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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Hirondelles, martinets et chouettes effraies « en chute libre » à Lyon

Hirondelles, martinets et chouettes effraies « en chute libre » à Lyon

[Série] Pour ce quatrième épisode, envol avec les as de l’air de Lyon, dont les rangs se sont clairsemés au fur et à mesure des années : hirondelles, martinets et chouettes effraies. Focus sur ces animaux qu’on croyait, à tort, adaptés à l’homme.

Sur les terrasses de Lyon, il suffit de lever les yeux pour voir quelques oiseaux voltiger de toits en toits. Pourtant, leur nombre décroît d’année en année en ville. Certaines espèces fragiles et discrètes comme les martinets, les hirondelles ou même les chouettes effraies, sont particulièrement touchées en périphérie.

Réchauffement climatique, destruction des habitats et disparition de leurs mets de prédilection, pourquoi les oiseaux lyonnais se font-ils la malle ?

Sous les toits de Lyon, les jeunes martinets étouffent

Cette année, une des adhérentes de l’association l’Hirondelle, qui récupère les oiseaux et mammifères sauvages blessés, a prêté sa grange pour accueillir une drôle d’activité. Bienvenue à Montrottier, à l’ouest de Lyon, où des jeunes bénévoles se démènent du soir au matin pour remettre sur pied de drôles d’oiseaux : les martinets noirs.

Par cette chaude après-midi de la mi-juillet, ils et elles sont une trentaine à avoir posé leurs tentes au cœur d’un paysage aux collines verdoyantes, près d’un bâtiment duquel s’échappent de petits pépiements. La plupart de ces bénévoles étudient à la fac de biologie de Lyon.

Agathe est diplômée d’un master en biodiversité. Elle participe au nourrissage des petits oiseaux chaque été depuis quatre ans :

« Les martinets sont la hantise des centres de soin, car ils sont incapables d’imprégnation [prendre l’habitude de l’homme], ou même simplement de se nourrir seuls. Ils demandent donc beaucoup d’attention. »

Sur les étagères du refuge improvisé qu’est devenue la grange, des dizaines de boîtes mais aussi quelques couveuses accueillent des martinets noirs et des martinets alpins. Alors que l’horloge de la grange indique 17 heures, tous les bénévoles vont s’asseoir à leurs bureaux respectifs, enfilent leurs gants et se saisissent des petites boîtes pour attaquer le nourrissage.

Ils sortent délicatement les oiseaux et, non moins adroitement, glissent des insectes dans leur bec. Il s’agit surtout de grillons et de teignes de ruche.

Les oisillons tiennent dans la paume de la main et semblent bien mal à l’aise avec leurs grandes ailes et leurs petites pattes posées sur les bureaux du refuge, piaillant et attendant impatiemment d’être nourris. Petits et noirs, le regard perçant, certains semblent prêts à s’envoler alors que d’autres sont frêles, hagards et déplumés. Ils viennent en grande partie de Lyon, notamment des vieux quartiers comme celui des pentes de la Croix-Rousse, où ils sont tombés de leur nid.

(suite…)
#oiseaux

Alexandre Lloveras, paracycliste à Lyon, veut « faire résonner La Marseillaise à Tokyo »

Alexandre Lloveras, paracycliste à Lyon, veut « faire résonner La Marseillaise à Tokyo »

En août 2021, la rédaction de Rue89Lyon dressait le portrait de quatre athlètes de participant aux Jeux paralympiques de Tokyo. Trois ans plus tard, ils sont tous en course pour les épreuves de Paris, du 28 août au 8 septembre. À cette occasion, nous rediffusons leurs portraits. Ici, celui du paracycliste Alexandre Lloveras. 

Avec ses cheveux bruns coupés courts, ses yeux clairs au regard fixe et son sourire assuré, Alexandre Lloveras fait plus que ses 21 ans. Originaire de Béziers, le jeune homme est aujourd’hui étudiant kiné à l’université de Lyon.

Son été 2021 risque d’être bien différent de celui de ses camarades de promotion : Alexandre le passera sur son vélo, pour représenter la France aux Jeux paralympiques de Tokyo qui se tiendront du 24 août au 5 septembre. Et le jeune athlète compte bien ramener une médaille à Lyon, et pulvériser au passage le record du monde de vitesse, pourquoi pas.

« Le but ultime, c’est de faire résonner La Marseillaise à Tokyo ! » annonce le jeune homme sur un ton assuré.

Alexandre Lloveras, étudiant à Lyon, participera aux Jeux paralympiques de Tokyo en paracyclisme tandemPhoto : OM/Rue89Lyon

Ski, équitation, athlétisme et maintenant cyclisme pour les Jeux paralympiques de Tokyo

Une trajectoire logique pour Alexandre. A Béziers, il fait preuve d’un goût certain pour la compétition dès le plus jeune âge, en dépit de son handicap visuel. Atteint de rétinite pigmentaire, il peut voir en face de lui mais pas sur les côtés. Son handicap n’a jamais empêché le jeune homme d’expérimenter les sensations grisantes de la vitesse, dans un premier temps en ski alpin. 

« J’y vois comme dans un trou de serrure, résume-t-il avec un sourire. J’ai un champ visuel central mais pas de champ visuel périphérique. J’ai un dixième à chaque œil. J’ai eu la chance d’avoir pour monitrice de ski la guide d’une skieuse paralympique, et un casque bluetooth sur les oreilles. »

Après le ski, le jeune homme s’essaie à l’équitation et participe aux championnats de France de saut d’obstacle. Il se met ensuite à l’athlétisme qui lui permet de faire son entrée dans le monde du handisport. A 15 ans, il entre au Centre fédéral handisport de Lyon, qui déménage ensuite vers Bordeaux.

En athlétisme, Alexandre enchaîne les kilomètres mais aussi les blessures au pied et les séances de rééducation chez le kiné. Il raconte ses mésaventures avec humour, puisque c’est pendant sa rééducation qu’il se prend de passion pour le vélo, à l’occasion d’un stage de cyclisme.

« J’ai direct accroché ! se souvient-il avec un large sourire. On part dans la nature, on ne reste pas autour d’un stade. C’est quand même plus sympa de partir découvrir le monde. »

Alexandre Lloveras Lyon Jeux paralympiques Tokyo cyclisme
Alexandre Lloveras et Corentin Ermenault participeront aux Jeux paralympiques de Tokyo. DR

Alexandre et Corentin, un tandem déterminé aux Jeux paralympiques de Tokyo

Depuis 2018, le jeune homme lâche rarement son guidon. En raison de son handicap visuel, Alexandre ne peut faire du vélo seul. Il pédale donc en tandem, derrière un cycliste voyant. La coordination et la bonne entente sont essentielles pour que le duo fonctionne bien en compétition, mais trouver le pilote idéal n’a pas été facile pour Alexandre.

Il semble qu’il ait trouvé la perle rare en la personne de Corentin Ermenault, un coureur cycliste français de 25 ans sacré champion d’Europe de poursuite en individuel et par équipes à plusieurs reprises. 

« Pour participer aux Jeux paralympiques, il faut trouver un athlète qui soit bon, mais qui ne soit plus professionnel depuis au minimum 12 mois, explique Alexandre Lloveras. Avec Corentin, c’est tombé à pic. On avait le même entraîneur et il avait arrêté le vélo un an auparavant. Quand on lui a proposé en novembre de participer aux Jeux paralympiques, il a tout de suite accepté. »

Et d’insister : 

« C’est important d’avoir un coéquipier en qui on a confiance. Il faut que ça se passe bien sur le vélo, mais aussi en dehors. Ça se passe super bien en ce moment et heureusement puisqu’on est ensemble trois semaines sur quatre par mois ! »

Corentin Ermenault et Alexandre Lloveras s’entraînent ensemble trois semaines sur quatre. DR

À l’origine, les Jeux olympiques et paralympiques devaient avoir lieu à l’été 2020. Mais le coronavirus est venu bousculer l’agenda et les Jeux ont été décalés en 2021. Une aubaine, pour Alexandre : 

« Je n’avais pas encore le niveau pour 2020. Entre le report des Jeux et le confinement, ça a ouvert une opportunité. J’ai réussi à passer un cap pendant le confinement. »

Trois épreuves attendent Alexandre et Corentin à Tokyo : une poursuite de 4 km, un contre-la-montre de 33 km sur circuit et enfin une course en peloton. Alexandre vise la médaille d’or, et envisage de battre le record du monde de vitesse de paracyclisme en tandem au passage.

Depuis ses premières descentes à ski, le jeune athlète n’a rien perdu de l’esprit de compétition qui l’anime. Après Tokyo, il a déjà en ligne de mire les Jeux paralympiques de Paris, en 2024.

#Jeux paralympiques de Tokyo

À Lyon, deux manifestations contre le pass sanitaire ce samedi

À Lyon, deux manifestations contre le pass sanitaire ce samedi

Ce samedi 7 août, deux parcours ont été déclarés en préfecture pour des manifestations contre le pass sanitaire, à Lyon. Pour cette quatrième semaine de mobilisation, un cortège partira de la place des Terreaux, l’autre de la gare des Brotteaux.

Manifestation à Lyon
Ce samedi 7 août, deux parcours ont été déclarés en préfecture pour des manifestations contre le pass sanitaire, à Lyon. Capture d’écran d’un groupe Facebook de gilets jaunes.

Après la validation par le Conseil constitutionnel des nouvelles mesures gouvernementales sur le pass sanitaire, deux manifestations vont se tenir, ce samedi 7 août, à Lyon. Elles partiront toutes les deux à 14 h, de deux points distincts.

La première s’élancera de la place des Terreaux (1er arr) et se rendra place Bellecour en empruntant la rive gauche du Rhône, via une traversée au niveau de la Guillotière. Relayée par Lyon Insurrection, des groupes de Gilets jaunes ou encore le Groupe antifasciste de Lyon et ses environs (la Gale), elle devrait être la plus suivie de l’après-midi.

Son but : dénoncer la mise en place du pass sanitaire, mais aussi les suspensions de contrats de travail et de salaire liés à cette décision, les « milliards de profits » réalisés par des laboratoires pharmaceutiques et les réformes « antisociales » de Macron.

Sur les réseaux sociaux, les organisateurs appellent à une levée des brevets sur les vaccins, à la mise en place d’une « vraie politique sanitaire » et pour une vaccination consentie et éclairée. Indirectement, ils rappellent ainsi ne pas être nécessairement « antivax. » Une façon de souligner que la composition du mouvement est complexe et loin d’être homogène.

Manifestation à Lyon : la mise en place d’un nouveau périmètre de sécurité

Autre parcours, un deuxième défilé partira de la place des Brotteaux (6e arr) pour aller vers Jean-Macé (7e arr). Il passera par la rue Garibaldi et le Cours Gambetta. Il a été déclaré en préfecture via le collectif « Corona folie Union essentielle. » Un nom qui rappelle celui de la liste « Union essentielle » portée, lors des élections régionales, par Shella Gill. Pour autant, cette dernière a relayé le premier appel sur son compte twitter, et non le deuxième.

Côté préfecture, un nouveau périmètre d’interdiction de manifester a été mis en place sur la Presqu’île. La rue Victor-Hugo, les quais Jean-Moulin ou encore la place Louis-Pradel sont interdits aux manifestants. Seules la place des Terreaux, la place Antonin-Poncet et la place Bellecour sont autorisées. Les deux parcours des manifestations ont été validés à la suite d’échanges avec les services de l’État. 

Dans quel lac se baigner près de Lyon cet été 2021 ?

Dans quel lac se baigner près de Lyon cet été 2021 ?

Ennemis du chlore, les lacs de la région vous tendent les bras. Après avoir recensé toutes les piscines de la métropole, voici une présentation des alternatives naturelles du coin. Plus ou moins loin, plus ou moins difficiles d’accès et plus ou moins chères.

Chaque été à Lyon, toujours plus chaud, c’est la course pour trouver une piscine ou un lac. La « période covid » n’étant pas encore achevée, et la saison s’annonçant caniculaire, suivez le deuxième volet du petit guide de Rue89Lyon pour tous les lieux de baignade à Lyon et dans les environs. Après avoir présenté l’offre en piscines municipales de la métropole, place aux lacs et plages naturelles.

Deux Lacs, deux plans d’eau et une baignade biologique dans le Rhône

Le lac de Miribel-Jonage

Situé à seulement 20 minutes en bus (ligne 83) de Lyon, aux frontières de l’Ain, le lac de Miribel-Jonage se compose de trois plages gratuites et d’une plage privée aménagée, nichée dans l’aquaparc Atol, et où les locations nautiques (canoë, barque, Stand Up Paddle, etc.) sont possibles.

Ouverte depuis le 8 mai, cette plage payante ne met toujours pas à la disposition des usagers les vestiaires et les douches, en raison des contraintes sanitaires. De plus, cette année encore les transats ne sont pas accessibles, mais il est possible d’apporter le sien. La plage reste non fumeur dans son entièreté.

Plage de l'Atol au lac Miribel Jonage
La plage de l’Atol du lac Miribel Jonage est très vite bondée en période estivale. Crédits : Mathilde André.
    Horaires
    Plage d’Atol (plage payante) : ouverte de 9 heures à 21 heures du lundi au samedi, et de 9 heures à 20 heures le dimanche.
    Plage du Morlet  (gratuite): ouverte tous les jours de 13 heures à 19 heures
    Plage du Fontanil, plage  (gratuite) plus nature, proche de l’Espace Nature des Grands Vernes et de la promenade des Colverts : ouverte tous les jours de 13 heures à 19 heures
    Plage de la Baraka, plage  (gratuite) plus calme offrant un autre point de vue du lac des Eaux Bleues : ouverte à partir du 27 juin tous les jours de 13 heures à 19 heures
    Tarifs (plage d’Atol)
    Adulte : 7,50 euros la journée
    Enfant (de 4 à 11 ans) : 3,50 euros la journée
    Gratuit pour les moins de 4 ans

Le lac des Sapins et sa piscine biologique

Situé à Cublize dans le Rhône, le lac des Sapins présente « la plus grande baignade biologique d’Europe » de 8000 m².  Cette piscine naturelle est ouverte tous les jours.Le port du masque est exigé aux visiteurs lorsqu’ils se rendent aux sanitaires ou qu’ils se trouvent dans une file d’attente.

Les activités sur la base nautique, indépendante, sont maintenues. Il sera ainsi possible de pratiquer de la voile, de louer des kayaks ou des paddles. Distanciation sociale, port du masque à l’entrée de la base, désinfection du matériel après chaque location… On y retrouve le protocole sanitaire habituel.

Il est conseillé de les contacter  avant de s’y rendre, pour connaître les horaires, les mesures spécifiques et surtout pour réserver.

La baignade biologique au Lac des Sapins
La baignade aménagée au Lac des Sapins.
    Horaires
    Baignade dans le lac :
    En juin : ouvert tous les week-ends de 11 heures à 18 heures
    Du 4 juillet au 30 août : ouvert tous les jours de 10 h 30 à 19 heures
    Baignade dans la piscine biologique :
    Du 4 juillet au 30 août :
    Tous les jours de 10h30 – 19h
    sauf le lundi et jeudi de 13h – 19h
    Tarifs
    Baignade dans le lac : gratuite
    Stationnement : 7 euros la journée

Le plan d’eau du Colombier

Une plage gratuite et surveillée, un sentier pédestre qui borde le plan d’eau, une petite guinguette, et un aquaparc, le plan d’eau du Colombier se situe à Anse dans le Rhône.

Des enfants sur des structures gonflables de l'aquapark Beluga
L’aquapark Beluga au plan d’eau Colombier. Crédits : page facebook de l’Aquapark.

La baignade est ouverte tous les week-ends de 13h à 19h depuis le 1er juin. A partir du 1er juillet et jusqu’au 1er septembre, le lac est ouvert tous les jours de 13h à 19h. En dehors de la zone spécifiquement dédiée, la baignade est interdite en raison de grands fonds et de l’instabilité des berges.

L’aquapark Beluga est ouvert du 26 juin au 31 août. Les sessions sur les structures gonflables durent généralement 45 minutes. On peut aussi y louer des paddles et des canoës.

    Aquapark
    Ouvert tous les jours, de 11 heures à 19 heures
    Tarifs (Aquapark)
    Matin : 7,20 euros la session
    Après-midi : 8,50 euros la session

Le plan d’eau de Bordelan

Situé à Villefranche-sur-Saône, le plan d’eau de Bordelan offre dix hectares d’eau douce et une petite plage municipale de sable entourée d’un grand espace de pelouse. La baignade, surveillée, sera ouverte du 1er juillet au 31 août.

En ce qui concerne les mesures sanitaires, les douches ne seront accessibles qu’à l’extérieur, et les vestiaires ne seront pas mis à disposition des usagers. 

Lac du bordelan. CC
Lac du bordelan. CC

Le lac plan d’eau est ouvert tous les jours de 10h à 19h.

    Tarifs
    Adulte : 3 euros (1,50 € après 17 heures)
    Enfant (6-12 ans) : 2 euros (gratuit après 17 heures).

Un lac en Isère

Le lac de Paladru

A 90 kilomètres de Lyon, le lac de Paladru est réputé pour ses eaux aux reflets bleu turquoise. En plus de la plage municipale, gratuite et surveillée, quatre autres plages sont également surveillées, mais payantes, dont les prix varient de la gratuité pour les enfants à 4 euros pour les adultes.

L'une des plages du lac de Paladru entouré de son eau turquoise. CC
L’une des plages du lac de Paladru entouré de son eau turquoise. CC

Plage municipale de Montferrat (20 juin – 31 août)

Vaste plage de petits galets et d’herbe en pente douce,  elle est idéale pour la baignade en eaux peu profondes. Cette plage comprend un terrain de beach-volley, de pétanque, des jeux pour enfants, ou encore une aire de pique-nique aménagée et ombragée.

    Horaires
    En juin : ouverte les week-ends, de 11 heures à 21 heures.
    En juillet et août : du lundi au vendredi : de 11 heures à 21 heures; le samedi et dimanche : de 11 heures à 19 heures.
    Tarifs
    Adulte : 4 euros
    Enfant : 2 euros (moins de 13 ans)

Plage de Paladru (26  juin – 29 août)

Cette grande plage tout en herbe offre quelques beaux espaces ombragés et des jeux pour enfants. 

Horaires : baignade surveillée tous les jours de 10h à 18h30.

    Tarifs
    Adulte : 3 euros
    Enfant : 1,50 € (de 3 à 11 ans)

Plage du Pin  (27 juin – 31 août)

Il s’agit d’une plage intimiste tout en herbe où l’on peut profiter du lac de Paladru en toute tranquillité. Eaux profondes rapidement. 

    Horaires
    Ouverte les deux derniers week-ends de juin et tous les jours à partir du 1er juillet jusqu’au 31 août, de 11h30 à 17 heures. Baignade surveillée et plage accessible à l’arrivée des maîtres nageurs.
    Tarifs
    Adulte : 2 euros la semaine et 3 euros le week-end
    Personne en situation de handicap: 1,50 euros
    Gratuit pour les moins de 10 ans.

Deux lacs et une piscine biologique en Savoie

La Rivier’Alp et sa baignade biologique

A la frontière de la Savoie et de l’Isère, nichée au pied des falaises de la Chartreuse, aux Échelles, la piscine Rivier’Alp se distingue par ses trois bassins de baignades naturelles, dans lesquelles on abandonne le chlore au profit d’une filtration naturelles aux plantes.

Cette année, l’établissement qui compte 6000m² de plages ouvrira ses portes du samedi 19 juin jusqu’à fin août. Pas besoin de réserver en ligne : le premier arrivé sera le premier servi.

Le bassin de la baignade écologique "Rivièr'Alp" situé sur les communes des Echelles (Savoie) et d'Entre-deux-Guiers (Isère) ©LB/Rue89Lyon
Le bassin de la baignade écologique « Rivièr’Alp » situé sur les communes des Echelles (Savoie) et d’Entre-deux-Guiers (Isère)Photo : LB/Rue89Lyon

Les soirées Nocturn’Alp tous les vendredis du mois de juillet (et non plus les jeudis), qui permettent de se baigner jusqu’à 22 heures, sont maintenues. Les bouées sont pour le moment interdites, et une douche au savon est obligatoire, et sera très surveillée, avant chaque entrée dans un bassin.

Autres informations générales importantes : le centre présentant peu d’espaces ombragés, il est fortement conseillé d’apporter un parasol ou une tente pour ceux qui craignent le soleil. Prévoir également des tee-shirts anti-UV pour la baignade car la crème solaire est interdite dans les bassins. De plus, les shorts de bain sont interdits pour les hommes, tout comme dans les piscines municipales.

    Horaires
    Ouvert tous les jours, de 10h30 à 19 heures
    Tarifs
    Adulte (+ 16 ans) = 4,50 € la journée (3,50 € 2h avant la fermeture)
    Enfants (- 16 ans) = 3,50 € la journée (2,50 € 2h avant la fermeture)
    Enfants de moins de 3 ans = Gratuit

Le lac d’Aiguebelette

Avec son eau verte émeraude, et ses 27 degrés en moyenne l’été, le lac d’Aiguebelette fait partie des spots favoris des Lyonnais. Les neuf plages aménagées et surveillées seront toutes ouvertes à partir du week-end du 13 juin cette année, avec des capacités d’accueil limitées. La plage de Lépin-le-lac est grande mais par il est conseillé d’arriver le matin pour les week-ends pour les plus petites plages, comme Saint-Alban et la Crique.

Hormis pour les groupes importants, tels que les colonies, il n’y a pas de système de réservation : le premier arrivé est le premier servi.

Les locations de matériel nautique sont maintenues, comme sur la plage de Lépin-le-lac où l’on peut louer des pédalos, des kayaks ou encore des paddles. Pour les tarifs, il faut compter entre 2,5 euros et 5 euros. Informations sur l’ensemble des plages à retrouver sur cette page.

    Horaires
    Plage Lépin-le-lac
    Ouverte tous les jours de 9 heures à 18 heures
    Saint Alban plage
    Ouverte de 10 heures à 19 heures en semaine, et de 9h30 à 19h30 en week-end
    Plage de la Crique
    Ouverte tous les jours de 10 heures à 19 heures
    Tarifs
    Plage Lépin-le-lac
    Adulte : 2,60 € (3€ week-end et jours fériés)
    Enfant : 1,50 € (de 4 à 12 ans).
    Saint Alban plage
    Plein tarif : 5€ à 5.50€ /Tarif réduit : 4€ à 4.50€
    Plage de la Crique
    Adulte : 4 euros (5€ le week-end et jours fériés).
    Enfant moins de 8 ans : 1€

Le lac du Bourget

Il s’agit du plus grand lac naturel de France. Ce coin de fraîcheur en Savoie allie à la fois plage et côte sauvage. Dix plages sont surveillées et payantes, avec des prix variant de 2,50 euros à 5 euros par personne.

Paysage du lac du Bourget
Lac du Bourget. Crédits : Wikipédia.

Parmi ces bancs de sable populaires, on retrouve notamment la plage d’Aqualac, la plus grande du lac du Bourget au pied de la montagne. Ponton, eaux peu profondes, toboggans, centre aquatique… Elle séduit de nombreuses familles chaque été.

Pour la piscine de l’Aqualac, ouverte depuis le mai dernier. Les créneaux ont été supprimés les mardis et les week-ends. Il est toujours possible de réserver un créneau en semaine. Le port du masque est obligatoire (à partir de 10 ans) dans le hall d’accueil, dans les escaliers et les vestiaires (en entrée et en sortie) et jusqu’aux douches. Les casiers ne seront pas accessibles.

    Horaires
    Plage  ouverte tous les jours de 10 heures à 19 heures (pas de réservation nécessaire)
    Piscine ouverte tous les jours : de 10 heures à 19 heures
    Tarifs
    Plage : tarif d’entrée unitaire à 4 euros
    Piscine
    Adultes : tarif d’entrée unitaire à 5 euros
    Enfants : tarif d’entrée unitaire à 4 euros

Autre plage familiale, la plage du Bourget-du-Lac. On y retrouve une eau peu profonde, un ponton pour laisser plonger les ados, des terrains de beach volley, une pelouse ombragée, des jeux d’enfant, etc.

Les plages de Châtillon, une petite plage de gravier entre le port et la falaise, et de Conjux, au cœur du village, devraient satisfaire ceux qui sont à la recherche de plages plus sauvages.

    Horaires
    Plage du Bourget-du-Lac
    Baignade surveillée de 10 heures à 19 heures jusqu’au 27 août
    Plage de Châtillon
    Baignade surveillée du 27 juin au 27 août de 13 heures à 19 heures
    Plage de Conjux
    Baignade surveillée du 27 juin au 27 août de 13 heures à 19 heures
    Tarifs
    Plage du Bourget-du-Lac
    Adulte : de 2,15 à 3 € (Après 16h : 2,15 €.)
    Enfant : de 1,45 à 2,05 € (4 à 17 ans inclus : 2,05 €. Après 16h : 1,45 €.)
    Plage du Châtillon :
    Entrée gratuite, mais stationnement payant du 04 juillet au 30 août 2020 : 2€ la journée.
    Plage de Conjux
    Gratuit

Retrouvez les informations sur l’ensemble des plages bordant le lac du Bourget sur cette page.

Un Lac et une base de loisir dans l’Ain

Le lac de Nantua

Enlacé de falaises de calcaires, le lac de Nantua (Ain) offre aux baigneurs des eaux variant du bleu au vert foncé. Le lac de Nantua, d’origine glaciaire, fait 141 hectares. La baignade, gratuite et surveillée tout au long de l’été, est de nouveau autorisée à partir de ce samedi 27 juin.

Le lac de Nantua. CC
Le lac de Nantua. CC
    Horaires
    Du lundi au vendredi : 13 heures – 19 heures
    Dimanches et jours fériés : 10 heures – 19 heures
    Tarifs
    Gratuit

La base de loisirs de La Plaine Tonique

Ce site, implanté au cœur de la Bresse, met à disposition des visiteurs 500 m de sable et 95 ha du Grand lac. La baignade sur le lac sera autorisée à partir du week-end du 27 juin, et ce jusqu’au 6 septembre. Les toboggans, bassins de jeux et infrastructures pour les petits sont à nouveau disponibles.

Plage de la base de loisirs de la Plaine Tonique
La base de la Plaine Tonique se situe au bord du Grand lac.Photo : Marc Chatelain (Site de la Plaine Tonique)

Les 500 mètres de plage seront accessibles, mais la baignade dans le grand lac ne sera pas surveillée. Le port du masque est obligatoire à partir de l’âge de 11 ans.

    Horaires
    Site ouvert tous les jours : de 9 heures à 22 heures environ (Baignade surveillée de 10 heures à 19 heures).
    Tarifs
    Pour les non campeurs : entrée adulte : 4 euros
    Enfants (3-12 ans) : 3,50 euros
    Gratuit pour moins de 3 ans

Voir le site de la base de loisir de La Plaine Tonique.

Un lac en Haute-Savoie

Le lac d’Annecy

Situé dans les Alpes, le lac d’Annecy attire chaque été de nombreux touristes. Si les plages sont rapidement prises d’assaut, et la circulation routière plutôt difficile, les bancs de sable ou d’herbe offrent des points de vue incomparables.

Parmi les plages les plus sauvages et gratuites, la plage de Doussard est souvent conseillée. Aussi appelée plage du bout du lac, elle donne accès à une réserve naturelle où l’on peut notamment observer des castors.

Le lac d'Annecy. CC
Le lac d’Annecy. CC

Entre lac et forêt, la Crique, à Saint-Jorioz, est également très populaire. Sur cette plage en herbe de 2000m², il est possible de louer des paddles, kayaks, et pedal boats, tout en profitant de la buvette bio. La baignade n’y est pas surveillée, contrairement à la plage municipale de Saint-Jorioz, qui est payante.

Face aux Dents de Lanfon et à la Tournette, cette grande plage de sable et d’herbe est idéale pour les familles et les enfants.

    Horaires
    Plage de Doussard
    Baignade surveillée du 1er juillet au 31 août, de midi à 18 heures
    Plage de la Crique
    Accès libre
    Plage municipale de Saint-Jorioz
    Baignade surveillée à partir du 1er juillet jusqu’au 31 août de 9h30 à 17h30
    Tarifs
    Plage de Doussard : entrée gratuite mais parking payant
    Plage de la Crique : entrée gratuite
    Plage municipale de Saint-Jorioz :
    Enfant de moins de 10 ans : gratuit
    Entrée unitaire à partir de 10 ans : 2,60 euros

Les informations sur toutes les plages du lac d’Annecy sont à retrouver ici.

#Lac d'Annecy#nager

Pass sanitaire à Lyon : le Conseil constitutionnel donne son feu vert

Pass sanitaire à Lyon : le Conseil constitutionnel donne son feu vert

Le Conseil constitutionnel a validé ce jeudi 5 août l’extension du pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour les soignants. A Lyon, de nombreux lieux sont concernés par l’obligation de présenter ce fameux pass sanitaire.

Le Conseil constitutionnel a rendu ce jeudi 5 août sa décision sur les dernières mesures du projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire. Adopté définitivement le 25 juillet dernier par l’Assemblée nationale, le texte prévoit notamment l’obligation vaccinale pour les soignant·es, l’isolement des personnes positives au Covid-19 pour 10 jours et l’extension du pass sanitaire.

Sur ces trois mesures phares du projet de loi, toutes n’ont pas reçu le feu vert du Conseil. Explications.

Pass sanitaire
Contrôle du pass sanitaire en France en juillet 2021. Photo CC by Mat Napo via Unsplash

Feu vert du Conseil constitutionnel pour l’extension du pass sanitaire

Le 31 mai, le Conseil avait déjà approuvé le principe du pass sanitaire qui était, à l’époque, limité aux grands rassemblements. Il s’agit cette fois-ci d’une extension beaucoup plus large de ce pass sanitaire au quotidien.

À Lyon, comme ailleurs, cette mesure en particulier a suscité de nombreuses manifestations qui ont rassemblé une foule hétéroclite : des gilets jaunes, des personnes vaccinées mais contre le pass sanitaire, des anti-vaccins purs et durs, des professionnel·les de la culture… La dernière manifestation en date, le 31 juillet dernier, a rassemblé un millier de personnes à Lyon et plus de 200 000 personnes à Paris.

Malgré ces mobilisations, le Conseil constitutionnel a validé l’extension du pass sanitaire, y compris pour les centres commerciaux, et l’obligation vaccinale pour les soignant·es. En adoptant ces mesures, « le législateur a poursuivi l’objectif de valeur constitutionnelle de protection de la santé », ont estimé les membres du Conseil. Ils ont également rappelé que le texte de loi n’instituait en aucun cas une obligation de se faire vacciner :

« Les dispositions contestées prévoient que les obligations imposées au public peuvent être satisfaites par la présentation aussi bien d’un justificatif de statut vaccinal, du résultat d’un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination ou d’un certificat de rétablissement à la suite d’une contamination. Ainsi, ces dispositions n’instaurent, en tout état de cause, ni obligation de soin, ni obligation de vaccination. » 

Le Conseil constitutionnel rappelle également que cette loi sera en vigueur jusqu’au 15 novembre prochain, « période durant laquelle le législateur a estimé qu’un risque important de propagation de l’épidémie existait en raison de l’apparition de nouveaux variants du virus plus contagieux ».

A Lyon, où faudra-t-il présenter son pass sanitaire ?

A Lyon comme dans le reste du pays, à partir de ce lundi 9 août les personnes âgées de plus de 18 ans devront désormais se munir de leur pass sanitaire pour accéder aux endroits suivants :

    Les activités de loisirsLes restaurants, bars et cafés (à l’exception de la restauration collective, de la vente à emporter de plats préparés et de la restauration professionnelle routière et ferroviaire)Les foires, séminaires et salons professionnelsLes centres commerciaux Les services et établissements de santé, sociaux et médico‑sociaux, pour les personnes accompagnantes et les visiteur·ses ainsi que pour les patient·es qui doivent y recevoir des soins programmés. Les personnes qui se présenteraient aux urgences de ces établissements ne sont pas concernés.Les déplacements longue distance en transports en commun (avion, trains)

Ces mesures s’appliqueront également aux salarié·es de ces endroits à compter du 30 août prochain. Les mineur·es de plus de 12 ans seront concerné·es à partir du 30 septembre.

L’isolement obligatoire des personnes positives au Covid-19 censuré

Le volet du projet de loi sur le pass sanitaire n’est pas tout à fait passé comme une lettre à La Poste cependant. Il était question de donner aux employeurs le pouvoir de rompre un CDD ou une mission d’intérim avant son terme si le ou la salarié·e ne présentait pas son pass sanitaire. Estimant qu’il s’agissait là d’une différence de traitement entre les salarié·es qui ne se justifiait pas, le Conseil constitutionnel a sanctionné cette disposition.

Le Conseil a également mis son véto concernant l’isolement obligatoire des personnes positives au Covid-19, en se basant sur l’article 66 de la Constitution française qui dit que « nul ne peut être arbitrairement détenu ». Il a donc estimé que cette mesure privative de liberté n’était pas « nécessaire, adaptée et proportionnée ».

À Francheville, le projet de barrage pourrait tomber à l’eau

À Francheville, le projet de barrage pourrait tomber à l’eau

Depuis une dizaine d’années, la construction d’un barrage de rétention d’eau fait débat dans les communes autour de Francheville, à l’ouest de Lyon. Ses partisans, victimes d’inondations, plaident pour une infrastructure quand ses opposants mettent en avant les dégâts écologiques causés par sa construction. À la tête de la Métropole de Lyon, les écologistes temporisent. Une concertation a été lancée début juillet.

C’est un îlot de végétation situé à quelques pas du centre-ville de Lyon. À une vingtaine de minutes de la place Bellecour (sans bouchon), la verdure du site de la Roussille, à Francheville, tranche avec le gris de la ville. Calme, ce lieu bucolique accueille quelques marcheurs en ce premier lundi du mois d’août. « Si vous venez de Lyon, je ne suis pas sûr que vous connaissiez cet endroit », sourit Fabio Pagotto.

Le champ où sera installé le barrage de Francheville.
Long de 100 mètres, large de 79, le barrage écrêteur de Francheville remplirait ce champ.Photo : om/Rue89Lyon

Habitant à proximité, ce Franchevillois de 57 ans est inquiet. Au milieu de cet espace boisé, il montre les conséquences que pourrait avoir la construction d’une retenue sèche sur l’Yzeron, coulant en contre-bas. Via ce barrage, le Syndicat intercommunal du bassin de l’Yzeron (Sagyrc) en charge du projet espère éviter des inondations dans les communes d’Oullins ou Sainte-Foy-lès-Lyon, en aval de la rivière.

« Les dégâts causés par le barrage de Francheville seraient irréversibles »

L’infrastructure a de quoi impressionner. Haute de 23 mètres, soit la hauteur d’un immeuble de huit étages, elle doit mesurer 195 mètres de long et avoir une épaisseur de 79 mètres pour contenir l’eau. Un édifice qui aura des conséquences écologiques. Selon Fabio Pagotto, membre du collectif « Tous Anti Barrage », 3000 à 3500 arbres sont menacés sur près de quatre hectares.

Au milieu de la verdure, Fabio Pagotto montre l’environnement que détruirait ce projet. Chênes, frênes, peupliers, sapins… Il serait une véritable « bombe » écologique pour le riverain.

Fabio Pagotto
Fabio Pagotto, membre du collectif « Tous Anti Barrage »Photo : om/Rue89Lyon

« Un projet grand comme deux fois Buckingham palace, râle l’opposant. Regardez cet arbre, il a 130 ans. Il faut trois générations pour reconstruire un parc correct. Vous imaginez ? Les dégâts entraînés par le projet seraient irréversibles. »

Franchevillois depuis 37 ans, il assène :

« Ce projet a été pensé il y a 20 ans, mais on avait pas du tout la même conception des choses, notamment sur les questions écologiques. Il est encore temps de revenir en arrière. »

Il est vrai que le barrage a déjà fait des remous. Lors de la concertation de 2016, les « pros » et « antis » s’étaient déjà affrontés. À Francheville, on s’oppose à un projet qu’on juge destructeur d’écosystème alors qu’à Sainte-Foy-lès-Lyon ou Oullins, les habitant·es craignent surtout les inondations. Une quasi guerre de territoire.

« Mobilisez-vous à nos côtés, pour convaincre les élus et les habitants de Francheville qu’il faut soutenir la poursuite des aménagements et aussi pour donner de l’ampleur à notre mobilisation en faveur des barrages », indiquait ainsi une pétition lancée par des habitant·es des deux communes.

Ce n’est pas le seul projet qui semble opposer Franchevillois et Fidésiens. Ces derniers sont contre un potentiel téléphérique alors que les premiers seraient plus ouverts sur la question. Sur ce dossier, les habitants de Sainte-Foy mettent d’ailleurs en avant les conséquences environnementales qu’aurait le transport par câble. À quelques kilomètres, Fabio Pagotto, lui, serait plutôt pour ce dernier moyen de transport. Bref, l’entente entre territoires semble complexe.

« À Francheville, nous n’avons jamais construit en zone inondable, s’agace Fabio Pagotto en référence aux maisons construites à deux pas de l’Yzeron. Pourquoi devrions-nous payer pour tout le monde ? » 

Des tensions entre territoires aux tensions politiques

Dans ce contexte particulièrement tendu, la position de la nouvelle Métropole de Lyon est scrutée attentivement. Les mouvements au sein du Sagyrc, syndicat mixte en charge des travaux, ont fait couler de l’encre. En octobre, le quotidien Le Progrès notait que la maire de Sainte-Foy-lès-Lyon, Véronique Sarselli (LR), pressentie au poste de vice-présidente de cette institution, s’était fait griller la priorité par une élue écologiste, au nez et à la barbe de son nouveau président, Jean-Charles Kohlhaas (EELV).

Le 7 juillet, l’élu écologiste a cherché à calmer le jeu en lançant une concertation baptisée « Concert ‘eau » sur le sujet. Contacté, il rappelle d’abord que les deux tiers des travaux initialement prévus entre Francheville et Oullins ont été faits. Plus petit, le projet de barrage à l’étoile d’Alaï de Tassin-la-Demi-Lune ne semble pas poser de difficultés (lire par ailleurs).

« Nous avons tout de même réduit la RD 42 pour élargir le lit de l’Yzeron, des berges ont été revitalisées, rappelle-t-il. Il reste des travaux que nous terminerons l’été prochain. » 

Finalement, seul le barrage de Francheville, particulièrement conséquent, pose problème. Rapidement, l’élu rembobine. Initialement en faveur du projet, les élu·es du Sagyrc sont à présent partagé·es à 50/50 entre les partisan·es et opposant·es de la retenue d’eau du fait de l’arrivée de nouveaux et nouvelles élu·es écologistes. Signe de ce changement, si la présentation initiale du projet parlait de 1000 hectares détruits, le nouveau président évoque bien un chiffre allant de 3000 à 3500 arbres détruits. Une étude d’impact sur le projet est en cours.

Jean-Charles Kohlhaas (EELV), 5ème vice-président, délégué aux déplacements, aux intermodalités et à la logistique urbaine ©HH/Rue89Lyon
Jean-Charles Kohlhaas (EELV), 5ème vice-président, délégué aux déplacements, aux intermodalités et à la logistique urbainePhoto : HH/Rue89Lyon

« Il est assez peu probable de réussir à compenser écologiquement un ouvrage de la taille du barrage de Francheville »

Dans une situation potentiellement explosive entre « pros » et « antis », Jean-Charles Kohlhaas veut se poser en « conciliateur ». Pour cela, il a voulu donner se donner du temps. 

« On a un travail de vulgarisation à faire pour trouver un consensus pour début 2022. »

Prudent, l’élu Oullinois ne prend pas clairement position sur le sujet. Mais, en creux, il laisse entendre que la construction de la retenue sèche s’annonce difficile. Voire trop difficile. En cause selon lui : l’évolution de la réglementation avec la mise en place des ERC (éviter, réduire et commencer).

L’élu sort sa calculette : 

« Avec ce projet, nous aurons 4 hectares d’impact sur un espace boisé classé, reprend-il. Cela doit faire entre 12 et 15 hectares à trouver pour effectuer une compensation écologique. De plus, nous ne voulons pas que celle-ci soit virtuelle. »

Dans l’idée du vice-président de la Métropole de Lyon, elle passerait par un reboisement de terres, voire d’anciennes friches industrielles. Des terrains qui devront être trouvés dans un territoire plutôt dans la zone. En dehors, le prix du foncier dans l’Ouest lyonnais a un coût non négligeable. 

« En l’état, il est assez peu probable de réussir à compenser un ouvrage de cette taille-là », euphémise l’élu. 

Une concertation pour explorer les alternatives

Que faire dans ce cas ? Laisser les habitant·es (et leurs habitations) tomber à l’eau ? Quelques semaines après les inondations impressionnantes et meurtrières connues par l’Allemagne et la Belgique, la chose paraît impensable. 

« Ces inondations sont justement liées au fait qu’un barrage a craqué en Allemagne », rétorque Fabio Pagotto. 

Le Franchevillois rappelle que la retenue sèche prévue à Francheville doit éviter des crues centennales, soit une crue ayant un risque sur 100 de se produire chaque année. 

Le risque paraît maigre, certes. Mais il est réel. Les simulations réalisées par la Sagyrc, de ce côté, font froid dans le dos.

De même, beaucoup ont en mémoire les grandes inondations de 2003. Cette année-là, 700 foyers ont été sinistrés sur Oullins, Sainte-Foy-Lès-Lyon, Tassin, Francheville et Charbonnières-les-bains. Selon le syndicat mixte, 3700 personnes seraient exposées au risque d’une crue centennale.

Pour Jean-Charles Kohlhaas (EELV), il faut étudier les conséquences du réchauffement climatique sur ce phénomène. Les dernières grandes crues se sont produites à des moments « étonnants », selon lui. Elles sont moins fréquentes, mais plus violentes par leur intensité. Il évoque notamment les inondations d’Oullins, en juillet 2020. 

« Dans ce cas, le projet de retenue sèche sur l’Yzeron aurait été inutile, affirme-t-il. Tout ça le questionne. » 

Plusieurs fois, l’élu rappelle qu’une solution doit être trouvée, mais que celle-ci ne passera peut-être pas par un barrage. 

Que faire dans ce cas ? Construire de plus petits barrages ? Déplacer certains édifices qui se trouvent actuellement au bord de l’Yzeron ? La concertation « Concert’eau » aura la difficile tâche de répondre à cette question. D’ici là, la nouvelle étude d’impact lancée par le Sagyrc aura rendu ses conclusions. Objectif : aboutir à un consensus pour lancer le projet au printemps 2022. Quoi qu’il en soit, le président du Sagyrc rappelle qu’aucune solution ne permettra de prévenir à 100% les risques d’inondations. Restera à trouver un équilibre. 

La forêt de Francheville
Des arbres centenaires seraient menacés par le projet.Photo : om/Rue89Lyon

À Lyon Part-Dieu, la vaccination contre le Covid-19 en perte de vitesse

À Lyon Part-Dieu, la vaccination contre le Covid-19 en perte de vitesse

Pris d’assaut la semaine dernière, le centre de vaccination éphémère de la Part-Dieu désemplit progressivement depuis lundi. L’opération doit se poursuivre jusqu’au 7 août au deuxième étage du centre commercial.

Entre deux séances de shopping à la Part-Dieu, il est possible d’avoir sa première injection du vaccin Pfizer sans rendez-vous. Photo : ED/Rue89Lyon

« J’ai remarqué le centre de vaccination de la Part-Dieu en faisant mes courses. J’ai décidé d’aller m’y faire vacciner. »

Willima, 23 ans, a attendu plusieurs mois avant de franchir le pas.

« Je n’avais pas trop envie d’y aller car certaines personnes de mon entourage son méfiantes à l’égard du vaccin. Je me disais que je pouvais m’en passer. »

C’est finalement la mise en place du pass sanitaire qui a poussé le jeune homme à se faire injecter sa première dose de « Pfizer ». Alors qu’il devait initialement aller à Villeurbanne, William a finalement opté pour le centre de vaccination sans rendez-vous de la Part-Dieu. Ce mardi 3 août, il fait parti des rares personnes venues se faire vacciner.

1860 injections de vaccin réalisées en deux jours

Lancée jeudi 29 juillet, l’opération a d’abord connu un franc succès. Avant le week-end, la file d’attente pour la vaccination sans rendez-vous s’est s’étirée sur plusieurs mètres. Certains candidats à la vaccination ont même dû patienter plusieurs heures.

« En deux jours nous avons réalisé 1860 injections », rapporte le colonel sapeur-pompier Lionel Chabert, chargé de superviser la vaccination éphémère organisée par l’ARS et la Préfecture.

Il met en avant les avantages de cet événement sans rendez-vous :

« L’opération permet de toucher les personnes qui ne sont pas opposées à la vaccination et qui n’avaient pas encore fait la démarche de se déplacer. »

Depuis quelques jours le nombre de mineurs prêts à se faire vacciner est en hausse. Selon lui, ils seraient de plus en plus nombreux à vouloir « anticiper la préparation de la rentrée et la reprise des activités dans les clubs sportifs. »

La fréquentation du centre de vaccination en baisse

Ce mardi, il n’y avait pourtant aucune file d’attente devant l’entrée du centre de vaccination. Moins d’une centaine de personnes sont venues se faire vacciner alors que 1000 doses de vaccin Pfizer peuvent être administrées chaque jour par le centre. La veille, 376 doses de vaccin ont été injectées.

Hamza, employé administratif du centre constate :

« Le nombre de personnes qui viennent se faire vacciner baisse de jour en jour. »

Départs en vacances, « plafond de verre vaccinal »… Difficile d’avancer une seule raison à la diminution du nombre de vaccinations dans le centre de la Part-Dieu. L’absence de temps d’attente est toutefois une aubaine pour les personnes qui souhaiteraient se faire vacciner cette semaine, rappelle le colonel sapeur-pompier Lionel Chabert.

À noter que, parfois, certains volontaires pour la vaccination décident de rebrousser chemin. « On ira une prochaine fois », glisse un adolescent à sa mère, alors qu’elle s’apprête à franchir l’entrée du centre de vaccination.

« Hier une dame a complètement changé d’avis. Elle est repartie parce qu’elle avait trop peur », raconte un vigile posté à l’entrée du centre.

L’opération est en tout cas maintenue. Elle a lieu de 9h30 à 18h au niveau 2 du centre commercial jusqu’à samedi 7 août.

Angélique Grimberg, « maman 2.0 » et youtubeuse à Lyon

Angélique Grimberg, « maman 2.0 » et youtubeuse à Lyon

Avec sa websérie humoristique sur le quotidien de parents, la youtubeuse Angélique Grimberg a dépassé le million d’abonnés sur sa chaîne YouTube. Un rêve éveillé mais aussi une véritable entreprise à gérer, pour celle qui se définit comme une « maman connectée », habitante de la banlieue de Lyon.

Angelique Grimberg à Lyon
La réalisatrice et productrice Angelique Grimberg sur les quais du Rhône à Lyon.Photo : ED/Rue89Lyon

Rue89Lyon : Quel a été votre parcours avant de devenir youtubeuse ?

Angélique Grimberg : Dès l’enfance, j’ai l’habitude de suivre ma mère comédienne sur des tournages. Je fais du théâtre et j’écris des sketches que je joue devant mes copains à la récréation. J’ai toujours aimé jouer la comédie, mais en grandissant j’ai un peu renié cette partie de moi.

Après des études d’information et de communication à Paris, je déménage aux Pays-Bas pour apprendre l’anglais. Je postule à un casting qui me permet de devenir la présentatrice d’un jeu télévisé diffusé en Belgique. Pendant deux ans, je travaille pour Yahoo Actualités le jour et je suis présentatrice le soir.

En 2009 je reviens en France où j’exerce le métier de rédactrice et conceptrice web à Lyon. C’est dans cette ville que je rencontre le père de mon fils, Hugo. A mon retour de congé maternité, je suis mise au placard par mon employeur. Cette expérience me dégoûte du statut d’employée. Mais être devenue maman me donne une force inimaginable. J’ai envie de créer mes propres projets.

Je deviens conseillère conjugale et je me consacre aussi à la création d’un outil de prévention santé pour les jeunes. Pour cela, je crée ma propre entreprise et je découvre à cette occasion l’entrepreneuriat. Mais le modèle économique que je choisis n’est pas le bon. Je perds beaucoup de temps et d’argent, mais je gagne en expérience.

L’année 2014 est un tournant, je vis un mal-être épouvantable. J’ai accumulé des dettes, mon couple bat de l’aile et mon père décède brutalement. En tant que conseillère conjugale, je me consacre à l’accompagnement des couples confrontés à l’IVG. Je suis alors entourée de deuils alors que j’ai besoin de parler de la vie.

« En tant que parents, nous nous mettons beaucoup de pression »

Pourquoi avez-vous décidé d’aborder dans vos vidéos le quotidien des parents avec humour et autodérision ?

C’est la fille d’une amie qui m’a fait découvrir les vidéos YouTube. A cette époque, je ne connaissais pas du tout cette plateforme, je n’étais même pas sur les réseaux sociaux.

Je me suis dis que YouTube pouvait être une manière de m’exprimer et de transmettre du positif aux autres. J’en avais besoin.

Alors j’ai économisé pour acheter un petit camescope. Ensuite j’ai écrit mes premiers textes, en m’inspirant de l’humour de la youtubeuse Natoo. Mais raconter ma vie ne m’intéressait pas. Moi, je voulais raconter des histoires.

En tant que maman, la maternité est devenue mon sujet de prédilection. Alors je m’inspire de mon quotidien mais aussi de celui des personnes qui m’entourent. Je trouve qu’il y a beaucoup de choses dans la vie de parents dont on peut rire. Mes vidéos permettent de dédramatiser certaines situations.

Votre chaîne YouTube « Angie maman 2.0 » a dépassé le million d’abonnés en 2020. Vous aviez anticipé un tel succès ?

Je ne m’attendais pas du tout à cette réussite !

Dès la sortie de ma première vidéo en 2015, il y a eu un petit buzz. En 24h j’avais atteint les 500 vues, je trouvais que c’était déjà beaucoup. Tout de suite, il y a eu un véritable engouement.

Dans les commentaires les gens réclamaient les prochaines vidéos, les amis de mes amis m’écrivaient pour m’encourager à continuer.

Selon vous, qu’est-ce qui plaît à votre public dans vos vidéos ?

Les gens me disent que c’est mon authenticité et ma spontanéité. Mes vidéos sont jouées et scénarisées, mais je suis une vraie maman avec son fils. Mon public est familial, les parents et les enfants me regardent.

Cet intérêt est aussi dû à l’angle humoristique avec lequel j’ai choisi d’aborder le sujet de la maternité. A l’époque on pouvait le voir à la télévision, mais sur YouTube c’était tout nouveau. En France, j’ai été la première à proposer ce type de contenu sur la plateforme. Cet aspect innovant a plu.

La vie de Youtubeuse : « Il n’y a pas de triche : c’est le public qui choisit ses créateurs »

Vous êtes à la fois entrepreneuse, youtubeuse et maman solo d’un petit garçon de 10 ans. Quelle est votre organisation au quotidien ?

Le lundi est consacré au tournage avec mon équipe, le comédien qui joue mon mari et le cadreur. Ensuite le mardi il faut monter la vidéo. En général, je délègue cette partie au monteur, pour pouvoir gérer d’autres aspects de mon activité.

J’écris le script de la vidéo suivante en échangeant avec mon assistante. J’ai 38 ans, elle est plus jeune que moi, ce qui me permet d’avoir un autre regard sur les sujets que j’aborde. Quand on publie une vidéo par semaine il faut avoir de l’inspiration.

La journée du mercredi est consacrée à mon fils mais en parallèle je réponds aux mails, je filtre les propositions de partenariats, je publie sur mes réseaux sociaux Instagram, Facebook et Tik Tok.

Entre la comptabilité, la préparation des nouveaux projets et l’organisation des tournages, je suis très occupée. Youtubeur, c’est une activité qui regroupe une dizaine d’autre métiers.

Je n’ai pas le temps de m’ennuyer, mais j’aime cette liberté que mon métier me procure !

illustration extraite du livre "Comment je suis devenue youtubeuse" d'Angélique Grimberg
Illustration extraite du livre d’Angélique Grimberg « Comment je suis devenue youtubeuse » (Albin Michel, 2021).Photo : Céline Charlès

Comment vos proches vivent-ils le fait que vous soyez devenue youtubeuse ?

C’est en accord avec ma personnalité et qui je suis. Ma famille sait que je vais à toute vitesse dans ma tête, que j’aime inventer et que cette activité est un moyen d’expression pour moi.

Certains proches regardent toutes mes stories sur Instagram et toutes mes vidéos YouTube. Ils m’aident en me conseillant et en me donnant des idées.

Ceux qui m’entourent se rendent compte qu’ il y a du sens et un gros travail derrière ce que je fais.

 « Etre youtubeur est un métier : il ne suffit pas de sortir son téléphone pour se filmer »

Aujourd’hui vous arrivez à vivre de votre activité sur YouTube ?

Lorsque j’ai crée ma chaîne YouTube en 2015, j’ai continué en parallèle à travailler comme conseillère conjugale. C’était un loisir, jusqu’à ce que mon demande des factures !

Après cette première année, j’ai eu tellement de potentiel de développement que j’ai décidé d’arrêter mon activité professionnelle. C’était une décision commune avec mon ex-compagnon. Il avait un emploi stable, ce qui m’a permis de me lancer dans l’entrepreneuriat sur YouTube.

J’ai réussi à me verser un salaire un an et demi après la création de ma chaîne. Aujourd’hui mon activité marche bien.

Auparavant mes sources de revenus étaient partagées entre les revenus publicitaires de YouTube et ceux issus des partenariats sponsorisés. Maintenant je gagne beaucoup moins avec les publicités. Avec la crise du Covid-19 il y aussi moins d’annonceurs. Mon revenu vient principalement des partenariats sponsorisés.

« J’ai fait un burn-out il y a deux ans, cela arrive à beaucoup de youtubeurs« 

Quelles sont les difficultés que vous pouvez rencontrer en tant que youtubeuse ?

Ce métier est nouveau et souvent mal compris. On m’a souvent demandé quel était mon vrai métier. Il n’est pas toujours évident d’être crédible, notamment auprès des banques !

Travailler sur YouTube est une activité qui peut être très chronophage, dans laquelle on s’investit corps et âme. Je réponds à mes messages le soir, parfois même la nuit. On peut vite se fatiguer. J’ai fait un burn-out il y a deux ans, cela arrive à beaucoup de youtubeurs.

Le confinement a été l’occasion de me reposer. J’étais si fatiguée que je n’avais plus la capacité à prendre du recul sur mon contenu. Sans cela on peut vite s’y perdre, ne plus fournir la même qualité de vidéos, et s’égarer dans les thématiques.

Il faut aussi faire attention à ne pas tomber dans le monde de l’image et de l’appât du gain. Il faut rester soi et garder les pieds sur terre. Sur YouTube on peut très vite gagner en notoriété mais aussi vite redescendre.

YouTube est un monde qui va très rapidement alors il faut être réactif.

illustration extraite du livre "Comment je suis devenue youtubeuse" d'Angélique Grimberg
Illustration extraite du livre d’Angélique Grimberg « Comment je suis devenue youtubeuse » (Albin Michel, 2021).Photo : Céline Charlès

« Mon fils est aussi capable de me dire ‘je ne veux pas que tu mettes cette séquence’ »

Dans certaines de vos vidéos vous mettez en scène votre fils, dans d’autres vous abordez certaines difficultés personnelles, comme votre recours à la procréation médicale assistée (PMA). Comment fixez-vous la limite entre votre vie privée et ce que vous dévoilez sur YouTube ?

La frontière est ténue entre la vie privée et la vie publique. L’équilibre entre les deux peut être instable.

Je suis très claire entre ce que j’ai envie de dévoiler et ce que je ne veux pas. J’ai toujours porté une grande attention à cela, je sais quelles thématiques je veux aborder publiquement et je n’y déroge pas.

C’est plus simple pour moi qui fait des vidéos basées sur de la fiction. J’ai pu aménager mon domicile en installant une annexe : c’est un studio dans lequel je peux réaliser mes vidéos.

Mais c’est vrai que plus on en dévoile sur notre vie privée et plus cela plait aux gens, surtout sur Instagram.

Concernant l’exposition de mon fils, je ne gère pas une chaîne YouTube d’enfant, donc il n’est pas au centre de mes vidéos. Il intervient en tant que comédien quand il a envie. D’ailleurs il est plutôt fier et content de jouer dans les vidéos.

Mais mon fils est aussi capable de me dire « je ne veux pas que tu mettes cette séquence » et je le respecte. Si plus tard il a honte et s’il veut que je supprime les vidéos dans lesquelles il apparaît, je respecterai son choix.

Pour son apparition plus régulière dans mes vidéos de vlogs sponsorisés, mon fils est inscrit dans une agence. Cela lui permet d’avoir ses propres cachets qu’il touchera à sa majorité.

Dans quelle mesure le fait d’être une Youtubeuse à Lyon et non à Paris a une influence sur votre activité ?

Le fait de vivre à Lyon n’influence pas vraiment mon activité, car tout se passe sur les réseaux sociaux. C’est l’avantage de ce métier : on peut le faire depuis n’importe quel endroit. Il m’arrive aussi de me déplacer, en allant à des salons, pour discuter avec des gens.

Je préfère tout de même vivre à Lyon plutôt qu’à Paris, surtout en famille. Il y a les avantages d’une grande ville, sans les inconvénients de Paris.

Mais j’ai déjà eu l’impression d’être à l’écart des autres youtubeurs parisiens. Notamment parce que les rencontres entre youtubeurs ont généralement lieu à Paris. L’avantage avec les confinements, c’est que les rencontres ont souvent eu lieu en visioconférences !

En dehors de la poursuite de votre websérie sur YouTube, quels sont vos projets ?

En mai 2021 j’ai lancé mon propre podcast :  « Angie story ». Comme un journal intime, je raconte le parcours que je traverse pour essayer d’avoir un second enfant, je partage mes ressentis et j’interroge des professionnels sur le sujet. J’ai décidé de parler de mon recours à la PMA, car j’ai si on parle beaucoup de la grossesse, j’ai remarqué qu’on évoquait peu « l’avant grossesse ».

Le gros projet sur lequel je travaille depuis trois ans est la création d’une série animée intitulée : « Théo et les bons tuyaux ». Actuellement je collecte des fonds pour créer le premier pilote de la série que je crée avec une société de production.

Cette série met en scène Théo, un petit garçon atteint de troubles autistiques. Ce personnage est confronté à des situations du quotidien qui sont autant d’occasion de grandir. C’est son imagination qui lui permet de trouver des clefs pour avancer dans la réalité.

L’objectif de cette série est d’être inclusive sans tomber dans les stéréotypes. Je veux montrer que la différence est une richesse.

Pass sanitaire au cinéma de Bron : « On a dû annuler des séances »

Pass sanitaire au cinéma de Bron  : « On a dû annuler des séances »

[Interview] Depuis le 21 juillet, le pass sanitaire est obligatoire pour se rendre au cinéma. Une contrainte supplémentaire pour les salles qui ont déjà des difficultés à mobiliser leur public après plusieurs confinements. Entretien avec Bruno Moulherat, chargé de l’accueil du public au cinéma associatif Les Alizés, à Bron.

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Une conférence au cinéma Les Alizés, à Bron | crédit photo : Les Alizés

À deux pas du commissariat de police de Bron, subsiste un cinéma spécialisé dans l’Art et Essai : Les Alizés. Ce cinéma associatif compte deux salles pouvant accueillir 200 et 130 personnes. Bruno Moulherat y est chargé de l’accueil du public, il témoigne des difficultés successives auquel le cinéma a dû faire face depuis l’imposition du pass sanitaire.

Rue89Lyon : Comment se sont passés les débuts de l’obligation du pass sanitaire au cinéma Les Alizés ?

Bruno Moulherat : On a reçu les consignes du gouvernement littéralement la veille pour le lendemain, ça sentait un peu l’improvisation. Les premières annonces nous enjoignaient de vérifier non seulement les pass sanitaires à l’entrée du cinéma mais aussi les pièces d’identité. Le lendemain des premières annonces, il y a eu un discours du Premier ministre Jean Castex qui affirmait que finalement, on devait seulement vérifier les pass sanitaires. Aux dernières nouvelles, c’est les forces de l’ordre qui pourraient aléatoirement venir effectuer des contrôles d’identité dans les cinémas, mais la loi n’est pas encore passée. C’est un véritable investissement que de se tenir informé !

« Vérifier les pass sanitaires au cinéma prend du temps »

À quelles nouvelles difficultés avez-vous dû faire face avec le pass sanitaire ?

Pour l’instant on a un problème avec les « cas spéciaux ». L’économie du cinéma étant ce qu’elle est, il y a généralement une seule et même personne qui s’occupe des entrées dans une salle. Vérifier les pass sanitaires lui prend du temps, il suffit qu’au même moment arrivent des clients qui ont besoin d’être accompagnés, comme les personnes en situation de handicap par exemple, et on est débordés. En ce moment c’est gérable, car nous sommes dans une période creuse, celle de l’été. En revanche, ça risque d’être vraiment tendu en septembre.

La devanture du cinéma Les Alizés, à Bron | crédit photo : Les Alizés
La devanture du cinéma Les Alizés, à Bron | crédit photo : Les Alizés

Il y a aussi une ou deux personnes un peu remontées contre nous qui nous ont dit qu’ils auraient préféré qu’on ne vérifie pas les pass sanitaires et qu’on s’en tienne à la jauge de 49 personnes maximum, mais ç’aurait été compliqué. C’est vrai qu’on flirte souvent avec la barre des 50 spectateurs par salle mais on ne veut pas refuser les cinq ou six personnes qui arrivent derrière. En général, les gens comprennent ça.

Comment s’organisent les contrôles ?

Il y a deux manières de contrôler. Il y a ceux qui regardent les QR Codes, et ceux qui scannent les QR Codes (rires). Nous, on les scanne, ça prend du temps. De plus, souvent, on a de l’interprétation des documents à faire. Aux Alizés on accueille un public un peu grisonnant, qui s’est fait vacciner dans les premiers du pays, quand il n’y avait pas encore de QR Codes.

Ce n’est pas toujours facile de demander à un public un peu âgé de savoir bien manier son smartphone. Il faut qu’ils arrivent à télécharger l’application, scanner le QR Code du papier donné lors de la vaccination et le ressortir au cinéma trois semaines après. Ce n’est pas donné à tout le monde. Mais c’est exceptionnel, la majorité s’en débrouille bien. En général, on refuse 4-5 personnes par semaine, souvent parce qu’ils ont des résultats de test PCR trop vieux, de plus de 48 heures.

« À cause du pass sanitaire, on a dû annuler des séances de cinéma »

Quel impact l’obligation du pass sanitaire a-t-il eu au cinéma Les Alizés ?

Il y a beaucoup moins de personnes qui viennent au cinéma. Il y a plein de facteurs qui l’expliquent. Déjà, il y a eu une perte d’habitude depuis le premier confinement. Ensuite, les gens associent le cinéma au plaisir, à quelque chose de léger, donc si c’est contraignant, ils n’y vont pas. Enfin, les distributeurs ont reporté la sortie des « gros » films de l’été, comme par exemple le film « Eiffel ».

Les mordus de cinéma qui vont plutôt se tourner vers le cinéma Art et Essai, ils retournent en salles, c’est une certitude. En revanche, le public occasionnel, souvent plus jeune et moins vacciné qui se tourne vers les films dits « grand public », il ne va pas avoir envie de s’embêter avec un test PCR. Les producteurs ont compris ça, alors ils gardent leurs gros films au chaud pour le moment où tout le monde sera vacciné. Au final, les seuls blockbusters de l’été, c’est « Suicide Squad 2 » et « Fast and Furious 9 ». Nous, on ne les passe pas.

Les salles sont donc vides ?

On a dû annuler des séances, comme par exemple la projection d’ « Ainbo, princesse d’Amazonie » deux samedis d’affilée. Déjà, il s’agit d’un film d’animation pour enfants qui est resté plus longtemps en salle que prévu, car la sortie d’ « Hôtel Transylvania 4 » a été décalée, pour les mêmes raisons qu’ « Eiffel ».

En plus, c’est un film à destination des tout petits, et, à part si c’est leurs grands parents qui les accompagnent, leurs parents sont généralement jeunes donc non vaccinés. D’ordinaire, passé la première semaine de projection, ce genre de film reçoit une vingtaine de personnes par séance. Là, on est passés à zéro.

Il y a eu des films qui ont très bien marché cependant, comme Kaamelott par exemple, qui attire des publics très différents. Il y a un peut-être un petit effet Alexandre Astier, car il est lyonnais.

« On perd de l’argent, c’est sûr »

Comment va la trésorerie ?

Bruno Moulherat : On perd de l’argent c’est sûr. On a eu des aides pendant toutes les périodes de fermeture. Le gouvernement a évoqué la mise à disposition de nouvelles aides pour pallier aux pertes engendrées par le pass sanitaire. On attend d’en savoir plus.

Sorties et culture à Lyon : la sélection du mois d’août 2021

Sorties et culture à Lyon : la sélection du mois d’août 2021

Quelles sorties faire à Lyon en ce mois d’août ? Déambuler au musée, déguster un verre de rosé ou apprendre à surfer… La liste des activités à découvrir est variée.

Le Musée de l’illusion – à l’Hôtel-Dieu

Déjà implanté à Paris, le Musée de l’Illusion a ouvert ses portes le 23 juillet, à Lyon. À l’intérieur, les œuvres sont à la fois fascinantes et renversantes. Illusion d’optique, jeu de perspective et trompe-l’œil permettent une immersion totale littéralement de la tête aux pieds.

Dans ce musée d’un nouveau genre, les installations s’étalent sur 700 m2. Parmi les salles à explorer : « Le Vortex », un tunnel dans lequel jeux de lumière, mouvements et distorsions vont jusqu’à faire perdre l’équilibre.

Pourtant pas de magie au Musée de l’Illusion. Toutes les installations sont accompagnées d’explications scientifiques, afin de mêler divertissement et apprentissage :

« Le but étant de découvrir pourquoi nos yeux perçoivent des choses que notre cerveau n’arrive pas à comprendre », selon l’équipe du musée.

musée illusion Paris
La salle renversée du Musée de l’Illusion à Paris.Photo : Le musée de l’Illusion

Tarifs : de 15 à 18 euros et gratuit pour les enfants de moins de 5 ans. Plus d’informations sur le site du musée de l’Illusion.

Le Festival du Péristyle – à l’Opéra

C’est le rendez-vous incontournable de l’été. Sous les arcades du Péristyle de l’Opéra de Lyon, il est toujours possible en ce mois d’août de venir grignoter, trinquer et écouter de la musique en soirée. Tous les jours, trois concerts gratuits ont lieu à 19h, 20h15 et 22h. 

En ce mois d’août, la programmation prend des allures de tour du monde musical :

    9 et 10 août : Le quatuor Vidala met à l’honneur la “Nueva Canción » d’Amérique latine. 11 août : Vesper land allie textes de poésie classique et musique folk anglophone. 12, 13, 14 août : Allegoria propose des notes enivrantes de rébétiko et de musiques gréco-turques. 16,17, 18 août : Elina Duni mêle les langues pour chanter l’errance sur des sonorités de jazz. 19, 20, 21 août : Jonathan Da Silva réactualise la révolution tropicaliste des années 70.23, 24, 25 août : Les bruxellois de Black Flower offrent une lecture psychédélique de l’éthio-jazz.26, 27, 28 août : Ekko Trio stimule l’imaginaire (et les oreilles) avec des airs de folk surréaliste.

Du lundi au samedi. Jusqu’au 28 août 2021. Plus d’informations sur le site de l’Opera Underground.

« Portraits d’artistes et vues de Lyon » par Robert Doisneau – au Musée Jean Coty

Plus de quatre-vingt-dix clichés du photographe Robert Doisneau sont présentés par le Musée Jean Coty cet été. Parmi eux, une vingtaine est révélée au public pour la première fois.

Les pains de Picasso, Vallauris 1952,Photo : Atelier Robert Doisneau

L’exposition comporte une série de portraits d’artistes du XXème siècle, immortalisés dans leurs ateliers. L’occasion de découvrir en exclusivité les portraits de Wolinski, David Hockney, Jean-Jacques Sempé, et Picasso. Robert Doisneau partage dans ses clichés, à la sfois spontanés et singuliers, des instants de création artistique et des moments d’intimité.

La deuxième partie de l’exposition est dédiée à une série de photographies de Lyon prises dans les années 1950. L’essence de la capitale des Gaules est saisie à travers son architecture, ses soieries et sa gastronomie. Une partie est consacrée aux Lyonnais de l’époque, figés dans ces clichés en noir et blanc.

Connu pour son regard de photographe, Robert Doisneau l’était moins pour ses talents de peintre. Afin d’y remédier, les visiteurs pourront découvrir plusieurs de ses huiles sur toiles, exposées aux côtés des dessins de Jean Couty, représentants des vues de Lyon.

Du mercredi au dimanche. Jusqu’au 12 décembre 2021. Plus d’informations sur le site du Musée Jean Couty.

Les soirées rosé – à l’Hôtel-Dieu

Pour cette seconde édition des soirées rosé, il est encore possible de venir déguster sur les terrasses de l’Hôtel-Dieu un (ou plusieurs) verre(s) de rosé. Les mercredis 5, 19 et 26 août, les soirées rosé débutent dès 16h avec le verre à 4 euro.

Aux platines, le DJ Mister Yan promet une ambiance chill et rafraichissante jusqu’à 1h du matin. Au programme : tables de ping-pong, baby-foot et musique electro.

Plus d’informations sur la page Facebook de l’évènement.

L’exposition « Astronautes » – au Planétarium

Qui n’a jamais rêvé de voyager dans l’espace ? C’est désormais possible avec la nouvelle exposition temporaire du Planétarium de Vaulx-en-Velin, produite par la Cité de l’espace de Toulouse. Dès 8 ans, petits et grands peuvent venir explorer le quotidien des astronautes à 400 km de la Terre.

Manger, dormir, travailler… Autant d’activités qui prennent une toute autre tournure en apesanteur. Les dispositifs interactifs et les décors réalistes permettent de s’imaginer la vie de l’astronaute français Thomas Pesquet, à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS).

L’exposition est composée de trois espaces : le vide spatial comme environnement hostile, la vie en communauté dans un espace exigu et la visite guidée par un astronaute à bord de la station spatiale.

De quoi repartir la tête dans les étoiles.

L’exposition « Astronautes » permet de comprendre les effets de l’apesanteur sur le corps humain.Photo : Planétarium de Vaulx-en-velin

Du lundi au dimanche. Jusqu’au 2 janvier 2022. Plus d’informations sur le site du Planétarium.

Le City Surf Park – à Décines

Plus besoin de se rendre au bord de l’océan pour glisser sur les vagues. C’est désormais possible à quelques minutes de Lyon, dans le pôle de loisirs OL Vallée situé à Décines.

Équipements, moniteurs expérimentés et eau à 27 degré, font partie de l’expérience. Pour les deux entrepreneurs lyonnais à l’origine du projet, il s’agit :

« de faire découvrir cette activité au plus grand nombre, tout au long de l’année, dans un environnement sécurisé. »

Doté de la plus grande vague artificielle d’Europe, le City Surf Park de 1200 m2 recrée en intérieur les conditions optimales pour surfer. La vague sans fin, ajustable selon le niveau des amateurs de surf, peut atteindre jusqu’à 1 mètre 50.

Après avoir goûté aux joies de la glisse, surfeurs apprentis et aguerris pourront reprendre des forces au restaurant abrité par le City Surf Park.

Tarifs : à partir de 44,99 euros pour la session d’initiation. Plus d’informations sur le site du City Surf Park.