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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

AstraZeneca : quel impact sur la vaccination à Lyon et dans sa région ?

AstraZeneca : quel impact sur la vaccination à Lyon et dans sa région ?

Après sa suspension temporaire, la vaccination contre la Covid-19 via le produit d’AstraZenaca à Lyon et en Auvergne-Rhône-Alpes a chuté. Il était le vaccin plus administré ces derniers temps. Le recours au vaccin de Moderna a compensé la baisse. Visualisez l’évolution de la vaccination dans la région.

Suite notamment à plusieurs signalements de thromboses, l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca contre la Covid-19 a été suspendue en France les 16 et 17 mars derniers. À Lyon et dans le Rhône, comme dans l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre d’injections du vaccin anglais a logiquement diminué.

Chute des injections du vaccin d’AstraZeneca à Lyon et dans sa région

Les données de Santé Publique France permettent de suivre l’évolution de la campagne de vaccination. Au 15 mars, veille de sa suspension, le vaccin AstraZeneca était le plus administré en Auvergne-Rhône-Alpes :

    79 646 injections (1ère dose) du vaccin d’AstraZeneca sur une semaine glissante59 636 injections (1ère dose) du vaccin de Pfizer/BioNTech8 430 injections (1ère dose) du vaccin de Moderna

Une semaine de « pause » pour AstraZeneca à Lyon et sa région

Les injections de vaccin AstraZeneca ont depuis retrouvé un niveau quasi équivalent à celui connu à Lyon et sa région avant sa suspension. Au 27 mars, dernier relevé disponible, 68 000 premières doses du vaccin avaient été injectées sur 7 jours en Auvergne-Rhône-Alpes. Elles étaient environ 10 000 de plus avant sa suspension.

Il a fallu attendre le 23 septembre, soit une semaine après la levée de sa suspension, pour voir l’utilisation du vaccin reprendre véritablement.

Les statistiques sur le nombre d’injections sont également dépendantes des stocks et disponibilités des doses.

Davantage de vaccins Moderna pour compenser ?

La tendance reste à confirmer. Nous ne disposons pour l’heure que de 4 jours de recul (chiffres arrêtés au 21 mars) dont deux jours de week-end où la vaccination est moins forte. Les prochains jours diront si la suspension temporaire du vaccin d’Astrazenaca entraîne une chute durable de son utilisation. Et si elle contribue à ralentir la campagne de vaccination en Auvergne-Rhône-Alpes. Au moment où l’épidémie de Covid-19 dans le Rhône et la région semble bel et bien s’aggraver.

Comme le laissent penser les chiffres à l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes, cette baisse du recours au vaccin anglais est en partie compensée par le recours au vaccin Moderna. Le détail des statistiques des injections de vaccins contre la Covid-19 par département l’illustre bien.

Au 21 mars, le vaccin d’AstraZeneca était le moins utilisé dans la quasi totalité des départements d’Auvergne-Rhône-Alpes. En Savoie et Haute-Savoie ainsi qu’en Haute-Loire et dans le Puy-de-Dôme ou encore l’Ardèche et l’Allier, il était ces derniers jours moins utilisés que celui de Moderna.

Lyon : une soirée en enfer pour deux frères face à la police

Lyon : une soirée en enfer pour deux frères face à la police

Au matin du 10 octobre 2020, la police intervient dans un appartement du 7e arrondissement de Lyon. Appelés pour tapage nocturne, deux policiers auraient fait un usage démesuré de la force, blessant le locataire de l’appartement et son frère.  

Il est 7h du matin, ce samedi 10 octobre 2020. Dans un appartement du 7e arrondissement, Léo Mercado, 23 ans, fait sa crémaillère, avec des amis et de son frère Arthur.

Une vingtaine de personnes au plus fort de la soirée. Ils ne sont plus que huit à rester dans l’appartement quand le jeune homme entend sonner. À la porte, huit policiers, selon lui, sont venus pour des faits relevant du tapage nocturne. La discussion commence avec deux policiers identifiés par Léo comme des agents de la brigade anti-criminalité (BAC) en civil.

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#7e arrondissement

Avec Globe Reporters : des apprentis journalistes s’envolent pour le Québec

Avec Globe Reporters : des apprentis journalistes s’envolent pour le Québec

Dans un collège Rep+ de Vitrolles, souffle un vent frais et revigorant venu du Québec. Les élèves planchent sur les entretiens que leur a envoyés leur « envoyée spéciale », une journaliste professionnelle. Le projet d’éducation aux médias Globe Reporters casse les frontières entre les pays francophones, mais aussi entre le journalisme et la jeunesse. Une source de motivation pour les collégiens mais aussi pour les professionnels.

A Lyon ce dimanche, une marche pour une « loi Climat ambitieuse »

A Lyon ce dimanche, une marche pour une « loi Climat ambitieuse »

En réponse à l’appel national à manifester ce dimanche 28 mars, une marche débutera à 14 heures place du maréchal Lyautey (Lyon 6è) pour signifier au gouvernement que le projet de loi Climat et résilience manque d’ambition.

Une semaine après la Marche des jeunes pour le climat, les associations répondent à un autre appel national, en faveur d’une “vraie loi climat”. A Lyon les groupes qui ont signé l’appel à manifester sont nombreux : Alternatiba ANV Rhône, Greenpeace Lyon, Extinction Rebéllion, Youth for Climate ou encore France Nature Environnement. A l’échelle nationale ce sont 330 organisations qui appellent à des rassemblements dans 170 villes de France.

La marche débutera à 14 heures place du Maréchal Lyautey (6e arrondissement de Lyon) et s’achèvera devant l’Auditorium Maurice-Ravel (3e arrondissement).

En dépit d’un troisième confinement, le préfet du Rhône a annoncé que les « manifestations revendicatives déclarées » pourraient se tenir. Le collectif Lyon Climat a par ailleurs mis en ligne une attestation dérogatoire pré-remplie pour assister à la manifestation.

“Exiger une loi Climat ambitieuse”

Lundi 29 mars, le projet de loi Climat et résilience sera examiné en session plénière à l’Assemblée nationale. Selon le collectif, ce texte “manque d’ambition” :

“Les 150 membres de la Convention Citoyenne pour le Climat ont attribué une note globale de 3,3/10 à l’action gouvernementale en réponse à leurs propositions.”

Les associations dénoncent un “détricotage des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat” et demandent une “prise de responsabilité” :

“Que ce soit dans l’alimentation (fin de l’utilisation des engrais azotés, instauration de menus végétariens dans la restauration collective…), dans les transports (limitation des vols intérieurs en avion), dans les grandes entreprises, ou dans l’espace urbain (réglementation de la publicité…), les possibilités ne manquent pas.”

Une des banderoles en tête de la première Marche pour le climat à Lyon, en septembre 2018. ©LB/Rue89Lyon
Une des banderoles en tête de la première Marche pour le climat à Lyon, en septembre 2018.Photo : LB/Rue89Lyon

Investissements : ce que prévoit la mairie de Lyon par arrondissement

Investissements : ce que prévoit la mairie de Lyon par arrondissement

Construction d’écoles, de crèches, végétalisation, rénovation,… Quels équipements ou investissements sont programmés à Lyon, dans votre arrondissement, d’ici 2026 ? Ce 25 mars 2021, le plan de mandat de la nouvelle majorité écologiste à la Ville de Lyon a été voté. Parcourez le détail dans chaque arrondissement de Lyon.

Le plan d’investissements permet toujours de grandes annonces en début de mandat. Son vote ce jeudi 25 mars 2021, a permis à Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon, de déclarer l’« état d’urgence climatique » avec un « budget record » et un « plan ambitieux de 1,2 milliard d’euros ». En faisant le choix de l’endettement pour la Ville de Lyon.

Ces annonces d’investissements et d’équipements sont toutefois à prendre avec précaution. Comme tout plan de mandat, les investissements et les dépenses annoncées sont des programmations. Cela signifie que ce sont des autorisations de dépenses. Tous ces investissements ne seront pas nécessairement réalisés. Les précédentes mandatures de Gérard Collomb (PS puis LREM) ont montré que c’était bien souvent le cas.

De plus, une partie du montant du budget annoncé par le maire de Lyon est un report des programmations budgétaires décidées par les majorités précédentes. Ceci étant, des orientations et des choix ont été faits, notamment en matière de végétalisation (espaces publics et écoles) et de rénovation thermique du patrimoine.

Parcourez le plan d’investissements par arrondissements de Lyon :

Plan d’investissements de la Ville de Lyon : la répartition par secteurs d’intervention

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Comme toute programmation pluriannuelle d’investissements, elles présentent des « autorisations de programmes ». Le conseil municipal a voté des autorisations de dépenses présentées selon ses orientations par la majorité écologiste. En clair, ce sont donc des prévisions. Rien ne dit que la totalité de ces sommes sera effectivement dépensée et les équipements ou aménagements tous réalisés.

D’ailleurs, sur les 1,2 milliards d’euros votés, environ 332 millions proviennent d’autorisations de dépens non exécutées et votées lors des mandats précédents (sous Gérard Collomb). Pour le mandat 2021-2026 de Grégory Doucet, ce sont environ 868 millions d’euros qui ont été présentés.

Dans le détail des secteurs d’intervention, voici la répartition prévisionnelle :

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Lyon 1er arrondissement : 6,7 millions pour rénover l’école Michel Servet

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L'école Michel Servet est située dans le 1er arrondissement à Lyon. © Amélie James
L’école Michel Servet est située dans le 1er arrondissement de Lyon.Photo : AJ/Rue89Lyon

Dans l’arrondissement de Lyon 1er, la rénovation de l’école Michel Servet pour 6,7 millions d’euros est un des gros morceaux prévus pour ce mandat. Victime de la pollution atmosphérique en partie liée au tunnel de la Croix-Rousse, elle devrait également bénéficier des travaux d’aménagements de la voirie aux alentours. Des travaux qui devraient,selon la majorité, faire baisser la circulation sur les quais et dans le tunnel de la Croix-Rousse. En parallèle, face à la baisse démographique, l’école Levi-Strauss a été fermée. L’opposition regrette également l’absence de rénovation du Musée des Beaux-Arts.

Scolaire

    Groupe scolaire Michel Servet : travaux de réhabilitation et accessibilité

Espaces publics

    Jardin des Chartreux : restauration et extensionCréation d’un square au 33 rue du Bon PasteurParc Sutter rue de Vauzelles : travaux de requalificationPlace Chardonnet : travaux de requalification

Culture et patrimoine

    Ex-école nationale des beaux arts : rénovation et aménagement pour le service ArchéologieLes Subsistances : réhabilitation et modernisation du siteOpéra : mise à niveau des cintres et réhabilitation (poursuite de travaux pour 1,8 million d’euros dont 69 000 euros déjà programmés) et remplacement des ascenseurs et escaliers mécaniquesÉglise Saint-Bruno : restauration des chapelles (poursuite de travaux avec 261 000 euros supplémentaires accordés)Sculptures Coustou « Le Rhône et La Saône » de la place Bellecour : restauration avant installation au Musée des Beaux-Arts (poursuite de travaux avec 88 000 euros supplémentaires accordés)

Administration générale

    Hôtel de ville : travaux de rénovation énergétiqueAnnexe Hôtel de Ville : réhabilitation et entréeMairie du 1er arrondissement : travaux d’aménagement

Sports

    Complexe sportif Duplat Généty : travaux de rénovation

Solidarité Jeunesse :

    Centre Social : travaux de réhabilitation

Enfance

    Crèche Augustins : finalisation de l’aménagement

Éclairage urbain

    Hôtel de Ville : façade côté Comédie, rénovation de la mise en lumière

Développement économique :

    Galerie des Terreaux : ouverture et accès

Sécurité

    Poste de police du 1er arrondissement : relocalisation rue Terme

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Lyon 2e arrondissement : beaucoup d’investissements déjà programmés

Le cours Charlemagne vu depuis la gare Perrache © RC/Rue89Lyon
Le cours Charlemagne vu depuis la gare PerrachePhoto : RC/Rue89Lyon

Dans le 2e arrondissement de Lyon, ce sont beaucoup de projets déjà fléchés ou en cours qui vont se poursuivre. Comme la rénovation du pôle multimodal de la gare Perrache. La réalisation d’une crèche et d’un gymnase étaient également prévus précédemment. La nouvelle majorité ambitionne de créer deux nouvelles crèches. Le maire d’arrondissement, Pierre Oliver (LR), peste contre le manque d’investissements en matière de sécurité.

Scolaire

    Nouveau groupe scolaire et crèche sur le secteur de ConfluenceGroupe scolaire Condé : réhabilitation et regroupement des restaurants scolairesGroupe scolaire Lamartine : travaux d’extensionGroupe scolaire Alix: réaménagementGroupe scolaire Michelet : travaux de conservation du patrimoineGroupe scolaire Lucie Aubrac : travaux de conservation du patrimoine

Espaces publics

    Pour suite des travaux d’aménagement du Pôle d’échanges multimodal de PerracheRequalification du Quai PerrachePlace Bellecour : urbanisme transitoirePoursuite et finalisation de la requalification de la rue Victor Hugo, de la place Ampère et des rues perpendiculaires

Culture et patrimoine

    Église Saint-Nizier : restauration intérieure (poursuite et 3,3 millions d’euros supplémentaires)Église Saint-Bonaventure : restauration de la façade NordMusée de l’Imprimerie : réorganisation globaleThéâtre des Célestins : travaux de réhabilitation

Administration générale

    Mairie de Lyon 2ème : Travaux de conservation et d’amélioration et d’aménagement

Aménagement urbain et habitat

    ZAC Confluence phase 2 : participation d’équilibre 1,3 millions d’euros (5,6 millions d’euros déjà programmés)Logements sociaux Ravat : travaux de rénovation

Sports

    Construction d’un nouveau gymnase à ConfluencePatinoire Charlemagne : travaux de rénovation des installations techniques et des vestiaires

Solidarité Jeunesse

    Restructuration bâtiment pour la salle de musique « Marché Gare »

Enfance

    Acquisition et aménagement d’une nouvelle crèche – Projet ICFAcquisition et aménagement de deux nouvelles crèchesCréation d’un Relais d’assistantes maternelles : lieu mutualiséCrèche Quivogne : relocalisation des « Cocons de Blandine »

Éclairage urbain

    La Grande Poste : rénovation de la mise en lumière

Développement économique

    Passage de l’Argue : travaux de sécurisation

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Lyon 3e arrondissement : rénovation d’écoles  et végétalisation

Vue du quartier de la Part-Dieu (centre commercial, bibliothèque municipale de Lyon, tour Oxygène) depuis l'immeuble Silex 1. © BE/Rue89Lyon
Vue du quartier de la Part-Dieu (centre commercial, bibliothèque municipale de Lyon, tour Oxygène) depuis l’immeuble Silex 1.Photo : BE/Rue89Lyon

Dans le 3e arrondissement de Lyon, le plan d’investissements de la majorité de gauche autour des écologistes a surtout fléché des aménagements et rénovations d’écoles. Il sera également marqué par la poursuite du projet Part-Dieu et la création d’une « forêt urbaine ». La 3e tranche de la rue Garibaldi est également programmée.

Scolaire

    Groupes scolaires Pompidou-Mourguet : démolition et reconstruction avec extensionGroupe scolaire Léon Jouhaux : fin de la restructuration et extensionGroupe scolaire Painlevé et crèche George Sand : réhabilitation et extensionGroupe scolaire Anatole France : travaux de conservation du patrimoineGroupe scolaire Meynis : escalier de secoursMaternelle Saint-Exupéry : travaux de conservation du patrimoineGroupe scolaire André Philip : changement des huisseriesGroupe scolaire Jules Verne : travaux de menuiserie

Espaces publics

    Requalification de la promenade Moncey : suite des travauxPlace Danton et avenue Lacassagne : VégétalisationRue du Docteur Bouchut : forêt urbaine, participation financièreAménagement du jardin Boisard Gambetta3e tranche de la rue Garibaldi

Culture et patrimoine

    Bibliothèque Part Dieu : travaux de conservation du patrimoine (10 millions d’euros, programmés durant le mandat précédent)Auditorium : plan patrimoine (1,5 millions d’euros, programmés durant le mandat précédent)

Administration générale

    Mairie du 3ème : rénovation énergétique, travaux d’aménagementBourse du travail : travaux de conservation et d’amélioration

Aménagement urbain et habitat

    Projet Part-Dieu : poursuite de la rénovation de la gare et du quartier (pour 23,3 millions d’euros, programmés durant le mandat précédent, rehaussés de 500 000 euros)Cité administrative d’État : Grand parc urbainLogements sociaux Lavoisier : travaux de rénovation

Sports

    Salle Jeanne d’Arc : démolition et reconstructionPiscine Garibaldi : travaux de rénovation et d’améliorationStade Marc Vivien Foë : démolition de la friche et réaménagement du terrain secondaire, fin de réaménagement et rénovation du gazonComplexe sportif Charial : réhabilitation et aménagement pour ouverture estivalePatinoire Baraban : travaux de rénovation des installations techniquesTennis club du 3e : nouveaux locaux de boxe en sous-sol et accessibilitéGymnase Lamy : travaux de rénovation

Solidarité – Jeunesse

    Création d’un local associatif et de relais d’assistantes maternelles sur la ZAC La Buire et aménagement

Enfance

    Crèche ZAC Part Dieu Ouest : acquisition et aménagement d’une 2ème crècheCrèche Les Montchatons Acacias – Reconstruction ou réhabilitationMaternelle Dolet et Crèche Boileau – Terrasse et rénovation thermiqueAcquisition et aménagement de deux nouvelles crèchesCrèche Montbrillant – Travaux de conservation et d’améliorationCréation d’une Maison de la Parentalité site RochaixCrèche Rochaix 1 – Travaux de conservation et d’améliorationCréation de deux Relais d’assistantes maternelles

Éclairage Public

    Mise en place d’un pilotage sur l’installation d’éclairage public d’une partie du quartier de Montchat

Développement économique

    Halles de Lyon Paul Bocuse : travaux du propriétaire

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Lyon 4e arrondissement : végétalisation à la Croix-Rousse et travaux à l’école Lafontaine

Le Gros Caillou de la Croix-Rousse
Le gros caillou de la Croix-Rousse est aujourd’hui placé sous l’égide du premier arrondissement.Photo : Daniel F Valot

A la Croix-Rousse, le plan de mandat de la majorité écologiste prévoit assez peu d’investissements. Le 4e arrondissement de Lyon étant déjà largement bâti. Il s’agira donc de végétalisation d’espaces publics dans l’arrondissement. La création d’un relais d’assistantes maternelles est également programmé.

Scolaire

    Groupe scolaire Lafontaine : travaux restaurant scolaireGroupe scolaire Cornier : travaux de conservation du patrimoine

Espaces publics

    Création de jardins partagés sur emplacement réservé au 55 rue GorjusBoulevard de la Croix-Rousse : poursuite de la requalification des installations électriques et éclairage, trottoirs exclusivement piétonsCheminent Quai Gillet au quai D’HerbouvilleCréation de la Voie verte balme Saône Croix RousseParc de la Cerisaie : Plan de gestionVégétalisation rues Dumont d’Urville et Bony

Culture

    Villa Gillet : Réhabilitation complète et aménagement dernier étageThéâtre de la Croix Rousse : Réhabilitation et mise en accessibilité

Administration générale

    Mairie du 4ème : travaux de conservation et d’amélioration

Sports

    Gymnase Maurice Scève : travaux sur la toiture

Solidarité – Jeunesse

    Création d’une maison familiale intergénérationnelle

Enfance

    Création d’un Relais d’assistantes maternellesCrèche Saint-Bernard : rénovation de locaux

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Lyon 5earrondissement : lancement des études pour le Grand Parc des Balmes de Fourvière

La Basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon. © Romain Chevalier/Rue89Lyon
La Basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon.Photo : Romain Chevalier/Rue89Lyon

Le 5e arrondissement de Lyon sera lui aussi marqué par la rénovation d’écoles mais aussi par la végétalisation de certains secteurs. Et le lancement des études pour le grand parc des Balmes de Fourvière, qui devrait être un circuit de voies vertes reliant différents espaces verts.

Scolaire

    Groupe scolaire Diderot : travaux de rénovation énergétique (2,8 millions d’euros)Groupe scolaire Joliot Curie : travaux de rénovation énergétiqueGroupe scolaire Camus et Maternelle Sarra : travaux de rénovation énergétiqueGroupe scolaire Champvert : travaux de rénovation énergétiqueGroupe scolaire Gémeaux : travaux de rénovation énergétiqueMaternelle Truffaut : travaux de menuiseries

Espaces Publics

    Lancement des études en vue de la création du Grand Parc des Balmes de Fourvière (voies vertes reliant différents espaces verts)« Forêts urbaine » à FourvièreCimetière de Loyasse – Construction d’un ossuaire et création d’équipements cinéraires, renaturationRestauration du jardin du RosaireJardin des Estrées (vestiges archéologiques): études et travauxPlace Varillon et ses abords : requalification (végétalisation)

Culture et patrimoine

    Conservatoire de Lyon : réhabilitation du bâtiment à FourvièreÉglise Saint-Irénée : restauration façade, crypte et vitrauxMusées d’Histoire de Lyon : modernisation des expositions permanentesMusées Gadagne : travaux de toiture et contrat de performance énergétiquePalais Saint-Jean : travaux de conservation du patrimoine

Administration générale

    Palais de Bondy : désenfumageMairie 5ème arrondissement :  Travaux d’aménagement

Sports

    Gymnase Dodille : rénovation complète

Solidarité – Jeunesse

    Relocalisation et extension à la Sarra de l’EHPAD VillettePoursuite de l’extension et rénovation de l’EHPAD Étoile du JourMJC Vieux Lyon : travaux de conservation du patrimoineMJC Ménival : finalisation de l’aménagement intérieur et mise aux normes d’accessibilité

Enfance

    Acquisition et aménagement d’une nouvelle crèche, possiblement dans le secteur Charcot

Éclairage Public

    Mise en place d’un éclairage par détection du quartier Charcot-ValdoCathédrale Saint-Jean : rénovation de la mise en lumière

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Lyon 6e arrondissement : tout ou presque sur le Parc de la Tête d’Or ?

Au zoo du parc de la Tête d'or à Lyon. DR
Portail d’entrée du Parc de la Tête d’Or dans le 6e arrondissement de Lyon. DR

Mis à part quelques rénovations d’écoles, dans le 6e arrondissement de Lyon beaucoup d’investissements concernent le Parc de la Tête d’Or. Des choix de la majorité municipale écologiste qui ont sans surprise énervé le maire du 6e arrondissement Pascal Blache (LR). Pour qui le Parc de la Tête d’Or aurait « peu d’intérêts » pour son arrondissement. Ce plan d’investissements de la Ville de Lyon est également marqué par l’abandon du projet de réhabilitation du musée Guimet, fermé depuis treize ans (34 millions d’euros avaient été programmés par la précédente majorité de Gérard Collomb). Pascal Blache propose un projet de partenariat public-privé pour réhabiliter le lieu. Un temps évoqués, les Ateliers de la Danse ne s’installeront pas dans le 6e arrondissement de Lyon mais dans le 8e arrondissement. Il n’y a donc pas de réel investissement en matière de culture prévu pour ce mandat à Lyon 6e.

Scolaire

    Groupe scolaire Jean Racine : réhabilitationGroupe scolaire Jean Jaurès : fin de la restructuration réhabilitation et accessibilitéGroupe Scolaire Ferry-Montaigne : travaux de conservation du patrimoineGroupe scolaire Jean Rostand : travaux de conservation du patrimoineGroupe scolaire Antoine Remond : réhabilitation

Espaces publics

    Ferme Lambert : Rénovation des façades et fondationsParc Tête d’Or : Évolution du Zoo pour l’amélioration du bien-être animal; travaux et entretiens du local Direction, Local Rozier;  rénovation du plein air du Jardin botanique et travaux sur les serres; charte du parc; modernisation et optimisation de la distribution d’électricité; réorganisation du centre technique et des Forêts d’Asie; Travaux d’entretien sur les grandes serres du Parc de la Tête d’Or; Mise aux normes des réseaux humides du Jardin Zoologique.Place de l’Europe : requalification des plantations

Administration générale

    Quadrilatère : rénovation énergétique et restructurations de bureauxQuadrilatère Salle Victor Hugo : réhabilitationMairie 6ème arrondissement : travaux d’aménagementLogements sociaux Bossuet : travaux de rénovation

Sports

    Complexe sportif Tronchet : rénovation de locaux et d’installations techniquesGymnase Bellecombe : travaux de rénovationStade Anatole France : réfection de la clôture d’enceinte

Enfance

    Acquisition et aménagement d’une nouvelle crècheCrèche Masséna : relocalisationCrèche Pierre Corneille : rénovation de locauxCréation d’un Lieu d’Accueil Enfants-Parents et d’un Relais d’assistantes maternelles

Sécurité

    Chalet des gardes Parc de la Tête d’Or : réaménagementParc de la Tête d’Or : Aménagement d’une carrière pour la section équestre de la police municipale

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Lyon 7e arrondissement : poursuite de l’aménagement de Gerland et la question de la place Gabriel Péri

Guillotière Gabriel Péri Lyon
La place Gabriel Péri, dite « place du Pont ».Photo : AD / Rue89Lyon.

La « requalification » de la place Gabriel Péri sera certainement un gros morceau du mandat en cours à Lyon 7e. Une concertation est actuellement en cours et les oppositions se déchaînent.

Le projet de rénovation de la Cité Jardin à Gerland est également relancé dans ce plan d’investissements. Le mandat sera également marqué par la poursuite des aménagements des secteurs des Girondins et du boulevard Tony Garnier à Gerland.

Deux constructions d’écoles sont programmées également.

Les Halles du Faubourg vont par ailleurs accueillir l’école de la 2e chance.

Scolaire

    Nouveau groupe scolaire Ginkgo : acquisition et constructionNouveau groupe scolaire Duvivier Cronstadt : acquisition et constructionGroupe scolaire Veyet : Poursuite des travaux et extensionGroupe scolaire Claudius Berthelier : RéhabilitationGroupe scolaire Chavant et Faure : Restructuration avec regroupement de restaurantsCité Scolaire Internationale : Participation financière aux travaux et à l’extensionGroupe scolaire Marc Bloch : travaux de conservation du patrimoineGroupe scolaire Gilbert Dru : travaux de conservation du patrimoine

Espaces publics

    Ilôt Fontenay et place des Pavillons : Aménagement (en cours)Aménagement des espaces publics du secteur Pré Gaudry (en cours)Place Gabriel Péri : requalificationRequalification des voiries du BiodistrictBoulevard Tony Garnier : requalification secteur Chambaud de la BruyèreCimetière de la Guillotière (ancien et nouveau) : renaturationPUP Ginkgo : infrastructuresPlace Jean Jaurès : Espaces verts, Éclairage, marché alimentairePUP Duvivier Cronstadt : infrastructuresParc Blandan : Aménagement et Végétalisation rue de l’ÉpargneParc de Gerland : Extension

Culture

    Halle Tony Garnier : conservation du patrimoineCentre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation : réaménagement du pôle accueil

Administration générale

    Centre Berthelot : Travaux de conservation et d’améliorationDirection des Cimetières : Réaménagement des locauxMairie 7ème arrondissement : Travaux d’aménagement

Aménagement urbain et habitat

    Projet Cité Jardin : Contribution à l’opération de rénovationZAC des Girondins : Participation et rachat d’équipement éclairage public 1,2 millions d’euros (4,8 déjà programmés précédemment)

Sports

    Centre nautique Tony Bertrand : Mise en sécurité inondation et traitement eauPalais des Sports : travaux de rénovationParc de Gerland  : travaux sur Toitures du Skate parc et TennisPlaine des jeux de Gerland : Construction de vestiaires, rénovation gazon et réseauxComplexe sportif Delessert : Travaux de rénovationGymnase Clémenceau : Réhabilitation

Solidarité – Jeunesse

    Relocalisation Maison de l’EnfanceCréation d’un gymnase devant le groupe scolaire VeyetZAC des Girondins : Création d’un Pôle social et culturel avec une crècheDéménagement de l’Ecole de la 2e Chance : Subvention pour travaux d’aménagementBains Douches Delessert : Aménagement du sous-sol pour laverie

Enfance

    PUP Duvivier Cronstadt : Nouvelle crèchePUP Ginkgo : Nouvelle crècheAcquisition et aménagement de deux nouvelles crèchesCrèche les P’tits Pas : Fin de la restructurationCréation de Relais d’assistantes maternellesCrèche Chevreul : Travaux de conservation et d’améliorationAnnexe Saint-Lazare : Travaux d’adaptation des locaux et augmentation d’effectif

Eclairage public

    Rénovation de l’éclairage de l’îlot de la Poste à Gerland

Développement économique

    Participation Académie OMSParticipation ANSESParticipation de la Ville à la relocalisation du CIRC (démolition et dépollution) : 70 000 euros dont 638 000 euros déjà programmés pour la relocalisation et 219 000 euros pour la conservation du patrimoine du CIRC (371 000 déjà programmés)

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Lyon 8e arrondissement : un centre social et sportif pour remplacer la fusion de la MJC et du centre social à Mermoz ?

Mairie du 8e arrondissement de Lyon
Mairie du 8e arrondissement de Lyon. Photo DePhoto : Benoît Prieur / Wikimedia Commons, CC BY-SA 4.0

Dans le 8e arrondissement de Lyon, deux écoles devraient être détruites et reconstruites (l’école Pasteur à Mermoz et l’école Kennedy). L’actuelle majorité a par ailleurs choisi de programmer la création d’un nouveau pôle social et solidaire dans le secteur de Mermoz Sud. Au lieu d’une fusion entre la MJC et le centre social de Mermoz était prévue initialement.

Scolaire

    Groupe scolaire Pasteur – ZAC Mermoz Sud : Démolition et reconstruction neuveGroupe scolaire Olympe de Gouges – ZAC Mermoz Sud : ConstructionGroupe scolaire Kennedy : Démolition et reconstruction neuveNouveau groupe scolaire Rue Bataille-Site Viviani : ConstructionGroupe scolaire Edouard Herriot : RéhabilitationNouveau groupe scolaire Julien Duret : Achèvement de la construction

Espaces publics

    Parvis Maison de la Danse et Mairie : requalification et végétalisationPromenade piétonne : liaison Patay DuretRequalification du square VarichonCimetière de la Guillotière : réfection des locaux et création vestiaire pour fossoyeursPUP Patay : infrastructuresPUP Saint Vincent de Paul : infrastructuresAménagement de l’avenue Mermoz : éclairage public

Culture

    Création des Ateliers de la DanseNouveau Théâtre du 8 : rénovation du lieu d’accueil et piétonisation

Administration générale

    Mairie du 8ème et Maison de la Danse : travaux de conservation et d’améliorationCentre technique municipal : Réfection de la toiture et des faux plafondsMairie 8ème arrdt : Travaux d’aménagement

Aménagement urbain et habitat

    Mermoz Sud : Place et mailLanglet Santy : Aménagement des espacesPUP Patay : Réalisation du jardin et de la Venelle

Sports

    Groupe scolaire Kennedy : Nouvelle piscine et nouveau gymnaseStade Dumont : Réaménagement completComplexe sportif Saez : Couverture de deux courts de tennis et création d’un espace de vieGymnase Grignard : Démolition et reconstruction vestiairesStade Bavozet : Réhabilitation des vestiaires et Club HouseStade Georges Vuillermet : Aménagement de jeux sportifs

Solidarité Jeunesse

    ZAC Mermoz Sud : Pôle sportif et culturelTour Cité Maurice Langlet : Aménagement d’un Espace familles

Enfance

    Crèche Dumont : Acquisition et aménagementAcquisition et aménagement d’une nouvelle crèche et Relais d’assistantes maternellesCrèche Weill : Travaux de conservation et d’améliorationCrèche Barbusse : Travaux de conservation et d’amélioration

Éclairage public

    Mise en place d’un éclairage par détection du quartier Transvaal-Monplaisir

Sécurité

    Ex-commissariat du 8e : aménagement pour relocalisation Unité Mobile de Circulation

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Lyon 9e arrondissement : rénovations d’écoles et d’espaces publics

La mairie du 9e arrondissement
La mairie du 9e arrondissement à Vaise. Photo par Alorange / Public domain via Wikicommons

Rénovations d’écoles, d’équipements sportifs et d’espaces verts et publics au programme du mandat.

Scolaire

    Nouveau groupe scolaire Nérard : ConstructionGroupe scolaire La Sauvagère : RénovationGroupe scolaire Les Anémones : Réhabilitation et reconfiguration foncièreGroupe scolaire Laborde : ExtensionGroupe scolaire Daudet : Travaux de rénovation énergétiqueGroupe scolaire Les Dahlias : Travaux de rénovation énergétiqueGroupe scolaire Chevalier Bayard : RéorganisationGroupe scolaire Eglantines : Mise aux normes du restaurant scolaire

Espaces publics

    Liaison verte : du cimetière de Loyasse à la voie verte avenue BuyerParc Montel : ExtensionAménagement des espaces publics de la rue Pierre AudryIlôt Saint-Simon : Liaison Marietton-DuchèreJardin rue Tissot : Création

Culture

    Théâtre Nouvelle Génération : Réhabilitation et extension cage de scèneProjet Ciné Fabrique : Subvention d’investissement

Administration générale

    Mairie du 9ème : Réhabilitation et aménagement des locauxBâtiment poste Vaise : Réaffectation du 1er étageIlot 17 Duchère : Acquisition et aménagement pôle administratif Place Abbé Pierre

Aménagement urbain et habitat

    PUP Duchère-Sauvegarde : Participation au déficit de l’opérationOpération d’aménagement le Château

Sports

    Piscine de Vaise : Réhabilitation et performance énergétiqueStade de la Rhodia : RéhabilitationStade des Deux Amants : Rénovation et extension des vestiairesPiscine Duchère : RéhabilitationTennis club du Fort : réhabilitation terrains, éclairage, club house

Solidarité Jeunesse

    MJC Duchère : RestructurationMaison de l’Enfance de la Duchère : RestructurationPoursuite extension et rénovation de l’EHPAD Balcons de l’île BarbeCentre social de la Sauvegarde : Réhabilitation

Enfance

    Crèche Gorge de Loup : Acquisition et aménagementCrèche La Duchère : Travaux de conservation et d’améliorationCrèche La Sauvagère : Travaux de conservation du patrimoineCrèche Champvert : Mise en accessibilité et amélioration des conditions d’accueil

Éclairage public

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Au conseil municipal, le cas du quartier Guillotière cristallise les oppositions

Au conseil municipal, le cas du quartier Guillotière cristallise les oppositions

Dans un conseil municipal en mode marathon, l’opposition a attaqué la majorité écologiste sur sa vision de l’avenir de la Guillotière (Lyon 7ème). Dans une délibération consacrée à la place Gabriel Péri (autrement appelée Place du Pont), la droite et le centre ont dénoncé une potentielle « légalisation » du marché à la sauvette installé à la sortie du métro.

Dans un débat à peine moins dépassionné par la visioconférence, la majorité a démenti toute volonté de légalisation et défendu une approche en partie empruntée à Gérard Collomb.

« Êtes-vous dans le camp des gens honnêtes ou malhonnêtes ? »

Cette question pleine de provocation a été prononcée ce vendredi 26 mars et il est environ 11 heures du matin. Ce conseil municipal, en visioconférence, dédié à la PPI (programmation pluriannuelle des investissements) long de deux grosses journées est loin d’être fini.

Ludovic Hernandez (LREM), membre du groupe Pour Lyon (ancienne majorité de Gérard Collomb), a sonné la charge contre la gestion par la majorité de la place Gabriel Péri, suite à une délibération présentée par Camille Augey (EELV), adjointe en charge de l’économie.

Comme souvent, ce n’est pas la délibération portée par l’élue sur la mise en place d’un plan de sauvegarde du commerce et de l’artisanat de proximité à la Guillotière (lire plus bas) qui était visée mais une information, quasi de l’ordre de la rumeur, circulant depuis cette semaine sur le quartier. Selon l’opposition relayée par la presse locale, la majorité souhaiterait légaliser le marché à la sauvette de la Guillotière. Dans le cadre (contraint) permis par la visioconférence, celle-ci a usé de formules « chocs » pour faire passer son message. 

Ce (vieux) marché sauvage, s’installant à la sortie du métro Guillotière, est l’objet des attaques de l’opposition. Particulièrement remonté sur le sujet, Etienne Blanc (LR), ancienne tête de liste de la droite aux municipales avait déjà fait entendre son opposition la veille du conseil. 

« Il s’agit d’un projet irresponsable et malhonnête. Irresponsable, car on ne peut pas tolérer la légalisation d’un marché sauvage, pour la simple raison qu’on ne parvient pas à résoudre des problèmes d’insécurité et de délinquance. Et malhonnête, parce que l’on essaie de faire croire qu’il s’agit d’une démarche concertée et portée par les habitants, au nom d’une certaine vision de la mixité sociale. »

Etienne Blanc (LR), élu de l’opposition

Le jour J, sa voix a été portée par Béatrice de Montille (droite centre et indépendants) :

« Vous ne faites que détourner l’intention sans apporter des réponses concrètes, s’est agacée l’élue. Les vendeurs à la sauvette pourront à présent travailler en paix, aux yeux de tous. » 

Cette dernière a exprimé son inquiétude sur la potentielle création d’un marché à l’image de celui des biffins, à Paris. Une « vraie-fausse bonne idée », selon elle, permettant de « légaliser » les trafics de drogue, de cigarette et de produits de contrefaçon. L’opposition a mis en avant les aménagements pouvant permettre de mettre fin à cette situation, notamment, le déplacement de l’arrêt de tram pour rendre plus difficile l’installation des vendeurs à sauvette. 

« Non, la ville ne compte pas légaliser une activité illégale »

En face, la majorité a démenti cette volonté de légaliser le marché à la sauvette.  

« Non, la ville ne compte pas légaliser une activité illégale. Cela n’est pas possible, et vous le savez bien. De plus, ce n’est pas notre souhait. » 

Fanny Dubot (EELV), maire du 7e arrondissement

Prenant le contre-pied des attaques de la droite, elle s’est dite d’accord pour renforcer la présence policière. De même, elle a rappelé la présence des forces de l’ordre, tous les jours sur place, ainsi que la présence de 28 caméras de surveillance, chères à l’opposition. 

« Est-ce suffisant pour endiguer le marché à la sauvette ? Non, a marqué l’élue. Si la solution pour cette place était uniquement sécuritaire, cela se saurait. » 

Photo de la candidate Fanny Dubot devant l'hôtel de région
Fanny Dubot, candidate à la mairie du 7ème

Partant de ce constat, la maire d’arrondissement précise réfléchir « avec la population » à encadrer une activité « légale sur cette place ». Selon elle, certains usages, à différencier des activités illégales, pourraient être intégrés via de la réinsertion sociale. 

De même, Fanny Dubot a rappelé que le processus de concertation, au cours duquel l’idée a été mentionnée, est ouvert aux conseils de quartier, conseils d’intérêts locaux, associations de commerçants et d’habitants, etc. Bref, à beaucoup de monde. Autrement dit : ses participants ne sont pas sélectionnés pour leurs idées politiques.

« Si vous voulez polémiquer sur chaque piste de réflexion que nous lançons, croyez moi, vous vous fatiguerez bien avant nous. » 

De son côté, le maire Grégory Doucet (EELV) a souligné qu’une étude était en cours pour déplacer l’arrêt de tram, comme demandé par l’opposition. « Vous comprenez qu’on ne pourrait pas le faire en une semaine », a-t-il grincé. 

En août 2014, la municipalité dirigée par Gérard Collomb avait installé un faux chantier place Gabriel Péri pour tenter de limiter le marché sauvage de la Guillotière. ©LB/Rue89Lyon
En juillet 2014, la municipalité dirigée par Gérard Collomb avait installé un faux chantier place Gabriel Péri pour tenter de limiter le marché sauvage de la Guillotière. Un échec. Les grilles avaient été démontéesPhoto : LB/Rue89Lyon

Sélectionner les commerces à la Guillotière : une mesure dans la continuité de Gérard Collomb

En attendant, la délibération votée reste à des années lumières d’une quelconque légalisation d’activités illégales. Portée par Camille Augey, le projet de « périmètre de sauvegarde du commerce de l’artisanat de proximité » sur le secteur Guillotère-Gabriel-Péri a même fait plutôt consensus parmi les élus. Pour cause, la première expérimentation en la matière, rue Montebello, avait été faite sous le mandat de Gérard Collomb.

Via ce dispositif, la ville pourra faire valoir un droit de préemption pour choisir l’installation des enseignes. Objectif : proposer une plus grande diversité de commerces « sans accentuer la gentrification déjà en cours. » Mais dans un secteur où les magasins de portables et les kebabs prédominent, cette « diversité » devrait se faire au détriment de ces derniers, plus populaires.

Entre les collectifs contre la ghettoïsation du quartier et ceux contre la boboïsation, la majorité tente de se créer un chemin en suivant celui tracé par l’ancien maire de Lyon. Dans cette exercice, il est fort probable que la mesure favorise la gentrification du quartier et une augmentation continue des prix de l’immobilier déjà excessivement hauts, malgré la vigilance affichée par Camille Augey.

Preuve de cette voie centrale, le soutien de Béatrice de Montille (groupe droite, centre et indépendants) qui reconnaît « le bien fait de cette mesure » même si elle regrette un certain manque de transparence sur le sujet. Finalement, seul le groupe « Pour Lyon » (ancienne majorité) a voté contre celle-ci, malgré un soutien énoncé (vraiment) très rapidement par Ludovic Hernandez. Une contradiction que n’a pas manqué de souligner Grégory Doucet.

La sécurité, un angle d’attaque cher à la droite

Pierre Oliver
Pierre Oliver, tête de liste d’Etienne Blanc (LR) dans le 2e arrondissement de Lyon. Photo BE/Rue89Lyon

Historiquement place de luttes, la place Gabriel Péri, ou Place du Pont, à la Guillotière, a donc été utilisée par l’opposition pour dénoncer le manque de moyens accordés aux questions de sécurité par la majorité. Tout au long du conseil, ses élus ont profité des délibérations concernant la vidéo-surveillance pour reprendre la majorité municipale sur ses mesures en terme de sécurité, abordant régulièrement les récentes scènes d’émeutes à la Duchère.

Parmi celles-ci, une des charges les plus violentes a probablement été celle du maire du deuxième arrondissement, Pierre Oliver (droite centre et indépendants). 

« Vous essayer d’acheter la paix social en abandonnant Lyon aux trafiquants et aux communautaristes. On retrouve bien la marque de fabrique des mairies écologistes et insoumises. »

S’appuyant sur sa récente agression sous l’échangeur de Perrache, l’élu est revenu sur le budget « insuffisant » accordé à l’entretien des caméras surveillance et pour la sécurité en général. « Les deux caméras qui ont filmé mon agression ne fonctionnaient pas, a-t-il regretté. J’espère que le ré ensauvagement de la ville ne concernera que la végétation. » 

« Les caméras dont vous parlez ne sont pas celles de la mairie », lui a rétorqué l’adjoint en charge de la sécurité, Mohamed Chihi. Ce dernier a aussi avancé que le budget prévu pour la sécurité était supérieur au précédent mandat : « 5 millions d’euros contre 4,2 millions ».

Dans cet hémicycle numérique, les formules du maire du deuxième arrondissement n’ont pas ému la majorité. L’angle d’attaque, cher à la droite, ciblant le prétendu laxisme des écologistes en matière de sécurité semble, en tout cas, bien défini.

Une manifestation pour le droit au logement ce samedi à Lyon

Une manifestation pour le droit au logement ce samedi à Lyon

A Lyon, ce samedi 27 mars, une manifestation pour le droit au logement est organisée. Départ du métro Sans Souci pour se rendre à la Guillotière.

C’est notamment la Calle (Coordination d’Actions pour le Logement à Lyon et Environs) qui est à l’initiative de l’événement à Lyon. Créé début mars, ce collectif constitué de travailleurs sociaux et de militants a été rejoint notamment par Solidaires, Hébergement en Danger, l’Intersquat, la FSU, le DAL, l’UNEF et le Collectif Solidarité Cusset.

La manifestation doit commencer à 14h au métro Sans Souci et se finira sur l’îlot Mazagran, dans le quartier de la Guillotière.

Cette marche lyonnaise répond à un appel européen « contre les expulsions, le logement cher et le droit au logement » qui connaît des déclinaisons dans toute la France mais aussi dans d’autres pays du continent.

Des manifestations pour le droit au logement ont lieu tous les ans à cette période, fin de la trêve hivernale – qui interdit les expulsions locatives pendant l’hiver, du 1er novembre au 1er avril de l’année suivante. Cette année, pour cause de Covid-19, elle a été prolongée jusqu’au 1er juin.

La manifestation s’inscrit dans un week-end entièrement consacré à la lutte contre la hausse des loyers, les expulsions, et le mal-logement.

Malgré la récente annonce d’un troisième confinement à Lyon, le rassemblement est maintenu ce samedi, selon la Calle :

« Les manifestations sont autorisées et celle-ci a bien été déclarée et acceptée par la préfecture du Rhône. Les gestes barrières seront appliqués. »

“Dans le Rhône, jusqu’à 83% des appels au 115 restent sans solution d’hébergement”

Dans un communiqué repris par La Calle, La Fondation Abbé Pierre estime qu’en 2020 « au moins 300 000 hommes, femmes et enfants étaient privés de domicile en France. » A cela, s’ajoute la crise sanitaire qui révèle « les situations de précarité liées au logement » :

“La crise sanitaire a accentué les difficultés d’accès au logement ainsi que les risques d’expulsions pour un nombre croissant de personnes et de familles.”

Localement, la Calle précise :

“Fin 2020, dans le Rhône, ce sont 1 363 personnes par jour, soit jusqu’à 83% des appels, qui restent sans solution d’hébergement. Les dispositifs sont si engorgés qu’il est quasiment impossible d’accéder à un hébergement d’urgence, mais aussi à un logement plus pérenne.”

En janvier dernier, Céline Reynaud, directrice d’Est Métropole Habitat déclarait à Rue89Lyon que dans la métropole de Lyon « 70 000 demandes de logement social avaient été effectuées en 2020 pour 7500 logements attribués. »

Sur le mur du collège Maurice Scève, une banderole "pas d'expulsion sans relogement". ©DR.
Sur le mur du collège Maurice Scève, une banderole « pas d’expulsion sans relogement ».Photo : DR.

Mesures sanitaires Covid à Lyon : le pass sanitaire obligatoire presque partout

Mesures sanitaires Covid à Lyon : le pass sanitaire obligatoire presque partout

Pass sanitaire, masque, obligation vaccinale… Le point sur le confinement à Lyon et les mesures sanitaires prises contre la pandémie de Covid-19 dans la métropole de Lyon et le Rhône. Cet article est actualisé avec les dernières règles en vigueur.

9 août : le pass sanitaire devient obligatoire (quasiment) partout et les soignants doivent se vacciner

Le Conseil constitutionnel a validé, jeudi 5 août, l’extension du pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour les soignants. Dans un contexte marqué par des manifestations rassemblant des profils disparates contre cette mesure, cet avis permet d’interdire (presque) tous les lieux publics aux personnes ne disposant pas du fameux graal. Pour l’obtenir, il est nécessaire de présenter un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48h, une attestation de vaccination ou la preuve d’un test positif datant d’au moins 11 jours et de moins de six mois.

Dans le détail, à partir du 9 août, le pass sanitaire sera nécessaire pour :

    Les activités de loisirsLes restaurants, bars et cafés (à l’exception de la restauration collective, de la vente à emporter de plats préparés et de la restauration professionnelle routière et ferroviaire)Les foires, séminaires et salons professionnelsLes centres commerciauxLes services et établissements de santé, sociaux et médico‑sociaux, pour les personnes accompagnantes et les visiteur·ses ainsi que pour les patient·es qui doivent y recevoir des soins programmés. Les personnes qui se présenteraient aux urgences de ces établissements ne sont pas concernés.Les déplacements longue distance en transports en commun (avion, trains)

Ces mesures s’appliqueront également aux salarié·es de ces endroits à compter du 30 août prochain. Les mineur·es de plus de 12 ans seront concerné·es à partir du 30 septembre.

21 juillet : le pass sanitaire obligatoire au cinéma, au musée, dans les salles de sport…

Après plus d’un an d’épidémie de coronavirus et trois confinements, la vie reprend peu à peu son rythme à Lyon. Dans son allocution du 12 juillet, le président de la République a mis en garde contre l’arrivée massive d’un nouveau variant du virus, baptisé « delta ». Et cette 4e vague déferle aussi sur le Rhône.

Emmanuel Macron l’a répété : le vaccin est la seule solution pour sortir définitivement de cette crise sanitaire. A défaut de rendre la vaccination obligatoire pour toute la population française, le gouvernement a opté pour la mise en place d’un pass sanitaire attestant d’une vaccination complète contre le covid, d’un test PCR négatif ou d’un certificat de rétablissement après avoir contracté la maladie. Ce document doit déjà être présenté pour accéder aux événements de plus de 1000 personnes.

A partir de ce mercredi 21 juillet, cette limite a été abaissée à 50. Ainsi, la liste des endroits où le pass sanitaire est désormais obligatoire s’est considérablement rallongée et inclut désormais : 

    les cinémas les théâtres les musées les salles de sport les bibliothèques les foires les parcs d’attraction et de loisirs 

De nouveaux établissements devrait se rajouter à la liste dès le 1er août : restaurants, bars, cafés, transports en commun, centres commerciaux…

12 juillet : le pass sanitaire obligatoire dès le 21 juillet pour se rendre dans différents lieux publics

C’est une des principales mesures annoncées par Emmanuel Macron lundi 12 juillet. Le Président de la République lors de son allocution a martelé la nécessité de se faire vacciner contre le Covid. Sans rendre la vaccination obligatoire, à l’exception des soignants (et non soignants des établissements de santé). Pour inciter la population non vaccinée à le faire, il a annoncé plusieurs mesures élargissant le périmètre d’obligation du pass sanitaire :

    à partir du 21 juillet 2021 : pass sanitaire (double vaccination ou test négatif de moins de 48h) pour les évènements de plus de 50 personnes (contre 1000 jusque-là) et les lieux de loisirs et de culture.à partir de début août : pass sanitaire obligatoire pour se rendre au restaurant, dans les bars, dans les centres commerciaux, prendre l’avion ou la car pour des trajets longs, accéder aux établissements médicaux. à partir de l’automne, les tests PCR deviendront payants (hors prescription médicale).

30 juin : la fin des jauges et concerts debout

C’est une troisième étape accélérée du déconfinement, avec la fin des principales jauges encore en vigueur en intérieur. Il n’y a donc plus de jauges notamment pour les musées, magasins, cinémas et restaurants. Idem pour les cérémonie comme les mariages à la mairie ou dans les lieux de culte.

Il reste quelques exceptions : les cantines d’entreprises où des plages horaires doivent être respectées, l’interdiction de consommer au bar pour les restaurants/bar et pour les concerts debout en intérieur une jauge de 75 % est maintenue.

Les festivals et concerts debout peuvent reprendre depuis le 30 juin. Et les discothèques pourront rouvrir à partir du 9 juillet.
Pour les événements de plus de 1 000 personnes, un passe sanitaire (vaccination complète ou test négatif) est nécessaire. Pour ceux de moins de 1000 personnes, le port du masque est obligatoire car le passe sanitaire n’est pas nécessaire.

C’est aussi la fin de l’interdiction des rassemblements sur la voie publique à 10 personnes.

17 juin : le masque n’est plus obligatoire en extérieur sauf dans certaines situations

Mercredi 16 juin, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la fin du port obligatoire du masque en extérieur dans l’espace public à partir de jeudi 17 juin. Toutefois, cette levée n’est pas totale. Le masque demeure obligatoire dans certaine situations en extérieur :

    lors de regroupements,dans des files d’attente,dans des enceintes sportives comme les tribunes des stades,sur les marchés de plein air

En intérieur, dans des commerces, au travail ou dans les transports en commun et de façon général dans tous les lieux publics clos, le masque reste obligatoire. De même qu’à l’école à partir des classes de primaire.

Par ailleurs, à Lyon comme dans le reste de la France, le couvre-feu sera levé à partir de dimanche 20 juin. Depuis le 9 juin, il était en vigueur tous les jours de 23h à 6h du matin.

19 mai : couvre-feu repoussé réouverture des terrasses et retour progressif de la culture

La nouvelle était attendue avec impatience. A partir de ce mercredi 19 mai, les terrasses des bars et restaurants de Lyon pourront à nouveau accueillir les clients, sous certaines conditions :

    La réouverture concerne uniquement les terrasses extérieures des bars et restaurants. Il ne sera pas possible d’entrer dans les établissements, sauf bien sûr pour aller aux toilettes.Les terrasses pourront se remplir à 50% maximum de leurs capacités, sauf les plus petites pour lesquelles aucune jauge maximale n’a été fixée.Chaque table pourra accueillir six personnes au maximum.

C’est la deuxième bonne nouvelle : le couvre-feu est repoussé à 21h à compter de ce mercredi 19 mai. Soit deux heures de plus pour profiter des beaux jours et redécouvrir les terrasses de Lyon.

Enfin, les lieux de culture et de loisirs font un retour progressif. Les cinémas, notamment, rouvriront leurs portes ce mercredi 19 mai à 35% de leurs capacités, tout comme les salles des fêtes, chapiteaux et casinos. Il sera également possible d’aller au musée, dans la limite d’un visiteur pour 8 m². Les discothèques, en revanche, resteront fermées.

Une jauge de 8 m² par personne sera également en vigueur pour les commerces et les marchés couverts qui réouvrent.

Les activités sportives reprennent aussi petit à petit, en extérieur, sans contact et dans la limite de 10 participants. Pour les activités en intérieur, il faudra attendre le mois de juin. Seuls les mineurs pourront reprendre les cours de danse à partir de ce mercredi 19 mai. Les piscines seront accessibles aux publics prioritaires uniquement (scolaires, sportifs de haut niveau, prescription médicale). Quant aux équipements sportifs (stades, gymnases…), ils pourront à nouveau accueillir du public, à hauteur de 35% de l’effectif et jusqu’à 1000 spectateurs assis.

30 avril : la Région annonce des dispositifs pour améliorer l’air dans les lycées

La rentrée en présentiel, mais en demi-classe, est prévue pour lundi 3 mai dans les lycées. Certains, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes sont déjà équipés (salles de classes ou réfectoires) de purificateurs d’air (2500 en service selon la Région).

Ce vendredi 30 avril, Laurent Wauquiez président LR d’Auvergne-Rhône-Alpes a indiqué que des capteurs de CO2 allaient être testés dans certains lycées de la région. 80 classes dans des établissements pilotes devraient se voir ainsi équipées. Ces appareils indiquent à quel moment il est nécessaire d’ouvrir les fenêtres ou les portes de la salle pour renouveler l’air. L’objectif est d’éviter les contaminations par une trop grande concentration dans l’air de micro-particules.

29 avril : un plan de «déconfinement» à venir à partir du 3 mai malgré une niveau sanitaire inquiétant

Malgré une situation sanitaire toujours précaire, dans le Rhône notamment, le président de la République et le gouvernement annoncent un assouplissement des mesures de confinement. Un choix qui semble aller à l’encontre de l’état actuel et des risques d’aggravation de la situation sanitaire. Au regard notamment du message de relâchement qu’il peut implicitement faire passer. Emmanuel Macron a indiqué aux journaux de la presse quotidienne régionale les différentes phases prévues.

Elles restent encore théoriques et les dates comme les conditions sont soumises à la situation sanitaire locale.

À partir du 3 mai 2021 : fin de la règle des 10km

    Inchangé : couvre-feu de 19h à 6h du matinInchangé : maintien du télétravail et des fermetures de certains commerces non essentielsInchangé : boîtes de nuit ferméesNouveauté : fin de la limite des 10km pour les déplacements (et avec elle des attestations de déplacement en journée)Nouveauté : déplacements interrégionaux autorisés sans dérogationNouveauté : reprise des cours en présentiel pour les collèges et les lycées comme annoncé. Mais elle se fera en demi-jauge pour les élèves de 4e et 3e et tous les lycéens. Classes entières en revanche pour les élèves de 6e et 5e)

À partir du 19 mai 2021 : couvre-feu à 21h, réouverture des lieux culturels et des terrasses

    Inchangé : maintien du télétravailInchangé : boîtes de nuit ferméesNouveauté : couvre-feu de 21h à 6h du matin (et non plus à partir de 19h)Nouveauté : réouverture de tous les commerces (selon modalités et jauges autorisées selon les types d’activités)Nouveauté : réouverture des bars et restaurants mais uniquement en terrasses (6 personnes par table maximum). La Ville de Lyon a fait savoir qu’elle exonéré les commerçants de redevance pour les terrasses annuelles ou saisonnières sur les places de stationnement.Nouveauté : réouverture des musées, des cinémas et des salles de spectacles avec public assis (jauge maximale de 800 personnes en intérieur, de 1000 personnes en extérieur)Nouveauté : retour du public dans les stades et enceintes sportives (800 personnes pour des enceintes couvertes, 1000 pour des enceintes ouvertes)Nouveauté : reprises des activités sportives en plein air ou en intérieur avec jauges et protocoles adaptés (Cela ne concerne pas les sports de contact ni les salles de sport)Nouveauté : rassemblements de plus de 10 personnes interdits

À partir du 9 juin 2021 : couvre-feu décalé à 23h, réouverture des bars, des restaurants et des salles de sport

    Inchangé : boîtes de nuit ferméesNouveauté : couvre-feu de 23h à 6h du matin (et non plus à partir de 21h)Nouveauté : réouverture complète (terrasses et intérieur) des bars et restaurants (dans le respect des jauges et des protocoles sanitaires)Nouveauté : jauge montée à 5000 personnes pour les lieux culturels et enceintes sportives (personnes autorisées à s’y rendre avec pass sanitaire)Nouveauté : réouverture des salles de sportNouveauté : reprise des activités sportives de contact en extérieur (pas encore en intérieur)Nouveauté : reprise des foires et des salons (jauge maximale de 5000 personnes, personnes autorisées à s’y rendre avec pass sanitaire)Nouveauté : télétravail assoupli

À partir du 30 juin 2021 : fin (théorique) du couvre-feu et des jauges de public

    Inchangé : boîtes de nuit ferméesNouveauté : fin du couvre-feuNouveauté : fin des jauges dans les établissements recevant du public selon la situation sanitaire locale (avec maintien de la distanciation sociale et gestes barrières)Nouveauté : fin de la jauge de 1000 personnes pour les évènements extérieurs (possibilité de s’y rendre avec le pass sanitaire). Des jauges pourront être mises en place localement selon la situation sanitaire

22 avril : rentrée des écoliers de primaire ce lundi 26 avril

Ce jeudi 22 avril, lors d’une des désormais traditionnelles conférences de presse, le Premier ministre, Jean Castex, le ministre de la Santé Olivier Véran et le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer s’expriment sur l’évolution de la situation sanitaire, la vaccination, le déconfinement et surtout la rentrée scolaire.

Rentrée scolaire maintenue ce lundi avec protocole sanitaire et tests

A Lyon et dans le Rhône, comme dans le reste de la France, la rentrée scolaire est maintenue ce lundi 26 avril :

    Les crèches rouvrent ce lundi 26 avril. Les écoliers de primaire (maternelle et élémentaire) feront leur rentrée en présentiel ce lundi 26 avril. Les collèges reprendront également les cours le 26 avril, mais en distanciel, puis en présentiel à partir du 3 mai. Les 4ème et les 3ème des 15 départements les plus touchés par l’épidémie, dont la Loire et le Rhône, reprendront en demi-jauge. Les lycées reprendront également les cours le 26 avril, mais en distanciel, puis en présentiel à partir du 3 mai. En lycée, l’enseignement sera hybride, en demi-jauge.

Jean Castex annonce « un protocole très strict » pour cette rentrée et « un renforcement des capacités des tests » dans les écoles, collèges et lycées pour assurer cette rentrée dans de bonnes conditions sanitaires. Des auto-tests seront également proposés aux personnels dès le 26 avril et aux plus de 15 ans dès le 10 mai, à raison d’un auto-test par semaine pour les lycéens. 

Déconfinement maintenu « autour de la mi-mai »

Jean Castex confirme une première étape du déconfinement « autour de la mi-mai », tout en précisant que celle-ci sera « prudente » et « progressive », en fonction de la situation sanitaire et en fonction des territoires. La restriction des déplacements sera levée le 3 mai. A la mi-mai, le Premier ministre évoque une réouverture possible des terrasses sans donner de date précise cependant. En revanche, le couvre-feu sera maintenu après la mi-mai et « jusqu’à nouvel ordre ».

Renforcement des mesures pour les voyageurs

Avec l’arrivée des nouveaux variants du Covid-19, en particulier celui découvert au brésil et celui découvert en Inde, de nouvelles mesures s’appliquent aux voyageurs arrivant sur le sol français : 

    Un test PCR négatif de moins de 36 heures à présenter avant l’embarquement pour la France. Un test antigénique à l’arrivée en France. En cas de test positif, la personne sera mise en quarantaine pendant 10 jours, avec des contrôles des forces de l’ordre à son domicile.

2 avril 2021 : le préfet ferme les quais de Saône contre l’avis de la Ville et de la Métropole de Lyon

Ce vendredi 2 avril, le préfet du Rhône durcit encore les mesures sanitaires. Il estime que les attroupements de plus de 6 personnes (normalement interdits) perduraient sur le secteur. Citant notamment la fameuse « fête sauvage » qui s’est déroulée mercredi 31 mars sur les quais de Saône à Lyon. La préfecture du Rhône a alors décidé de les fermer. Purement et simplement. La consommation d’alcool y était déjà interdite. Ils seront désormais fermés, côté rive gauche, entre 6h et 19h, dès demain samedi 3 avril et jusqu’au dimanche 2 mai 2021.

La fermeture des quais de Saône à Lyon concerne le secteur allant du pont Kitchner (au niveau de Perrache) au pont Clémenceau (au niveau du tunnel de la Croix-Rousse). Les quais de Saône seront donc fermés en journée entre Perrache et Vaise.

La préfecture du Rhône indique qu’elle a pris cette décision contre l’avis du maire de Lyon, Grégory Doucet, et du président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard.

31 mars 2021 : à Lyon et dans le Rhône pas de confinement plus dur, fermeture des écoles le 2 avril au soir

Ce mercredi 31 mars, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé de nouvelles mesures sanitaires. Les mesures annoncées le 25 mars, concernant 19 départements français dont le Rhône, sont étendues à l’ensemble du territoire. Et ne sont pas davantage durcies. En clair, pour Lyon et le Rhône, rien ne change : couvre-feu de 19h à 6h tous les jours et déplacement illimité dans un périmètre de 10 km (sur dérogation au-delà).

Le président de la République a toutefois annoncé une nouvelle mesure, et pas des moindres : la fermeture des crèches, écoles maternelles et élémentaires, collèges et lycées dans le Rhône, comme dans le reste de la France. Elle sera effective à partir de ce vendredi 2 avril au soir et pour 3 semaines complètes, soit jusqu’au 26 avril 2021.

Écoles fermées pour 3 semaines, les collèges et lycées pour 4 semaines

Pour Lyon et le Rhône cela signifie donc que les écoles vont fermer avec une semaine d’avance. En effet, la zone A dont dépend l’académie de Lyon, devait être la première à débuter les vacances de printemps au soir du 9 avril 2021. La semaine du 5 avril, il y aura donc classe en distanciel, quand cela est possible. Seuls les enfants de soignants pourront se rendre dans leurs établissements scolaires. Les vacances débuteront le 9 avril au soir comme le prévoyait le calendrier scolaire.

La reprise des cours en présentiel est prévue le lundi 26 avril pour les écoles maternelles et élémentaires. Elle n’est prévue que le lundi suivant, le 3 mai 2021, pour les collèges et les lycées (cours en distanciel à partir du 26 avril toutefois). Dans les universités, les règles ne changent pas. Les étudiants peuvent toujours se rendre un jour par semaine en cours.

Alcool interdit sur (presque toute) la Presqu’île, les quais et les parcs l’après-midi

Ce jeudi 1er avril, Pascal Mailhos le préfet du Rhône, a par ailleurs précisé les mesures censées restreindre les regroupements en plein air. Notamment sur les berges du Rhône ou de la Saône à Lyon. Un arrêté préfectoral a été pris.

À partir de ce jeudi 1er avril et jusqu’au dimanche 2 mai 2021 inclus, la vente à emporter et la consommation d’alcool dans l’espace public sont interdites de midi à 19h dans un périmètre précis de Lyon. Celui-ci concerne grosso modo le 1er arrondissement jusqu’au boulevard de la Croix-Rousse et le Gros Caillou inclus, le 2e arrondissement jusqu’à Perrache. Ainsi que les quais du Rhône côté rive gauche (Lyon 3e et Lyon 7e jusqu’au pont Galliéni).

Interdiction également de consommer de l’alcool dans tous les parcs et jardins de la métropole de Lyon (y compris en dehors du périmètre évoqué plus haut).

25 mars 2021 : un confinement d’un nouveau type à Lyon et dans le Rhône pour 4 semaines au moins

Ce jeudi 25 mars, Olivier Véran, ministre de la Santé, a annoncé la mise en place de mesures restrictives à Lyon et dans le Rhône. Des mesures déjà en place dans certains départements depuis quelques jours. Il s’agit d’un confinement sur le modèle de celui mis en place en Île-de-France et dans les Hauts-de-France notamment. Les mesures s’appliqueront à partir de vendredi 26 mars minuit.

Ce qui ne change pas :

    couvre-feu maintenu de 19h à 6h du matin (interdiction de sortie sauf motif dérogatoire prévu sur les attestations) les écoles maternelles et primaires ainsi que les collèges restent ouverts normalement

Ce qui change à partir de ce samedi 27 mars minuit :

    les déplacements au-delà de 10 km de son domicile sont interdits (sauf motif dérogatoire). pour se déplacer en dehors de ce périmètre il faudra avoir rempli une attestation de déplacement (motif professionnel, impérieux, médical…) les déplacements interrégionaux sont interdits (ils n’est donc pas possible de quitter le département du Rhône pour un autre département d’Auvergne-Rhône-Alpes même s’il se situe dans un rayon de 10km autour de son domicile)
    les lycées passent en effectifs en demi-jauge seuls les magasins et commerces de première nécessité seront ouverts (alimentaires notamment mais aussi les librairies ou coiffeurs).

De 6h du matin à 19h, en dehors du couvre-feu, il est donc possible de se déplacer de façon illimitée et sans restriction de durée mais uniquement dans un rayon de 10 km.

Ces mesures sont en place jusqu’au 22 avril au moins.

4 mars 2021 : pas de confinement dans le Rhône mais de nouvelles restrictions

Contrairement à d’autres territoires français, Lyon et le Rhône échappe pour le moment à un troisième confinement. Mais de nouvelles restrictions sont mises en place, la métropole et de département étant placé « sous surveillance. »
La première concerne les grands centres commerciaux non alimentaires de plus de 10 000 m2. Ils ferment. Jusqu’ici, seuls ceux de plus de 20 000 m2 étaient concernés.

Les centres commerciaux de la Part-Dieu ou de Confluence étaient déjà fermés. Tout comme ceux de Saint-Priest, la Soie à Vaulx-en-Velin, Givors 2 vallées, les Galeries Lafayette à Bron, le Auchan de Caluire ou encore le magasin Ikea de Vénissieux.

A partir du samedi 6 mars sont également fermés : le centre commercial autour du Carrefour de Vénissieux, les magasins Castorama de Bron et Dardilly, le Décathlon de Bron ou encore le centre commercial autour du Leclerc de Grézieu-la-Varenne.

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Les AESH à Lyon : « La maltraitance est institutionnelle »

Les AESH à Lyon : « La maltraitance est institutionnelle »

Ce mercredi 24 mars à Lyon, AESH (Accompagnant·es d’élèves en situation de handicap), professeurs et parents d’élèves se sont donnés rendez-vous devant la Direction de l’Éducation nationale du Rhône pour protester contre la réforme des PIAL. Une réforme qui fragilise encore plus les AESH déjà précaires et peu reconnues. Rencontre avec des mères d’enfants en situation de handicap.

Sous le ciel bleu de ce mercredi après-midi, des enfants jouaient rue Jaboulay (7e arrondissement), pendant que leurs parents discutaient la mine inquiète. En question, l’avenir de l’accompagnement des enfants en situation de handicap.

On comptait une cinquantaine de personnes à ce rassemblement devant la Direction de l’Education Nationale du Rhône. Plusieurs drapeaux de FO et quelques drapeaux de Sud et de la CGT étaient visibles. La plupart des personnes présentes étaient des membres du « collectif de soutien aux AESH« , enseignant·es, parents, personnels éducatifs.

« Sans explication, l’aide pour mon fils est passé de huit heures par semaine à cinq »

Gaëlle Pottiau vit à Saint-Genis-les-Ollières, petit village à l’ouest de la métropole. Elle est informaticienne dans le secteur agricole. Comme beaucoup de parents d’enfants en situation de handicap, elle a aménagé son temps de travail pour s’occuper de son fils de 10 ans, en CM1. Elle travaille « à 90% ».

« Mon fils a une multitude de petites choses, un trouble grave des apprentissages. Il avait une dyspraxie verbale au démarrage. »

Cela n’empêche pas son fils d’aller à l’école normalement, avec un accompagnement personnalisé dispensé par une AESH.

Le 12 mars dernier pourtant, Gaëlle Pottiau a été prévenue par les AESH de l’école de son fils que son accompagnement allait être diminué :

« Sans qu’on ait reçu de mail ou d’explication, l’aide pour mon fils est passé de huit heures par semaine à cinq. »

La cause, explique cette maman qui a rejoint le collectif de soutien aux AESH en février dernier, à une répartition nouvelle des AESH :

« La CPE d’un collège de Tassin-la-Demi-Lune a demandé des AESH supplémentaires pour son établissement. La réforme des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) ne mettent pas plus de moyens dans l’accompagnement des enfants en situation de handicap mais “flexibilise” les AESH sur le territoire ».

Avec cette réforme de la gestion des AESH, il est possible de débaucher une AESH dans une école pour les faire travailler dans une autre ou de faire travailler les accompagnant·es sur plusieurs établissements dans la même semaine (jusqu’à quinze établissements par semaine). Pour Gaëlle :

« Cette réorganisation arrive en milieu de période. Pour foutre en l’air une organisation et un cadre il n’y a pas mieux.”

Gaëlle Pottiau, mère d’enfant en situation de handicap
Gaëlle Pottiau (à droite), l'AESH de son fils et son fils, au rassemblement de soutien aux AESH du 24/03/21 devant la Direction des Services Départementaux de l'Éducation nationale du Rhône. ©LS/Rue89Lyon
Gaëlle Pottiau (à droite), l’AESH de son fils et son fils, au rassemblement de soutien aux AESH du 24 mars 2021 devant la Direction des Services Départementaux de l’Éducation nationale du Rhône.Photo : LS/Rue89Lyon

Elle continue :

« A Saint-Genis-les-Ollières, il y a trois dames qui sont parties dans d’autres établissements scolaires, soit l’équivalent de six matinées. L’école compte une dizaine d’AESH, il y en a cinq qui étaient concernées par des changements car deux autres sont parties en maternelle. »

A Lyon, « c’est aux directeurs de choisir de quelles AESH ils souhaitent se séparer »

Pour Gaëlle Pottiau, aucune réflexion préalable n’a été menée pour réorganiser l’accompagnement :

« En élémentaire c’est mieux que les AESH aident le matin. Les matières fondamentales sont enseignées à ce moment là et souvent, l’après-midi c’est le sport ou des activités comme cela. Pourtant il n’a pas été décidé de privilégier le matin. Par exemple, le vendredi matin, il y a trois AESH pour quatorze enfants notifiés. Les autres accompagnantes sont parties en maternelle. »

Pour elle, la réforme met aussi les directrices et directeurs d’établissement en difficulté :

« La personne en charge du PIAL de Tassin est allée voir la directrice et a exigé que l’école de mon fils lui « donne » une AESH. Évidemment elle a refusé, toutes les équipes ont été mobilisées. Mais ça n’a pas suffi. C’est aux directeurs et directrices de choisir les AESH dont ils souhaitent se séparer. »

Elle ajoute :

« Le pire, c’est pour les accompagnantes, déjà qu’elles sont mal payées, mal reconnues, là elles sont baladées d’un établissement à l’autre. Celles qui ont été envoyées à Tassin, on ne leur paye même pas le billet de bus. »

En moyenne, une AESH est payée environ 750 euros par mois, formée très rapidement, elle apprend souvent à pratiquer en fonction des troubles des enfants qu’elle encadre. Comme nous l’avait confié Cécile (AESH) au cours d’une manifestation des enseignants et personnels éducatifs le 26 janvier dernier, c’est « un travail de vocation, de passion et de lien ». Gaëlle Pottiau illustre :

« Mon fils a une relation de confiance avec son AESH. Depuis qu’il la voit moins, il se bagarre, il a des soucis de comportement. Il est perturbé. »

Rassemblement de soutien aux AESH du 24/03/21 devant la Direction des Services Départementaux de l'Éducation nationale du Rhône. ©LS/Rue89Lyon
Rassemblement de soutien aux AESH du 24 mars 2021 devant la Direction des Services Départementaux de l’Éducation nationale du Rhône.Photo : LS/Rue89Lyon

L’AESH du fils de Gaëlle a suivi son fils tous les jours pendant le confinement, par Skype. Elle ajoute :

« La dame qui s’occupe de mon fils est venue chez l’orthophoniste ou l’ergothérapeute sur son temps libre, pour apprendre des méthodes avec les professionnels. Elles le font toutes. »

La mère se considère quand même chanceuse :

« Permettre à ses enfants de grandir normalement, c’est inégal d’un parent à un autre. Moi, j’ai le temps et les moyens de m’en occuper, de pallier un peu les heures en moins de son AESH. »

Moyens en temps, mais aussi en finance :

« Un ergothérapeute n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. Les parents ne peuvent pas se battre sur tous les fronts. »

A Lyon, le combat est double : retrouver des heures d’accompagnement et, surtout, ne pas perdre l’AESH

Émilie Bruyas travaille dans l’informatique. Sa fille est scolarisée dans une école du 8è arrondissement, près du quartier Monplaisir. Elle a sept ans et bénéficie d’une AESH depuis ses cinq ans.

Pour la classe de CP, la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) avait déclaré que la fille d’Émilie avait besoin de quatorze heures d’accompagnement par semaine. L’année d’après ils avaient déclaré qu’il était préférable de la mettre en classe ULIS (Unités Localisées d’Inclusion Scolaire), c’est-à-dire une classe spécialisée pour enfants en situation de handicap. Émilie a contesté ce diagnostic notamment car celui-ci avait été réalisé avec des données ne prenant pas en compte les progrès de l’année de CP et de début de CE1. La MDPH a révisé son jugement.

La fille d’Émilie bénéficiait de quatorze heures d’accompagnement par semaine. Depuis la réforme, c’est moins de trois heures ou parfois moins, quand une AESH tombe malade, du Covid par exemple. C’est actuellement le cas d’une AESH sur les sept restantes dans l’école de la fille d’Émilie.

Pour cette maman le combat est double : retrouver des heures d’accompagnement et, surtout, ne pas perdre l’AESH qui suit sa fille depuis le début :

« La pérennité a son importance. Ma fille a fait des progrès énormes grâce à son AESH. Il y a une telle diversité des formes de handicap qu’on ne passe pas d’un enfant à l’autre comme ça. Les AESH, comme les enseignants, s’investissent beaucoup. »

Antoine, parent d'élève solidaire au rassemblement de soutien aux AESH du 24/03/21 devant la Direction des Services Départementaux de l'Éducation nationale du Rhône. ©LS/Rue89Lyon
Antoine, parent d’élève solidaire au rassemblement de soutien aux AESH du 24 mars 2021 devant la Direction des Services Départementaux de l’Éducation nationale du Rhône.Photo : LS/Rue89Lyon

« L’AESH et l’enseignante ont appris une méthode d’apprentissage sur leur temps libre »

« Ma fille a une multi pathologies, qui comprend notamment une déficience auditive. À cause de ça, l’apprentissage des mots était très difficile car elle confondait des sons proches. »

L’enseignante et l’AESH étaient désemparées. Émilie s’est rendue à Villeurbanne pour une consultation avec le Réseau SENS qui aide les parents et professionnels à comprendre et à accompagner leurs enfants mal entendants. Les professionnels du Réseau SENS ont conseillé l’apprentissage des mots avec les “gestes Borel-Maisonny”. Il s’agit d’une méthode gestuelle qui permet de mémoriser les phonèmes en les représentant avec les mains. Le changement a été radical :

« L’enseignante a appris cette méthode à l’AESH sur leurs temps libres et à partir de ce moment, ma fille a fait de rapides progrès. »

Elle ajoute :

« Toute la classe a fait des progrès en réalité, c’est une très bonne méthode pour apprendre à lire et à parler correctement. »

« J’aurais pu laisser les choses se faire et ma fille aurait été en échec scolaire »

Émilie est aussi angoissée de voir un jour sa fille faire un éventuel blocage. Pour compenser l’absence de son AESH et ne pas perdre les progrès réalisés, elle fait travailler sa fille deux à trois fois plus en dehors de l’école, ainsi que les week-ends pour rattraper les cours qu’elle manque pour se rendre à ses soins.

« En charge mentale, c’est énorme. Il faut que je pense à tout le travail classique. Je reprends les cours parce qu’il y a plein de choses qu’elle n’a pas bien comprises. »

Elle ajoute :

« Je ne veux pas baisser les bras. J’aurais pu laisser les choses se faire et petit à petit ma fille aurait été en échec scolaire. Les choses auraient décliné. Elle va toujours à l’école avec le sourire pour retrouver les copains. Je veux réussir à préserver ça, malgré l’évolution dramatique des choses. »

« On est repartis pour un an et demi de galère sans AESH »

Nellie aussi vient du 8è arrondissement. Son fils de 7 ans est scolarisé à l’école Simone Signoret. Les parents et personnels éducatifs de cette école sont venus en cortège à la manifestation. Nellie est elle-même AESH dans une autre école du 8e arrondissement. Cela fait plus d’un an qu’elle tente de faire reconnaître la nécessité pour son fils d’être accompagné.

« Ça fait deux ans que mon fils aurait besoin d’une AESH. Cela n’a pas été accepté, j’ai aussi essayé de faire intervenir une ergothérapeute dans la classe. C’est possible mais l’administration de l’école se renvoie la balle avec le rectorat pour l’autorisation.”

Nellie, maman et AESH au rassemblement de soutien aux AESH du 24/03/21 devant la Direction des Services Départementaux de l'Éducation nationale du Rhône. ©LS/Rue89Lyon
Nellie, maman et AESH au rassemblement de soutien aux AESH du 24 mars 2021 devant la Direction des Services Départementaux de l’Éducation nationale du Rhône.Photo : LS/Rue89Lyon

Pour Nellie qui souffre déjà de la dégradation de ses conditions de travail en tant qu’AESH, cela représente un stress conséquent :

« Je trouve ça lourd. Tout est compliqué, les informations sur les droits et les démarches sont très mal communiquées. C’est un micmac pas possible. Heureusement que je connaissais des choses par mon métier. »

Elle ajoute :

« Je trouve ça très long. Mon fils n’a pas l’aide nécessaire, c’est à ses enseignants de s’adapter mais ils ne peuvent pas lui donner autant de temps que ce dont il aurait besoin. On est repartis pour un an à un an et demi de galère sans AESH. »

Nellie se pose aussi des questions quant à une éventuelle réorientation professionnelle :

« Quand la réforme a été annoncée, la plupart des AESH n’ont pas osé refuser les avenants de nos contrats alors qu’on savait qu’on allait moins bien travailler et dans des conditions encore plus compliquées. »

Comme plusieurs parents, elle évoque une pression sur les professionnelles :

« Si on râle, on a peur qu’ils nous mettent dans plusieurs établissements, avec des heures par ci par là. On n’est pas considérées. »

Elle illustre :

« Rien que pour imprimer en couleur pour les enfants dyslexiques, il faut demander des autorisations à n’en plus finir, c’est impossible. Du coup j’imprime chez moi, à mes frais. »

Nellie en est à son troisième changement d’emploi du temps de l’année :

« Je ressens une grande solitude en tant que maman et en tant qu’AESH. Je ne suis pas sûre que je vais continuer ce travail très longtemps. »

« Les autistes quand on les enferme, ils se renferment »

Lætitia Vuillaume-Philippe est juriste en droit médical. Son fils de six ans et demi est scolarisé à l’école Nové-Josserand dans le 3è arrondissement de Lyon. Elle a dû se mettre en arrêt complet depuis deux mois parce que l’AESH de son fils est elle-même en arrêt pour raisons médicales.

Le parcours de maman de Lætitia avait déjà mal commencé, alors que son fils est âgé de cinq ans et demi, l’école signale une “information préoccupante” pour son fils qui n’est alors pas encore suivi pour son autisme. Une information préoccupante est un signalement que les écoles produisent pour prévenir les services sociaux d’éventuelles maltraitances à la maison.

Laetitia en a été blessée :

« Non, mon enfant n’est pas mal éduqué. On a été jusque devant le juge des enfants. On a mis du temps à faire le dossier MDPH, qui a abouti à la nécessité de faire accompagner mon fils 18 heures par semaines en aide individualisée. »

Elle a parfois eu le sentiment que l’école souhaitait le départ de son fils :

« Quand ils ont su que mon enfant n’était pas maltraité, mais qu’il avait un handicap, l’école m’a dit « désolée pour vous », et après ils ont tout fait pour m’enquiquiner. Je sentais que mon fils n’était pas le bienvenu. »

Laëtitia Vuillaume-Philippe et son fils au rassemblement de soutien aux AESH du 24/03/21 devant la Direction des Services Départementaux de l'Éducation nationale du Rhône. ©LS/Rue89Lyon
Laëtitia Vuillaume-Philippe et son fils au rassemblement de soutien aux AESH du 24 mars 2021 devant la Direction des Services Départementaux de l’Éducation nationale du Rhône.Photo : LS/Rue89Lyon

En janvier 2020, le fils de Lætitia a enfin une AESH :

« Ça a été super pendant deux mois. Après, il y a eu le confinement. Les autistes quand on les enferme, ils se renferment.”

L’école a demandé le redoublement de la classe de CP de son fils, puis son AESH est partie en congé maladie.

« Elle n’a pas été remplacée. Pour mon fils, son AESH c’était sa meilleure amie, il ne comprend pas pourquoi elle n’est plus là. A la récréation, il fonce la tête la première dans les arbres tellement il est en souffrance. »

L’AESH du jeune garçon est sensée revenir le 1er avril, mais Lætitia craint qu’il y ait un imprévu ou qu’on lui demande de partager son temps :

« Il y a beaucoup de parents qui n’ont pas d’AESH et qui attendent pour en avoir une, et ils n’en embauchent pas plus. »

Lætitia voit cette réforme qui fragilise et amoindri plus encore l’accompagnement des enfants handicapés comme un stigmate de la non-reconnaissance de la différence :

« La vision du handicap en France est particulière, on n’a pas envie de mettre de l’argent là dedans. On nous a dit “le PIAL va vous changer la vie”. Mais ça fait trois mois qu’il n’y a personne. »

Elle ajoute :

« On ne fait pas d’information préoccupante quand la maltraitance est institutionnelle. »

Rassemblement de soutien aux AESH du 24/03/21 devant la Direction des Services Départementaux de l'Éducation nationale du Rhône. ©LS/Rue89Lyon
Rassemblement de soutien aux AESH du 24 mars 2021 devant la Direction des Services Départementaux de l’Éducation nationale du Rhône.Photo : LS/Rue89Lyon

Rythmes scolaires : Lyon va-t-elle repasser à la semaine de 4,5 jours ?

Rythmes scolaires : Lyon va-t-elle repasser à la semaine de 4,5 jours ?

[Info Rue89Lyon] La question des rythmes scolaires à Lyon sera remise au débat par l’adjointe au maire, déléguée à l’Éducation, Stéphanie Léger. « Pas maintenant, ce n’est pas le moment », modère-t-elle auprès de Rue89Lyon, prudente devant le caractère explosif du thème. Mais il sera bien mis sur la table en 2023-2024, « à mi-mandat ».

Le fait de vouloir reposer la question est déjà une manière d’y répondre. Stéphanie Léger, élue au sein d’une majorité écologiste, a été, avant son entrée en politique en 2020, représentante de la FCPE. Cette fédération de parents d’élèves a milité pendant le débat national sur les rythmes scolaires pour la semaine à 4,5 jours d’école. Notamment pour ne pas surcharger des emplois du temps ramassés sur 4 jours. Le choix avait été finalement laissé aux municipalités, qui prennent en charge les coûts du périscolaire notamment.

Semaine de 4 jours depuis 2014 et périscolaire payant le mercredi matin à Lyon

À Lyon, Gérard Collomb avait opté pour une semaine réduite à 4 jours. Mais les activités périscolaires proposées par la Ville sont depuis cette date payantes.

Le débat rythmes scolaires à Lyon figure dans le plan de mandat qui est présenté ce jeudi et ce vendredi par le maire de Lyon Grégory Doucet, au conseil municipal. Il doit faire voter sa programmation pluriannuelle des investissements pour l’ensemble de son mandat. Soit 1,2 milliards d’euros, dont 354 millions d’euros dédiés à l’Éducation, premier budget de la Ville.

« Je pense que l’on doit réinterroger ces rythmes scolaires à Lyon »

Stéphanie Léger, adjointe à l'Education à Lyon. ©DD/Rue89Lyon
Stéphanie Léger, adjointe à l’Education à Lyon.Photo : DD/Rue89Lyon

Dans un entretien donné à Rue89Lyon, consacré notamment aux investissements dans les écoles de Lyon, Stéphanie Léger admet :

« Est-ce que c’est la meilleure organisation de la semaine pour les enfants ? On est le pays où les enfants travaillent le plus intensément par jour, avec le moins de nombre de jours d’école sur l’année. En tant que spécialiste de l’éducation, je pense que l’on doit réinterroger ces rythmes, pour le bien-être de l’enfant. C’est une réflexion apaisée qui se fera avec toute la communauté éducative, cela peut prendre une année entière car on veut associer les parents. »

Le débat sur les rythmes scolaires à Lyon figure par ailleurs dans le plan de mandat qui est présenté ce jeudi et ce vendredi par le maire de Lyon Grégory Doucet, devant le conseil municipal. Il doit faire voter sa programmation pluriannuelle des investissements pour l’ensemble de son mandat. Soit 1,2 milliards d’euros, dont 298 millions d’euros dédiés à l’Éducation et 56 millions d’euros à son bâti, premier budget de la Ville.