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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

À Lyon, une nouvelle manifestation de soutien à la Palestine ce samedi

À Lyon, une nouvelle manifestation de soutien à la Palestine ce samedi
Manifestation en faveur de la Palestine, en juillet 2014. Image d’archive

Ce samedi 25 novembre, un nouveau rassemblement demandant un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est prévu à Lyon, en soutien à la Palestine. Il aura lieu sur la place Bellecour à 17 h, juste après celui contre les violences sexistes et sexuelles.

Les rassemblements pour un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël se poursuivent à Lyon comme dans le reste du pays. Alors qu’une trêve a officiellement débuté il y a quelques heures ce vendredi entre le Hamas et Israël, un rassemblement de soutien à la Palestine est prévu, samedi 25 novembre. Organisé par le Collectif 69 de soutien à la cause palestinienne, il aura lieu à 17 h.

Plus précisément, le Collectif demande :

« La fin des bombardements, des offensives terrestres et des déplacements forcés de populations, ainsi que la levée immédiate du blocus sur Gaza », indique-t-il par communiqué.

Il demande également un engagement de la France « dans ce sens ». À noter que le collectif organisateur a été victime d’une attaque de l’extreme droite, il y a quinze jours.

À Lyon, l’enchaînement des manifestations de soutien à la Palestine

Comme quasiment chaque semaine depuis le début du conflit, la place Bellecour va donc de nouveau accueillir des soutiens à la paix au Proche-orient. Seuls les organisateurs changent. La semaine dernière, c’est l’intersyndicale du Rhône qui avait appelé à la mobilisation. Certains évènement ont rassemblé plusieurs milliers de personnes. La semaine dernière, ils étaient près de 15 000 selon les organisateurs, 7 600 selon la Préfecture.

Cette fois-ci, pour la première fois, cet appel pourrait avoir lieu au moment d’une trêve effective entre Israël et le Hamas. Des négociations sont en cours pour une libération d’otages, de part et d’autre.

Une autre spécificité cette semaine : la place Bellecour accueillera juste avant un rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes.

Hausse des charges : aux États-Unis, un nouveau conflit avec Grand Lyon Habitat

Hausse des charges : aux États-Unis, un nouveau conflit avec Grand Lyon Habitat
Depuis une dizaine de jours, des locataire de grand Lyon habitant se rassemblent contre la hausse des charges.

Bis repetita. Un rassemblement de locataires est prévu ce vendredi devant les locaux de Grand Lyon Habitat, dans le quartier des États-Unis. Ils protestent contre une augmentation importante des charges, alors que les coupures de chauffages continuent. Le bailleur social met lui, en avant, la hausse des prix de l’énergie.

Cela commence à ressembler à un triste marronnier. Ce vendredi 24 novembre, des locataires de Grand Lyon Habitat (GLH) sont appelés à se mobiliser devant les locaux du bailleur social, au 18 rue des Serpollières (Lyon 8e). Comme l’année dernière, et quasiment à la même date, ils manifestent contre une augmentation des charges alors que leurs chauffages et équipements restent, pour la plupart, défectueux.

« Jusqu’à hier, je n’avais pas de chauffage », peste Nacira, habitante rue Berchet, aux États-Unis. Vivant avec sa fille dans un 40 m2, cette mère de famille est fatiguée de devoir réclamer, systématiquement, des comptes au bailleur social. Pour que sa chaudière soit réparée, elle a dû se rendre trois fois rue des Serpollières. « La dernière fois, j’étais accompagnée d’une mère avec enfant et une personne âgée, avec les mêmes problèmes », grince-t-elle.

Une difficulté qui n’a pas entraîné de réductions sur les charges des locataires, au contraire. Cette année, GLH lui demande 150 euros de régularisation. L’année dernière, elle assure avoir dû payer 250 euros de régularisation. « La seule chose qu’ils proposent à chaque fois, c’est d’étalonner le paiement, s’agace-t-elle. À chaque fois, on n’a aucune explication. »

Lyon 8e logement
Depuis une dizaine de jours, des locataire de Grand Lyon Habitat se rassemblent contre la hausse des charges.Photo : DR

Grand Lyon Habitat : des augmentations de charges, sans amélioration

Avant la mobilisation, Rue89Lyon a pu consulter plusieurs demandes de régularisation. 144 euros, 164 euros, 168 euros… À chaque fois, ces dernières sont demandées sans explication. « L’année dernière, c’était à cause de la guerre en Ukraine. Maintenant, c’est pour quoi ? », s’étonne Thibaut, un des porte-parole du comité populaire d’entraide et de solidarité (CPES).

Selon lui, cette problématique est globale sur le secteur Viviani – États-Unis – Grand-Rouge, etc. (Lyon 8e). Pour les augmentations de charges, comme pour les problèmes de chauffage. « On râle le lundi, et le chauffage est remis dans la semaine, reprend Nacira. Puis, il s’arrête de nouveau le vendredi. » Pour elle, il y a presque une volonté de fatiguer les habitants, pour qu’ils se « découragent. »

À côté, rue Narvik, sa mère a connu des désagréments semblables. En juillet, elle s’est retrouvée sans ascenseur. Celui-ci a été remis en route le 4 octobre, selon le document que Rue89Lyon a pu consulter. Pêle-mêle, Nacira râle aussi sur les problèmes de sécurité, le fait que GLH n’installe pas de barrière pour fermer la résidence… Bref, le ras-le-bol est général. Entre son quartier et celui de Monplaisir, où elle va travailler, c’est le jour et la nuit. Elle se sent « abandonnée ».

Les locataires de Grand Lyon Habitat se mobilisent

Pour lutter contre ces désagréments du quotidien, des habitants s’organisent via le comité populaire de lutte et de solidarité. Il y a une dizaine de jours, ils se sont réunis pour réclamer leurs droits, en même temps, au bailleur social. Ils ont désormais une liste de revendications précises à demander à GLH.

Dans un texte commun, ils déclarent :

« Nous subissons les pannes incessantes de radiateur, d’ascenseur, les logements insalubres dans de nombreux cas, les aménagements qui ne sont pas aux normes, les services insuffisants de nettoyage, des invasions de rats et de punaises de lit, et ceci n’est plus possible. »

Parmi les revendications, on note : un blocage des charges alignées sur celles de l’année dernière, la rénovation des systèmes de chauffage défectueux ou encore un arrêt définitif des charges au sujet du « câble ». Selon Thibaut, cela fait deux ans que les locataires payent une cotisation pour ce « câble » en lien avec un contrat entre GLH et SFR. Sauf que, selon lui, ce contrat n’existe plus depuis deux ans. Sur cette question, le collectif devrait intenter une action en justice.

Plusieurs fois déjà, des locataires se sont rendus en nombre à l’antenne locale de Grand Lyon Habitat… quand cela était possible pour eux. Elle n’est ouverte que le matin, de 9 h à 12 h. « Nous avons des petits salaires et il n’est pas toujours possible de perdre un jour de travail », constate Thibaut. Ce vendredi matin, 9 h, ils devraient être au moins une trentaine devant les locaux du bailleur avec leurs factures et leurs quittances de loyer. Un mot d’ordre : que les charges cessent d’augmenter, mais que leur qualité de vie, elle, s’améliore.

Le prix de l’énergie à l’origine des hausses pour Grand lyon habitat

Contactés dans l’après-midi du jeudi 23 novembre, les services de Grand Lyon Habitat nous ont répondu par mail, vendredi 24 novembre, à midi. Selon eux :

« La hausse est essentiellement liée à l’évolution des tarifs de l’énergie, non compensées intégralement par le bouclier tarifaire sur le chauffage collectif. Les provisions relevées en avril 2022 (environ +25 %) n’ont pas permis de couvrir totalement ces hausses très exceptionnelles en 2022. »

Le bailleur social assure que « toutes » ses équipes sont mobilisées autour d’un dispositif « d’accompagnement des locataires » afin de rechercher « des aides existantes ». Des « plans d’apurement » pourraient être mis en place place pour les sommes qui ne peuvent pas être payées intégralement, assure GLH.

« Par ailleurs un dispositif de porte-à-porte a été mis en place pour orienter les locataires vers les structures d’accompagnement comme le PIMM’S« 

Pour rappel : cette association doit accompagner les locataires, en cas de difficulté financières. Pas certain que ces réponses calment totalement les habitants du quartier des États-Unis.

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Dans le Beaujolais, des forêts rasées et transformées en « champs d’arbres »

Dans le Beaujolais, des forêts rasées et transformées en « champs d’arbres »
Les bénévoles de l’ANHB devant une coupe rase, dans les forêts du Beaujolais. Crédits : LMB/Rue89Lyon

Sur le Mont Saint-Rigaud, point culminant du département du Rhône et du Beaujolais, les forêts subissent des coupes rases. Contre cela, des militants se mobilisent. Ils rachètent des parcelles pour les préserver, en attendant une prise de conscience sur l’impasse que représente ce modèle productiviste et des conséquences qu’il peut avoir sur le changement climatique.

En ce début novembre, une bruine matinale accompagne les trois militants associatifs des Amis de la Nature du Haut-Beaujolais (ANHB). Les trois retraités s’abritent à l’entrée de la superbe Maison des forestiers et du bois en Beaujolais, au Col de Crie, sur la commune de Deux-Grosnes. À 622 m d’altitude, les vignes ont laissé la place aux forêts. Le Mont Saint-Rigaud, point culminant du département du Rhône (1009m), surplombe la vallée sublimée par les couleurs de l’automne. La maison est un morceau du territoire, construite à 95% avec du douglas coupé dans les environs.

Cet arbre résineux est devenu l’essence – l’espèce – fétiche et majoritaire du massif forestier du Beaujolais, après avoir été importé voilà près de 150 ans pour ses nombreuses vertus. Mais c’est aussi son exploitation qui risque de faire courir le territoire à sa perte, alerte les membres de l’ANHB.

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À Lyon, un grand rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles

À Lyon, un grand rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles
Manifestation du 8 mars 2022 à Lyon. Photo issue du Facebook du collectif Droits des Femmes 69.

À l’occasion de la journée internationale de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, un grand rassemblement est prévu à Lyon, ce samedi 25 novembre. Il aura lieu sur la place Bellecour.

Nous sommes les petites filles des sorcières que vous n’avez pas pu brûler, alors il est temps de crier notre colère ! A bas, à bas le patriarcat !

Ce samedi 25 novembre, un grand rassemblement est prévu à Lyon, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. À l’appel du Collectif droits des femmes du Rhône, une mobilisation est prévue place Bellecour, à 14 h.

Parmi les revendications, le collectif demande : un accueil et un accompagnement dignes, sécurisés et facilités pour toutes les personnes victimes de violences intrafamiliales, des moyens pérennes pour la prévention des violences, la formation de tous·tes les professionnel·les de santé au consentement et à la prise en compte de la diversité des corps et des identités, l’inscription du droit à la contraception et à l’IVG dans notre constitution, etc.

Le collectif demande également « l’arrêt des crimes de guerre en Palestine et en Israël, une véritable diplomatie féministe qui appelle au cessez-le-feu. »

Violences sexistes et sexuelle : des chiffres terrifiants

Un appel qui tombe alors que la situation est alarmante. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, le nombre de victimes de violences sexuelles a augmenté de 11 % en 2022 par rapport à l’année précédente. Les viols et tentatives de viol ont aussi connu une hausse de plus 12 % en 2022. 244 000 victimes de violences conjugales ont été enregistrées en 2022 (+ 15 %).

Selon l’observatoire des violences faites aux femmes, 3,6 millions de femmes de 18 à 74 ans déclarent avoir subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint au moins une fois depuis l’âge de 15 ans. Le constat est gravissime.

En prévision de cette journée, plusieurs annonces locales doivent avoir lieu cette semaine. La Ville de Lyon doit, notamment, présenter un agrandissement du dispositif Angela, mis en place dans les bars de la ville, ce jeudi.

Cumul des mandats : le député Alexandre Vincendet dans le viseur du Conseil constitutionnel

Cumul des mandats : le député Alexandre Vincendet dans le viseur du Conseil constitutionnel
Alexandre Vincendet, député Les Républicains de la 7e circonscription du Rhône, le 27 juin 2022. Photo d’archive

À la fois conseiller municipal, conseiller métropolitain et député, l’ancien maire (LR) de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet, profite d’un imbroglio juridique pour cumuler trois mandats. Ce 21 novembre, son cas a été étudié par le Conseil constitutionnel, à Paris.

Dura lex sed lex. Farouchement opposé à la loi sur le non-cumul des mandats, le député (LR) de la 7e circonscription du Rhône, Alexandre Vincendet, pourrait être contraint par le Conseil constitutionnel de s’y confronter. Son cas a été traité en audience publique, mardi 21 novembre, par les neufs sages de l’institution.

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Scandale des perfluorés : la justice rejette un référé contre l’usine Arkema

Scandale des perfluorés : la justice rejette un référé contre l’usine Arkema
L’usine Arkema, de Pierre-Bénite, au cœur d’un scandale autour des perfluorés dans la métropole de Lyon.

Alors que le scandale aux perfluorés était à la Une, lundi 20 novembre, l’association Notre affaire à Tous a communiqué sur le rejet de leur référé contre l’usine Arkema, de Pierre-Bénite. Le collectif a décidé de faire appel.

C’est ce qu’on appelle l’art du timing… Lundi 20 novembre, la presse nationale et parisienne révéle une forte pollution aux perfluorés en Île-de-France. À la suite d’une étude sur 25 poulaillers de la région, l’Agence régionale de santé a recommandé de ne pas consommer les œufs de poulaillers domestiques de 410 communes de l’agglomération parisienne. En cause : la mise en évidence de « teneurs importantes » en dioxines, de furanes, de PCB et de PFAS, quatre familles de polluants organiques persistants (POP) dangereux pour la santé. Au total, plus de 90 % des œufs analysés sont non conformes aux valeurs seuil.

Au même moment, l’association Notre affaire à Tous annonce que le juge des libertés et de la détention mettait un coup de frein à une procédure judiciaire contre l’usine Arkema, de Pierre-Bénite, à la suite d’une décision du 16 novembre. Le groupe est accusé, depuis les révélations du journaliste Martin Boudot de Vert de rage, en mai 2022, d’avoir contaminé tout le sud lyonnais avec ces fameux PFAS, surnommés « les polluants éternels. »

Une décision « inadmissible » pour l’association

Pour rappel : le 25 mai dernier, 47 victimes de pollutions aux PFAS, 10 associations et un syndicat ont
lancé une action en justice contre la société Arkema France, initiée par l’association de juristes, Notre Affaire à Tous. Le référé visait à faire accélérer cette procédure. Le collectif demande notamment qu’Arkema limite ses rejets de PFAS dans le Rhône à 1 kg par mois, et qu’une étude d’imprégnation et des risques sanitaires soit effectuée aux frais de l’entreprise, en application du principe pollueur-payeur.

En saisissant le juge des libertés, le procureur de la République de Lyon avait donné une première victoire au collectif. La décision du juge stoppe nette l’initiative.

« Nous trouvons inadmissible son refus [du juge des libertés, ndlr] de prendre des mesures à l’encontre de la société Arkema France, alors même que ses activités ont majoritairement participé à la plus grave pollution aux PFAS de France, dans le sud de Lyon », soulève Notre affaire à tous, par communiqué.

Dans un secteur où la consommation d’œufs est déjà fortement déconseillée par les services de l’État, depuis bientôt un an, la décision pourrait agacer.

Le collectif fait appel de la décision

Le juge des libertés et des détentions n’a pourtant pas totalement donné tort au collectif. Le juge a notamment rejeté l’argumentation d’Arkema, qui visait à faire tomber l’outil du référé pénal pour
inconstitutionnalité, au regard de la liberté d’entreprendre. Cependant, il a noté que l’exploitant, Arkema, suivait les nouvelles demandes formulées par les services de l’État, et a donc estimé qu’il n’était pas nécessaire de juger le dossier en urgence.

Selon lui :

« Les mesures utiles permettant de mettre un terme à la pollution et à tout le moins d’en limiter les effets ayant été prises par le préfet (…), l’intervention du juge des libertés n’apparaît pas s’imposer. »

Pour le collectif, cette décision n’en reste pas moins « déconcertante » et décevante. Il a décidé de faire appel de la décision.

Croix-Rousse : la majorité lance son projet « contre la gentrification » sur l’ex collège Maurice-Scève

Croix-Rousse : la majorité lance son projet « contre la gentrification » sur l’ex collège Maurice-Scève
Une vision d’architecte du projet de jardin des Balmes, porté à la Croix-Rousse, se voulant contre la gentrification.

Ce lundi 20 novembre, Grand Lyon habitat, la Métropole et la Ville de Lyon ont présenté un projet de construction de logements sociaux à la Croix-Rousse, contre la gentrification. Un renouveau pour l’ancien collège Maurice-Scève qui doit être un marqueur politique pour la majorité de gauche en place à la Métropole comme à la Ville. Analyse.

Une vidéo, une retransmission en visio… Ce lundi 20 novembre, les collectivités et acteurs locaux ont mis les moyens pour présenter un des projets emblématiques du mandat : le projet de Jardin des Balmes, à la Croix-Rousse. Collège pour quelques 400 élèves durant plus de 30 ans, plus grand squat de Lyon pendant plusieurs années en accueillant au moins 300 sans-abri… L’ancien collège Maurice-Scève, détruit par la Métropole de Lyon, est destiné à devenir un programme « 100% social et abordable », pour reprendre Sophia Popoff, conseillère déléguée pour le « Bien être en ville », à la Ville de Lyon.

Dans le détail : le bailleur social Grand Lyon habitat va réaliser pour la Métropole de Lyon 69 logements en « bail réel solidaire », dont 67 pour de l’accession sociale. Le projet comprendra aussi 36 logements locatifs sociaux. Cinq locaux seront réservés à des commerces. Un équipement public, « la maison de l’enfance et de la jeunesse », sera également ouvert.

Une « bouffée d’oxygène » contre la gentrification de la Croix-Rousse

Dans le quartier extrêmement prisé de la Croix-Rousse, Sophia Popoff (EELV) souhaite que ce projet donne une « bouffée d’oxygène » aux habitants des classes populaires. « L’objectif est que les Croix-Roussiens puissent rester dans leur quartier », complète sa collègue Aline Guitard (PCF), adjointe au maire du 4e arrondissement, en charge, notamment, de l’urbanisme.

Les prix des logements, réservés aux personnes éligibles, défient toute concurrence. En gros, il faudra compter 157 000 euros pour un T2 ou 208 000 m2 pour un T3. Le prix du m2 sera de 3 600 euros, TTC. Un chiffre deux fois inférieur au prix moyen à la Croix-Rousse. La moyenne des prix sur le plateau des anciens Canuts, qui n’a plus rien d’ouvrier depuis bien longtemps, dépasse souvent les 7 000 euros le m2.

A la Croix-Rousse, une des façades de l'ancien collège Maurice Scève, devenu squat, entièrement couvertes de graffs à la suite d'un événement de street-art organisé il y a un an par le Petit Bulletin. ©LB/Rue89Lyon
A la Croix-Rousse, une des façades de l’ancien collège Maurice Scève, détruit en 2021. Photo d’archivePhoto : LB/Rue89Lyon

Pour les élus, marquer une différence avec l’ancienne majorité

Lors du point presse, les élus et acteurs présents ont loué un projet « durable ». 35 % des 2600 m2 de l’ancien collège seront en « pleine terre » – contre 15 % à l’époque de l’ancien collège ; un belvédère de 1300 m2 est prévu au cœur de la résidence ; des toitures et terrasses seront végétalisées… En somme, le projet épouse les formes rêvées de la majorité de gauche à la tête de la Métropole de Lyon et de la Ville. Mais, surtout, les élus veulent marquer une rupture avec la précédente majorité sur ce projet.

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Concert néonazi en Isère : comment l’événement interdit a-t-il pu avoir lieu ?

Concert néonazi en Isère : comment l’événement interdit a-t-il pu avoir lieu ?
Affiche du concert de rock « antiwokiste » prévu le 18 novembre en Rhône-Alpes

Le concert néonazi « Rock anti-wokisme » s’est finalement tenu, dans la nuit de samedi 18 au dimanche 19 novembre, en Isère. Malgré une interdiction préfectorale et la présence des gendarmes sur place. L’organisateur n’a pourtant pas avancé masqué.

Les préféctures avaient prévu le coup. Mais cela n’a pas suffi. Le concert sobrement intitulé « Rock anti-wokisme », qui devait réunir la fine fleur de la scène « musicale » néonazie a finalement eu lieu, dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre. L’événement s’est tenu dans une salle louée au sein du restaurant Aux 5, à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), a révélé dimanche soir le Dauphiné Libéré.

À la suite des révélations de Rue89Lyon et Mediapart sur la tenue du concert « dans la région Rhône-Alpes », la préfète de la Région, Fabienne Buccio, avait émis un arrêté d’interdiction, mardi 14 novembre. La préfecture de l’Isère lui a emboîté le pas, samedi 18 novembre. Mais cette fois-ci, les fonctionnaires grenoblois ont nommément ciblé l’établissement Aux 5 de Saint-Quentin-Fallavier, sous son ancien nom : celui de l’Oasis.

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À Lyon, un rassemblement pour « protéger » les salariés de Forum réfugiés

À Lyon, un rassemblement pour « protéger » les salariés de Forum réfugiés
La plateforme d’accueil des demandeurs d’asile de Forum réfugiés, rue Garibaldi (Lyon 7e).

Ce mardi 21 novembre, un rassemblement des salarié·es de forum réfugiés est annoncé à Lyon. Lancé par la CGT, il doit permettre de dénoncer une dégradation des conditions de travail des équipes, chargées de protéger les réfugié·es. Une situation sur laquelle avait déjà enquêté Rue89Lyon.

Les relations entre la direction de forum réfugiés et une partie de ses équipes ne s’améliore pas. Ce mardi 21 novembre, la section Santé et action sociale de la CGT Rhône appelle à un rassemblement, à 14 h, devant la préfecture du Rhône, Quai Victor Augagneur (Lyon 3e). Elle veut dénonce les mauvaises conditions de travail des équipes de l’association avec un message : protéger les salarié·es, afin qu’ils puissent protéger les réfugié·es.

« Les pratiques de mauvais traitements et de pressions exercées sur le personnel par la direction ont atteint un niveau critique, affectant gravement la capacité de l’organisation à fournir une assistance adéquate aux personnes les plus vulnérables », expose le syndicat dans un communiqué.

Les problématiques sont nombreuses, selon le syndicat et un collectif de salarié·es de l’entreprise. Dans une lettre ouverte, celui-ci dénonce pêle-mêle un « sous-effectif massif », un management très problématique et une répression de l’expression des salarié·es (notamment).

Selon eux, cette situation extrêmement tendue s’est traduite par de nombreux départs. « La quasi-totalité des salarié.es du Centre provisoire d’hébergement basé à Vaulx-en-Velin, et du Centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) ont fini par être déclaré.es en arrêt de travail et/ou ont démissionné », indique le collectif.

Une situation alarmante, alors que le nombre de réfugiés ne cesse d’augmenter en ville. Ils seraient environ 200 dans les pentes de la Croix-Rousse, où un rassemblement de soutien était organisé, dimanche 19 novembre.

Forum réfugiés : une crise qui dure à Lyon

Si, selon le collectif, la situation s’est particulièrement aggravée cet été, la crise au sein de l’association n’est pas nouvelle. En décembre 2022, Rue89Lyon publiait déjà une enquête les conditions de travail « dégradées » au sein de la structure.

À l’époque, le directeur de Forum réfugiés, Jean-François Ploquin, nous avait expliqué ne pas être surpris par une mobilisation des salarié·es. Il notait alors il y avait « clairement un manque de revalorisation des enveloppes qui financent les centres d’hébergement. »

À noter que, dans le secteur social, l’association d’aide aux réfugié·es n’est pas la seule concernée par de graves difficultés. En septembre, nous revenions sur le fait que la Sauvegarde 69, association historique du social, était en proie à de graves problématiques.

Là encore, les salarié·es dénonçaient une situation où il n’était plus possible de « protéger » convenablement leur public, la dégradation des conditions travail entraînant, mécaniquement, une dégradation des conditions d’accueil des publics, précaires.

#management

Après deux exclusions, la scission dans le centre LGBTI+ de Lyon se concrétise

Après deux exclusions, la scission dans le centre  LGBTI+ de Lyon se concrétise
Le cortège mixte, dansant au rythme d’un des seuls chars de la marche des fiertés 2023.

Lors d’une assemblée générale extraordinaire, les associations membres du centre LGBTI ont voté la cessation d’adhésion de deux associations du centre : le Forum gay et lesbien de Lyon (FGL) de Lyon et Body design Lyon (BDL). Une décision qui arrive après plusieurs années de tensions, idéologique et interpersonnelle, au sein de la communauté LGBTI+ lyonnaise. Explications. 

C’est un énième rebondissement dans l’histoire tendue, qui parcourt la communauté LGBTI+ de Lyon depuis plusieurs années. Lors d’une assemblée générale extraordinaire en date du 8 novembre, les associations membres du centre LGBTI+ (qui rassemble 36 associations LGBTI+ lyonnaises) ont voté la cessation d’adhésion de deux associations historiques du centre : le Forum gay et lesbien de Lyon (FGL) et le Body design Lyon (BDL). 

Quand pour les associations « exclues », la mesure tient d’un « procès en sorcellerie » voire des « procès de Moscou », le centre fait valoir lui des divergences politiques majeures et irréconciliables.

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