depuis, elle poursuit son travail en exil contre la « guerre du patriarcat ». 

« Il n’y a pas eu de grand changement. Le pays a changé, mais pas moi », commente-t-elle. 

Depuis son départ, elle reste connectée en permanence à l’actualité afghane. Elle se renseigne via les réseaux sociaux ou des proches restés sur place. C’est comme ça qu’elle a suivi l’arrivée au pouvoir « horrifique, inhumaine » des talibans l’année dernière. Sa famille les avait déjà fui dans les années 80. Faisant parti des hazaras, elle et les siens ont toujours été une cible privilégiée pour les talibans. Comme il y a 30 ans, ils ont dû s’exiler.  

Kubra Khademi
Kubra Khademi lors de sa performance Armor à Kaboul en 2015.Photo : Portfolio Kubra Khademi

« La guerre reste dans nos psychés. De fait, elle reste dans notre expression artistique »

Tout le long de notre entretien, le conflit revient en permanence dans ses mots. Il fait parti intégrante de son oeuvre :

« La guerre reste dans nos psychés. De fait, elle reste dans notre expression artistique »

Profondément féministe, l’artiste considère avoir une responsabilité : celle de dire et de montrer ce qui se passe dans son pays. Là-bas, les femmes sont les premières victimes des talibans, mais aussi leurs premières adversaires. 

Pour elle, il ne fait pas de doute que les femmes sont la solution aux multiples conflits connus par l’Afghanistan. Elle ne croit pas dans l’ancien gouvernement afghan « responsable à 50 % de la situation » ni dans les États-Unis, venus sur place pour « servir leurs intérêts ». D’après elle, la bonne réponse viendra des « filles » qui se font massacrer par le régime en place. 

« Il y a une résistance de femmes sur place. Mais, sans armes, elles ne peuvent rien faire », soupire-t-elle. 

Artiste afghane à Lyon : les femmes comme solution au conflit

À son échelle, l’artiste tente de faire intervenir des femmes politiques. Elle avait notamment écrit à Angela Merkel pour la sensibiliser sur la situation.

« Je lui ai demandé de venir en féministe, pour sauver des milliers de femmes et d’enfants qui vivent sur notre territoire », raconte-t-elle.

En France, elle se bat pour que des avenues soient renommées par des noms de femme. En janvier, elle a ainsi remplacé quatre plaques de l’allée du commandant Massoud – une icône médiatisée de la résistance afghane à la fin des années 90 – par des pancartes portant le nom de militantes féministes oubliées. 

« Dans ce pays [la France], on parle toujours de Massoud, grince celle qui vit généralement à Paris. Mais où sont les femmes ? »

Frozan Saafi (tuée par les talibans), Fowzia Wahdat, Hoda Khamooch, Rokhshana Rezai… Ces héroïnes ont des noms. Certaines ont été assassinées, d’autre mènent encore le combat de l’intérieur. Pour Kubra, il s’agit de faire entendre leurs voix, comme celles des femmes en lutte en Iran. Une révolution chez les voisins iraniens « forte et inspirante » pour la militante, qui attend que ces combats soient reconnus à leur juste valeur. Au moins symboliquement.

Pourquoi, par exemple, ne pas donner un nom de combattante afghane à une rue de Lyon ? Dans la capitale des gaules, où moins d’une rue sur 15 porte le nom d’une femme, il y aurait de place. À l’heure où la majorité écologiste a promis de corriger cette erreur, l’idée pourrait faire son chemin.

Un nouveau squat à Lyon 4e pour loger des jeunes migrants

Un nouveau squat à Lyon 4e pour loger des jeunes migrants

Ce samedi 5 novembre, le collectif soutiens/migrants Croix-Rousse a ouvert un nouveau squat près de Hénon, à Lyon 4e. Il devrait permettre de loger une trentaine de jeunes migrants, en attente d’être reconnus mineurs.

Au coeur d’un petit terrain boisé, deux bâtisses vides au 55 rue Henri Gorjus devraient accueillir une trentaine de jeunes dont s’occupe le collectif soutien/migrants Croix-Rousse. Ces deux maisons ont été investies par le collectif pour y installer un squat. La Ville de Lyon est propriétaire des bâtiments mais il ne s’agit pas d’un squat officiel ou conventionné.

Ces jeunes viennent pour la plupart d’Afrique subsaharienne et leur minorité n’a pas été confirmée par le centre d’évaluation de la Métropole de Lyon, confié à l’association Forum Réfugiés (CMAE). Ils sont en recours devant le juge des enfants pour être reconnus mineurs. Dans la métropole, 80% de ceux qui font ce recours sont finalement considérés mineurs.

En attendant, leur situation administrative est floue, sans instance identifiée pour les mettre à l’abri. Si certains jeunes dans ce cas ont pu être pris en charge par la Métropole de Lyon, la préfecture ou la Ville de Lyon, d’autres dorment encore dehors. Le collectif soutiens/migrants Croix-Rousse, qui assure le soutien logistique et moral de ces jeunes depuis plusieurs années, a donc décidé d’ouvrir un squat.

Au 55 rue Gorjus, le collectif soutiens migrants Croix-Rousse a ouvert un nouveau squat pour loger une trentaine de jeunes, en recours pour être reconnus mineurs. ©MA/Rue89Lyon
Au 55 rue Gorjus, le collectif soutiens migrants Croix-Rousse a ouvert un nouveau squat à Lyon 4e pour loger une trentaine de jeunes, en recours pour être reconnus mineurs.Photo : MA/Rue89Lyon

Un squat pour les jeunes migrants qui dorment dehors à la Croix-Rousse

« Il y a une dizaine de jeunes qui sortent de l’évaluation chaque semaine et pour qui il n’y pas de solutions. Nous sommes début novembre et il n’est pas question pour nous qu’ils dorment à la rue », justifie le collectif.

Ce jeudi 3 novembre vers 15h, quelques militants nous font entrer sur le petit terrain qui entoure les deux bâtisses. Des lits de camps sont installés dans un garage, et les militants disent avoir passé la nuit sur le lieu. Une première maison de 190 m² cache une autre maison de 195 m² située de l’autre côté du terrain près du portail qui donne sur la rue Gorjus. Le collectif précise sa démarche :

« Ce squat permet de créer des places d’hébergement pour une trentaine de personnes. C’est aussi un moyen de pression pour revendiquer que ces jeunes devraient être pris en charge par les institutions. »

Squat migrants croix rousse Lyon
Une des deux bâtisses qui composent le squat ouvert par le collectif pour loger de jeunes migrants.Photo : MA/Rue89Lyon

Le collectif aimerait notamment que la Métropole, la préfecture ou la Ville de Lyon envoient en appui des travailleurs sociaux et une aide à la logistique, notamment pour les repas des jeunes. Reste à savoir si la Ville de Lyon acceptera l’occupation de sa parcelle.

Car l’acquisition de ces propriétés par la mairie est inscrite dans un délibéré du conseil municipal de juillet 2021. Il indique que cette parcelle a été achetée « en vue de réaliser un espace vert et un terrain de sport » et « un nouveau maillon de la trame verte Est-ouest (…) permettant une traversée de la rue Sambardier à la rue Gorjus ». La Ville, qui a mis en place un plan Zéro enfant à la rue, pourrait cependant choisir de ne pas vouloir récupérer immédiatement son bien, voire de conventionner le squat.

Le besoin d’un squat malgré les dispositifs institutionnels à Lyon

Début juillet 2022, fermait le Chemineur. Ce squat, situé près de la rue Denfert-Rochereau dans le 4e, a accueilli une quarantaine de ces jeunes migrants pendant plus d’un an. Il a été fermé après un accord avec la Métropole de Lyon et la préfecture qui a pris en charge les jeunes via un dispositif appelé « Station 2 ».

Une quarantaine de places ont été ouvertes pour mettre à l’abri les exilés le temps de leur recours devant le juge. Un complément à la cinquantaine de places déjà créées en 2021 par la Métropole de Lyon dans une première « Station ».

Malgré ce dispositif, un campement avait été installé cet été dans le square Ferrié près de Hénon. Fin septembre, près de 70 jeunes migrants y vivaient dans des tentes. La Ville de Lyon avait alors ouvert un gymnase dans le 8e arrondissement de Lyon pour les héberger, avec l’aide d’une association. Il les accueille toujours ce samedi 5 novembre, jusqu’à qu’ils soient pris en charge dans les Stations.

Le collectif soutiens/migrants Croix-Rousse estime qu’une trentaine de jeunes restent encore sur le carreau. Ils demandent l’ouverture de 150 à 200 places dans les Stations, ce qui permettraient d’assurer leur mise à l’abri le temps du recours, avant qu’ils ne soient pris en charge – pour la grande majorité – par l’aide à l’enfance.

11 ans de Rue89Lyon en quelques enquêtes

11 ans de Rue89Lyon en quelques enquêtes

On célèbre les 11 ans de Rue89Lyon. À l’occasion de cet anniversaire, nous vous proposons de (re)lire quelques enquêtes publiées depuis le lancement du site d’info et d’enquête, fin 2011. L’occasion de retracer un bout de l’histoire de votre média, ancré à Lyon mais qui s’est aussi pas mal baladé dans la région. Bonne lecture !

Déchets BTP

[2012] Collecte des déchets : soupçons de « magouilles » au Grand Lyon

Il n’y a pas qu’à Marseille que les déchets sentent le soufre. À Lyon, un fonctionnaire a été écarté du poste qu’il occupait au sein de la direction de la propreté de la communauté urbaine après avoir dénoncé les « magouilles » d’entreprises privées chargées de la collecte des déchets. 

À lire ici

Mariage-Mixte-Mairies-signalent-Sans-papiers

[2013] Mariages mixtes : ces mairies zélées qui signalent les sans-papiers

Si vous vous apprêtez à vous marier avec un étranger ou une étrangère en situation irrégulière, choisissez bien votre mairie. Dans le Grand Lyon, certaines municipalités n’hésitent pas à signaler de façon systématique les sans-papiers au procureur de la République. Au mépris de la loi.

À lire ici

[2016] Dépakine : les personnages d’un nouveau scandale sanitaire à la française

Le valproate de sodium, molécule du médicament antiépileptique Dépakine, est au cœur d’une affaire qui prend l’aspect d’un nouveau scandale sanitaire. Portraits des principaux protagonistes de ce combat comparable à un mauvais feuilleton.

À lire ici

La vitrine du salon de massage "La Maison du Tui Na" à Lyon, rue Grôlée. ©LB/Rue89Lyon

[2018] La Maison du Tui Na : un « système d’exploitation » de masseurs chinois à Lyon

Les massages chinois, c’est bien. Se faire masser par des chinois, c’est mieux. Partant de ce principe marketing simple, les patrons des salons « La Maison du Tui Na » sont allés chercher des masseurs en Chine. Enveloppes de liquide, retenues d’argent, paiement à la tâche… Des salariés de ce salon témoignent de pratiques très spéciales. 

À lire ici

Elodie Aubert du Clos des Cimes en compagnie de ses moutons et ânes. ©FD/Rue89Lyon

[2018] Face au dérèglement climatique, les options éthiques de vignerons dans la vallée du Rhône

Le réchauffement climatique est une réalité tangible pour les Côtes-du-Rhône du Sud de la France. A tous les niveaux de la viticulture, on cherche les parades pour continuer de produire des vins qui restent buvables. En la matière, les vignerons orientés nature ont des solutions.

À lire ici

Arthur Naciri, quelques minutes après avoir été passé à tabac par des CRS place Bellecour. Crédit : Bastien Doudaine.

[2019] Arthur, 23 ans : « Des policiers m’ont cassé la gueule, littéralement »

Il parle avec difficulté et ne reconnaît ni sa voix ni sa diction tandis qu’il livre son témoignage à Rue89Lyon par téléphone, depuis l’hôpital Edouard Herriot. Et pour cause, Arthur Naciri, 23 ans, a perdu neuf dents après avoir été passé à tabac par des policiers, ce mardi 10 décembre, à Lyon, en marge d’une manifestation.

À lire ici

Les mères de familles viennent et repartent de la réunion improvisée des locataires sans chauffage à la Duchère. ©LS/Rue89Lyon

[2021] Problèmes de chauffage à la Duchère : « Il faut supplier pour avoir le minimum vital »

Dans les barres 410, 440 et 460 de la Sauvegarde, à la Duchère, les sols sont restés glacés et les murs humides un bon moment. Comme l’année passée, le bailleur social Grand Lyon Habitat a mis du temps pour fournir le chauffage à certains de ses locataires : une souffrance quotidienne pour les habitants.

À lire ici

Université Lyon 2

[2021] Alice, abusée par le doyen de la fac de droit de Lyon 2 : « J’ai fait tout ce qu’il voulait »

Étudiante à l’Université Lyon 2, Alice a raconté à Rue89Lyon trois années passées à fréquenter le doyen de la fac de droit, Guillaume Protière, et les violences sexuelles qu’elle a subies. Après de nos révélations, le doyen a été radié de l’université. Une enquête judiciaire est en cours.

À lire ici

jeunes migrants en errance Guillotière place Gabriel Péri Lyon

[2022] Les ravages des médicaments chez les jeunes migrants de la Guillotière

Depuis 2 ans, des travailleurs sociaux s’inquiètent de la consommation de médicaments par des jeunes migrants à la Guillotière. En tête de liste : les benzodiazépines et la prégabaline, des substances connues pour leurs graves effets secondaires et la dépendance qu’elles entraînent. Ce phénomène, bien connu au Maghreb, s’installe désormais à Lyon.

À lire ici

Agression Ainay Extrême droite

[2022] À Lyon, un lycéen agressé puis menacé pour avoir décollé un sticker d’extrême droite

Le 22 septembre, un lycéen a été frappé dans le quartier d’Ainay. Il tentait de décoller un sticker marqué d’une croix celtique, un symbole d’extrême droite. Quelques jours plus tard, le jeune homme a retrouvé des tags néonazis sur la porte de son immeuble. Une énième agression qui porte la marque de groupuscules d’extrême droite toujours très implantés à Lyon.

À lire ici

Offrez vous plus de Rue89Lyon !

Cette petite sélection est une manière de vous montrer qu’une petite rédaction comme la nôtre produit du contenu de qualité, à forte valeur ajoutée que nous pensons plus que jamais utile en ces temps incertains. Ces quelques enquêtes ne sont qu’un aperçu des près de 9000 articles que nous avons publiés depuis notre lancement.

Rue89Lyon produit bien d’autres enquêtes ou de l’analyse de données. Ici, là, juste à côté de chez vous, un journalisme local et d’impact.

Vous pouvez nous soutenir très simplement, en vous abonnant.

Photo libre de droit Dog Birthday Party by Diana Haronis

Le chai de la Têtue : un vin urbain à Lyon qui prône l’ultra-local

Le chai de la Têtue : un vin urbain à Lyon qui prône l’ultra-local

[Portrait] Il y a un an, Géraldine Dubois lançait « la Têtue », un vin des Côteaux du Lyonnais produit directement dans un chai urbain avec un objectif : ne vendre qu’à Lyon. Ultra locale, écologique… Son concept peine encore à trouver preneur chez des restaurateurs lyonnais intéressés, mais pas encore prêts à lui passer commande.

Elle s’est absentée pour de rares et courtes vacances. Quatre jours à peine, pour la Toussaint. Dans son chai urbain situé rue Grobon (Lyon 1er), Géraldine Dubois a le visage fatigué de celle qui ne s’arrête jamais. Vigneronne, commerciale, vendeuse… Cette tassilunoise d’origine, mère de trois enfants, porte sur sa tête toutes les casquettes de sa jeune entreprise. Travaillant à cheval entre ses vignes en campagne et son chai en ville, la quadra est toujours en mouvement. Son objectif : faire son vin nature à Lyon pour le vendre uniquement aux Lyonnais et au restaurants Lyonnais.

Un défi de taille. Bien souvent, les spécialistes du vin nature finissent par exporter leurs bouteilles à l’étranger. Une pratique à laquelle se refuse Géraldine Dubois. Partisane de l’ultra circuit court, cette dernière a par exemple pour objectif de récupérer toutes ses bouteilles après dégustation.

« Si j’ai monté un chai en ville, ce n’est pas juste pour amuser les citadins, grince-t-elle. C’est avant tout pour rapprocher le vin du consommateur et vendre en vrac. »

La fondatrice la Têtue, Géraldine Dubois, vend son vin uniquement à Lyon. ©PL/Rue89Lyon.
A 46 ans, la Têtue s’est reconvertie dans le vin il y a une dizaine d’années.Photo : PL/Rue89Lyon.

À Lyon, des bouteilles de vins qui évitent la case poubelle

Dès les premiers pas, on sent que les locaux de La Têtue ne sont pas agencés pour du tourisme viticole. Les 60 m2 sont juste assez grands pour accueillir le pressoir et les grandes cuves où est travaillé le raisin. Au milieu, le vélo cargo, utilisé pour les livraisons, prend le peu de place restante. La vigneronne dispose également d’une petite cave de 15 m2 en sous-sol.

Sur deux cuves, on peut lire les mots « rouge d’ici » et « blanc de là ». C’est là que Géraldine re-remplit les bouteilles après les avoir lavées, une par une. Pour s’assurer que celles-ci reviennent, elle a monté le prix de la caution à cinq euros. « En dessous, les clients les jettent », constate-t-elle. Sur les bouteilles, elle écrit elle-même le nom de ses vins, suivant l’année de production.

« Quand j’explique la démarche aux clients, ils comprennent très bien, assure-t-elle. Pourquoi jette-t-on encore ces bouteilles ? C’est un peu comme jeter son assiette après avoir mangé. Ça n’a pas de sens ! »

Entre Lyon et la campagne : l’histoire d’une vigneronne « radicale » du circuit court

Une méthode « radicale » pour une vigneronne qui ne l’est pas moins. Si le jour du reportage, Géraldine a laissé sa tenue des champs pour une veste bien taillée lui donnant un air très urbain, son fonctionnement est aussi rebelle que nombre de ses confrères du nature, à l’image beaucoup plus punk.

À 46 ans, son histoire avec les vignes a débuté sur le tard. Ancienne lyonnaise, cette mère de famille a quitté la ville 20 ans pour travailler à Paris comme commerciale dans l’industrie pharmaceutique avant d’en partir, dégoûtée. « Quand on fait de l’argent sur la santé des gens, c’est un peu compliqué de se regarder dans la glace », lâche-t-elle.

Elle tombe dans le vin grâce aux vendanges. Après un brevet Brevet Professionnel Responsable d’Entreprise Agricole (BPREA) à Beaune en viticulture et œnologie, elle travaille comme maître de chai en Bourgogne de 2014 à 2016. Elle participe ensuite au montage de Face B, vignoble en biodynamie du côté de Perpignan.

À la suite d’une séparation, elle décide de tenter sa chance sur ses terres natales lyonnaises. En 2020, Géraldine Dubois jette son dévolu sur six hectares de vignes, entre Thurins et Orliénas. Elle trouve ensuite un petit local à deux pas de la place des Terreaux. La moitié de la production de raisin part pour son pressoir, l’autre partie est revendue. Cette année, elle a produit 3 200 bouteilles de rouge et 3 000 bouteilles de blanc au cœur de Lyon. La plupart lui sont revenues (vides). « J’ai dû en racheter 300 sur deux ans », constate-t-elle. La preuve que la radicalité sur le sujet paie.

La fondatrice la Têtue, Géraldine Dubois, vend son vin uniquement à Lyon. ©PL/Rue89Lyon.
La fondatrice la Têtue, Géraldine Dubois, a pour objectif de vendre son vin uniquement à Lyon.Photo : PL/Rue89Lyon.

À Lyon : « Les restaurateurs ont l’habitude du local quand il s’agit de nourriture, pas de vin »

Utilisation d’un engrais vert à base de seigle et de féveroles, traitement avec des extraits de valérianes, utilisation « de façon mesurée » de cuivre et souffre… La vigneronne applique au maximum les préceptes d’une production nature. 

Pas « fermée à la biodynamie », elle prend son temps pour assurer la production d’un vin de qualité. « Je ne suis pas une ayatollah du 0 sulfite. Mais bon, je vais mettre 1 gramme dans ma production, contre 200 g dans le conventionnel… Ça reste très limité », souffle-t-elle.

Dans la dizaine de restaurants qu’elle sert, son vin plaît. Pour les autres, son discours a encore du mal à passer.

« Les restaurateurs ont l’habitude du local quand il s’agit de nourriture, pas de vin », regrette-t-elle.

Un plaidoyer pour revaloriser les Côteaux du Lyonnais

En soi, son projet est toujours accueilli favorablement par les restaurants. Mais, quand il s’agit de passer à l’acte, ces derniers rechignent. Dans le vin nature, les « vignerons stars » du milieu n’ont pas de mal à se retrouver sur les tables des restaurants. Plus connus, leurs noms rassurent les professionnels. 

De plus, les « Côteaux » du Lyonnais pâtissent d’une mauvaise réputation. Vin de table, de premier prix… Sa valorisation semble difficile à Lyon. Comme dans le Beaujolais, des hectares de vignes ont déjà été arrachées, du fait d’un manque de reprise. Ses partisans tentent cependant de le remettre sur les bonnes tables.

« Des fois, j’ai l’impression que je vendrai plus de vin en passant en ‘Vin de France’, peste-t-elle. Mais je ne veux pas lâcher l’appellation. C’est quand même les Côteaux du Lyonnais… Difficile de trouver plus local. »

La fondatrice la Têtue, Géraldine Dubois, vend son vin uniquement à Lyon. ©PL/Rue89Lyon.
3000 bouteilles de vin blanc et 3200 bouteilles de vin rouge sont sorties du chai de Géraldine Dubois cette année, à Lyon.Photo : PL/Rue89Lyon.

À Lyon, le pari de la cohérence absolue

Face à cette réalité, la tentation de vendre ailleurs est grande. Mais, pour l’heure, La Têtue s’entête. Elle refuse de quitter la ville alors qu’il y a de la place pour l’ultra local à Lyon. « Il est où le côté rebelle du vin nature quand on vend à l’étranger ? », s’agace-t-elle.

Toujours dans cette logique de vendre à Lyon, elle évite les salons. À une exception (notable) près. Ce week-end du 5 et 6 novembre, elle sera à Sous les pavés la vigne pour présenter son vin. « Au moins, je suis bien sûre que cela restera dans Lyon », note-t-elle.

Dans sa démarche, elle fait le pari, potentiellement périlleux, de la cohérence absolue. Son vin va avoir rapidement besoins de nouveaux débouchés locaux pour continuer à exister. Au salon, elle ne manquera pas de le rappeler aux restaurateurs de passage. Une chose est certaine, La Têtue n’a pas prévu de lâcher l’affaire.

Ce samedi à Lyon, un débat sur les violences sexistes et sexuelles dans les milieux du vin et de la bière

Ce samedi à Lyon, un débat sur les violences sexistes et sexuelles dans les milieux du vin et de la bière

Rue89Lyon et Nourriturfu organisent ce week-end des 5 et 6 novembre à Lyon une nouvelle édition du salon du vin naturel « Sous les pavés la vigne ». A ne pas manquer ce samedi à 15h, un débat indispensable « En finir avec les violences sexistes et sexuelles dans les milieux du vin et de la bière ».

Depuis l’émergence du mouvement Me Too il y a cinq ans, les témoignages de violences sexistes et sexuelles se multiplient. Dans la rue, dans le couple, en soirée mais aussi dans le milieu professionnel : en politique, dans le secteur culturel, les rédactions, les bars, le milieu de la pub ou de l’animation… Le monde viticole ne fait pas exception, pas plus que celui de la bière.

Ce week-end des 5 et 6 novembre, le salon du vin nature « Sous les pavés la vigne » sera justement l’occasion de revenir sur les violences sexistes et sexuelles subies ou observées au quotidien par les vigneronnes et les brasseuses.

Pour en discuter, Rue89Lyon et Nourriturfu ont sollicité Anaïs Lecoq (journaliste et autrice), Céline Pernot-Burlet (autrice et illustratrice) et Isabelle Perraud (vigneronne).

Le verre du salon du vin nature, organisé par Nourriturfu et Rue89Lyon, s'invite place Bellecour, dans le centre-ville de Lyon.
Le verre du salon des vins nature, organisé par Nourriturfu et Rue89Lyon, s’invite place Bellecour, dans le centre-ville de Lyon.Photo : RB/Rue89Lyon

Les brasseuses, grandes oubliées de l’histoire de la bière

Anaïs Lecoq est journaliste et autrice de « Maltriarcat », un ouvrage sorti en début d’année aux éditions Nourriturfu et qui remet agréablement les pendules à l’heure dans le monde de la bière.

L’histoire de la bière y est retracée, en y incluant cette fois-ci les brasseuses, qui ont souvent été évincées au fil des siècles, jusqu’à l’apparition du marketing moderne où les femmes, d’après Anaïs Lecoq, sont passées d’actrices de la bière à de simples objets utiles à sa promotion. Une analyse indispensable qui questionne également les outils dont disposent (ou pas) actuellement les femmes qui souhaitent faire leur trou dans le milieu.

Anaïs Lecoq conclut son ouvrage par une dernière partie qui fait du bien, sur les collectifs, actions et autres moyens trouvés par les femmes pour se réapproprier leur bière.

Découvrez les « lampées sexistes » du monde du vin à Lyon

Dans la même veine, l’illustratrice Céline Pernot-Burlet et Alessandra Fottorino, qui est passée par de nombreux métiers liés au vin (sommelière, caviste, organistarice d’événements…), ont publié cet été chez Hachette la BD « In Vino Femina ».

Les dessins épurés et percutants de Céline Pernot-Burlet racontent en noir et rouge plusieurs « lampées sexistes ». A savoir, les violences sexistes subies par Alessandra Fottorino et ses consœurs au fil de leur carrière : sexisme ordinaire et historique, freins à l’installation et mise à l’écart par certains collègues masculins, syndrome de l’imposteur récurrent, remise en cause constante des compétences…

Le tout raconté sur un ton humoristique, parfois mâtiné d’un délicieux sarcasme.

Vigneronne et féministe près de Lyon

Enfin, Isabelle Perraud et son conjoint Bruno sont vignerons dans le Beaujolais, au Domaine Côtes de la Molière situé à Vauxrenard. Leurs vins sont certifiés en Bio depuis 2002 et en Biodynamie avec Demeter. En parallèle de son travail, Isabelle Perraud tient un blog aux articles décapants sur la place des femmes dans le monde viticole.

Le dernier en date traite par exemple des seins, et de leur présence récurrente sur les étiquettes des bouteilles… En réaction, la vigneronne a participé à la confection d’étiquettes « militantes ». Sur celles de la cuvée intitulée « Balance ta bulle ! » on voit ainsi une femme marcher d’un bon pas, une bouteille de vin à la main et un homme sous le bras.

« Nos bouteilles circulent sur des tables du monde entier, écrit Isabelle Perraud sur son blog. J’ai vraiment à souhait qu’elles diffusent un peu partout des valeurs environnementales et féministes, pour un monde où il ferait bon vivre pour les hommes comme pour les femmes, pendant encore des siècles… »

Pour rencontrer et échanger avec ces trois figures féministes du monde du vin et de la bière, rendez-vous le samedi 5 novembre à partir de 15h, au Palais de la Bourse (Lyon 2e).

« Sous les pavés la vigne à Lyon » édition 8, infos pratiques

    Dates : les samedi 5 et dimanche 6 novembre.Horaires : de 11h à 19hLe débat « En finir avec les violences sexistes et sexuelles dans les milieux du vin et de la bière » : samedi à 15hLieu : le Palais de la Bourse (Lyon 2e), métro Cordeliers.Tarif et billetterie : 10 € la journée ou 15 € le pass 2 jours (voir billets coupe-file), comprenant un verre griffé offert et l’accès à toutes les dégustations, animations, débat et dédicaces…Gratuit pour les abonné·es à Rue89Lyon. Et si vous ne l’êtes pas encore, c’est la bonne occasion de nous soutenir (il y a une promo le temps du salon)Programme complet : à suivre sur les réseaux sociaux.

Aux États-Unis, les locataires de Grand Lyon Habitat refusent des « charges abusives »

Aux États-Unis, les locataires de Grand Lyon Habitat refusent des « charges abusives »

À Lyon 8e, les locataires de plusieurs résidences du quartier des États-Unis, propriétés du bailleur social Grand Lyon Habitat, ont décidé de protester contre de récentes régularisations de charge. Le bailleur leur réclame plusieurs centaines d’euros, sans explication claire jusqu’à présent. Reportage.

Ce jeudi 2 novembre, des éclats de voix ricochent sur les murs décrépits des hauts bâtiments de la cité jardin Tony Garnier, dans le quartier des États-Unis (Lyon 8e). Une cinquantaine de personnes est massée à l’entrée de l’un d’entre eux. Des personnes âgées qui habitent le quartier depuis plus de vingt ans, des familles qui ont emmené leurs enfants avec elles, des jeunes femmes élégantes aux yeux dissimulés par de larges lunettes de soleil… Toutes et tous ont comme point commun d’être locataires de Grand Lyon Habitat, le bailleur social qui détient la majeure partie des immeubles du quartier des États-Unis.

S’ils se sont réunis à cet endroit précis, c’est que c’est là que se trouve une des agences de secteur de Grand Lyon Habitat. En mocassin et costume usé, un vieux monsieur agite furieusement la cause de cette mobilisation : le courrier postal que ces locataires ont toutes et tous reçus dans leur boîte aux lettres, annonçant une régularisation de plusieurs centaines d’euros de charges. Ce mercredi, ils sont venus demander des comptes à leur bailleur, pour des charges qu’ils jugent abusives.

Devant l'agence de proximité des Etats-Unis de Grand Lyon Habitat, à Lyon 8e. ©OM/Rue89Lyon
Devant l’agence de proximité des États-Unis de Grand Lyon Habitat, à Lyon 8e.Photo : OM/Rue89Lyon

Plusieurs centaines d’euros réclamées aux locataires des États-Unis

« D’habitude, ils nous rendent de l’argent. Cette année, on a reçu dans nos boîtes à lettres des régularisations de charges sans explication. C’est du vol ! »

Armande est locataire d’une barre d’immeubles de la rue Tavernier depuis 2012. Sur le courrier qu’elle sort d’une pochette bien ordonnée, on peut lire que le bailleur social lui réclame précisément 117,76 euros. Sans plus d’explication. 

Un vieil homme édenté, locataire depuis 1989, explique difficilement qu’on lui réclame 160 euros. « C’est la première fois en plus de trente ans », s’indigne-t-il. À côté, un quinquagénaire en parka rouge et sa voisine comparent leurs courriers sans comprendre : on leur réclame 280 euros chacun alors qu’elle a un deux-pièces et lui plus de 100 mètres carrés. Certaines familles parlent de plus de 500 euros.

Fatima et Pascale, locataires respectivement depuis 30 et 22 ans, annoncent d’ores et déjà qu’elles ne paieront pas les sommes réclamées par Grand Lyon Habitat.

« J’ai une petite retraite de 800 euros et je paie déjà 300 euros de loyer, explique Fatima. Je ne peux pas faire de miracles. »

« Rue Tavernier, on est restés 48 heures sans eau ! »

Et les problèmes ne s’arrêtent pas là. Au-delà de l’augmentation de leurs charges, les habitants se demandent tout bonnement pourquoi ils en paient alors que les défaillances de chauffage et d’entretien sont fréquentes dans les bâtiments des résidences « Viviani » (rues Tavernier et Berty Albrecht), « Leynaud » (rue du Professeur Beauvisage) et « Bonnefond » (rue Ludovic Arrachart), construites dans les années 50 et 60. « Rue Tavernier, on est restés 48 heures sans eau ! La société d’astreinte n’a même pas su trouver le local », explique Mejdi, fonctionnaire de police de 24 ans et locataire depuis 2018 d’un petit appartement de la résidence « Grange rouge » (rue du Professeur Beauvisage). Face aux défaillances du chauffage, il explique avoir dû recourir à un chauffage d’appoint pour passer l’hiver :

« Aujourd’hui, Engie me demande une régularisation de 380 euros, et Grand Lyon Habitat 120 euros, en plus des 37 euros que je paie chaque mois pour rien. »

Une femme d’une petite quarantaine d’années, Fatima également, est locataire depuis quatre ans. Elle explique que pas une année n’a passé sans qu’il y ait un souci dans son logement : 

« À partir du 6e étage, on n’a plus de chauffage ni d’eau chaude. Je paie toute l’année 30 euros par mois de chauffage pour ne pas en avoir ! L’hiver dernier, il faisait 13 degrés dans mon appart. »

Alors, quand le gouvernement demande à ce que le chauffage soit réglé sur 19 degrés, Fatima et Mejdi rient jaune. 

« Je suis restée six mois sans eau chaude, j’allais prendre ma douche à la piscine », abonde une autre locataire. « Moi c’était deux mois, je faisais chauffer de l’eau à la cocotte-minute », rebondit sa voisine. « Moi ça fait deux ans que le chauffage de ma salle de bains ne fonctionne pas », leur rétorque un petit monsieur. 

Un vieil homme qui habite dans la résidence de la rue Tavernier depuis 1998 affirme partager son appartement avec des punaises de lit depuis plus de deux ans. 

« Il y a aussi des rats, des cafards, précise Fatima. L’entretien n’est pas fait, les caves sont pleines d’urine… »

« J’ai l’impression que le secteur des États-Unis est laissé à l’abandon »

Ils sont plusieurs à avoir alerté à de nombreuses reprises Grand Lyon Habitat, par courriel ou par lettre recommandée. Pendant plusieurs mois, Mejdi a décidé d’arrêter de payer le loyer de son appartement, espérant ainsi faire réagir le bailleur social. En vain. 

« J’ai demandé par lettre recommandée à Grand Lyon Habitat le remboursement de mon loyer au motif qu’il n’y avait pas de chauffage, pour pouvoir payer ces deux régularisations. Je n’ai eu aucune réponse. »

Il parle d’un sentiment d’abandon dans le quartier. 

« J’ai l’impression que le secteur des États-Unis est laissé à l’abandon. Il n’y a même pas de directeur dans cette agence. Quand on voit les logements sociaux de Grand Lyon Habitat dans le 3e, c’est autre chose ! »

« Mais vous faites quoi, à part encaisser le loyer ? »

Mejdi a vu les affiches annonçant le rassemblement dans l’ascenseur. Il ne pensait pas s’y rendre, jusqu’à ce qu’il reçoive lui aussi le courrier de régularisation de charges. « J’étais en repos ce matin, donc je suis allé y faire un tour. Je ne pensais pas que ça allait prendre cette ampleur. »

Et de fait, c’est désormais une soixantaine de personnes qui est massée devant l’agence de Grand Lyon Habitat. À tel point que les professionnels décident de les recevoir, au beau milieu d’une réunion. 

« On ne savait pas que vous alliez venir… », bredouille Olivier Dakessian, le directeur financier de Grand Lyon Habitat descendu du siège de la Part-Dieu pour l’occasion. À ses côtés, Myriam Bernard, coordinatrice de l’agence de proximité des Etats-Unis et d’autres professionnels de Grand Lyon Habitat qui se présentent chacun leur tour.

Impossible de faire rentrer tous les locataires en colère dans la salle de réunion de Grand Lyon Habitat. ©OM/Rue89Lyon
Impossible de faire rentrer tous les locataires en colère dans la salle de réunion de Grand Lyon Habitat.Photo : OM/Rue89Lyon

Une élégante femme d’une trentaine d’années, perfecto rose et lunettes de soleil sur le nez, leur coupe la parole.

« On va arrêter les présentations, on est pas venus pour ça ! lance celle que les habitants surnomment Amel et qui a grandi dans le quartier. On est venus pour faire respecter nos droits ! »

Aussitôt, les récriminations fusent : charges, problèmes de chauffages, d’eau chaude, d’eau tout court, nuisibles, absence d’écoute, service client inexistant… Les habitants sont locataires des résidences Viviani, Leynaud, Bonnefond, Grange rouge, Millon… C’est une bonne partie du quartier des États-Unis qui essaie de rentrer tant bien que mal dans la petite salle de réunion de Grand Lyon Habitat. « Mais vous faites quoi, à part encaisser le loyer ? » résume un homme d’un ton perplexe.

« On a certainement à balayer devant notre porte », confirme Myriam Bernard pour tenter de calmer les esprits. « Et pas qu’un peu, on peut même vous donner un aspirateur si vous voulez ! » lui rétorque une dame chic d’une soixante d’années. « C’est du blabla tout ça, c’est des escrocs », tranche un quinquagénaire de la rue Tavernier, avant de tourner les talons.

« Si les locataires des États-Unis vont en justice, Grand Lyon Habitat va perdre, avance Mejdi. Il y a une vraie colère qui est en train de monter entre tous ces problèmes et la dégradation du service clientèle. »

Rapidement, le mot d’ordre circule : aucun de ces locataires ne paiera ces régularisations de charge jugées abusives. 

Un collectif d’habitants du quartier qui « chauffe les locataires depuis deux ans »

Là-dessus, Myriam Bernard n’a pas d’explication. Elle avance la possibilité que cette régularisation soit liée à l’augmentation des dépenses énergétiques, sans conviction. Par ailleurs, les habitants expliquent que les charges ont déjà été augmentées en juin « en prévision de l’inflation » et que le chauffage n’a pas encore été allumé. Coordinatrice de proximité de l’agence des Etats-Unis depuis 22 ans, Myriam Bernard affirme que c’est la première fois qu’une telle mobilisation des locataires a lieu. D’après elle, ce sont « les jeunes avec les drapeaux » qui sont responsables de la situation.

« Ils chauffent les locataires depuis deux ans, et ça ne fait pas que du bien ! »

Créé il y a deux ans, le CPES est constitué d'habitants des Etats-Unis et plus largement de Lyon 8e. ©OM/Rue89Lyon
Créé il y a deux ans, le Comité populaire d’entraide et de solidarité (CPES) est constitué d’habitants des États-Unis et plus largement de Lyon 8e.Photo : OM/Rue89Lyon

Les individus visés sont les membres du Comité populaire d’entraide et de solidarité (CPES) du quartier des États-Unis, qui portent en effet un drapeau rouge avec leur logo. Créé à l’occasion des distributions de nourriture organisées pendant la crise sanitaire, ce collectif d’habitants du 8earrondissement a décidé de prendre les choses en main face à l’inaction de Grand Lyon Habitat. On y trouve des locataires de Grand Lyon Habitat, des pères et mères de famille aussi bien que des jeunes d’une vingtaine d’années comme Thibault :

« Si Grand Lyon Habitat respectait ses engagements, on aurait pas besoin de ‘chauffer’ les habitants, mais on les chauffera tant qu’il faut ! » 

Contactés par Rue89Lyon en début d’année pour évoquer des problèmes d’insalubrité, Grand Lyon Habitat avait annoncé un vaste plan de réhabilitation de son parc social, à partir de 2023 :

« Aujourd’hui, les besoins d’intervention sur le patrimoine sont nombreux, reconnaissait le bailleur social. Des réhabilitations ou interventions sont programmées. C’est un total de 409 millions d’euros qui seront investis entre 2020 et 2029, sur le patrimoine, dont, évidemment, une partie des résidences du quartier des États-Unis. »

« Oui oui, j’en entends parler depuis 2018, il y a même un permis de construire affiché sur mon bâtiment », soupire Mejdi qui n’y croit pas.

En attendant, lui va retrouver son petit appartement vers Viviani – une « boîte » comme il le décrit – et brancher cet hiver aussi son chauffage d’appoint. En revanche, pour lui comme pour Fatima, Pascale, Amel et les autres, hors de question de payer cette régularisation. Le bras de fer avec Grand Lyon Habitat devrait donc se poursuivre. 

#Insalubrité

Sorties à Lyon : la sélection culture de la rédaction du 2 au 8 novembre

Sorties à Lyon : la sélection culture de la rédaction du 2 au 8 novembre

Alors que débute le mois de novembre, voici notre nouvelle sélection de sorties culturelles à Lyon, concerts, expo, théâtre. N’hésitez pas à ajouter vos bons plans en commentaires.

Cure de rock

C’est sans doute l’événement musical de la semaine : le grand retour du groupe mythique de Robert Smith. The Cure n’a plus publié d’album depuis 2008 mais n’a jamais lâché la rampe de la scène. Où il revient régulièrement pour distiller les extraits d’une discographie d’une richesse et d’un éclectisme stylistique inégalés, farcie de bizarreries innovatrices et de tubes au goût d’évidence. Le groupe fête cette année les 30 ans de Wish, peut-être son dernier grand album – alors oui, ça commence à dater. Il se murmure aussi qu’un album inédit, voire deux, sont dans les tuyaux et que des morceaux en seront dévoilés en live.

The Cure, à la Halle Tony Garnier le 7 novembre.

Folk à haute dose

Cette semaine, c’est double dose de folk.

D’un côté, une jeune espoir du folk lyonnais, Claire Days, qui vient de livrer avec Emotional territories, un premier album magistral qui efface le statut d’espoir pour accoler à la jeune femme celui de révélation. Révélée par le Ninkasi Musik Lab il y a trois ans, elle se paie une release party au Marché Gare.

De l’autre, une folkeuse québécoise plus confirmée mais moins connue de nos contrées, Myriam Gendron. Avec Ma Délire, son nouveau disque, Gendron décompose la notion de musique traditionnel dans un geste solennel et épuré qu’elle vient présenter à l’Opéra Underground. Les deux concerts ont lieu le même soir, il faudra choisir.

Claire Days, au Marché Gare 7 novembre.

Myriam Gendron, à l’Opéra Underground le 7 novembre.

Théâtre à la folie

C’est toute une conception du théâtre, attachée à la sociologie, qui se présente ici. Avec La Brande, la metteuse en scène Alice Vannier explore le travail psychiatrique réalisé par le GTPSI (Groupe de Travail de Psychothérapie et de Sociothérapie Institutionnelle entre 1960 et 1966). Et à la clinique de La Borde de Jean Oury, pionnier d’une nouvelle psychiatrie. Alice Vannier avait déjà travaillé avec En Réalités sur la Misère du Monde de Pierre Bourdieu et la chose peut paraître austère. Au contraire, la metteuse en scène en tire à chaque fois des spectacles très joyeux. Car dans la sociologie comme dans l’asile, il y a de la joie.

La Brande, au Théâtre du Point du Jour, du 7 au 10 novembre.

Sorties à Lyon Théâtre La Brande
La Brande. Mise en scène Alice Vannier.

Lugdunum au spectacle

Les Romains n’étaient pas seulement des as de la conquête, de formidables bâtisseurs ou les inventeurs de la mini-jupe (pour hommes). Ils étaient aussi les rois du divertissement. On leur doit d’ailleurs l’expression « Du pain et des jeux ». Des jeux, après nous avoir détaillé ce que mangeaient les Romains avec « Une Salade, César ? », c’est ce que proposent le musée Lugdunum et l’exposition Spectaculaire ! Qui décortique la manière dont les Romains s’amusaient (et amusaient le peuple, donc) mais aussi comment ils furent grâce à cela les précurseurs du marketing sportif et du show-business. Particulièrement dans une ville comme Lugdunum qui ne manquait pas d’édifices de loisirs (théâtre, amphithéâtre, odéon).

Spectaculaire ! – le divertissement chez les Romains, au musée Lugdunum, jusqu’au 11 juin 2023.

Du vin naturel et de la culture

« Sous les pavés la vigne », le salon des vins naturels, se tient ce week-end au Palais de la Bourse (Lyon 2e). C’est co-organisé par Rue89Lyon et la maison d’édition Nouriturfu. La programmation des vigneron·nes est encore exceptionnelle pour cette 8ème édition. L’entrée de 10 euros est offerte à nos abonné·es (il suffit de vous présenter à l’accueil). Et si vous ne l’êtes pas encore, c’est la bonne occasion de nous soutenir (et en plus, il y a une promo).

Le samedi à 15h aura lieu un indispensable débat « En finir avec les violences sexistes et sexuelles dans les milieux du vin et de la bière », avec notamment Isabelle Perraud (vigneronne), Anaïs Lecoq (autrice et journaliste), Céline Pernot-Burlet (autrice et illustratrice).

« Sous les les pavés la vigne », au Palais de la Bourse, les 5 et 6 novembre, de 11h à 19h

Le verre de la 8e édition de "Sous les pavés la vigne à Lyon", salon des vins naturels programmé en novembre 2022. ©RB/Rue89Lyon
Le verre de dégustation « Sous les pavés la vigne » avec chaque entrée.Photo : RB/Rue89Lyon
#Musée Lugdunum