[Info Rue89Lyon] Dans les Pentes de la Croix-Rousse, le rachat d’un immeuble par un fonds d’investissement parisien spécialisé dans l’immobilier, place du Griffon, a créé de nombreuses tensions. Entre les départs difficiles de locataires et un chantier compliqué, l’opération pose question. Elle participe, en tout cas, à la gentrification du quartier. Enquête.
C’est un sujet de crispation qui remonte à l’été 2021. Sur la petite place du Griffon, au bas des Pentes de la Croix-Rousse (Lyon 1er), des travaux ont suscité l’énervement des habitants et commerçants. Dans la Petite rue des Feuillants, même les piétons ont râlé sur les difficultés à circuler dans une rue souvent saturée par les véhicules blancs de sociétés de travaux.
À certains moments, le stationnement de ces mêmes véhicules devant la porte d’entrée de la boutique l’Archichouette a rendu à moitié fou le gérant du magasin. Une situation qui a pour origine le rachat de l’immeuble entier situé au numéro 3 de la place du Griffon par Eternam, un fonds d’investissement parisien, spécialisé dans l’immobilier.
Le rachat d’un immeuble par un fonds d’investissement parisien crée des tensions en bas des pentes de la Croix-Rousse.Photo : PL/Rue89Lyon.
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Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.
Vous l’avez peut-être remarqué ces derniers mois, la rédaction de Rue89Lyon a connu un intense mercato.Ce changement d’équipe amène aussi une nouvelle organisation avec une rédaction en chef partagée entre les journalistes.
Dalya Daoud, co-fondatrice du site et rédactrice en cheffe, est partie pour des projets d’écriture personnels. Elle reste encore cette année associée de la SARL Six Neuf Médias, la société éditrice de Rue89Lyon.
Laurent Burlet, co-fondateur et actionnaire de Six Neuf Médias avec Dalya Daoud, demeure directeur de publication.
Après sept ans de boutique, Bertrand Enjalbal Oliveira, datajournaliste, a également quitté ses fonctions pour d’autres projets.
Côté arrivées, après l’embauche de Marie Allenou en avril, deux journalistes qui pigeaient régulièrement ont intégré la rédaction “en pied” au tournant de l’été : Pierre Lemerle et Oriane Mollaret.
Laure Solé, en apprentissage durant deux ans, a été titularisée au terme de son alternance début novembre.
La rédaction de Rue89Lyon en novembre 2022. De gauche à droite : Oriane Mollaret, Marie Allenou, Pierre Lemerle, Laurent Burlet et Laure Solé. Photo : Raphaël Bertrand
Nouvelle organisation
Désormais, la rédaction en chef s’organise de manière tournante à cinq journalistes : chacun·e à notre tour, nous en assumons les tâches (relecture des articles, veille d’actualité, réseaux sociaux, etc).
Le choix des sujets est arrêté collectivement lors de conférences de rédaction hebdomadaires qui se tiennent en début de semaine.
Nous collaborons régulièrement avec des journalistes indépendant·es rémunéré·es à la pige : Margot Hemmerich, Lucas Martin-Brodzicki,Thomas Sévignon, Moran Kerinec et Adrien Giraud.
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En développement, Rue89Lyon demeure un média local fragile. Depuis quelques mois, en plus du changement d’équipe, vous avez peut-être aussi remarqué que de plus en plus de papiers sont réservés aux abonné·es. C’est un choix éditorial et une nécessité économique. Nous vous présenterons prochainement le bilan de notre exercice clos fin juillet 2022.
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Eve TGA, pour « Ta gueule Adam », est un des noms du stand-up à Lyon. Elle anime un plateau dans le 7e arrondissement de Lyon et se produit aussi en tant qu’humoriste. L’artiste porte une vision de l’humour bienveillante, exigeante et ambitieuse. Portrait.
« Tu veux t’asseoir dans la baignoire ? » Eve TGA ne nous fait pas une proposition graveleuse. La baignoire, c’est un meuble de récup transformé en simili-canapé, qui trône dans l’Alma Bar adossé à une fresque nouvellement peinte sur le mur. « Ici, c’est entre le squat de street art et la maison de mamie», nous lance-t-elle, ses yeux rieurs rehaussés par des lunettes rondes.
Tous les samedis, la trentenaire, « Villeurbannaise pur jus, née au Tonkin », anime dans ce lieu un plateau de stand-up. Elle s’y produit aux côtés d’humoristes qu’elle choisit. Dans un coin, deux palettes sont posées contre un mur. Chaque semaine, elles retrouvent le sol pour que les stand-uppers puissent s’y percher et faire rire l’assemblée, qui s’entasse bien volontiers dans le petit bar.
Eve TGA, « Villeurbannaise pur jus », anime un plateau de stand-up à l’Alma dans le 7e arrondissement de Lyon.Photo : MA/Rue89Lyon
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À Rue89Lyon depuis 2022, aujourd’hui journaliste associée. Enquêter sur l’extrême droite, c’est lutter contre l’extrême droite.
J’écris aussi sur la politique, le sans-abrisme, le logement, les violences sexistes et sexuelles. Pour me filer une info ou me contacter, c’est par là : mallenou@rue89lyon.fr
Au Tambour est le premier lieu d’accueil non-mixte de la métropole de Lyon, réservé aux femmes sans-abri, en situation de précarité et d’isolement. Installée pour le moment dans le 6e arrondissement, l’équipe cherche un deuxième local pour répondre à une demande en forte hausse. Reportage.
La vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille pour Mina (le prénom a été modifié). À 33 ans, cette blonde à lunettes à l’air assuré, mère de quatre enfants, sort tout juste de longues années de violences conjugales. Sur le canapé à côté d’elle, Moumia, 50 ans, sirote une tasse de thé en l’écoutant raconter son histoire. La vie ne semble pas avoir été beaucoup plus tendre avec elle, qui a vu deux de ses enfants pris en charge par la protection de l’enfance. Et que dire de Chloé (le prénom a été modifié), à qui on ne saurait donner un âge, mais qui semble avoir passé trop d’années dehors…
Ces femmes aux histoires de vie cabossées se retrouvent chaque semaine Au Tambour, près de l’église Saint-Joseph-des-Brotteaux, dans le 6e arrondissement de Lyon. Derrière le mur austère qui ceint l’édifice religieux, des petites tables aux nappes fleuries, des boissons chaudes, des gâteaux, des jeux de société, des douches et de nombreuses activités bien-être les attendent.
Madira et son amie se retrouvent chaque semaine Au Tambour pour jouer au Scrabble avec Anne Kahlhoven, fondatrice, et Isabelle Hagler, bénévole.Photo : OM/Rue89Lyon
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Le 30 novembre, après douze jours de censure, Mediapart a pu publier ses dernières révélationsau sujet des manigances du maire de Saint-Etienne. Après le chantage à la sextape visant son premier adjoint, Gaël Perdriau s’en est pris en 2017 au président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez.
C’est un véritable scandale politique qui secoue la ville de Saint-Etienne depuis la fin de l’été 2022. En cause : un chantage à la sextape visant le premier adjoint au maire, Gilles Artigues. Ce père de famille, très investi dans la communauté catholique, a été filmé à son insu dans une chambre d’hôtel en compagnie d’un escort boy. Cette vidéo a ensuite été utilisée pour faire pression sur lui. Un complot qui aurait été savamment orchestré par l’équipe du maire de Saint-Étienne.
Le 13 octobre 2022, nous avions fait une première chronologie de cette affaire. Ce 30 novembre, alors que Gaël Perdriau (ex-LR) est toujours en poste, nous vous proposons une mise à jour.
Pour cause : Mediapart a été autorisé par le tribunal judicaire de Paris à publier ses dernières révélations, censurées préalablement à la demande du maire de Saint-Etienne. Cette fois-ci, la victime de calomnies s’appelle Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Retour en détail sur cette affaire.
Le président de la Métropole de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, le 17 mai 2021.Photo : OM/Rue89Lyon
Mediapart révèle un chantage à la sextape visant le premier adjoint au maire de Saint-Étienne
À l’hiver 2014, Gilles Artigues, le premier adjoint au maire de Saint-Étienne, est filmé à son insu en compagnie d’un escort boy. Ce dernier a été recruté spécialement à cet effet par des collègues de Gilles Artigues, pour le faire chanter à l’aide de la vidéo de cette soirée.
Le 26 août 2022, Mediapart révèle les faits dans une enquête intitulée « Sexe, chantage et vidéo : l’odieux complot », publiée le 26 août. D’après le journal, c’est un élu municipal de la majorité, Samy Kéfi-Jérôme, devenu par la suite conseiller régional délégué et vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a installé la caméra dans la chambre d’hôtel.
Ouverture d’une enquête sur Gaël Perdriau et premières garde-à-vues à Lyon
29 août
Gilles Artigues porte plainte contre Gaël Perdriau pour « chantage aggravé ».
30 août
Dépaysement judiciaire oblige, c’est le parquet de Lyon qui ouvre une enquête préliminaire qui est confiée à la police judiciaire (PJ).
12 septembre
Depuis les révélations de Mediapart, le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, répète en boucle qu’il n’était pas au courant de cet odieux complot visant son premier adjoint. Des enregistrements récupérés et publiés par Mediapart prouvent le contraire. Pire, les extraits audio diffusés le 12 septembre témoignent d’un véritable « chantage mafieux » orchestré directement par Gaël Perdriau en personne, épaulé par son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri.
13 septembre
Gaël Perdriau ainsi que d’autres protagonistes de cette affaire sont placés en garde à vue pendant quelques heures. Il en ressort en fin d’après-midi, sans mise en examen et sans être soumis à un contrôle judicaire.
Alors qu’il est en garde à vue, Les Républicains explique dans un communiqué que « la fédération LR de la Loire a demandé ce jour l’exclusion Gaël Perdriau ».
Gaël Perdriau débranche deux de ses collaborateurs impliqués dans le chantage à Saint-Étienne
20 septembre
Le 20 septembre, dans la foulée de ces nouvelles révélations, le maire de Saint-Etienne démet Pierre Gauttieri de ses fonctions de directeur de cabinet. Le 23 septembre, c’est l’adjoint Samy Kéfi-Jérôme qui démissionne.
22 septembre
Après avoir fait sauter ces deux fusibles, Gaël Perdriau continue de se donner un peu d’air. Dans la soirée, le service presse commun Ville et Métropole fait parvenir deux communiqués.
Dans le premier, le « bureau exécutif de Saint-Etienne Métropole » annonce une réorganisation temporaire « le temps de l’instruction judiciaire » :
Les vice-présidents assurent les représentations extérieures de Saint-Étienne Métropole.
Les dossiers partenariaux [sont] délégués aux vice-présidents dans le cadre de leur délégation.
La prochaine séance du Conseil métropolitain du 29 septembre [sera] présidée par Hervé Reynaud, 1er vice-président.
Dans le second, il est annoncé que « Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, président de Saint-Etienne Métropole a proposé […] que les représentations municipales extérieures soient assurées par les adjoints en fonction de leurs délégations ».
Une petite phrase a été ajoutée pour tenter de montrer que la majorité soutient le maire (et surtout, ne veut pas déterrer la hache de guerre entre les différents groupes en cas de démission de Perdriau) :
« L’ensemble des élus souhaite exprimer aux Stéphanois leur volonté de poursuivre le travail engagé depuis 2014. »
Nouvelles révélations quelques heures avant un conseil municipal houleux à Saint-Étienne
26 septembre, 6h16
De nouvelles révélations viennent accabler Gaël Perdriau, de la part de France Info cette fois-ci. Le maire de Saint-Etienne est soupçonné de favoritisme : il n’aurait pas respecté la procédure d’appel d’offres pour choisir une entreprise chargée d’organiser des spectacles, dirigée par un couple d’amis dont il est proche.
26 septembre, 14h30
Le 26 septembre se tient le premier conseil municipal stéphanois depuis les révélations de Mediapart. Le conseil se déroule dans une ambiance particulièrement houleuse. Des élus de tous bords demandent avec insistance des explications à Gaël Perdriau tandis que celui-ci se cramponnent désespérément à l’ordre du jour. Campés devant l’hôtel de ville, plusieurs centaines de manifestants réclament sa démission.
Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, évincé des Républicains
11 et 13 octobre
Gaël Perdriau est toujours à son poste de maire de Saint-Etienne et de président de la Métropole. il continue à affirmer qu’il n’a rien à voir avec cette affaire de chantage. Le 11 octobre au soir, les Républicains ont voté à l’unanimité son exclusion définitive du parti, au terme de la procédure lancé le 13 septembre.
Deux jours plus tard, le maire de Saint-Etienne a annoncé sur les réseaux sociaux avoir porté plainte contre Éric Ciotti pour injures publiques et contre son désormais ancien parti pour diffamation.
Des nouvelles révélations censurées sur demande de Gaël Perdriau
21 novembre
Alors que l’affaire Perdriau semblait avoir perdue de son souffle médiatique, Mediapart s’apprêtait à divulguer de nouvelles informations sur le maire de Saint-Étienne. Ces révélations concerneraient « le recours à la rumeur comme instrument politique », à l’encontre de Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes
Mais le journal n’a pas pu publier son article car il a reçu un acte judiciaire, de la part du tribunal judiciaire de Paris, lui ordonnant de ne pas rendre publique son enquête. En résumé : il s’agit d’une censure préalable, demandée par le maire de Saint-Étienne par le biais de son avocat. Une décision judiciaire prise dans l’urgence, en quelques jours après que Mediapart ait contacté Gaël Perdriau pour une réaction.
« Mediapart n’était pas informé de cette procédure et l’ordonnance a été prise par un juge sans que notre journal n’ait pu défendre son travail et ses droits », affirme le pure-player, qui souhaite entamer des démarches pour faire annuler la censure.
D’après les informations de Mediapart, les enquêteurs de la police judiciaire de Lyon en charge de l’affaire ont déniché un enregistrement accablant d’une réunion de travail en date du 27 novembre 2017. On y entend le maire de Saint-Etienne menacer Gilles Artigues de diffuser des extraits de la sextape avec laquelle il le fait chanter depuis trois ans déjà, et lui reprocher de comploter dans son dos avec Laurent Wauquiez.
Gaël Perdriau affirme soudainement que Laurent Wauquiez « suce sur le parking des supermarchés des petits garçons ». Interrogé par Mediapart le 18 novembre, le maire de Saint-Etienne a reconnu des propos « grossiers et sans fondement ». Trois heures plus tard, il demandait la censure de l’article.
De son côté Laurent Wauquiez a annoncé son intention de porter plainte pour diffamation contre Gaël Perdriau.
Laurent Wauquiez lors de la conférence de presse avant l’assemblée plénière du 9 février 2017 à l’Hotel de Région de Lyon.Photo : Léo Germain/Rue89Lyon
Cet article est une mise à jour d’un article paru le 13 octobre 2022.
Ce samedi 3 décembre, une manifestation est organisée à Lyon pour protester contre la crise du logement et l’augmentation du nombre de sans-abri. Elle partira de la place Gabriel-Péri, au coeur du quartier de la Guillotière.
Ils veulent que cette manifestation soit « festive ». Ce samedi 3 décembre, l’association Droit au logement 69 et le collectif « la Guillotière n’est pas à vendre » organisent une déambulation pour défendre le droit au logement.
La manifestation partira à 14 h de la place Gabriel-Péri, à la Guillotière. L’occasion aussi de « dénoncer [la] gentrification » du quartier.
« À la Guillotière, quartier historiquement populaire où se déroulera la manifestation, les loyers ont littéralement explosé ces dernières années. La gentrification à marche forcée passe notamment par cette hausse des loyers en général et la transformation des commerces. »
L’évènement donnera lieu à un happening « vente aux enchères » et à des prises de paroles de différentes organisations, « en soutien aux étudiant·es en galère, aux familles dont les enfants scolarisés dorment dehors, aux mal-logé·es, aux personnes sans-logement et aux travailleur·ses sociaux. »
Des revendications pour le droit au logement à Lyon
Les organisateurs poursuivent :
« 4 400 décision d’expulsion au niveau régional ont lieu dans le Rhône en 2021. Ce constat est observé par Droit au logement 69, lors des permanences d’entraide et assemblées des mal-logé.es. Tout cela, alors même que nous connaissons une saturation sans précédant du logement social et de l’hébergement. Sur la Métropole de Lyon plus de 3000 personnes sont sans-abri », dressent-ils comme constat.
Les manifestants montreront leur opposition à la loi « anti-squat », votée le 28 novembre à l’Assemblée Nationale, sur proposition du groupe Renaissance et Horizons. Elle propose de tripler les sanctions encourues par les squatteurs, jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Cette loi réduit également la durée de la procédure judiciaire pour leur expulsion.
Mais les revendications sont plus nombreuses. Les organisateurs demandent notamment l’arrêt des expulsions, la réquisition des bâtiments vides, la régularisation des sans-papiers et l’augmentation du parc de logement social.
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Plateaux d’impro, shows d’amateurs et confirmés, scènes payantes… L’offre de stand up de Lyon est bien plus vaste qu’elle n’y paraît. Rue89Lyon vous fait la liste des scènes lyonnaises, arrondissement par arrondissement.
Cette sélection des scènes de stand-up à Lyon n’est malheureusement pas tout à fait exhaustive. Rue89Lyon ne peut pas être partout. N’hésitez pas à nous faire part de vos recommandations en commentaires !
Déluge de stand up dans le 1er arrondissement de Lyon
• Des plateaux d’humoristes côtoient les planches de charcuterie, les rires se marient avec la bonne bouffe au Repaire. Situé au 2 place des Capucins, le théâtre d’une cinquantaine de places propose un plateau de stand up chaque mardi soir.
• D’ordinaire, les soirées se déroulant au 13 rue Lanterne sont plutôt consacrées aux bières et jeux de société. Cependant, un dimanche par mois, le Sloubi Comedy prend les commandes du bar Les Arpenteurs et laisse ses six humoristes s’emparer du micro pour deux heures de poilade.
• La salle de spectacle Le Shalala accueille régulièrement le Ti’Punch Stand up Comedy. Six humoristes qui passent tour à tour sur deux créneaux de trente minutes. Entrée payante au 95 montée de la Grande-Côte.
• C’est à L’Esquif, local associatif situé dans les pentes de la Croix-Rousse que sont régulièrement organisées des soirées d’impro. On y voit régulièrement les Spaces Gones par exemple.
• À la Grooverie, plusieurs collectifs de stand up se succèdent chaque semaine. D’abord le Blue Comedy Stand Up chaque mercredi. Cinq comédiens qui proposent de jolies performances en interaction avec le public. Les jeudi soirs, place au 6/9 Comedy un autre crew d’humoristes tout aussi poilants au 9 rue des Plantes.
• Au 26 rue Sergent Blandan, le Paradox, bar associatif, espace de friperies et de tatouages organise aussi régulièrement des plateaux. On peut notamment citer la venue de Ryad Pills et de sa clique.
Le stand up de Lyon dans le 2è, 3è et 4è arrondissement
• D’ordinaire, le Point Nommé est un restaurant calme dans le quartier Sainte Blandine (2e). Cependant, les Gones du Rire prennent d’assaut l’établissement deux vendredis soirs par mois. Six humoristes se suivent pour deux heures de rigolade.
Les Gones du rire, plateau d’humour et de stand-up à Lyon, au bar Le Point Nommé dans le 2e arrondissement.Photo : MA/Rue89Lyon
• C’est au Food Society, dans le centre commercial de la Part Dieu (3e) que le Pardav Comedy Club a établi ses quartiers. Tous les mardis soirs dès 20h. Cinq humoristes aux styles très différents s’y relaient pour deux heures de bidonnage en règle.
• Le bar LB Lounge est situé au 30 rue Turbil (3e). On y retrouve régulièrement le Cosy Comedy, une équipe composée de cinq humoristes de talent qui se produit parfois aussi au Patchwork Café. Les soirées ont lieu tantôt le mardi, tantôt le vendredi.
• Le Dikkenek Café n’aurait pas pu mieux choisir son nom. Un bar qui sépare sa programmation entre le sport et le stand up ouvre chaque semaine son caveau aux scènes ouvertes. De l’impro et du rire au 3 rue d’Austerlitz (4e), le plus souvent le mardi.
Les scènes de stand up dans le 5è à Lyon
• La bière est brassée par le patron, les humoristes se chargent de l’ambiance sur scène, pour des spectacles entiers. Tout près de Saint Just (5e), La Chambre Noire accueille aussi des pièces de théâtre, concerts, soirées ciné et même quelques soirées poésie. Programmation à découvrir sur leur calendrier. Entrée payante.
• Le Boui Boui Café Comique accueille lui aussi des one man shows d’une à deux heures ou pour Kandidator, leur plateau pour découvrir de nouveaux humoristes. L’établissement programme des humoristes d’envergure locale et nationale, sans distinction. L’entrée est payante.
• Au Melville, dans le 5e, c’est le mercredi soir que le stand up met le feu aux planches. Quatre plateaux différents chaque mercredi du mois pour une à deux heures de rigolade. La salle de 50 places est -paraît il- vite remplie, ne venez pas trop tard.
• Sur les quais Romain Rolland (5e), le bar à Tapas La Feria organise un plateau chaque fin de week-end. Les dimanches du rire débutent autour de 17h30.
Les scènes de stand up dans 7è et 8è arrondissement de Lyon
• Le Patchwork Café qui d’ordinaire accueille télétravailleurs et étudiants penchés sur leurs ordinateurs, s’ouvre au stand up une fois la nuit tombée. Le Cosy Comedy s’y produit régulièrement le mardi ou vendredi soir. Cinq jeunes humoristes y alternent leurs vannes et anecdotes au 146 Cour Gambetta (7e).
• On ne présente plus l’Alma Bar et son Alma Comedy Club, qui se produit régulièrement le dimanche (mais pas que). À proximité du parc Blandan (7e), cinq humoristes aux univers propres se succèdent pour deux heures de franche rigolade, et, parfois, de grandes réflexions.
Le stand up à Villeurbanne
• Le rendez-vous est donné à quelques encablures du campus de la Doua, chaque mardi à Toï Toï le Zinc. Au 17-19 Rue Marcel Dutartre ce sont les humoristes de Fornine Comédie qui se relaient sur scène. Une soirée éprouvante pour les zygomatiques en perspective, qui commence à 21 heures.
• Un café est entièrement dédié au stand up au 197 rue Francis Pressensé. Le Graine de star Comedy Club ne désemplit pas. La salle programme des spectacles d’humoristes, mais aussi des plateaux presque tous les week ends. L’entrée est payante.
Wassim anime des plateaux au comedy club « Graines de star » à Villeurbanne.Photo : MA/Rue89Lyon
Un Cascadeur, des géants de papier, des presque robots, un bluesman dans l’espace et une brésilienne à Lyon, c’est le programme de la sélection culture de la rédaction pour vos sorties à Lyon (concerts, expos, théâtre…). À vous d’ajouter vos suggestions en commentaires.
L’homme qui tombe à pic
C’est le trompe-la-mort de la pop hexagonale. En une petite dizaine d’années, Alexandre Longo, de son nom de scène Cascadeur, a déjà livré une poignée d’albums sublimes aux contours cinématographiques et à la grâce aérienne. Il a aussi connu de jolis succès qui lui ont valu de travailler à plusieurs reprises pour le cinéma ces dernières années.
De retour à l’exercice discographique personnel, le voilà qui a livré cette année le très beau Revenant. Un album dans lequel il s’adonne à sa passion pour les dispositifs choraux et, pour la première fois, au chant en Français. Pour fêter ça, le voici en tournée et de passage à Décines pour un de ses concerts casqués tout en douceur et lévitation.
Certains ont sans doute entendu parler – et même applaudi Dom La Nena – pour sa participation au duo Birds on the wire, avec la chanteuse Rosemary Standley. Un projet au sein duquel les deux jeunes femmes reprennent des standards, tant du classique ou du folklore mondial que de la pop contemporaine. Mais la violoncelliste et chanteuse brésilienne officie également en solo.
Elle compose ses propres chansons dans une veine « folk de chambre » et en trois langues (brésilien, anglais, français). À l’invitation de l’Opéra Underground, la voici qui vient dynamiter son œuvre en compagnie du quatuor à cordes Momentum. Moment(um) de grâce en perspective.
À l’heure des écrans, il paraît que le papier se perd. C’est même une certitude… mais pas pour tout le monde. Et surtout pas pour les deux sculptrices suisses qui exposent à la BF15 dans le cadre d’une programmation du Centre culturel suisse hors les murs.
Simone Holliger compose des sculptures monumentales de papier qui s’inscrivent à rebours de la tendance des matériaux lourds de cette discipline. Johana Blanc, elle, met en forme et en volume, des mots et des paroles sur des rideaux ou des coussins. Une célébration des mots et de leurs supports qui fait du bien.
On n’est pas des robots, c’est le résultat de l’association de trois photographes (Cécile Cuny, Nathalie Mohadjer et Hortense Soichet) et de trois chercheurs en sciences sociales. Lesquels se penchent sur le monde des ouvriers de la logistique (caristes, manutentionnaires, conducteurs d’engins). Elles abordent leur rapport quotidien et laborieux aux machines qui les accompagnent et qu’ils dirigent. Au départ, il s’agit d’un livre d’entretiens sociologiques illustré de photographies. Voilà qu’il donne lieu à une exposition de ces mêmes photos. Un sujet âpre mais bien plus passionnant qu’il n’y paraît et qui surtout dessine un univers.
L’histoire est connue : lorsque la sonde Voyager décolle pour l’infini et au-delà le 20 août 1977, elle emporte avec elle un disque d’or sur lequel se trouvent des centaines d’informations censées renseigner les aliens sur la culture terrestre. Parmi celles-ci, Dark was the night, cold was the ground, une chanson de Blind Willie Johnson, un bluesman des années 20, mort dans le dénuement.
C’est cette histoire à la fois belle et tragique que le metteur en scène Emmanuel Meirieu s’attaque dans son style inimitable avec l’éponyme Dark was the night, sa dernière pièce. La trajectoire d’un homme dont la vie fut marquée par la ségrégation et qui en mourut (on le refusa à l’hôpital parce qu’il était noir et pauvre) et qui est entré dans l’éternité jusqu’aux confions de l’univers à la vitesse de 16km par seconde. À voir au théâtre de Vénissieux en attendant une programmation en janvier/février aux Célestins.
Des militantes du collectif identitaire Némésis, protégées par des militants d’extrême droite, ont fait irruption dans la manifestation contre les violences faites aux femmes organisée ce samedi 26 novembre à Lyon. L’attaque de la manifestation a ensuite été revendiquée. Que s’est-il passé ?
Samedi 26 novembre à Lyon, il est un peu plus de 15h et le ciel semble hésiter entre la pluie et le beau temps. La manifestation contre les violences faites aux femmes avance tranquillement le long des quais de Saône, côté Vieux-Lyon.
Quelques instants plus tôt, à l’appel du collectif Droits des Femmes 69, 8000 personnes (3500 d’après la préfecture) se sont élancées de la place Bellecour, en direction notamment du Palais de justice des 24 colonnes, dans le Vieux-Lyon.
Une action du collectif d’extrême droite Némésis à proximité du Vieux-Lyon
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Comedy club, bars, cafés-théâtres… Lyon ne manque pas de lieux où aller voir un plateau de stand-up. Rue89Lyon passe à la loupe cette scène lyonnaise en pleine expansion, différente du milieu de l’humour parisien, mais qui n’a rien à lui envier.
C’est au détour d’une conversation sur divers humoristes parisiens que la question nous est venue : mais au fait, à Lyon, le stand-up ça donne quoi ? Pas si facile de s’y retrouver dans les différents « plateaux », ces soirées où les humoristes défilent sur une scène, ou dans les spectacles proposés.
La scène lyonnaise fourmille depuis la fin du dernier confinement, avec de nouveaux lieux et nouveaux humoristes qui émergent. Alors, nous nous sommes lancés dans une enquête pour en savoir plus sur ce milieu à Lyon.
Le Comedy club de Villeurbanne : centre de formation du stand-up à Lyon
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