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Rhône : des chasseurs tout-puissants pour décider des dates d’ouverture ?

Rhône : des chasseurs tout-puissants pour décider des dates d’ouverture ?

Dimanche 12 septembre, c’est l’ouverture de la chasse dans le Rhône. Rituel bien ancré, cette tradition fait grincer les dents de plusieurs associations de protection de l’environnement. Pour elles, les chasseurs seraient quasi tout-puissants pour décider des dates d’ouverture. Rue89Lyon a étudié la manière dont les arrêtés préfectoraux étaient constitués.

C’est un moment attendu avec crainte (ou hâte) par beaucoup. Ce dimanche 12 septembre, la chasse est officiellement ouverte dans le Rhône, via un arrêté préfectoral signé par le sous-préfet, Benoit Rochas. Ce dernier autorise les 9 000 chasseurs de la fédération départementale à commencer à chasser dans un cadre réglementaire établi (lire par ailleurs).

Plaisir pour certains, dangers pour d’autres, ce moment bien ancré dans la vie locale est souvent l’objet de polémique. Outre les questions de sécurité autour des riverains (un habitant est décédé en décembre 2020 lors d’un accident de chasse dans le Lot), certains type ou périodes de chasse sont jugés incongrus.

En mai 2021, l’association Dignité animale a ainsi déposé un recours contre une autorisation préfectorale de la chasse aux corvidés (corbeaux, corneilles, pies, geais…) dans le Rhône portant sur période exceptionnelle allant du 31 mars au 10 juin.

« Au nom de quoi est pris un tel arrêté qui permet d’abattre sans répit des oiseaux sur de nombreux secteurs, indique-t-elle dans son recours, transmis à Rue89Lyon. Le tout pour la satisfaction d’une poignée de chasseurs qui, hors des mois de chasse, veulent pouvoir s’adonner aux tirs toute l’année. »

Pour sa présidente, Jacqueline Pélerins, la question de cette autorisation est cruciale :

« Le problème, c’est que quand on attaque un arrêté, il est souvent trop tard, précise-t-elle à Rue89Lyon. Les animaux ont déjà été tués. »

Pour l’association :

« La mainmise des chasseurs est énorme dans le Rhône et rien ne va en s’arrangeant, car les commissions du CDCFS (Commission départementale de la Chasse et de la Faune sauvage, ndlr) sont des boites d’enregistrement des chasseurs couplées à celles d’agriculteurs défendant une agriculture intensive. »

Les arrêtés préfectoraux rythment la saison de la chasse, et ses exceptions. Or, pour elle, tout est fait comme si les chasseurs rédigeaient eux-mêmes ces arrêtés.

Arrêtés préfectoraux : le rôle de la « CDCFS » pour parler chasse

Pour comprendre son point de vue, il faut s’attarder sur le rôle, et le fonctionnement, de cette fameuse « CDCFS ». Réglementée par le code de l’environnement, la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage concourt « à la mise en œuvre et au suivi dans le département de la politique du gouvernement dans le domaine de la chasse et de la protection de la faune sauvage. » Bref, c’est là où on parle des différentes réglementations autour de la chasse, et de leur application dans le département.

Un lieu où sont rassemblés en grande majorité des pro-chasses, selon plusieurs associations de protection de l’environnement.

« On est dans l’entre-soi, commente Élisabeth Riviere, présidente d’honneur de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Rhône. C’est un rendez-vous des chasseurs pour prendre des décisions entre eux, avec des décisions pour eux. »

Cette membre active de la LPO siège à la CDCFS depuis 2010. Elle fait partie des deux représentants des associations agréées par l’Etat dans le domaine de la conservation de la flore et de la protection de nature. À côté d’elle siège un membre de France nature environnement (FNE), anciennement la Frapna. Pour le reste, elle doit compter sur un public beaucoup moins favorable.

Une assemblée composée en majorité de pro-chasse

L’assemblée compte dix représentants des chasseurs, deux représentants des piégeurs, cinq représentants des intérêts agricoles et quatre représentants des activités sylvicoles. 21 acteurs d’accord sur la majorité des sujets, selon elle, sur 29 (sans les suppléants). 

« Les représentants agricoles et sylvicoles sont principalement des gens acquis à la pratique de la chasse », affirme-t-elle.

Selon elle, cette accointance peut même donner lieu à des situations « cocasses ». Il est ainsi arrivé que les agriculteurs demandent aux chasseurs de s’attaquer davantage aux sangliers menaçant leurs exploitations et que ces derniers s’y opposent. 

Dans le reste de l’assemblée, on compte quatre représentants de l’État et deux représentants d’un organisme scientifique émanant des sciences de la nature. Autrement dit, les associations de défense de l’environnement n’ont pas le droit au chapitre. Idem pour les randonneurs, non représentés dans l’instance.

Généralement, seuls les deux représentants des associations de protection pour l’environnement votent contre les décisions de la Commission, selon la membre de la LPO. Parfois, elle est soutenue par deux membres de l’office française de la biodiversité, faisant partie des représentants de l’État. 

« J’ai découvert dans cette instance la mauvaise foi et une forme d’arrogance », note-t-elle.

Elle s’inquiète de même de l’objectivité de certains « scientifiques » choisis. Selon elle, certains se positionnent clairement comme pro – chasse. 

Pour les défenseurs de la chasse dans le Rhône : préserver un capital implique d’y faire attention

, la chasse ouvre officiellement dans le Rhône
Avec l’automne, la chasse est de retour dans les forêts du RhônePhoto : AD/Rue89Lyon.

Une position à laquelle s’oppose la fédération départementale des chasseurs du Rhône et de la Métropole de Lyon.

« Il ne m’appartient pas de commenter la composition de la CDCFS, relevant de la préfecture, souligne Antoine Herrmann, son directeur . Mais, je rappelle que nous sommes aussi agréés au titre de la protection de l’environnement. » 

Selon lui, tout est fait pour que les débats soient « objectivés. » Un comptage et un suivi des espèces sont réalisés pour adapter les périodes d’ouvertures et de fermetures, en fonction des réalités du terrain. Le directeur emploie régulièrement les termes « études » et « technicités » dans son développement.

« On a une finalité d’exploitation durable de la ressource, affirme-t-il. Nous ne voulons pas entamer le capital pour les saisons suivantes. » 

Du reste, il plaide pour une expertise « de terrain ». En ce sens, il ne lui paraît pas illogique qu’agriculteurs et chasseurs s’accordent sur nombre de sujets, les deux vivants côte à côte. Là où les associations voient de la connivence, il voit la logique de l’expérience. 

Des décisions prises en amont avec les chasseurs ?

Un argument qu’on voit mal repris par les associations de protection de l’environnement. Du côté de Dignité animale, on s’inquiète surtout du fait que ce système soit soumis à cette alliance agriculture-chasse. De plus, certaines décisions relatives aux arrêtés, comme la destruction de corbeaux freux, n’ont même pas fait l’objet de débat lors de la CDCFS.

La seule instance où, au moins, des questions peuvent être posées – bien que les réponses ne soient pas systématiques, selon la LPO – n’est même pas consultée. En gros, les chasseurs s’occupent de faire les arrêtés avec la direction départementale des territoires (DDT), sans se préoccuper du reste, selon l’association.

En réalité, toutes les décisions ne relèvent pas de cette instance. Sur le sujet précis relevé par Dignité animale, la DDT pointe qu’il s’agissait alors d’une autorisation individuelle où l’avis de la CDCFS n’était pas requis (lire par ailleurs). Selon Dignité animale, 122 actes de même nature ont été délivrés dans le département du Rhône. Ce qui fait un certain nombre d’exceptions.

Pour le reste, la DDT rappelle la méthode : 

« Les projets de décisions (qui seront prises par arrêté préfectoral) sont préparés en amont des commissions par l’Etat, sur la base d’éléments fournis par les structures compétentes, qui peuvent être la fédération des chasseurs pour les raisons pratiques d’organisation de la chasse et de gestion des dégâts de gibier dans le département, les associations agrées sur le réseau loutre-castor, l’office français de la biodiversité sur le réseau castor…Leur contenu est ensuite débattu en réunion de la commission. »

Retour à la case CDCFS donc. Une situation qui convainc plus les chasseurs, que la LPO ou la FNE. Même si les premiers refusent de dire que l’instance va à sens unique. « On peut aussi avoir des avis de la CDCFS allant contre nous », répond le chasseur Antoine Herrmann.

Quand on l’interroge sur un avis pris par la CDFS avec laquelle il se trouverait en désaccord, le directeur prend son temps. Il lâche rapidement un « c’est vieux » avant d’aborder une demande élargie de chasse aux sangliers.

#chasse

La grande Foire aux plantes revient à Saint-Priest

La grande Foire aux plantes revient à Saint-Priest

Annulée en 2020 en raison de la crise sanitaire, la plus grande foire aux plantes d’Auvergne-Rhône-Alpes revient à Saint-Priest. L’évènement aura lieu le week-end du 11 au 12 septembre.

Créée en 1988, la Foire aux plante est de retour dans le parc du château de Saint-Priest. A la manœuvre, le Centre socio-culturel La Carnière. Les recettes de la Foire aux plantes permettent de financer en partie les activités de cette association.

Le thème de cette 33e édition : « Vivaces à beau feuillage et vivaces pour terrain sec ».

Venus de toute la France, 90 exposants seront présents : pépiniéristes, paysagistes, associations, « artisans de jardin »,…

Le Samedi 11 septembre de 13h à 17h, une bourse d’échanges de végétaux est organisée par l’association Thalie. Les amateurs de jardinage pourront s’échanger plantes vivaces, graines, arbustes ou encore boutures.

Des animations pour les enfants auront également lieu par l’association « Ordre de Romarin ».

Foire aux plantes de Saint-Priest de 9h à 18h au parc du Château de Saint-Priest. Entrée à 3 euros pour les plus de 16 ans.

Plus d’informations sur le site foire aux plantes rares.

A Lyon, deux manifestations contre le pass sanitaire ce samedi

A Lyon, deux manifestations contre le pass sanitaire ce samedi

Deux manifestations défileront contre le pass sanitaire ce samedi 11 septembre, à Lyon. L’un sera dirigé par le collectif contre la « Coronafolie », l’autre par les Gilets jaunes.

Et de neuf. Un nouveau week-end de mobilisation contre le pass sanitaire est prévu, ce samedi 11 septembre, à Lyon. Comme souvent ces deux derniers mois, deux manifestations devraient avoir lieu en ville. Une a été déclarée en préfecture, l’autre non.

Partant de la place Lazare Goujon à Villeurbanne, le cortège contre la « Coronafolie » reprendra le même modèle que les semaines précédentes. Le collectif est connu pour partager sur les réseaux sociaux les positions publiques de Florian Philippot, le leader très à droite du mouvement « Les patriotes ». Néanmoins, il se revendique apartisan. Son parcours se terminera à l’esplanade du Dauphiné (Lyon 3e).

Un nouveau mouvement avec le collectif contre la « Coronafolie »

Pour la première fois, le mouvement « Un autre monde AURA » s’est joint au collectif. Du côté de la préfecture, on indique que ce nom était, jusqu’à présent, inconnu au bataillon. Cependant, il semble se rapprocher de celui de la liste « Un nôtre monde », se revendiquant citoyenniste et anti-vaccin aux élections régionales. Cette dernière n’avait pas de représentants en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Lors des élections régionales, cette liste voulait remettre le citoyen au cœur de l’État. Elle était soutenue par le collectif controversé Reinfo Covid. Depuis l’été 2020, ce dernier s’oppose au port du masque obligatoire en extérieur, au confinement et à la vaccination de masse.

Les Gilets jaunes se rassemblent place Guichard

Sur la même rive, un rassemblement Gilets jaunes aura lieu sur la place Guichard (Lyon 3e). Pour « la fin de la marchandisation des soins », pour le retrait de l’obligation vaccinale, pour le retrait du pass sanitaire… Ce rassemblement est aussi prévu à 14 h. Contrairement à la semaine dernière, ce rassemblement n’a pas été déclaré en préfecture.

Ces manifestations se feront sans appels officiels émanant des syndicats de soignants. Certains ont déjà manifesté jeudi 9 septembre, à l’appel des syndicat Sud et FO, de l’hôpital Edouard-Herriot. Méfiants, ces derniers ont pris leur distance vis-à-vis du collectif contre la Coronafolie notamment. « On sait qu’il y a l’extrême droite dans ses manifestations et nos syndicats n’ont rien à faire avec eux », confiait Chaïbia Khaïf-Janssen, une représentante du syndicat Sud, jeudi.

La préfecture du Rhône a pris vendredi 10 septembre en fin d’après-midi un arrêté d’interdiction de manifester de midi à 21h samedi 11 septembre. Il concerne comme d’habitude une partie de la presqu’île, des Terreaux jusqu’à Bellecour ainsi que la rue Victor Hugo et la place Carnot (Lyon2e). Le secteur autour de la préfecture, non loin de la place Guichard (Lyon 3e) est lui aussi concerné.

A Sainte-Foy-lès-Lyon : une « Zad » contre le téléphérique

A Sainte-Foy-lès-Lyon : une « Zad » contre le téléphérique

Samedi 11 septembre, un collectif de riverains de Sainte-Foy-lès-Lyon organise un pic-nique contre l’installation du téléphérique. Une deuxième action de la « Zad du vallon » pour faire entendre ses arguments contre le projet.

Ils sont une petite poignée, ce jeudi soir, devant le rond-point du chemin des Fonts de Sainte-Foy-lès-Lyon. Dans ce décor un brin champêtre, à quelques mètres d’un bois de la commune, des habitants du vallon se sont rassemblés devant le lieu où sera organisé leur prochain événement, samedi 11 septembre, à partir de 11h.

A côté d’eux, une banderole affiche les couleurs : « ZAD du vallon » [ZAD pour Zone à défendre, ndlr]. Sur cette parcelle de terrain, une station pourrait être construite selon le tracé nord (tracé 1), faisant partie des trois fuseaux potentiels étudiés au cours de la concertation. Un projet auquel s’opposent fermement ce collectif d’habitants.

Carte Tracé téléphérique Sainte-Foy
La mairie a publié une carte « plus précise » des tracés du téléphériques. Il ne s’agit cependant pas de celle diffusée par le Sytral. Le tracé qui préoccupe les habitants est le tracé 1.Photo : Mairie de Sainte-Foy-Lès-Lyon

De « Zad », les lieux n’ont pour l’instant que le nom. De même, le profil des zadistes tranche avec celui de militants écologistes habitués à ce type d’actions.

« On a un travail, c’est difficile d’occuper les lieux en permanence », reconnaît l’un d’eux.

De même, si certains ont des gilets jaunes sur le rond-point ce samedi, la référence au mouvement du 17 novembre 2018 est loin d’être explicite. Il s’agit avant tout d’être visible pour des raisons de sécurité.

La Zad de Sainte-Foy-lès-Lyon : « une référence à Notre-Dame-des-Landes »

Pour autant, ils se présentent comme aussi déterminés.

« La Zad, c’est une référence claire à un combat gagné, celui de Notre-Dame-des-Landes », assume Florence Gourat, l’une des habitantes.

Très rapidement, les prises de paroles fusent autour du projet de téléphérique. « Inutile », « farfelu », « onéreux », « destructeur d’environnement »… Pour ces habitants travaillant dans des communes difficiles d’accès en transport en commun, l’intérêt du transport par câble vers Lyon est quasi nul. Ils circulent tous en voiture ou à vélo électrique. Et le téléphérique ne changera pas leur vie.

« On ne se cache pas, nous défendons aussi nos intérêts individuels, le prix de nos maisons et notre cadre de vie, commence Florence Gourat. Mais, si c’était un projet d’intérêt général, nous ne nous positionnerons pas dessus. Le problème, c’est que ce n’est pas le cas. »

Pour eux, le projet ne répond pas aux enjeux du transport de masse. Tous défendent le projet de métro E, mis en pause par l’actuel exécutif. Plus grand, permettant de transporter plus de monde, ce dernier leur paraît plus adapté à une vision de long-terme.

De leur point de vue, le téléphérique ne serait que de « l’affichage » pour l’actuel exécutif écologiste à la Métropole de Lyon. Une manière de monter un projet rapidement sur le mandat, sans se soucier de l’environnement fidésien.

La Zad du Vallon à Sainte-Foy-lès-Lyon
Des habitants organisent un pic-nique de « zadistes » ce samedi à Sainte-Foy-lès-Lyon.Photo : PL/Rue89Lyon.

Le cadre de vie : l’argument phare des opposants au téléphérique

Car le métro a un avantage majeur pour eux : il est sous-terrain.

« Le téléphérique va totalement saccager la commune », s’inquiète Sandrine Fernandez, une habitante du collectif.

Sur la carte, les habitants pointent le passage des pylônes par le parc du Brûlet. Si ce tracé est choisi, il pourrait toucher plusieurs points de ce « poumon vert » de l’ouest lyonnais. Une position jugée paradoxale pour un exécutif écologiste.

« Ce cadre de vie, vert, on l’a payé, s’énerve Frédéric Gourat. Si on nous le casse, on partira. »

À ceci s’ajoute des problématiques de bruit, de pollution visuelle, et même d’intimité. Pensant aux propriétaires de piscine comme aux habitants de logements sociaux de la Gravière, tous craignent d’être vus du haut des câbles.

Contacté sur ce sujet, Jean-Charles Kohlhaas (EELV), vice-président de la Métropole de Lyon en charge des déplacements, intermodalités et logistique urbaine, était revenu sur cette question de la visbilité. Selon lui, il était impossible de « regarder en dessous » de la cabine. Il existe même la possibilité d’opacifier complètement cette dernière afin d’empêcher une visibilité dérangeante.

Côté environnement, l’élu avait marqué, qu’à terme, le projet devrait retirer 6000 voitures par jours des routes. Un argument qui ne semble pas convaincre les riverains.

« Regardez les bus, ils sont vides ! s’agace Frédéric Gourat en pointant un véhicule du doigt. Qui va prendre le téléphérique selon vous ? »

De son côté, il voit difficilement quel fidésien pourrait être intéressé par le projet. A la limite, il imagine que cela pourrait plaire aux touristes. « Et qui sont les touristes qui vont venir à Sainte-Foy ? »

Téléphérique de Sainte-Foy-lès-Lyon : un projet qui n’en est qu’à son début

Lors de notre entretien, Jean-Charles Kohlhaas avait rappelé que le projet n’en était qu’à ses débuts. Beaucoup de choses restent à déterminer (le tracé, le matériel choisi, etc.). Difficile donc d’apporter de nouveaux éléments d’éclairage sur le sujet.

De ce fait, les habitants cherchent à anticiper. Comme beaucoup, ils se basent sur l’exemple du téléphérique de Toulouse, devant être lancé fin 2021, traversant toutefois des zones bien moins résidentielles. Objectif : se faire entendre dans la concertation à venir. Ces derniers craignent que celle-ci se fasse sans réel échange.

Dans ce cas, le terme de Zad, plutôt symbolique pour l’instant, pourrait prendre tout son sens.

« Si on devient plus nombreux, cela sera sûrement plus facile », commente Frédéric Gourrat.

« Je suis prête à m’accrocher à un arbre en guise de protestation »

Né d’une assemblée générale de co-propriétaires, le collectif ne rassemble qu’une vingtaine de personnes pour l’instant. Mais, proche de Touche pas à mon ciel, le mouvement pourrait prendre de l’ampleur, selon eux.

« Il suffit de tourner un peu dans Sainte-Foy pour voir le nombre d’opposants au projet », abonde un habitant.

Quitte à faire des actions plus fortes ?

« Je suis prête à m’accrocher à un arbre en guise de protestation », pose Florence Gourrat.

Avant cela, ils auront fait entendre leur voix ce samedi 11 septembre et à l’occasion du passage du Trail de l’Aqueduc, le 17 octobre. Ils avaient déjà fait une action le 14 juillet. Une manière de peser sur les débats alors qu’un collectif « pro » téléphérique vient de naître à Sainte-Foy-lès-Lyon. Ce dernier compte bien mettre en avant « les avantages » du projet « toujours oubliés », selon lui. De quoi préparer les débats avant même le début de la concertation, prévue mi-novembre. Celle-ci promet en tout cas d’être animée.

Harcèlement sexuel à l’Université Lyon 2 : Jacques Gerstenkorn suspendu

Harcèlement sexuel à l’Université Lyon 2 : Jacques Gerstenkorn suspendu

[INFO RUE89LYON] L’enquête administrative visant Jacques Gerstenkorn, professeur de cinéma de l’Université Lyon 2 accusé de harcèlement et d’agression sexuels par d’anciennes étudiantes, a pris fin. Il a été convoqué jeudi 9 septembre par la présidente de l’université et suspendu. Dans l’attente d’une possible sanction.

Lundi 6 septembre, Rue89Lyon révélait dans une enquête les accusations de harcèlement et agression sexuels portées à l’encontre d’un professeur de l’Université Lyon 2. Ainsi que l’ouverture par cette dernière d’une enquête administrative.

Elles sont portées par quatre anciennes étudiantes contre leur ancien professeur de cinéma. Il s’agit de Jacques Gerstenkorn, qui exerce à l’Université Lyon 2 des fonctions incontournables dans le département de cinéma : il en a été le directeur et est actuellement le directeur d’un master professionnalisant et co-directeur d’un laboratoire.

La section disciplinaire de l’Université Lyon 2 saisie du cas Jacques Gerstenkorn

Selon nos informations, l’enseignant a été convoqué par la présidente de l’Université Lyon 2, Nathalie Dompnier, jeudi 9 septembre en fin d’après-midi. Elle lui a notifié sa suspension. La présidente a également décidé de saisir la section disciplinaire de l’université.

Cette formation, composée d’autres enseignant·es chercheur·ses, doit décider des sanctions disciplinaires à prendre à l’encontre de Jacques Gerstenkorn. Celles-ci peuvent aller du simple blâme à la révocation.

L’enseignant a ensuite un délai de deux mois pour faire éventuellement appel de la décision auprès du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER).

Jacques Gerstenkorn, lors du festival de cinéma Doc en courts. Photo : capture d'écran page Facebook du festival.
Jacques Gerstenkorn, professeur de cinéma à l’Université Lyon 2, lors du festival de cinéma Doc en courts. Photo : capture d’écran page Facebook du festival.

Une enquête administrative bouclée ce jeudi

Les étudiantes ont contacté Rue89Lyon pour témoigner de ce que Jacques Gerstenkorn leur a fait subir à l’Université Lyon 2 et en dehors. Ainsi que de la stratégie bien rodée de ce dernier pour exercer une emprise certaine sur les étudiantes. Jusqu’à très récemment encore.

Elles ont également saisi la cellule « anti-discrimination, harcèlement et violences sexuelles » de l’Université Lyon 2, qui a ouvert une enquête administrative le 19 avril. Hasard du calendrier, celle-ci s’est terminée cette semaine, au moment de la publication de notre enquête. Il semble en tout cas que cette rentrée de septembre 2021 se fera sans Jacques Gerstenkorn.

#Gerstenkorn

Soignants contre l’obligation vaccinale :  » On sera toujours là après le 15 septembre « 

Soignants contre l’obligation vaccinale :  » On sera toujours là après le 15 septembre « 

Alors que l’obligation vaccinale prend effet le 15 septembre dans les hôpitaux, des soignants ont défilé ce jeudi 9 septembre au matin à Lyon pour s’opposer à cette mesure qu’ils jugent liberticide. Une contestation menée au détriment d’un appel clair à la vaccination et qui charrie les soignants les plus sceptiques vis-à-vis du vaccin.

Il est environ 9h30 et une cinquantaine de personnes sont réunies devant l’hôpital Édouard Herriot (Lyon 3e). La manifestation, appelée par les syndicats SUD, Force Ouvrière et le « collectif des hospitaliers résistants 69 », prendra la direction du siège des Hospices Civils de Lyon (HCL) sur les quais de Saône.

« On est moins nombreux que la dernière fois (voir encadré), là il y a les irréductibles. On sera toujours là, même après le 15 septembre », assure Chaïbia Khaïf-Janssen infirmière et secrétaire de la section SUD de l’hôpital Édouard Herriot.

Le 15 septembre, c’est la date à laquelle tous les membres du personnel des HCL seront soumis à l’obligation vaccinale. Les non vaccinés devront alors poser leurs jours de congés s’ils en disposent, auquel cas ils seront suspendus de leur fonction et donc privés de salaire.

Ce traitement ne s’appliquera toutefois qu’à une minorité d’agents puisqu’au 8 septembre, 90% des 24 000 salariés des HCL sont vaccinés (chiffres HCL). 

« On réfléchit déjà à s’entraider financièrement pour tenir après le 15 septembre

Pour autant, le sort de la minorité d’agents (soignants ou non) rétifs à la vaccination demeure un problème important. En premier lieu pour les salariés eux-mêmes, puisqu’ils pourront être mis à l’écart et privés de salaire. En effet, selon la loi du 6 août 2021, les personnels travaillant dans des établissements de soin pourront être suspendus sans rémunération. À partir du 15 septembre, ils doivent attester d’au moins une dose de vaccin contre le covid. Et ils ont jusqu’au 15 octobre 2021 pour attester d’une vaccination complète. S’ils peuvent être suspendus sans salaire, ils ne peuvent toutefois pas être licenciés.

C’est le cas d’Isabelle*, infirmière depuis plus de 30 ans, qui refuse définitivement de se faire vacciner :

« J’ai 10 jours de congés à poser, après on me coupe les vivres. Avec d’autres soignants dans le même cas on réfléchit déjà à s’entraider financièrement pour tenir après le 15 septembre. »

Chaïbia Khaïf-Janssen et Louiza Nouari, respectivement de SUD et FO à l’Hôpital Edouard Herriot. Crédit : GB

En second lieu, la non vaccination pourrait poser des problèmes de sous effectif aux HCL. Car les 13 hôpitaux de Lyon cherchent déjà à recruter une centaine de salariés depuis fin juin sur des postes spécifiques.

Face à l’urgence, deux options s’offrent aux syndicats : tenter encore et toujours de convaincre les collègues de se faire vacciner, ou lutter à leurs côtés contre l’obligation vaccinale. C’est cette deuxième option qui a été choisie par SUD et FO.

« La vaccination n’est pas le problème principal de l’hôpital public. Le problème ce sont les lits d’hôpitaux qui ne cessent de fermer et la casse de notre système de santé. Oui certains soignants ont peur de se faire vacciner et veulent avoir plus de recul sur le vaccin, oui ils détestent qu’on les stigmatise et qu’on leur force la main de cette façon surtout après leur avoir demandé de faire des sacrifices pendant toute la crise sanitaire », dénonce Louiza Nouari, secrétaire de la section Force Ouvrière de l’Hôpital Edouard Herriot.

Pas d’appel à la vaccination

Manifestation syndicale hôpital Edouard Herriot obligation vaccinale
Manifestation syndicale de personnels de l’hôpital Edouard Herriot contre l’obligation vaccinale à Lyon le 9 septembre 2021. Photo GB/Rue89Lyon

Aussi, l’appel des syndicats SUD et FO de l’hôpital Édouard Herriot à la manifestation du jour ne comporte pas de prise de position claire en faveur de la vaccination. Un choix qui aurait dissuadé la CGT de l’hôpital de rejoindre la manifestation.

« La CGT est également contre l’obligation vaccinale mais nous n’avons pas appelé à rejoindre la manifestation du jour parce que nous pensons qu’il faut être très clair sur l’appel à la vaccination », nous explique un responsable de la CGT de l’hôpital Édouard Herriot, qui ne souhaite pas donner son nom.

L’union départementale du Rhône de la CGT prépare une journée d’action nationale le 14 septembre. Le tract n’est pas forcément plus clair et se dit pour la vaccination au libre choix des individus et contre l’obligation vaccinale. Un appel auquel se sont pourtant ralliées les sections départementales de Sud et de FO du Rhône.

« Ça ne m’intéresse pas d’obliger les gens à se faire vacciner, mon souci ce sont ces lois liberticides et la casse du système hospitalier », assume Chaïbia Khaïf-Janssen, de SUD Édouard Herriot.

« On n’est pas antivax »

Les syndicalistes de SUD et FO n’ont eu de cesse de le clamer ce jeudi matin : « On n’est pas antivax. »

Par ce terme, ils désignent les personnes opposées au principe même de vaccination. Pour autant, s’ils reconnaissent à la vaccination le fait d’avoir fait disparaitre de nombreuses maladies, nombre de manifestants du jour expriment clairement leur doute face aux divers vaccins actuels contre le Covid-19. Cela ne fait cependant pas de la manifestation syndicale du jour, une copie des manifestation du samedi organisée par le Collectif Contre la Coronafolie.

« On sait qu’il y a l’extrême droite dans ses manifestations et nos syndicats n’ont rien à faire avec eux. Bien-sûr nous ne sommes pas non plus opposés à la vaccination. Des membres de Coronafolie nous ont d’ailleurs approchés pour déclarer des manifestations avec nous, on leur a dit niet », souligne Chaïbia Khaïf-Janssen.

Elle continue :

« Le 28 août, lorsqu’ils ont rejoint notre cortège, on leur a dit de tenir leurs drapeaux bleus blanc rouge à l’arrière de la manifestation. Pas devant où il y avait nos drapeaux syndicaux. Après ce n’est pas facile on ne peut pas empêcher les gens de marcher dans la rue… »

Qu’est ce que le « collectif des soignants résistants 69 » ?

Le cordon de sécurité instauré par SUD et FO autour des manifestations « Coronafolie »,  a toutefois été franchi par le « collectif des soignants résistants 69 », lui aussi à l’initiative la manifestation de ce jeudi. Le samedi 4 septembre, il a appelé à participer à leur manifestation qui se déroulait à la Croix-Rousse.

« Une erreur, nous ne savions pas que la manifestation des Gilets jaunes était elle aussi déclarée », nous expliquait Damien, membre actif de ce collectif, samedi dernier dans la manifestation de la Croix-Rousse. Il avait d’ailleurs fini sa journée dans la manifestation des Gilets jaunes.

Manifestation soignants Lyon obligation vaccinale
Banderole en tête de la manifestation syndicale de personnels de l’hôpital Edouard Herriot contre l’obligation vaccinale à Lyon le 9 septembre 2021. Photo GB/Rue89Lyon

 » C’est un collectif tout récent, où les gens ne sont pas forcément très politisés. Ils avaient l’habitude d’aller aux manifestations aux Brotteaux avec Coronafolie et les autres parce que c’étaient des manifestations déclarées et que c’est plus agréable que de manifester dans le gaz. Ce sont des gens bienveillants qui ne sont absolument pas d’extrême droite », soutient Chaïbia Khaïf-Janssen de Sud.

Lors de sa nouvelle assemblée générale de ce lundi, le « collectif des soignant résistants 69 » a ainsi décidé de ne plus appeler à rejoindre aucune manifestation du samedi. Laissant ses membres décider d’eux-mêmes où ils souhaitaient aller.

« C’est mieux comme ça, ainsi chacun fait ce qu’il préfère. Personnellement quand je vais en manifestation je fais abstraction de tout ce qui n’est pas la lutte contre le passe sanitaire, ce n’est pas mon problème. La vaccination me fait un peu peur et j’aime aller en manifestation car ça me fait du bien de voir des gens qui cautionnent ma manière de voir », explique Mathieu*, agent de sécurité dans un hôpital et également membre du « collectif soignants résistants 69 ».

Le prochain rassemblement est prévu le 14 septembre à 14h30 devant l’Agence régionale de santé (Lyon 3e).

*Les prénoms ont été modifiés

Lyon : fin du pass sanitaire dans les grands centres commerciaux

Lyon : fin du pass sanitaire dans les grands centres commerciaux

Le pass sanitaire ne sera plus obligatoire pour accéder aux grands centres commerciaux de Lyon et de la métropole. La mesure, annoncée par le préfet du Rhône jeudi 9 septembre, sera effective à partir du vendredi 10 septembre.

La décision était attendue à Lyon et dans la métropole. Depuis mercredi 8 septembre, le gouvernement a autorisé le levée de l’obligation de présentation du pass sanitaire à l’entrée des grands centres commerciaux sous conditions. La principale concerne le niveau du taux d’incidence du virus. Il doit être inférieur à 200 cas pour 100 000 habitants dans le département pour que le préfet puisse prendre la décision.

Depuis mercredi, cette obligation a été supprimée dans de nombreux départements. Dans le Rhône, elle se profilait au regard de l’évolution favorable de la dynamique de l’épidémie ces derniers jours. Comme nous l’indiquions dans notre dernier point hebdomadaire, le taux d’incidence dans le Rhône au 7 septembre s’élevait à 176 cas pour 100 000 habitants. Il est depuis descendu à 162 cas selon les derniers chiffres de Santé Publique France (au 6 septembre). Au 3 septembre, il était également passé sous cette barre des 200 cas dans la métropole de Lyon.

12 centres commerciaux de Lyon et du Rhône concernés par la levée d’obligation de pass sanitaire

Le préfet du Rhône a donc logiquement suivi les directives gouvernementales. Il a annoncé ce jeudi 9 septembre la levée de l’obligation de présentation du pass sanitaire dans les grands centres commerciaux de Lyon, de la métropole et du Rhône. Elle est effective dès vendredi 10 septembre.

Quels sont les centres commerciaux concernés ? Ils sont 12 où la présentation d’un pass sanitaire était obligatoire depuis le 16 août dernier :

    Auchan à Caluire,le centre commercial Grand Ouest à Écully,le centre commercial des Deux Vallées à Givors,la galerie marchande Saint-Genis 2 à Saint-Genis-Laval,le centre commercial Porte des Alpes à Saint-Priest,ceux des 7 chemins et du Carré de Soie à Vaulx-en-Velin,le Carrefour et le magasin Ikéa de Vénissieuxle Géant Casino de Villefranche-sur-Saône,ainsi que les centres commerciaux de Confluence et de la Part-Dieu à Lyon

Le pass sanitaire reste obligatoire dans tous les autres lieux où la mesure est en vigueur (musées, bars, restaurants, cinémas…).

Lyon ville de piétons ? Des avancées, mais peut mieux faire

Lyon ville de piétons ? Des avancées, mais peut mieux faire

Mardi 7 septembre, le « baromètre des villes marchables » a classé Lyon quatrième ville de plus de 200 000 habitants où il fait bon être piéton. Un résultat « pas si mal » pour l’association lyonnaise « Pour la cité humaine, les droits du piéton ». Même s’il y a encore du travail à faire.

C’est une première, avec ses limites (lire par ailleurs). Ce mardi 7 septembre, plusieurs associations dont Rue de l’Avenir et 60 millions de piétons ont publié, en collaboration avec la Fédération Française de Randonnée, leur premier baromètre des villes « marchables ». 43 000 Français ont répondu à un questionnaire pour classer leur ville comme hostiles, ou non, aux piétons.

Dans ce palmarès, Lyon se place en quatrième position des villes de plus de 200 000 habitants. Elle obtient la note « D » (moyennement favorable) dans un classement allant de A+ à E. Les marcheurs lui ont donné 9,11/20 comme ressenti « global » de confort pour les piétons. Un résultat dans la moyenne nationale, mais légèrement meilleur que la moyenne des grandes villes de plus de 200 000 habitants. Elle se place ainsi après Rennes, Strasbourg et Nantes, et se retrouve « ex-aequo » avec Bordeaux.

Ce mardi 7 septembre, le « baromètre des villes marchables » a classé Lyon quatrième ville de plus de 200 000 habitants où il fait bon pour les piétons.
La coronapiste de la rue Garibaldi devenu voie de bus et piste cyclable définitive (Lyon 7ème).Photo : LB/Rue89Lyon

Piétons à Lyon : « Une corrélation entre villes marchables et cyclables »

« Pas si mal » pour Yves Gascoin, membre depuis 20 ans de « Pour la cité humaine, les droits du piéton. » Son association est une sorte de filiale locale indépendante de l’association 60 millions de piétons. Elle a suivi la constitution du palmarès et l’évolution de la place du piéton dans la ville.

« Ce qui nous a intéressés dans ce classement, c’est de voir qu’il y a une corrélation entre les villes marchables et cyclables, constate l’ancien président de l’association. Les villes bien classées pour les vélos le sont aussi pour les piétons. Pour nous qui sommes dans une logique de collaboration avec les associations de cyclistes, c’est un bon point. »

À travers cette étude menée de décembre 2020 à mars 2021, il souligne les avancées pour les piétons, avant l’arrivée de l’exécutif écologiste aux manettes. « Ils ne sont pas partis de zéro. » Selon lui, en 30 ans, la circulation dans les centre-villes de Lyon et Villeurbanne a diminué de 30 %. Ceci grâce à une place moindre de la voiture sur la voirie.

Ayant travaillé avec Fabien Bagnon quand celui-ci faisait parti du collectif Valve, il se positionne dans la suite de l’analyse du vice-président de la Métropole de Lyon. Selon ce dernier, la place de la voiture ne cesse de baisser. Ce moyen de locomotion roi a commencé à perdre du terrain sous la mandature de Raymond Barre, avec l’arrivée du tramway.

Pour les piétons, le bon point des travaux dans la montée de Choulans

Après le fameux « les Français aiment la bagnole » de Pompidou, la ville est revenue vers les piétons. Le travail de piétonnisation réalisé sur certaines places, comme la place Chazette dans le 1er arrondissement, montrent cette dynamique. Récemment, l’annonce du passage de Lyon en ville 30 km/h a également été appréciée par l’association. Selon cette dernière, un véhicule met 30 mètres à s’arrêter lorsqu’il roule à 50 km/h. Ce chiffre passe à 15 mètres à une vitesse de 30 km/h. Forcément, la sécurité n’en est que renforcée.

De même, les travaux de sécurité, avec la mise en place d’une voie bus-vélo, dans la montée de Choulans vont dans le bon sens pour l’association. « C’était à peu près notre projet », constate Yves Gascoin.

Il reste cependant du travail à faire. Selon des chiffres de la préfecture de 2019, 18 piétons sont décédés dans le Rhône (sur un total de 61 victimes d’accidents de la route) avec 83% des accidents survenus en agglomération. Pour augmenter la sécurité de ces derniers, Yves Gascoin pointe l’importance d’avoir des trottoirs plus larges, ou plus dégagés.

A l’image des associations nationales, il pose la question du stationnement, notamment, des deux roues. « Il faut organiser ce stationnement, et verbaliser les véhicules en infraction », commente-t-il.

Un sujet qui concerne également les automobilistes. « Nous avons un dossier dans le 6e arrondissement, Cours Franklin-Roosevelt » , prend-t-il comme exemple. Dans ce cas précis, il note que ce stationnement ne laisse que 1,20m de trottoir au piéton, sur des lieux pouvant être encombrés. Si les commerçants demandent à conserver ce stationnement pour leurs clients véhiculés, il regrette que cela se fasse au détriment des « marcheurs ».

Un travail de fourmis où nombre de dossiers, plus ou moins, conséquents, doivent être portés. Mais, selon lui, la ville est sur la bonne voie. 

#30 km/h#Palmarès

A Lyon, les 30 km/h ne seront pas responsables de l’augmentation de la pollution

A Lyon, les 30 km/h ne seront pas responsables de l’augmentation de la pollution

Le passage de Lyon en ville 30 km/h va-t-il augmenter la pollution de l’air ? C’est une hypothèse évoquée notamment par les contradicteurs de cette limitation de vitesse, à la suite de la publication d’une étude du Cerema. Ce centre d’études a depuis précisé son propos.

C’est un imbroglio qui a peut-être donné de faux espoirs à certains à Lyon, qui ne veulent pas voir la vitesse des voitures limitée à 30 km/h. Alors que Paris amorçait son passage en « ville 30/km », plusieurs articles du Point, ou de LCI notamment, ont pointé les soi-disantes contradictions environnementales de cette mesure.

En se basant sur une étude du Cerema (centre d’étude et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), ils indiquent que la pollution de l’air pourrait augmenter avec une baisse de la limitation de vitesse. Selon les courbes fournies par l’étude, un véhicule polluerait davantage à 30 km/h qu’à 50. 

A Lyon comme Oullins, le passage à 30 km/h n’est pas responsable de l’augmentation de la pollution. ©DD/Rue89Lyon
A Oullins, toute la ville a été limitée à 30km/h.Photo : DD/Rue89Lyon

Ville à 30 km/h : une interprétation trop rapide du rapport

Dans la Métropole de Lyon, où les écologistes plaident pour un abaissement généralisé de la vitesse de circulation, la nouvelle semblait tomber assez mal. Le vice-président de la Métropole de Lyon en charge de la voirie et des mobilités actives, Fabien Bagnon (EELV), venait d’annoncer le passage de Lyon en ville 30 km/h pour 2022. Cette dernière doit suivre ainsi le chemin d’Oullins, de Poleymieux-au-Mont-d’or et Fontaine-Saint-Martin. Ecully et la Mulatière ont aussi annoncé leur volonté d’abaisser les limitations de vitesse. Cette contradiction, soulignée par Lyonmag, risquait de faire mauvais effet.

Sauf que… Le centre d’étude, placé sous la tutelle du ministère de la transition écologique et du ministère de la cohésion territoriale, est depuis revenu sur son rapport intitulé « Émissions routières des polluants atmosphériques – courbes et facteurs d’influence. » Cette institution, connue pour ses analyses annuelles sur l’évolution de la circulation sur la Métropole de Lyon, a précisé son propos.

« Si les conclusions de ce rapport sont utiles à l’évaluation de projets d’infrastructures et de transports ou pour mieux comprendre des mesures visant à améliorer la qualité de l’air, en revanche, elles ne permettent pas d’évaluer des politiques publiques de mobilité telles que les mesures de réduction des vitesses en milieu urbain (zone 30 par exemple) », indique-t-il.

A Lyon, le problème n’est pas les 30 km/h, mais les bouchons

Il développe : le rapport cité modélise les émissions « brutes » moyennes des véhicules selon des cycles de conduites variés. Il ne prend pas en compte les phases de congestions, avec des phases d’accélération et de décélération, sur les différents environnements urbain, interurbain et autoroute. Autrement dit, si la pollution est supérieure en ville, la faute n’en revient pas a priori à la vitesse. Mais plutôt aux bouchons et aux accélérations et décélérations qu’ils entrainent.

« Un trafic « heurté » ou congestionné est bien plus émissif qu’un trafic régulier et apaisé. En milieu urbain, les phases d’accélération ne peuvent être évitées : arrêt aux intersections, ralentissements et en conséquence accélérations », indique le Cerema.

Selon lui, l’enjeu est donc de limiter « l’intensité » des phases d’accélération. Or, sur ce point, mieux canaliser le transit de certains axes avec la mise en place des 30 km/h pourrait être bénéfique. Las, les opposants pourront toujours revenir sur la problématique des bouchons lyonnais.

Cette dernière ne devrait pas être réglé par la mesure. A moins que celle-ci ne force des automobilistes à laisser leur auto au garage.

#30 km/h

Lyon : des soignants rassemblés contre le pass sanitaire ce jeudi à l’hôpital Edouard-Herriot

Lyon : des soignants rassemblés contre le pass sanitaire ce jeudi à l’hôpital Edouard-Herriot

Les syndicats de soignants appellent à une journée de mobilisation ce jeudi 9 septembre contre le pass sanitaire, au départ de l’hôpital Edouard-Herriot, dans le 3e arrondissement de Lyon.

Après un huitième épisode de mobilisation samedi dernier, c’est au tour des soignant·es de protester contre cette dernière mesure en date contre la pandémie. Ce jeudi 9 septembre, les syndicats Sud et FO de l’hôpital Edouard-Herriot, dans le 3e arrondissement de Lyon et le « collectif hospitaliers résistants 69 » appellent à une journée de protestation contre le pass sanitaire.

Hôpital Edouard Herriot réanimations Lyon grève
Photo PP/Rue89 Lyon

A 9h, le rassemblement est prévu devant l’hôpital Edouard Herriot puis se rendront au siège des Hospices civiles de Lyon (HCL) qui se situe quai des Célestins, dans le 2e arrondissement de Lyon, où ils ont demandé à être reçus.

Ils exigent le retrait de l’obligation vaccinale pour les soignant·es, la fin des mesures de suspension pour leurs collègues non vacciné·es et le retrait de l’obligation de présenter un pass sanitaire pour leurs patient·es. Plus généralement, les soignant·es mobilisé·es réclament également l’embauche de personnel, après deux ans d’une crise sanitaire qui a mis à l’épreuve le système hospitalier français.

Ce samedi 4 septembre, une partie des soignant·es avait défilé contre le pass sanitaire aux côtés de Coronafolie et des sympathisants de Florian Philippot (lire ici).

Une manifestation que les syndicats n’avaient pas appelé à rejoindre, pour lui préférer l’organisation de cette mobilisation de ce jeudi 9 septembre.

Pour en savoir plus sur la position des soignant·es de tout bord concernant le pass sanitaire et l’obligation vaccinale, Rue89Lyon sera en reportage ce jeudi.