1er mois à 1€

Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

La presse indépendante à Lyon, par Rue89Lyon

La presse indépendante à Lyon, par Rue89Lyon

Le média Rue89Lyon, on peut le résumer ainsi : 10 ans d’infos et d’enquêtes produites par une petite équipe indépendante. On vous donne un aperçu des coulisses.

Dans une interview récente, un confrère dirigeant une rédaction concurrente et néanmoins amie de Rue89Lyon a déclaré qu’il n’existait pas de définition de l’indépendance déposée à l’INPI, qui puisse faire d’elle l’apanage de tel ou tel média. 

C’est très vrai. Les modèles économiques des médias de Lyon sont différents, parfois opposés et, pour autant, plusieurs d’entre eux peuvent prétendre à cette estampille nécessaire pour exercer la profession et gagner la confiance des lecteurs et lectrices.

Nous ne le répéterons sans doute jamais assez : si nous éditons quotidiennement de l’enquête et de l’info sur le site de Rue89Lyon, tout en y affichant des publicités ou encore une plateforme d’annonces légales, notre indépendance n’est pas négociable. Elle est le socle et la condition de notre travail.

Petite équipe, moyens limités, grosses ambitions

Alors que nous fêtons 10 ans d’info et d’enquête à Lyon, rappelons que nous payons cher cette indépendance. L’équipe reste petite alors que notre audience grandit, que s’empilent sur nos bureaux des sujets et des dossiers d’information que nous avons bien l’intention de traiter de manière qualitative.

Les salaires sont bas et la stabilité économique reste une préoccupation constante.

Cette situation n’ampute pas nos ambitions éditoriales, pas plus qu’elle ne réduit l’exigence vis-à-vis de notre mission que nous qualifions -sans emphase mais avec un véritable engagement- d’intérêt général.

Parce que nous croyons dans le débat démocratique, dans le rôle de vigie que la presse doit tenir face aux pouvoirs locaux, nous tenons à l’honorer.

Un média qui appartient à ses lecteurs

Aucun média sans publicité n’appartient à 100% à ses lecteurs ; un pool d’actionnaires existe dans chacun de ceux que vous lisez ou regardez au niveau local.

À Rue89Lyon, il y a aussi des actionnaires : ce sont ses deux journalistes cofondateurs, qui ont lancé le média en 2011. Pas de groupe de presse en appui, pas de fonds de pension, pas de banque, pas de mécène intéressé, pas de milliardaire ni autre figure qui, par ailleurs, ne serait pas impliquée directement dans le travail de l’entreprise.

« Un média qui appartient à ses lecteurs » est un slogan que Rue89Lyon est légitime à utiliser puisque, en effet, en vous abonnant, vous assurez la variété des ressources et le fait que votre presse ne dépende d’aucun pôle financier en particulier.

Les ressources multiples et transparentes d’un média indépendant

Les annonceurs publicitaires sont en lien avec un responsable commercial de Rue89Lyon ; ils sont divers, issus à 90% du milieu culturel -sur lequel nous ne nous empêcherons jamais d’enquêter.

Nous avons monté des événements en accord avec notre ligne éditoriale, comme ce salon des vins, version lyonnaise de « Sous les pavés la vigne », qui met en avant des vignerons à la pointe d’une agriculture nouvelle.

Nous avons ouvert une plateforme de diffusion d’annonces légales, lesquelles sont considérées comme des aides indirectes à la presse. Elles n’étaient jusqu’en 2020 octroyées qu’à la presse papier -des journaux pour certains scandaleusement vides, qui se sont créés uniquement en vue de profiter de la manne.

Nous recevons des subventions (du ministère de la Culture ou de la Drac directement) pour des opérations d’éducation aux médias que nous menons depuis 2015. Tout est transparent et signalé sur notre site, concernant ce travail pédagogique mené auprès de publics souvent éloignés de l’info. Travail qui a, selon nous, au moins autant d’importance que la production d’articles.

Nous avons, enfin, ouvert un espace « abonnés » avec des articles en accès payant, pour vous inciter à soutenir directement le travail des journalistes. L’ensemble repose sur un équilibre délicat qui n’a souffert aucun compromis en dix ans.

10 ans que Rue89Lyon entretient des échanges (riches et parfois étonnants) avec ses lecteurs et lectrices.Photo : Rue89Lyon

Soutenez votre presse locale

Finalement, nous ne dépendons que d’une chose : les fondements du journalisme moderne. Faire un travail de base, essentiel, qui est de se rendre sur « le terrain » (Lyon, sa banlieue, les communes de la métropole et du département du Rhône), de rencontrer, de constater, de vérifier les faits et les dires qui nous sont éventuellement rapportés. Et avoir ainsi la vaste ambition de témoigner de notre temps, avec une méthode simple, sur un territoire donné.

Nous utilisons toutes les pratiques et les outils à notre disposition (data-analyse et visualisation, podcast, vidéo, photographie) pour fournir de quoi exercer votre esprit critique, questionner votre quotidien et exercer vos rôles de citoyen·nes. Nous réservons notre temps à produire un journalisme d’impact pour les habitant·es de Lyon, de sa métropole et du Rhône.

Tous nos articles sont rédigés par des professionnels ou des personnes en formation, encadrées ; l’origine des éventuels apports extérieurs, provenant de confrères, est systématiquement mentionnée.

Il semble important, alors que 10 ans ont passé depuis le lancement de votre site d’info, de vous rappeler qu’il a besoin de vous pour exister, pour continuer à produire l’enquête locale que vous nous réclamez chaque jour. Vos commentaires sont d’ailleurs parfois virulents ; ils démontrent cette nécessité à lire de la bonne information.

Vous jouerez un rôle dans la poursuite et le développement de ce projet éditorial, en permettant l’embauche de journalistes. Accédez à votre droit à être bien informé, réclamez une presse locale de qualité, abonnez-vous.

Sytral : les écologistes prêts à enterrer la gratuité totale des TCL

Sytral : les écologistes prêts à enterrer la gratuité totale des TCL

Le Sytral a vu ses recettes, provenant notamment des usagers, fortement chuter avec la crise du Covid. Lors d’un débat sur les grandes orientations budgétaires qui a eu lieu ce mercredi, la gratuité que certains élus au sein de la majorité à la Métropole de Lyon appellent de leurs vœux, semble écartée par Bruno Bernard, au contraire de ce que certains de ses partenaires à gauche réclament.

La crise du Covid a considérablement touchée les réseaux de transports en commun, celui des TCL à Lyon et dans la métropole ne fait pas exception. Mercredi 9 février, Bruno Bernard, président EELV de la Métropole de Lyon et du Sytral, devenu AOMTL, qui gère les TCL et les transports dans le département, a rappelé certaines de ses conséquences financières.

« Pour 2021, les recettes provenant des usagers des TCL auraient dû rapporter 262 millions d’euros selon la tendance observée jusqu’en 2019. Elles n’ont rapporté que 194 millions. Moins 66 millions c’est très important.»

Une baisse qui fait suite à une année 2020 et ses multiples confinements, elle aussi beaucoup moins rémunératrice pour les TCL. Lors du débat d’orientation budgétaire du Sytral, une attention particulière a donc été portée aux projections d’évolution du trafic. Et à travers lui d’une partie des recettes « billetterie » qui représentent environ 30% des recettes totales.

5 ans pour retrouver une fréquentation des TCL équivalente à celle d’avant la crise ?

L’exécutif du Sytral, autour de son président écologiste Bruno Bernard, table sur des projections qu’il juge prudentes. Les élus estiment à 5 ans la perspective permettant de retrouver une fréquentation du réseau TCL équivalente à celle de 2019. Soit en 2024. D’ici là, les recettes des usagers, s’ils reviennent petit à petit plus nombreux, pourraient croître. Mais elles resteraient inférieures à celles d’avant la crise.

D’autant que depuis leur arrivée aux manettes de la Métropole de Lyon et du Sytral, les écologistes ont mis en place une politique tarifaire sociale nouvelle. Sous conditions de revenus, certains usagers bénéficient dorénavant d’une gratuité totale ou bien d’un abonnement mensuel de 10 euros. Le prix de l’abonnement étudiant a par ailleurs était abaissé.

Environ 60 000 usagers bénéficient d’un abonnement gratuit, 90 000 d’un abonnement à 10 euros par mois et près de 100 000 abonnements étudiants ont été souscrits à ce jour. Ces chiffres de souscription confortent l’exécutif dans l’idée que ces mesures étaient nécessaires. Même si « elles rajoutent à la baisse des recettes usagers ».

Tramway Lyon T9 T10
Tramway à Lyon. Crédits : SS/Rue89Lyon.

Développer les transports en faisant payer davantage les entreprises ?

Comment compenser ce manque à gagner ? L’État a versé des aides au Sytral. Ce dernier, d’ici 2026, va par ailleurs emprunter un peu plus fortement. Maintenant que son périmètre s’est élargi, il compte aussi davantage de territoires qui sont autant de nouveaux contributeurs à son budget. Mais pourront-elles dans le futur augmenter leurs contributions ?

« Aujourd’hui, si nous voulons augmenter notre contribution au Sytral, comme nous n’avons presque plus de levier fiscal dans nos collectivités, il faut trouver des marges de manœuvre sur d’autres secteurs comme la petite enfance, le sport et ce sont des déchirements. »

Virignie Chaverot, vice-présidente du Sytral et conseillère communautaire des Pays de l’Arbresle

Reste l’évolution d’un source très importante de recettes : le versement mobilité apportée par les entreprises. Depuis la crise, ce dernier a baissé. Si les proportions sont moindres que pour les recettes usagers, elles sont malgré tout significatives. Portant le manque à gagner en 2021 à 100 millions d’euros au totale (billetterie usager + versement mobilité) par rapport à la période 2015-2019.

Faut-il alors l’augmenter ? Le Sytral semble s’engager dans cette voie. Virginie Chaverot, vice-présidente du Sytral et représentante de la communauté de communes des Pays de l’Arbresle a toutefois alerté sur le niveau de performance de l’offre de service à proposer en contrepartie.

« Cela va être très impactant pour nos entreprises. La prospective pourrait prévoir le doublement voir plus du versement mobilité. Aujourd’hui elles ne s’y opposent pas. Mais cette hausse devra nécessairement être corrélée au développement de l’offre »

Métro ligne B à Lyon
Rame de métro de la ligne B dans la station Jean Macé à Lyon. Photo Mélany Marfella/Rue89Lyon

Bruno Bernard et les écologistes pas très chauds pour la gratuité totale des TCL

Au sein de la majorité métropolitaine, certains portent l’idée d’une gratuité totale des transports en commun. C’est le cas notamment des élus Insoumis. Laurence Boffet, élue du Sytral et conseillère métropolitaine issue des listes Lyon en commun (proches LFI), a plaidé pour un débat sur la question.

Le débat d’orientation budgétaire n’est pas la seule occasion de remettre le sujet sur la table. Entrée, doucement, en vigueur, la ZFE et son déploiement occupent une partie des débats à la Métropole de Lyon et dans les communes du territoire qui discutent ces temps-ci de son possible élargissement. La Ville de Lyon a organisé des conseils d’arrondissements sur le sujet avant un conseil municipal extraordinaire.

Les deux mesures sont pour certains liées. Le développement de l’offre de transports en commun devient nécessaire à l’heure où des restrictions de circulation des véhicules des particuliers se préparent. L’incitation à prendre les transports en commun doit donc s’envisager à leurs yeux par la gratuité des transports en commun. À l’image de ceux du 7e arrondissement de Lyon, les élus Insoumis ont redit à l’occasion des débats sur la ZFE, leur volonté de mettre en place cette gratuité des TCL à Lyon et sa métropole.

Au cours des rapides débats, Bruno Bernard et Jean-Charles Kohlhaas, vice-président du Sytral et de la Métropole de Lyon en charge des transports et des mobilités, ont plutôt fermé la porte à cette possibilité.

« 262 millions d’euros de recette (montant des recettes usagers théoriques en 2021 s’il n’y avait pas eu la crise, ndlr), on voit bien qu’on ne peut pas s’en passer. Ce n’est pas le versement mobilité qui a permis de financer les mesures de gratuité et la tarification sociale mais l’augmentation de la contribution de la Métropole de Lyon au Sytral. »

Bruno Bernard, président du Sytral et de la Métropole de Lyon

Le débat n’est pas totalement fermé. Mais entre une opposition qui n’en veut pas et la principale force de la majorité sur la même ligne, la mesure semble avoir peu de chance de voir le jour.

« La baisse du trafic nous a fait ralentir le développement du réseau et de son exploitation. Il faudra se poser la question de l’impact de la gratuité. On peut organiser un débat. Moi, ça fait 20 ans que j’en débats, de la gratuité dans les transports. Je suis très peu convaincu par la mesure. »

Jean-Charles Kohlhaas, vice-président du Sytral et de la Métropole de Lyon en charge des transports et des mobilités

Sur ces questions, la majorité de Bruno Bernard constituée aussi de sympathisants LFI pourrait-elle se fissurer ? Au sein des conseils d’arrondissement à Lyon, dans les 7e et 8e, des élu·es issues des listes « Lyon en commun » (proches LFI) et membres des majorités ont de nouveau réclamé la gratuité totale des transports, comme facteur indispensable de la lutte contre la pollution et la mise en place de la ZFE (zone à faibles émissions).

Tous en salle, du cinéma à foison à Lyon et alentours

Tous en salle, du cinéma à foison à Lyon et alentours

Un événement autour du cinéma, dans plusieurs salles art et essai de l’agglomération, regroupé au sein du GRAC. La programmation est dense. Si vous ne l’avez pas encore vu, vous pouvez y aller les yeux ouverts, plonger dans l’univers graphique incroyable de Mamoru Hosoda et de son film Belle.

Une fois n’est pas coutume, la version française est très acceptable voire recommandable, avec enfant, car les chansons entonnées par Louane ont plutôt de l’allure.

Quatre courts-métrages de Buster Keaton seront visibles au cinéma Bellecombe et au cinéma Alpha. La Nuit du chasseur sur grand écran, un petit plaisir à se faire au Cin’Etoile. Du cultissime Rabbi Jacob (de Gérard Oury) à Mica (d’Ismael Ferroukhi), il y a de quoi envisager une toile un peu à part durant ce mois de février, hors des plateformes de stream.

Plusieurs animations orientées kids sont programmées pendant la période des vacances scolaires, notamment un atelier présentant la méthode d’audiodescription, ou deux autres orientés sur les émotions suscitées par les films (« fais-moi peur » et « fais-moi rire »).

Tous en salle, du 12 au 27 février. Programmation dense à consulter sur le site de l’événement.

Urgence climatique et haine des femmes, quels liens ? Une comédie au TNG

Urgence climatique et haine des femmes, quels liens ? Une comédie au TNG

L’hypothèse sera sans doute taxée d’être une résurgence du « wokisme » le plus virulent. Sourions éventuellement mais posons-nous la question sérieusement : existerait-il un lien entre l’urgence climatique et la haine portée à l’encontre des femmes ?

Réponse au Théâtre nouvelle génération (TNG), à Lyon.

sorties lyon
L’Avantage du doute est un collectif qui jouera au TNG en février.Photo : JeanLouisFernandez

À cette interrogation, le collectif « L’Avantage du doute » répond par un grand oui. Pour ces comédien·nes et auteur·es, la condition féminine est en partie liée à l’état de notre planète. Avec un vrai sens de la dérision, les cinq artistes ont pour objectif de « réveiller » les esprits.

L’éveil, c’est ce qu’on vous disait pour introduire ce spectacle, qui se joue au TNG. Il s’intitule « Encore plus, partout, tout le temps » et attention-warning, il s’agit bien d’une comédie.

Trois représentations à 20h, du 8 au 10 février, au TNG

Comment les jeunes actifs se logent-ils à Lyon et dans la région ?

Comment les jeunes actifs se logent-ils à Lyon et dans la région ?

Une récente étude de l’Insee sur le logement dans la région Auvergne-Rhône-Alpes confirme la tendance : les jeunes ne peuvent devenir propriétaires qu’en s’éloignant des grandes villes comme Lyon. Les disparités sont grandes entre les zones rurales et urbaines plus denses en termes de taille et de type de logement, de situation face à l’emploi ou familiale.

L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) Auvergne-Rhône-Alpes détaille dans une étude le logement des jeunes actifs (18-29 ans) de la région. Sans surprise, on constate qu’il vaut mieux vivre à la campagne pour devenir propriétaires quand on est jeune.

L’étude met en évidence et pose des chiffres sur une situation perceptible par ailleurs : acheter dans les grandes villes et métropoles, comme celle de Lyon, n’est pas à la portée de tous, particulièrement des jeunes. Même pour les actifs (entendu au sens des jeunes ayant un emploi ou à la recherche d’un emploi)

La part de jeunes propriétaires dans ces zones, appelées « communes urbaines denses », baisse depuis 10 ans dans la région. Ils étaient 17% de propriétaires chez les 18-29 ans actifs en 2008, ils ne sont plus que 13% en 2018. Par comparaison, ils sont 37% à être propriétaires de leur logement dans les communes rurales et 42% dans les communes rurales sous influence d’un pôle urbain.

Contrairement à la situation dans les grandes villes, cette part de propriétaires parmi les jeunes actifs, augmente elle depuis 10 ans.

En moyenne, quasi un quart (24%) des jeunes actifs de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont propriétaires du logement qu’ils occupent. Toujours en moyenne, on accède à la propriété à 27 ans.

Propriétaires jeunes actifs Auvergne Rhône Alpes
Part de propriétaires parmi l’ensemble des jeunes actifs dans leur propre logement, en Auvergne-Rhône-Alpes, selon le type de commune. Tableau Insee

Les « Tanguy » plutôt en milieu rural que dans les grandes villes ?

« Le modèle du jeune chez ses parents, ce n’est pas l’image positive du Tanguy. C’est plutôt synonyme ou symbole de galère »

Jean-Philippe Grouthier, directeur de l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes

En Auvergne-Rhône-Alpes, un tiers des jeunes actifs de 18-29 ans habitent chez leurs parents. Et ce sont davantage de jeunes hommes que de jeunes femmes. L’image du jeune adulte urbain qui profite du domicile de ses parents au maximum, le temps de ses études notamment, ne se confirme pas dans les statistiques. Dans les communes des zones urbaines denses de la région, 75% des jeunes actifs habitent dans leur propre logement (qu’ils soient propriétaires ou locataires). Contre seulement 58% des jeunes actifs dans les communes rurales.

Est-ce à dire que les jeunes en milieu rural restent plus longtemps chez leurs parents ? Pas forcément.

22 ans est l’âge charnière selon l’Insee dans la région pour « voler de ses propres ailes ». Or, la majorité des jeunes actifs les plus âgés (au-delà de 23 ans) vivent dans les communes denses. Les jeunes actifs résidant chez leurs parents en milieu plus rural sont donc plus jeune que ceux des villes. Entre 18 et 22 ans, les jeunes actifs ont nécessairement un niveau de diplôme plus faible ou sont en apprentissage. Ils sont donc dans une situation face à l’emploi plus précaire ou moins bien rémunérée que les jeunes actifs plus âgés. Les incitant ainsi à rester encore quelque temps chez leurs parents (ou l’un des deux).

« L’étude montre bien que le parcours de logement est fortement relié aux revenus. Tant par le niveau que leur permanence. Pour avoir son logement, plusieurs facteurs déterminants apparaissent : être en emploi, être en CDI et le niveau de diplômes »

Jean-Philippe Grouthier, directeur de l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes
Répartition jeunes actifs dans leur logement en Auvergne-Rhône-Alpes
Effectifs des jeunes actifs par intercommunalité et part de ceux vivant dans leur propre logement, en 2018. Insee

Dans les villes, des jeunes actifs diplômés et sans enfants

A contrario, dans les grandes villes et communes denses des grandes agglomérations, ont y vit davantage seul. Dans les communes urbaines denses 37% des jeunes actifs vivent seuls contre 20% dans les communes rurales.

Dans ces communes, on retrouve assez peu de jeunes actifs avec enfants. Ils ne sont que 13% contre 34% dans les communes rurales. Le niveau d’études et leur durée retardant l’arrivée en emploi, elles retardent également l’arrivée des enfants. Les jeunes actifs dans les villes habitent des logements plus petits que ceux des communes rurales et sont surtout locataires.

A l’inverse, en milieu rural, les jeunes actifs sont davantage propriétaires que ceux des zones urbaines. Une situation qui s’explique par les prix du marché immobilier et de l’offre disponible :

« En milieu rural, l’offre en logement locatif est très faible par rapport aux zones urbaines. Les jeunes actifs qui résident dans leur propre logement sont donc plus souvent propriétaires que ceux des zones urbaines », indique-t-on du côté de la Dreal (Direction régionale de l’équipement, de l’aménagement et du logement) qui a mené l’étude en partenariat avec l’Insee.

Ainsi, en milieu plus rural, les jeunes actifs habitent plus largement en maison qu’en appartement. Du fait également d’une moindre offre de logements collectifs. Et ils sont également plus largement propriétaires, près de deux fois plus : 40% des jeunes actifs en milieu rural sont propriétaires contre 19% des jeunes actifs en milieu urbain.

Des chiffres qui viennent compléter d’autres analyses concernant Lyon et sa métropole. Des territoires qui génèrent une forte attractivité mais qui peuvent être un frein au fil du parcours de vie au regard de l’évolution des prix de l’immobilier. Cette étude sur le logement renforce donc l’idée que « plus on se rapproche des 30 ans et plus on aura tendance à acheter un pavillon plus éloigné de son lieu de travail », selon l’Insee.

Séance spéciale autour du film « Media Crash – qui a tué le débat public ?  » avec Mediapart et Rue89Lyon

Séance spéciale autour du film « Media Crash – qui a tué le débat public ?  » avec Mediapart et Rue89Lyon

Rue89Lyon vous propose de voir le film « Media Crash – qui a tué le débat public ? » en séance spéciale.

La projection sera suivie d’une rencontre avec Fabrice Arfi, co-responsable du pôle « enquêtes » de Mediapart.
Le débat sera animé par Laurent Burlet, journaliste et directeur de publication de Rue89Lyon.

> On vous attend au cinéma Lumière Bellecour le mercredi 16 février à 20h30. Toutes les infos ici. Pour réserver, c’est par .

Ce documentaire qui raconte les « coulisses des grands médias » est réalisé par Luc Hermann et Valentine Oberti, co-produit par Premières Lignes et Mediapart, et distribué par Jour2Fête accompagné par La Grande Distribution.

Synopsis :

« Il y a ce que vous voyez, ce que certains souhaitent que vous voyiez, et ce que vous ne voyez pas. Jamais la France n’a connu une telle concentration des médias privés.

Quelques industriels milliardaires, propriétaires de télévisions, radios, journaux utilisent leurs médias pour défendre leurs intérêts privés. Au détriment de l’information d’intérêt public. En cachant ce qui est essentiel, en grossissant ce qui est accessoire, ces médias façonnent, orientent, hystérisent pour certains le débat. Avec la complicité de certains responsables politiques, qui s’en accommodent volontiers ».

Sortie : le mercredi 16 février

Les places à gagner étaient réservées aux abonnés de Rue89Lyon. Vous n’êtes pas encore membres ? Toutes les explications sont ici ! Et le formulaire d’abonnement .

[Mise à jour du 08/02] Nous n’avons malheureusement plus de places à vous offrir.

Lyon, future quatrième ville de France ?

Lyon, future quatrième ville de France ?

[1/2] Toulouse passera-t-elle devant Lyon au classement des grandes villes ? Avec les chiffres de l’évolution de la démographie, la question est soulevée chaque année ou presque. Et chaque année ou presque, il est bien difficile de faire des prévisions précises. Mais les chiffres de la démographie éclairent en partie l’attractivité et le dynamisme de Lyon et de sa métropole.

« Toulouse, 3e ville de France en 2020 ». Le quotidien régional La Dépêche du Midi, à Toulouse, titrait ainsi en 2010 suite aux dernières livraisons démographiques de l’Insee. Et indiquait :

« Dans dix ans, si ce boom démographique est maintenu, Toulouse dépasserait le demi-million, atteignant le chiffre record de 519 000 habitants. En 2020, Toulouse rentrerait ainsi dans le trio de tête des communes les plus peuplées de France. Loin derrière Paris et Marseille, mais devant Lyon.»

Lyon devant Toulouse pour quelques années encore

Abonnez-vous

Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€. Contribuez à consolider un média indépendant à Lyon, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.

    Paiement sécurisé
    Sans engagement
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
#croissance démographique

Présidentielle 2022 en podcast : un agriculteur et une « rurbaine » en débat

Présidentielle 2022 en podcast : un agriculteur et une « rurbaine » en débat

[Podcast Dialogues de campagne] Tout au long de la campagne de l’élection présidentielle 2022, les trois Rue89 locaux (Lyon, Bordeaux et Strasbourg) font se rencontrer et débattre des citoyen·es sur des thèmes de société. Troisième épisode à Schnersheim dans le Kochersberg, autour du cadre de vie dans un village agricole.

Peut-on encore discuter de politique sans s’invectiver ? C’est le pari de nos trois rédactions locales, après ce début de campagne d’une élection présidentielle sous tension, où les invectives sur les plateaux des chaînes d’informations semblent servir de métronome. De l’Aquitaine à l’Alsace, en passant par le Rhône, nous réunissons des Français qui semblent opposés par leurs idées et voteront sûrement différemment le 10 avril 2022. Objectif : susciter l’échange, repérer où se situent les différences et s’écouter, voire se comprendre.

« Présidentielles 2022 : Dialogues de campagne » est un podcast de Rue89 Bordeaux, Rue89Lyon et Rue89 Strasbourg à retrouver un vendredi sur deux jusqu’au premier tour de l’élection présidentielle.

Jean-François Vieling, agriculteur à Schnersheim Photo : JFG / Rue89 Strasbourg / cc
Marie-Odile Guth, résidente de Schnersheim Photo : JFG / Rue89 Strasbourg / cc

Épisode 3 : Agriculture et villages, quelle qualité de vie à la campagne ?

Troisième épisode à Schnersheim, un village d’Alsace. Jean-François Vierling et Marie-Odile Guth se connaissent bien. Le premier est maraicher, avec une partie de son exploitation de blé, d’ail et de légumes en production biologique. La seconde a emménagé dans la commune il y a une vingtaine d’années.

Elle s’engage pour un meilleur cadre de vie et notamment contre les exploitations de très grande taille. Petite-fille d’agriculteurs, cette commerciale pour un grand groupe médical dit ne plus reconnaître les villages ruraux de son enfance.

Jean-François Vierling lui répond que la « mission nourricière » des agriculteurs a changé, ce qui justifie des exploitations plus grandes et certaines nuisances à la campagne. Pour le retraité, toujours impliqué dans sa ferme, on ne peut pas qualifier les poulaillers et les porcheries géantes « d’usines ».

Les deux habitants de Schnersheim débattent de comment les hommes et femmes politiques peuvent influer sur le développement de l’agriculture et ses répercussions sur l’environnement.

Le maire de Lyon demande la dissolution de plusieurs associations d’extrême droite

Le maire de Lyon demande la dissolution de plusieurs associations d’extrême droite

[Info Rue89Lyon] Le maire de Lyon, Grégory Doucet (EELV), a demandé la dissolution des associations d’extrême-droite radicale à Lyon qui occupent toujours les locaux dans le Vieux Lyon de Génération identitaire pourtant dissoute en mars 2021.

En ouverture du dernier conseil municipal le 27 janvier dernier, Grégory Doucet avait indiqué aux élus avoir écrit au gouvernement. L’objet de son courrier portait sur les groupes d’extrême droite radicale à l’œuvre à Lyon. L’année 2021 a été marquée à Lyon par plusieurs actions et agressions revendiquées ou imputés à l’extrême droite radicale. Lors de sa prise de parole, le maire était resté relativement vague.

« Je viens d’écrire au gouvernement pour que les agissements de ces groupuscules cessent et qu’ils soient sanctionnés », avait-il indiqué.

La mairie de Lyon demande la dissolution des Remparts, nouvelle vitrine de Génération identitaire

Le courrier, que nous avons pu consulter, daté du 26 janvier, est adressé à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et Éric Dupont-Moretti, ministre de la justice. Il demande en effet une mobilisation de l’État « conséquente pour (…) lutter contre ces organisations qui (…)alimente un climat de peur sur notre territoire».

Mais la demande est aussi plus précise. Le maire de Lyon demande en effet la dissolution des associations occupant toujours les locaux de Génération Identitaire, organisation pourtant dissoute en mars 2021.

Grégory Doucet s’appuie notamment sur les récentes dissolutions prononcées par le gouvernement concernant d’autres groupes d’extrême droite radicale, comme les Zouaves, responsables de violences lors d’un meeting d’Eric Zemmour à Paris.

« À l’image du décret de dissolution de l’Alvarium à Angers, condamnant les « discours de haine assumée et incitant à la discrimination ou à la violence envers des personnes en raison de leur origine ou de le religion », je vous demande de prononcer la dissolution des associations à l’origine de la réouverture des Remparts. »

La Traboule bar Génération identitaire extrême droite Lyon
La Traboule, espace de détente de Génération identitaire à Lyon. Janvier 2017Photo : Léo Germain/Rue89Lyon.

C’est en effet sous ce nouveau nom, Les Remparts, que des militants de Génération identitaire ont rebaptisé les locaux de l’association dissoute qui sont toujours restés ouverts. Nous l’avions relevé dès l’annonce de sa dissolution en mars 2021, la dissolution ne concernait que l’association Génération identitaire, domiciliée à La Traboule, le « bar identitaire de Lyon », montée du Change (Lyon 5e).

Elle ne visait pas en revanche les associations à travers lesquelles ses militants louaient les locaux : le bar La Traboule (via une association du même nom) et la salle de boxe l’Agogé (via l’association Top Sport Rhône). Si Génération identitaire a donc officiellement disparu, ses locaux sont restés ouverts, sous un autre nom.

« De multiples associations » domiciliées à La Traboule

La mairie demande-t-elle alors la dissolution de ces deux associations ? Pas seulement. Mohamed Chihi, adjoint à la sécurité à la Ville de Lyon, indique à Rue89Lyon qu’elles sont plus nombreuses.

« Il n’y a pas que ces deux associations. Il y a en réalité de multiples associations qui ont établi leur siège social dans ces locaux et qui investissent les lieux. C’était même déjà le cas avant la dissolution de Génération Identitaire.»

Combien d’associations au total ? L’élu n’a pas pu nous le préciser. La préfecture du Rhône nous confirme de son côté les multiples domiciliations dans les locaux identitaires.

Dans son courrier, le maire s’appuie et liste certaines agressions et violences revendiquées par l’extrême-droite radicale à Lyon en un an, depuis fin 2020. Comme les attaques contre la librairie de la Plume Noire en décembre 2020 et mers 2021, les attaques en marge de manifestations féministes et LGBT ou anti-pass sanitaire, la descente rue Mercière en juin 2021 ou deux soirées de violence dans les Pentes de la Croix-Rousse et place Colbert en octobre et décembre 2021.

Faire le lien entre les associations et les agressions revendiquées par l’extrême droite, c’est « toute la complexité »

Dissoudre les associations, notamment celles louant les lieux, permettrait plus sûrement d’aboutir à la fermeture des locaux dans le Vieux-Lyon. Encore faut-il parvenir à établir un lien entre les actions violentes revendiquées ou imputées à l’extrême-droite radicale et les associations.

« C’est toute la complexité du sujet, admet Mohamed Chihi. Il y a une surveillance quotidienne de ces locaux. On sait qu’ils s’y regroupent régulièrement. Pas forcément tous les jours. Nous travaillons avec la police nationale, notamment les jours des manifestations que peuvent perturber ces groupuscules. Mais ils se savent sous la menace, surveillés et ne se rendent pas dans les locaux après leurs actions, permettant ainsi d’établir un lien. »

Alors, le courrier serait-il un simple coup de communication politique ? Pour l’élu, la raison est plus à chercher dans les limites, souvent évoquées par Rue89Lyon, des compétences de la mairie.

« On est très engagé dans ce travail de lutte contre ces groupuscules. Nous luttons avec des instruments plus positifs dans le quartier. Notamment à travers des ateliers autour de la citoyenneté dans les écoles autour des locaux du Vieux-Lyon. Mais il y aussi une nécessité d’approche plus forte avec les services de l’État. La Ville de Lyon ne pourra pas lutter seule, elle manque de moyens humains et juridiques.»

La dissolution, meilleure « arme » pour fermer des locaux de groupes d’extrême-droite ?

D’où la volonté de passer par la dissolution des associations. Une prérogative du gouvernement qui peut prendre de telles décisions en conseil des ministres. Après chaque agression, certains groupes anti-fascistes, comme la Jeune Garde, demandent en substance que fait la police et la préfecture. Ce courrier traduirait-il alors une critique à demi-mots de l’action des forces de police et judiciaires locales par le maire de Lyon ? La Ville de Lyon et la préfecture entretiennent de bonnes relations. Les assurent qu’il en est toujours ainsi.

« Le préfet n’est pas inactif. Il travaille en collaboration avec nous en tout cas», assure Mohamed Chihi.

Au cabinet du préfet, on ne dit pas autre chose :

« Le préfet a donné des consignes de fermeté, à l’égard des groupes violents d’ultra-droite comme d’ultra-gauche. Il fait son boulot et maintient la pression sur ces groupes. Pour la dissolution de Génération Identitaire, certains éléments permettant d’étayer la dissolution ont été remontés par Pascal Mailhos.»

Reste à savoir désormais si les deux ministres sollicités disposeront de ces mêmes éléments pour appuyer une dissolution. Cette « arme juridique », si elle ne signe pas nécessairement la fin des organisations visées, peut considérablement les affaiblir. Par le passé, la dissolution du Bastion Social et de toutes ces associations satellites, à Lyon comme dans d’autres villes en France, avaient permis la fermeture de leur local sur les quais de Saône.

#Locaux fascistes

Concerts debout, ciné assis : sorties et culture à Lyon en février 2022

Concerts debout, ciné assis : sorties et culture à Lyon en février 2022

La ligne d’horizon de ce 16 février, comme un phare dans la nuit, un espoir de « sortie de crise » : ce sera la date du retour des concerts debout. Une bière à la main ? Mais oui. Prenons les choses du bon côté, et sortons puisque Lyon regorge de propositions en ce mois de février 2022, en spectacles, concerts et séances de cinéma.

Debout, assis, voilà en tout cas de quoi vous coucher repus et contents.

Si vous avez repéré d’autres bons plans pour sortir, partagez-les en commentaire.

Une histoire des luttes pour les droits civiques par un historien de Chicago

Soyons positifs, voire soulagés de voir qu’il est possible d’accéder à des gens qui savent. Et qui ont étudié les questions que l’on aborde souvent à tort et à travers, selon un système d’échelle d’opinions bankables. La Villa Gillet invite dans ce sens Thomas Holt, professeur émérite d’histoire à l’Université de Chicago. L’auteur de l’ouvrage « Le Mouvement.

La lutte des Africains-Américains pour les droits civiques » (publié à La Découverte en 2021), plonge dans les décennies 1950-1960 pour faire le récit d’une « histoire des luttes ». Ce sont les anonymes qui en sont au centre.

Pour la retracer, Thomas Holt entre en dialogue avec le traducteur de son ouvrage, Jean-Claude Zancarini (professeur d’Italien à l’ENS de Lyon), et avec Leora Auslander, historienne américaine, spécialiste d’histoire sociale et d’histoire du genre à l’Université de Chicago.

sorties lyon

Vendredi 4 février à 19h30, à la Villa Gillet (Lyon 4e).

Urgence climatique et haine des femmes, quels liens ? Une comédie au TNG

L’hypothèse sera sans doute taxée d’être une résurgence du « wokisme » le plus virulent. Sourions éventuellement mais posons-nous la question sérieusement : existerait-il un lien entre l’urgence climatique et la haine portée à l’encontre des femmes ?

sorties lyon
L’Avantage du doute est un collectif qui jouera au TNG en février.Photo : JeanLouisFernandez

À cette interrogation, le collectif « L’Avantage du doute » répond par un grand oui. Pour ces comédien·nes et auteur·es, la condition féminine est en partie liée à l’état de notre planète. Avec un vrai sens de la dérision, les cinq artistes ont pour objectif de « réveiller » les esprits.

L’éveil, c’est ce qu’on vous disait pour introduire ce spectacle, qui se joue au TNG. Il s’intitule « Encore plus, partout, tout le temps » et attention-warning, il s’agit bien d’une comédie.

Trois représentations à 20h, du 8 au 10 février, au TNG

Michel Cloud et Pascal Bouaziz à la conserverie et à l’Épicerie moderne

Il s’agit bien d’un concert. Mais c’est aussi et surtout l’adaptation scénique de « À la ligne », l’unique roman d’un écrivain devenu culte pour ce coup d’éclat, Joseph Ponthus, décédé en 2021. Le récit avait fait du bruit et se transmet presque comme une petite perle précieuse entre initiés.

Il raconte l’histoire d’un ouvrier intérimaire qui travaille dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Les tâches sont dures et harassantes, mais l’ouvrier a pour lui des échappées mentales, qu’il trouve chez les auteurs latins aimés, chez Alexandre Dumas, ou dans les poèmes d’Apollinaire et les chansons de Charles Trenet.

Michel Cloup et Pascal Bouaziz nous font entrer dans l’usine et dans la vie onirique de ce personnage, pour un spectacle à mi-chemin entre lecture et chanson.

Concert le jeudi 10 février à l’Epicerie moderne.

Tous en salle, du cinéma à foison

Un événement autour du cinéma, dans plusieurs salles art et essai de l’agglomération, regroupé au sein du GRAC. La programmation est dense. Si vous ne l’avez pas encore vu, vous pouvez y aller les yeux ouverts, plonger dans l’univers graphique incroyable de Mamoru Hosoda et de son film Belle.

Une fois n’est pas coutume, la version française est très acceptable voire recommandable, avec enfant, car les chansons entonnées par Louane ont plutôt de l’allure.

Quatre courts-métrages de Buster Keaton seront visibles au cinéma Bellecombe et au cinéma Alpha. La Nuit du chasseur sur grand écran, un petit plaisir à se faire au Cin’Etoile. Du cultissime Rabbi Jacob (de Gérard Oury) à Mica (d’Ismael Ferroukhi), il y a de quoi envisager une toile un peu à part durant ce mois de février, hors des plateformes de stream.

Plusieurs animations orientées kids sont programmées pendant la période des vacances scolaires, notamment un atelier présentant la méthode d’audiodescription, ou deux autres orientés sur les émotions suscitées par les films (« fais-moi peur » et « fais-moi rire »).

Tous en salle, du 12 au 27 février. Programmation dense à consulter sur le site de l’événement.

Entrez dans le monde de l’intelligence artificielle à Lyon

C’est une vaste exposition visible pendant plusieurs mois que propose la Maison des mathématiques et de l’informatique. Comment fonctionnent les intelligences artificielles aujourd’hui et quels sont leurs champs d’utilisation ? Représentent-elles un danger, jusqu’où pourront-elles aller ?

Abordées comme un sujet sociétal, les intelligences artificielles sont questionnées au travers de vidéos et une série de panneaux explicatifs.

Au mois de février, ceux et celles qui sont concerné·es le savent bien, il y a des vacances scolaires. Et la MMI a le bon goût de proposer pendant cette période-là ses visites (gratuites !) les mercredis et vendredis à 10h30 ou à 14h30.

Expo « Entrez dans le monde de l’Intelligence artificielle ! », à la MMI, Lyon 7e.

Entrez dans le monde de l’IA !, expo qui court jusqu’au 25 juin avec visites ajoutées pendant les vacances scolaires, à la MMI (Lyon 7e).

Des textes d’Albert Cohen adaptés pour les enfants, au Social Palace

Le metteur en scène Olivier Borle propose une fable burlesque imaginée et conçue (par lui et par Audrey Laforce) à partir des romans d’Albert Cohen « Mangeclous » et « Les Valeureux », dont les personnages truculents sont devenus cultes.

Le spectacle présente donc Mangeclous et ses enfants, leur visite au zoo puis l’évasion de la lionne provoquant la panique dans l’île. Mangeclous doit alors user de toute sa folle inventivité pour sauver ses compatriotes.

Intitulé « Les Jours Noirs de la Lioncesse », la pièce s’annonce comme une forme légère, particulièrement orientée jeune public (à partir de 8 ans), d’une durée de 45 minutes. Quatre représentations sont prévues en période de vacances scolaires, les jeudi 17 et vendredi 18 février (à 10h30 et à 17h30).

« Les Jours Noirs de la Lioncesse ». Au Social Palace, Cap Vaise (Lyon 9e, métro Gorge de Loup), réservations par ici.

Séance spéciale autour du film « Media Crash – qui a tué le débat public ?  » avec Mediapart et Rue89Lyon

Rue89Lyon vous propose de voir le film « Media Crash – qui a tué le débat public ? » en séance spéciale.

La projection sera suivie d’une rencontre avec Fabrice Arfi, co-responsable du pôle « enquêtes » de Mediapart.
Le débat sera animé par Laurent Burlet, journaliste et directeur de publication de Rue89Lyon.

Ce documentaire qui raconte les « coulisses des grands médias » est réalisé par Luc Hermann et Valentine Oberti, co-produit par Premières Lignes et Mediapart.

Synopsis :

« Il y a ce que vous voyez, ce que certains souhaitent que vous voyiez, et ce que vous ne voyez pas. Jamais la France n’a connu une telle concentration des médias privés.
Quelques industriels milliardaires, propriétaires de télévisions, radios, journaux utilisent leurs médias pour défendre leurs intérêts privés. Au détriment de l’information d’intérêt public. En cachant ce qui est essentiel, en grossissant ce qui est accessoire, ces médias façonnent, orientent, hystérisent pour certains le débat. Avec la complicité de certains responsables politiques, qui s’en accommodent volontiers ».

On vous attend au cinéma Lumière Bellecour le mercredi 16 février à 20h30. Toutes les infos ici.

La Colonie de vacances ou la transe au centre de quatre groupes, à Feyzin

Allez c’est la fête à l’Épicerie moderne. Oui on a déjà mis en avant un de leurs concerts en ce mois de février, mais ne soyons pas radins en promo de bonnes propositions made by l’équipe de la très chouette salle de concert de Feyzin. Cette fois, c’est une « Colonie de vacances », pour ne pas dire un « joyeux bordel » -mais rangé, cadré, les oreilles sont préservées- qui se prépare.

Douze musiciens issus de quatre groupes, Papier Tigre, Electric Electric, Pneu et Marvin, vont se situer aux quatre coins de la salle, le public se trouvera au milieu, pris au piège d’un ping-pong musical dont on nous promet qu’il peut mettre en transe. De quoi en avoir vraiment plein les oreilles.

Le mercredi 23 février à l’Epicerie moderne.

Odezenne en concert au Transbordeur

Des concerts, des concerts ! Debout, préparez la colonne vertébrale. Le Transbordeur propose de renouer avec du rythme et du style, et plus précisément avec celui très chiadé d’Odezenne.

Pour produire ce rap-electro nonchalant et esthétisé à l’extrême dans un album sorti en janvier, les membres du groupes vont cette fois fouiller dans leurs états d’âme liés à la période plus qu’étrange que le monde traverse depuis quelques mois. « 1200 mètres en tout » : une belle profondeur (ou bien hauteur ?) promise par Odezenne.

Le Zénith, l’Olympia, des salles à la taille de ce groupe bordelais dont le talent est désormais aussi populaire que porté aux nues par la critiques, mais aussi le Transbo à Villeurbanne, en février 2022, pour que nous aussi, on puisse kiffer.

Le jeudi 24 février au Transbordeur.