1er mois à 1€

Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Tarifs TCL, ZFE, Vélo’v : ce qui change au 1er janvier à Lyon

Tarifs TCL, ZFE, Vélo’v : ce qui change au 1er janvier à Lyon
Dès 2025, la RATP va exploiter le métro lyonnais.

De nouvelles restrictions liées à la zone à faibles émissions (ZFE) rentrent en vigueur ce mercredi à Lyon. Exit les (très nombreux) véhicules classés Crit’air 3, mis de l’autre côté du périph’. Il y a aussi du mouvement du côté des TCL, dont les tarifs augmentent à Lyon.

Nouvelle année, nouvelles règles. En ce premier jour de 2025, quelques changements importants vont bouleverser le quotidien des Grand-lyonnais, essentiellement dans les transports. On fait le point !

ZFE à Lyon : 160 000 véhicules hors du périph’

Comme à Paris ou Grenoble, la zone à faibles émissions (ZFE) de Lyon s’étend ce 1ᵉʳ janvier. Les véhicules classés Crit’air 3 ne pourront désormais plus circuler, ni stationner dans un périmètre qui comprend notamment Lyon, Villeurbanne, Caluire, et le périphérique lyonnais.

Cette disposition, issue de la loi climat de 2021, passe un important pallier, après l’interdiction des véhicules classés Crit’air 5 et 4 en 2023 et 2024. 160 000 voitures sont concernées dans la métropole, soit près d’un quart du parc automobile en circulation dans l’agglo.

Problème : l’essentiel de ces « vieux véhicules » immatriculés avant 2006 pour les essences et 2011 pour les diesels, se concentre dans l’est lyonnais, plus pauvre, selon une étude Urba’Lyon de 2021.

La Métropole a mis en place de nombreuses dérogations. D’une part, elle autorise les petits rouleurs à continuer d’utiliser leurs véhicules classés Crit’air 3,4 ou 5, et ce, 52 jours par an. Récemment, elle a effectué un nouveau rétropédalage en accordant des dérogations aux travailleurs en horaires décalés. Ces dérogations s’obtiennent en ligne via la plateforme Toodego.

Mais, pour ce qui est des coups de pouce pour l’achat de véhicules électriques, l’affaire s’est dernièrement corsée. L’État a annoncé la suppression de plusieurs aides pour l’achat d’un véhicule électrique, suppressions effectives au 2 décembre 2024.

La Métropole de Lyon prévoit d’aller encore plus loin en interdisant les véhicules Crit’air 2 dans la ZFE en 2028. Mais, la majorité écologiste n’est pas vraiment soutenue par ses partenaires communistes et insoumis, qui critiquent une mesure anti-sociale.

Tarifs TCL : ça grimpe en 2025 à Lyon

L’année 2025 va être celle du grand chambardement dans les transports en commun lyonnais. Alors que la RATP va faire son arrivée en tant que gestionnaire du réseau lourd (lire ci-dessous), le Sytral a décidé des hausses de tarifs. Elles entrent en vigueur ce 1ᵉʳ janvier.

Au jeu des augmentations, c’est le symbolique ticket à l’unité qui prend le plus gros coup. Il passe de 2 à 2,10 euros, avec un coût de 20 euros pour les carnets de 10 (tarif classique). « On regroupe une augmentation sur celui-ci tous les trois ans », justifiait Jean-Charles Kholhaas (EEVL), en conseil d’administration du Sytral. Quelques autres exemples en vrac :

    L’abonnement mensuel pour les 26-64 ans passe de 72,60 à 74,10 euros L’abonnement étudiant reste à 25 euros par mois L’abonnement mensuel famille nombreuse passe de 50,80 à 51,90 euros L’abonnement 65 ans et plus passe de 36,30 à 37 euros

Il faut compter une augmentation générale de 2,25 %. La majorité a également prévu une hausse de 1,72 % en 2026.

Dans le détail, vous trouverez ci-dessous l’évolution des prix concernant les tickets.

Quant aux abonnements, ils sont tous présentés de façon exhaustive ici.

TCL : un nouveau zonage pour 2025 à Lyon et dans le Rhône

Mais, au-delà des prix, c’est la nouvelle tarification en zone, sur l’ensemble du département du Rhône, qui va marquer l’année 2025. Le département sera divisé en quatre zones tarifaires :

    Un tarif « Zone 1 et 2 », donnant accès à la métropole de Lyon élargie. Un tarif « toutes zones » pour parcourir l’ensemble du Rhône Un tarif deux zones, hors zone 1 Un tarif toutes zones, sauf zone 1

Cette nouvelle tarification, « à la parisienne (de l’ancien temps) », ne rentrera en vigueur qu’en septembre 2025.

TCL toujours : la RATP arrive officiellement à Lyon le 1ᵉʳ janvier

C’est la fin d’une histoire qui remonte à 1990. Depuis 35 ans, le Sytral déléguait à un seul et même opérateur, Keolis, l’exploitation de tout le réseau TCL, à travers une délégation de service public (DSP). C’est désormais de l’histoire ancienne, avec l’arrivée de la Régie autonome des transports parisiens… à Lyon.

Le gâteau des TCL va être partagé entre trois opérateurs au 1ᵉʳ janvier 2025. RATP Dev Lyon va exploiter des modes lourds (métros, tramways dont Rhônexpress, sécurité du réseau…). L’opérateur historique Keolis garde les bus et trolleybus.

Quant aux relations usagers, elles seront prises en charge par la société publique locale TCL Relation usagers. Elle aura en charge l’administration de la billettique du réseau ou encore l’information des voyageurs, pour lesquels rien ne devrait changer.

On attend de voir comment va se passer la nouvelle cohabitation, crainte par certains syndicats.

Un nouveau vélo’v électrique plus puissant… et vert !

Plus puissants, plus érgonomiques… Les nouveaux e-velo’v seront l’une des attractions de ce début d’année à Lyon. Après le flop de la précédente version des vélos électriques en libre-service, révélé par Rue89Lyon, l’exécutif écolo à la tête de la Métropole mise énormément sur la nouvelle flotte avec batteries intégrées.

2 500 nouveaux biclous, tous verts, débarqueront en station le 29 janvier à Lyon. Avec des moteurs « cinq fois plus puissants », selon la Métropole, ils devraient permettre de gravir les pentes de Lyon sans (trop) d’efforts.

Pour les habitués de l’abonnement « classique » aux Vélo’v, il faudra mettre une petite rallonge. L’abonnement annuel passera de 31 à 39 euros. Il vous en coûtera ensuite un euro par déblocage de vélo avec assistance. L’abonnement 100% électrique devient lui plus abordable, passant de 150 à 99 euros par an. La première demi-heure de chaque trajet est gratuite, dans la limite de six trajets par jour.

Alors, bientôt la fin des stations vides à Saint-Just et Croix-Rousse ?

Les photos qui ont marqué l’année 2024 à Lyon

Les photos qui ont marqué l’année 2024 à Lyon
©Bastien Doudaine/Laury Caplat/Adrien Giraud/Rue89Lyon

Des visages sous un pont, des salariés en lutte pour leur travail, des manifs, la joie (éphémère) d’une élection, la maison du Petit Prince (avec le Petit Prince en chair et en os)… En cette fin d’année, Rue89Lyon vous propose quinze photos qui ont marqué l’année 2024 à Lyon.

Travailler l’actualité, c’est, bien évidemment, fouiller pour trouver de l’info, enquêter, analyser… Mais c’est aussi donner à voir. À Rue89Lyon, on sait que les photos ont leur importance. C’est pourquoi, pour cette fin d’année, on vous a concocté une sélection, très personnelle, de notre année en photos. Avec de grands remerciements aux photographes indépendants qui nous ont accompagné cette année.

Les paysans occupent le terrain

En janvier 2024, les agriculteurs faisaient entendre leur colère, dans le Rhône, comme en France. Alors que les actions de la Coordination rurale marquaient les esprits dans le sud-ouest, dans le Rhône, la FDSEA et la Confédération rurale se retrouvaient sur plusieurs points à l’échelle locale… Mais pas sur tout, loin de là.

De fait, chacun a manifesté de son côté. Nous nous étions notamment rendus au péage de Saint-Quentin-Fallavier, rencontrer des paysans qui rêvaient d’un autre modèle agricole.

Confédération paysanne
Les porte-paroles de la Confédération Paysanne détaillent leurs revendications : un rachat des produits agricoles au-dessus du prix de revient et une sortie des traités de libre-échange. Ils sont applaudis et soutenus par l’assemblée qui écoute attentivement les organisateurs. ©Aurèle CastellanePhoto : Aurèle Castellane

Dans les entrailles de la ficelle des morts

Il y a des lieux où il est rare de pouvoir accéder. Rue89Lyon a pu visiter la ficelle des morts, le funiculaire abandonné de Lyon. À la clef, une histoire à retrouver dans notre catégorie anti-routard et des photos que vous ne trouverez pas dans d’autres médias.

Les visages de l’usine Cotelle

Derrière la fermeture d’une usine, il y a des salariés, des pères et des mères de familles qui travaillent parfois depuis plus de 30 ans dans la même boîte. Ainsi, début 2024, les 104 salariés de l’usine Cotelle, appartenant au groupe Colgate-Palmolive, ont appris que leur lieu de travail allait fermer. Âgés en moyenne de 54 ans, ces ouvriers qui ont produit des années durant la Javel Lacroix à Rillieux, ont lutté pour ne pas être « jetés comme des vieilles chaussettes ».

Un regard décalé, au cimetière des animaux

À côté des manifs, des enquêtes ou des portraits, il nous arrive occasionnellement de sortir un peu de Lyon pour parler d’autres choses, comme le rapport à la mort (par exemple). En mars 2024, nous nous sommes rendus dans l’un des (très) rares cimetières pour animaux de France, à Bessenay, dans l’Ouest lyonnais. De quoi donner, probablement, les photos les plus improbables de l’année.

Le cimetière des animaux
Mike, un chien sommeillant au cimetière des animaux de Bessenay.Photo : PL/Rue89Lyon.

Mars, printemps des manifs et de la lutte pour l’égalité

Un peu de soleil dans le ciel, et dans le cœur. Avec le printemps renaissent les mobilisations, à Lyon. Le 8 mars, des milliers de militantes ont défilé contre les violences sexistes et sexuelles, et pour une réelle égalité entre les hommes et les femmes.

Dans le cortège en non-mixité de la manifestation féministe du 8 mars 2024 ©Laury Caplat/Rue89Lyon
Dans le cortège en non-mixité de la manifestation féministe du 8 mars 2024 ©Laury Caplat/Rue89LyonPhoto : ©Laury Caplat/Rue89Lyon

Législatives : la peur, puis la joie (de courte durée)

C’était il y a moins de six mois. Le Nouveau Front populaire arrivait en tête des élections législatives, déclenchées de façon anticipée par Emmanuel Macron. À Lyon, la gauche faisait une razzia sur la ville, en remportant les quatre circonscriptions. Dans le centre-ville, les militants et soutiens ont pu exulter, avant une attaque de l’extrême droite radicale. Un moment de liesse pour une joie de bien courte durée.

Lyon 7e : deux photos pour la fin d’une époque

C’est un tournant pour l’avenir de l’îlot Mazagran (Lyon 7e). En octobre, l’Établissement communal de la Guillotière (ECG) a été expulsé par les forces de l’ordre. La fin de ce squat, devenu un lieu emblématique des luttes à Lyon, marque un tournant dans l’avenir de ce quartier. L’atelier vélo du Chat perché, situé à deux pas, devrait lui déménager en 2025.

L’extrême droite et ses attaques, toujours

C’est l’une de nos révélations qui a, certainement, le plus tourné en cette fin d’année 2024. Fin octobre, une jeune femme a été agressée et frappée par un groupe de jeunes hommes place Carnot (Lyon 2e) pour avoir porté une casquette d’un club de foot antifasciste. Une attaque qui porte toutes les marques de l’extrême droite.

Laurine (prénom modifié) ne s'imaginait pas un jour être une cible pour l'extrême droite radicale. ©MA/Rue89Lyon
Laurine (prénom modifié) ne s’imaginait pas un jour être une cible pour l’extrême droite radicale.Photo : MA/Rue89Lyon

Les visages du pont de Jean-Macé

Il y a des personnes que l’on croise cent fois, sans jamais les regarder. C’est le cas de nombreux habitant·es du campement de Jean-Macé (Lyon 7e). Le temps d’un reportage, nous avons voulu montrer leur quotidien et leurs visages.

Le Petit Prince, en chair et en os

C’est une somme qu’il fallait interroger. En octobre, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé débloquer une enveloppe de 31 millions d’euros pour le nouveau musée Saint-Exupéry, dans l’Ain. L’occasion pour nous de mener l’enquête et, pour le Petit Prince, de venir voir sa nouvelle maison. On vous laisse admirer le rapport sujet/photo. Bonne fin d’année à tous !

Le Petit Prince
La maison du Petit Prince est toujours fermée au public. Mais cela devrait changer rapidement. ©ED/Rue89LyonPhoto : ED/Rue89Lyon

ZFE à Lyon : le grand big bang du 1er janvier 2025

ZFE à Lyon : le grand big bang du 1er janvier 2025
La Métropole de Lyon mène une campagne de communication autour de l’interdiction des Crit’Air 3 dans la ZFE au 1er janvier 2025.

Au 1er janvier 2025, les restrictions liées à la Zone à faibles émissions (ZFE) autour de Lyon vont encore prendre de l’ampleur. Plusieurs milliers de véhicules Crit’air 3 ne pourront plus y circuler. Cette nouvelle étape met sous pression la majorité écologiste à la Métropole de Lyon alors que l’État, à l’origine de la mesure, se désengage.

Près de 160 000 véhicules Crit’Air 3 sont en circulation dans la métropole de Lyon, selon une étude Urbalyon de 2021. Au 1ᵉʳ janvier 2025, ils ne pourront plus circuler dans le périmètre de la Zone à faibles émissions (ZFE), qui englobe Lyon, plusieurs communes alentour et le périphérique. Selon la Métropole de Lyon, 46 800 voitures sont concernées dans cette zone, soit 11% du parc automobile.

En comparaison à l’interdiction des Crit’Air 5 et Crit’Air 4 (en septembre 2022 et en janvier 2024), cette nouvelle phase de la ZFE concerne une part bien plus grande des propriétaires de voitures. Alors que ces véhicules sont pour l’essentiel en bon état de marche, cette mesure suscite l’incompréhension. Quand elle est connue : l’acronyme ZFE n’a encore pas fait son chemin dans tous les foyers. Leur première rencontre avec cette mesure risque bien d’être une amende.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,

Extrême droite, manifs et procès : la grande rétro de l’année 2024 à Lyon

Extrême droite, manifs et procès : la grande rétro de l’année 2024 à Lyon
La grande rétro de l’année 2024 à Lyon.

L’année 2024 a été la première année complète de reprise de Rue89Lyon en coopérative, et on n’a pas chômé ! En jetant un œil dans le rétro, on vous a sélectionné les dates qui ont marqué l’année, selon nous. Spoiler alert : on ne parlera donc pas du double concert de Taylor Swift au Groupama Stadium.

Cet article propose une rétrospective de l’année 2024 à Lyon, réalisée par la rédaction. Mais elle ne parle pas (loin de là) de toutes nos enquêtes et révélations. Pour avoir accès à celles-ci, on vous laisse le lien ci-dessous.

23 janvier : début de la fronde des agriculteurs

Des agriculteurs en colère sur l’A7, près de Lyon.Photo : Elian Delacôte

Autoroutes fermées, péages occupés, plateformes logistiques à l’arrêt. Dès le début de l’année 2024, les agriculteurs ont mis le paquet pour faire entendre leur voix à Lyon. Nous étions même partis en reportage à Vélo’v sur la M7, l’autoroute urbaine de Lyon, alors coupée.

En toile de fond de la grogne : la demande d’une meilleure rémunération des agriculteurs et une opposition à l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur, le marché commun sud-américain. Tous les syndicats sont mobilisés. Mais, si un combat commun semble mené à l’échelle nationale, le modèle défendu par les différentes instances représentatives du monde agricole sont diamétralement opposés.

En janvier, nous nous étions rendus sur le péage de Saint-Quentin-Fallavier, occupé par la Confédération paysanne. Quelques jours plus tard, nous organisions un débat entre deux cousin·es, l’un membre de la FDSEA, l’autre de « la Conf’ ». Entre eux, des points oppositions mais aussi beaucoup de points d’accords.

26 janvier : La loi immigration promulguée

Promulguée le 26 janvier 2024, la loi « immigration », portée par Gérald Darmanin (alors ministre de l’Intérieur, étiqueté « Renaissance », il est depuis passé à la Justice) a marqué une droitisation du discours du gouvernement. Dans les faits, elle a compliqué le travail des associations et durci les conditions de vie des étrangers à Lyon. En témoignent nos différentes enquêtes sur les centres de rétention administrative (Cra).

En avril, nous montrions comment cette loi renforçait l’emprise de la préfecture sur le procureur de la République concernant les personnes retenus. Une de nos enquêtes montre que ces Cra peuvent être de véritables zones de non-droit, à tel point que le barreau de Lyon a demandé en octobre la fermeture du Cra 2 (à l’aéroport Saint-Exupéry), en raison de « conditions de rétention indignes ». La justice a finalement décidé qu’il resterait ouvert.

Rétro 2024 à Lyon : le 6 février, un coup de filet inédit au sein de l’extrême droite

Fin 2023, l’attaque coordonnée d’une conférence sur la Palestine dans le Vieux-Lyon par des dizaines de militants d’extrême droite avait choqué. La réponse judiciaire n’a pas tardé. Le 6 février, huit militants sont placés en garde à vue. Le 26 mars, dix autres personnes sont arrêtées dans cette même affaire. En tout, plus d’une dizaine seront mis en examen.

L’extrême droite lyonnaise s’est particulièrement fait remarquer en ce début 2024. Ce même 6 février, Sinisha Milinov, l’ex-leader des Remparts, un groupe identitaire lyonnais, a été condamné par le tribunal de Lyon pour une agression raciste. Il a passé plusieurs mois derrière les barreaux.

Cependant, l’effet du coup de filet se fait attendre. À ce jour, aucune date d’audience n’a été fixée dans l’affaire concernant l’attaque de la conférence sur la Palestine, à la Maison des Passages.

2 mars : action choc contre les perfluorés au sud de Lyon

action Arkema Extinction Rebellion
Le 2 mars 2024, près de 200 militant·es se se sont introduit·es sur le site de l’usine Arkema à Pierre-Bénite. ©DRPhoto : Extinction Rebellion Lyon

La photo avait marqué les esprits. Au sud de Lyon, près de 300 militants s’étaient introduits sur le site de l’usine chimique Arkema de Pierre-Bénite, le 2 mars, pour protester contre l’utilisation de Pfas. Huit d’entre eux ont été arrêtés et sont passés devant la justice. Ils ont été relaxés en juin, mais le parquet a fait appel de la décision.

Dans le même temps, Rue89Lyon apprenait début mars que le géant japonais de la chimie Daikin prévoyait d’étendre son site et de continuer à produire des perfluorés – les fameux polluants éternels qui empêchent la consommation de certains aliments au sud de la métropole.

Cette extension avait été suspendue par le tribunal administratif, avant que l’État n’attaque cette décision. La préfecture a finalement déposé un nouvel arrêté préfectoral… Pour permettre la reprise de cette extension. Chez le voisin Arkema, la construction d’une nouvelle unité avait également été attaquée par des collectifs d’habitants et des associations. L’industriel a eu, pour le coup, gain de cause auprès du tribunal.

Rétro 2024 à Lyon : le 27 mars, la fin du parcours de Railcoop

Après moult péripéties, la coopérative ferroviaire Railcoop annonce sa liquidation le 27 mars 2024. La fin du long chemin de croix d’une entreprise dont Rue89Lyon avait révélé les difficultés. Plus encore qu’un simple échec commercial et citoyen (de nombreux contribuables avaient investi des parts sociales), la fin de Railcoop met en exergue les limites de la libéralisation du secteur ferroviaire et le sous-investissement chronique de l’État dans le rail.

7 mai : Rue89Lyon convoqué au commissariat !

Jean-Michel Aulas a attaqué Rue89Lyon
Pierre Lemerle, directeur de la publication de Rue89Lyon, a dû se rendre au commissariat, vendredi 10 mai, comme deux de nos journalistes pigistes, Moran Kerinec et Raphaël da Silva.Photo : MK/Rue89Lyon

S’il fallait retenir une date dans notre année, ce serait sans doute celle-ci. Le 7 mai au matin, nous recevons une feuille volante dans notre boîte aux lettres. Celle-ci nous intime de nous rendre sans délai au commissariat du 3e arrondissement de Lyon.

La raison ? Nous l’apprendrons plus tard : l’ancien boss de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas nous attaque en justice pour un article sur ses investissements dans des terminaux pour jets privés [Article que nous avons depuis passé en gratuit, n’hésitez pas à le diffuser !].

On vous tiendra très vite informé, la suite devrait intervenir bientôt !

30 mai : clap de fin pour Nova Lyon

Fin avril, Rue89Lyon révèle les coulisses de la fin de Nova Lyon. Émettant depuis 2017 sur la fréquence 89.8 FM, l’antenne locale de la radio musicale disparaît fin mai. Une perte pour la scène musicale lyonnaise. Cette fermeture serait liée à des audiences insatisfaisantes, si l’on en croit la direction.

L’implantation de Nova à Lyon ne s’était pas faite sans heurts. Le projet de faire de la radio communautaire historique Trait d’Union (RTU pour les intimes), une radio commerciale en mutualisant ses programmes avec ceux de Radio Nova n’avait pas plu à tout le monde. Reste que la station offrait une importante caisse de résonance aux artistes locaux émergents.

9 juin : le choc des Européennes

C’était une soirée électorale qui s’annonçait, somme toute, assez tranquille. Et puis, le choc. La montée de l’extrême droite, largement en tête des élections européennes, puis la dissolution de l’Assemblée annoncée par Emmanuel Macron après la débâcle historique de son camp. Chez Rue89Lyon, nous avons publié plus de 70 articles en moins d’un mois, pour tenter d’éclairer au mieux nos lecteurs sur les enjeux de ces élections législatives anticipées.

Au soir du 7 juillet, et pour la première fois dans un scrutin à deux tours, deux élus RN ont été envoyés à l’Assemblée, dont Tiffany Joncour, épinglée pour ses proximités avec l’extrême droite radicale lyonnaise.

26 juin : dissolution des Remparts

Les locaux du bar d’extrême-droite La Traboule, dans le Vieux-LyonPhoto : ED/Rue89Lyon

Alors qu’un doute subsistait en raison du contexte électoral, le groupuscule identitaire des Remparts, qui se réunissait dans le bar La Traboule, a été dissous par le ministère de l’Intérieur, le 26 juin. Le groupe s’était fait connaître par plusieurs actions violentes à Lyon. Rue89Lyon avait dressé la liste de leurs actions dans plusieurs articles d’analyse.

Cependant, il subsiste un doute quant au réel effet sur le long terme de cette dissolution. Comme Rue89Lyon le décryptait en mars, les groupuscules lyonnais ont toujours réussi à se reformer d’une manière ou d’une autre après une dissolution.

22 août : bye-bye Wauquiez ?

En vertu de la loi sur le non-cumul des mandats, Laurent Wauquiez (LR), nouvellement élu député de Haute-Loire, a démissionné de la présidence de la région le 22 août. Deux jours plus tôt, Rue89Lyon révélait les détails d’un rapport au vitriol sur ses dépenses de com’. En juillet, on dressait également le bilan de ses innombrables casseroles à la tête de « la région la mieux gérée de France ».

Bon, quand on dit que Laurent Wauquiez a cédé sa place à la tête de la région, c’est une façon de parler. En réalité, celui qui a laissé son fauteuil de président à l’inconnu Fabrice Pannekoucke (LR) reste très présent au sein de l’hémicycle régional, comme Rue89Lyon le décryptait ce mois de décembre.

19 août : sortie de Challah la Danse

Instant promo ! On ne fera pas long, mais ce 19 août coïncide avec la sortie de Challah la danse, écrit par Dalya Daoud, co-fondatrice de Rue89Lyon. On en avait profité pour interviewer notre ancienne patronne !

30 août : La Métropole reprend sa compétence sur les mères sans-abri isolées

Localement, cela aura été le feuilleton de l’été. Mi-juillet, la Métropole de Lyon décidait d’arrêter la prise en charge de nouvelles mères isolées, avec enfant de moins de trois ans. Résultat : l’occupation (de nouveau) d’un bâtiment du quai Arloing par le collectif des femmes à la rue. Mais, surtout, la naissance de tensions au sein de la majorité métropolitaine, une partie de l’exécutif ne comprenant pas cette décision du président, Bruno Bernard (EELV).

D’autant que, quelques jours plus tard, le « scandale des bébés à la rue », explose à Lyon. Dans cette affaire, l’État est largement responsable d’une situation qui se détériore depuis la crise sanitaire. Mais le timing est mauvais pour la « Métropole hospitalière ».

La collectivité, qui a pourtant investi pour accueillir des sans-abri, se prend un retour de flamme. Bruno Bernard annonce rétropédaler le 30 août devant un cercle réduit de médias, dont Rue89Lyon. Fin septembre, nous révélerons que cette nouvelle prise en charge des mères isolées se fait, à présent, avec des critères bien plus sévères que par le passé….

17 octobre : des intempéries… et des questions

Les inondations dans le centre-ville de Brignais, près de Lyon, jeudi 17 octobre 2024. ©DR/Clara Bruyas
Le centre-ville de Brignais inondé, jeudi 17 octobre 2024.Photo : DR/Clara Bruyas

La région lyonnaise a vécu mi-octobre ses pires intempéries depuis des années. Des dizaines de milliers de personnes ont été touchées, principalement dans la vallée du Gier. Rue89Lyon en avait profité pour aborder le sort des mineurs du square du Béguin (Lyon 7e). Ils ont depuis été pris en charge par la Ville de Lyon.

13 décembre : le tribunal annule l’OQTF de Kélé

Vendredi 13 décembre, le tribunal administratif de Lyon a annulé l’OQTF de Kéletigui Sylla, dit « Kélé », un jeune guinéen arrivé dans la métropole il y a dix ans. Un soulagement pour le jeune homme et son important groupe de soutien.

Rue89Lyon avait dressé son portrait au printemps. Quelques semaines plus tôt, Mamadou, co-auteur de Né pour partir avec le lyonnais Azouz Begag, avait obtenu un titre de séjour.

« Vaulx-en-Velin, c’est une bulle » : un documentaire sur l’argot des banlieues

« Vaulx-en-Velin, c’est une bulle » : un documentaire sur l’argot des banlieues
Sami Ahmadi devant la mairie de Vaulx-en-Velin.

Dans le documentaire « Les mots dont on hérite« , Sami Ahmadi, 24 ans, interroge les discriminations auxquelles il a dû faire face en raison de son langage et de ses vêtements. Le jeune homme, originaire de Vaulx-en-Velin, revient sur son parcours et les obstacles qu’il a dû surmonter en tant que banlieusard lyonnais.

À Vaulx-en-Velin, les frontières sont multiples. Il y a celles, bien visibles, qui enferment, au sens propre du terme. Le périphérique lyonnais et le canal de Jonage encerclent la ville comme autant de murailles qui la séparent du reste de l’agglomération lyonnaise.

Et puis il y a les frontières invisibles : la ségrégation sociale, illustrée par les premières émeutes urbaines recensées en France en 1979, dans le quartier de la Grappinière. Sami Ahmadi, 24 ans, a grandi dans l’une des barres du quartier. Lui a décidé de s’attaquer à une autre frontière invisible : celle du langage. Et plus particulièrement, l’argot du banlieusard.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,

Les dix enquêtes marquantes de Rue89Lyon en 2024

Les dix enquêtes marquantes de Rue89Lyon en 2024
Une sélection des informations exclusives sorties par Rue89Lyon cette année 2024

C’est Noël et le seul cadeau que nous pouvons vous faire, c’est de continuer notre travail : investiguer et révéler des informations d’utilité publique. Nous vous avons sélectionné dix enquêtes parues sur Rue89Lyon pendant l’année, si vous les avez manquées. Parce que sans nous, vous ne l’auriez pas su. Bonne lecture !

Il est toujours difficile de faire des choix… Mais en cette fin d’année 2024, Rue89Lyon se risque à l’exercice de la synthèse. Avant de se tourner vers 2025 et ses nouveaux projets, la rédaction vous propose quelques-unes de nos enquêtes publiées cette année.

Violences sexistes et sexuelles, gestion de la Région par Laurent Wauquiez, souffrance au travail au centre commercial de la Part-Dieu ou dans des structures associatives… nous nous sommes efforcés de lever des lièvres absents des grands médias locaux. Retour sur les enquêtes marquantes publiées par Rue89Lyon cette année.

Pour nous soutenir et pour que nous puissions continuer ce travail en 2025, abonnez-vous !


Le Réseau vie, association anti-avortement lyonnaise, et ses multiples connexions. ©Montage Rue89Lyon

À Lyon, un lobby anti-avortement actif financé par des petits patrons

Connaissez-vous le « Réseau Vie » ? À Lyon, cette association est le fer de lance d’un lobby anti-avortement particulièrement actif. Financé par des entrepreneurs locaux, assureurs et agents immobiliers lyonnais, il poursuit un combat que la constitutionnalisation de l’IVG n’a pas effacé.

Notre enquête à retrouver par là.


La Basilique de Fourvière depuis les quais de Saône (Photo : AG/Rue89 Lyon)

L’Emmanuel, l’influente communauté conservatrice qui s’empare du diocèse de Lyon

Régulièrement pointée du doigt pour des abus et des dérives, la communauté charismatique de l’Emmanuel défend des valeurs traditionalistes. Certains catholiques, prêtres et laïcs, s’inquiètent de l’influence grandissante de cette association religieuse au sein de l’évêché à Lyon.

Notre enquête à retrouver ici


La Maison pour tous

Derrière l’affluence, le « malaise » des salariés de la maison des Rancy

Depuis plusieurs années, la maison des Rancy, plus grosse MJC de Lyon connue pour ses queues à rallonge les jours d’inscription, est confrontée à de fortes tensions en interne. En cause : une crise de croissance et des dysfonctionnements en termes de management. 

Notre enquête à retrouver ici


La manufacture des tabacs, Université Lyon 3. ©LS/Rue89Lyon

À l’université Lyon 3, une gestion bancale des violences sexistes et sexuelles

En mars 2024, la section disciplinaire de l’université Lyon 3 a relaxé un étudiant accusé d’agressions sexuelles et de propos sexistes par plusieurs étudiantes. Plusieurs dysfonctionnements internes durant le chemin pris par ce dossier mettent la lumière sur la prise en charge, encore partielle, des violences sexistes et sexuelles au sein de l’université.

Notre enquête à retrouver ici


Quand le président du Département du Rhône logeait sa fille dans son appartement de fonction

Candidate aux législatives à Lyon, Maryll Guilloteau (LR), fille du président du Département du Rhône, a logé dans l’appartement de fonction de son père, à l’Hôtel du Département. Christophe Guilloteau (LR) assure de son côté que tout « s’est passé dans les règles » et met en avant le fait d’avoir payé les charges de sa fille. Mais ce soutien pose une question morale : un élu peut-il disposer de son logement de fonction à sa guise ?

Notre enquête à retrouver ici


Rats, cafards… Les coulisses sombres du centre commercial Lyon Part-Dieu

Le centre commercial Westfield Lyon Part-Dieu, un des plus grands d’Europe, a attiré plus de 29 millions de visiteurs en 2023. Mais, derrière ces belles statistiques, se cache une réalité beaucoup moins rose pour des salariés, confrontés aux rats, aux cafards et à des conditions de travail difficiles.

Notre enquête à retrouver ici


Le tribunal judiciaire de Lyon, rue Servient. ©PL/ Rue89Lyon

Droit du travail : à Lyon, des dénis de justice record face aux abus des patrons 

On savait les inspecteurs et les inspectrices du travail en nombre insuffisant pour faire appliquer le droit. Ce qu’on sait moins, en revanche, c’est que même lorsque des procès-verbaux sont dressés contre des employeurs, ils sont ignorés par les parquets et finissent dans les sables. Or, Rue89Lyon révèle que le champion de cette discipline n’est autre que le procureur de Lyon.

Notre enquête à retrouver ici


Raconte-moi la France région Laurent Wauquiez. Montage Rue89Lyon

Raconte-moi la France : un spectacle réac’ grassement financé par la Région

La Région Auvergne-Rhône-Alpes a dépensé près de 450 000 euros d’argent public pour promouvoir Raconte-moi la France, un spectacle itinérant qui propose une vision nationaliste de l’histoire française. Ce soutien illustre la bataille culturelle menée par Laurent Wauquiez (LR), ex-président de Région, depuis plusieurs années.

Notre enquête à retrouver ici et son complément par là.


Laurent Wauquiez élections régionales 2021 victoire

Dépenses de com’ de Wauquiez : ce que contient (vraiment) le rapport de la Chambre régionale des comptes

Diffusé pendant les Jeux olympiques, un rapport de la chambre régionale des comptes sur la Région Auvergne-Rhône-Alpes est passé un poil inaperçu cet été. Pour ne pas oublier les précieuses révélations qu’il contient sur la com’ très « personnifiée » du futur-ex président Laurent Wauquiez, on vous a concocté un récap’ exclusif en 13 points.

Notre enquête à retrouver ici.


Capture d'écran de la caméra de l'OL TV au Groupama Stadium, qui a diffusé en direct l'agression, le 25 mai 2024.

Agression raciste au Groupama Stadium : les (gros) oublis de l’enquête

Un jeune supporter lyonnais doit être jugé pour une agression raciste, qu’il aurait commise le 25 mai dernier, au Groupama Stadium. Problème : plusieurs éléments troublants, dont une vidéo des faits, ont été occultés par les enquêteurs.

Notre enquête à retrouver ici


,

Rachat de Hachette : à Lyon, les librairies indépendantes face à l’empire Bolloré

Rachat de Hachette : à Lyon, les librairies indépendantes face à l’empire Bolloré
Emmanuelle Barbier-Maitre a fondé sa librairie indépendante, La Librairie du Cours, il y a bientôt quinze ans.

Depuis le rachat du groupe Hachette par le milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré, les librairies indépendantes de Lyon doivent faire face au mastodonte des maisons d’éditions et craignent pour leur liberté d’expression.

« C’est écœurant. » Emmanuelle Barbier-Maitre, fondatrice et gérante de la Librairie du Cours (Lyon 3e), est inquiète. À l’automne 2024, l’homme d’affaires français Vincent Bolloré a provoqué un séisme dans le milieu du livre en rachetant le groupe Hachette, mastodonte des maisons d’éditions, qui représente un quart du marché français. Le multimilliardaire a mis la main sur une quarantaine de maisons françaises, dont Grasset, Fayard, Stock ou encore Larousse.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,

Comment le « musée le plus cher » de France a fait sa place à la Confluence

Comment le « musée le plus cher » de France a fait sa place à la Confluence
À Lyon, le musée des Confluences fête ses dix ans cette fin 2024.

Avant de devenir une institution culturelle, le très (trop ?) cher Musée des Confluences a surtout fait parler de lui par les polémiques l’entourant. Malgré cet héritage, l’institution a su trouver son public et marquer le quartier de la « Conflu ». À l’occasion de ses dix ans, retour sur l’histoire d’un lieu emblématique.

Le radar limitant la vitesse des automobilistes à 50 km/h semble avoir été posé sur la M7 spécialement pour mieux l’observer. Comme s’il n’était pas assez visible.

Depuis dix ans, le musée des Confluences trône à l’entrée sud de Lyon. Son architecture, réalisée par le cabinet autrichien, CoopHimmelb(I)au, peut laisser pantois nombre de touristes traversant la ville pour aller du nord au sud du pays (merci Louis Pradel et sa volonté de faire passer l’autoroute dans Lyon).

N’empêche, elle marque les esprits, positivement pour beaucoup. Un pari qui était (loin) d’être gagné d’avance. Pendant longtemps, l’histoire du musée des Confluences s’est apparentée à celle d’un fiasco.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,

ZTL, Presqu’Île à vivre… Le « pari » des écologistes pour le centre-ville de Lyon

ZTL, Presqu’Île à vivre… Le « pari » des écologistes pour le centre-ville de Lyon
Le croisement de la Rue de la République et de la rue Joseph Serlin dans le 1er arrondissement.

En juin 2025, une Zone à trafic limité (ZTL) s’appliquera sur une partie de la Presqu’île de Lyon. L’objectif : réduire la circulation et poursuivre la piétonisation de certaines rues. Ce projet de la majorité écologiste devrait changer le visage du centre-ville, en suivant le modèle de plusieurs villes européennes. Rue89Lyon fait le tour des enjeux.

« La Presqu’île sans voiture dès la rentrée », titrait un magazine lyonnais pour son poisson d’avril 1974. Ce qui n’était qu’une blague à l’époque se rapprochera de la réalité en juin 2025. Avec son projet Presqu’île à Vivre, la Métropole de Lyon va fortement limiter la circulation des voitures au cœur du centre-ville. Son outil : une Zone à trafic limité (ZTL).

La majorité écologiste et de gauche, à la tête de la Ville et la Métropole, veut même aller plus loin en changeant le plan de circulation des bus et en rendant une dizaine de rues piétonnes. Un processus déjà entamé en bas des Pentes depuis fin 2023. La rue de la République, dont la partie sud est déjà piétonne depuis les années 1990, va être entièrement rendue aux marcheurs.

Ce projet de ZTL s’accompagne aussi d’un plus large projet de végétalisation de l’ensemble de la zone et du projet Rive droite, pour transformer les quais à l’Est. Le tout devrait être terminé d’ici à 2030.

Abonnez-vous

Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€. Contribuez à consolider un média indépendant à Lyon, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.

    Paiement sécurisé
    Sans engagement
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,

Les sondages de Laurent Wauquiez dans le viseur du Parquet national financier

Les sondages de Laurent Wauquiez dans le viseur du Parquet national financier
Laurent Wauquiez présente les uniformes testés dans les lycées de la Région. Uniformes évidemment floqués du logo de la collectivité.

Le parquet national financier (PNF) vient d’élargir une enquête visant Laurent Wauquiez. Les magistrats financiers s’intéressent de près à des sondages commandés par l’ancien président (LR) de la Région Aura.

L’info a défrayé la chronique à l’été 2024. Dans un rapport ayant inopinément fuité, la Chambre régionale des comptes (CRC) a sévèrement épinglé la Région Auvergne-Rhône-Alpes dans sa gestion des deniers publics, particulièrement ceux utilisés pour faire la com’ de Laurent Wauquiez (LR), son ancien président.

Si un dîner avec Michel Houellebecq avait retenu l’attention médiatique, Rue89Lyon s’était penché en détail sur les 95 pages du rapport et avait mis la lumière sur plusieurs points illustrant la « méthode Wauquiez ».

Parmi ceux-ci, une info a particulièrement retenu l’attention du parquet national financier (PNF), saisi par l’opposition socialiste à la Région. Un sondage commandé en pleine campagne des élections régionales de 2021 et qui analysait en temps réel les réactions des téléspectateurs aux déclarations de Laurent Wauquiez.

Laurent Wauquiez : le parquet national financier avait déjà ouvert une enquête

Dans le détail, la CRC a décortiqué deux études commandées en 2020 et 2021 à Médiascopie. Facture pour le contribuable : 20 000 euros. Mais c’est celle de 2021, en pleine campagne électorale, qui a justifié la saisine du PNF par l’opposition.

Dans son rapport, la Chambre régionale des comptes décortique le fond du problème :

« En 2021, cette analyse a eu lieu lors de la période de la campagne électorale pour les élections régionales. Autrement dit : elle permettait d’affiner les propos du candidat en fonction des réactions d’un groupe politique donné ».

Rapport de la CRC, juillet 2024

Malgré les justifications de la Région, la CRC avait recommandé à la collectivité « de mettre fin à l’achat d’études d’opinion à connotation politique ».

Ce nouveau volet vient étoffer une première enquête ouverte par le PNF en 2020 sur les collaborateurs employés par Laurent Wauquiez à la Région, et notamment la rémunération de l’un de ses proches, Ange Sitbon. Une autre enquête a été ouverte en février 2023 par le PNF, cette fois sur les dîners des sommets, ces agapes à 150 000 euros payées par le contribuable Rhônalpin.

L’opposition socialiste s’est félicitée pour la nouvelle. « L’enjeu est d’autant plus grave que Laurent Wauquiez se positionne en vue de l’élection présidentielle de 2027, a réagi l’opposition dans un communiqué. Il est impératif que toute la lumière soit faite sur ses pratiques et que les responsabilités soient pleinement assumées. »

Vous ne vous y retrouvez plus dans les multiples casseroles laissées par Laurent Wauquiez ? Pas de panique, on vous a fait un (long) récap ici.