[Série] Chantal Gomez sera la candidate de Lutte Ouvrière aux élections régionales d’Auvergne-Rhône-Alpes. Comme en 2015. Avec le même slogan et programme : « faire entendre le camp des travailleurs ».
Le parcours de Chantal Gomez
Chantal Gomez a mené une carrière de dessinatrice technique. D’abord dans le secteur privé puis durant 30 ans à l’Équipement, comme elle le précisait lors de sa présentation aux élections européennes. Habitante d’Échirolles dans la banlieue de Grenoble (Isère), la candidate de Lutte Ouvrière milite au sein de la CGT dans le secteur du nettoyage.
Sous la bannière de Lutte Ouvrière, elle s’est récemment présentée aux élections européennes de 2009. C’est déjà elle qui était la candidate LO aux élections régionales de 2015 en Auvergne-Rhône-Alpes. Elle avait recueilli 1,25% des suffrages exprimés au premier tour.
Les élections régionales comme tribune pour Chantal Gomez et Lutte Ouvrière
Chantal Gomez, candidate Lutte Ouvrière aux élections régionales 2021 en Auvergne-Rhône-Alpes. Photo Raph38130, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
Comme toujours aux élections locales et nationales, Lutte Ouvrière veut « faire entendre la voix des travailleurs ». Sans nécessairement proposer un programme pour la collectivité. Ces régionales ne dérogent pas à cette règle.
« Je n’ai pas un programme spécial pour la région. Moi, je veux surtout m’adresser aux travailleurs et travailleuses »
Elle défendra donc, comme Nathalie Arthaud candidate du parti à la prochaine présidentielle de 2022, les métiers mis en première ligne dans la crise sanitaire actuelle. L’occasion pour Chantal Gomez et LO de dénoncer des coupes dans les budgets de certains services publics, notamment dans le domaine de la santé. Ou bien l’argent octroyé à des groupes privés.
Une crise sanitaire et économique qui montre à ses yeux la faillite d’une économie capitaliste. Face au chômage qui risque de continuer à s’aggraver dans le contexte actuel, il faut selon elle investir massivement dans les services publics. Notamment ceux où la Région est compétente comme les transports ou la formation. Et répartir plus largement le travail.
Programme de Chantal Gomez et de Lutte Ouvrière pour les régionales 2021
Répartition du travail entre tous sans baisse des salaires pour lutter contre le chômage
Augmentation des salaires, retraites et allocations indexée sur le coût de la vie
Contrôle des entreprises par les travailleurs et travailleuses
Têtes de liste Lutte Ouvrière pour les régionales 2021 en Auvergne-Rhône-Alpes
Ain : Vincent GoutagnyAllier : Jean-Marc CollotArdèche : Christophe MarchisioCantal : Claude DufourDrôme : Adèle KopffIsère : Chantal GomezLoire : Romain BrossardHaute-Loire : Franck TruchonPuy-de-Dôme : Marie SavreRhône : Chantal HellyMétropole de Lyon : Olivier MinouxSavoie : Marie DucruetHaute-Savoie : Naci Yildirim
A Lyon, un rassemblement de soutien à la Palestine est organisé ce samedi 15 mai place Bellecour pour dénoncer les violences actuellement commises à Jérusalem.
Chaque année, le peuple palestinien commémore la « Nakba » (la grande catastrophe en arabe), soit l’expulsion de centaines de milliers d’entre eux de leurs terres, au lendemain de la proclamation de l’Etat d’Israël, le 14 mai 1948.
Ce samedi 15 mai, le « Collectif 69 de soutien au peuple palestinien » organise pour l’occasion un rassemblement à Lyon, à partir de 15h, place Bellecour, qui vise également à dénoncer les violences à Jérusalem et à Gaza.
En juillet 2014, des manifestants s’étaient couchés place des Terreaux pour rendre hommage aux 650 morts palestiniens.Photo : Rue89Lyon
Un appel lancé à Emmanuel Macron
Dans son appel à manifester, le « Collectif 69 » évoque les Palestinien·nes expulsé·es du quartier de Sheikh-Jarrah, à Jérusalem-Est. Le collectif dénonce une « épuration ethnique et la conquête de territoires au profit de colons juifs« .
Depuis ce vendredi 7 mai, la ville est le théâtre de violences importantes. D’après France 24, la justice doit trancher ce lundi pour déterminer à qui appartiennent les maisons.
Dans la nuit de mardi 11 à mercredi 12 mai, la violence est montée d’un cran. Les bombardements et les tirs de rockets entre le Hamas et Israël s’enchaînent ; le bilan humain ne cesse d’augmenter. L’ONU craint désormais « une guerre à grande échelle ». Plusieurs personnalités françaises, politiques et de la société civile, ont signé une tribune et appellent Emmanuel Macron, président de la République, à prendre une parole politique sur le conflit et son escalade.
Ils estiment ainsi que « nul ne comprendrait que la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, qui se veut acteur majeur de la diplomatie européenne et trait d’union avec le Sud, continue à se taire ou, pire, à renvoyer dos à dos agresseurs et agressés. »
Le point actualisé des indicateurs de l’évolution de l’épidémie de Covid à Lyon et dans le Rhône.
La situation continue de s’améliorer à Lyon et dans le Rhône. La circulation de l’épidémie reste toutefois encore forte. Les prochains assouplissements des mesures sanitaires ne doivent pas laisser penser que le niveau de circulation de l’épidémie est faible. Ou comparable à celui de la sortie du premier confinement il y a un an.
La comparaison reste toutefois difficile. Il y a un an, le dépistage n’en était qu’à ses débuts. Encore très faible. Il était presque 10 fois inférieur à celui constaté au 8 mai 2021 sur une semaine. L’incidence était restée toutefois très faible à mesure que le dépistage s’intensifiait. Au dernier pointage disponible, elle était de 218 cas pour 100 000 habitants dans le Rhône (au 8 mai 2021, sur 7 jours glissants). Selon les seuils en vigueur, elle est donc plus de 4 fois supérieure au seuil d’alerte.
L’incidence dans la Métropole de Lyon reste supérieure à la moyenne nationale selon les données de Santé Publique France.
Dans le Rhône, une incidence 4 fois supérieure au seuil d’alerte
Le ralentissement de la circulation du virus semble toutefois bien réelle dans la métropole de Lyon et le Rhône. L’incidence n’a pas cessé de décroître malgré une légère reprise du dépistage. Et les indicateurs hospitaliers continuent de montrer une diminution de la pression. Sur les services de réanimation notamment. Là encore, amélioration ne veut pas dire forte décrue et retour à la normale pour les hôpitaux de Lyon et du Rhône. Au 11 mai, près de 900 patients Covid+ étaient hospitalisés dans le Rhône. Dont 230 environ en réanimation.
Au niveau régional, la pression hospitalière diminue également. Elle reste forte là aussi. Au 11 mai, les patients Covid+ représentaient 93% des lits de réanimation en capacité initiale des hôpitaux d’Auvergne-Rhône-Alpes. Ce qui signifie donc que beaucoup d’entre eux sont toujours en capacité augmentée.
Taux d’occupation des services de réanimation par des patients Covid+ dans le Rhône et en Auvergne-Rhône-Alpes. Graphique Rue89Lyon / Source : Santé Publique France
[Info Rue89Lyon] Le 26 avril dernier, la commission permanente de la Métropole de Lyon a entériné la signature d’une convention entre la collectivité et une association en charge d’un squat à Vaise. Grâce à ce conventionnement, la présence des squatteurs est « garantie » plus d’un an. Une première à Lyon.
La délibération a été votée par les élus métropolitains le 26 avril. Mais dans le huis clos de la commission permanente, elle est passée inaperçue.
Dans le cadre d’une décision consacrée à « une Métropole accueillante et hospitalière » (lire par ailleurs), la signature d’un partenariat avec l’association « Vivre dignement dans notre métropole pour la médiation sociale » a été actée pour un squat situé à Vaise (Lyon 9ème). Autrement dit : ce lieu va devenir le premier squat « officiel » de la métropole de Lyon.
Depuis 2019, une soixantaine de personnes occupe un bâtiment propriété de la Métropole.
Lisez la suite pour 1€
En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.
Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?
Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.
Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média vigie des pouvoirs locaux, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.
Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.
Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.
Après les Marches pour le climat qui se sont déroulées à Lyon et ailleurs dimanche dernier, Reno Bistan revient sur cette forme de mobilisation. Chronique.
J’entends bien les procès en « bisounourserie » à l’égard de ces Marches pour le climat, défilés très paisibles où tout le monde est mélangé (mais sociologiquement pas tant que ça non plus…) pour « sauver la Planète ». Que, face à la gravité du problème, on peut trouver dérisoire cet assemblage d’individus avec chacun sa pancarte qui ressemble parfois à un fil Twitter « grandeur nature » où on serait plus affairé à trouver la meilleure punchline « écolo » qu’à construire une réelle organisation politique collective.
Et en fait, il en va pour moi des critiques envers ces marches comme de celles envers le vote qu’expriment les abstentionnistes convaincus. Je respecte le point de vue, la stratégie, si elle est l’expression d’une radicalité qui se matérialise dans d’autres formes d’action et qu’elle ne traduit pas simplement un « aquabonisme » paresseux. Car, concernant la question écologique, il semble bien qu’on soit parfois passé directement du déni à la résignation sans jamais s’être arrêté sur la case « action ».
Marches pour le climat : se rassurer un peu quand au fait qu’on est nombreux à ressentir la même chose
Moi, je l’avoue, la première Marche pour le climat qui s’est déroulée à Lyon et avait mobilisé plusieurs milliers de personnes m’avait ému aux larmes. Je n’étais donc pas seul ! J’avais soudain l’impression que cette question centrale qui ne s’autorise pourtant qu’une place marginale dans la plupart de nos vies, au détour d’une pensée, d’un article, mais rarement dans le quotidien de nos relations, de nos actions, se matérialisait enfin sous une forme massive et palpable. L’impression que tous les « éco-anxieux » étaient sortis du bois, dont pas mal de jeunes, et que, quand même, ça faisait masse, et ça faisait du bien.
Et si elles n’avaient qu’une utilité, ces Marches pour le climat, ce serait peut être ça. Se rassurer un peu quand au fait qu’on est nombreux à ressentir la même chose. Que si on ne sait pas trop quoi faire jour après jour de cette préoccupation énorme, ces mobilisations permettent déjà de nous retrouver. Et de retrouver certain·e·s qui luttent au quotidien sur une ZAD ou ponctuellement contre un grand projet inutile, pour le maintien d’une ligne de train ou contre l’installation d’une plateforme Amazon, mais aussi celles et ceux dont le travail même consiste à documenter les effondrements en cours et qui tentent avec leur maigres moyens d’y opposer des solutions locales.
Ces associations de terrain, qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez a privé d’une partie de leur moyen en arrivant à la tête de la Région. Ainsi ces manifestations sont une manière de se redonner de l’énergie, de se dire que tout cela a un sens, s’articule tout de même dans un ensemble et dans des aspirations partagées.
Et dans ces moments sombres où tout semble être contre nous, il vaut sans doute mieux qu’il y ait quelque chose plutôt qu’il n’y ait rien, une rue occupée plutôt que des places vides. Car à défaut de savoir précisément que faire avec ce Nombre, sa constitution dans l’espace public est le témoignage que la préoccupation écologique n’est pas que le fait de quelques idéologues isolés mais constitue un fait social. Et cela semble d’autant plus nécessaire dans un contexte médiatique et politique, saturé par les thèses et les méthodes de l’extrême droite, où sont violemment attaquées toute expressions d’une pensée d’écologie et de justice sociale.
Des Marches où l’on peut passer de l’état d’anxiété à la possibilité d’agir
Oui, on le sait, ce n’est pas aujourd’hui avec nos Marches pour le climat que nous ferons plier un pouvoir qui a instauré une relation toxique avec l’écologie. Qui alterne déclarations d’amour pour la cause et sentences cassantes envers les « Amishs », invitation à une consultation citoyenne et mépris pour ses conclusions, sans jamais arrêter de remuer sa tambouille conservatrice où l’écologie s’appelle « techno-solutionnisme ».
Et pourtant, notre nombre, notre présence a son importance, il est un des éléments du rapport « des forces ». Il montre que, dans une autre dimension que celle médiatique et politique, de manière très concrète ou plus théorique et sous des formes diverses, les pratiques et les réflexions avancent en parallèle, et qu’il n’est même pas interdit de rêver d’atteindre un jour une « masse critique ».
Car une autre utilité de ces Marches est en quelque sorte la fonction « performative » de la manifestation, où l’on se conscientise en marchant, où l’on peut passer de l’état d’anxiété à la possibilité d’agir, que ce soit au contact d’autres individus, d’organisations voire simplement de parents ou enseignant·e·s d’une école, d’ami·e·s, de voisin·e·s, au moment de préparer la marche.
A ce titre, il est plutôt réjouissant de voir l’évolution de mouvements écologistes comme Alternatiba, Extinction Rebellion qui, au fil du temps, ont élaboré des réflexions théoriques, des pratiques, une expertise sur de nombreux sujets et se sont rapprochées d’autres mouvements sociaux ; et à l’inverse de retrouver des syndicats faisant en quelque sorte leurs armes écologistes.
Car, si on y réfléchit bien, il semblerait aller de soi qu’aujourd’hui, toute personne qui jouit d’un minimum de disponibilité d’esprit, qui n’est pas le nez dans le guidon aux prises avec les difficultés financières, sociales, familiales, consacre une partie de son attention à ce sujet par l’investissement dans une organisation, dans un collectif informel, par la pédagogie, par la participation à des actions, par la diffusion de l’information… Et sans aucun doute, ces Marches sont une « piqure de rappel » quand à cette nécessité.
« Anneau des sciences » climaticide pouvait-on lire sur une banderole le 16 mars 2019 lors d’une des Marches pour le climat qui s’est déroulée à LyonPhoto : DR
Ces mobilisations sont un outil de pression à l’égard des municipalités
Et puis, il y a l’utilité au niveau local, où ces mobilisations sont un outil de pression à l’égard des municipalités. Elles permettent d’appuyer des revendications envers la strate de pouvoir la plus proche. Dans une ville comme Lyon où la mairie se réclame de l’écologie, elles rappellent, que ceux qui veulent que rien ne change et qui inondent les réseaux sociaux ne sont pas forcément plus représentatifs de la population que ceux qui, au contraire, aspirent à un changement réel plus radical et plus profond.
Qu’à défaut de pouvoir baisser les degrés au niveau mondial, certains leviers à l’échelle de la ville permettraient de la rendre plus respirable, mais aussi plus solidaire, plus conviviale face aux défis présents et à venir. Et à travers ces rassemblements, les rencontres qu’ils provoquent, les engagements qu’ils suscitent, s’aiguise une expertise qui permet de porter un regard plus conscient sur les politiques municipales, de débattre de leur cohérence écologique, de les soutenir lorsqu’elles semblent justes et, au contraire, de les débusquer là où il n’y a que « greenwashing ».
On pense à ces mots quelques peu solennels de Frantz Fanon selon lesquels « chaque génération doit, dans une relative opacité, affronter sa mission : la remplir ou la trahir ». Evidemment, cette « mission », si tant est qu’elle puisse être remplie, ne le sera pas du simple fait de défiler, de manière régulière, deux heures durant entre la place Bellecour et les Terreaux.
Ces Marches, ou le mode de mobilisation de masse qui les suivra, ne sont pas une fin en soi, tout juste un point d’ancrage au milieu de mille autres actions possibles, petites et grandes. Pour autant pourquoi snober ces grandes mobilisations collectives, ces retrouvailles de personnes qui, à des degrés divers, se sentent concernées ? Pourquoi snober ces moments où on peut avoir l’impression que « ça y ‘est le sujet est là ! », et qu’il va falloir s’y atteler avec toute notre énergie et nos désirs de société ? Ces Marches qui sont aussi l’occasion de donner à voir ces questions écologiques qui comme l’ensemble des questions sociales tendent à être invisibilisées dans l’actualité.
Les trains ne circuleront pas entre Givors et Saint-Étienne jusqu’à nouvel ordre. Le Gier a débordé ce lundi 10 mai, endommageant gravement la voie ferrée.
La liaison ferroviaire entre Lyon et Saint-Étienne sera coupée pendant plusieurs jours suite aux intempéries de ce lundi 10 mai. Les fortes pluies de ce lundi10 mai dans la Loire ont fait gonfler le niveau du Gier jusqu’à ce qu’il sorte de son lit. Cette crue a provoqué de gros dégâts sur la voie ferrée, qui impactent grandement la circulation des trains, constate la SNCF dans un communiqué :
« Sa crue a détruit un mur de soutènement en bordure de la voie ferrée, à hauteur de la commune de Châteauneuf, à proximité de Rive-de-Gier. La rivière a raviné le talus sur lequel est construite la voie ferrée, provoquant la chute d’un poteau supportant la caténaire (le câble aérien qui permet l’alimentation électrique des trains). »
La crue du Gier et le talus raviné. Photo prise par la SNCF
La voie ferrée la plus proche du Gier a été fortement endommagée, nécessitant des travaux qui devraient s’étendre sur plusieurs semaines. Les trains pourraient être rapatriés sur l’autre voie, plus éloignée de la rivière, mais leur circulation en serait ralentie.
La SNCF annonce pour le moment plusieurs jours d’interruption pour les trains circulant habituellement entre Givors et Saint-Etienne. Aucune date n’est avancée concernant la reprise du trafic ferroviaire, qui dépendra de l’avancée des travaux et des conditions météorologiques.
Des autocars sont mis en place pour remplacer les trains qui ne circuleront pas ce mercredi 12 et ce jeudi 13 mai. Les horaires sont disponibles sur le site des TER de la région.
Ce mercredi soir, la SNCF communique le fonctionnement en mode très dégradé des trains entre Lyon et Saint-Étienne à partir de jeudi matin :
« – 3 allers-retours TGV entre Paris et Saint-Étienne avec des arrêts exceptionnels. – 3 allers-retours TER entre Lyon et Saint-Étienne. – En complément, 19 cars feront des allers-retours pour prendre en charge les clients entre Givors et Saint-Étienne, des navettes ferroviaires TER étant assurées entre Givors et Lyon. – À partir de vendredi un train circulera toutes les heures dans chaque sens ».
Ce mardi 11 mai, l’observatoire régional de la qualité de l’air, Atmo, a présenté son bilan de l’année 2020. En question : l’évolution de la pollution à Lyon.
Ozone, particules fines, oxyde d’azote (NOx)… À Lyon, où en est la pollution ? Après plus d’un an sous coronavirus et trois confinements, l’observatoire régional de la qualité de l’air, Atmo, fait ce mardi 11 mai le bilan d’une année 2020 particulière à plus d’un titre.
Graffiti anti pollution à Lyon réalisés par Greenpeace et Alternatiba/ANV situé vers confluence, sous l’autoroute A7, le 7 février 2019.Photo : MG/Rue89Lyon
Si les confinements ont permis de juguler l’épidémie de coronavirus, ils ont également été efficaces contre la pollution dans la région. Eric Fournier, président d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, se réjouit d’un bilan annuel positif :
« Sur la qualité de l’air en 2020, il y a des améliorations très significatives, notamment concernant les particules fines, l’oxyde d’azote et l’ozone. »
Cette affirmation est vite tempérée par la réalité des chiffres. L’augmentation de la concentration d’ozone a ralenti en 2020, ce qui signifie qu’elle augmente toujours, mais moins vite. Les données d’Atmo font état d’une croissance de +13 % contre +22 % en 2019. Soit une diminution de 9 %. Pour Eric fournier, c’est encore largement insuffisant :
« Malgré cette diminution de 9 % en 2020, les niveaux d’ozone aujourd’hui sont bien supérieurs à ceux d’il y a 10 ans dans la région. »
Or, l’ozone est un gaz capricieux, dont l’existence est étroitement liée aux activités humaines et au réchauffement climatique. Pas si facile de s’en défaire, donc.
Confinements et temps maussade, le combo gagnant contre la pollution à Lyon
Il semble que le principe du confinement ait réussi là où des années de politiques publiques ont échoué, comme l’avait déjà remarqué Atmo sur l’année 2019. D’après les conclusions d’Atmo, cette augmentation plus ténue de l’ozone dans la région en 2020 est imputable à la réduction des activités humaines pendant les confinements :
« Il ressort de cette analyse une baisse des concentrations moyennes d’ozone de 4% en 2020 par rapport au tendanciel, c’est-à-dire à l’évolution attendue de ce polluant s’il n’y avait pas eu la crise sanitaire. Lors du premier confinement du 17 mars au 11 mai 2020, le trafic a baissé de 70 % environ, entraînant une baisse des concentrations d’oxydes d’azote de 50 % par rapport à une situation normale. »
Et moins d’oxydes d’azote signifie moins d’ozone. Ce dernier se forme à l’issue de réactions chimiques entre des composés organiques volatiles émis par les activités industrielles (hydrocarbures, solvants) et différents polluants tels que les oxydes d’azote, émis principalement par le trafic routier.
Mais il n’est pas seul en cause. Cette réaction chimique est également rendue possible par les actions des rayons UV du soleil. C’est pour cette raison que les pics de pollution les plus graves se produisent l’été, en pleine canicule et au moment où nombre de gens sillonnent les autoroutes du pays.
Le temps maussade de l’été 2020 a ainsi permis une diminution de 5% des concentrations moyennes d’ozone, poursuit Eric Fournier :
« Le deuxième facteur pour expliquer cette baisse des concentrations d’ozone en 2020, ce sont les conditions météorologiques qui ont été plus favorables cet hiver, et des fortes chaleurs estivales plus tardives. »
Une dizaine de département surexposés à la pollution dans la région en 2020
Pour autant, ni les confinements successifs ni le mauvais temps n’ont suffi à régler le problème. Les particules fines, en particulier les PM 2,5 (d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres donc à même de pénétrer loin dans l’organisme) mais aussi les PM 10, sont toujours bien présentes, rappelle Didier Chapuis, directeur territorial d’Atmo :
« Un million d’habitants sont concernés par le dépassement du seuil fixé par l’OMS pour les PM 2,5. Il ne faut pas non plus oublier les benzopyrènes, aux composés cancérigènes, qui ont des valeurs trop importantes dans la vallée de l’Arve. »
Le plus préoccupant restant sans doute l’ozone, particulièrement à l’approche d’un temps estival qui promet les épisodes caniculaires annuels.
« En 2020, les valeurs d’ozone étaient trop importantes pour la santé dans une dizaine de départements de la région. Près de quatre millions de personnes sont concernées par ce dépassement des valeurs sanitaires. »
L’ozone, un gaz oxydant et agressif
D’après les données d’Atmo, les départements les plus concernés par cette pollution sont la Drôme et l’Isère, et dans un second temps la Haute-Savoie, l’Ain et l’Ardèche. En rouge vif sur la carte de la région présentée par Atmo, ces territoires ont largement dépassé la valeur seuil fixée par l’OMS à une concentration moyenne d’ozone de 100 µg/m³ pendant huit heures.
Départements les plus exposés à la pollution à l’ozone dans la région Auvergne-Rhône-Alpes en 2020. Carte : Atmo.
Des concentrations d’ozone trop élevées pendant trop longtemps peuvent en effet avoir des effets délétères sur la santé comme sur l’environnement, alerte Atmo :
« C’est un gaz oxydant, agressif pour les muqueuses oculaires et respiratoires et qui pénètre facilement jusqu’aux voies respiratoires les plus fines. Une exposition à l’ozone est susceptible d’entraîner à court terme la survenue de problèmes respiratoires tels que toux sèche, déclenchement de crises d’asthme, diminution de la fonction pulmonaire. Par ailleurs, l‘augmentation des niveaux d’ozone est corrélée à celle, à court terme, de la mortalité et des hospitalisations. »
Un « plan régional ozone » contre la pollution encore flou
Face à la menace d’une augmentation toujours plus forte de ces polluants, avec des conséquences dramatiques sur l’environnement et la santé, Yannick Mathieu, directeur régional adjoint de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, présente un « plan régional ozone » :
« L’ozone, c’est le polluant qui rassemble tout le monde contre lui. Nous participons tous à sa création et nous en sommes tous victimes. »
Concrètement, ce « plan régional ozone » est une première en France, en cours d’élaboration par les services de l’État. Il propose une vingtaine d’actions concrètes pour limiter les polluants, en cours de validation. Parmi celles-là, on trouve bien sûr des mesures visant à réduire les émissions liées aux moteurs thermiques avec la vignette Crit’Air.
« La vignette est précurseure de la prise de conscience, que les gens se rendent compte qu’ils participent à la pollution et qu’ils y fassent attention. Il faut favoriser le covoiturage, le déploiement du télétravail lors des pics de chaleur… Si vous remplissez toutes les voitures, vous réduisez la circulation de 90 % et vous généralisez le télétravail, là les pics de pollution on les maîtrise ! », affirme Yannick Mathieu.
Mais la voiture est loin d’être le nerf de la guerre. Le « plan régional ozone » prévoit aussi des mesures concernant l’agriculture pour réduire l’émission de gaz précurseurs comme le méthane, en agissant sur l’alimentation animale. Le secteur industriel est aussi dans la liste, ainsi que les forêts.
[Vidéo] Depuis le 1er mai, des dessins et collages accompagnés d’un QR code recouvrent de nombreux murs du quartier de la Guillotière. À l’initiative du collectif d’artistes Garoue-Garou, cette exposition de street art à ciel ouvert à Lyon 7e a modifié l’aspect des rues et la façon dont on peut traverser le quartier.
« Les artistes ont besoin d’un regard extérieur », nous explique simplement l’une des membres du collectif d’artistes, lorsqu’on la rencontre affublée d’un collant sur la tête, entre le masque de braqueuse et le déguisement de lapin. Mais la fermeture des lieux et la distanciation, depuis un an, n’a quasi plus permis les rencontres. C’est en partant de ce constat que l’idée du collectif Garoue Garou a vu le jour.
Garoue Garou, collectif ouvert
Sous forme d’un parcours à ciel ouvert dans les rues de la Guillotière (Lyon 7e), des artistes de profession mais aussi amateurs ont nourri cette expo qui a démarré début mai avec 48 œuvres. Une déambulation dans les rues du quartier peut donc désormais se faire au fil de petits oiseaux qui indiquent le chemin à suivre pour ne rien louper.
A côté de chaque dessin, on trouve un QR code qui dirige vers un podcast audio, dans lequel l’artiste explique sa démarche.
En plus d’être ouverte à n’importe quel visiteur, l’expo de Garoue Garou est aussi ouverte à tout artiste, confirmé, ou en herbe. Pour cela, il suffit de coller son œuvre sur un mur du quartier et ensuite ajouter son emplacement sur la carte qui se trouve au départ du parcours.
« Et là vous faîtes partie de Garoue Garou. »
Des œuvres plus ou moins éphémères
Si certains habitants du quartier et de Lyon sont sensibles à l’initiative, largement partagée et commentée sur les réseaux sociaux, certains y sont plus hostiles. Quelques jours après le vernissage, on retrouve déjà plusieurs dessins ou QR code arrachés.
Deux membres du collectif Garoue Garou initiateur d’une expo de street art à Lyon.Photo : Rue89Lyon
Certaines œuvres disparaissent sans plus d’explications. A cela s’ajoutent les aléas climatiques. Certains dessins sont toutefois partagés et mis en avant par les propriétaires ou locataires des locaux derrière les murs.
Le collectif, qui est lui-même éphémère, reste vigilant et recolle, répare, inlassablement. Lorsque cela devient impossible car en trop mauvais état, seul le QR code est recollé pour laisser une trace, même sans le dessin.
Certains dessins ont acquis une nouvelle forme après avoir été dégradés, reconstitués sous une forme nouvelle. Dans ce type de projets :
« Il y a des dessins qui sont arrachés dès le lendemain et puis certains qui peuvent rester plusieurs années ».
Les services de réanimation de plusieurs hôpitaux de Lyon seront en grève ce mardi 11 mai pour réclamer des lits, du personnel et de la reconnaissance. Un rassemblement est annoncé devant l’hôpital Edouard Herriot.
Photo PP/Rue89 Lyon
Saturés depuis plus d’un an pour faire face une épidémie de coronavirus qui s’éternise, les services de réanimation sont en surchauffe. Ce mardi 11 mai, les professionnel·les de Lyon rejoignent un mouvement de grève national. Les services de réanimation des Hospices civils de Lyon (HCL) et également d’établissements privés seront de la partie. Le rassemblement est prévu à partir de 14h devant l’hôpital Edouard Herriot, dans le 3ème arrondissement de Lyon.
« Plus de personnels et plus de lits »
Les dysfonctionnements pointés du doigt ce mardi par les soignant·es ne datent pas de la crise sanitaire. Cette dernière n’a en revanche pas arrangé la situation, jetant une lumière cru sur le manque de moyens dont disposent les hôpitaux à Lyon et sur tout le territoire français.
Les revendications des soignant·es tiennent en quelques mots, inscrits en gras sur les pancartes en préparation et sur les tracts de la CGT :
Plus largement, les professionnel·les mobilisé·es ce mardi dénoncent un turn-over incessant dans les services de réanimation, et insistent sur la nécessité d’accroître leur formation pour prendre en charge au mieux les patient·es. Ils et elles réclament également une revalorisation des salaires, en particulier pour toute personne travaillant dans ces services qui exigent des compétences spécifiques.
Des revendications propres à l’hôpital Edouard Herriot
Le lieu du rassemblement, l’hôpital Edouard Herriot, n’a pas été choisi par hasard. Les soignant·es ont des revendications précises concernant l’établissement. Parmi lesquelles, portées par le syndicat « Sud santé sociaux »
« l’embauche d’un aide-soignant 24h/24, 7j/7, au déchoquage du pavillon H ; l’embauche de 8 réanimateurs ; le dégel et l’augmentation du point d’indice ; l’abrogation du jour de carence ; le paiement des heures supplémentaires ; des tenues professionnelles journalières… »
Dans les rangs de Sud comme dans ceux de la CGT, on se félicite que les services de réanimation de Lyon emboîtent le pas à un mouvement de grève qui s’annonce « conséquent » et que les syndicats qualifient même d’ »historique ».
Dans la nuit du 9 au 10 avril, un loup gris a été photographié sur la commune de Chambost-Allières, au nord de Lyon. Une première dans le Rhône depuis plus d’un siècle.
Ça n’était pas arrivé depuis plus d’un siècle. Un loup a été aperçu dans le Rhône et plus précisément à Chambost-Allières, une petite commune située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Lyon. Cette découverte étonnante a été faite il y a près d’un mois. L’information a été diffusé lundi 10 mai par la préfecture du Rhône.
Dans la nuit du 9 au 10 avril dernier, un animal de bonne taille, ressemblant à un gros chien, a été pris en photo, par un appareil automatique, sur la commune. Les clichés ont été transmis à l’Office français de la biodiversité (OFB), en charge du suivi des loups en France. Les experts sont formels : il ne s’agit pas d’un chien mais bien d’un loup gris.
Cliché du loup pris à l’appareil automatique – Photo de Marc Benoît transmise à la presse par la préfecture du Rhône
Comment reconnaître un loup ?
Les experts de l’OFB détaillent les caractéristiques permettant d’identifier à coup sûr l’espèce, et de la distinguer du chien :
« Elancé, relativement chétif et haut sur pattes, allure souple et se déplaçant généralement au trot. – Pelage nuancé du gris au roux, contrasté du sombre (dos) au clair (ventre) – Masque labial clair, s’étend sur le museau, longe sa partie inférieure et finit à la base du cou – Liseré noir sur l’avant des pattes antérieures – Oreilles courtes, légèrement arrondies – Queue courte pour un canidé, jamais en dessous de l’articulation du tarse, souvent tombante, avec un pinceau noir. »
Toutes ces caractéristiques leur ont permis d’identifier formellement le canidé photographié au nord de Lyon comme étant un loup gris (ou canis lupus lupus). Si l’animal n’avait pas été repéré dans le Rhône depuis plus d’un siècle, il en va différemment pour les départements voisins. Les éleveurs·ses de l’Isère, de la Loire et de Saône-et-Loire font fréquemment face à des attaques de loups sur leurs troupeaux, ce qui relance régulièrement le débat pour ou contre la réintroduction de l’animal.
« Ce n’est pas le premier loup qui traverse le Rhône »
Interrogé par le JSL, Didier Dailly, de l’OFB, assure que le loup surpris à Chambost-Allières ne serait pas le premier représentant de son espèce à traverser le département du Rhône :
« C’est une confirmation plus qu’un événement. Je pense que ce n’est pas le premier loup qui traverse le Rhône, parce que l’animal présente une forte capacité de dispersion et est présent en abondance dans des départements voisins, dont la Saône-et-Loire et la Loire. Mais c’est le premier photographié. »
D’après lui, les derniers écrits qui font état de la présence de loups dans le Rhône remontent à 1880. Cette observation d’un loup dans le Rhône ne signifie pas qu’une meute s’est établie aux portes de Lyon. Le canidé est en effet capable de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres par jour. Son territoire s’étend en général sur 150 à 300 km², voire plus pour les animaux isolés.
L’OFB rappelle que le loup est une espèce protégée au niveau international, européen et français depuis les années 1990. Le canidé ne représente pas un danger pour l’être humain, étant donné que son régime alimentaire est constitué en grande partie d’ongulés sauvages (chevreuils, cerfs, chamois…), de petites proies (lièvres, marmottes…) et parfois d’animaux d’élevages (ovins et caprins principalement).
Loup. Photo d’illustration. Crédit : R. Blackbourn/ASPAS.