Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

De « la maternité à la rue », la terrible réalité des bébés sans toit à Lyon 

Ils sont âgés de cinq, onze, ou huit jours… En plein mois d’août, le nombre de bébés à la rue augmente dans les rues de Lyon. Du jour au lendemain, des femmes se retrouvent de la maternité à la rue. Une situation du « pire » causée par des décisions de la Métropole de Lyon et de l’État. 

, ,
Édition abonnés
Julie porte fièrement sa pancarte pendant le rassemblement du 31 juillet devant la Métropole de Lyon (Lyon 3e). Du haut de ses 7 ans, elle se sent à la fois "triste et en colère" de savoir que d'autres enfants dorment dans la rue.
Julie porte fièrement sa pancarte pendant le rassemblement du 31 juillet devant la Métropole de Lyon (Lyon 3e). Du haut de ses 7 ans, elle se sent à la fois « triste et en colère » de savoir que d’autres enfants dorment dans la rue.

Aïsha (prénom modifié) et son fils vont « mieux ». Mais ce n’est pas encore ça. À 26 ans, cette mère de famille guinéenne a accouché le 21 juillet de son premier enfant. Il a déjà connu la rue.
Au téléphone, elle reprend son histoire au 19 juillet, deux jours avant son accouchement. À cette date, la jeune femme est hébergée à l’hôtel par la Métropole de Lyon depuis ses trois mois de grossesse. La collectivité, en charge de son cas, a pris en compte ses difficultés médicales. Par trois fois, elle a dû être opérée. Mais, ce jour-là, la remplaçante de son assistante sociale lui apprend que sa solution d’hébergement va s’arrêter. La Métropole met fin à la prise en charge de « nouveaux publics ».

« Avant la maternité, on m’a dit de partir avec mes affaires de l’hôtel, parce que je ne serai plus pris en charge après », se souvient-elle. 

La jeune femme ne le fait pas. Après un accouchement par césarienne, elle revient dans sa chambre avec son enfant. Elle joue la montre pour « deux semaines » d’hébergement. C’est tout ce qu’elle gagnera. Avec un nourrisson de quelques kilos, elle est mise dehors. Début août, elle passe une nuit à veiller à côté de sa poussette. À côté, son bébé ne fait que pleurer. « Je n’ai pas dormi de la nuit », se souvient-elle.

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89 Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média critique des pouvoirs, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné ?

Connectez-vous

L’investigation locale à portée de main.

Abonnez-vous et profitez d’un accès illimité à Rue89Lyon. Annulez quand vous voulez.

Déjà abonné ? Connectez-vous

Choisissez votre formule :

#Métropole de Lyon

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

À lire ensuite


Enfants sans toit

Photo : PL/Rue89Lyon.

Environ 70 femmes sans-abri ont occupé un immeuble du quai Arloing à Vaise (Lyon 9e), vendredi 19 juillet, et visent la Métropole de Lyon.

Photo : Justine Machado

Le jeudi 19 mars, jour 3 du confinement à Lyon. Beaucoup de structures pour apporter de l'aide d'urgence était fermées ©LB/Rue89Lyon. Une personne sans-abri devant la Grande pharmacie lyonnaise, rue de la République

Photo : LB/Rue89Lyon. Une personne sans-abri devant la Grande pharmacie lyonnaise, rue de la République

Partager
Plus d'options