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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Prostitution à Lyon : les oppositions demandent le retour des arrêtés anti-camionnettes

Prostitution à Lyon : les oppositions demandent le retour des arrêtés anti-camionnettes

Le conseil municipal de Lyon a voté l’attribution d’une subvention de 35 000 euros à l’association Cabiria, qui agit avec et pour les prostituées. L’ensemble des groupes a voté en faveur de cette subvention. Elle a cependant donné lieu à un débat qui révèle les clivages sur la perception politique de la prostitution, même au sein de la majorité écologiste et de gauche.

Depuis début novembre 2022, une pétition contre la présence de prostituées à côté de la plaine des jeux à Gerland (Lyon 7e) tourne sur les réseaux. L’attention médiatique s’est de nouveau focalisé sur les prostituées exerçant en camionnette à Lyon. La précédente majorité, dirigée par Gérard Collomb, réglait ce genre de conflits d’usage à coup d’arrêtés anti-stationnement, qui repoussaient les prostituées et leurs camionnettes hors de la ville.

La majorité écologiste, en place depuis 2020, tente une autre approche, celle de l’accompagnement plutôt que la répression. Une subvention de 35 000 euros a été votée en conseil municipal ce jeudi 15 décembre, pour l’association Cabiria. Cette association de santé communautaire, travaille avec et pour les prostitué·es.

Des camionnettes de prostituées à Gerland
Les camionnettes de prostituées se situent à côté du port Edouard-Herriot de Lyon, à Gerland. Crédit : PL/Rue89Lyon.

Prostitution à Lyon : une nouvelle subvention

Cette subvention est accordée pour financer deux actions. La première, le renforcement des maraudes dans le secteur de la plaine des jeux de Gerland, et la mise en place de médiation entre les prostituées, les riverains et les usagers. Le deuxième volet « vise à accompagner les personnes prostituées qui changent ou diversifient leur mode d’exercice, passant de la rue à internet », par la mise en place de maraudes numériques et d’une permanence téléphonique.

Fin septembre, une association pour l’abolition de la prostitution, l’Amicale du Nid, avait déjà reçu des fonds de la mairie de Lyon. 35 000 euros ont été alloués à l’accueil de jour ainsi qu’à l’ouverture de logements pour aider certaines femmes à sortir de la prostitution.

En juillet, le conseil municipal a aussi acté la construction d’une enceinte plus robuste rue Jean-Bouin, pour un montant de 850 000 euros. « Elle vise à occulter les camionnettes à hauteur d’enfant », précise Sandrine Runel, adjointe au maire aux Solidarités.

Tous les groupes du conseil municipal ont voté en faveur de la subvention accordée à Cabiria. Aucun vote contre n’a été enregistré. Malgré tout, la subvention a fait l’objet de débats sur la meilleure façon de résoudre la situation à Gerland. Ces échanges sont révélateurs de la manière dont chaque groupe politique perçoit les personnes prostituées, leurs conditions de travail et les réponses politiques à donner.

Sur la prostitution, les oppositions demandent le retour des arrêtés anti-camionnettes à Lyon

Le groupe Pour Lyon (centre), par la voix de Delphine Borbon, a demandé « un état des lieux de la prostitution à Lyon » et la mise en place d’arrêtés anti-stationnement. Pour parler des personnes prostituées, elle utilise le terme « travailleuses du sexe », souvent utilisé par les associations et militantes qui les considèrent comme des travailleuses avant d’être des victimes. Mais l’élue précise : « Les travailleuses et travailleurs du sexe sont souvent exploité·es, ne l’oublions pas ! »

Du côté des Progressistes et Républicains, Béatrice Gailliout demande aussi le déménagement des camionnettes vers un lieu « où les victimes de la prostitution pourront être en sécurité, sans faire courir de risque à nos enfants. »

Au sein même de la majorité écologiste et de gauche, la question n’est pas vraiment tranchée. Écologistes et socialistes, au national comme au local, n’ont pas tout à fait le même vocabulaire ni la même ligne politique sur le sujet. David Souvestre (Lyon en commun), chargé de s’exprimer pour les socialistes, les écologistes et Lyon en commun, tente de concilier :

« La prostitution a de nombreux visages avec des femmes et des hommes aux parcours de vie différents : des migrants, des minorités sexuelles, des trans ou encore des travailleuses et travailleurs du sexe qui ont fait le choix d’exercer une activité sexuelle tarifée. »

Il fustige par la même occasion les demandes des groupes d’opposition, de faire appliquer des arrêtés anti-camionnettes.

« J’estime malhonnête intellectuellement de dire, dans une même intervention, que les prostitué.e.s sont des victimes qu’il faut protéger et de prôner la vertu d’un outil juridique qui les pénalise et les rend encore plus vulnérables. »

À Lyon, la victoire de la France gâchée par une attaque de l’extrême droite

À Lyon, la victoire de la France gâchée par une attaque de l’extrême droite

Ce mercredi 14 décembre à Lyon, la victoire de l’équipe de France masculine en demi-finale de la coupe du monde de football a été suivie de nombreux heurts. Une attaque hors norme de l’extrême droite a mis le feu aux poudres dans le centre-ville, suivie d’affrontements avec les forces de l’ordre. Récit d’une soirée mouvementée.

Il règne encore une atmosphère de chaos ce mercredi 14 décembre, minuit et demi, sur la rue de la République. Au niveau de la place de la République et des Cordeliers, les forces de l’ordre éteignent des feux de poubelle. L’odeur de la lacrymo infuse encore la grande artère piétonne de la presqu’île. Après la liesse qui a suivi la victoire de la France contre le Maroc, la situation a dérapé. L’élément déclencheur ? Une attaque particulièrement violente de l’extrême droite sur la place Bellecour, dans le centre-ville de Lyon.

La soirée avait pourtant bien commencé avec la victoire des Bleus, vers 22h. Dans une ambiance bon enfant, les voitures défilaient en klaxonnant sur l’avenue Maréchal de Saxe avec des drapeaux français, marocains… Parfois algériens. Parfois les trois en même temps. Dans un quartier de la Guillotière bouclé par les forces de l’ordre, la place Gabriel-Péri affichait un calme bien rare.

De l’autre côté du pont, place Bellecour, les supporters étaient partis pour célébrer un moment rare : une qualification en finale de la coupe du monde de football. Les festivités seront de courte durée. Quelques minutes après le coup de sifflet final, une dizaine d’individus viennent s’attaquer à des supporters marocains.

Avenue de la République
Les supporters poursuivent la fête rue de la République.Photo : PL/Rue89Lyon.

« Ils sont venus tenter de voler des drapeaux de supporters marocains »

Sur la place Bellecour au moment des faits, ce témoin de la scène est catégorique :

« C’était des fafs (acronyme de « la France aux Français », un des slogans affectionnés par les militants d’extrême droite, ndlr), ils sont venus tenter de voler des drapeaux de supporters marocains », raconte-t-il.

Rencontré durant la soirée, il reprend le cours des événements. D’abord, un premier groupe d’une dizaine de personnes cagoulées, avec des cache-nez, est venu s’en prendre aux supporters. Puis, dans un deuxième temps, ils sont venus à 30. Lors de leur dernière venue, ils étaient encore plus nombreux. 

« En tout, ils devaient être une centaine », se souvient-il.

Même constat pour Greg, un supporter qui était à Bellecour au coup de sifflet final. Selon lui, les militants d’extrême droite étaient répartis en plusieurs petits groupes, tout autour de la place.

« Ils criaient « la France aux Français », c’est comme ça qu’on les a reconnus, raconte-t-il. Puis ils ont commencé à arracher les drapeaux marocains. Si les supporters ne se laissaient pas faire, ils tapaient. »

Pour lui, il n’y a pas de doute, ces attaques ont été préparées en amont. Tout était calme avant cet événement. « C’est clairement eux qui ont déclenché ce bordel [sic] », affirme le supporter.

Les vidéos attestent de la présence d’un groupe d’extrême droite à Lyon

Les différentes vidéos faites par nos confrères de Lyon Mag et tournées par des anonymes attestent de la présence d’un groupe d’au moins une soixantaine de personnes. Selon plusieurs témoins, ces derniers se seraient réfugiés place des Jacobins, entraînant un mouvement de foule. Une vidéo les montre notamment à l’abri, derrière les forces de l’ordre. Une situation qui a provoqué l’ire de beaucoup sur les réseaux sociaux.

« Comment les forces de l’ordre ont-elles fait pour ne pas voir un groupe cagoulé, tout habillé de noir, comme ça ? », s’agace Greg.

C’est après la fuite de ce groupe violent que des premiers tirs de lacrymos auraient été tirés. La bande ne s’est cependant pas dispersée immédiatement. Elle « chassait », rue Ampère notamment, des supporters marocains à l’aide de parapluies, de « tiges métallique » et de gazeuses lacrymogènes, selon un témoin.

Selon les vidéos de Lyonmag, une bande a finalement traversé la Saône, suivie par les forces de l’ordre. Une grande partie s’est aussi dispersée. En tout, ce jeu-là aura duré une heure.

La fête avenue de la République
Les supporters poursuivent la fête rue de la République.Photo : PL/Rue89Lyon.

À Lyon, une convergence de l’extrême droite locale

Contactée, la préfecture du Rhône nous a confirmé l’appartenance de ce groupe à l’extrême droite. Comme dans le reste du pays, cette dernière a frappé avec une violence rare mercredi soir. Contrairement au cas parisien, les leaders n’ont pas été arrêtés à temps.

Selon nos informations, cette bande était composée de membres de Lyon Populaire, groupuscule issu du Bastion social, et d’anciens de Génération identitaire, toujours très actifs. Certains assurent même avoir vu des proches des Remparts de Lyon. Des membres de plusieurs groupes de supporters de l’OL auraient aussi pris part aux affrontements. « Ils se battaient comme au stade », nous déclare à propos un témoin. Une attaque sans couleur, ni drapeau où tous les groupuscules semblaient unis, à l’image de ce qui a été déjà fait via le Guignol squad.

Une violence qui n’est pas nouvelle un soir de match. Une famille avait déjà été agressée en marge d’une rencontre de la coupe d’Afrique des nations en 2019. Plus vieux encore, une manifestation de l’extrême droite avait dégénéré lors d’un Algérie-Allemagne en 2015.

Cependant, la violence de l’attaque a de quoi marquer les esprits. L’action s’apparente à une véritable ratonnade organisée.

« Il n’y a pas de doutes pour nous, c’est bien l’extrême droite, ils étaient vraiment reconnaissables. On les avait vu tourner autour de la station de métro, raconte une supportrice rencontrée rue de la République. Ils n’étaient pas venus là pour fêter la victoire. C’était vraiment impressionnant. »

Cette charge organisée arrive dans un moment de recrudescence des frappes de l’extrême droite à Lyon. Depuis début octobre, on lui impute trois attaques, notamment, de syndicalistes et de politiques. Le 8 décembre, les Remparts avaient également défié un arrêté préfectoral en réalisant leur traditionnelle marche aux flambeaux en dépit de l’interdiction.

Sinisha Milinov, cadre des Remparts de Lyon, ancien de Génération identitaire et ex-porte-parole de la Cocarde, doit être jugé pour cela le 21 mars 2023.

Des jets de projectiles et une soirée qui part en lambeaux dans le centre de Lyon

Après cette attaque de l’extrême droite, la soirée a rapidement dégénéré dans le centre-ville de Lyon. À la suite de jets de projectiles, la place Bellecour a été évacuée à grand renforts de tirs de gaz lacrymogènes. Puis, la situation a semblé flottante entre la rue du Président Édouard-Herriot et la rue de la République.

Entre le passage de la bande d’extrême droite, les jets de projectiles de supporters sur les forces de l’ordre, quelques tirs de LBD dans les petites rues, les tirs de lacrymo… La confusion a très vite régné dans le centre-ville, le cri des festivités des bistrots se perdant dans les heurts avec la police. Après de nombreux tirs de feux d’artifice, un calme apparent est revenu. Les pompiers sont intervenus sur les coups de 23h30 pour des feux de poubelle, non loin du Pathé-Bellecour.

Puis, le centre-ville s’est vidé petit à petit. Ce mercredi soir, huit personnes ont été interpellées. Six sont accusées d’avoir envoyé des projectiles sur les forces de l’ordre. Les deux autres sont des militants d’extrême droite. 

Jeudi matin, la préfecture faisait état de sept policiers blessés. Des témoignages sur les réseaux sociaux mettent en avant des blessures après des bagarres avec des membres de l’extrême droite radicale. 

extrême droite Lyon
Un feu de poubelle, rue de la République.Photo : PL/Rue89lyon.

Les outils limités de la Métropole de Lyon face aux fonds d’investissement

Les outils limités de la Métropole de Lyon face aux fonds d’investissement

Victime de son succès, la métropole de Lyon est confrontée à l’appétit de fonds d’investissement. Du côté des collectivités, des instruments sont mis en place pour tenter d’éviter ce phénomène. Ils restent cependant bien faibles face aux capacités de ces sociétés.

C’est le symbole d’une certaine impuissance des collectivités locales face aux gros investisseurs. Le rachat de l’immeuble situé au 3, place du Griffon, par le fonds d’investissement parisien Eternam a créé bien des tensions dans les Pentes de la Croix-Rousse (Lyon 1er).

Cette opération immobilière ne semble avoir fait plaisir à (presque) personne, au grand désarroi de la société de conseil Eternam, qui assure que tout le monde était satisfait du compromis final (elle promet même recevoir des « cartes de vœux d’anciens locataires »).

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Manifestation ce samedi à Lyon contre la loi immigration de Darmanin

Manifestation ce samedi à Lyon contre la loi immigration de Darmanin

Une bonne trentaine d’associations, collectifs, syndicats et partis politiques de Lyon appellent à une manifestation ce samedi 17 décembre pour exiger le retrait du projet de loi immigration porté par Gérald Darmanin.

Il y a quatre ans, l’ex-maire de Lyon, Gérard Collomb, alors ministre de l’Intérieur, portait la loi « asile et immigration ». Le texte, promulgué en septembre 2018, avait pour objectif de durcir la politique migratoire française. Aujourd’hui, son successeur, Gérald Darmanin (Renaissance), marche dans ses traces.

Fin juillet, l’actuel ministre de l’Intérieur a fait le déplacement à Lyon pour inaugurer le deuxième Centre de rétention administrative (CRA). Six mois plus tard, il porte une nouvelle loi visant de nouveau à durcir la politique migratoire française, dont les contours ont été dévoilés cette semaine à l’Assemblée nationale. L’objectif est de « mieux intégrer et mieux expulser », résumait le ministre de l’Intérieur au micro de Franceinfo. Le projet de loi doit être voté début 2023.

Darmanin loi immigration Lyon
Gérald Darmanin en 2019.Photo : Jacques Paquier/Wikimedia Commons

Une manifestation ce samedi à Lyon contre la loi immigration

Plusieurs associations, dont Amnesty internationale et la Cimade, dénoncent une « régression » en matière de droits des personnes en situation de migration, jugeant que ce texte mènera à « toujours plus d’expulsions, toujours plus d’enfermements ».

Lyon n’est pas en reste. Une bonne trentaine de syndicats, associations, collectifs et partis politiques appellent à une large mobilisation contre le projet de loi. Parmi ceux-là, la CGT, SUD, Alternatiba-ANV 69, la Cimade, le NPA, EELV ou encore le collectif de soutien aux migrants de la Croix-Rousse qui a hébergé des dizaines de jeunes migrants depuis sa création en 2018.

Ces différentes organisations appellent à une manifestation ce samedi 17 décembre. Le cortège partira à 14h30 de la place Bellecour, dans le centre-ville de Lyon.

« Il s’agit une nouvelle fois de désigner les étrangers comme boucs émissaires »

« Il s’agit une nouvelle fois de désigner les étrangers comme boucs émissaires, s’indignent-elles dans un communiqué. Macron veut « réformer les procédures, décider beaucoup plus rapidement qui est éligible et expulser plus efficacement ceux qui ne le sont pas. » Et cibler « l’aide monétaire, sociale, médicale » qui selon lui serait « beaucoup plus généreuse que chez tous nos voisins » !

Elles poursuivent :

« Il annonce vouloir conditionner davantage l’octroi de visas à « l’esprit de coopération pour reprendre les étrangers en situation irrégulière ». De nombreuses associations, syndicats, partis, dénoncent la diminution drastique de l’attribution de visas aux ressortissants des pays du Maghreb en guise de sanction. »

Lyon migrants
Ces jeunes migrants sub-sahariens, dont la minorité a été contestée, sont en attente d’une réponse du juge des enfants dans le jardin du général Ferrié, Lyon 4e. Photo d’archives.Photo : OM/Rue89Lyon

Pour ces différentes organisations, cette nouvelle loi va renforcer la stigmatisation que subissent les personnes immigrées, et fragiliser des parcours de vie déjà plus que précaires :

« Cette politique sécuritaire conduit aux centaines de morts en Méditerranée et massacres, tel celui de Melilla le 24 juin dernier et elle augmente le nombre de personnes en situation irrégulière les condamnant ainsi à vivre dans la misère. »

Les signataires exigent le retrait immédiat de ce projet de loi, la régularisation de toutes et tous et la fermeture des deux CRA de Lyon Saint-Exupéry et la reconnaissance de la présomption de minorité pour les jeunes migrants.

Sélection de la rédaction : les sorties à Lyon du 14 au 20 décembre

Sélection de la rédaction : les sorties à Lyon du 14 au 20 décembre

Mi-décembre, à les sorties culturelles (pas toutes) commencent à sentir bon Noël. Alors c’est cadeau, voici nos choix de sorties à Lyon, sélectionnées par la rédaction. Ne manquez pas de compléter avec vos suggestions.

Au Top (50)

Il y a quelque chose de jusqu’auboutiste dans la manière qu’a Fishbach d’essorer l’esthétique 80’s, entre new-wave pure et dure et variét’ Top 50. Car plus encore que sur À ta merci, la chanteuse et musicienne carolo-macérienne (c’est comme ça qu’on appelle les gens de Charleville-Mézières) pousse le bouchon le plus loin possible, entre synthés à la Balavoine, chant à la Rose Laurens, guitares hard-rock fm et poinçons new-wave radicale (Suicide, Gang of Four, ce genre). Étrangement, c’est infiniment classe et même proprement fascinant de cohérence esthétique et dévotion premier degré. C’est à écouter absolument et à voir en concert, évidemment.

Fishbach, au Ninkasi Kao le 14 décembre.

Show devant

Comment oublier Showgirls, le film d’un Paul Verhoeven tombé en amour pour une comédienne du sitcom Sauvés par le Gong et conviant le pauvre Kyle McLachlan (acteur fétiche de David Lynch) dans son plus mauvais rôle ? Une catastrophe industrielle élevée au rang de nanar cosmique. C’est pourtant ce film sur les clubs chaudards de Las Vegas que Marlène Saldana et Jonathan Grillet ont voulu transposer avec la performance théâtrale Showgirl. Performance impressionnante notamment de la part de Saldana, vue aux côtés de Christophe Honoré, qui interprète ici tous les rôles de cet oratorio électro mis en musique par Rebekka Warrior.

Showgirl, aux Subs, les 15 et 16 décembre.

Sorties à Lyon Subs Showgirl Marlène Saldana Jonathan Grillet Photo Narcisse Agency
Showgirl de Marlène Saldana et Jonathan Grillet. Photo : Narcisse Agency

Terre à terre

Et si les pierres avaient une sexualité ? La théorie, signée… Pierre Borel date du XVIIe siècle. David Wahl la reprend à son compte dans une pièce à mi-chemin de l’écriture dramaturgique et des recherches scientifiques. En compagnie d’Olivier de Sagazan, plasticien et performeur versé dans la biologie. Sur scène, les deux se métamorphosent en créatures minérales proches du Golem de la tradition juive et mêlent « les mots à la terre », la philosophie à l’argile, pour que se produisent « des choses extraordinaires ». Vous ne verrez plus jamais une concrétion ou un gravillon de la même façon.

Nos cœurs en terre, du 15 au 17 décembre au TNG-Ateliers Presqu’île.

Voltaire à l’Ouest

Le profane ignore sans doute qu’en son temps (1956, quand même), Leonard Bernstein, le père de West Side Story, s’empara du Candide de Voltaire pour en tirer une sorte d’hommage à l’opéra bouffe façon Offenbach. Un oeuvre dans laquelle il dénonçait notamment le puritanisme américain et le maccarthysme alors florissant. Et contenant son lot de chansons devenues cultes. Daniel Fish, metteur en scène déjà vu à l’Opéra de Lyon, s’empare de la chose pour livrer sa version d’une œuvre de toute façon intemporelle avec le chef britannique Wayne Marshall à la baguette. Le genre de spectacle idéal à voir en fin d’année.

Candide, à l’Opéra de Lyon du 16 décembre au 1er janvier.

Avent tout

En 1734, le prolifique Jean-Sébastien Bach composait son Oratorio de Noël, destiné à un orchestre, découpé en six cantates consacrées aux trois jours de fête de Noël, au nouvel an (jour où le Christ fut circoncis), au premier dimanche de l’année et à l’Epiphanie (chaque cantate devant traditionnellement être jouée chacun de ces jours). Le tout durant deux heures et demie, la chose n’est jamais jouée en intégralité. Ou alors en deux fois, comme c’est le cas ici dans une représentation exceptionnelle (les cantates 4 et 5 sont rarement jouées) avec un Orchestre national de Lyon scindé en deux formations. LE concert de l’avent.

Bach – Oratorio de Noël, à l’Auditorium les 16 décembre (Cantates 1 à 3) et 17 décembre (Cantates 4 à 6)

Coupes budgétaires dans les écoles de Vaulx-en-Velin : « Ce n’est pas aux enfants de payer ! »

Coupes budgétaires dans les écoles de Vaulx-en-Velin : « Ce n’est pas aux enfants de payer ! »

Une quarantaine de professeurs des écoles et parents d’élèves se sont rassemblés devant la mairie de Vaulx-en-Velin ce lundi 12 décembre à l’appel du syndicat Force Ouvrière. Ils contestent les coupes budgétaires imposées aux écoles de Vaulx-en-Velin, impliquant la fin des voyages et sorties scolaires ainsi que de certaines activités pédagogiques.

Professeurs des écoles, parents d’élèves, AESH… Tous souhaitent pouvoir faire entendre leurs protestations contre les nouvelles restrictions budgétaires décidées pour les écoles primaire de Vaulx-en-Velin.

Rendues publiques il y a un peu moins de deux semaines par la municipalité, ces coupes impactent sérieusement les activités pédagogiques : annulation de tous les voyages pour cette année scolaire, fermeture du planétarium et du cinéma Les Amphis pour les sorties ou encore baisse de 2°C du chauffage dans les gymnases.

Finie également la possibilité pour les enseignants de commander le matériel pédagogique de leur choix. Un « cartable » commun sera distribué à tous les élèves de Vaulx-en-Velin à partir de la rentrée prochaine.

« Avec le cartable unique, il va y avoir du gaspillage dans les écoles de Vaulx-en-Velin »

Dans la population enseignante présente ce lundi, on parle avant tout de la suppression de la « liberté pédagogique », dont notamment le choix laissé à chaque enseignant quant au matériel et aux supports qu’il préfère. Une liberté qui serait balayée par le « cartable » unique.

Maud, professeur en CP-CE1 à l’école Anatole-France l’exprime plus concrètement :

« D’ordinaire les professeurs de chaque classe peuvent dépenser 29 euros par élève par an pour acheter le matériel pédagogique qui leur convient. Et d’un ou une collègue à l’autre, c’est évidemment très différent. »

29 euros par enfant, distribués par la collectivité. À l’école primaire Anatole-France, cette somme avait déjà été investie dans de la papeterie :

« C’est comme ça depuis mon arrivée dans cet établissement, donc au moins 2007, se souvient Maud. On fabrique nos manuels tout seuls, comme ça on n’a pas à les acheter. On était contents parce que ça nous permettait d’investir dans du bon matériel pour les enfants, qui correspondait exactement à nos projets. »

Maud et ses collègues rappellent que la gratuité des fournitures scolaires était une promesse de campagne de la maire PS de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy. Elles dénoncent « une stratégie électoraliste » et craignent un « pack » décidé sans concertation avec les professeurs, de mauvaise qualité, ou qui ne conviendrait pas aux pratiques de la plupart des enseignants :

« Il va y avoir du gaspillage, c’est sûr, affirme Maud. Alors qu’on a tellement besoin d’argent…»

Sa collègue Maënna abonde. Elle aussi enseignante à l’école primaire Anatole-France, elle se dit abattue par la suppression de toutes les sorties scolaires :

« En quoi une après-midi cinéma, ou une matinée au planétarium pose-t-il un coût énergétique trop grand ? La crise de l’énergie a bon dos. »

Pour les professeurs des écoles, cette décision est d’autant plus révoltante que tous les établissements scolaires de Vaulx-en-Velin sont en réseau d’éducation prioritaire (REP).

« Parfois, c’est la maîtresse qui ramène du papier toilette de chez elle »

Les enseignants de l’école Anatole-France ne le savaient pas encore, mais en octobre dernier, ils ont organisé l’un des derniers séjours en classe verte de Vaulx-en-Velin. Une enseignante, qui a accompagné les enfants lors de cette sortie, raconte :

« On est allés à Saint-Gênes-Champanelle, pour un séjour nature environnement. Il y avait des enfants qui ne s’étaient jamais baladés en forêt. C’est tellement important ce que ça leur apporte : autonomie, curiosité, ouverture sur le monde… »

Des parents d'élèves de l'école Mistral à Vaulx-en-Velin. De gauche à droite, Julien, Anthony et Sandrine.
Des parents d’élèves de l’école Mistral à Vaulx-en-Velin. De gauche à droite, Julien, Anthony et Sandrine.Photo : LS/Rue89Lyon

Un discours qu’Anthony, père de quatre enfants scolarisés à Vaulx-en-Velin, est loin de contredire. À l’école primaire Frédéric-Mistral, un séjour de trois jours au ski est organisé chaque année pour les CE1. Son fils aîné, qui y a participé il y a deux ans, en était rentré particulièrement enthousiaste. Anthony s’en était réjoui :

« Avec ma femme, on ne peut pas payer des vacances au ski aux enfants. C’est le seul moment où ils peuvent voir la neige, la vraie. »

Un paysage que le cadet, Jiayden, était impatient de découvrir. Il a pourtant vu la classe verte lui passer sous le nez il y a un peu plus d’une semaine. Anthony dit se sentir impuissant face à des décisions prises si brutalement.

Sandrine et Julien, eux aussi parents d’élèves scolarisés à Frédéric-Mistral, abondent :

« On a de plus en plus l’impression que l’école n’est plus du tout la priorité de la municipalité. Il y a des classes où on attend un an pour changer une vitre », illustre Julien.

« Mon grand en CE2 me dit que parfois, c’est la maîtresse qui ramène du papier toilette de chez elle, sinon il n’y en a pas », poursuit Sandrine.

« Ce n’est pas aux enfants de payer l’addition ! »

Des situation alarmantes que les parents ne manquent pas d’asséner pêle-mêle au porte-parole de la Ville de Vaulx-en-Velin, Samir Khamassi, qui vient à la rencontre du petit rassemblement.

Il reste à peine une dizaine de minutes en bas de la mairie, avant de s’échapper rapidement alors que syndiqués, professeurs et parents d’élèves tentent d’obtenir des réponses. Il argue que la baisse générale des subventions permet de ne pas augmenter le prix des repas à la cantine. Une explication qui suscite une réaction épidermique chez Sandrine : « Pour ce qu’ils ont dans l’assiette ! »

Des professeurs des écoles et parents d'élèves apostrophent le porte-parole de la ville de Vaulx-en-Velin, Samir Khamassi.
Des professeurs des écoles et parents d’élèves apostrophent le porte-parole de la ville de Vaulx-en-Velin, Samir Khamassi.

D’après elle, dans certaines écoles comme Frédéric-Mistral, les repas ne seraient pas très copieux.

« Mon aîné me dit tout le temps qu’il a faim, même après manger », témoigne-t-elle alors que Julien opine du chef.

Maladroitement, Anthony martèle :

« Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, mais ce n’est pas aux enfants de payer l’addition ! »

« Combien d’enfants vaudais vont aller au boulodrome à 4,5 millions d’euros financé par la mairie ? »

Un avis partagé par les cinq salariés du Centre pilote d’escalade et d’alpinisme de Vaulx-en-Velin (CPEAvv). Des professionnels dont la présence peut étonner à ce type de rassemblement, et pourtant :

« Rien que dans le primaire, on entraîne 30 classes de 20 élèves par semaines, soit 600 élèves », décrit Benjamin, professeur d’escalade.

Des cycles d’escalade, qui d’ordinaire s’achevaient le plus souvent par une mise en pratique au grand air, à Orpierre ou Saint-Jean-Saint-Nicolas. L’occasion pour les enfants de mettre en pratique concrètement ce qu’ils ont appris dans les salles de la ville. « Ça leur apprend le sens des responsabilités, le self control… C’est très important à ces âges-là », détaille son collègue Michel.

La décision sans appel de la mairie les a pris de court, et au delà de l’incompréhension, ils expriment à leur tour de la colère. Michel se fend donc d’une petite pique bien sentie :

« Il y a combien d’enfants vaudais qui vont aller au boulodrome à 4,5 millions d’euros financé par la mairie ? »

Contactée, la mairie de Vaulx-en-Velin n’a pas répondu aux questions de Rue89Lyon.

Les professionnels du Centre pilote d'escalade et d'alpinisme de Vaulx-en-Velin (CPEAvv). De gauche à droite : Benjamin, Monique, Nicolas, Frédéric et Michel. ©LS/Rue89Lyon
Les professionnels du Centre pilote d’escalade et d’alpinisme de Vaulx-en-Velin (CPEAvv). De gauche à droite : Benjamin, Monique, Nicolas, Frédéric et Michel.Photo : LS/Rue89Lyon

Étudiante à Lyon : « Foncia m’a rendue prisonnière d’un logement insalubre »

Étudiante à Lyon : « Foncia m’a rendue prisonnière d’un logement insalubre »

Lisiane est étudiante. À 21 ans, elle a vécu plus de six mois dans un logement insalubre géré par lagence Foncia à Lyon. Son combat pour un logement décent l’a laissée exsangue.

« Je suis restée plusieurs mois prisonnière d’un logement insalubre. Ça laisse des séquelles. » Lisiane (son prénom a été modifié pour préserver son identité) prononce ces mots avec difficulté.

À seulement 21 ans, la jeune femme a vécu six mois dans un appartement pris d’assaut par les punaises de lit et les souris. Les murs suintant d’humidité ont abîmé sa santé. En dépit de ses appels, quasi journaliers, à son agence de location, Foncia a fait longtemps la sourde oreille. Elle nous a raconté son enfer.

Brûlant de devenir danseuse classique, Lisiane passe la plupart de ses journées dans les salles à grands miroirs d’une école de danse privée, à Villeurbanne. D’origine stéphanoise, elle a emménagé en colocation à Lyon avec sa sœur, à 18 ans, afin d’intégrer l’un des meilleurs établissements privés de la région :

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Vélo : par où passera la nouvelle Voie lyonnaise ?

Vélo : par où passera la nouvelle Voie lyonnaise ?

Le conseil métropolitain des 12 et 13 décembre doit lancer la création de la deuxième Voie lyonnaise. Cet ensemble de pistes cyclables doit permettre de traverser la métropole de Lyon à vélo. Le point.

En septembre 2021, la Métropole de Lyon avait dévoilé les 13 grandes lignes de son plan « vélo », baptisées « Les Voies lyonnaises ».

Via ce réseau, il s’agit de traverser la métropole de Lyon et de relier certains de ses secteurs avec des « autoroutes à vélo ». Un maillage conçu par grandes lignes, à l’image des transports en commun.

A Meyzieu on refait le revêtement des pistes cyclables. ©LS/Rue89Lyon
La majeure partie du « réseau express vélo » doit voir le jour d’ici 2026.Photo : LS/Rue89Lyon

La majorité écologiste à la tête de la Métropole de Lyon a prévu un budget de 100 millions d’euros pour ce mandat, jusqu’en 2026, uniquement pour le REV (Réseau Express Vélo). Il traversera 49 communes sur les 59 que compte le territoire.

« En 2026, 40 communes seront desservies et 75 % des habitants seront à moins de dix minutes à vélo d’une Voie lyonnaise », s’était réjoui à l’époque le président de la Métropole, Bruno Bernard (EELV).`

La deuxième Voie lyonnaise finale attendue pour 2030

Un an et demi plus tard, la deuxième de ces Voies lyonnaises est au menu du conseil métropolitain des 12 et 13 décembre. Il est question de lier Fontaine-sur-Saône et Saint-Priest par une voie cyclable de 21 kilomètres. Coût du projet : 6,8 millions d’euros.

Cette deuxième Voie lyonnaise traversera ainsi les rives de Saône, Caluire-et-Cuire, Lyon Part-Dieu, le boulevard des États-Unis et Parilly. Son inauguration est prévue à la fin du mandat des écologistes, en 2026.

voie lyonnaise 2
Tracé de la Voie lyonnaise numéro 2. Capture d’écran du dossier de concertation de la Métropole de Lyon.

« Ce nouvel axe offre une liaison cyclable nord-sud vers le pôle multimodal de la Part-Dieu aux
habitants des communes des rives de Saône et du plateau de Caluire, ainsi qu’à ceux du sud-est de la métropole, en complémentarité des tramways T2 et T4 », se réjouissait la Métropole de Lyon dans un dossier de presse présentant cette nouvelle voie cyclable.

Une première étape avant un plan final qui doit être plus ambitieux. À terme, il s’agit de relier Cailloux-sur-Fontaines à Mions, soit 32 kilomètres de piste au total. Pour cela, il faudra attendre 2030.

Après la concertation, quel tracé retenu pour le tronçon central ?

Pour rappel, une concertation a été mise en place cet été concernant le tronçon compris entre le carrefour route de Strasbourg – Grande rue de Saint-Clair, à Caluire-et-Cuire, et l’avenue Berthelot dans le 7e arrondissement de Lyon.

Parmi les points soulevés, le franchissement du Rhône pose question en raison de la forte circulation sur le pont Poincaré. Une option de contournement du Transbordeur est à l’étude. Boulevard Stalingrad, les stationnements des contre-allées seront supprimés et la piste cyclable sera implantée le long du mur de la SNCF. Concernant le passage de cette deuxième Voie lyonnaise dans le tunnel Vivier-Merle, certains proposaient carrément de le fermer. Mais l’option retenue a été un aménagement mixte vélos – voitures.

La carte de l’énergie solaire dans la métropole de Lyon

La carte de l’énergie solaire dans la métropole de Lyon

[Carte] Alors que le conseil de la Métropole de Lyon doit acter l’installation d’une ferme solaire conséquente à Saint-Priest, Rue89Lyon fait le point sur les installations en activité sur le territoire métropolitain.

Le conseil de la Métropole de Lyon se réunira les 12 et 13 décembre pour statuer sur de nombreux projets et financements locaux. Parmi ceux-là, l’implantation d’une ferme photovoltaïque de plus de 3,18 hectares à Saint-Priest, par CORFU Solaire. La société doit installer 4200 panneaux solaires, en capacité de produire la consommation électrique de 673 foyers. Coût estimé du projet : 2,15 millions d’euros, d’après les informations du Progrès. Les travaux devraient débuter en 2024, pour une mise en service l’année suivante.

panneau solaire Lyon
Panneau solaire de l’Institut Photovoltaïque d’Île-de-France.Photo : École polytechnique – J.Barande

Un « plan solaire » ambitieux pour la Métropole de Lyon

Une installation solaire de taille respectable à l’échelle du territoire métropolitain, où les projets similaires se multiplient. En juin dernier, la Métropole de Lyon avait par ailleurs adopté un « plan solaire » ambitieux, visant une production annuelle de 245 GWh d’électricité photovoltaïque et 50 GWh de solaire thermique d’ici 2030, soit une multiplication par cinq de la production actuelle.

La collectivité avait, à cette occasion, affirmé sa volonté de « valoriser le foncier » existant pour installer les infrastructures nécessaires, afin de « minimiser les impacts négatifs (empreinte carbone, intégration paysagère, impact écologique…) et maximiser les retombées économiques et sociales pour le territoire ».

Où se trouve la plus grosse installation solaire de la métropole de Lyon ?

La Métropole mise aussi beaucoup sur l’utilisation des toitures pour atteindre les objectifs fixés. En septembre dernier, les vastes toits des entrepôts d’Easydis, dans la zone industrielle de Corbas, ce sont parés de 14 000 panneaux solaires. Une installation qui permet de générer 5 mégawatts.

Le cas du terrain choisi pour accueillir cette nouvelle ferme photovoltaïque à Saint-Priest est particulier. D’après le Progrès, il s’agit d’une ancienne carrière, qui a servi à entreposer des déchets industriels jusqu’en 1999. Un site pollué, inexploitable pour de l’agriculture ou du logement. Une information importante.

Parfois, ces projets solaires, très en vogue au sud de Lyon, peuvent menacer la biodiversité locale. À Montagny, par exemple, un projet de la CN’Air (filiale de la Compagnie nationale du Rhône) fait polémique.

À cette occasion, nous vous proposons une carte qui recense les installations solaires en service sur le territoire métropolitain ainsi que la puissance de raccordement qu’elles génèrent (en kw). Les données utilisées sont celles de RTE, compilées entre 2017 et 2021. Fin 2021, il y avait 287 installations solaires en activité dans la métropole de Lyon.

Opposés à la hausse des tarifs TCL, les Insoumis se distinguent dans la majorité

Opposés à la hausse des tarifs TCL, les Insoumis se distinguent dans la majorité

Alors que la Métropole de Lyon a choisi d’augmenter les tarifs TCL au 1er janvier 2023, les élus insoumis se sont opposés publiquement à cette hausse décidée par les écologistes. Les mois précédents, ils avaient aussi exprimé des critiques sur différents dossiers. Sans vraiment froisser au sein de la majorité. Pour l’instant.

À l’image d’autres collectivités, la Métropole de Lyon, par le biais de Sytral Mobilités (Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise), a décidé d’augmenter le prix des Transports en commun lyonnais dès le 1er janvier.

Entre autres, le ticket atteindra le prix de deux euros, et le tarif mensuel, pour les 25-64 ans, prendra trois euros pour atteindre 69,40 euros. En cause, la hausse des prix de l’énergie et de nombreux projets de transports en commun lancés par les écologistes. La décision a éveillé quelques critiques, des oppositions, mais aussi au sein de la majorité.

« 57% des usagers ne seront pas concernés par cette augmentation », martèle Bruno Bernard président EELV de la Métropole et du Sytral, pour prouver que la mesure porte malgré tout une considération sociale. Les tarifs solidaires, gratuits et jeunes, ne seront pas concernés.

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