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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Perfluorés : des poissons autour de Lyon saturés de « polluants éternels »

Perfluorés : des poissons autour de Lyon saturés de « polluants éternels »

[Info Rue89Lyon] De nouvelles études des services de l’État montrent que les poissons du Rhône, autour de Lyon, ont ingurgité beaucoup de perfluorés, ces fameux « polluants éternels ». Des résultats qui ne mettent pas en cause l’usine Arkema, selon les services de l’Etat.

Les preuves d’une importante pollution aux « perfluorés » s’accumulent au sud de Lyon. Ce vendredi 14 octobre, les services de l’Etat ont mis en ligne les résultats d’analyses effectuées sur des poissons du Rhône. Et ces derniers ne sont pas brillants. Même dans une station en amont du Rhône, loin de l’usine Arkema de Pierre-Bénite, incriminée dans cette affaire de pollution, ces habitants du fleuve sont touchés.

Les études montrent que des PFAS (lire encadré), ces fameux polluants « éternels » dont le corps ne parvient pas à se débarrasser, sont présents dans toutes les espèces prélevées. Pour autant, ces PFAS ne seraient pas nécessairement issues des usines de la vallée de la chimie.

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#Poisson

Lyon : un rassemblement ce lundi pour les enfants à la rue

Lyon : un rassemblement ce lundi pour les enfants à la rue

Le collectif Jamais sans toit appelle à un rassemblement ce lundi 17 octobre devant la préfecture pour alerter sur la situation des nombreux enfants à la rue dans la métropole de Lyon.

189. C’est le nombre d’enfants actuellement à la rue dans la métropole de Lyon d’après les derniers chiffres du collectif Jamais sans toit. Sur ces 189 enfants, 23 ont moins de 3 ans.

Une situation redoutée mais pas vraiment nouvelle dans l’agglomération lyonnaise, où les occupations d’établissements scolaires ont débuté dès la rentrée de septembre pour héberger ces enfants et leurs familles.

L'école Berthelot à Lyon 7e ©LB/Rue89Lyon
L’école Berthelot à Lyon 7ePhoto : LB/Rue89Lyon

150 enfants à la rue dans la ville de Lyon

A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, les différents collectifs Jamais sans toit appellent à un rassemblement ce lundi 17 octobre à partir de 18h devant la préfecture du Rhône (Lyon 3e). A une semaine des vacances scolaires et donc de la fermeture des établissements scolaires occupés, les enseignants et parents d’élèves membres du collectif sont particulièrement inquiets. Rien que dans la ville de Lyon, Jamais sans toit a déjà recensé 150 enfants à la rue.

Face à un problème d’ampleur nationale, un réseau d’aide aux élèves SDF avait vu le jour le 1er septembre pour coordonner l’action des différents collectifs existants en France. Une première formation doit avoir lieu ce samedi 15 octobre à Paris, suivie d’une seconde le 26 novembre. Quant au Toitoriel, un véritable guide pour occuper son école ou celle de ses enfants, il est accessible en ligne, sur le site de ce nouveau réseau d’aide aux élèves sans toit.

Affaire du Rock n’Eat à Lyon : de la prison avec sursis pour le leader d’extrême droite

Affaire du Rock n’Eat à Lyon : de la prison avec sursis pour le leader d’extrême droite

Le tribunal de Lyon a rendu ce jeudi 13 octobre son verdict concernant la bagarre entre antifascistes et militants d’extrême droite qui avait éclaté en marge d’un concert au Rock n’Eat, il y a plus de quatre ans.

Suite et fin de l’affaire du Rock’n Eat. L’histoire remonte au 11 avril 2018, en marge d’un concert au Rock’n Eat, une salle de concert située quai Arloing, dans le 9e arrondissement de Lyon.

Une bagarre avait éclaté, opposant quelques antifascistes proches du Groupe antifasciste Lyon et environs (Gale) à une bonne dizaine de membres du Bastion social, un groupuscule d’extrême droite aujourd’hui dissous. 

C’est devant le bar-concert Rock n’Eat, quai Arloing (Lyon 9e) que la rixe entre les antifascistes proche du Groupe antifasciste Lyon et environs (Gale) et les membres du Bastion social a eu lieu.Photo : LB/Rue89Lyon

Prison avec sursis pour le militant d’extrême droite de Lyon

Initialement, un antifasciste et huit militants d’extrême droite avaient été mis en cause. Lors du procès qui a eu lieu le 13 septembre dernier, ils n’étaient pourtant que deux à la barre : toujours le même antifasciste et un seul militant d’extrême droite, les autres ayant bénéficié d’un non-lieu ou du statut de témoins assistés.

Un mois après le procès, le tribunal a rendu son verdict concernant ces deux protagonistes.

Le premier est Tristan Conchon, trésorier puis leader de l’ex-Bastion social, qui s’est ensuite mué en un nouveau groupuscule : Audace Lyon. Malgré son casier vierge, il a écopé de six mois de prison avec sursis, ainsi que cinq ans d’interdiction de port d’arme.

En face, un des leaders de l’antifascisme lyonnais, qui s’en est sorti avec 180 jours amendes à 10 euros et 300 euros à verser au policier qui s’était constitué partie civile, ainsi que cinq ans d’interdiction de port d’arme également.

« IPS » : de fortes inégalités sociales entre les collèges de la métropole de Lyon

« IPS » : de fortes inégalités sociales entre les collèges de la métropole de Lyon

Les indices de position sociale (IPS) des collèges, rendus publics cet été, permettent de mesurer les situations socio-économiques des élèves. Dans la métropole de Lyon, on note de profondes inégalités sociales entre les collèges de l’est et de l’ouest lyonnais.

Conformément à la décision de cet été du tribunal administratif de Paris, le ministère de l’Education nationale a rendu publics les indices de position sociale (IPS) des collèges de France. Concernant les 312 collèges de l’Académie de Lyon, de gros écarts existent au sein de ceux de la métropole de Lyon, entre les établissements situés en périphérie de Lyon et les privés et publics du centre.

Un IPS médian de 95 dans les collèges publics de la métropole de Lyon

L’association vénissiane No Ghetto milite depuis 2020 pour une meilleure mixité sociale dans les collèges de la métropole de Lyon. D’après elle, la publication de ces IPS permet de d’objectiver les inégalités qu’elle dénonce.

« Dans l’ensemble du département, la moyenne et la médiane des IPS des collèges se situe à 108, légèrement supérieur à celui au niveau national. Sans surprise, on note de fortes différences entre les collèges publics (IPS de 101) et les collèges privés (IPS de 121). Quand on étudie seulement les collèges publics de la métropole, la moyenne et la médiane se situent à 95. »

Pour rendre ce constat plus visible, No Ghetto a réalisé une carte interactive où chacune peut voir l’IPS des collèges de son secteur :

Des IPS autour de 70 dans les collèges publics de Vénissieux

Sur les collèges publics de la métropole de Lyon, les IPS vont de 66,6 pour le collège Alain de Saint-Fons à 146,6 pour la Cité scolaire international de Gerland (Lyon 7e). Si l’on prend en compte les établissements scolaires privés sous contrat, on monte jusqu’à 147,6 avec les Chartreux, dans le premier arrondissement de Lyon.

Sans surprise, les collèges aux IPS les plus bas se trouvent en périphérie est et sud de Lyon tandis que les campagnes et l’ouest lyonnais sont les plus favorisés.

Dans le bas du classement, on retrouve aux côtés du collège Alain de Saint-Fons, des collèges publics de Vénissieux : Elsa Triolet (IPS de 67,4) et Paul Eluard (68,8). D’une manière générale, les différents collèges du plateau des Minguettes possèdent des IPS bien en-dessous de la médiane métropolitaine.

Ensuite, avec des IPS autour de 70, on trouve pêle-mêle les collèges Paul-Emile Victor à Rillieux, Lamartine à Villeurbanne, Henri Longchambon à Lyon 8e et le collège Louis Aragon à Vénissieux. Un peu plus loin, autour de 75, ce sont les collèges Victor Schoelcher de Lyon 9e et Simone Lagrange de Villeurbanne. Puis les collèges vaudais avec des IPS tournant autour de 80. Là aussi, bien loin des médianes métropolitaine et nationale.

collège duchère Lyon 9
Le collège Victor Schoelcher, sur le plateau de la Duchère, dans le 9e arrondissement de Lyon.Photo : OM/Rue89Lyon

Des IPS particulièrement élevés dans les collèges privés du centre et de l’ouest de Lyon

Les établissements scolaires privés monopolisent le haut du classement, avec des IPS compris entre 147,6 et 135,2 pour les dix premiers. On y trouve majoritairement des collèges de l’enseignement catholique, sous contrat : les collèges privés des Chartreux à Lyon 1er et Lyon 4e, Fromente à Saint-Didier-au-Mont-d’Or, La Favorite dans le 5e…

A noter, la présence de trois collèges publics : la Cité scolaire de Gerland (IPS de 146,6), le collège Vendôme à Lyon 6e (IPS de 138) et le collège La Tourette à Lyon 1er.

Sans surprise là aussi, ces collèges les plus favorisés sont en grande majorité localisés dans le centre-ville de Lyon, l’ouest lyonnais ou les campagnes cossues qui bordent la métropole.

Lycée La Favorite Lyon
Entrée du lycée La Favorite Sainte-Thérèse à Lyon 5e. Photo OM/Rue89Lyon

Pour l’association No Ghetto, il serait tout à fait possible d’améliorer la mixité sociale – et donc les IPS – des collèges défavorisés en brassant la population scolaire.

Qui peut accéder prioritairement aux stations-services à Lyon ?

Qui peut accéder prioritairement aux stations-services à Lyon ?

En réponse aux difficultés d’approvisionnement des stations-services à Lyon et alentour, la préfecture a listé les professionnels qui seront considérés comme prioritaires à compter de ce vendredi 14 octobre.

Suite à la grève qui paralyse cinq des sept raffineries françaises depuis le 27 septembre, une pénurie de carburant semble pointer le bout de son nez dans plusieurs stations-services de Lyon et du Rhône. La préfecture avait déjà interdit la vente de carburant dans des récipients transportables jusqu’au 21 octobre inclus. Ce jeudi 13 octobre, elle a pris un arrêté visant à garantir l’approvisionnement de certains professionnels, jugés prioritaires.

La raffinerie de Feyzin, au sud de Lyon.
La raffinerie de Feyzin, au sud de Lyon.Photo : Frachet/Wikimedia Commons

Des professionnels prioritaires pour accéder aux stations-services autour de Lyon

D’après Lyon Capitale, seulement 7 stations sur les 21 que compte Lyon avaient encore du carburant ce vendredi 14 octobre au matin. D’après l’arrêt pris la veille par la préfecture, certains professionnels bénéficieront sur présentation de leur carte d’un accès facilité aux stations-services TotalEnergies de Bron-Laurent Bonnevay, Dardilly, Lyon-Garibaldi, Saint-Symphorien-d’Ozon, Tarare et Villefranche-sur-Saône.

Il s’agit de :

    les véhicules sérigraphiés et banalisés des armées, de la police nationale, de la gendarmerie nationale, de police municipale, des douanes, des services pénitentiaires ;les véhicules opérationnels des services de secours et d’incendie ;les véhicules du SAMU et du SMUR ;les véhicules sérigraphiés des associations agréées de sécurité civile ;les véhicules de transports sanitaires (ambulances hospitalières et privées agréées) ;les véhicules nécessaires à l’approvisionnement logistique des établissements de santé ;les véhicules de transport de produits sanguins, pharmaceutiques et d’oxygène ;les véhicules des laboratoires de biologie médicale ;les véhicules des médecins, des infirmiers, des personnels hospitaliers, des professionnels paramédicaux et des personnels des services de soins à domicile au profit des personnes âgées dépendantes ou en situation de handicap ;les véhicules des services funéraires ;les transports scolaires ;les véhicules de collecte des ordures ménagères et des déchets hospitaliers ;les véhicules d’urgence disposant d’avertisseurs sonores et lumineux (EDF, ENGIE, ENEDIS, GRDF, télécommunications…) ;les véhicules de transport d’hydrocarbures ;les véhicules de transport de fonds ;les véhicules d’intervention d’urgence de la SNCF et des opérateurs de transport ;les véhicules de dépannage routier.

Multiplication des accidents de travail à la raffinerie de Feyzin

Pour rappel, la raffinerie de Feyzin, au sud de Lyon, a rejoint ce mouvement de grève national dès le premier jour, le 27 septembre. Ainsi, 100% des salariés du service d’expédition sont actuellement en grève.

Il et elles réclament une revalorisation des salaires et des moyens pour améliorer leurs conditions de travail. Comme nous le notions dans différents articles publiés ces dernières semaines, sur l’année 2022 les accidents de travail se sont multipliés à la raffinerie de Feyzin.

Affaire Perdriau : Chronologie d’un scandale politique à Saint-Etienne

Affaire Perdriau : Chronologie d’un scandale politique à Saint-Etienne

Rue89Lyon a récapitulé l’affaire Perdriau, ce chantage à la sextape qui aurait été orchestré directement par le maire de Saint-Etienne lui-même en 2014. Malgré les nombreux appels à démission qui ont suivi la révélation des faits par Mediapart fin août, l’édile stéphanois est toujours en poste, à la tête de la Ville comme de la Métropole de Saint-Etienne.

C’est un véritable scandale politique qui secoue la ville de Saint-Etienne, depuis la fin de l’été. En cause : un chantage à la sextape visant le premier adjoint au maire, Gilles Artigues. Ce père de famille, très investi dans la communauté catholique, a été filmé à son insu dans une chambre d’hôtel en compagnie d’un escort boy. Cette vidéo a ensuite été utilisée pour faire pression sur lui.

Ce complot aurait été savamment orchestré par le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau en personne, aidé de certains de ses collaborateurs.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, le 13 octobre 2022, l’édile stéphanois est toujours en poste. Retour sur l’affaire Perdriau.

Lyon Saint-Etienne Perdriau
Le président de la Métropole de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, le 17 mai 2021.Photo : OM/Rue89Lyon

Mediapart révèle un chantage à la sextape visant le premier adjoint au maire de Saint-Etienne

Hiver 2014

Gilles Artigues, le premier adjoint au maire de Saint-Etienne, est filmé à son insu en compagnie d’un escort boy. Ce dernier a été recruté spécialement à cet effet par des collègues de Gilles Artigues, pour le faire chanter à l’aide de la vidéo de cette soirée.

26 août 2022

Mediapart révèle les faits dans une enquête intitulée « Sexe, chantage et vidéo : l’odieux complot », publiée le 26 août. D’après le journal, c’est un élu municipal de la majorité, Samy Kéfi-Jérôme, devenu par la suite conseiller régional délégué et vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a installé la caméra dans la chambre d’hôtel.

Ouverture d’une enquête et premières garde-à-vues à Lyon

29 août

Gilles Artigues porte plainte contre Gaël Perdriau pour « chantage aggravé ».

30 août

Dépaysement judiciaire oblige, c’est le parquet de Lyon qui ouvre une enquête préliminaire qui est confiée à la police judiciaire (PJ).

12 septembre

Depuis les révélations de Mediapart, le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, répète en boucle qu’il n’était pas au courant de cet odieux complot visant son premier adjoint. Des enregistrements récupérés et publiés par Mediapart prouvent le contraire. Pire, les extraits audio diffusés le 12 septembre témoignent d’un véritable « chantage mafieux » orchestré directement par Gaël Perdriau en personne, épaulé par son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri.

13 septembre

Gaël Perdriau ainsi que d’autres protagonistes de cette affaire sont placés en garde à vue pendant quelques heures. Il en ressort en fin d’après-midi, sans mise en examen et sans être soumis à un contrôle judicaire.

Alors qu’il est en garde à vue, Les Républicains explique dans un communiqué que « la fédération LR de la Loire a demandé ce jour l’exclusion Gaël Perdriau ».

Gaël Perdriau débranche deux de ses collaborateurs impliqués dans le chantage

20 septembre

Le 20 septembre, dans la foulée de ces nouvelles révélations, le maire de Saint-Etienne démet Pierre Gauttieri de ses fonctions de directeur de cabinet. Le 23 septembre, c’est l’adjoint Samy Kéfi-Jérôme qui démissionne.

22 septembre

Après avoir fait sauter ces deux fusibles, Gaël Perdriau continue de se donner un peu d’air. Dans la soirée, le service presse commun Ville et Métropole fait parvenir deux communiqués.

Dans le premier, le « bureau exécutif de Saint-Etienne Métropole » annonce une réorganisation temporaire « le temps de l’instruction judiciaire » :

Les vice-présidents assurent les représentations extérieures de Saint-Étienne Métropole.

Les dossiers partenariaux [sont] délégués aux vice-présidents dans le cadre de leur délégation.

La prochaine séance du Conseil métropolitain du 29 septembre [sera] présidée par Hervé Reynaud, 1er vice-président.

Dans le second, il est annoncé que « Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, président de Saint-Etienne Métropole a proposé […] que les représentations municipales extérieures soient assurées par les adjoints en fonction de leurs délégations ».

Une petite phrase a été ajoutée pour tenter de montrer que la majorité soutient le maire (et surtout, ne veut pas déterrer la hache de guerre entre les différents groupes en cas de démission de Perdriau) :

« L’ensemble des élus souhaite exprimer aux Stéphanois leur volonté de poursuivre le travail engagé depuis 2014. »

Nouvelles révélations quelques heures avant un conseil municipal houleux

26 septembre, 6h16

De nouvelles révélations viennent accabler Gaël Perdriau, de la part de France Info cette fois-ci. Le maire de Saint-Etienne est soupçonné de favoritisme : il n’aurait pas respecté la procédure d’appel d’offres pour choisir une entreprise chargée d’organiser des spectacles, dirigée par un couple d’amis dont il est proche.

26 septembre, 14h30

Le 26 septembre se tient le premier conseil municipal stéphanois depuis les révélations de Mediapart. Le conseil se déroule dans une ambiance particulièrement houleuse. Des élus de tous bords demandent avec insistance des explications à Gaël Perdriau tandis que celui-ci se cramponnent désespérément à l’ordre du jour. Campés devant l’hôtel de ville, plusieurs centaines de manifestants réclament sa démission.

Le maire de Saint-Etienne évincé des Républicains

11 et 13 octobre

Gaël Perdriau est toujours à son poste de maire de Saint-Etienne et de président de la Métropole. il continue à affirmer qu’il n’a rien à voir avec cette affaire de chantage. Le 11 octobre au soir, les Républicains ont voté à l’unanimité son exclusion définitive du parti, au terme de la procédure lancé le 13 septembre.

Deux jours plus tard, le maire de Saint-Etienne a annoncé sur les réseaux sociaux avoir porté plainte contre Éric Ciotti pour injures publiques et contre son désormais ancien parti pour diffamation.

#LR

Les luxueux dîners de Laurent Wauquiez payés avec de l’argent public

Les luxueux dîners de Laurent Wauquiez payés avec de l’argent public

Mediapart révèle ce jeudi 13 octobre que Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, organise de luxueux dîners avec le gratin local, payés aux frais du contribuable.

100 000 euros. C’est le prix qu’a coûté au contribuable le dernier dîner organisé par Laurent Wauquiez, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, d’après des informations de Mediapart publiées ce jeudi 13 octobre.

Laurent Wauquiez au Digital Summit le 30 janvier 2017 à Lyon.
Laurent Wauquiez au Digital Summit le 30 janvier 2017 à Lyon.Photo : Léo Germain/Rue89Lyon

L’équivalent d’un SMIC mensuel par convive pour les dîners de Laurent Wauquiez

Depuis le printemps dernier, Laurent Wauquiez a pris l’habitude de réunir le gratin local lors de prestigieux dîners, dans des lieux d’exception. Seul élu présent, il s’entoure pour l’occasion de chef·fes d’entreprise, patrons de presse, sportifs, grands noms de la cuisine… Le deuxième et dernier en date de ces « dîners des sommets » a eu lieu le 23 juin dernier, au château de La Chaize, dans le Beaujolais, propriété du millionnaire Christophe Gruy, patron du groupe lyonnais de construction Maïa.

Une petite sauterie à l’addition salée, d’après Mediapart :

« Le coût total de ce dîner qui a rassemblé environ 90 personnes atteint un peu plus de 100 000 euros, dont notamment près de 19 751,11 euros de traiteur et 45 435,67 euros de location de mobilier et de matériel son et lumière. Soit une addition finale de plus de 1 100 euros par convive, pas loin d’un Smic mensuel. »

Des dîners pris en charge intégralement par la Région

Autour de la table : le milliardaire Alain Mérieux, le propriétaire du château Christophe Gruy et sa famille, le PDG de GL Events Olivier Ginon, le tennisman Jo-Wilfried Tsonga, le skieur Alexis Pinturault, des patrons de groupes de presse, des chef·fes d’entreprise et de start-ups, quelques artistes et des personnalités du monde associatif.

Contactée par Mediapart, la Région a affirmé que ces dîners permettent de « créer de grandes synergies entre les acteurs de la région ». Elle confirme également que l’intégralité des frais ont été pris en charge par la Région. Donc par les contribuables.

>> Lire l’article sur Mediapart Les fastueux dîners de Laurent Wauquiez aux frais de la Région

Une manifestation à Lyon en soutien à la « révolution » d’Iran ce samedi

Une manifestation à Lyon en soutien à la « révolution » d’Iran ce samedi

Ce samedi 15 octobre, une manifestation est organisée à Lyon en solidarité avec les mobilisations en Iran. Le rendez-vous est donné à 15 heures place Bellecour.

CEIL. Cet acronyme désigne le Collectif des étudiant·es iranien·nes de Lyon, créé en soutien aux mobilisations en cours en Iran. C’est ce collectif qui organise un rassemblement place Bellecour, ce samedi 15 octobre, de 15h à 17h.

«Le collectif a été créé pour apporter de la solidarité à la révolution en cours en Iran, aux femmes et aux hommes qui se battent contre la tyrannie et la République islamique, et surtout sa régression sexiste et ses lois misogynes.»

Ils et elles invitent «tous ceux qui partagent la cause « Femme, vie, liberté »» à les rejoindre. Il y a deux semaines, le samedi 24 septembre, un premier rassemblement avait eu lieu à Lyon, organisé par la diaspora iranienne de Lyon.

Affiche d'annonce de la manifestation à Lyon, en soutien aux mobilisations en Iran. DR
Affiche d’annonce de la manifestation à Lyon, en soutien aux mobilisations en Iran. DR

Un rassemblement à Lyon face à la violente répression des mobilisation en Iran

En Iran, c’est la mort de la jeune Mahsa Amini, 22 ans, qui a mis le feu au poudre et déclenché des manifestations d’ampleur depuis son arrestation le 13 septembre. Originaire du Kurdistan, elle se rendait à Téhéran rendre visite à sa famille. Elle est alors interpellée par la police des mœurs iranienne pour un foulard mal mis. Tombée dans le coma suite à son arrestation, la jeune femme est décédée trois jours plus tard.

Depuis, les mobilisations contre le pouvoir iranien se multiplient, à l’initiative des militant·es kurdes et des Iraniennes. Le régime iranien réprime très violemment ces manifestations. À plusieurs reprises, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestant·es. Selon l’ONG Iran Human Watch, 200 personnes dont 23 mineur·es auraient trouvé la mort en un mois.

Le diocèse de Lyon veut doter les églises de caméras, barreaux et balises antiterroristes

Le diocèse de Lyon veut doter les églises de caméras, barreaux et balises antiterroristes

Ce jeudi 13 octobre, une journée de sensibilisation sur le thème de la sécurité dans les églises a été organisée par le diocèse de Lyon dans les locaux de la Région. L’événement à destination des curés et des maires visait notamment à les informer des aides financières mises à disposition par la préfecture du Rhône. Des aides qui ont déjà été sollicitées avec succès.

La 4e journée de sensibilisation aux besoins des curés et des maires pour les églises s’est tenue dans les locaux de la Région Auvergne Rhône Alpes ce jeudi 12 novembre 2022. « Nous sommes dans un beau lieu de laïcité », a précisé l’archevêque Olivier de Germay, qui a ouvert la conférence de presse dédiée.

Violaine Savereux-Courtin, responsable de la CDAS de Lyon et Olivier de Germay, archevêque de Lyon.Photo : LS/Rue89Lyon

La première édition s’était déroulée aux Archives Municipales de Lyon. Ce serait par manque de place que la commission diocésaine d’art sacré (CDAS) en charge de l’organisation aurait demandé à la Région d’accueillir l’événement.

Le diocèse de Lyon forme les maires aux besoins des églises

Lyon est le seul diocèse en France organisant ce type de journée. Cette année, ce sont 140 curés et maires qui se sont rendus à l’événement, contre 150 l’année dernière. La CDAS a aussi organisé ce type de journée au lendemain des élections municipales, afin d’informer les maires des besoins des prêtres officiant dans les églises du territoire.

Pour rappel, toutes les églises bâties avant 1905 appartiennent aux municipalités. Dans le Rhône, la cathédrale de Fourvière dépend de l’État. Seulement 5% des édifices religieux sont la propriété de l’Église.

La dernière journée thématique de sensibilisation a eu lieu en 2019, elle a abordé les besoins en restauration des églises du territoire, tandis que celle de ce jeudi abordait les risques « d’incendies, vandalisme et terrorisme ».

Pourquoi ce choix ? Interrogé par Rue89Lyon le diocèse a déclaré que la thématique avait majoritairement été poussée par les curés et sacristains (employés qui travaillent pour le diocèse).

De même, cela a permis au diocèse de rebondir sur les conclusions d’un rapport parlementaire du Sénat intitulé  « Les actes antireligieux en France » paru en mars dernier.

Une vingtaine d’actes antireligieux recensés chaque année dans le Rhône

Ce rapport alarmiste fait état d’une aggravation des actes antireligieux. Pourtant, d’après le rapport, les chiffres du service central du renseignement territorial (SCRT) indiquent un plateau dans l’évolution du nombre de faits antireligieux. Mais les faits seraient de plus en plus graves.

De gauche à droite : Christophe Margueron, conservateur de la cathédrale de Fourvière ; Violaine Savereux-Courtin, responsable de la CDAS de Lyon, Olivier de Germay, archevêque de Lyon, Dominique Monnel, responsable sécurité du diocèse et Carole Paret, conservatrice. ©LS/Rue89Lyon
De gauche à droite : Christophe Margueron, conservateur de la cathédrale de Fourvière ; Violaine Savereux-Courtin, responsable de la CDAS de Lyon, Olivier de Germay, archevêque de Lyon, Dominique Monnel, responsable sécurité du diocèse et Carole Paret, conservatrice.Photo : LS/Rue89Lyon

Dans le Rhône, aucun vol mais 18 actes de malveillance anti-religieux ont été recensés en 2021, contre 22 en 2020. Un chiffre à peu près équivalent aux années précédentes que le responsable sécurité du diocèse, Dominique Monnel a commenté en estimant que ces chiffres sont sous-estimés :

« Très peu de curés vont au bout de la démarche et portent plainte, et le vandalisme par exemple n’est pas toujours considéré comme un acte anti-religieux. Il y en a en vérité bien plus. »

Un responsable sécurité dédié aux églises

La conférence fut d’ailleurs l’occasion parfaite pour présenter Dominique Monnel, le nouvel homme fort du diocèse. Ancien gendarme, il a été embauché il y a un an en tant que responsable sécurité. Là encore, il s’agit d’une spécificité lyonnaise, il n’existe pas de « responsable sécurité » dans les autres diocèses de France.

Dominique Monnel n’aurait pas chômé : depuis son embauche, il forme les bénévoles qui participent à l’ouverture et la fermeture des églises, ainsi qu’à la vie des édifices religieux :

« Beaucoup sont un peu âgés, ils ont besoin qu’on leur réexplique des choses, comment aborder les personnes inquiétantes qui entrent dans l’édifice religieux, comment faire fuir les pickpockets sévissant sur les parvis avant la messe… »

Dominique Monnel, responsable sécurité du diocèse de Lyon. ©LS/Rue89Lyon
Dominique Monnel, responsable sécurité du diocèse de Lyon.Photo : LS/Rue89Lyon

L’archevêque de Lyon a quant à lui glissé durant son intervention son désir de voir des employés des villes s’associer aux bénévoles pour participer à l’ouverture et fermeture des édifices religieux.

La préfecture du Rhône finance des caméras de vidéosurveillance dans les églises de Lyon

Olivier Monnel a participé au lancement d’un autre chantier qu’il compte bien poursuivre : Installer des barreaux, interphones, clôtures mais aussi des balises anti-terroristes et caméras de vidéosurveillance dans les édifices religieux du territoire, grâce à plusieurs programmes d’aide de la préfecture.

En moins de deux ans, une cinquantaine de balises et 150 caméras ont déjà été dispatchées dans les églises du diocèse de Lyon. Ce ne serait qu’un début, car la journée de sensibilisation visait notamment à informer les curés du territoire de leur possibilité de présenter un dossier au Fond interministériel de prévention de la délinquance (FIPD).

En 2021, une vingtaine de dossiers ont été déposés, ils ont tous été retenus. Cette année, vingt autres dossiers sont en cours d’évaluation.

Les montants des subventions allouées pour chaque édifice varient en fonction de l’évaluation des besoins. Cumulés, ces dossiers ont permis au diocèse de Lyon de passer de 33 000 euros de subvention par an dans le Rhône en 2019 à 700 000 euros aujourd’hui.

#archevêque#Caméra

À Lyon, un lycéen agressé puis menacé pour avoir décollé un sticker d’extrême droite

À Lyon, un lycéen agressé puis menacé pour avoir décollé un sticker d’extrême droite

Le 22 septembre 2022, un lycéen a été agressé dans le quartier d’Ainay (Lyon 2e). Il tentait de décoller un sticker marqué d’une croix celtique, un symbole d’extrême droite. Quelques jours plus tard, le jeune homme a retrouvé des tags néonazis sur la porte de son immeuble. Une nouvelle agression qui porte la marque de l’extrême droite radicale.

Un jeudi vers 16h, Victor (prénom d’emprunt) rentre depuis son lycée à Saint-Just vers son domicile situé dans le chic quartier d’Ainay (Lyon 2e). Il passe par la Place Vollon, quand il remarque un sticker avec une croix celtique, symbole nationaliste, sur une armoire électrique. Victor décide de l’arracher :

« Comme j’avais un peu de temps devant moi, je me suis dit que j’allais enlever le sticker. Ce n’est pas à eux (les militants d’extrême droite, ndlr) de choisir la déco du quartier. J’avais presque terminé, lorsque j’ai reçu un coup derrière la tête, comme une baffe. Je me suis retourné et j’étais face à un mec un peu plus grand que moi, mais beaucoup plus costaud. Je ne l’avais jamais vu. Il portait des vêtements noirs et il avait des cheveux bien courts sur les côtés »

Victor décide de s’en aller. L’agresseur le suit jusqu’à l’autre bout de la place. Le jeune homme prend la direction de son domicile, en prenant soin de faire des détours au cas où l’individu serait toujours derrière lui. Chez lui, ses parents le retrouvent en état de choc.

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#Mineur#Place d'Ainay