
Depuis cinq mois, quelques hectares de la forêt de Chambaran, à 60 kilomètres de Grenoble, sont occupés par des militants opposés à un projet de Center Parcs. La présence de ces zadistes a mis le village de Roybon sous tension, coupé entre pro et anti-Center Parcs. Reportage.
Grande rue de Roybon, 1 300 habitants, un vendredi d’avril. Deux femmes discutent sous le soleil matinal. L’une est retraitée, l’autre est enseignante dans un lycée professionnel de Beaurepaire à 25 kilomètres de Roybon. Les deux ont accroché un petit panneau « Oui à Center Parcs », sur un carreau d’une fenêtre pour l’une et sur un bout de volet pour l’autre.
« Comme tout le monde ici », disent-elles.
Dans cette rue étroite du principal bourg des Chambaran, en Isère, on affiche son soutien à l’énorme projet immobilier et touristique porté par le groupe de loisirs Pierre et Vacances.
Ce plateau fortement boisé culmine à 789 mètres d’altitude entre le Vercors et la Drôme des collines. C’est là que devrait ce construire un nouveau village vacances Center Parcs.
« Et encore, disent-elles, avant il y avait beaucoup plus de choses affichées. Il y avait aussi des ballons. »
Mais le mauvais temps a eu raison de ces décorations remplacées un temps par les guirlandes de Noël.
« Et les zadistes sont venus en arracher », ajoute la retraitée.
Dans le bourg, on ne dit pas qu’on est contre le Center Parcs de Roybon
Le Center Parcs : un investissement de 387 millions d’euros
Ce projet doit accueillir en 2017, sur 200 hectares de la forêt de Chambaran (à Roybon), un millier de cottages, des commerces et des restaurants autour de l’«Aquamundo», une bulle transparente maintenue à 29 degrés avec piscine.
Cela représente un investissement de 387 millions d’euros porté par la société Pierre et Vacances.
Et c’est parti pour une énumération de ce que font et sont ces zadistes qui squattent dans la forêt, à trois kilomètres de chez elle. « On l’a vu sur M6 », précisent les deux voisines, en faisant référence au reportage d’« Enquête exclusive » de mars dernier réalisée en caméra cachée.
Ils sont « drogués », « alcoolisés », « ils siphonnent les réservoirs des véhicules », « ils sont sales ».
« Les femmes ne se lavent pas et leurs chiens mangent leurs crottes », finit la retraitée.
« Une collègue m’a dit qu’ils donnaient des Kinder aux enfants », croit savoir Edith, l’enseignante, qui trouve cela manifestement suspect. Et qu’on ne leur parle pas d’un éventuel dialogue ou rencontre avec eux : « On n’en veut pas ».
« Mon visage est connu, tient à préciser l’enseignante. Ils prendraient ça pour une provocation. Et j’ai déjà reçu des insultes sur Facebook ».
Les deux voisines ont participé aux deux manifestations de décembre contre les zadistes et pour soutenir le projet de Center Parcs, provisoirement à l’arrêt depuis une décision du tribunal administratif de Grenoble.
L’enseignante avance l’argumentaire pro-Center Parcs, qui tourne essentiellement autour des emplois qu’un tel projet touristique pourrait générer, alors que le « village se meurt », parlant des fermetures en décembre de la perception et du collège l’année dernière :
« Quand je me suis installée avec mon compagnon dans le village, il y a trois ans, on était le plus jeune couple. On avait 25 ans ».
A dix mètres, un homme discute avec le curé du village. « C’est un contre, lui, là-bas », glisse la retraitée.
Renseignements pris, cet habitant se définit d’abord comme « mitigé » avant de concéder qu’il est plutôt contre. Dans le bourg, on ne dit pas qu’on est contre le Center Parcs.
« Ici, l’immense majorité des Roybonnais sont « pour », affirme le curé. Ils voient un village qui s’étiole avec des magasins qui ferment et des gens qui déménagent. Le plus gros employeur reste l’EPHAD ».
« La communiste » qui donne à manger aux zadistes
Dans la rue principale, passe alors une voiture grise conduite par une vieille dame.
« C’est elle ! s’emporte la riveraine retraitée, elle donne à manger aux zadistes. Elle les a fait venir ».
Quelques heures plus tard, nous avons rencontré cette personne, Michelle Pistone, qui habite juste au dessus de la grande rue.
Les travaux suspendus par le tribunal de Grenoble
Le 23 décembre, le juge des référés du tribunal administratif de Grenoble a suspendu l’arrêté du 3 octobre 2014 du préfet de l’Isère qui avait délivré une autorisation « loi sur l’eau » à Pierre et Vacances pour la construction d’un Center Parcs sur la commune de Roybon (en Isère).
Sur le fond, le juge des référés a surtout considéré que les mesures compensant la destruction de l’environnement propre à cette zone des Chambaran étaient insuffisantes :
« [le tribunal] a estimé qu’un doute existait quant à la suffisance des mesures prévues par l’arrêté pour compenser la destruction de zones humides qu’entraînera la réalisation du projet ».
Cette décision du juge des référés a stoppé les travaux qui avait déjà du mal à avancer du fait des zadistes.
Une quarantaine d’hectares a quand même été défrichée (environ la moitié de ce qui est prévu).
La décision sur le fond est attendue en juin prochain.
Dans le village, cette ancienne institutrice de 80 ans est connue comme « la communiste ». Mais cette étiquette ne lui convient guère. Elle trouve que ça fait trop « stalinien » alors qu’elle se sentirait plutôt « libertaire ». Elle était militante de l’École émancipée quand elle enseignait dans un village des environs de Roybon.
« C’est grâce aux militants des années 70/80 que la région n’est pas devenue un désert scolaire. Parents d’élèves, élus, enseignants, syndicalistes ouvriers ont empêché de nombreuses fermetures de classes. On avait même réussi à faire rouvrir une école : celle de Murinais qui existe toujours. »
Elle fait partie des rares Roybonnais à afficher publiquement son opposition au Center Parcs.
Elle est de toutes les réunions publiques et se fend notamment de nombreuses lettres aux élus du maire au président du département de l’Isère. Et, oui, elle conduit quelques fois trois kilomètres pour rendre visite aux zadistes en leur apportant de la nourriture.
« En faisant mes courses, j’ai dit au gérant du Petit Casino que, grâce aux zadistes, il améliorait son chiffre d’affaires ».
La réputation de la militante était faite. Depuis, elle a arrêté de monter de la nourriture constatant que d’autres leur apportaient déjà de la nourriture.
« Je dis toujours bonjour même si certains ont arrêté de me saluer. On sent de la hargne mais c’est surtout de l’ignorance. Les gens devraient monter voir les zadistes, qui pourraient leur offrir du muguet ».
Depuis l’installation des zadistes, elle regrette que le terrain soit laissé aux « pro ». Elle préfèrerait que les manifestations contre le Center Parcs se déroulent ici et non pas à Grenoble, comme la dernière en date, le 2 mai.
« Avec mon cousin, on ne se parle plus »
La route s’élève en direction du bois des Avenières squatté actuellement par les zadistes. Un petit kilomètre avant d’arriver, les panneaux et banderoles affichent d’autres orientations :
« Zadiste, continue le combat » ; « Non au Center Parcs »
Les anti-Center Parcs : contre la destruction de l’environnement
Le principal argument développé est celui de la préservation de la nature. Les « anti » défendent surtout une zone humide, berceau notamment d’une rivière, l’Herbasse, qui coule dans la Drôme voisine. Selon eux, le Center Parcs risque de mettre en péril la ressource en eau.
Ils s’appuient sur l’avis défavorable rendu par la commission d’enquête publique « loi sur l’eau » qui estime que 110 à 120 ha de zone humide (au lieu des 70 ha avancés par Pierre et Vacances) seront détruites ou impactés par le projet.
Si le Center Parcs voit le jour, cette petite route de campagne où l’on croise à peine une voiture dans la matinée sera empruntée par 4 000 à 5 000 véhicules les jours des chassés-croisés.
C’est ce que redoutent les riverains qui affiche leur opposition au projet de Pierre et Vacances. Ils forment les opposants historiques. Ils acceptent de nous parler si nous leur garantissons de ne pas citer leurs noms. Mais dans un village où tout le monde se connaît ou presque, l’anonymat reste très relatif. Ces « anti », membres fondateurs de l’association « Pour Chambaran Sans Center Parcs » (PCSCP), sont fatigués des tensions qui règnent dans le village.
« Quand nous descendons faire les courses, on ne nous répond plus quand nous disons bonjour ».
Pour leur retraite, le couple a retapé la ferme familiale. Lui ne se voyait pas habiter ailleurs après une vie active passée à l’aéroport de Grenoble, dans la plaine de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, à 40 minutes de là. Il est amer :
« Avec mon cousin, qui est premier adjoint, on ne se parle plus. On nous accuse de vouloir faire mourir le village. C’est faux de dire que Roybon se meurt. La population ne baisse pas et le chômage est moins important ici qu’au niveau national. Des gens habitent ici, au calme, et vont travailler à une vingtaine de kilomètres à Saint-Marcellin ou la Côte-Saint-André ».
Sa femme ajoute, en boucle :
« Je n’aurais pas cru qu’on en arrive là. Ça va laisser des traces ».
Et la réconciliation ne se fera pas sur le dos des zadistes. Ce couple comprend leur action. Mais c’est chacun chez soi :
« Je sais qu’on nous accuse de les avoir fait venir. Ce qui est totalement faux. On ne les nourrit pas. On ne veut pas mettre de l’huile sur le feu. On ne veut pas être accusé de les aider ».
Contacté, le président de l’association PCSCT, Stéphane Péron, qui habite la commune voisine de Montrigaud (dans la Drôme) précise la position officielle :
« Notre ligne de conduite est de ne pas entrer sur le terrain, propriété de Pierre et Vacances. Nous, on va devant les tribunaux ».
Cette posture n’empêche pas l’association de faire des communiqués de presse qui sont, dans le contexte local, interprétés comme autant de signes de soutien aux zadistes.
Les « bannis » de Roybon
Pour rencontrer un opposant historique qui accepte de parler à visage découvert, il faut redescendre la route de la ZAD et passer le long du petit lac artificiel qui fait la joie des Roybonnais et des Hollandais, les beaux jours venus.
C’est au dessus de ce plan d’eau que Jean-Marie Brun s’est installé il y a vingt ans avec ses chevaux. Sous le nom « Cheval autrement », ce « psycho somato thérapeute » propose notamment des stages de développement personnel.
Et avec ses stagiaires, il avait l’habitude de se balader dans le bois des Avenières, là où doit s’ériger le Center Parcs.

Jean-Marie Brun, opposant au Center Parcs de Roybon, a vu un des panneaux conduisant à sa maison arraché. ©LB/Rue89Lyon
Membre de l’association PCSCP, il a raconté tout le mal qu’il pensait du projet devant les caméras d’Envoyé spécial. Et ça n’a pas plu, au village :
« Pour mon engagement contre le Center Parcs, le maire me retire les terrains que la commune me prêtait gratuitement pour mettre mes chevaux ».
Ces soutiens, notamment sur un blog de Mediapart, évoque un « bannissement » à la manière du Moyen Âge. Ambiance.
Interrogé sur le sujet, Serge Perraud, maire de Roybon (Divers droite), affirme que c’est en raison « d’un manque d’entretien » que la mairie lui a retiré l’usage de ses terrains. La coïncidence reste troublante alors que Jean-Marie Brun occupait ces terrains depuis une dizaine d’années.
Avec le patron d’un des deux bars de Roybon, où il avait l’habitude de déjeuner avec ses stagiaires, ce n’est plus la franche camaraderie.
« Il y a quelques semaines, il m’a dit que je n’étais plus le bienvenu alors que jusque là je m’entendais bien avec lui ».
Jean-Marie Brun a dû se rabattre sur l’autre bar, au début de la grande rue, qui n’affiche pas, fait exceptionnel pour un commerçant de Roybon, un signe distinctif pro-Center Parcs. Une question de commerce :
« Je récupère tous les clients qui se font virer de l’autre bar », nous a confirmé la patronne qui n’en demeure pas moins favorable au projet touristique.
A 62 ans, Jean-Marie Brun a mis en vente sa ferme transformée en ranch. Très amer :
« La ZAD a permis deux choses bien : ça nous a fait connaître et on a pu entrer en contact avec le ministère de l’environnement qui ne nous prenait pas en considération. Mais, elle a eu des effets négatifs. Aujourd’hui, je suis devenu le bouc émissaire désigné, parce que je suis associé aux zadistes ».
Au Bon Roy, auberge pro-Center Parcs de Roybon
Il faudrait être aveugle pour ne pas comprendre dans quel camp le patron du principal bar-restaurant de Roybon se situe. Il n’y a pas seulement une imposante banderole au dessus de l’entrée. Sur le comptoir, trône une boîte pour glisser un bulletin d’adhésion à l’association pro-Center Parcs « Vivre en Chambaran ».
Au mur, des affiches égrenant les principaux arguments favorables au projet. Les autocollants se baladent au milieu des bouteilles d’alcool et des verres.
Les pro-Center Parcs de Roybon : la création d’emplois
En minimisant l’impact sur l’environnement, les « pros » expliquent que le Center Parcs concerne « moins d’un demi pourcent des Chambaran » et que le bois des Avenières impacté est « sans intérêt » sur le plan des espèces végétales ou animales. Ils mettent en avant l’impact sur l’emploi. Le projet doit créer 468 emplois « équivalents temps plein » (700 personnes employées) et générer d’importantes retombées fiscales pour les collectivités locales et notamment pour Roybon : 3,2 millions de taxe locale d’équipement et 1 million de taxe foncière par an.
Sylvain Merle, lyonnais d’origine, a acheté le bar-restaurant il y a une dizaine d’années. Fort en gueule, il lance quelques qualificatifs charmants sur les zadistes : « verrues », « traîne-la-rue » ou encore « mange-merde ».
Quant autres opposants « écolos », il ne les porte pas franchement plus dans son coeur. Il assume en avoir virés quelques uns, dont Jean-Marie Brun, le créateur du ranch « Cheval autrement » :
« Je connaissais ses idées. Mais quand j’ai vu Envoyé spécial, j’ai compris qu’il était en première ligne. Il m’a pris pour un con ».
Il voit un intérêt direct dans le Center Parcs et son chantier. Pendant les trois semaines de chantier, il a augmenté « de 50% » son chiffre d’affaires avec les ouvriers qui venaient déjeuner.
En fin de journée, à l’heure de l’apéro, une poignée de Roybonnais sirotent quelques bières. Il suffit de dire qu’on est journaliste pour lancer le sujet. Il va de soi qu’« Au Bon Roy », tout le monde est « pour ». Au coeur du discours, l’emploi, une fois de plus. Le patron, Sylvain Merle, développe :
« On nous dit que le Center Parcs ne proposera que des emplois mal payés. Et alors ? Aujourd’hui, il faut faire 50 ou 60 kilomètres pour faire un Smic. Avec le Center Parcs, ce sera à trois bornes ».
« Les Roybonnais sont des Républicains, fiers d’être français »
Employé de mairie, artisan ou militaire, ceux accoudés au comptoir sont en accord sur un seul point avec les anti-Center Parcs : « ça va laisser des traces ». Un employé de la mairie décrit la situation :
« Dans les familles, certains ne se parlent plus. Les chasseurs sont divisés également car le bois des Avenières est une très bonne chasse ».
L’employé de mairie poursuit :
« La tension est montée avec l’arrivée des zadistes. Jusque là, les gens pouvaient comprendre qu’on fasse des recours contre le projet. Mais occuper un site illégalement en empêchant les forestiers de travailler, les Roybonnais ne peuvent pas comprendre. On voyait ces marginaux à la télévision. Le lendemain, ils étaient chez nous ».
Quelques semaines après la mort de Rémi Fraisse à Sivens, l’installation d’une nouvelle ZAD a drainé des cohortes de journalistes de la France entière. Cette médiatisation a été décisive selon les partisans du Center Parcs.
Christian Luciani, le président de Vivre en Chambaran, l’association pro-Center Parcs, nous reçoit dans sa maison du bourg de Roybon :
« Quand les zadistes sont arrivés, tout le monde s’est levé comme un seul homme. Les Roybonnais sont des Républicains, fiers d’être français. Ils n’ont pas accepté qu’on viennent chez eux leur dicter ce qu’ils doivent faire en remettant en question l’Etat de droit ».
Cet architecte, arrivé à Roybon il y a quelques années, pointe une fois de plus le reportage d’Envoyé spécial qui a été « très mal vécu par la population » :
« Les habitants on eu l’impression d’être mal traité par les médias. Nous avons accéléré la mobilisation. Il fallait qu’on parle de nous ».
Le reportage, en donnant largement la parole aux opposants historiques montre surtout comment le précédent maire de Roybon a anticipé l’arrivée du Center Parcs en endettant fortement la commune.
« La gendarmerie tenait certains barrages et nous d’autres »
La ZAD a été installée le 30 novembre, après une manif des anti-Center Parcs. Début du mois de décembre, l’association Vivre en Chambaran et la mairie, main dans la main, faisaient distribuer des petits drapeaux « oui au Center Parcs » tandis que Pierre et Vacances déployait une communication de crise, essentiellement via un site Internet, pour diffuser ses arguments.
Pour montrer « l’adhésion populaire au projet », deux manifestations, les 7 et 14 décembre, ont été organisées, rassemblant à chaque fois entre 1 500 et 2 000 personnes. Pour faire le nombre, les employés des entreprises de BTP et du bois du coin ont été conviés, tout comme l’ensemble des élus du territoire, écharpes en bandoulière.
C’était au moment où les actions des zadistes étaient quotidiennes pour bloquer les travaux de déboisement (avant la décision du tribunal de Grenoble). Christian Luciani décrit ce qu’il qualifie de « violence des zadistes » :
« En décembre, ils ont tagué des cabanes de chantier qui servaient de base de vie aux ouvrier. Ils ont aussi cassé des voitures de vigiles et caillassé des engins de chantier. En mars, un engin forestier a été détruit, le jour où les zadistes faisaient une action ».
Une action des « pro » a marqué les esprits : l’organisation de barrages routiers le samedi 7 février alors que les zadistes organisaient un week-end militant et festif baptisé « Open barricades ».
Christian Luciani raconte :
« On a vécu ce week-end comme une provocation. On s’est dit qu’on allait empêcher leurs soutiens de monter en voiture. On était dans la légalité. Car on a fait des demandes pour bloquer les routes et la préfecture nous l’a accordée. La gendarmerie tenait certains barrages et nous d’autres ».
Cette action a été diversement appréciée. Christian Luciani affirme simplement que « tous les riverains pouvaient passer et que les zadistes ont simplement été embêtés. »
Sa presque voisine, Michelle Pistone, anti-Center Parcs historique, affirme que mêmes des « pro Center Parcs ont été choqués » :
« Des milices ont bloqué les routes. Des Roybonnais ne pouvaient plus entrer chez eux sans montrer un acte de propriété ! »
Interrogés sur le sujet, les zadistes dressent la liste des « violences subies ». L’opération de blocage des routes n’a pas été rééditée.
Chez les zadistes
Au sommet du plateau de la forêt de Chambaran, c’est le territoire des zadistes. En venant de Roybon, il faut passer devant une camionnette de gendarmes qui guettent à un kilomètre de l’entrée de la ZAD.
On arrive devant une ancienne maison forestière, la « Marquise », rebaptisée « MaquiZad », appartenant à l’ONF (Office national des forêts) et aujourd’hui squattée par les fameux zadistes.
En passant au milieu d’un amoncellement de palettes, de pneus et de banderoles annonçant la ZAD, on accède sans difficulté à cette bâtisse devenue la base arrière de la « ZAD de Roybon ». Le terrain occupé, propriété de Pierre et Vacances, est à un kilomètre de la maison forestière.
Ce jour-là, le soleil brille. Des enceintes posées sur le rebord de la fenêtre crachent des standards de la chanson française. Lessive, farniente, bricolage. Après la neige et les températures négatives, le printemps semble se dérouler tranquillement à la ZAD.
Une grande table en bois est dressée devant la maison. Nous pouvons discuter sans difficulté avec les occupants, à l’initiative de Nils, le « responsable média » de la ZAD. Une seule condition : ne pas prendre certains ou certaines en photo. Ils seraient une trentaine à squatter sur le site. Nous en croisons une dizaine.
La poignée de zadistes que nous rencontrons a parfaitement conscience de l’image détestable qu’ils ont auprès de la population de Roybon, surtout depuis le reportage de M6.
« Nous avons très peu relations avec les Roybonnais. C’est l’omerta. »
Nils dresse la liste des « violences subies » essentiellement lors du week-end « Open barricades » des 6 et 7 février derniers :
« Le jeudi, ils ont incendié la cabane de l’entrée avec un cocktail molotov. Le samedi, ils ont bloqué toutes les routes pour accéder à la ZAD. Les gens ont dû laisser leur voiture et monter à pied. Deux véhicules ont été incendiés, un 4×4 a foncé sur un copain, un autre s’est fait taper ».
Ce samedi 7 février, Rémy, un agriculteur de 40 ans de la commune de Dionay (jouxtant Roybon) roulait avec une amie en direction de la ZAD. Bloqué à un barrage tenu par les « pro », il a été reconnu par un voisin comme étant un des principaux opposants. Lui se qui se présente comme « zadiste » fait partie des trois « anti » suivis dans le sujet d’Envoyé spécial.
« C’est une personne que je connaissais qui a le plus crié. Nos enfants ont fréquenté la même école. J’ai fermé ma voiture et j’ai fait marche arrière. Le soir même, cette personne s’en est vantée sur Facebook. Je suis allé porter plainte ».
Dans ce contexte villageois, les zadistes ont jeté leur dévolu sur Saint-Marcellin, la petite ville du coin, à une vingtaine de kilomètres d’ici, dans la plaine de l’Isère. « Là où le dialogue est possible ».
Ils descendent de leur colline les jours de marché pour tenter de mettre en place des actions. Luna, la vingtaine, venue de la ZAD de Sivens, fait sa lessive à la main. Elle raconte :
« On a tendu un grand fil avec des feuilles pour que les passants notent ce que leur inspirait la question « faut-il travailler pour vivre ? ». Les gendarmes sont rapidement venus pour nous dire que nous n’avions aucune autorisation. Des habitants ont pris notre défense ».
Nils, 32 ans, d’origine belge, veut sortir de cette « urgence » dans laquelle sont les zadistes, tournés essentiellement vers la contestation du Center Parcs.
Il veut développer une idée mixant écologie, agriculture et éducation populaire. Le projet doit s’implanter dans les Chambaran, comme une alternative au gigantisme touristique. Pour le moment, il termine des études d’éducateur spécialisé en vivant en colocation à Saint-Antoine-l’Abbaye.
Saint-Antoine-l’Abbaye, terre de hippies
Saint-Antoine-l’Abbaye fait partie des plus beaux village de France. Le panneau l’indique à l’entrée du bourg. Niché contre l’abbaye du XIIIe siècle, à flanc de colline, il ne fait qu’un avec elle. A telle point qu’il en a pris le nom.
Dans le coin, la commune de Saint-Antoine est connu pour une autre raison. Au milieu des années 80, la communauté de l’Arche s’est installée dans une partie de l’abbaye, aujourd’hui entourée également de magasins de produits locaux ou de restaurants tournés vers le tourisme.
Cette communauté a été fondée par Lanza del Vasto, connu en France pour avoir participé à la lutte du Larzac. Celui-ci se réclamait autant de Jésus que de Gandhi.
Une cinquantaine de personnes vivent dans ce grand bâtiment, d’autres effectuent des stages (payants) sur la « communication non-violente ». A l’image de Nils, le zadiste, qui y a passé un an.
Ils ne perçoivent pas de revenu mais sont nourris, blanchis en plus d’être logés. Fort logiquement, plusieurs membres anciens ou actuels de l’Arche sont parmi les opposants historiques au Center Parcs. Parmi eux, ils sont quelques uns à avoir participé aux actions de « désobéissance civile ».
Daphné Vialan et Tchandra Cochet vivent aujourd’hui dans la communauté.
Daphné, 29 ans, raconte ce qu’a été sa vie pendant les trois premières semaines de décembre :
« On se mettait dans les zones de sécurité quand ils bûcheronnaient ou devant les engins. On a également arraché les piquets qui délimitaient ce qu’il fallait couper ou pas. Nous avons réussi à bloquer la déforestation ».
La moitié de la zone a quand même été défrichée. Aujourd’hui, les deux ne regrettent pas leur action. Mais ils sont inquiets de la tournure des événements. Daphné le dit :
« Aujourd’hui, j’ai envie de mettre mon énergie à pacifier les relations dans le territoire. On n’arrive pas à parler. J’ai été à une manif des « pro », je ne me suis jamais autant fait insulter. Au bar, c’est la même chose, le ton monte très vite ».
Tchandra, 27 ans, a grandi à l’Arche. Avec deux autres membres de la communauté, il a rencontré la maire du village pour faire part de son inquiétude :
« Je me sens concerné par le fait de faire descendre la tension. On veut réfléchir à la manière de vivre ensemble. La maire du village est garante de cela ».
Pour le moment, la seule chose qu’a faite la maire de Saint-Antoine en direction des « anti » est de ne pas avoir accroché une nouvelle banderole « Bienvenue au Center Parcs » que toutes les communes du coin ont suspendue.
Comme à Dionay (voir la photo ci-dessous).

Comme dans la plupart des villages des alentours de Roybon, une banderole votée par le conseil municipal. Ici à Dionay. ©LB/Rue89Lyon
A peine mise en place, la banderole avait en effet été décrochée pendant la nuit. On n’est pas à Roybon mais bien à Saint-Antoine.
La surenchère des politiques sur le Center Parcs de Roybon
Traits tirés, paroles hésitantes et coups de sang inattendus, le maire de Roybon, nous reçoit, en journaliste de passage. Serge Perraud, semble épuisé.
Les mots sont pleins de reproche contre les « médias » :
« Tous les journalistes sont venus. Même le Canard enchaîné. »
Il nous tend l’article qui relate la rumeur du coin : « les zadistes sont payés 90 euros par jour ». Dans le coup, il y aurait la Frapna (une association écologiste), les Verts et même le Front de gauche, selon le maire. Serge Perraud persiste :
« Les zadistes sont achetés. J’ai de bonnes informations. »
On n’en saura pas davantage sur ce complot. Le maire divers droite de Roybon est coutumier des déclarations fracassantes. Élu en 2014, il n’est pas homme à calmer les esprits. Pour le grand malheur des opposants qui auraient souhaité qu’il « prenne de la hauteur » puisqu’il est arrivé alors que le projet était déjà sur les rails et le permis de construire déposé.
Serge Perraud reconnaît toutefois « une mauvaise communication vis-à-vis des riverains opposés au projet » :
« On n’a pas anticipé le problème quasi personnel de quelques Roybonnais ».
Le maire nous dit qu’il n’a rien contre les opposants mais dans la phrase suivante les accuse d’être pour une grande part des « bobos écolos des villages des alentours ». Quant aux zadistes, ce sont des « khmers verts ».
Serge Perraud est à l’unisson des principaux politiques isérois (à l’exception des écolos), de droite comme de gauche, qui soutiennent mordicus le Center Parcs. Le maire de Roybon s’appuie sur la récente élection du député UMP Jean-Pierre Barbier comme conseiller départemental du canton pour affirmer que « 90% des Roybonnais sont favorables au projet ».
Malgré cette majorité soviétique en faveur du projet, Serge Perraud éprouve quand même le besoin de panser les plaies. Il tient une solution pour « rabibocher » tout le village :
« Le Center Parcs va permettre d’apaiser les tensions. Je vais pouvoir semer et faire s’aimer tout le village ».
Et si le Center Parcs n’est pas construit ? « Il se fera », persiste l’optimiste maire de Roybon :
« Pierre et Vacances va trouver toutes les solutions techniques nécessaires ».
On est prié de le croire.
- Jean-Marie Brun : La mairie a toujours refusé de lui louer le petit bout de terrain. Selon plusieurs agriculteurs locaux, cette petite friche (largement améliorée par Jean-Marie) et non clôturé vaut moins de 50 € par an. Quel cadeau ! Surtout quand on donne 112 000 000 d'Euro à Center Parcs. C'est bien simple, la vindicte communale a parlé.
- Open Barricade : Les pros nous rabattent les oreilles avec la "violence" des ZAdistes (les Tags c'est pas bien). Pourtant ce weekend la ce sont 2 voitures incendiés + une cabane d'habitation brulée + des coups et blessures et même un ZADiste laissé inconscient + des pneus crevés + des fichages et fouilles de véhicules tout ca sous l'œil bienveillant de gendarmes en civile...
Malgré tout ces faits bien réels, la Pravda locale (le Dauphiné Libéré) a juste relayé : "deux voitures se seraient auto-enflammées"
- Engin de débardage incendié (à 2 pas de la ZAD) et ceci la veille des élections (tiens donc, quel coïncidence !) : La question est très simple, a qui profite le crime ???? Les ZADistes ont été conforté dans leur habitat par le préfet sauf en cas "d'Atteinte à l'ordre public". Ils le savent tous parfaitement. Les enjeux financiers sont tels qu'il faut juste faire preuve de raisonnement cartésien...
- "90% des Roybonnais pour le Center Parcs" : Ahahah, les Zélus sont bien inventif.
Lors de l'enquête publique "loi sur l'eau" sur 727 participations, 60% sont contre le Center Parcs.
D'ailleurs pourquoi lors des 2 manifs "convoquées" par les pros-zélus, seulement 10% étaient de Roybon...
Nous avons hâte que les médias s'emparent sérieusement du sujet économique et de son siphonage grossier d'argent public (240 000 € d'argent public pour chaque emploi créé, ca parle non ???). Idem concernant les zélus fossoyeurs du village qui ont sur-sur-endetté la commune. Les intérêts de la dette sont 16 fois supérieurs à la moyenne nationale. Noté 0/20 par les "contribuables associés". Ou sont donc passé les 10-15 millions d'€ (subventions incluses) ??????
Rien que la petite déclaration de l'ancien Maire dans Envoyé Spécial donne déjà 2 arguments condamnables. Que font la cours des comptes, la justice ??? Muselés par les barrons locaux ???
Un audit financier a été rendu au Maire en juillet 2014, bien que légalement d'accès public il a été voté "Secret Communal". Edifiant non ?????
Médiapart (ou autres vrais investigateurs financiers), vous êtes où ?
- Es-ce qu'un hyper marché crée de l'emploi ?
Réponse logique, non : http://www.reporterre.net/Les-Center-Parcs-ne-creent-pas-d
- Le même argent public investi en "emploi d'avenir" (Pourtant décriés par leur cout) créerait plus de 7000 emplois. C'est très simple, le choix de quelques barons-zélus fait perdre à la France plus de 6500 emplois. Et je vous passe les exonérations de charge salarial, les surcouts pour la collectivité des 50% de temps partiels (CMU car hors barème Sécu, RSA activité, APL, salariés non imposable...) et bien d'autres filières de siphonage...
Concernant les retombées économiques : 3.2 M€ de TLE + 2.8 M€ de Taxes divers
Tout ceci est grossièrement falsifié, presque autant que les études environnementales de Center Parcs (86% "d'erreur" selon l'enquête publique "loi sur l'eau").
Encore une fois, que fait la cours des comptes ???
Puisqu'elle semble détourner le regard, voici quelques pistes pour les citoyens contribuables attentifs :
http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F31048.xhtml
http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F31139.xhtml#Ref
http://les-aides.fr/fiche/a5VgGX1e1ODM/
http://www.datar.gouv.fr/quels-sont-les-avantages-s-installer-en-zrr
http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F2048.xhtml
Malgré un avis uniquement sur le protocole d'accords (juste une petite partie financière), le CESER Aquitaine qui représente la vraie société civile (Medef, CGT, CCI....) donne à l'unanimité un avis édifiant : http://www.pcscp.org/IMG/pdf/avis-ceser-aquitaine-center-parcs-lot-et-garonne.pdf
Nous sommes bien ici sur un pur scandale d'état mêlant un lobby surpuissant, Cahuzac et des barons locaux.
Les arguments environnementaux et économiques vont dans le même sens :
Center Parcs = projet Toxique
Il faut dire que St Marcellin est le fief de l’inénarrable Vallini, l'ancien président du Conseil Général (devenu départemental) qui a initié le projet Center Parcs, bétonneur en chef, voulant remettre aussi au gout du jour l'A51.
Une manne financière pour Roybon ? ce sera pour payer l'eau aux communes en aval qui n'en auront plus ?
C'est un projet monstrueux et inutile.
Bien sûr qu'il y a des intérêts en jeu et sincèrement je pense que ce n'est que la partie émergente. A t-on demandé l'avis des villageois pour qui leur quiétude va s'envoler? Ces emplois sont-il véritablement réels et dureront dans le temps? nul ne le sait dans ce projet et sans transparence, mieux vaut dire non.
On sait au moins où ne surtout pas aller boire un coup à Roybon !! Décidément, le "beauf" de Cabu reste une constante "Nationale" !!!
Quant à Monsieur le Maire de Roybon, son copain le pharmacien ne pourrait-il pas lui prescrire un tranquillisant ? Il n'est pas humain de le laisser souffrir ainsi sans rien faire !!!
Avant de jouer les militants a deux balles venez partager nos galère!!i renseignez vous bien de l'impact bénéfique qu'aurai l'implantation du Center Parcs, 200hectares sur 33000,ils reste plein de place pour les ramasseurs de muguet.
Nos enfants non ils pas le droit d'avoir une espérance de pouvoir rester dans notre village, de pouvoir y travailler certes comme certain se plaise a le dire, du travail a mi-temps mais moi je dis DU TRAVAIL quand même.
Faut il que le village devienne un village fantôme pour que ces super tètes pensantes ,qui prédisent l'avenir , comprennent ??
Comme les lecteurs de Rue89 doivent savoir :
- Cela fait 40 ans que le collège le plus petit d'Isère devait fermer et il a fermé (dans l'indifférence générale d'ailleurs sauf maintenant qu'il faut partir à la chasse aux arguments fallacieux...).
- Depuis 1936, la population Roybonnaise n'a pas changé et vous parlez de village fantôme !!!
- 33 000 hectares Ahahah, vous osez encore sortir ce chiffre. Roybon fait 6700 ha (Champs + habitations + forêt). Cette surface de 33000 ha correspond à une dénomination administrative qui n'a rien à voir avec les vrais Chambaran (carte IGN). C'est grand comme un petit département et regroupe 106 communes. Rien que ce chiffre est le parfait exemple de tous les trucages fallacieux propagandés par Center Parcs. Plus drôle encore, l'ancien Maire et après 2 mandats osa même face caméra dire "Mes 33000 hectares", il s'appropriait donc les 105 autres communes. Ca en dit long sur l'omnipotence des barons locaux...
- Soyez un minimum honnête, dites nous donc pourquoi la coiffeuse et peut-être bien la boulangerie va fermer. Oserez-vous dire pourquoi ???
Le Maire nous apprend que les ZADistes ne touchent plus que 90 € par jour. Les derniers bruits donnaient pourtant 120 € / jour, de source sûre...
ZADiste, çà eu payé... mais çà paye pu' ("J’ai de bonnes informations." Ahahahahahaha)
Le canard avait déjà enquêté : http://www.pcscp.org/IMG/jpg/10960236_505a492.jpg
Au passage, en essayant de transformer cette confrontation en combat entre citadins et ruraux, tandis qu'il s'agit d'une confrontation entre personnes désinformées par Pierre&Vacances (plutôt pas ruraux, n'est-ce pas) et les personnes qui croient aux arguments des acteurs locaux (et parmi eux, certains zadistes).
Mais comment vous faire comprendre?
Et c'est bien exactement ce que révèle cet article.
Ma partie préférée " des élus de la région qui raisonnent collectif".
Vous allez donc nous dire pourquoi :
- l'audit financier de la commune (payé par les citoyens) est illégalement déclaré "secret communal"
- le Maire invente cette sornette des 90€ par jour
- le Conseil Municipal fait courir le bruit que le futur supermarché (lié au CP et de marque Intermarché) est une légende. Pourtant le terrain (future poule aux œufs d'or) a été étrangement vendu à la communauté de commune, le Permis de construire signé en juin 2014...
- retombées économiques grossièrement falsifiées
- ...
A qui profite ces mensonges avérés, hein ?
Pourquoi plus de la moitié des Français ne vont plus voter (et bien d'avantage car bon nombres de citoyens ne s'inscrivent même plus sur les listes électorales) ?
C'est bien parce que beaucoup trop de zélus baratineurs, omnipotents, arrivistes et/ou cupides agissent en toute impunité. (Bien aidé en cela par les béni-oui-oui dont ils ont su s'entourer).
Vous dénoncez des mensonges, ou sont vos preuves, vos calculs ?
C'est une habitude de crier au loup dans cette multinationale !!!
Croyez vous que les citoyens attentifs sont assez crédules pour vous croire encore quand des dizaines d'affaires de corruption / collusion sortent chaque années. Pourtant ces zélus restent en place, bien protégés par les règles qu'ils ont eux-mêmes votées et sans que leurs confrères s'en émeuvent.
Un exemple parmi tant d'autre : Sylvie Andrieux, condamnée à de la prison ferme mais elle siège encore aujourd'hui à l'Assemblé Nationale
http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/09/23/la-deputee-sylvie-andrieux-condamnee-en-appel_4492555_823448.html
Mais pour rester dans le local : Vallini, Nucci, Carignon, Ferrouillat (et bien d'autres) ont été clairement condamnés (Evidemment la Pravda locale n'a pas vraiment relayé). Pourtant leur pouvoir de baratinage leur permet encore de trouver un électorat...
Avant de se faire une opinion trop rapide j'invite les citoyens à intégrer un facteur crucial et très simple : Qui va brasser des millions d'argent public sans réel contrôle et basés sur des études économiques et environnementales falsifiées ?
"Moralité, les travaux ne peuvent pas redémarrer", Ok mais qui va remettre en état ce qui a déjà été détruit ?
bonne question et je me remercie de l'avoir posée. Le jugement ne le dit pas à ma connaissance