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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Quels projets les écologistes choisissent pour les écoles à Lyon ?

Quels projets les écologistes choisissent pour les écoles à Lyon ?

[Entretien] C’est le gros morceau du budget à Lyon. Les 354 millions d’euros dédiés à l’Éducation et à son bâti représentent quasi un tiers de la programmation pluriannuelle des investissements (PPI) que le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, compte faire voter ces jeudi et vendredi lors du conseil municipal. Comment vont-ils être employés dans les écoles de Lyon ?

L’adjointe déléguée à l’Éducation, Stéphanie Léger, a répondu à une salve de questions, longue, à la mesure de l’importance du sujet des écoles à Lyon (206 établissements et 38 000 enfants).

Les rythmes scolaires (mais ne spoilons pas l’interview, rendez-vous plus bas) ; les incessantes grèves dans les cantines ; la tension des effectifs dans des classes bondées ; la fermeture de l’école Levi-Strauss ; le grand dossier de la « végétalisation des cours » porté par le maire… Tout ou presque a été passé au crible avec cette adjointe perçue comme discrète car peu adepte de l’exposition médiatique -encore moins après le shitstorm spectaculaire de la « viande à la cantine » (sur lequel on revient aussi dans cet entretien).

Rue89Lyon : la PPI (programmation pluriannuelle des investissements) doit être votée cette fin de semaine pendant le conseil municipal et votre délégation est celle qui est la plus dotée. 

Stéphanie Léger : J’ai un volume d’investissements qui est de 298 millions d’euros, à quoi s’ajoutent 56 millions qui ne sont pas fléchés « Éducation » mais qui vont quand même concerner du bâti scolaire. On arrive donc à 354 millions, 29% de la PPI. Donc on augmente le poids du scolaire dans la PPI par rapport à la précédente. On espère tout utiliser, tout faire.

« On comptera 6 nouvelles écoles à Lyon d’ici 2028 »

Ce sont en effet les critiques qui émanent des élus d’opposition, qui prédisent que vous n’investirez sans doute pas autant d’ici la fin du mandat.

Rue89Lyon avait par ailleurs publié une enquête en 2018 qui montrait que les arrondissements étaient dotés de manière disparate et inégale. Les choix dans la PPI scolaire de Georges Képénékian (à ce moment-là maire de Lyon tandis que Gérard Collomb était ministre), ne comblaient pas les manques et n’arrivaient pas à désengorger des classes bondées. Y arriverez-vous aujourd’hui ?

Au-delà des chiffres, il faut que je vous parle aussi de nos objectifs. Le premier c’est la démographie scolaire. On a des arrondissements dans lesquels on est en très forte tension. Le 9è arrondissement avec Vaise-Industrie ; le 8è aux Etats-Unis et à Mermoz ; dans le 7è quasiment partout ; et de façon un peu moins pressante mais malgré tout importante, dans l’Est du 3è (plutôt Part-Dieu Est).

Forcément, on va travailler ici, soit sur des destructions-reconstructions d’écoles pour agrandir la capacité d’accueil, soit sur des constructions d’écoles. Mais la PPI scolaire est nécessairement “inégale” car elle n’est pas proportionnelle au nombre d’habitants dans la ville mais plutôt au besoin démographique selon les arrondissements. Il n’y a pas besoin de nouvelles classes dans les 1er et 2è arrondissements, par exemple. Tout de suite, une construction d’école c’est entre 15 et 20 millions d’euros : cela pèse et donne l’impression que l’on met beaucoup sur certains arrondissements. En fait c’est un rééquilibre. 

C’est à partir de prévisions fortes que l’on travaille à tout ce qui peut être fait, et cela jusqu’en 2028. On va travailler aussi sur la rénovation. Et pour de nombreuses écoles à Lyon qui sont dans un piètre état, il ne s’agit pas que d’un coup de peinture. Par exemple, l’école Kennedy dans le 8è est une passoire thermique mais au-delà elle pourrait poser des questions de sécurité. Les écoles Olympe de Gouges et Pasteur se feront prochainement.

En résumé, on comptera 6 nouvelles écoles : 4 d’entre elles qui étaient programmées sur le mandat précédent, et 2 que nous programmons dans le 8è et dans le 9è (voir ci-contre le détail).

On a aussi des extensions, on va rajouter trois ou quatre classes dans certains groupes scolaires comme Painlevé (dans le 3è), à Lamartine (dans le 2è), etc. 

« En 2020, on a ‘perdu’ 1000 enfants dans les écoles à Lyon »

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Covid-19 : l’évolution de l’épidémie à Lyon et la région

Covid-19 : l’évolution de l’épidémie à Lyon et la région

(Article mis à jour régulièrement) Le point actualisé sur l’évolution de l’épidémie de Covid à Lyon, le Rhône et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

26 novembre : Covid : le rythme de l’épidémie s’accélère dans le Rhône

La vague épidémique de Covid en cours depuis la mi-octobre dans le Rhône, comme à l’échelle nationale, s’est intensifiée. L’épidémie progresse dans toutes les tranches d’âge et les hospitalisations, encore relativement faibles, augmentent plus rapidement elles aussi.

L’épidémie de Covid continue sa progression dans le Rhône. Le niveau de certains indicateurs se rapprochent désormais de ceux enregistrés lors de la dernière vague de l’été 2021.

Le taux d’incidence a doublé en une semaine dans le Rhône

La semaine dernière nous observions une forte progression de l’épidémie dans le Rhône. Elle se traduisait notamment par une augmentation du taux d’incidence (un des indicateurs de la dynamique de l’épidémie) qui avait doublé en l’espace de quinze jours début novembre.

Au 21 novembre, les derniers chiffres de Santé Publique France montrent qu’il a une nouvelle fois doublé mais en l’espace d’une semaine seulement cette fois. Il s’établissait à 247 cas pour 100 000 habitants contre 115 cas environ au 13 novembre (sur une semaine). Dans le même temps, le niveau de dépistage a lui aussi augmenté (+50% en une semaine).

Le taux d’incidence dans le Rhône est actuellement à un niveau relativement proche du pic de la précédente vague de l’été 2021 où il avait atteint un peu plus de 300 cas pour 100 000 habitants à son maximum. Le dépistage était bien plus massif à l’époque, près du double du volume actuel à son maximum. Un niveau déjà supérieur à celui de l’été 2021 dans le Rhône lors de la vague engendrée par le variant delta à la contagiosité supérieures aux précédents variants.

Dans la métropole de Lyon, l’évolution du rythme de l’épidémie semble identique. Au 19 novembre, le taux d’incidence avait quasiment doublé sur une semaine par rapport à la semaine précédente.

Autre signe que l’épidémie progresse rapidement en ce moment, le taux de positivité augmente lui aussi. Au 21 novembre sur une semaine, 5,4% des tests en laboratoire étaient revenus positifs.

L’épidémie semble circuler dans quasiment toutes les tranches d’âge de la population. A ce jour, dans le Rhône, les moins touchés sont les plus âgés, au-delà de 90 ans (taux d’incidence de 128 cas pour 100 000 habitants sur une semaine au 21 novembre). Mais l’épidémie semble toutefois progresser également dans cette catégorie d’âge.

Dans le Rhône, ces derniers jours l’accélération de l’épidémie semble particulièrement soutenue chez les plus jeunes. Au 21 novembre, le taux d’incidence indiquait 235 cas positifs pour 100 000 sur une semaine. Ils n’étaient que 98 une semaine plus tôt, soit une augmentation de 140%. Un niveau à nuancer toutefois par l’évolution du dépistage qui a lui aussi fortement augmenté dans le même temps.

Le taux d’incidence actuel chez les plus jeunes dans le Rhône n’est plus si éloigné de son maximum jamais enregistré. C’était lors de la vague du printemps 2021 et il avait atteint 295 cas pour 100 000 habitants sur une semaine à son maximum au 1er avril.

Les hospitalisations et réanimation en hausse dans le Rhône

Le rythme des entrées à l’hôpital s’est lui aussi accéléré au fur et à mesure de la progression de l’épidémie. Au 24 novembre, 219 patients Covid avaient été hospitalisés en moyenne dans les hôpitaux du Rhône durant la semaine. Soit une augmentation de 40% par rapport à notre dernier point hebdomadaire la semaine passée. A cette date-là, le niveau des hospitalisations avaient augmenté de 15% environ sur une semaine.

Les hospitalisations en réanimation dans le Rhône ont progressé de près de 40% elles aussi depuis notre dernier point. Près de 45 patients Covid avaient été hospitalisés en réanimation sur une semaine dans le Rhône. Ils étaient 32 lors de notre dernier point de situation. A cette date-là, l’évolution hebdomadaire était quasiment nulle selon les chiffres de Santé Publique France.

À titre de comparaison, le volume des hospitalisations hebdomadaires et pour l’heure encore inférieur au pic de la précédente vague. Le rythme est désormais toutefois soutenu et semble au moins aussi rapide que celui rencontré l’été dernier.

À l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’évolution est également à la hausse. Au 24 novembre, près de 805 patients Covid avaient été hospitalisés en moyenne sur la semaine. Soit une augmentation de 26% environ depuis notre dernier point la semaine passée. Le rythme est donc soutenu. Y compris dans les services de réanimation où l’augmentation du volume de patients Covid est sensiblement la même (+24%) sur la même période.

Avec cette accélération, les indicateurs hospitaliers sont désormais à des niveaux proches de ceux du pic de la précédente vague. À l’échelle régionale, le taux d’occupation des services de réanimation par des patients progresse. Au 24 novembre il était de 26% environ (cela signifie que 26% de la capacité initiale des lits de réanimation de la région étaient occupés par des patients Covid).

Les personnes non vaccinées davantage hospitalisées en Auvergne-Rhône-Alpes

Depuis le mois de juin, le ministère de la Santé publie des statistiques concernant la typologie des personnes hospitalisées pour cas de Covid. Il agrège ainsi les chiffres des trois bases de données concernant : les indicateurs hospitaliers, le dépistage et la couverture vaccinale.

Ce travail permet donc de mettre en relation statut vaccinal et entrée à l’hôpital des patients Covid. Surtout, en suivant l’évolution de la taille de différents groupes (personnes vaccinées, non vaccinées, primo vaccinées, etc.), il permet de mesurer l’impact du statut vaccinal. Selon les données de la Drees, le service statistique du ministère de la Santé, la proportion de personnes non vaccinées entrant en hospitalisation et en réanimation est bien plus importante que celle des non vaccinées.

Ainsi, sur la période de 11 octobre au 7 novembre 2021, les proportions sont les suivantes pour la région Auvergne-Rhône-Alpes :

    Hospitalisations avec test PCR positif : 205 patients non-vaccinés pour un million contre 42 patients vaccinés pour un millionHospitalisations en réanimation avec test PCR positif : 62,7 patients non-vaccinés pour un million contre 9,7 patients vaccinés pour un million

Près de la moitié des plus de 75 ans ont déjà reçu la dose de rappel en Auvergne-Rhône-Alpes

Ce jeudi 25 novembre, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé l’ouverture dès le 27 novembre de la 3e dose de vaccin ou dose de rappel, aux plus de 18 ans dès cinq mois après l’injection de la seconde dose. Cette dose de rappel est ouverte au plus de 65 ans depuis le 1er septembre 2021.

Au 23 novembre 2021, près de trois mois après, le rappel vaccinal ne concerne pas encore la moitié de cette population. Certaines tranches d’âge ont toutefois atteint le seuil des 50% de personnes « triplement vaccinées » dans la région. Ainsi, cela concernait 45% des plus de 80 ans, près de 54% des 75-79 ans, 33% des 70-74 ans et 18% des 65-69 ans.

En Auvergne-Rhône-Alpes, près de 76% de la population a reçu deux doses de vaccin contre un peu plus de 80% dans le Rhône.

17 novembre : Covid dans le Rhône, regain épidémique mais moins de patients à l’hôpital

Comme à l’automne 2020, un regain de l’épidémie de Covid-19 est en cours à Lyon et dans le Rhône. Le nombre de cas augmente mais, pour l’heure, le niveau des indicateurs de suivi ne présente pas de situation équivalente aux « vagues » précédentes. Notamment pour ce qui concerne l’hôpital.

Assiste-t-on à une « 5e vague » de Covid à Lyon et dans le Rhône, comme dans le reste de la France ? Les indicateurs de suivi de l’épidémie montrent en effet une reprise de sa circulation. Elle est démarrée depuis mi-octobre mais s’est accélérée début novembre.

Les niveaux des indicateurs sont pour l’heure moins inquiétants que lors des vagues épidémiques précédentes.

Taux d’incidence : le nombre de cas a doublé en 15 jours en novembre dans le Rhône

Au 13 novembre 2021, le taux d’incidence dans le Rhône s’établissait à environ 115 cas pour 100 000 habitants. Un niveau encore moindre que celui de la dernière « vague » de l’été 2021, due notamment à l’apparition du variant delta, particulièrement contagieux. Début août, lors du pic épidémique, le taux d’incidence dans le département avait atteint 320 cas.

Le taux d’incidence est toutefois en progression. Les données de suivi de Santé Publique France indique que dans le Rhône comme dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre de cas a cessé de diminuer à la mi-octobre. L’indicateur s’est stabilisé autour de 50 cas pour 100 000 habitants. Alors même que le niveau de dépistage continuait de baisser fortement, notamment après l’arrêt de la gratuité des tests PCR au 15 octobre.

Le niveau de l’indicateur a fortement augmenté depuis le 1er novembre. En quinze jours environ, il a plus que doublé, passant donc de 50 cas environ à 115 cas pour 100 000 habitants. Sans que le niveau de dépistage, en légère reprise, ne semble être la cause de l’augmentation de l’indicateur.

L’évolution est identique dans la métropole de Lyon. Au 12 novembre, le taux d’incidence s’élevait à 112 cas pour 100 000 habitants (sur une semaine glissante). Contre 69 cas une semaine plus tôt et 55 cas au 29 octobre. La progression ces dernières semaines est donc relativement rapide et élevée dans la métropole de Lyon. De l’ordre de +60% de cas entre le 5 et le 12 novembre par exemple.

Toutefois, la progression de l’épidémie semble moins forte que lors des débuts de « 4e vague » de l’été dernier. Dans le Rhône et la métropole de Lyon, la progression avait parfois frisé les +200% sur une semaine.

Augmentation des hospitalisations dans le Rhône en novembre mais pas en réanimation

Suivant cette reprise épidémique, les hospitalisations sont également reparties à la hausse. Une hausse lente mais constante depuis le 7 novembre dans le Rhône. Au 16 novembre, il y avait eu 154 patients Covid hospitalisés en moyenne sur une semaine, dans le département. Dont 32 en réanimation.

On remarque que si le nombre de patients Covid hospitalisés en moyenne par semaine a augmenté depuis quinze jours (110 environ/semaine début novembre contre 154 au 16 novembre), la part de ceux admis en réanimation n’a pas varié (toujours autour de 30 patients Covid en réanimation). Une évolution plutôt nouvelle. Jusqu’ici la part de patients Covid en réanimation suivait généralement l’évolution globale des hospitalisations.

À l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’évolution est en partie semblable. Le nombre moyen de patients Covid hospitalisés sur une semaine est reparti à la hausse début novembre. Passant de 531 patients Covid sur une semaine au 3 novembre à 636 au 16 novembre (+20%). La part des patients Covid en réanimation a elle aussi augmenté en parallèle (contrairement au seul département du Rhône), de +37% sur la même période. Au 16 novembre, 107 patients Covid en moyenne avaient été hospitalisés en réanimation sur une semaine dans la région.

À l’échelle régionale, le taux d’occupation des services de réanimation par des patients Covid est pour l’heure encore faible. Au 15 novembre il était de 15% environ. Contre près de 40% lors de la dernière vague épidémique de l’été 2021 et très loin des 3 premières vagues de 2020 et début 2021 où l’indicateur avait largement dépassé les 100%. Une situation qui semble bien indiquer l’effet de la couverture vaccinale dans la gestion de l’épidémie.

80% de la population du Rhône complètement vaccinée contre le Covid

La couverture vaccinale dans le Rhône et la région Auvergne-Rhône-Alpes est relativement proche. Elle est toutefois plus importante dans le Rhône. Dans le département, 80% de la population totale avait reçu 2 doses de vaccin (ou une vaccination complète) au 15 novembre. Un chiffre qui tombe à 75% à l’échelle régionale.

Une dose de rappel est désormais ouverte pour certaines catégories de la population, notamment la plus âgée. Ainsi, dans le Rhône près de 40% des personnes âgées de plus de 80 ans ont déjà reçu une troisième dose de vaccin. Une troisième dose a été administré à près de 45% des 75-80 ans et 25% des 70-75 ans. Des chiffres équivalents à ceux constatés à l’échelle régionale.

Au regard du niveau de couverture vaccinale, le rythme de vaccination est aujourd’hui relativement faible. Au 15 novembre, 2000 doses environ avaient été administrées sur une semaine dans le Rhône (1500 premières doses, 500 2e dose environ).

7 septembre : l’épidémie ralentit mais le niveau reste élevé dans le Rhône

Au 7 septembre, le recul de de l’épidémie de Covid est confirmé. Les indicateurs hospitaliers évoluent désormais positivement eux aussi. Toutefois, le niveau de l’épidémie demeure relativement élevé. Notamment dans un contexte de rentrée scolaire et de ses possibles conséquences.

Le taux d’incidence passe sous les 200 cas dans la métropole de Lyon et dans le Rhône

Après avoir connu un pic au 21 août 2021, le dépistage décroît depuis lors dans le Rhône. Il reste toutefois encore élevé, avec près de 134 000 tests (PCR et antigéniques) réalisés sur une semaine au 3 septembre. Par comparaison, le niveau de dépistage actuel est plus élevé que lors de la deuxième vague de l’automne 2020.

Le taux d’incidence poursuit son ralentissement dans le Rhône. Au 3 septembre, il était de 176 cas positifs pour 100 000 habitants (sur une semaine), contre 216 cas une semaine plus tôt. Soit une baisse de près de 20%.

Malgré cette évolution positive, le niveau de circulation de l’épidémie reste élevé. Chez les personnes les plus à risques, au-delà de 65 ans, il avoisine en moyenne les 100 cas pour 100 000 habitants.

Ces derniers jours, le taux de positivité (part des tests positifs dans l’ensemble du dépistage) a cessé de ralentir. L’évolution est minime et le niveau actuel relativement bas (proche de 2,5%). Cette évolution est en partie imputable au ralentissement du dépistage. Le fort pic de dépistage autour du 15 août à participer à faire chuter l’indicateur. Son évolution dans les semaines à venir sera toutefois à surveiller dans l’optique d’un possible rebond à la faveur de la rentrée scolaire.

Dans la métropole de Lyon, le taux d’incidence est lui aussi descendu sous la barre des 200 cas pour 100 000 habitants. Au 3 septembre il s’élevait à 193 cas pour 100 000 habitants (sur une semaine) contre 251 au 27 août. Soit une baisse de près de 25%. Avec moins de 200 cas pour 100 000 habitants dans le Rhône comme dans la métropole de Lyon, le préfet du Rhône devrait lever l’obligation de pass sanitaire pour accéder aux grands centres commerciaux du département.

Le recul de l’épidémie de Covid se ressent en réanimation dans le Rhône

Jusqu’ici, les indicateurs hospitaliers connaissaient une évolution légèrement décalée de celle de la dynamique de l’épidémie. Si les hospitalisations avaient baissé depuis une dizaine de jours, les entrées en réanimation continuaient d’augmenter.

Désormais, le recul de l’épidémie se ressent également en réanimation. Au 6 septembre, 86 patients Covid avaient été hospitalisés en réanimation en moyenne sur une semaine dans le Rhône, selon les chiffres de Santé Publique France. Ils étaient 90 une semaine plus tôt. La baisse est légère mais réelle.

Les hospitalisations, elles, continuent de baisser. Ce qui devrait mécaniquement permettre de poursuivre cette baisse des admissions en réanimation. Au 6 septembre, 301 patients Covid avaient été hospitalisés en moyenne sur une semaine dans le Rhône. Ils étaient 312 une semaine plus tôt.

L’amélioration des indicateurs hospitaliers se confirme également à l’échelle régionale.

Près de la moitié des 12-17 ans vaccinés avant la rentrée

Le rythme de vaccination n’a pas évolué à la hausse depuis une semaine. Il a même encore ralenti depuis la semaine dernière. Passant de 3 500 à près de 3 000 premières injections par jour en moyenne sur une semaine. Au 2 septembre, 75% de la population du Rhône avait reçu une première injection et près de 70% était complètement vaccinée.

Avec la rentrée des classes, le taux de couverture vaccinale des plus jeunes pourrait être un élément important dans la circulation du virus. Au 2 septembre, 48% des 12-17 ans du Rhône étaient complètement vaccinés (2 doses ou parcours complet) et 63% avaient reçu une première dose.

À cette date, la part de primo-vaccination en Auvergne-Rhône-Alpes atteignait 73% de la population en âge d’être vaccinée. Le taux de vaccination complète atteignait lui 67,5% de la population.

31 août : près de 10% de la population du Rhône testée fin août, ralentissement de l’épidémie

Au cours de la fin du mois d’août, le ralentissement de l’épidémie s’est confirmée à Lyon et dans le Rhône. À l’hôpital, les entrées en réanimation progressent moins vite. Les hospitalisations sont en léger ralentissement dans les tout derniers jours d’août.

Une hausse du dépistage autour du 15 août du niveau de Noël 2020

Jusqu’alors, le plus fort niveau de dépistage dans le Rhône avait été enregistré à l’approche de Noël dernier. Le 23 décembre 2020, 171 844 tests de dépistage avaient été réalisés sur une semaine dans le département. Ce niveau a été quasiment atteint au 21 août 2021 avec 171 082 tests sur une semaine, selon les chiffres de Santé Publique France.

Depuis le mois de mai 2021, les doublons sont logiquement absents des statistiques. Les remontées de données ne comptabilisent qu’une seule fois les personnes se faisant tester plusieurs sur un temps court. Les chiffres du dépistage correspondent donc davantage avec le nombre de personnes réellement dépistées. Un nettoyage des données qui n’était pas encore effectué en décembre 2020.

On peut donc estimer que le nombre de personnes dépistées en cette fin de mois d’août 2021 est supérieur à celui de la fin d’année 2020. Ce nombre représente le nombre de personnes dépistées dont le domicile de référence est dans le Rhône. Il ne représente donc pas forcément le nombre de tests effectués dans le département. Ce « pic » à 171 000 personnes, domiciliées dans le Rhône, signifie donc que l’équivalent de la 10% de la population du département a été dépisté sur une semaine au 21 août.

Une hausse du dépistage qui peut s’expliquer par deux facteurs. Le premier concerne la forte viralité du variant delta, dont la circulation semble faiblir désormais. Jusqu’à cette date, l’épidémie se propageait rapidement. Le nombre de personnes symptomatiques ou cas contact dépistées a donc logiquement cru. Le second concerne la mise en place du pass sanitaire au début du mois d’août. Elle a donc obligé les personnes pas encore totalement vaccinées à réaliser des tests de dépistage pour se rendre dans certains lieux publics. Elle a par ailleurs coïncidé avec les départs en vacances du mois d’août.

Une épidémie qui semble ralentir

Signe que l’épidémie semble ralentir dans le Rhône, ce haut niveau de dépistage ne s’est pas traduit par une hausse du taux d’incidence. Ni du taux de positivité.

Le taux d’incidence, un des indicateurs de la dynamique de l’épidémie, est en baisse depuis le 15 août. Il s’établissait à 223 cas pour 100 000 habitants au 27 août contre 271 cas au 21 août et 316 cas au 15 août. Soit une baisse d’environ 30% en sur la seconde quinzaine d’août. Le taux de positivité (part des tests positifs dans l’ensemble du dépistage) a lui perdu près de deux points depuis de le 7 août, passant de 4,4% à 2,7%. La hausse importante du dépistage, notamment due à des « test de confort » en raison du pass sanitaire, peuvent en partie expliquer cette baisse de l’indicateur.

Signe que cette nouvelle vague épidémique n’a pas épargné les plus jeunes, le taux de positivité chez les 0-9 ans atteint les 16% dans le Rhône au 27 août. Il était de 1% début juillet. Alors que dans le même temps le dépistage était relativement bas pour cette tranche d’âge. Le taux d’incidence est toutefois inférieur à celui de l’ensemble de la population dans le Rhône : 146 cas pour 100 000 habitants chez les 0-9 ans contre 223 cas dans l’ensemble de la population.

Légère baisse des hospitalisations, ralentissement en réanimation

Avec un temps de décalage habituel par rapport à la dynamique de l’épidémie, les indicateurs hospitaliers commencent doucement à s’améliorer. Le rythme des hospitalisations ralentit depuis le 21 août. Le rythme est relativement faible mais la tendance semble se confirmer. Au 30 août, il y avait eu en moyenne 317 patients Covid hospitalisés dans le Rhône en simultané sur une semaine. Ils étaient 329 au 21 août. Soit une légère baisse de près de 4%.

En réanimation, pas de baisse encore constatée ces derniers jours. En revanche, les entrées en réanimation progressent moins vite. Au 30 août, 91 patients Covid avaient été hospitalisés en réanimation en moyenne sur une semaine. Ils étaient 80 une semaine plus tôt et 70 il y a deux semaines. Soit une progression de près de 14% par semaine. Toutefois, au début du mois d’août quand la reprise épidémique s’est traduite par des arrivées à l’hôpital, la progression des hospitalisations en réanimation a parfois atteint +40% par semaine (comme entre le 6 et le 12 août).

Vaccination en baisse en août dans le Rhône, près de 45% des 12-17 ans vaccinés avant la rentrée

Après la reprise de la vaccination durant la seconde quinzaine de juillet, le rythme a de nouveau ralenti en août dans le Rhône. Après l’annonce de la mise en place du pass sanitaire début août, le rythme de la primo-vaccination a grimpé jusqu’à près de 11 000 injections quotidiennes en moyenne sur une semaine au 3 août. Depuis, ce rythme s’est effondré. Au 27 août, ce sont environ 3500 premières doses qui ont été administrées en moyenne quotidiennement sur une semaine.

À l’approche de la rentrée des classes, le 2 septembre, le taux de couverture des plus jeunes pourrait être un élément important dans la circulation du virus. Au 27 août, 43,4% des 12-17 ans du Rhône étaient complètement vaccinés (2 doses ou vaccination complète) et 60% avaient reçu une première dose.

À cette date, la part de primo-vaccination dans le Rhône atteignait 74% de la population en âge d’être vaccinée. Le taux de vaccination complète atteignait lui 68% de la population.

18 août : évolution stable de l’épidémie, les hospitalisations toujours en hausse dans le Rhône

Les indicateurs de suivi de l’épidémie au 18 août indiquent une relative stabilisation de sa dynamique. Son rythme de progression n’est donc pas plus élevé. Toutefois elle continue de circuler. Et avec elle les hospitalisations et admissions en réanimation demeurent en hausse.

Une relative stabilisation de l’épidémie en août dans le Rhône

Durant cette première quinzaine d’août, les indicateurs de la dynamique de l’épidémie montrent qu’elle est restée plutôt stable dans le Rhône. Après avoir atteint un peu plus de 320 cas pour 100 000 habitants sur une semaine au 1er août, le taux d’incidence dans le département est resté à cet étiage depuis . Au 13 août, il s’établissait à 310 cas en moyenne sur une semaine. Cette stabilisation de l’indicateur intervient alors même que le dépistage est reparti à la hausse. Durant la deuxième semaine d’août, il a augmenté en moyenne de 20% dans le RHône.

Une tendance qui semble se confirmer également dans la Métropole de Lyon. Au 13 août, sur une semaine, le taux d’incidence s’élevait à 335 cas pour 100 000 habitants. Un niveau légèrement supérieur à la moyenne nationale. Début août, l’indicateur avait atteint les 350 cas.

Dans le Rhône, la circulation du virus est la plus forte chez les plus jeunes. Ce sont les catégories d’âge de 10 à 40 ans qui connaissent les niveaux de circulation les plus élevés. Chez les 20-29 ans par exemple, le taux d’incidence dans le Rhône au 13 août était de 555 cas environ pour 100 000. Soit 80% de plus que la moyenne dans le département.

Le taux de positivité connaît une évolution assez semblable. Depuis la fin juillet dans le Rhône, il s’est stabilisé entre 4 et 5%. C’est tout derniers jours, il est même en légère baisse. Malgré la hausse du dépistage, il est passé sous les 4% de tests positifs.

Des hospitalisation en hausse de 25% dans le Rhône

Malgré cette relative stabilisation de la progression de l’épidémie observée durant la première quinzaine d’août, les hospitalisations continuent d’augmenter dans le Rhône. La période d’incubation de la maladie entraîne toujours un décalage entre l’évolution de l’épidémie et celui des entrées à l’hôpital.

Au 16 août, selon les données de Santé Publique France, 304 patients Covid en moyenne avaient été hospitalisés dans le Rhône. Soit une hausse de 25% sur une semaine. Parmi eux, 68 avaient été hospitalisés en réanimation. Un chiffre en hausse de 11% environ sur une semaine.

En Auvergne-Rhône-Alpes, les hospitalisations sont également en hausse : + 18% sur une semaine au 16 août. Près de 1 000 patients Covid avaient été hospitalisés dans la région sur une semaine à cette date. Parmi eux, 160 l’ont été dans des services de réanimation, un chiffre en augmentation de près de 25% sur une semaine.

Le niveau de pression sur les services de réanimation continue donc de se dégrader. Il reste encore faible par rapport aux pics enregistrés lors des précédentes vagues. Au 16 août, il s’établissait à 32% (cela signifie que 32% du nombre de lits de réanimation disponibles en temps normal dans la région Auvergne-Rhône-Alpes sont occupés par des patients Covid).

La vaccination en chute en août dans le Rhône

Le rythme de vaccination continue de ralentir en août dans le Rhône. Au 15 août, 5 900 premières injections avaient été administrées quotidiennement en moyenne sur une semaine. Un niveau de primo vaccination en baisse de 84% depuis le début du mois.

À cette date, environ 70% de la population du Rhône a reçu une première dose de vaccin et 60% présente un parcours vaccinal complet. Une couverture vaccinale équivalente à celle de la région.

11 août : les hospitalisations augmentent fortement dans le Rhône

À Lyon et dans le Rhône, la reprise épidémique se ressent de nouveau à l’hôpital. La dynamique de l’épidémie, elle, semble légèrement se tasser.

Forte hausse début août des hospitalisations mais elles restent encore faibles par rapport aux vagues précédentes

Comme nous l’observions il y a deux semaines, l’épidémie de Covid fait repartir à la hausse les hospitalisations et admissions en réanimation. Au 9 août, 231 patients Covid avaient été hospitalisées en moyenne sur une semaine dans les hôpitaux du Rhône. Ils étaient 187 une semaine plus tôt et 151 en moyenne il y a deux semaines. Soit une progression en deux semaines de +53%.

Dans les services de réanimation du Rhône, la progression a été plus importante encore ces deux dernières semaines. Au 9 août, 57 patients Covid avaient été hospitalisés en réanimation en moyenne sur une semaine. Contre 38 la semaine précédente et 26 deux semaines plus tôt. Soit une une augmentation du nombre de patients moyen en réanimation de 120% sur 15 jours dans le Rhône.

On reste encore loin des pics des vagues précédentes. Pour rappel, 1200 patients Covid avaient été hospitalisés au plus fort de la vague du printemps 2020, près de 1900 à l’automne 2020 et 1200 au printemps 2021. Environ 300 patients avaient été admis en réanimation au plus fort de ces vagues précédentes dans le Rhône. La situation n’est donc pas comparable mais le nombre de personnes hospitalisées progressent fortement.

Poursuite de l’augmentation des hospitalisations chez les 20-40 ans

À l’échelle de la région, les hospitalisations progressent fortement également. Au 9 août, 804 patients Covid avaient été hospitalisés en moyenne en Auvergne-Rhône-Alpes. Ils étaient 556 deux semaines plus tôt lors de notre dernier point de suivi. Soit une augmentation de 45% environ. Parmi eux, 123 avaient été hospitalisés en réanimation en moyenne sur une semaine au 9 août contre 63 deux semaines auparavant. Soit une augmentation de 95%.

La progression des hospitalisations chez les jeunes se poursuit en Auvergne-Rhône-Alpes. Au 9 août, 32 patients de 20 à 29 ans et 45 de 30 à 39 ans avaient été hospitalisés en moyenne sur une semaine. Ils étaient respectivement 6 et 11 deux semaines auparavant. Même si les chiffres restent encore bas, les hospitalisations chez les 20-29 ans ont triplé en quinze jours et ont été multipliées par 5 en un mois dans la région. L’évolution est quasiment identique chez les 30-39 ans.

Surtout, leur nombre est important à ce stade de la reprise épidémique actuelle, comparativement aux vagues précédentes. Au plus fort de la vague de l’automne 2020, la plus dure à ce jour, un peu moins de 50 patients Covid âgés de 20 à 29 ans avaient été hospitalisés dans la région. Ils étaient une centaine chez les 30-39 ans. Alors que le niveau global actuel des hospitalisations est encore très bas comparativement aux vagues précédentes, le nombre de patients chez les vingtenaires et trentenaires représente déjà 50% environ des valeurs maximales rencontrées précédemment pour ces tranches d’âge.

Ralentissement de la vaccination dans le Rhône ces derniers jours

La vaccination dans le Rhône marque le pas en ce début du mois d’août. Après les annonces d’extension du pass sanitaire à la mi-juillet, elle a connu un rebond jusqu’au 4 août environ. Passant de 5300 premières injections quotidienne en moyenne au 12 juillet à 10 860 au 4 août (+105%). Ces derniers jours, la vaccination était en recul dans le Rhône, d’environ 15%.

En juin, le rythme des premières injections avait fortement chuté (-60% environ sur le mois) dans le Rhône. Avec le décalage dû au délai entre les deux doses, cette chute se ressent désormais sur les secondes injections. Leur rythme subit donc actuellement les conséquences du mois de juin. Elles devraient repartir à la hausse d’ici quelques jours.

Au 8 août, environ 58% de la population du Rhône était complètement vaccinée. La proportion n’est que de 56% à l’échelle d’Auvergne-Rhône-Alpes. Le Rhône et la région se situe légèrement au-dessus de la moyenne nationale : environ 55% de personnes totalement sont vaccinées en France au 8 août.

Voir tous nos points hebdomadaires précédents dans les pages suivantes

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CFAL : 10 questions sur le projet de fret ferroviaire lyonnais prêt à repartir

CFAL : 10 questions sur le projet de fret ferroviaire lyonnais prêt à repartir

Le projet de contournement ferroviaire lyonnais (CFAL) va-t-il revenir sur le devant de la scène ? Lundi 22 mars, ce serpent de mer vieux de 20 ans a été mentionné au cours d’une conférence de presse sur l’Étoile ferroviaire lyonnaise. Mis en pause, arrêté… Le projet, dont beaucoup soulignent l’intérêt pour décongestionner le réseau SNCF lyonnais, est coincé en gare. Pourtant, cette construction pharaonique pourrait être remise sur le devant de la scène dans une période où le fret ferroviaire a le vent en poupe. Dix questions autour d’un projet voulu par tous mais dont la réalisation est bloquée, notamment à cause de son tracé.

C’était un rendez-vous attendu par beaucoup d’usagers des trains du réseau lyonnais, soit près de 36 millions de voyageurs par an. Lundi 22 mars, SNCF Réseau et ses partenaires (Région Auvergne-Rhône-Alpes, État et Métropole de Lyon) ont présenté les différentes avancées concernant le Nœud ferroviaire lyonnais , rebaptisé Étoile ferroviaire lyonnaise.

Au programme, le compte rendu des premiers travaux effectués sur le réseau, les prochains chantiers jusqu’en 2025 (lire encadré), et les réflexions sur « l’après ». Fortement congestionné, le Nœud/Étoile ferroviaire lyonnais·e et son épicentre, la Part-Dieu, ont besoin de gros investissements sur le long et très long terme.

« SNCF Réseau veut construire un plan d’investissement sur 20 ans. Pour cela, une concertation sera lancée cette année. Des études de marchés sont déjà en cours. La réflexion prendra en compte le projet de Lyon-Turin comme celui de CFAL [Contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise] »

Thomas Allary, directeur régional de SNCF Réseau

Un peu plus tard, le directeur régional indiquera que le CFAL fait bien partie d’un programme d’étude pour les deux prochaines années. Le projet n’est donc pas mort. Mais, lancé il y a 20 ans, les institutions ne semblent pas avoir beaucoup fait avancer le schmilblick. Pourtant, ses partisans peuvent avoir des raisons de croire en son retour. Le début du programme d’étude, notamment, sur la ligne Saint-Fons/Grenay pourrait aller en leur sens. En dix questions, retour sur un projet titanesque et complexe.

1/ Quel est ce projet de fret ferroviaire lyonnais nommé CFAL ?

Lancé en 2001, le projet de Contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise (CFAL) est un vieux serpent de mer de 73 km, si l’on prend en compte les derniers tracés. Divisé en deux parties (CFAL Nord et Sud), ce projet lyonnais doit permettre de développer le fret ferroviaire tout en évitant à certains trains de passer dans une métropole lyonnaise saturée.

Pour l’heure, Le CFAL Nord irait de Leyment (Ain) à Saint-Pierre-de-Chandieu (Rhône) en longeant les autoroutes A42 et A432 sur 48 km (voir carte). Selon plusieurs associations locales, au moins 260 trains pourraient emprunter, par endroit, ce tracé chaque jour. À noter que ce chiffre varie. En 2001, les rapports faisaient état de 145 trains de fret supplémentaires sur le nord et le sud de la métropole. Son coût est évalué à environ 1,5 milliards d’euros.

Le CFAL Sud permettrait de rejoindre la rive droite du Rhône (historiquement dédiée au transport de marchandises) via la construction d’un pont au niveau de Givors. Il passerait par la plaine d’Heyrieux, le val d’Ozon et la gare de Sibelin. Pour l’heure, son coût est estimé à 1,4 milliard d’euros. Selon le Progrès, elle permettrait de multiplier par cinq la capacité de la ligne de fret longeant aujourd’hui la rive droite du Rhône. Celle-ci transporte chaque jour 35 convois de fret en moyenne.

Le tracé total du CFAL.
Le tracé du CFAL : le projet de fret ferroviaire lyonnais. Crédit : RFF.

Malgré une déclaration d’utilité publique concernant la partie nord en 2012, plusieurs débats publics et consultations sur le projet, les espoirs de ses partisans ont été douchés lors de la publication du rapport « Mobilité 21 » du socialiste Philippe Duron. Ce dernier a classé la création du CFAL dans les priorités « secondaires », repoussant sa réalisation à après 2030.

2/ Pourquoi reparle-t-on de ce projet ferroviaire maintenant ? 

Parce que, pour beaucoup, l’heure est au fret ferroviaire. En repli depuis des dizaines d’années, ce transport de marchandises revient dans la bouche des dirigeants politiques, à commencer par celle du président de la République. Le 14 juillet 2020, à la sortie du premier confinement, Emmanuel Macron avait marqué l’importance de développer ce transport plus écologique dans le plan de relance.

Début octobre, son premier ministre, Jean Castex a fait le déplacement à Clermont-Ferrand pour annoncer un investissement de 280 millions d’euros dans le ferroviaire. Une preuve de l’intérêt pour la question même si, compte tenu de l’état du réseau ferroviaire destiné au fret, cette aide reste insuffisante pour une rénovation totale (lire encadré). 

Enfin, à Lyon et la Métropole, l’arrivée des écologistes, fervents défenseurs du développement ferroviaire, joue en faveur du projet. En charge des déplacements, intermodalités et de la logistique urbaine à la Métropole, (également bras droit du président Bruno Bernard au Sytral), Jean-Charles Kohlhaas (EELV) a ainsi toujours porté le CFAL de la Région à la Métropole. À l’heure où les grands projets autoroutiers sont tous abonnnés (A45, Contournement Est, Anneau des sciences), l’État, compétent sur le projet, investira-t-il, dans le fret ?

3/ Combien de camions évités par ce projet ferroviaire lyonnais ?

Le projet permettrait de soulager la partie de la Métropole lyonnaise d’un poids considérable : les camions. Leur part dans le trafic a augmenté de 5% entre 2018 et 2019, selon le dernier rapport de l’observatoire du trafic lyonnais Coraly.

Les camions représentent 32% du trafic sur certaines parties de l’A46 au nord et 30% sur certaines parties au sud. Or, le CFAL doit remettre des camions sur les rails. En 2001, on parlait de 5 000 camions retirés chaque jour des routes, soit 1,8 million de véhicules par an. À l’époque, cela représentait le tiers du trafic de transit, selon le rapport du président de la commission particulière du débat public d’alors. Selon Jean-Charles Kohlhaas (EELV), ce chiffre pourrait monter jusqu’à 9 000 camions retirés. 

Pour lui : sortir ces camions, c’est régler les problèmes de circulation connus sans effectuer des grands projets de voirie comme celui du passage en 2 x 3 voies de l’A46 sud

« Nous ne sommes que la Métropole, et pas l’État, mais nous voulons l’application d’une promesse faite il y a plus de quinze ans », indiquait-il dans un entretien pour Rue89Lyon. 

Une réduction de trafic indispensable, alors que le devenir des poids lourds est compromis au cœur de la métropole. Le président de la collectivité, Bruno Bernard (EELV), veut ainsi renforcer les interdictions de la zone à faible émission (ZFE), comprenant actuellement Lyon, Caluire et Villeurbanne, et mettre fin à la circulation des véhicules diesels des particuliers sur celle-ci d’ici 2026. Les camions risquent de ne plus être la bienvenue.

De tous bords, le fret ferroviaire est vu comme la solution pour éviter que les camions traversent la métropole, même chez les opposants au CFAL. 

« Nous sommes d’accord pour dire que le ferroviaire est une réponse sur la question des transports, précise Rémy Gauthier, président de l’association des citoyens de la côtière contre le CFAL (A3CFAL), à Rue89Lyon. Mais nous voulons une solution pertinente. » 

4/ CFAL Nord : qu’est-ce qui coince dans l’Ain ?

C’est bien le problème du CFAL : tout le monde est pour, mais personne ne le veut chez-soi. Créée en 2007, l’association A3CFAL se bat pour la construction de ce contournement suivant un autre parcours. Au début des années 2000, quatre tracés (A, B, C et D) avaient été présentés aux citoyens (voir la carte ci-dessous). Reliant Leyment (Ain) à Saint-Pierre-de-Chandieu (Rhône) en longeant les autoroutes A42 et A432, le tracé A avait été retenu.

Les quatres tracés du CFAL Nord.
Quatre tracés étaient envisagées pour la réalisation du CFAL Nord. Le fuseau A a été retenu.

Avantage du tracé : longer l’autoroute et faire un couloir de nuisances. « Finalement, tant qu’à avoir l’autoroute, autant à avoir les trains », souffle Rémy Gauthier. 

Sauf que, selon lui, la multiplication d’infrastructures en bord de voie a rendu compliqué l’établissement d’un tracé proche de l’autoroute. De plus, les 260 trains (selon ses sources) prévus chaque jour sur certains secteurs du fuseau devraient traverser des zones densément peuplées. Montluel, Meximieux, Beligneux… Proche de Lyon, la zone aindinoise de la Côtière est beaucoup plus peuplée que la zone traversée par le tracé C, préféré par l’A3CFAL. 

De plus, ce trajet est plus coûteux que le trajet C, privilégié par l’association comme par les élus de l’Ain.

« Les écolos agissent comme si toutes les dettes allaient être effacées, s’agace également le président de l’association. Mais, à la fin, qui va payer ? » 

Selon lui, il faudra compter 300 millions d’euros de plus pour ce tracé. Le tout pour des travaux qui pourraient avoir un impact négatif sur la circulation des TER, déjà compliquée, entre Lyon et l’Ain. En se raccordant à la ligne actuelle Lyon/Ambérieu, l’A3CFAL craint une répercussion sur le trafic ferroviaire des TER alors que la ligne 32 (Bourg-en-Bresse/Ambérieu/Lyon) connaît des difficultés récurrentes. Avec le tracé C (passant par Saint-Vulbas et le parc industriel de la plaine de l’Ain), les trains de fret ne transiteraient plus par la gare d’Ambérieu, annulant ce problème.

« Le message de l’Ain est clair : laissez-nous nous occuper du passage de ce nid à problèmes sur notre territoire. On vous trouve une solution moins chère et plus pratique. Pour l’heure, on a choisi le tracé le plus long, le plus cher et ayant le plus d’impact pour la population ! », s’énerve Rémy Gauthier.

Il pointe l’intérêt d’un tracé desservant le parc industriel de la plaine de l’Ain (PIPA) et permettant de développer, à terme, la commune de Pont-de-Chéruy (Isère), à l’Est de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry, dont le bassin de population est oublié par les transports en commun lyonnais.

Une approche qui n’a pas convaincu les tenants du projet. En 2011, l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique faisait état de manques sur les études environnementales des autres tracés. Selon cette dernière, le tracé « alternatif » C (défendu par A3CFAL) suscite également l’opposition des communes de Leyment et Chazay-sur-Ain. 

De plus, le tracé A comporte un intérêt que n’a aucun autre tracé : il peut être « phasé ». Un premier « bout » pourrait être effectué jusque dans la zone de la Côtière. Concrètement, cela signifie qu’il pourra être fait par étape, plutôt que d’un seul tenant. Un avantage souligné dès juillet 2005 par la direction départementale de l’équipement l’Ain (DDE) dans un courrier au préfet.

« Néanmoins, ce fuseau présente entre Béligneux (Ain) et Niévroz (Ain) les impacts les plus contraignants sur le milieu humain, précisait-elle. Ces impacts peuvent prendre une acuité particulière à très long terme dans le cadre d’un probable développement urbain important de ce secteur. » 

5/ Pourquoi CFAL et travaux sur le Nœud ferroviaire lyonnais vont-ils de pair ?

En procédant par phase, on pourrait imaginer une réalisation plus rapide du début du contournement et travailler directement sur le Noeud ferroviaire lyonnais (NFL). Aujourd’hui nommé Étoile ferroviaire lyonnaise, c’est autre serpent de mer ferré. Celui-ci est central pour le réseau ferroviaire de Lyon. TER, TGV, fret ou déplacement techniques des trains… Chaque jour, 1200 trains empruntent ces lignes lyonnaises entrainant des difficultés dans les gares de la ville.

Le nœud ferroviaire lyonnais est vu comme l'un des plus complexe de France.
Le Nœud ferroviaire lyonnais ou Étoile ferroviaire lyonnaise est vu comme l’un des plus complexe de France. SNCF Réseau.

Le CFAL a une importance centrale dans ce projet. Pour libérer de la place à Part-Dieu, point névralgique en souffrance du NFL, il s’agirait de sortir des trains de la gare voire de la métropole de Lyon. Selon un document de SNCF Réseau sur le NFL, la gare Part-Dieu accueille actuellement quatre fois plus de voyageurs que sa capacité initiale. « Or, si l’on veut garder à Part-Dieu les trains transportant les businessmen, le satan dans l’histoire, c’est le fret », continue Rémy Gauthier.

6/ Pourquoi les travaux entre Saint-Fons et Grenay ont leur importance dans le projet de CFAL ?

Pour le sortir, l’idée pourrait être de réaliser un aménagement en urgence. Lors du débat public sur le nœud ferroviaire de 2019, l’importance de la mise en place d’une partie quatre voies sur la ligne Lyon/Grenoble entre Saint-Fons et Grenay a été réaffirmée. Le 22 mars, Thomas Allary a même indiqué un objectif pour ce projet : un début des travaux avant 2030. Or, une fois celui-ci réalisé, la jonction avec le tracé du CFAL serait rapide à faire, celui-ci arrivant sur la ligne Lyon/Grenoble, au niveau de Saint-Pierre-de-Chandieu. Avec le tracé A, une connexion pourrait être faite entre Montluel (Ain), Saint-Pierre-de-Chandieu, Grenay (Isère) et Lyon. En cas d’autres choix de tracés, le temps d’attente pour une mise en route du projet pourrait être plus long.

Une méthode qu’a confirmé, implicitement, Thomas Allary, directeur régional de SNCF Réseau lors du point presse du 22 mars.

« Sur le CFAL, le sujet de son phasage avec les autres aménagement de l’Étoile ferroviaire et éventuellement avec les autres grands projets fait bien parti du programme d’étude qui démarre aujourd’hui pour les deux prochaines années. »

La crainte de l’A3CFAL ? Voir ce mini-coutournement se réaliser et, finalement, s’arrêter là le « grand projet » de contournement ferroviaire avec une accumulation de trains à Montluel. La boucle serait bouclée, mais dans un périmètre trop petit et au détriment des Aindinois. 

7/ Quels problèmes pose le CFAL au sud de Lyon ?

Découpé en deux parties, le projet de CFAL a suscité aussi des oppositions au sud de la métropole lyonnaise. Quand on aborde le sujet, Gilles Renevier, président de Fracture (Fédération régionale des associations contre le train en zone urbaine et pour le respect de l’environnement) s’agace vite. Depuis 20 ans, il se bat pour que le tracé du CFAL Sud – partant de Saint-Pierre-de-Chandieu et passant par la gare de Sibelin (à Solaize) – soit modifié. Pour lui, rien ne justifie de passer aussi proche de Lyon et des habitants de l’Est.

Une nouvelle fois, un « vrai » contournement, loin des habitations est demandé. L’association veut aussi s’assurer du passage des trains par des lignes dédiées au fret « et non à l’utilisation des lignes historiques, saturées et datant de 1891 », peut-on lire le site de l’association.

Au sud, c’est la sécurité des habitants que met en avant Fracture. L’association s’oppose à des lignes « mixtes » (fret et voyageurs) et au passage de trains dans des zones avec de nombreux de sites classés Seveso (substances dangereuses). Mais le principal point de blocage reste la gare de Sibelin.

8/ Pourquoi la gare de fret de Sibelin est-elle un point noir ?

Principal point noir pour Fracture : cette structure fait partie des quatre plus grandes gares de triage de France et traite chaque jour 600 wagons de fret. Parmi eux, un tiers compte des matières dangereuses en provenance de la vallée de la Chimie. Petit tour de force, l’association et la commune de Solaize ont remporté une victoire juridique contre la préfecture de Lyon, en septembre. Le tribunal administratif avait alors jugé insuffisantes les mesures de sécurité mises en place autour de cette gare. 

Une décision qui confirme, pour Fracture, la dangerosité de ce lieu, contre lequel elle se bat depuis des années. Situé à la porte de Gerland, ce site assure le tri de six fret « hautement dangereux » : gaz toxiques, explosifs, réactifs, comburants (substance chimique permettant la combustion), liquides inflammables et produits radioactifs. Selon nos confrères de Médiacités, l’endroit est particulièrement dangereux. 

« Le tracé présenté du CFAL passe par cette gare. C’est une aberration, s’énerve Gilles Renevier. Il faut rappeler que Confluence est à 10 km de la gare. Il suffit qu’un wagon pète, et tout le monde meurt là-bas. »

Pour lui, il faut sortir le traitement de ces produits dangereux de cette gare. Quant au CFAL, il faudrait le sortir de l’agglomération.

9/ Pourquoi peut-il être difficile de se passer de cette gare de Sibelin ?

Pour le vice-président de la Métropole en charge des transports, Jean-Charles Kohlhaas (EELV), la gare de fret de Sibelin n’en reste pas moins nécessaire pour d’autres transports.

« La gare de Sibelin est aujourd’hui nécessaire, utile… On ne peut pas s’en passer, développait l’élu pour Rue89Lyon. Qu’elle pose des questions d’un point de vue administratif et de sécurité, c’est certain. Nos prédécesseurs depuis 50 ans ont concentré tous les risques dans la vallée de la chimie. Aujourd’hui, ces zones se sont densifiées d’où des questions de sécurité. Mais nous n’allons pas arrêter le transport de marchandises pour autant. L’autoroute A7 traverse bien la vallée de la chimie. » 

Pour lui, mieux vaut que les matières dangereuses soient transportées par train que par camion. Ce qui n’empêche pas que le tracé sud du CFAL doit s’en éloigner, selon lui (lire par ailleurs).

Par ailleurs, SNCF Réseau précise que 2,2 millions d’euros ont été investis en 2020 pour rajeunir les voies. Selon elle, aucun incident « majeur » n’est à noter depuis 2017. « Le nombre d’incidents mineurs est lui en baisse de trois en 2020 contre six en 2019 ». En décembre, la condamnation de la préfecture a été annulée par la Cour administrative d’appel.

10/ Quelles connexions entre le CFAL et la ligne Lyon-Turin ?

Pas de quoi convaincre Gilles Renevier. Plus fatigué qu’autre chose, le président de Fracture doute, de toute manière, des efforts pouvant faire avancer le projet de CFAL. 

« Le report modal [le fait de mettre des camions sur des trains de fret, ndlr], c’est une belle théorie. Mais il faut être lucide. Il n’y a pas de vrai volonté politique. » 

Sur le désir du gouvernement d’augmenter les aides pour le fret ferroviaire en France, il s’irrite vite. 

« On va revenir au niveau de 2010, la belle affaire ! » 

Cela étant, il invite à penser le sujet à l’échelle européenne. Fracture veut en effet la construction d’une ligne de chemin de fer pour le transport de marchandises suivant la ligne des trains à grande vitesse jusqu’en Isère. Dans sa plaidoirie pour un CFAL hors de la métropole, elle voit un autre chemin de fer pouvant potentiellement se connecter à un autre serpent de mer : le Lyon-Turin. « Pas performant » sur la question, Gilles Renevier remarque tout de même qu’une interconnexion entre les deux pourraient être facilitée.

Le CFAL Sud tel que l'envisage l'association Fracture.
L’association Fracture pour un CFAL Sud passant loin de la métropole de Lyon. Crédit : Fracture.

En soi, l’idée n’est pas nouvelle. Cette connexion est évoquée à plusieurs reprises par les concepteurs du projet, dès 2001.

« C’est ainsi qu’en 2020 (sic), Lyon sera placée au cœur du réseau transeuropéen à grande vitesse, avec le TGV Méditerranée, le projet de ligne à grande vitesse Rhin – Rhône (…) et le projet de liaison ferroviaire transalpine Lyon-Turin », peut-on lire dans le premier débat public sur le sujet (2001).

Petit hic cependant : le projet de Lyon-Turin rencontre l’opposition totale d’EELV, rappelée par le maire de Lyon Grégory Doucet, cet été. Défenseur du développement du fret ferroviaire, les écologistes ne se retrouvent pas du tout dans ce Lyon-Turin. Une contradiction que ne manquent pas de souligner, à l’envie, leurs opposants.

#fret ferroviaire#Noeud ferroviaire lyonnais

Quelle justice pour les victimes du voyeur de l’Ehpad de Saint-Priest ?

Quelle justice pour les victimes du voyeur de l’Ehpad de Saint-Priest ?

[Info Rue89Lyon] Dépôts de plainte dissuadés, enquête trop rapidement bouclée, caractère sexuel non-retenu… Les soignantes filmées à leur insu, notamment dans les toilettes de l’Ehpad de Saint-Priest, réclament justice. Elles veulent que leur statut de victimes soit reconnu.

« On a reçu un deuxième gros coup quand on a compris qu’on nous empêchait de déposer plainte. »

Une soignante de la « Résidence du Château » à Saint-Priest

Après avoir découvert en octobre dernier que le technicien de maintenance les filmait notamment dans les toilettes, les soignantes de l’Ehpad « le Château » à Saint-Priest ont vécu un deuxième choc.
Seulement treize femmes sur une quarantaine ont réussi à porter plainte au commissariat de Saint-Priest, en charge de l’enquête.

Ces soignantes estiment ne pas être reconnues comme victimes.

« Elles ont le sentiment que leur parole n’est pas prise en compte en tant que citoyenne et justiciable. »

Sarah Just, l’avocate des soignantes de la « Résidence du Château »

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Les soignantes d’un Ehpad de Saint-Priest filmées dans les toilettes

Les soignantes d’un Ehpad de Saint-Priest filmées dans les toilettes

[Info Rue89Lyon] Les soignantes de l’Ehpad « le Château » à Saint-Priest (dans l’Est lyonnais) ont été filmées, à leur insu, par le technicien de maintenance qui avait notamment placé une mini caméra dans les toilettes du vestiaire.

Elles sont sorties lessivées de la première vague du Covid-19 mais une autre épreuve attendait les soignantes de la « Résidence du Château », un Ehpad haut de gamme du centre-ville de Saint-Priest. Et ce n’est pas de coronavirus dont il est question.

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[Cadeau] « Cyril contre Goliath », un village contre Pierre Cardin : on vous offre le DVD

[Cadeau] « Cyril contre Goliath », un village contre Pierre Cardin : on vous offre le DVD

Cyril contre Goliath c’est l’histoire d’un écrivain installé à Paris qui revient dans la village d’une partie de son enfance dans le Vaucluse. Un village sur lequel a fait main basse le célèbre et richissime couturier Pierre Cardin. Et qu’il laisse se mourir. On vous offre le DVD du film.

Cyril Montana est né à Paris. Mais il a passé une partie de son enfance à Lacoste, un petit village du Vaucluse. Il est connu pour abriter notamment un château ayant appartenu au Marquis de Sade. Un village où se sont pressés artistes et personnages de culture. Le vieux château médiéval tombant en ruines, il est racheté par le couturier Pierre Cardin. Il veut créer un festival d’art lyrique dans le village. Une véritable aubaine.

Il va pourtant petit à petit faire main basse sur le village. Rachetant tout ce qui est à vendre ou presque. Sans rien développer. Le village se meurt. De retour à Lacoste, Cyril Montana décide de mener la fronde pour sauver le village. Il fait appel au réalisateur Thomas Bornot pour suivre ses démarches et son action.

Comment participer et tenter de gagner le film « Cyril contre Goliath » ?

Pour participer au tirage au sort, il faut être abonné.e au site d’info Rue89Lyon, indépendant et détenu à 100% par ses journalistes. Si vous ne l’êtes pas encore, il est toujours temps de le faire en suivant ce lien.

Envoyez un mail ayant pour objet « DVD cadeau Cyril contre Goliath » à l’adresse mail hello@rue89lyon.fr. Il vous faut y indiquer votre adresse postale.

Jaquette Cyril contre Goliath
Jaquette du DVD du film Cyril contre Goliath de Cyril Montana et Thomas Bornot. DR

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#Vaucluse

Une librairie libertaire encore attaquée à Lyon : la marque de l’extrême droite radicale

Une librairie libertaire encore attaquée à Lyon : la marque de l’extrême droite radicale

Ce samedi en début d’après-midi, la librairie libertaire « La Plume Noire » (Lyon 1er) a de nouveau été la cible d’une attaque qui porte la marque de l’extrême droite radicale. Cette fois-ci, un groupe d’une quarantaine de personnes s’en sont pris aux vitrines avant de prendre la fuite.

Ce samedi après-midi, vers 14h, entre une quarantaine et une cinquantaine d’individus ont convergé devant la librairie « La Plume Noire » située à proximité de la place Colbert, sur les Pentes de la Croix-Rousse.

A ce moment-là de la journée, étaient présents six bénévoles de la librairie libertaires et de l’association PESE (Pour l’égalité sociale et l’écologie) qui faisaient une collecte et une distribution de denrées alimentaires. Un bénéficiaire de cette collecte était également dans le local.

Voyant arrivé le groupe, ces bénévoles ont pu fermer la porte mais pas le rideau de fer.

« Dans le groupe d’assaillants, quelques uns ont jeté des projectiles sur les trois vitrines, d’autres ont martelé les vitrines avec des pavés trouvés sur un chantier à proximité ».

Julien, membre de « La Plume Noire »

Une vitrine a explosé. La porte vitrée et une autre vitrine ont résisté, celle qui avait été changée en 2016 à la suite d’une précédente attaque (lire encadré). Des gros impacts ont été constatés. Comme on le voit sur les photos ci-dessous.
A travers la vitrine explosée, des bouteilles en verre ont été jetées. Mais il n’y a pas eu de blessés.
Ce sont des voisins en criant « les flics sont là » qui auraient mis fin à l’attaque. Cela aura duré cinq minutes environ.

    Une des trois vitrines de la librairie libertaines des Pentes de la Croix-Rousse après l'attaque de ce samedi 20 mars. La vitrine a été changée en 2016 après (déjà) une attaque de l'extrême droite radicale. Elle a tenu le choc DR
    Un des pavés retrouvés dans la librairie libertaire des Pentes de la Croix-Rousse, après l'attaque de l'extrême droite radicale. DR
    La porte vitrée de la librairie libertaire, après l'attaque de l'extrême droite radicale. DR
    Sur les trois vitrines de la librairie libertaire, un a été totalement explosée à la suite de l'attaque de l'extrême droite radicale. DR

Julien de « La Plume Noire » poursuit le récit :

« Une voiture de la police municipale est arrivée très vite sur les lieux. Ces policiers nous ont dit qu’ils n’étaient intervenus car ils n’étaient pas assez nombreux. Les fachos ont dû certainement partir dans le Vieux Lyon. »

Une plainte a été déposée dans la foulée au commissariat par des membres de l’association gestionnaire du local. Une enquête a été ouverte.

Attaque en meute et slogans d’extrême droite à Lyon

Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde, une organisation antifasciste lyonnaise, a rapidement mis en ligne sur son compte Twitter la vidéo d’un voisin, où l’on voit une partie de l’attaque.

Cette attaque porte la marque de l’extrême droite radicale.

Il y a d’abord la manière de faire : un groupe de personnes déterminées qui visent seulement une librairie associative et rien d’autre dans le quartier. Ce local étant considéré par les militants d’extrême droite comme l’un des lieux « antifas » à cibler. Les précédentes attaques (lire encadré) de ce local en attestent.

Raphaël Arnault souligne également le slogan « avant ! avant ! Lion le Melhor » qu’il perçoit à la fin de l’attaque. Notamment dans la vidéo ci-dessous qui montre l’attaque sous un autre angle. Le porte-parole de la Jeune Garde pointe également un salut nazi.
Ce slogan est le cri de guerre de la Ville de Lyon du moyen-âge. Il a été repris par les identitaires qui en avait fait l’un de leurs premiers sites Internet. A l’époque où Génération identitaire Lyon s’appelait Rebeyne (autre terme renvoyant à cette histoire lyonnaise).

Vidéo d’un voisin extraite du compte Twitter de Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde

Par ailleurs, les bénévoles présents sur place ont entendu le slogan « Lyon, Lyon hooligans » au début de l’agression.

« Après la dissolution de Génération identitaire et les tags d’antifas contre leur local du Vieux Lyon, on savait qu’il y aurait une réplique. Avec la dissolution, les identitaires n’ont plus besoin de tenir en laisse leurs militants. Ils peuvent se lâcher. Parmi nos agresseurs, il y a certainement un mélange de membres de GI mais aussi des néonazis et des gens du stade ».

Julien, membre de « La Plume Noire »

« Nous n’avons rien à voir avec ces accusations mensongères »

Naturellement aucun groupe qui a pignon sur rue n’a revendiqué cette attaque. Ni feu Génération identitaire, ni les nationalistes d’Audace ou Lyon populaire.
Ces mouvements sont déjà dans le viseur de la police et de la justice. Génération identitaire vient d’être dissout et une procédure pour « reconstitution de ligue dissoute » est en cours et vise les deux autres groupuscules nationalistes issus du Bastion social.

Dimanche en début d’après-midi, un message a été posté sur le Télégram de « Ouest Casual », un compte néonazi utilisé pour revendiquer et relayer ce genre d’action illégale. On avait notamment observé ce même procédé après les violences en marge d’un rassemblement fin janvier de la « Manif pour tous ». Ici, des vidéos de voisins et des photos ont été réutilisées, avec musique et légende à la clé :

« Assaut contre un local anarchiste pendant la journée par des nationalistes lyonnais » (en anglais dans le texte).

Contacté Arnaud Payre, le responsable de la communication de feu Génération identitaire à Lyon, nous envoyé un message laconique :

« Nous n’avons absolument rien à répondre à ce genre d’accusations mensongères de la part d’opposants politiques ».

« Les locaux des identitaires existent toujours »

Devant « La Plume Noire », le porte-parole de la Jeune Garde, Raphaël Arnault, a une fois de plus demandé la fermeture des locaux tenus par les identitaires dans le Vieux Lyon :

« Leurs locaux existent toujours. On voit la nécessité de fermer ces locaux. Cette violence est le résultat de dix ans d’implantation de l’extrême droite, notamment de Génération identitaire ».

La dissolution prononcée par le gouvernement ne concerne en effet que l’association Génération identitaire, les militants identitaires peuvent toujours gérer les associations qui louent les deux locaux accueillant la salle de boxe et le bar associatif.

Dimanche matin, au lendemain de l’attaque, les bénévoles de « La Plume Noire » ont retrouvé un tag « On ne dissous pas une génération. Retenez la leçon » (sic) à côté de la porte d’entrée. Le tout signé d’une croix celtique, un des emblèmes de l’extrême droite à Lyon comme ailleurs. La référence a la dissolution de Génération identitaire est ici évidente.

« 50 fascistes cagoulés et armés peuvent traverser plusieurs quartiers de la ville sans être inquiétés »

L’Union communiste libertaire (UCL), dont le siège local est à « La Plume Noir » a publié un communiqué de presse qui pointe des défaillances de la police :

« Nous sommes une nouvelle fois étonné.es (en réalité pas tant que ça) de la facilité avec laquelle 50 fascistes cagoulés et armés peuvent traverser plusieurs quartiers de la ville, attaquer un local à 14h un samedi et repartir sans être inquiétés par les autorités. Nous avons même eu écho des forces de police que le groupe de 50 avait été suivi via les caméras de surveillance mais pas interpellé car les effectifs n’étaient pas assez nombreux!!!! »

Ce dimanche sur Twitter, le maire de Lyon, Grégory Doucet, a réagi en affirmant sa « détermination à lutter contre toute forme de haine » :

« Dégradations volontaires, intimidations, mise en danger : l’agression organisée à La Plume Noire hier est absolument révoltante et inacceptable ».

La librairie-bibliothèque "La Plume noire" en décembre 2017, le local de la CGA devenu UCL, sur les Pentes de la Croix-Rousse (Lyon 1er). Ce local est régulièrement la cible de l'extrême droite ©LB/Rue89Lyon
La librairie-bibliothèque « La Plume noire » en décembre 2017, le local de la CGA devenu UCL, sur les Pentes de la Croix-Rousse (Lyon 1er). Ce local est régulièrement la cible de l’extrême droitePhoto : LB/Rue89Lyon





La radio le Chantier à Clermont-Ferrand : l’expérience d’un autre média

La radio le Chantier à Clermont-Ferrand : l’expérience d’un autre média

Depuis le 8 janvier 2021, une nouvelle radio émet sur les ondes clermontoises. Adossée à l’association l’Onde Porteuse, le Chantier n’est pas un média comme les autres. Au sein de l’équipe de journalistes, plus de la moitié des salariés est en insertion professionnelle. 

#Puy-de-Dôme

[Cadeau] « La Commune » d’Henri Guillemin : Rue89Lyon vous offre le coffret livre et DVD

[Cadeau] « La Commune » d’Henri Guillemin : Rue89Lyon vous offre le coffret livre et DVD

Ce jeudi 18 mars a marqué les 150 ans du début de la Commune de Paris. Et avec elle, celle de la Commune de Lyon plus méconnue et démarré un peu plus tôt. Pour l’occasion, nous offrons la possibilité à nos abonné.es d’être tiré.es au sort pour recevoir le coffret de « La Commune » d’Henri Guillemin, composé de trois DVD et d’un livre de 240 pages.

Coffret DVD La Commune
Coffret DVD La Commune de Paris d’Henri Guillemin édité par Les mutins de Pangée. DR

Du 18 mars au 28 mai 1871, Paris fut le théâtre d’une histoire insurrectionnelle démarrée dans l’Ouest parisien du côté de Montmartre et de Ménilmontant. Là, les ouvriers et autres couches prolétaires refusent la nouvelle Assemblée Nationale élue et largement composée de monarchistes, favorables à l’armistice avec la Prusse en ce début d’année 1871, après la défaite de 1870.

Les élus de Paris sont eux majoritairement républicains. Adolphe Thiers, alors chef du gouvernement envoie alors le 17 mars envoie l’armée saisir les canons de la Garde nationale dans Paris. Mais le peuple de Paris fraternise avec les troupes. Le gouvernement s’en va à Versailles. Démarre alors de ce côté-là de la ville une parenthèse insurrectionnelle.

13 « leçons pamphlétaires » en DVD sur la Commune de Paris

Henri Guillemin, conférencier et homme de télévision en Suisse, fait revivre cette épisode historique qui traverse encore la gauche libertaire. Parfois critiqué dans sa démarche d’historien, il était revenu sur La Commune de Paris pour la RTS (radio télévision suisse) en treize « leçons » filmées d’une trentaine de minutes chacune. Des récits engagés. Henri Guillemin les introduit en citant la philosophe Simone Weil : « Croire à l’histoire officielle, c’est croire des criminels sur parole ».

C’est l’ensemble de ces épisodes, « treize leçons pamphlétaires » comme l’écrit son éditeur Les mutins de Pangée, qui sont regroupés dans ce coffret de 3 DVD. Complétés par un livre de l’auteur, « Réflexions sur la Commune », de 240 pages.

La Commune, par Henri Guillemin from lesmutins.org on Vimeo.

Soutenez la presse indépendante à Lyon

Rue89Lyon avait animé l’avant-première du film, projeté au Comœdia. Un débat passionnant s’était tenu dans la salle de cinéma du 7è arrondissement, bien plus nuancé que ce que l’on peut entendre habituellement sur le sujet.

Pour participer au tirage au sort, il faut être abonné.e au site d’info Rue89Lyon, indépendant et détenu à 100% par ses journalistes. Si vous ne l’êtes pas encore, il est toujours temps de le faire en suivant ce lien.

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Bonne lecture, bonne chance.

#La Commune#Révolte

À Lyon et Villeurbanne, 3 manifestations ce samedi

À Lyon et Villeurbanne, 3 manifestations ce samedi

A Lyon, ce samedi 20 mars, il n’y aura pas moins de trois rassemblements ou manifestations. Contre la loi « sécurité globale », en soutien au monde de la culture et au peuple Kurde.

1/ Manifestation à Lyon contre la loi « sécurité globale » et Marche « vérité et justice »

Après l’interdiction de la marche aux flambeaux mardi, le collectif « Non à la loi de sécurité globale » organise un nouveau temps de mobilisation avec l’association des Victimes de Crimes sécuritaires.

Samedi, ce sera une manifestation à la fois contre la loi sécurité globale et autres dérives dérives liberticides et contre les violences policières.
L’appel « Printemps des libertés – Marche Vérité et Justice » s’inscrit dans le cadre de la journée internationale contre le racisme et les violences policières.
Cette fois-ci, la manifestation est autorisée par le préfet du Rhône.

Le rendez-vous a été fixé à 14h devant le TNP à Villeurbanne, actuellement occupé. Le cortège se rendra devant la préfecture en passant notamment devant le palais de justice de la rue Servient (Lyon 3ème).

Cette manifestation intervient après le vote par le Sénat de loi « sécurité globale » et après les scènes d’émeutes qui se sont déroulées dans plusieurs quartiers de Lyon.

2/ Le « printemps est inexorable » : rassemblements pour la réouverture des lieux de culture

Dans le cadre du mouvement qui demande la réouverture des lieux culturels, plusieurs structures lyonnaises accueillent du public devant leurs portes, en extérieur donc, pour des « retrouvailles artistiques » : Les Subsistances, le TNG, les Célestins (Lyon) et le Théâtre de la Renaissance (Oullins).

Le rendez-vous est donné à 14h samedi pour ensuite converger à 15h30 sur le parvis du TNP occupé à Villeurbanne, pour une « assemblée citoyenne » précédée de « retrouvailles artistiques ».
L’appel à mobilisation des publics et des acteur.rice.s du monde de la culture insiste, une fois de plus, sur la contradiction de laisser ouvert des commerces de 9000m2 alors qu’un « travail [a été] produit pour permettre en toute sécurité le retour dans les lieux culturels ».

Opéra de Lyon occupé, le 16.03.21 ©LS/Rue89Lyon
Opéra de Lyon occupé, le 16 marsPhoto : LS/Rue89Lyon

3/ Rassemblement en soutien aux Kurdes

Toujours ce samedi, un rassemblement en soutien aux Kurdes se tiendra à 15h place Bellecour.
Dans le texte d’appel à mobilisation, il est rappelé que « depuis plusieurs semaines Erdogan multiplie les agressions militaires en Syrie et en Irak (…) contre les kurdes. Le pouvoir turc cherche à éradiquer toute forme de résistance et d’autonomie politique démocratique à ses frontières ». Par ailleurs, en Turquie, « l’Etat continue de persécuter les journalistes indépendants et les députés HDP ».

Outre les associations kurdes, ce rassemblement est soutenu par plusieurs organisations de gauche et d’extrême gauche dont Europe Écologie les Verts ou le PS.