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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

La Fête du Livre de Bron : des stars de la littérature et 400 bouquins dans les tramways de Lyon

La Fête du Livre de Bron : des stars de la littérature et 400 bouquins dans les tramways de Lyon

Ce rendez-vous du livre désormais incontournable de l’agglo de Lyon va vous en mettre plein la vue. On va verser dans le namedropping et ça dira déjà beaucoup de ce que vous pourrez voir à Bron en mars. Mais aussi dans deux des lignes de tramway de Lyon, ce vendredi 4 mars…

Ont répondu à l’appel : Florence Aubenas (on ne peut plus sous les feux des projecteurs depuis que son récit « Le Quai de Ouistreham » a été adapté au cinéma) ; Christine Angot qu’on ne présente plus ; Sorj Chalandon ; Constance Debré (dont le dernier roman « Nom » est relativement décevant par rapport à ses deux premiers textes incisifs déjà parus, mais devenue une voix littéraire trop diffusée pour que l’on ne s’y intéresse pas) ; Yamina Benahmed Daho que l’on aime particulièrement et pas uniquement parce qu’elle vit à Lyon.

Florence Aubenas.Photo : Patrice Normand

Mais aussi la scénariste lyonnaise Virginie Ollagnier ; l’autrice Maria Pourchet ; le réalisateur Stéphane Brizé… N’en jetez plus. Si vous avez aimé leur littérature, l’idée de les rencontrer et de les écouter, mis en dialogue les uns et les unes avec les autres, devrait vous réjouir.

Par exemple, une table ronde intitulée « survivre à l’époque en crise » réunira Éric Chauvier, Julia Deck et Vincent Message. Une autre, intitulée « Résister à l’injustice » mettra en conversation Arno Bertina, Jocelyn Bonnerave et Hélène Laurain…

À noter enfin, pour la promotion de la lecture et de l’objet livre : près de 400 livres, issus de la bibliographie des auteurs et autrices présent·es à la Fête du Livre de Bron, seront déposés dans les rames des tramways T2 et T6, ce vendredi 4 mars. C’est le Sytral, autorité organisatrice des TCL, qui lance cette intéressante initiative. Romans, recueils de nouvelles ou de poésie seront mis à la disposition des usagers des TCL, pour les lire, les feuilleter, les emporter, les transmettre…

Fête du Livre de Bron, du 8 au 13 mars 2022.

La sélection sorties et culture en mars 2022, à Lyon

La sélection sorties et culture en mars 2022, à Lyon

Le proverbe dit « en mars, les vaches au pré », ajoutons qu’en ce mois annonciateur de printemps, le lyonnais, lui, ira au café. Ou encore au théâtre, au concert, au musée… Partout où il est possible de sortir et de créer la rencontre, en mars 2022. Bas les masques et dehors tout le monde : dans un bel esprit de partage printanier, n’hésitez pas à indiquer vos propres bons plans en commentaires !

Les Convoqué·es, un spectacle musical au NTH8

Au mois de mars, le NTH8 propose des spectacles très attractifs et démarre avec « Convoqué·es ». Le texte est signé Sylvain Bolle-Redat et les chansons sont de Reno Bistan, que l’on connaît bien à Lyon. On plonge dans une atmosphère on ne peut plus angoissante, une situation qui pourrait nous arriver sans que l’on s’y attende.

Des jeunes personnes ont répondu à une convocation de l’ANR qui s’avère être l’Agence Nationale de Remodélisation. Dans la salle d’attente, comme convenu, ils patientent : un agent doit venir les chercher pour une sorte de réunion/bilan/tests. Un truc de l’époque.

Mais l’attente se prolonge et la tension monte :

« Ils s’observent, se jaugent, s’affrontent. Qu’est-ce qu’on attend d’eux ? Est-ce qu’on les a oublié.es ? Pourquoi sont-ils filmé.es ? La salle d’attente est-elle un nouveau dispositif de télé-réalité ou l’antichambre d’une prison ? Vivent-ils un cauchemar ? »

Réponse dès ce jeudi ; trois soirs de représentation sont prévus.

Les Convoquées, spectacle du 3 au 5 mars au NTH8.

Le festival « Sport, littérature et cinéma » de l’Institut Lumière

Voilà un événement particulièrement bien éditorialisé. Parler de sport par le truchement du cinéma, et inversement, c’est ce que l’Institut Lumière propose (via son directeur, Thierry Frémeaux, fondu de sports) depuis une dizaine d’années.

En 2022, une des invitées-phares s’avère être depuis quelques temps portée aux nues par la presse sportive française pour sa force de travail, sa personnalité charismatique : la judoka Clarisse Agbégnénou (sacrée Sportive de l’année successivement par Canal Sport Club, Eurosport, France TV et Championne des championnes par L’Équipe en 2021).

Clarisse Agbégnénou, invitée du festival « Sport, Littérature et Cinéma » à Lyon. DR

Une autre figure féminine qui a marqué son temps et accède aujourd’hui sans discuter au statut d’icône est invitée à échanger avec le public, il s’agit de la coureuse triple championne olympique Marie José Pérec -qui signera aussi son livre « Rien ne sert de courir », le vendredi 11 mars, juste avant la projection du film de Tony Richardson, « La Solitude du coureur de fond ».

Côté écran, il y a de quoi regarder. Le festival est introduit par une projection de l’inusable « Rocky IV », quand il se bat contre Drago, dans une version totalement restaurée. Le jeudi 10 mars, pour les chanceux qui pourront se libérer en milieu d’après-midi, est projeté un documentaire qui raconte l’histoire de Saeid Mollaei, un judoka qui, au cours des championnats du monde de sa discipline en 2019, se rapproche d’un combat contre l’Israélien Sagi Muki en finale. Il va alors recevoir alors l’ordre d’abandonner, intimé par les plus hautes instances de son gouvernement, qui ne reconnaît pas l’existence de l’État d’Israël.

Le festival « Sport, Littérature et Cinéma » à l’Institut Lumière (Lyon 8e). Du 9 au 13 mars.

Thalia Zedek, indémodable artiste post-punk au Sonic

Elle y est comme à la maison, au Sonic. Tant mieux, parce qu’un lundi soir, c’est agréable de sortir tout en se sentant aussi un peu chez soi. Thalia Zedec revient sur la petite scène lyonnaise pour déployer son talent déjà visible il y a plus de 30 ans, alors qu’elle officiait comme chanteuse et guitariste dans des groupes relativement confidentiels, tels que Uzi ou Live Skull.

Elle a également cofondé le groupe Come dans les années 90, avant de se poursuivre solo ou sous son nom propre. C’est surtout sa voix que l’on aime, éraillée, qui amène jusqu’à la péniche des quais une histoire américaine, un folk travaillé et adapté.

Le lundi 7 mars à 20h au Sonic.

Un spectacle afro-féministe aux Subs

Attention les yeux à tous ceux et toutes celles qui seraient allergiques à une forme de « wokisme » (même s’il s’agit d’une invention rhétorique), vous allez lire une présentation d’artiste qui pourrait quelque peu vous mettre le feu au derrière.

Rébecca Chaillon est une militante queer, afro-féministe. Mais surtout metteuse en scène et performeuse inventive. Déjà passée par les Subsistances, elle y propose un nouveau spectacle percutant autour de l’hypersexualisation et de l’exotisation des corps des femmes noires.

« Carte noire nommée désir » par Rébecca ChaillonPhoto : VincentZobler

Intelligemment intitulée « Carte noire nommée désir » (y entendez-vous le slogan publicitaire des années 2000 ?), la performance place sur scène huit interprètes noires qui vont entre autres interroger leur propre communauté, « sur le besoin de respectabilité et les secrets de famille qui brouillent toutes perspectives de projection ».

Les 9, 10 et 11 mars, à 20h aux Subs. Le jeudi 10 mars, à 19h, un échange est organisé en amont du spectacle pour discuter des questions qu’il aborde.

Fête du Livre de Bron, édition 2022

Ce rendez-vous du livre désormais incontournable de l’agglo de Lyon va vous en mettre plein la vue. On va verser dans le namedropping et ça dira déjà beaucoup de ce que vous pourrez voir à Bron en mars.

Ont répondu à l’appel : Florence Aubenas (on ne peut plus sous les feux des projecteurs depuis que son récit « Le Quai de Ouistreham » a été adapté au cinéma) ; Christine Angot qu’on ne présente plus ; Sorj Chalandon ; Constance Debré (dont le dernier roman « Nom » est relativement décevant par rapport à ses deux premiers textes incisifs déjà parus, mais devenue une voix littéraire trop diffusée pour que l’on ne s’y intéresse pas) ; Yamina Benahmed Daho que l’on aime particulièrement et pas uniquement parce qu’elle vit à Lyon ; Virginie Ollagnier ; Maria Pourchet ; Stéphane Brizé… N’en jetez plus. Vous avez aimé leur littérature ? Envisagez alors de les rencontrer et de les écouter, mis en dialogue les uns et les unes avec les autres…

Par exemple, une table ronde intitulée « survivre à l’époque en crise » réunira Éric Chauvier, Julia Deck et Vincent Message. Une autre, intitulée « Résister à l’injustice » mettra en conversation Arno Bertina, Jocelyn Bonnerave et Hélène Laurain…

Le programme est riche, il est consultable par ici (avec un temps de charge un peu long).

À noter : près de 400 livres, issus de la bibliographie des auteurs et autrices présent·es à la Fête du Livre de Bron, qui seront déposés dans les rames des tramways T2 et T6 ce vendredi 4 mars. C’est le Sytral, autorité organisatrice des TCL, qui lance cette intéressante initiative.

Fête du Livre de Bron, du 8 au 13 mars 2022.

A Lyon, Villeurbanne et Vénissieux, les « Rencontres internationales du dessin de Presse »

« Ça presse » – une association dédiée à l’éducation aux médias notamment via le dessin de presse – franchit un cap en 2022 : « Les Rencontres du Dessin de Presse » organisée en 2018 et 2019 deviennent « les Rencontres Internationales du Dessin de Presse ».

Elles se dérouleront du 10 au 13 mars dans la métropole de Lyon. Avec des dessinateurs français et étrangers, des débats, des tables rondes, des master class et du dessin en live.

Le point d’orgue sera le vendredi 10 mars à l’hôtel de ville de Lyon : une exposition collective d’environ 200 dessins en présence de dessinateurs et dessinatrices (Willem, Dubouillon, Pancho, Soph’, Willis From Tunis…) qui vont croquer « l’actu à la volée » à 11h, suivi d’un débat « la presse féminine est-elle féministe ? », avec notamment Sandrine Boucher, rédactrice en cheffe du magazine Femmes d’ici d’ailleurs.
Le lendemain, toujours à l’hôtel de ville de Lyon, la plupart de ces dessinateurs et dessinatrices seront présents pour une séance dédicace.

A noter également, du 9 au 23 mars une exposition sur Charb « du collège à Charlie » à l’hôtel de ville de Villeurbanne. Une quarantaine de planches seront présentées en hommage à l’engagement et au travail du dessinateur mort lors de l’attentat du 7 janvier 2015.

Un dessin de Willis From Tunis présenté dans le cadre des Rencontres Internationales du Dessin de Presse à Lyon
Un dessin de Willis From Tunis présenté dans le cadre des Rencontres Internationales du Dessin de Presse à Lyon

Les Rencontres Internationales du Dessin de Presse, du 10 au 13 mars.

Concert d’Ausgang [Casey] à Bizarre ! à Vénissieux

Cela fait deux ans que Casey a formé le groupe Ausgang. Plus de dix ans après sa collaboration avec Zone Libre, la rappeuse du Blanc-Mesnil remet le couvert en proposant des morceaux bien rugueux, à l’intersection du rock et du rap.
Dans la région lyonnaise, Ausgang sera en concert le 10 mars à Bizarre ! Où elle partage l’affiche avec une autre rappeuse, Eesah yasuke.
Cette date fait partie du Festival essentiellement’[elles] – organisé par la Ville de Vénissieux – qui se tiendra du 8 au 10 mars, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes.

Ausgang et Eesah yasuke à Bizarre !, le 10 mars à 20h30

Malik Djoudi programmé au festival Les Chants de Mars

Toujours solide sur ses appuis et généreux dans ses propositions, le festival Les Chants de Mars à Lyon propose une 16e édition qui répond aux attentes. On relève notamment le concert de Malik Djoudi qui aura lieu à la salle Molière (vendredi 18 mars). De la pop onirique et enchanteresse, par celui qui pratique la musique depuis l’enfance, et en a gardé comme un léger parfum.

Ours (le fils d’Alain Souchon, pardon de le dire encore), Buridane sont des piliers de la chanson française et du festival et arrivent comme à un rendez-vous connu, dans un confort qui ne doit pas enlever à la qualité des shows. Ce même soir, l’artiste Emilie Marsh doit venir patiner tout ça avec un style vintage et rock très assumé.

Et parmi les têtes d’affiche, on annonce Yseult, présentée comme une voix phénomène de la chanson française, qui a remué la scène avec au moins deux singles, « Bad Boy » et « Indélébile » (premiers extraits de son EP « BRUT »). Pas mal d’autres dates que vous pouvez voir en vous rendant sur le site du festival.

Les Chants de Mars, du 16 au 26 mars.

11e édition du festival Écrans du Doc à Décines et ailleurs

La 11e édition du festival de films documentaires les Écrans du Doc se déroule du 29 mars au 3 avril, essentiellement au Ciné Toboggan à Décines mais aussi dans d’autres salles partenaires de la métropole.

Au programme de cette 11e édition : 14 documentaires engagés, de nombreux débats, des discussions et une journée professionnelle organisée par les associations régionales de salles de cinéma indépendantes – le GRAC et l’ACRIRA.

Le festival s’ouvre le 29 mars avec une soirée consacrée à la liberté d’informer. Avec la projection de « Média Crash » et de « Hacking Justice » (le film sur Julian Assange) suivi d’un débat avec Mathieu Périsse (journaliste indépendant qui collabore notamment avec Médiapart et Médiaciités) et Daniel Ibanez (cofondateur des Rencontres Annuelles des Lanceurs d’Alertes).
Au cours de cette 11e édition, cinq réalisateurs et réalisatrices seront accueillis pour venir discuter avec le public.

Parmi ces rencontres, celle autour du film « En nous » de Régis Sauder, animée par Laurent Burlet, journaliste à Rue89Lyon. Ce sera le vendredi 1er avril.

Dix ans après le film « Nous, Princesse de Clèves », le documentariste est retourné filmer les anciens élèves du lycée des quartiers Nord de Marseille. Voici le synopsis :

« Il y a dix ans, à partir de l’étude de La Princesse de Clèves, Abou, Morgane, Laura, Cadiatou et les autres énonçaient leurs rêves, leurs désirs et leurs peurs. Tous se retrouvent aujourd’hui, les souvenirs se mélangent aux récits de leur vie et des obstacles à surmonter. Que reste-t-il de leurs espoirs de liberté, d’égalité et de fraternité ? « Je sais bien qu’il n’y a rien de plus difficile que ce que j’entreprends. », cette phrase du roman trouve plus que jamais écho en eux. En nous ».

Les Écrans du Doc, du 29 mars au 3 avril.

Droguées dans des bars à Lyon : « Trois filles étaient en PLS dans la rue »

Droguées dans des bars à Lyon : « Trois filles étaient en PLS dans la rue »

Ce samedi 19 février, Sofia (le prénom a été modifié) et son amie rentraient de soirée quand elles ont croisé leur amie Marie (le prénom a été modifié), dans un sale état. Cette dernière sortait du Hell’s Kitchen, un bar situé rue Désirée, dans les pentes de la Croix-Rousse, connues pour leur effervescence du week-end.

Marie aurait été droguée, présentant tous les symptômes provoqués par ce type d’agissement malveillant. En tant que témoin, Sofia a souhaité raconter cette soirée. Le Hell’s Kitchen a accepté de répondre à nos questions.

« Je suis étudiante infirmière. Samedi soir, avec une copine, on quittait un bar des Terreaux en passant par la rue Désirée, où il y a plusieurs bars et boîtes de nuit, quand on a vu une fille sortir du Hell’s Kitchen, accompagnée d’un de ses amis.

Sa jupe était remontée, elle ne tenait pas debout… Elle n’allait pas bien du tout.

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D’un squat à l’autre à Lyon : « Si j’étais resté seul, je serais devenu fou »

D’un squat à l’autre à Lyon : « Si j’étais resté seul, je serais devenu fou »

[Portrait] Arrivé en France en 2018, Mohamed B. est passé d’un squat à l’autre, à Lyon et Villeurbanne. Au fur et à mesure, il s’est mis à participer à l’organisation de ces lieux, de la sécurité au nettoyage. Jusqu’à en connaître parfaitement les fonctionnements. Portrait de ce jeune migrant de 32 ans, qui a déjà traversé et vécu dans quatre squats lyonnais. 

Il n’y a pas un bruit ce lundi après-midi, à l’intérieur du squat « Pyramide », à Gerland. Occupé depuis avril 2021, ce grand bâtiment condamné, situé à proximité d’un Mc Donald, accueille au bout l’avenue Tony Garnier des Albanais, des Maliens, des Guinéens et quelques Français. En tout, ils sont près de 140 à avoir trouvé refuge dans ce site voué à la démolition.

Parmi eux, Mohamed fait office de vétéran. Arborant les couleurs de l’équipe de football guinéenne, il nous accueille dans une salle de bureau transformée en salon. Rangée, propre… Elle n’a rien à voir avec le cliché du squat « crasseux ».

« J’ai mis en place des roulements pour le ménage. A chaque étage, les équipes tournent toutes les semaines », explique-t-il.

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Dans les quartiers Nord de Marseille, des ateliers pour inventer des fake news

Dans les quartiers Nord de Marseille, des ateliers pour inventer des fake news

Pour savoir repérer les fake news sur les réseaux sociaux, mieux vaut en connaître les codes. C’est le constat dressé par Ancrages, une association implantée dans les quartiers Nord de Marseille qui propose aux collégiens des ateliers ludiques et créatifs.

Imaginez qu’une mystérieuse épidémie survenue chez les pigeons gagne peu à peu l’espèce humaine et se développe dans des proportions totalement inédites… Pour y faire face, les médecins communiquent à la population les gestes-barrières à adopter. Mais au-delà de la prévention, que sait-on de ce virus ? Et pourquoi est-il si virulent au contact de l’eau ? Mais surtout, peut-on se soigner, et peut-on guérir ?

Des fake news imaginées par de jeunes collégiens

Voici, en quelques mots, la fake news qui a été imaginée par de jeunes collégiens marseillais lors de l’atelier « Balance ta fake news » animée par l’association Ancrages lors des vacances de la Toussaint de 2021. Tous avaient entre 11 et 15 ans. Sans être forcément camarades de classe, ils se sont retrouvés ensemble lors de ce stage ludique financé dans le cadre des appels à projets soutenus par la CAF et la DILCRAH (Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT).

Margaux Mazellier, journaliste et chargée d’éducation aux médias au sein de l’association, a encadré cet atelier. Elle a expliqué aux sept jeunes du centre social Baussenque que la crédibilité est l’ingrédient le plus important d’une fake news réussie. Par « réussie », il faut comprendre « virale ». Au sens imagé, bien sûr. 

C’est tout le concept de cet atelier imaginé par l’association marseillaise.

Celui-ci s’étale sur quatre matinées. Les deux premiers jours, les jeunes découvrent les bases du métier de journaliste, comme la règle des 5W ou l’importance de vérifier ses sources. Margaux Mazellier leur montre aussi quelques outils permettant de vérifier la fiabilité des sites en ligne comme Décodex, qui permet de remonter aux sources des posts Facebook et TinEye, qui permet de faire des recherches inversées en partant directement d’images à l’origine douteuse.

>> Lire la suite sur notre plateforme dédiées à l’éducation aux médias

« La face cachée des pigeons », l’une des deux fake news imaginée durant l’atelier (capture d’écran du site d’Ancrages)
« La face cachée des pigeons », l’une des deux fake news imaginée durant l’atelier Photo : capture d’écran du site d’Ancrages

Pianiste au conservatoire de Lyon  : « Je n’avais jamais joué une œuvre de femme »

Pianiste au conservatoire de Lyon  : « Je n’avais jamais joué une œuvre de femme »

L’Influx, le magazine de la Bibliothèque municipale de Lyon, a souhaité mettre à l’honneur des femmes du milieu de la musique lyonnais en publiant leurs portraits. Les interviews ont été réalisées dans le cadre de l’événement « À corps et à cris » qui avait été proposé par le réseau de la bibliothèque.

Suite aux portrait de Sophie Broyer, Flore, Marion Bondaz et Lyne Robert, voici le portrait d’Anne Morvan, pianiste accompagnatrice et coordinatrice pédagogique au Conservatoire à Rayonnement Régional de Lyon.

Après des études d’accompagnement-piano au CNSMD (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse) de Lyon, Anne Morvan a intégré l’équipe pédagogique du CRR (Conservatoire à Rayonnement Régional) de Lyon en 1993 en tant que pianiste accompagnatrice. Elle travaille depuis 2014 sur la place des femmes dans l’enseignement artistique.

Elle a mené plusieurs projets au sein du conservatoire sur cette thématique. Ce, en partenariat avec d’autres établissements de la métropole lyonnaise. En parallèle des différents projets au CRR, elle anime (en collaboration avec Elsa Goujon-Gregori) des formations sur l’égalité Femmes/Hommes dans diverses structures d’enseignement artistique, notamment au CNSMD et au CEFEDEM AURA (Centre de ressources professionnelles et d’enseignement supérieur artistique de la musique). 

Anne Morvan Influx
Photo d’Anne Morvan – Pianiste accompagnatrice et coordinatrice pédagogique au Conservatoire à Rayonnement Régional de Lyon – Crédits : Indiana Anders

« Je partage la musique. J’aime l’étymologie du mot ‘accompagner’, cum panis, partager le pain avec un compagnon »

Quel est votre parcours, comment vous a-t-il menée jusqu’au métier que vous avez aujourd’hui ?

J’ai fait des études de piano au conservatoire de Metz, en parallèle d’un DEUG de musicologie. (…) Quand ils ont crée la classe d’accompagnement, cela a été une évidence d’y rentrer. J’ai poursuivi ma formation au CNSMD à Lyon. C’était exigeant, passionnant, riche de rencontres et très complet. De la musique ancienne au jazz, en passant par le répertoire du chant et des instruments, la direction de chœurs, l’improvisation …

En parallèle de mes études, j’ai toujours travaillé. D’abord en enseignant le piano puis en tant qu’accompagnatrice dans différentes écoles de musique, en Lorraine puis en région lyonnaise. Depuis 1993, je suis pianiste-accompagnatrice au CRR de Lyon. Je coordonne l’équipe des accompagnatrices depuis une dizaine d’années et depuis deux ans également le Parcours Préparatoire à l’Enseignement Supérieur.

Pouvez-vous décrire votre métier ?

Mon métier est un peu multiple depuis quelques années mais il me semble qu’il y a une pratique qui relie toutes mes activités : l’accompagnement. J’aime bien l’étymologie du mot : cum panis, partager le pain, avec un compagnon.

A la base, je suis pianiste-accompagnatrice. Je partage la musique avec d’autres musicien-nes, étudiant-es ou professionnel-les. Dans le cadre du conservatoire, je la partage en jouant avec des élèves instrumentistes petits et grands. Dans le cadre des concerts, concours et examens qui jalonnent leur parcours.

Mais c’est un métier qui comprend aussi toute une part d’enseignement. Un travail régulier avec ces mêmes élèves, en amont des prestations publiques, où l’on construit l’écoute, la compréhension de la partition, l’interprétation. Enfin, cela implique une collaboration forte avec les enseignant-es d’instruments ou de chant.

Piano femme
Image par AP-Berlin de Pixabay

« Je n’avais jamais réalisé que les femmes étaient si peu représentées dans le monde professionnel »

Aujourd’hui vous êtes engagée sur la question de l’égalité femme-homme dans l’enseignement artistique. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’agir sur ces questions ?

En 2014, j’ai découvert une brochure éditée par la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques), le mouvement HF et le Laboratoire de l’égalité, « Où sont les femmes ». La lecture des chiffres sur la faible représentation des femmes dans le monde artistique et plus particulièrement musical m’a sidérée. 1% de compositrices programmées dans le spectacle vivant, 4% de cheffes d’orchestre, 21% de solistes instrumentales…

J’ai réalisé que durant toutes mes études de piano, je n’avais jamais joué une œuvre de femme. Et que depuis le début de ma vie de musicienne professionnelle, je n’avais croisé que peu de fois le chemin de compositrices.

Et alors que je voyais passer, dans les classes que j’accompagnais au CRR et au CNSMD de Lyon, de nombreuses jeunes femmes instrumentistes talentueuses, je n’avais jamais réalisé qu’elles étaient si peu représentées dans le monde professionnel. […]

J’ai cherché à comprendre. Je me suis rapprochée de l’association HF Auvergne-Rhône-Alpes, j’ai suivi une de ses formations sur l’égalité femmes-hommes dans la culture. (…) Avec Elsa Goujon-Grigori de l’ENM de Villeurbanne, (…) nous avons animé des conférences dans nos établissements respectifs, des formations pour les étudiant-es au CEFEDEM AURA et au CNSMDL. Une dynamique s’est créée sur le territoire de la métropole avec, notamment, un groupe de réflexion rassemblant des personnes issues de plusieurs établissements d’enseignement artistique.

Entrée du Conservatoire de Lyon, au 4 montée Cardinal Decourtray, dans le 5ème arrondissementPhoto : TS

« Le choix d’un instrument est un sujet qui mérite d’être intégré dans le projet d’établissement »

Un certain nombre d’études montrent que les instruments de musique sont genrés. Que certains sont beaucoup plus joués par l’un ou l’autre sexe. Est-ce que le CRR de Lyon a mis en place des solutions permettant de faciliter l’accès des filles à certains instruments? Et des garçons à d’autres instruments) ? Comment agir sur le choix instrumental ?

C’est une question complexe et pour le moment, il n’y a pas eu d’action particulière au conservatoire. (…)

Agir sur le choix des disciplines artistiques au sein d’un établissement implique déjà une prise de conscience collective des équipes. Donc une sensibilisation aux questions d’égalité F/H avec des présentations d’études chiffrées et de ressources qui permettent de comprendre et d’analyser les raisons de ces disparités et de déconstruire des stéréotypes.

C’est un sujet qui mérite d’être intégré dans le projet d’établissement, pour être pensé de manière globale et traité sur un temps long avec des objectifs de progression. Par exemple, en :

    Développant des actions de sensibilisation auprès des enfants et des parents sur les possibilités d’accès à toutes les disciplines artistiques pour tous les enfants.Veillant, lors des concerts de découverte à proposer des groupes d’élèves (et des équipes pédagogiques) mixtes et équilibrés dans toutes les disciplines pour permettre aux enfants et aux parents dans le public de se projeter dans toutes les disciplines artistiques indépendamment du genre fille/garçon.Développant des actions ciblées (pédagogie, diffusion, communication…) dans les secteurs où les disparités sont importantes et constantes : jazz, musiques actuelles, percussion, cuivres et danse.Valorisant la création et l’improvisation dans les cours pour inciter les filles à la création et à la composition.

Lire la suite sur le site de l’Influx.

Offre spéciale abonné·es : gagnez des places pour la rétrospective intégrale Jean-Paul Rappeneau

Offre spéciale abonné·es : gagnez des places pour la rétrospective intégrale Jean-Paul Rappeneau

Les 2 et 3 mars, se tiendront deux jours de rencontres avec le réalisateur Jean-Paul Rappeneau à l’Institut Lumière de Lyon.

Nous vous proposons, en partenariat avec l’Institut Lumière, de gagner 25 invitations (pour deux personnes) pour les séances ci-dessous :

    Mercredi 2 mars à 18h30 : Rencontre avec Jean-Paul Rappeneau. Mercredi 2 mars à 20h30 : « Le Sauvage » présenté par Jean-Paul Rappeneau.Jeudi 3 mars à 20h : « Bon voyage » présenté par Jean-Paul Rappeneau.
Rappeneau Lyon

📅 La rétrospective se tient du 26 février au 23 mars à l’Institut Lumière : plus d’infos ici

🗳️Pour gagner des places, il faut être abonné.e et envoyer un mail à hello@rue89lyon.fr en indiquant votre adresse postale.

❤️ Vous n’êtes pas abonné·e ? Alors rdv par ici

Ultras, Légion d’honneur et classement à la con… ça s’est passé à Lyon

Ultras, Légion d’honneur et classement à la con… ça s’est passé à Lyon

Ça s’est passé à Lyon pendant les vacances scolaires. Passage en revue d’événements et infos qui ont filé à si vive allure que vous ne les auriez pas vus.

Lyon, « la ville la plus… » ; Lyon, « la ville préférée des… » : les classements se portent toujours bien

Les divers classements de l’attractivité, du dynamisme ou des charmes plus ou moins avérés des villes marchent toujours aussi bien. Ils fleurissent très fréquemment dans la presse locale, comme autant d’objets de communication pour les cabinets ou entreprises qui les produisent.

Un des derniers en date est passé dans Le Progrès le 15 février dernier. Il est signé par HelloWork et le cabinet Hays. Il classe la métropole de Lyon en tête des plus attractives de France. Sur quels critères ? Une enquête en ligne basée sur le ressenti du panel interrogé… Cocorico !

Sinon, l’INSEE continue d’analyser l’évolution et la dynamique de Lyon et de sa métropole. Sur des critères plus solides. Elle a même mené des comparaisons européennes entre « cities ». Une meilleure façon de voir le dynamisme, réel, de la métropole de Lyon. Mais aussi ses disparités, son taux de chômage plus élevé que la moyenne nationale, les populations qu’elle attire mais aussi celles qu’elle « rejette ». Si vous voulez creuser le sujet ⤵️

Gérard Collomb, officier de la Légion d’Honneur

Capture d'écran du reportage de France, avec Alexandre Benalla en arrière-plan d'un cliché avec Gérard Collomb et Emmanuel Macron.
Capture d’écran du reportage de France 3, avec Alexandre Benalla en arrière-plan du cliché de Gérard Collomb accueillant Emmanuel Macron à Lyon.

Depuis ses défaites aux élections municipale et métropolitaine à Lyon en 2020, Gérard Collomb siège dans l’opposition des deux collectivités. Il prend souvent la parole pour mettre en garde, inexorablement, contre le démantèlement par les écologistes et leurs alliés de tout ce qui a été fait durant ses mandats depuis le début des années 2000.

Le 21 février, Le Figaro nous apprenait que son ancien poulain, Emmanuel Macron, avait décidé de le faire officier de la Légion d’honneur. Le 8 mars, Gérard Collomb sera décoré par celui qu’il a aidé à accéder à l’Elysée. Depuis, les relations sont plus fraîches. Après un passage pas vraiment inoubliable au ministère de l’intérieur, Gérard Collomb est revenu à Lyon pour « récupérer sa Métropole de Lyon ». Pas vraiment soutenu par son nouveau parti, LREM, qui s’est retrouvé divisé, il a assez piteusement perdu les élections.

Tiens, de nouvelles élections arrivent !

Étienne Blanc + Eric Zemmour = ❤️

Etienne Blanc, vice-président de la région Auvergne- Rhône-Alpes lors des voeux 2019 de Laurent Wauquiez, président de la région. Le 28 janvier 2019 au musée des Tissus et des Arts Décoratifs. ©MG/Rue89Lyon
Etienne Blanc, vice-président de la région Auvergne- Rhône-Alpes lors des voeux 2019 de Laurent Wauquiez, président de la région. Le 28 janvier 2019 au musée des Tissus et des Arts Décoratifs.Photo : MG/Rue89Lyon

Le sénateur du Rhône et ancien candidat LR à la mairie de Lyon continue les mots doux envers Éric Zemmour. Il a milité pour la présence du candidat d’extrême droite ou droite extrême, comme vous voulez, à la primaire de LR. Il n’avait pas trop condamné les propos de l’ancien journaliste sur Pétain et Vichy.

Il a continué de creuser le sillon en proposant une loi interdisant l’usage de l’écriture inclusive. Sous couvert d’égalité devant la lecture. Celui que le groupe d’opposition de droite au conseil municipal de Lyon a fini par dégager de la présidence, semble aussi ne pas trop vouloir de l’amour de son parti. Il s’est en effet étonné d’apparaître dans l’équipe de campagne de Valérie Pécresse, candidate LR à la présidentielle 2022. Une candidate dans laquelle son propre camp place, semble-t-il, peu d’espoir.

Pour finir d’enrubanner le tout, Étienne Blanc (et d’autres sénateurs de droite) a annoncé apporter son parrainage à Éric Zemmour. Un parrainage qui « ne vaut pas soutien » explique-t-il. Mais on n’est pas obligé de le croire.

La triste saison des supporters de l’Olympique lyonnais

Les supporters de l’OL refont parler d’eux. Toujours pas positivement cette saison. En novembre dernier, un joueur de Marseille avait reçu une bouteille sur la tête, entraînant l’arrêt de la rencontre au Groupama Stadium de Décines.

Dimanche 20 février, des supporters de l’OL se sont rendus au Canet-en-Roussillon, près de Perpignan, pour assister au match de Coupe Gambardella entre les deux équipes. Il s’agit d’une compétition réunissant des équipes de jeunes de moins de 19 ans.

Identifiés comme étant issus du virage sud du stade de l’OL, celui des indépendants, ils sont à l’origine d’une agression perpétrée à la fin du match. À la sortie du stade, un jeune homme de 17 ans, seul, attendant un ami a été roué de coups. Son tort ? Porter un maillot de l’Olympique de Marseille.

#Rembobinage#Sélection

Désert médical : dans le Rhône, il est de plus en plus difficile de trouver un médecin

Désert médical : dans le Rhône, il est de plus en plus difficile de trouver un médecin

Davantage de « déserts médicaux »  dans le Rhône ? Le zonage de médecine générale 2022 de l’Agence régionale de santé fait apparaître de nouveaux secteurs où l’accès à un médecin généraliste s’est détérioré.

Au cours du mois de janvier, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes, a publié la nouvelle version du zonage de médecine générale. Ce document cartographie le territoire régional afin d’identifier les zones en tension pour accéder facilement à un médecin généraliste. Ce zonage permet d’activer alors des dispositifs d’aides à l’installation de praticiens (voir plus bas).

Nous avons montré dans un précédent article comment la situation s’est dégradée à l’échelle régionale et au niveau de la Métropole de Lyon. Dans cet article, voici un zoom sur les déserts médicaux du département du Rhône.

Le Beaujolais, un territoire pour beaucoup en « désert médical »

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#Déserts médicaux

Avec ses espaces verts, Lyon est-elle une ville dangereuse pour les chiens ?

Avec ses espaces verts, Lyon est-elle une ville dangereuse pour les chiens ?

[Série 3/5] Lyon est-elle une ville dangereuse pour les chiens ? De nombreux chiens ont été gravement blessés par des végétaux d’apparence inoffensive cet été : les épillets.

Pendant le confinement, les espaces verts de la Ville de Lyon ont été laissés plus ou moins en jachère. Il en a été de même durant l’été 2021. Or, si les fleurs et les brins d’herbe sont parfaitement inoffensifs, même desséchés, il en va différemment d’un végétal qui ressemble fortement à du blé, il s’agit de l’épillet.

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