
Mardi soir, les hauts grillages verts montés par la municipalité sur des socles de béton ont été démontés, place Gabriel Péri, à la Guillotière.
C’est donc ce mercredi matin que l’on a pu constater que la Place du Pont (autre nom de ce quartier du 7è arrondissement) avait été fraîchement nettoyée, libérée de ce faux chantier destiné à éloigner les populations considérées comme indésirables sur la zone (Roms de Roumanie pour la majorité d’entre eux). Ils s’y réunissent chaque jour, certains pour tenter de tenir un marché sauvage.

Interrogée par Lyon Capitale, la municipalité de Lyon (c’est à dire les services centraux comme ceux de la mairie d’arrondissement) avait tiré un « bilan plutôt négatif » de cette expérience et avait annoncé la fin des grillages pour début septembre.
Slalom au milieu du marché sauvage
En réponse à une pétition des commerçants et habitants du quartier, la Ville de Lyon avait érigé ce faux chantier en juillet, destiné, selon la communication officielle rappelée par le Progrès du jour, à « délimiter des espaces d’étude en vue d’aménagements futurs liés à l’embellissement ».
Résultat : l’espace public était encore plus encombré par les biffins, qui se sont malgré tout installés, et par leurs acheteurs. Devant l’entrée du supermarché Casino, le passant devait donc slalomer au milieu du marché sauvage. Sans parler de la décharge sauvage qu’était devenu l’intérieur des enclos formés par les grillages.
Au final, cette manière de chasser les « indésirables » avait choqué un grand nombre de Lyonnais.

Toujours dans le Progrès du jour, la maire du 7e arrondissement de Lyon, Myriam Picot, annonce de nouveaux aménagements urbains :
« Nous arbitrerons début septembre les aménagements futurs ».
Une histoire qui va donc se répéter. Depuis 30 ans, Place du Pont, le mobilier urbain sert à “fluidifier” les attroupements. Auparavant, on ne voulait plus des hommes maghrébins qui peuplaient la place centrale de ce quartier d’immigration. Aujourd’hui, ce sont les Roms que l’on veut voir partir.

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Malheureusement cet épisode s'inscrit dans une tendance à Lyon ; pratique de prix discriminants à la piscine du Rhône...
http://bruitdevert.fr/2014/09/les-dieux-sont-tombes-sur-la-tete-episode-2/
Vois tu, ce qui me choque, Kabik, c'est la propension qu'ont quelques bons français, comme toi sans doute, à s'en prendre de façon véhémente aux plus faibles: les Rroms sont les plus faibles. Ils pourraient s'en prendre, ces bons citoyens, aux puissants, trouver scandaleux les écarts de revenus, de fortunes, l'indécence des actionnaires des grandes entreprises françaises qui empocheront 30% de plus cette année, l'argent public dilapidé par Copé, Cahuzac, Sarkozy, la fortune des Le Pen... Ben non ! Ce qui les scandalise,c'est les Rroms ! "Salauds de pauvres !"
C'est pas brillant !
Mais qu'en parlerez-vous des méthodes contestés et contestable et plus que révoltante des maires d'arrondissement et des propriétaire de boutiques
Qui elles mettent en place une vrais politique anti-SDF dans notre ville des gaules
Banc façonner de telle sorte que l'ont ne puisse pas s'y allonger,
Pic en métal et/ou béton sous les ponts,
Bord de vitrine, construit avec un angle à 45% pour que personne puisse s'y reposer.
Etc...
Quand est-ce que les gens vont comprendre qu'être SDF ce n'est pas des vacances mais une misère sociale, une pauvreté et une précarité humaine inamissible au 21ème siècle dans une société occidentale aussi évolué que la nôtre !
Marre de voir les sans domiciles fixe déjà marginaliser se faire encore plus exclure qu'ils ne le sont déjà !
Ce fut mon coup de gueule du mois :)
le communiqué de presse du marché des biffins récuperateurs vendeurs organisé mercredi 10 septembre de 7h à 20h à croix de chavaux et ci dessous en lien une tribune faite en réponse au commissaire du 20eme arrdt suite a une interview dans le 75020.fr
http://amelior.canalblog.com/archives/2014/08/03/30352730.html
bonne lecture!
CP de l’association AMELIOR
À l'occasion du marché des biffin.e.s récupérateurs-vendeurs mercredi 10 septembre 2014 de 7h à 20h à Montreuil
C’est la rentrée – mais pas de vacances pour les biffins de l’association AMELIOR ! Après un an et demi de marchés mensuels à Croix de Chavaux, ils seront près de 200 à déballer à nouveau, sur leurs draps à même le sol, les objets glanés dans les poubelles et dans les rues, ou issus de leurs biens personnels. Ce, afin de répondre à des besoins économiques, sociaux et solidaires essentiels – les leurs, et ceux d'un public composé d'acheteurs habitués et de passants occasionnels, qui voient là une occasion de participer à un événement solidaire et convivial, et un exemple de réussite dans la lutte contre l'exclusion. Quelle exclusion ? Celle dont les travailleurs de la récupération-revente sont victimes le reste de l'année, en d'autres lieux d'où l'on essaie de les chasser.
Avant le déballage et la vente, les biffins travaillent quotidiennement au tri sélectif, à la récupération des déchets en amont de la collecte des villes et arrondissements. Les biffins ne sont pas inclus dans la gestion locale des "déchets" ; ils sont les héritiers d’un travail bien plus ancien que les modèles communaux existants, et c'est en toute indépendance qu'ils préservent cette économie du recyclage et participent à la baisse des tonnages des collectes d'ordures ménagères et d'encombrants. Cependant, ils ne sont nullement rétribués pour leur travail, qui est pourtant un service public, et les taxes acquittées par les contribuables, qui se calculent en fonction du nombre de tonnes collectées, ne diminuent pas. Bien au contraire, ils sont victimes d’un déni de droit, d’un refus d’accompagnement social et d’une véritable répression de leur activité. Pendant ce temps, les tonnes d’ordures collectées municipalement sont enfouies ou incinérées, donc perdues et causes de graves nuisances environnementales.
Les biffins sont pour la plupart dotés d'expérience et de qualités de professionnels dont la société actuelle, en pleine crise économique et écologique, a grandement besoin. Collecteurs, trieurs, réparateurs de tout type d’objets et appareil, connaisseurs des techniques et des matériaux, vendeurs et chineurs eux- mêmes... Tout cela appris souvent « sur le tas », dans des conditions de travail plus que difficiles. Ce métier prononcé, qui existe depuis plus de 800 ans, lorsqu’il était pratiqué par les chiffonniers et ferrailleurs dont ils sont les descendants, est une porte d'accès vers l'objectif zéro déchet en même temp