Du 24 juin au 23 juillet, la salle de concert du Transbordeur, à Villeurbanne, a accueilli une multitude d’artistes pour ses « Summers Sessions » en plein air. L’édition 2022 prendra fin ce samedi avec une affiche multiple pour un « Super Closing ».
Pour clore ce mois de juillet brûlant tout en conservant une certaine motivation, la dernière affiche des « Summer Sessions » ambiancera encore une fois dans les extérieurs accueillants du Transbordeur, à Villeurbanne.
Dark disco et garage rock, n’en jetez plus : voilà les excellents cow-boys de Warmduscher, mais aussi Fantastic Twins, Société Étrange et Soyoon réunis un même soir, qui pourraient encore faire monter la température.
Si vous ne connaissez pas tout, allez-y les yeux fermés mais les oreilles grandes ouvertes ; vous ne prenez pas de risque. Et c’est gratuit avant 20h !
D’autres concerts pour profiter des « Summer Sessions » au Transbordeur de Villeurbanne
Avant cela, vous pouvez profiter cette semaine de deux autres soirées en plein air. Pour les 5 ans du label Hard First, le Transbordeur accueille ce jeudi Cornelius Doctor b2b, Tushen Raï, Cosmo Vitelli, Baarnum et Warum. Electro et dark disco seront à l’honneur pour une soirée gratuite avant 20h.
Tushen Raï et Cornelius Doctor au Sucre (Lyon)
Envie de voyager ? Ambiance Latino Reggaeton promise ce vendredi, à l’extérieur de la salle de concert. Entre DJ sets, concerts et danses, les artistes ont pris rendez-vous. Il faut juste penser à prendre vos places à l’avance.
Rapports d’amiante contradictoires, lanceurs d’alertes anonymes… La rénovation des numéros 10, 11 et 12 de la rue Gabriel-Fauré dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux, a débuté il y a un an mais le bailleur social Alliade Habitat n’arrive pas à convaincre les habitants qu’ils ne courent aucun risque pendant les travaux.
C’est la mine soucieuse que Mourad (le prénom a été modifié) aborde la nouvelle qui est entrée dans sa vie il y a un peu moins d’un mois : la présence supposée d’amiante dans les murs et les sols de son appartement.
L’informaticien de 43 ans est marié et père de trois enfants. La petite famille vit dans un T3, au 12 de la rue Gabriel-Fauré, sur le plateau des Minguettes, à Vénissieux. Mourad a toujours vécu dans ce quartier, et ses deux parents habitent à moins de 50 mètres :
« Les Minguettes, ce n’est pas fou. Cependant, ma sœur et moi tenons à rester dans le quartier, car nos deux parents sont handicapés et ont besoin de nous. »
Le père de Mourad, ancien carreleur, a perdu la vue tandis que sa mère souffre d’arthrose aggravée aux genoux. Le vieux couple habite au 10 rue Gabriel-Fauré, à côté de chez Mourad :
« Ils sont aussi concernés par cette histoire d’amiante. »
Aux Minguettes, « je pensais qu’on nous aurait dit si il y avait un risque d’amiante »
Une « histoire » qui a ébranlé l’existence tranquille de la petite famille. En témoigne la salle de bain de Mourad, éventrée sur son côté droit, manifestation de l’arrêt soudain des travaux de rénovation. Le lavabo a disparu, et on peut apercevoir le mur en béton, à nu, ainsi que le passage de toute la tuyauterie. Mourad explique :
« C’était autour du 5 juin. Une voisine m’a rapporté la confidence d’un des personnels d’Alliade Habitat. Il lui a raconté qu’il y avait de l’amiante dans les sols et les murs des cuisines ainsi que des salles de bain des appartements. »
Aux Minguettes, Mourad a interrompu les travaux dans sa salle de bain car il suspectait la présence d’amiantePhoto : LS/Rue89Lyon
Le locataire raconte avoir été sceptique :
« C’est connu que chaque locataire fait des travaux dans son appartement pour l’améliorer. Par exemple, mes parents ont fait poser une cuisine en kit, nous, on a refait les sols car l’ancien était abîmé. Je pensais qu’ils [Alliade Habitat] nous auraient dit si c’était risqué. »
Il faut dire qu’au moment où la voisine vient lui souffler cette rumeur, deux ouvriers s’affairent tranquillement dans sa salle de bain, dans le cadre de la rénovation du parc des logements sociaux d’Alliade :
« Je ne voulais pas y croire. »
C’est le lendemain que le père de famille est convaincu par l’information. Il découvre un courrier anonyme long d’une trentaine de pages dans sa boîte aux lettres. En prélude de celui-ci, un papier libre titre en rouge vif « MISE EN DANGER PAR ALLIADE ET ARCHITECTE », suivi par de nombreuses accusations à l’encontre du bailleur social. Chaque accusation est écrite en majuscules et suivie de nombreux points d’exclamations.
Aux Minguettes, « des travaux à risque d’exposition à l’amiante »
Ce qui alarme le père de famille, ce sont les feuilles qui suivent cette première missive. Il s’agit d’un rapport de l’entreprise ATSI 3D reprenant parfois une autre étude précédente menée par Sigma Expertises, intitulée « études préliminaires, réhabilitation des bâtiments Fauré et Gorki », datée du 23 août 2021. Contactées par Rue89Lyon, les deux entreprises n’ont pas encore donné suite.
On peut y lire :
« Le bâtiment Fauré observe peu de présence d’amiante impactant le programme travaux [sur les parties communes ndlr], la problématique amiante principale réside dans les revêtements de sols des parties privatives. »
Suivi de :
« Une incertitude demeure au niveau des revêtements de sol dans les pièces humides des logements visités. En effet, certains logements sont concernés par la présence d’amiante dans les dalles de sols et la colle bitumeuse et d’autres non. »
Le rapport assure qu’il n’est pas nécessaire de mener d’opération de désamiantage sur le chantier qui concerne les parties communes. En revanche, une dizaine de pages plus tard, l’étude conclut :
« Nous avons retenu les travaux à risque d’exposition à l’amiante suivants : recouvrement des revêtements de sol sur palier, recouvrement des revêtements de sols pour salle de bain, cuisine, WC, dépose/repose des équipements sanitaires, sécurisation des joints de fractionnement en façade, percements spécifiques pour les lots électricité et plomberie. »
Les deux entreprises estiment le surcoût du désamiantage « dans une fourchette allant de 10% à 15% des coûts globaux de l’opération ».
« Les ouvriers étaient en train de bricoler, en short et tee-shirt »
À la lecture de ces mots, Mourad raconte avoir senti son cœur bondir dans sa poitrine :
« Je me suis précipité dans ma salle de bain où les ouvriers étaient en train de bricoler la plomberie, assis sur les sol aux dalles fraîchement arrachées, en short et tee-shirt. »
Aux Minguettes, des habitants ont reçu un rapport faisant état d’amiante dans leurs logementsPhoto : LS/Rue89Lyon
Il raconte avoir brandi le rapport d’experts devant les artisans ébahis :
« Même eux ont voulu partir sur le champ quand ils ont compris, ils ont eu très peur. On ne leur avait jamais parlé d’amiante. »
Mourad, qui est en télétravail ce jour-là, tente tout de suite de joindre son bailleur social, Alliade Habitat, dans l’espoir d’être rassuré :
« Ça sonne dans le vide, encore et encore. »
« À ce jour, on n’a encore reçu aucun courrier de démenti »
Il écrit alors un mail dans la catégorie « demande d’informations » sur la plateforme d’Alliade. Sa demande sera clôturée deux semaines plus tard, sans qu’il n’ait reçu la moindre précision. Il se rappelle :
« On est nombreux à avoir tenté d’appeler au secours cette semaine-là. Le courrier anonyme était dans cinq à huit boîtes aux lettres de chaque bâtiment de l’allée. »
Mourad tient au courant ses voisins dans les heures qui suivent. En une journée, l’angoisse étreint tous les habitants des 10, 11 et 12 de la rue Gabriel-Fauré :
Mohammed (le prénom a été modifié) a 27 ans, il habite au numéro 10. Il a été mis au courant du risque d’amiante par une voisine, le même jour que Mourad :
« Franchement, on a peur. À ce jour, on n’a encore reçu aucun courrier de démenti, rien. »
L’inquiétude grandit dans les appartements. Le mercredi 22 juin, Mourad reçoit un mail d’invitation pour le lendemain à une réunion organisée par son bailleur social. Pensant enfin y trouver une réponse à ses interrogations, il s’arrange avec son patron pour poser son après-midi. Le jour J, il se rend dans le 8e arrondissement de Lyon, dans les locaux d’Alliade Habitat. Il raconte être tombé des nues :
« Je n’avais pas eu le temps d’en discuter avec les voisins. On a découvert sur place qu’on était seulement six. Ils nous ont dit qu’ils n’avaient pas la place d’accueillir tout le monde. »
Aux Minguettes, « j’ai le droit de savoir si il y a de l’amiante chez moi »
La réunion est dans un premier temps l’occasion d’aborder la souffrance causée par la période de travaux. Très vite, Mourad aborde le sujet de l’amiante :
« Ils nous ont dit qu’il n’y avait aucun risque, mais ils ne nous ont pas dit qu’il n’y avait pas d’amiante, ils ont dit que c’était de toutes petites doses, peu dangereuses. Pourquoi ne nous l’avoir jamais dit alors ? Pourquoi le rapport qu’on a reçu dans nos boîtes aux lettres a dit qu’il fallait désamianter ? »
La fébrilité fait trembler la voix du père de famille. Il raconte que l’un des représentants d’Alliade Habitat lui a proposé de venir regarder sur son ordinateur des études postérieures à celle d’août 2021 :
« Je ne suis pas bête, je ne voulais pas regarder les études vite fait sur l’ordinateur, je voulais les avoir dans la main, pour les montrer à des personnes qui s’y connaissent, éventuellement à un avocat. C’est mon droit. »
Mourad raconte avoir insisté pour que ces rapports lui soient donnés. Il lui aurait été promis qu’il les recevrait dans les jours suivants. Bon élève, il a donc attendu plusieurs jours avant de leur envoyer une relance. Il a réceptionné une seule page d’un rapport qui semble en compter 154 si on suit la pagination indiquée au bas du document. Il s’agit d’un croquis de l’étage de Mourad produit par Sigma Expertises et daté du 8 décembre 2021, que la rédaction a pu consulter. Il y est noté que les « matériaux et produits ne contiennent pas d’Amiante après analyse » ou « matériaux ne contenant pas d’Amiante sur justificatif ».
« J’ai l’impression qu’on nous ballade »
Mourad ne fait pas confiance à cette seule page. Il relance donc son bailleur social et demande à consulter l’intégralité de l’analyse. Il reçoit deux feuilles situées 60 pages plus loin dans la même étude. Difficile de savoir si l’aire géographique du document s’applique à l’appartement de Mourad, cela n’est pas indiqué. On peut seulement yvoir un petit tableau qui liste les différents matériaux d’un logement. Devant chacun, il est noté : « Fibres d’amiante non détectées ».
Le père de famille ne comprend pas pourquoi on ne lui a pas envoyé l’analyse en entier, pourquoi on ne lui a pas mieux expliqué comment la déchiffrer :
« Les informations sont contradictoires. D’abord, on comprend qu’il y a de l’amiante, puis on nous dit que certes, il y en a, mais pas beaucoup, et finalement, on nous dit qu’il n’y en a pas du tout. Je veux une seule chose : être fixé. J’ai l’impression qu’on nous ballade. »
De la même façon, Pierre Millet, adjoint PCF à la ville de Vénissieux chargé du logement, développement durable et Grand projet de Ville, s’est voulu rassurant auprès de Mourad qui lui a envoyé plusieurs mails de sollicitation. Au lendemain de la réunion, il lui a écrit :
Les ouvriers stockent les déchets dans le garage à vélo. Photo d’habitant.
« Tous les bailleurs savent traiter les chantiers pour l’amiante. Quand il ne s’agit que de traces dans les colles par exemple, il y a un surcoût technique, mais cela reste faisable. C’est parfois plus compliqué, il faut intervenir en logement vide… Mais ce sujet est très connu et… contrôlé. »
Dans son mail, Mourad évoquaitle fait que les morceaux de sols arrachés dans les salles de bain ont été stockés pêle-mêle dans les locaux à vélos, dans les cours des immeubles, décuplant l’inquiétude des locataires au sujet de l’amiante. Pierre Milletlui a répondu:
« Parfois, des intervenants, souvent en sous-traitance, peuvent ne pas respecter toutes les règles, du travail ce qui concerne les salariés, mais aussi de sécurité, ce qui concerne tout le monde. La propreté du chantier, et notamment la gestion des matériaux est importante, et vous avez raison de signaler les anomalies, ce qui permet à la coordination de chantier de suivre les différents intervenants. »
« C’est dans vingt ans qu’on saura si on a le cancer »
Mourad est partagé à la réception de ce mail. Il se réjouit d’avoir eu une réponse, mais déplore un manque d’explications claires au sujet des risques encourus par les locataires comme par les travailleurs :
« Ma femme et mes enfants étaient dans l’appartement pendant les travaux. C’est dans vingt ans qu’on saura si on a le cancer. »
Il soupire :
« On souhaiterait tous qu’ils nous envoient des documents sérieux, qu’ils soient transparents. Ils empirent leur cas à faire les choses à moitié. Si il n’y a rien, aucune trace d’amiante, qu’ils envoient un vrai rapport complet à chaque locataire, daté, situé, et qu’ils prennent le temps de nous expliquer cette histoire. »
Contacté par Rue89Lyon, le bailleur social Alliade Habitat se défend d’avoir dissimulé quoi que ce soit, et reproche au corbeau qui a envoyé les courriers anonymes d’avoir mésinformé :
« Le rapport qui est arrivé dans les boîtes aux lettres est une étude préliminaire où seulement cinq logements ont été visités. Normalement, seules les entreprises devaient avoir accès à ce document. »
Le bailleur social assure qu’un diagnostic a été effectué appartement par appartement, au vu et au su des habitants. Alliade Habitat ne considère pas avoir tardé à réagir quand les habitants l’ont sollicité à ce sujet :
« Il a d’abord fallu recueillir les informations, vérifier qu’on ne s’était pas trompés, tout revoir avec l’entreprise AMO amiante. On peut garantir qu’il n’y a vraiment pas beaucoup d’amiante dans les appartements qui sont en travaux aujourd’hui. »
Aux Minguettes, « l’angoisse au sujet de l’amiante est montée très vite »
Alliade Habitat déplore la présence régulière de déchets durant la période de travaux mais assure qu’aucun de ceux-ci ne contient de l’amiante :
« Les quelques cloisons qui contenaient de l’amiante ont été retirées et emmenées selon la procédure définie par l’Inspection du travail. »
Le bailleur social assure qu’il n’avait aucune obligation de donner les documents stipulant que l’appartement de Mourad ne contient pas d’amiante, et qu’il l’a fait par volonté de rassurer :
« L’angoisse au sujet de l’amiante est montée très vite et nous voulons tout faire pour tranquilliser les habitants. Il y a un peu plus d’amiante dans les bâtiments rue Gorki [prochaine étape de la rénovation urbaine, ndlr] et cette fois-ci nous organiserons une réunion publique pour rassurer avant le début des travaux. »
En septembre 2021, Rue89Lyon a enquêté sur une affaire de harcèlement sexuel au département de cinéma de l’Université Lyon 2 : le professeur mis en cause, Jacques Gerstenkorn, a décidé fin avril de faire appel de la sanction prise par la fac auprès du Cneser. Cet organe est décrié pour certaines de ses décisions en matière d’affaires sexuelles. Explications.
Mi-avril 2021, la rédaction de Rue89Lyon était contactée par Julie Siboni, réalisatrice de films et ancienne étudiante de cinéma de l’Université Lumière Lyon 2. La trentenaire, ainsi que trois autres ex-étudiantes de Lyon 2, souhaitaient témoigner du harcèlement sexuel – et de l’agression sexuelle pour l’une d’entre elles – qu’elles affirment avoir subi pendant leurs années d’études, au sein de la fac de cinéma.
Les quatre femmes accusent le même enseignant, régnant sur la matière, Jacques Gerstenkorn. Professeur d’université à Lyon 2 depuis la fin des années 1990, longtemps seul habilité à diriger des recherches, directeur du département cinéma pendant une période puis d’un master qu’il a lui-même créé, fondateur et directeur du festival de film documentaire lyonnais « Doc en courts », il est connu et reconnu dans le monde universitaire du cinéma.
Jacques Gerstenkorn, lors du festival de cinéma Doc en courts. Photo : capture d’écran page Facebook du festival.
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Alors que la Métropole de Lyon et les patients se sont positionnés en faveur de la réhabilitation de l’hôpital Henry Gabrielle, à Saint-Genis-Laval, les Hospices civiles de Lyon (HCL) envisagent une « reconversion immobilière et sociale » du site.
L’hôpital Henry Gabrielle est planté au milieu d’un vaste parc boisé situé à Saint-Genis-Laval, une commune au sud-ouest de la métropole de Lyon. D’après les Hospices civiles de Lyon (HCL), il s’agit d’un « établissement de pointe dans la rééducation des affections neurologiques ». Spécialisé dans la médecine physique et de réadaptation, il a une capacité d’accueil de 205 lits et emploie 371 personnes.
Depuis quelques années, le sort de l’établissement hospitalier est incertain. Construit à la fin des années 60, le site, qui fait des envieux avec son environnement arboré, doit être rénové. Il a alors été question de le transférer à l’hôpital des armées Desgenettes, puis au Vinatier…
Les patients et leurs familles, réunies au sein de l’Association de Sauvegarde de l’Hôpital Henry Gabrielle, souhaitent simplement que le bâtiment soit rénové et qu’il reste là où il est actuellement. Or, une note du Conseil de surveillance des HCL en date du 4 juillet envisage la « reconversion immobilière et sociale » du site.
Pavillon Jacques Bourret de l’hôpital Henry Gabrielle, construit en 1969Photo : MD/Rue89Lyon 2022.
Le sort de l’hôpital Henry Gabrielle en suspens depuis 2016
Rembobinons. En 2016, les HCL estiment que le site de Saint-Genis-Laval, nécessite « une rénovation complète pour répondre aux standards hôteliers et offrir les équipements de rééducation nécessaires ». Ils regrettent aussi « l’éloignement relatif de cet établissement et sa faible desserte en transport ».
A l’époque, les HCL veulent transférer l’hôpital sur le site de l’hôpital des Armées de Desgenettes (Lyon 3e), très intéressé par son expertise en rééducation. En 2017, l’hôpital militaire signe un accord avec les HCL en vue de créer l’Ensemble Hospitalier Civil et Militaire de Lyon : la chirurgie, l’anesthésie et la réanimation de l’hôpital Desgenettes sont transférées à l’hôpital Édouard Herriot (appartenant aux HCL). En échange, l’hôpital de rééducation Henry Gabrielle doit être transféré vers Desgenettes. Cet accord est finalement annulé par les HCL en octobre 2020, au milieu des transferts, mettant à mal la survie de l’hôpital militaire.
La réhabilitation d’Henry Gabrielle plébiscitée par la Métropole de Lyon
Une des pistes proposée ensuite par les HCL était un transfert d’Henry Gabrielle sur le site du Vinatier. Un projet qui s’inscrit contre la volonté des élus de la Métropole de Lyon. Lors du conseil métropolitain du 28 juin, ces derniers ont voté à une large majorité (105 voix pour), un vœu visant à « rejeter la fermeture de l’hôpital et préférer une réhabilitation du site » .
Les HCL restent les seuls décisionnaires, mais « ils ont toujours dit qu’ils prendraient en compte l’avis de la Métropole », raconte Marie-Christine Burricand, élue du groupe communiste et républicain à l’origine du vœu.
Pourtant, une note du conseil de surveillance des HCL en date du 4 juillet, sortie après le vote, envisage la « reconversion immobilière et sociale » d’Henry Gabrielle. L’objectif étant de : « composer avec l’environnement naturel d’exception pour faire éclore un quartier universellement accessible ».
Parc de l’hôpital Henry GabriellePhoto : MD/Rue89Lyon 2022.
La fermeture d’un hôpital et sa reconversion ne seraient pas une première pour les HCL.
« On a fermé l’Hôpital de l’Antiquaille, pour y faire de la spéculation immobilière, on a fermé Hôtel Dieu, pour de la spéculation commerciale pour l’essentiel, on a fermé Debrousse », énumère l’élue communiste.
Elle conclut :
« On nous dit qu’il n’y aura pas de spéculation pour Henry Gabrielle sur ce terrain-là, mais il y aura quand même beaucoup de choses du privé ».
La fermeture de l’hôpital Henry Gabrielle redoutée par les patients
L’Association de Sauvegarde de l’hôpital Henry Gabrielle a vu le jour en 2016, lors des premières incertitudes concernant le devenir de l’hôpital. Elle réunit principalement des proches des personnes hospitalisées, qui redoutent la fermeture du site. Une ancienne patiente de l’hôpital, aujourd’hui membre de l’Association, affirme qu’elle n’a jamais connu d’hôpital comme celui-ci.
« Les patients le disent, vous sortez de votre chambre et vous êtes face au parc avec une source et des arbres protégés. Ce n’est pas comme au Vinatier où vous êtes encerclé par les bâtiments. »
Florence Hospital, aussi membre de l’Association des Paralysés de France
Transférer Henry Gabrielle au Vinatier conduirait à « bétoniser » la ville de Lyon, conclut l’Association de sauvegarde l’Hôpital. Cette dernière espère donc une réaction des Écologistes, notamment du maire Grégory Doucet, président du conseil de surveillance des HCL.
Contactés par Rue89Lyon, les HCL n’ont pas souhaité répondre à nos questions.
Jusqu’à la Révolution, une abbaye se tenait à la place du musée de Beaux-Arts. Elle accueillait un ordre de religieuses appelées les Bénédictines de Saint-Pierre, des nonnes peu disciplinées connues à Lyon pour leurs mœurs légères.
Avant d’héberger le musée des Beaux-Arts de Lyon, le Palais Saint-Pierre, cet imposant bâtiment qui borde la place des Terreaux, était une abbaye connue entre autres sous le nom de « monastère des filles de Saint-Pierre ». Son cloître est aujourd’hui un calme jardin au cœur du centre-ville de Lyon mais jusqu’à la Révolution française, il vit défiler des religieuses bénédictines à la réputation sulfureuse.
D’origine noble, ces nonnes firent rapidement parler d’elles à Lyon et jusque dans les plus hautes sphères royales et de l’Église. Au XVe et XVIe siècle, leur train de vie fastueux, plus proche d’une vie mondaine que d’une vie de nonne, fut source de critiques comme de légendes, entre résistance au pouvoir royal et apparitions de fantômes… Petit histoire de ces nonnes rebelles de Lyon.
Le jardin du musée des Beaux-Arts de Lyon, ancien cloître des Bénédictines. DR
Des nonnes de Lyon réfractaires à la règle des Bénédictines
Les religieuses de l’abbaye de Saint-Pierre auraient dû obéir à la règle de Saint-Benoît : leur vie devait être organisée en collectivité, autour de repas, de travaux, d’habits et de prières communes, dans l’enceinte du monastère. C’est l’abbesse, élue par les religieuses, qui pouvait choisir les règles à appliquer au sein de son couvent.
À Lyon, l’abbaye de Saint-Pierre était connue pour sa richesse et son pouvoir politique. Le couvent était même exceptionnellement placé sous l’autorité directe du Pape, et non sous l’autorité de l’évêque. Un privilège dont les nonnes usèrent plusieurs fois dans leur histoire pour défendre leurs intérêts.
Gravure de Séon (Reconstitution du projet original) d’après Léon Charvet, 1870
Plan de l’abbaye de 1659 à 1685.
Archives municipales de Lyon
À l’abbaye de Saint-Pierre, les religieuses étaient issues de familles nobles des alentours, et apportaient leurs richesses avec elles. À tel point qu’elles n’observaient plus les règles de la vie en communauté.
Chacune vivait à part, dans des hôtels ou des petites maisons, voire dans des domaines. À l’étroit entre les murs du couvent, les nonnes sortaient librement, se mêlaient à la foule lors des offices, et recevaient des visiteurs. L’historien Alfred Coville raconte :
« On jasait dans la ville de ces moeurs bien libres pour des religieuses bénédictines, et il en est resté quelques traditions peu flatteuses. (…) L’abbaye de Saint-Pierre vécut jusqu’aux premières années du XVIe siècle. Cette vie était très indépendante, facile, aussi peu monastique que possible. L’esprit du monde y avait largement pénétré et la vieille règle de Saint Benoît n’y était plus qu’un vague souvenir »
Les nonnes de Lyon : du fil à retordre pour les autorités religieuses
Face à ces nonnes peu disciplinées, les autorités religieuses royales voulurent apporter un peu d’ordre et rétablir la règle de Saint-Benoît. Après plusieurs tentatives infructueuses, c’est finalement au tout début du XVIe siècle qu’une réforme imposa aux religieuses une vie plus communautaire et plus austère.
Une réforme entreprise car les abbesses et les religieuses continuaient de vivre dans l’excès et la richesse et étaient très peu présentes à l’abbaye pour y maintenir l’ordre et l’administration. Alfred Coville donne une anecdote :
« Parmi les religieuses, Alice de Theizé (aussi nommée Alix de Thésieux ou Alix de Tézieux dans d’autres sources, ndlr), « belle, dissipée, aussi frivole que le comportait son jeune âge », semblait entraîner toute la folle jeunesse de la maison. »
Le cardinal d’Amboise, conseiller du roi Louis XII, voulut reprendre la main sur le couvent, avec le soutien de la pieuse reine Anne de Bretagne. Une visite de l’abbaye fut alors organisée, pour constater l’ampleur du problème. À la découverte de la couche de poussière qui recouvrait la table du réfectoire, et autres indices dans les dortoirs et bâtiments du couvent, le constat fut sans appel : les religieuses ne vivaient pas en commun, comme elles le devraient.
Le cardinal ainsi que l’archevêque de Lyon, François de Rohan, qui s’était aussi jeté dans la bataille, imposèrent de nouvelles règles. La porte de l’abbesse, qui donnait sur l’extérieur, ne devait plus être ouverte. D’autres portes permettant de sortir furent carrément murées. Quant aux portes principales de l’abbaye, elles furent fermées par un portier entre 18h et 6h du matin. Les religieuses devaient manger en commun en silence, et dormir dans un dortoir, et non plus dans leurs quartiers personnels.
Les nonnes entrèrent en résistance et firent appel au Pape. Mais cette-fois, elles ne réussirent pas à avoir gain de cause. La plupart d’entre elles, dont la frondeuse Alix de Tézieux, refusèrent de se soumettre aux nouvelles règles et quittèrent l’abbaye de Saint-Pierre. De nouvelles bénédictines, aux origines plus modestes, s’installèrent dans le couvent.
Des esprits dans les murs du musée des Beaux-Arts de Lyon ?
Le remue-ménage autour de l’abbaye de Saint-Pierre aurait pu s’arrêter là. Une histoire de fantôme vint de nouveau perturber le couvent quelques années plus tard. Déjà, à l’occasion d’une visite du cardinal et de la reine, une nonne avait relaté la présence d’esprits, qui se manifestaient sous la forme de chiens noirs dans l’infirmerie du cloître. Des esprits que deux religieuses auraient réussi à dompter et à mener à la baguette.
Mais la principale histoire d’esprit frappeur se tint dans le courant du XVIe siècle. Une jeune religieuse confia à l’abbesse que l’esprit de la nonne indisciplinée Alix de Tézieux lui serait apparue. Et voilà que l’esprit se manifesta une seconde fois. La jeune religieuse témoigna avoir reçu des coups sous les pieds. Dans une autre version de la légende, on dit qu’elle reçut aussi un baiser sur la main.
Illustration qui accompagne « La merveilleuse histoire de l’esprit qui est apparu aux religieuses de Saint-Pierre »Photo : DR
Un grand émoi parcourut l’abbaye et la ville de Lyon, jusqu’aux oreilles de l’évêque, qui se déplaça au couvent. D’après lui, l’esprit demandait a être libéré du purgatoire pour pouvoir rejoindre le paradis. S’en suivit un exorcisme et des prières pour délivrer Alix de Tézieux de ses tourments. L’esprit se serait manifesté une dernière fois en assénant de grands coups en plein réfectoire, signant apparemment sa libération.
Simple légende, ou coup monté pour inciter les religieuses à rester dans le droit chemin ? Visiteurs rassurez-vous, l’esprit d’Alix de Tézieux ne s’est plus jamais manifesté au Palais Saint-Pierre, devenu le Musée des Beaux-Arts de Lyon en 1801.
À Rue89Lyon depuis 2022, aujourd’hui journaliste associée. Enquêter sur l’extrême droite, c’est lutter contre l’extrême droite.
J’écris aussi sur la politique, le sans-abrisme, le logement, les violences sexistes et sexuelles. Pour me filer une info ou me contacter, c’est par là : mallenou@rue89lyon.fr
On vient tout juste de célébrer les 10 ans de Rue89Lyon. À l’occasion de cet anniversaire, nous vous proposons de (re)lire quelques enquêtes publiées depuis le lancement du site d’info et d’enquête, fin 2011. L’occasion de retracer un bout de l’histoire de votre média, ancré à Lyon mais qui s’est aussi pas mal baladé dans la région. Bonne lecture !
[2012] Nucléaire à Saint-Vulbas : miracle ou mirage ?
C’est l’histoire d’un petit bourg de l’Ain qui s’est brusquement transformé en paradis fiscal il y a quarante ans. Ce lieu s’appelle Saint-Vulbas. Sa potion ? La centrale nucléaire du Bugey, revenue au cœur de l’actualité fin 2011, lorsque Le Monde a écrit que l’alternance en 2012 pourrait conduire à sa fermeture. Enquête sur une commune gavée à l’atome, qui a façonné sa région grâce au nucléaire, et qui peut craindre de perdre un jour sa poule aux œufs d’or.
[2012] Collecte des déchets : soupçons de « magouilles » au Grand Lyon
Il n’y a pas qu’à Marseille que les déchets sentent le soufre. A Lyon, un fonctionnaire a été écarté du poste qu’il occupait au sein de la direction de la propreté de la communauté urbaine après avoir dénoncé les « magouilles » d’entreprises privées chargées de la collecte des déchets. Le parquet financier de Lyon a ouvert une enquête préliminaire.
[2012] Les Monts du Lyonnais aux prises avec l’extrême droite radicale
Depuis plus de dix ans, la campagne lyonnaise, connaît tags, autocollants et bastons racistes. En toile de fond, le développement de groupuscules d’extrême droite radicale qui font des vertes collines de l’ouest de Lyon, l’une de leurs terres de prédilection. Parmi les élus et habitants, certains s’inquiètent, quand d’autres voudraient étouffer le phénomène.
[2013] Dans le Jura, l’exploration du gaz de schiste avance masquée
Malgré l’interdiction d’explorer le gaz de schiste établie depuis juillet 2011, les sociétés pétrolières et gazières ne restent pas inactives. Dans les montagnes du Jura, à une centaine de kilomètres de Lyon, les élus et les habitants sont directement approchés pour trouver des terrains à forer, sous couvert d’exploration d’ « hydrocarbures conventionnels ».
[2013] Tapin, boutiques de luxe et gestes d’architectes : Confluence est l’étrange quartier de Lyon
Annoncé comme LE projet phare du renouvellement urbain du XXIe siècle, le quartier de la Confluence à Lyon ambitionne de devenir une référence à la fois architecturale, environnementale et commerciale. A la hauteur des ambitions internationales de Gérard Collomb. Alors que la phase 2 du projet de reconquête de l’extrémité Sud de la Presqu’île avance, le quartier du futur est-il vivable ?
[2013] Mariages mixtes : ces mairies zélées qui signalent les sans-papiers
Si vous vous apprêtez à vous marier avec un étranger ou une étrangère en situation irrégulière, choisissez bien votre mairie. Dans le Grand Lyon, certaines municipalités n’hésitent pas à signaler de façon systématique les sans-papiers au procureur de la République. Au mépris de la loi.
[2014] À Confluence, le mystère des rails qui plongent dans le Rhône… résolu !
On a cherché, creusé. Il aura fallu du temps pour résoudre ce mystère lyonnais. Un internaute nous avait parlé de ces rails à Confluence, qui plongent dans l’eau exactement là où Rhône et Saône se rejoignent. D’où viennent-ils ? Mènent-ils dans les abysses du fleuve ?
[2015] A la Duchère, une mosquée aux prises avec les salafistes
La mosquée de la Duchère figure sur la liste des lieux de culte lyonnais « menacés par le salafisme ». Alors que s’y joue actuellement une lutte de pouvoir entre ce courant ultraorthodoxe et un « islam du juste milieu », la synagogue voisine va déménager.
[2015] Virée du Bon Coin, une soucoupe volante savoyarde mise aux enchères sur eBay
Dans le sillage de Rue89, Rue89Lyon a développé cette fameuse « info à 3 voix » où nos lecteurs nous ont aidé à publier et trouver de l’info. De l’info sérieuse et de fond comme plus légère parfois à l’image de celle-ci plutôt rigolote. L’annonce publiée sur eBay ne cache pas la vérité aux acheteurs potentiels : « Soucoupe volante qui ne vole pas ». Christophe Suchetet l’a construite avec une bande d’amis, reproduisant à l’identique l’ovni du film La Soupe aux choux.
[2016] Dépakine : les personnages d’un nouveau scandale sanitaire à la française
Le valproate de sodium, molécule du médicament antiépileptique Dépakine, est au coeur d’une affaire qui pourrait prendre l’aspect d’un nouveau scandale industriel et sanitaire. Portraits des principaux protagonistes de ce ce combat comparable à un mauvais feuilleton, à un « cauchemar », diront les familles victimes.
[2017] Le Vieux Lyon ne veut pas devenir « Facho land » (saison 2)
L’extrême droite radicale gagne du terrain dans le Vieux Lyon. Commerçants, habitants, responsables associatifs sonnent l’alarme auprès des autorités alors que la présence de cette extrême droite se fait de plus en plus insistante.
[2018] La Maison du Tui Na : un « système d’exploitation » de masseurs chinois à Lyon
Les massages chinois, c’est bien. Se faire masser par des chinois, c’est mieux. Partant de ce principe marketing simple, les patrons des salons « La Maison du Tui Na » sont allés chercher des masseurs en Chine. Enveloppes de liquide, retenus d’argent, paiement à la tâche… Des salariés de ce salon témoignent de pratiques très spéciales. Pour se lancer dans une action rarement constatée dans le milieu : trois d’entre eux ont saisi la justice pour mettre un terme à un « système d’exploitation ».
[2018] Face au dérèglement climatique, les options éthiques de vignerons dans la vallée du Rhône
Le réchauffement climatique est une réalité tangible pour les Côtes-du-Rhône du Sud de la France. A tous les niveaux de la viticulture, on cherche les parades pour continuer de produire des vins qui restent buvables. En la matière, les vignerons orientés nature ont des solutions.
[2019] Arthur, 23 ans : « Des policiers m’ont cassé la gueule, littéralement »
Il parle avec difficulté et ne reconnaît ni sa voix ni sa diction tandis qu’il livre son témoignage à Rue89Lyon par téléphone, depuis l’hôpital Edouard Herriot. Et pour cause, Arthur Naciri, 23 ans, a perdu neuf dents après avoir été passé à tabac par des policiers, ce mardi 10 décembre vers 13 heures, à Lyon.
[2021] Alice, abusée par le doyen de la fac de droit de Lyon 2 : « J’ai fait tout ce qu’il voulait »
Étudiante à l’Université Lyon 2, Alice raconte trois années passées à fréquenter le doyen de la fac de droit, Guillaume Protière, et l’emprise qu’il a eue sur elle.
Cette petite sélection pour accompagner votre été est donc une manière de vous montrer qu’une petite rédaction comme la nôtre produit du contenu de qualité, à forte valeur ajoutée que nous pensons plus que jamais utile en ces temps incertains. Ces quelques enquêtes ne sont qu’un aperçu des près de 9000 articles que nous avons publiés depuis notre lancement.
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[En graphiques] Avec un taux d’incidence de près de 1350 cas pour 100 000 habitants, l’épidémie de Covid circule fortement dans le Rhône et la métropole de Lyon. Mais l’épidémie pourrait se tasser légèrement.
Au 9 juillet, près de 3 700 cas positifs avaient été détectés chaque jour en moyenne dans le Rhône, sur une semaine.
Covid : un taux d’incidence élevé dans le Rhône et la métropole de Lyon
Au 9 juillet toujours, le taux d’incidence s’élève à près de 1346 cas pour 100 000 habitants dans le Rhône et à 1348 pour la métropole de Lyon. Bien loin du seuil d’alerte de 50, défini au début de l’épidémie par le gouvernement comme le taux à ne pas dépasser. Rien de comparable toutefois avec la 5e vague de janvier 2022, où le taux d’incidence avait culminé à plus de 4600.
Pour l’heure, cette nouvelle vague de Covid se situe au niveau légèrement au-dessus du pic de celle du printemps 2022. Dans le Rhône, au mois d’avril, le taux d’incidence avait pratiquement atteint les 1300 cas pour 100 000 habitants au maximum de la vague.
Un recul de l’épidémie en cours dans la métropole de Lyon ?
Le Rhône et la métropole de Lyon se situent dans la moyenne nationale. Au 9 juillet, le taux d’incidence s’élevait à 1344 cas pour 100 000 habitants sur une semaine.
Toutefois, l’épidémie semble légèrement reculer ou du moins se tasser quelque peu ces derniers jours dans la métropole de Lyon. Depuis le 6 juillet, le taux d’incidence baisse légèrement. Il était en augmentation constante depuis mi-juin. Il a culminé à 1362 cas pour 100 000 habitants au 6 juillet sur une semaine glissante. Il a donc reculé depuis dans la métropole de Lyon. Alors même que le niveau de dépistage n’a cessé d’augmenter.
Autre signe d’un possible ralentissement de l’épidémie, le taux de reproduction est en baisse. L’indicateur R, à 1,51 au 2 juillet, était retombé à 1,21 au 9 juillet au niveau régional. Ce qui signifie que l’épidémie progresse toujours (R > 1) mais plus aussi vite.
Malgré le Covid, une tension hospitalière contenue à Lyon et dans le Rhône
Au 12 juillet, 385 personnes en moyenne étaient hospitalisées dans le Rhône sur une semaine. Dont 25 en moyenne en réanimation. C’est un niveau plus faible pour l’heure que lors de la vague du printemps 2022, où le nombre d’hospitalisations en simultané était monté jusqu’à environ 500 personnes.
La hausse est toutefois constante depuis le 26 juin environ. Si la circulation de l’épidémie confirme son tassement ou son léger recul, cela devrait permettre d’endiguer les entrées à l’hôpital.
La tension hospitalière reste pour l’heure contenue dans la région Auvergne-Rhône Alpes. Au 7 juillet, le taux d’occupation en réanimation était de 16%. Cela signifie que 16% de la capacité initiale (en temps normal, hors période de crise et d’ouverture de lits supplémentaires) des lits en réanimation étaient occupés par des patients Covid+.
Un niveau pour l’heure deux fois moins important qu’au printemps 2022. Et largement inférieur à la vague de l’hiver où il avait atteint près de 95% dans la région.
La qualité de l’air s’annonce mauvaise ce mercredi 13 juillet à Lyon, avec une nette dégradation prévue pour le 14 juillet.
A Lyon, l’été est synonyme de terrasses, de festivals, de farniente… et de pics de pollution à l’ozone. Cette année encore, le 14 juillet ne fait pas exception. L’observatoire régional de la qualité de l’air Atmo alerte sur une dégradation préoccupante de la qualité de l’air à Lyon à compter de ce mercredi 13 juillet et qui devrait aller crescendo le lendemain, jeudi 14 juillet.
Des concentrations en ozone préoccupantes attendues à Lyon
En cause : l’ozone, un gaz issu de la réaction entre les rayonnements du soleil et divers polluants émis notamment par le transport routier, l’industrie ou encore l’agriculture. Or, lorsque sa concentration dans l’air est élevée, ce gaz peut impacter les plus fragiles :
« L’ozone est nocif pour notre santé, il peut provoquer des toux, des altérations pulmonaires et des irritations oculaires », prévient Atmo.
Pour l’observatoire, la qualité de l’air est considérée comme mauvaise quand les niveaux d’ozone dans l’air dépassent le seuil de 130 µg/m3 (microgrammes par m3). La préfecture, elle, se base sur les seuils règlementaires en vigueur et place la barre un peu plus haut, à 180 µg/m3.
Ce mercredi 13 juillet, Atmo annonce des concentrations en ozone de 120 µg/m3 à Lyon, qui devraient monter jusqu’à 150 µg/m3 le lendemain en raison de l’absence de vent. Ainsi, jeudi 14 juillet, la qualité de l’air est jugée « mauvaise » par l’observatoire, à Lyon comme sur la majeure partie de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
La qualité de l’air s’annonce mauvaise ce 14 juillet 2022 à Lyon. Carte Atmo.
A Lyon, comment se protéger de la pollution ?
Pour se protéger, l’observatoire conseille fortement de limiter les activités physiques intenses, de sortir le matin ou le soir après 20h, de fuir le trafic automobile et d’aérer son logement au moins 15 minutes deux fois par jour, tôt le matin et la nuit.
Les femmes enceintes, enfants en bas âge, personnes âgées et personnes atteintes de pathologies respiratoires ou cardiaques étant particulièrement sensibles aux effets nocifs de l’ozone, elles ne doivent pas hésiter à contacter un médecin en cas de gêne respiratoire ou cardiaque. Atmo note également que l’utilisation d’un masque anti-pollution à Lyon ne réduit pas l’impact sanitaire de la pollution.
P0, P1, P6… Réserver une place dans un parking officiel de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry coûte cher. Toutefois, il est possible de trouve une place dans un parking « non-officiel » aux tarifs plus attractifssitués sur les communes voisines. Voici la liste exhaustive de tous les lieux où garer sa voiture à proximité de l’aéroport de Lyon.
Se garer dans un parking situé au sein l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry coûte très cher. Par ailleurs, il est nécessaire de réserver sa place longtemps à l’avance car ces derniers sont rapidement saturés. C’est dans ce contexte qu’un business des parkings « non-officiel » a vu le jour ces dernières années, aux alentours de l’aéroport.
Ces places sont nettement moins onéreuses mais nécessitent que des moyens soient mise en œuvre pour rallier l’aéroport : navette, taxi, transports en commun… A noter, la possibilité d’opter pour un service de voiturier : le fait de déposer sa voiture au dépose-minute de l’aéroport à un tiers. Celui-ci se charge de la stationner et de vous la rapporter, au retour. Ce service optionnel est proposé à la fois par l’aéroport et par d’autres sociétés.
Par ailleurs, la société d’autopartage Leo&go dispose de places réservées à proximité de l’aéroport. Il peut ainsi être intéressant de se rendre à Lyon-Saint-Exupéry en empruntant un véhicule de cette société dans une rue de la métropole.
1/ Garer sa voiture dans un parking officiel de l’aéroport de Lyon
Les parkings officiels sont situés aux abords de l’aéroport. Ils sont étudiés pour rejoindre tous les terminaux à pied en seulement quelques minutes. Il est possible d’y stationner de quelques heures à plusieurs mois en toute sécurité : un service de surveillance opérationnel est mobilisé 24h/24 et 7j/7.
▶ P0
Le parking PO est couvert. Il est situé sous les terminaux 1 et 2, pour un stationnement conseillé de 0 à 3 jours.
Tarifs : l’heure est à 11€50, le premier jour à 29€, le deuxième à 57€ et le troisième à 81€.
▶ P1
Ce parking couvert a les mêmes caractéristiques que le P0 si ce n’est qu’il est exploité par la société Lyon Parc Auto (LPA). Il est donc situé sous les terminaux 1 et 2, pour un stationnement de 0 à 3 jours.
Tarifs : l’heure est à 11€50, le premier jour à 29€, le deuxième à 57€ et le troisième à 81€.
▶ P2
Situé en face du terminal 2, ce parking extérieur est conseillé pour un stationnement d’une durée de 24 heures.
Tarifs : l’heure est à 9€50, le premier jour à 23€, le deuxième à 50€ et le troisième à 73€.
▶ P3
Le parking à étages P3 est localisé en extérieur à proximité du terminal 1 et de la gare TGV. Le stationnement conseillé est de 0 à 3 jours. Par ailleurs, 20 bornes de recharge électrique sont disponibles.
Tarifs : le premier jour est à 24€.
▶ P4
Ce parking extérieur est situé juste en face de la gare TGV. A noter, les terminaux peuvent être ralliés en seulement quelques minutes, à pied. Le stationnement conseillé est de 0 à 3 jours.
Tarifs : l’heure est à 8€40, le premier jour à 23€, le deuxième à 46€ et le troisième à 68€.
▶ P5
Le P5 est éloigné de l’aéroport. En effet, ce parking extérieur est pensé pour les stationnements de longue durée : à partir de 3 jours. Des navettes gratuites se relaient toutes les 15 minutes pour conduire les voyageurs au niveau des terminaux.
Tarifs : l’heure est à 8€, le premier jour à 22€, le deuxième à 42€ et le troisième à 55,50€, le quatrième à 58,50€ et le cinquième à 61,80€ contre une centaine d’euros dans les autres parkings.
▶ Voiturier Alyse Prenium et Ector
Ce service consiste à déposer son véhicule au dépose minute de son terminal à un voiturier. Celui-ci se chargera de stationner la voiture dans un parking. Au retour, le voiturier vous attendra au même point qu’à l’aller.
Tarifs : environ 40€ le premier jour.
Le parvis de la gare TGV de Lyon Saint-ExupéryPhoto : BE/Rue89Lyon
2/ Garer sa voiture dans un parking « non-officiel » près de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry
Depuis quelques années, des services de stationnement fleurissent aux alentours de l’aéroport pour faire face à la flambée des tarifs des parkings officiels dans l’enceinte de l’aéroport. Voituriers et parkings se multiplient donc à des tarifs abordables car plus éloignés des pistes. Des navettes sont notamment mise en place pour assurer les liaisons avec Saint-Exupéry.
▶ Blue Valet
Blue Valet est un service de voiturier. La réservation se fait en ligne via une application. Une fois votre réservation faite, il vous suffit de retrouver votre voiturier au dépose-minute de l’aéroport qui se chargera d’aller stationner votre véhicule dans un parking Blue Valet puis de vous le remettre à votre retour, au même point. Ce service est disponible 7 jours sur 7 de 4h30 à 23h30, à l’aéroport Lyon Saint Exupéry. Par ailleurs, des options d’entretien du véhicule peuvent être ajoutées lors de votre absence.
Tarifs : 50€ pour 2 jours, 80€ pour 3 jours et 105€ pour 10 jours (voiturier inclus).
Elit Parking se situe sur la commune de Grenay. Commune proche de l’aéroport puisqu’elle est à 7 min en navette. Le parking est sécurisé et accessible 24h sur 24, 7 jours sur 7. Il y a possibilité d’obtenir une place en extérieur ou bien en intérieur. Elit Parking met à disposition une navette gratuite qui vous conduira jusqu’à votre terminal, à l’aéroport. Par ailleurs, des lavages sont également proposés en supplément.
Ce parking privé, qui bénéficie d’une zone extérieure et d’une zone couverte, est situé à environ 2 minutes en navette de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry. Ces navettes gratuites se relaient toutes les 2 minutes. A savoir que ce parking, ouvert 24h sur 24 et 7 jours sur 7, est entièrement sécurisé. Par ailleurs, un service de voiturier est également disponible sur réservation.
Tarifs : 18€ le premier jour pour le parking en extérieur contre 22€ pour le parking en intérieur. Le deuxième jour est à 30€ pour le premier et 38€ pour le second.
Ce parking extérieur est situé à Janneyrias : à dix minutes de l’aéroport en navette. Parking futé dispose de 2 navettes à ces fins. Il est ouvert 24h sur 24, 7 jours sur 7. Tout le parking est assuré pour les véhicules et lors des transferts.
Alyse parc auto est situé à 7 minutes en navette électrique de l’aéroport à Grenay. Il est possible de stationner son véhicule soit dans une zone couverte soit dans une zone extérieure 24h sur 24, 7 jours sur 7. Par ailleurs, des services optionnels peuvent être ajoutées comme un service nettoyage.
Tarifs : 56€ pour 8 jours dans le parking extérieur contre 88€ pour le parking en intérieur.
Le Saint-Exu parking se situe 59 chemin des 7 chênes à Saint-Bonnet-de-Mure. Localisé à seulement 5 minutes en navette gratuite, ce service propose une alternative intéressante à un parking officiel de l’aéroport de Lyon. Il garantie en effet la sécurité des véhicules loués à des tarifs abordables et dégressifs. A noter que le parking est accessible 7 jours sur 7 de 05h00 à 00h00.
Tarifs : Pour un stationnement de 24h, il faut compter environ 22€, pour un forfait de 2 jours : 18€ et pour 7 jours 38€.
Ector est un service de voiturier. C’est-à-dire qu’un employé de la société Ector prendra en charge votre véhicule aux déposes-minutes de l’aéroport puis se chargera d’aller le stationner dans un parking situé à quelques minutes de là. Au retour, vous retrouverez votre véhicule au même point qu’à l’aller.
Tarifs : à partir de 49€ pour 2 jours et 99€ pour 7 jours.
Ce parking situé chemin de Montmurier à Grenay est mis à disposition par l’hôtel Martinez Grenay. Il est ouvert 24h sur 24, 7 jours sur 7. Une navette gratuite est affrétée pour les clients du parking. Elle permet de rallier l’aéroport en 7 minutes.
Tarifs : le premier jour est à 20€, la semaine à 45€.
Ce parking est situé à l’hôtel Campanile de Saint-Laurent-de-Mûre. Il est accessible 7 jours sur 7, de 8h à 22h pour les clients Onepark. Un bus public permet de rallier l’aéroport en 20 minutes.
My-Parking se trouve à 5 minutes de l’aéroport en navette, à Saint-Laurent-de-Mûre. Ce parking extérieur est sécurisé par vidéosurveillance et disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
MDS Parc est localisé à Saint-Laurent-de-Mûre. Le parking met à disposition des navettes pour rejoindre l’aéroport. A savoir, il faut débourser 20€ de supplément pour obtenir une place couverte.
Tarifs : 30€ le premier jour, 35€ pour deux jours et 60€ la semaine.
Vous êtes exploitant d’un parking ou vous êtes familier à ce type de service, vous pouvez nous écrire un commentaire sous l’article ou envoyer un message à hello@rue89lyon.fr
[Série] Lyon, ville aimée ? Au fil de l’histoire quelques grands écrivains sont passés à Lyon. Stendhal, Flaubert, Daudet, Camus, de Beauvoir, Dickens… Pour beaucoup l’expérience n’a pas toujours été au rendez-vous et le livre d’or qu’ils ont laissé est parfois dur et acerbe.
Malgré la renommée et la virtuosité de leur plume, ces grands esprits ont donné dans le cliché. Des clichés qui trahissent malgré tout une part de vérité sur ce que donnaient à voir d’elles-mêmes la ville de Lyon et son industrie par le passé.
Ville bourgeoise, fermée, froide et aimant tellement le travail ou la messe qu’elle en oublierait de s’amuser. Cette image colle à la peau de Lyon depuis le XIXe siècle au moins. Avant que les choses finissent par changer et que la ville parvienne à acquérir l’image d’une « ville en mouvement », à défaut d’être celle où on demande à se faire enterrer pour être plus près du paradis.