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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Dans un contexte électrique, le Lyon Antifa fest célèbre ses dix ans

Dans un contexte électrique, le Lyon Antifa fest célèbre ses dix ans
L’Antifa fest aura lieu au CCO La Rayonne, à Villeurbanne, jeudi 30 novembre 2023. Phot d’archive.

Déplacé à la suite d’une polémique en 2021, absent en 2022… Le Lyon antifa fest aura bien lieu, jeudi 30 novembre, à la salle La Rayonne, de l’association CCO. Le rappeur Médine est en tête d’affiche. Après la dissolution du Groupe antifasciste Lyon et environs, et alors que l’extrême droite radicale fait le coup de poing dans les rues de Lyon, l’événement arrive dans un contexte tendu.

Il y a des concerts qui peuvent passer inaperçus et pourtant… Cela n’est pas dans les habitudes du Lyon Antifa fest. Ce jeudi 30 novembre, le « Laf », comme l’appellent ses habitués, célèbre ses dix ans à Villeurbanne. Organisé par l’association Culture de Classe, l’événement accueille notamment les rappeurs Demi Portion, KLM , Kaynix, le groupe Sidi Wacho… Et surtout, en tête d’affiche, Médine

Au cœur de plusieurs polémiques lancées par l’extrême droite, la star de la soirée est sûrement la plus grosse célébrité que le festival ait vu défiler. Pour preuve : l’événement affiche complet depuis deux semaines.

« Le festival doit être symbolique en tout point, il doit porter un message, note Julien (le prénom a été modifié), l’un des organisateurs. Pour nous, il était important d’avoir des groupes engagés, notamment pour la Palestine. »

Une tête d’affiche « provoc’ » pour un festival militant antifasciste qui a fait (pour l’instant) peu de bruit cette année, contrairement aux éditions précédentes. Créé en 2013, à la suite de la mort du militant antifasciste Clément Méric, l’événement a connu quelques déconvenues ces dernières années. 

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Wauquiez coupe les subventions du TNG à Lyon : le théâtre réplique au tribunal

Wauquiez coupe les subventions du TNG à Lyon : le théâtre réplique au tribunal
Laurent Wauquiez lors de son premier discours de victoire aux élections régionales 2021 à son QG.

Depuis deux ans, la région Auvergne-Rhône-Alpes et son président Laurent Wauquiez tentent de mettre au pas le monde de la culture à Lyon, en réduisant drastiquement les aides allouées aux structures. Privé de l’intégralité de ses subventions, le Théâtre nouvelle génération (TNG) a déposé un recours devant le tribunal administratif.

Il ne fait pas bon d’être une ville écolo dans une Région dirigée par la droite de Laurent Wauquiez. Si en plus vous y travaillez dans le monde de la culture, alors vous êtes à peu près sûrs d’être frappés d’anathème. C’est ce qui est arrivé au Théâtre Nouvelle Génération (TNG) de Lyon, comme à de nombreuses structures culturelles lyonnaises et grenobloises. En 2022 puis en 2023, celles-ci ont connu une baisse substantielle des subventions perçues de la Région, voire une suppression totale. La Villa Gillet avait ainsi perdu une aide de 350 000 euros entre 2021 et 2022.

Baisse des subventions made in Wauquiez : un manque à gagner de 376 000 euros

Le 28 avril dernier, en amont du vote du budget culturel, Laurent Wauquiez (LR) avait annoncé avoir sucré en totalité les 149 000 euros de subvention alloués au TNG en 2022. Et ce, alors que les aides régionales avait déjà été rabotées de 26 000 euros entre 2021 et 2022. La majorité de droite a toujours revendiqué ce choix, souhaitant un rééquilibrage culturel plus favorables aux petites villes. Sur trois ans, le manque à gagner s’élèverait à 376 000 euros, selon le TNG, contacté par Rue89Lyon.

Mais derrière ces coupes franches, les acteurs du monde culturel soupçonnent des choix politiques. Lyon et Grenoble, deux villes tenues par des majorités écologistes, sont particulièrement visées. Dans le cadre du TNG, c’est une prise de parole de son directeur, Joris Mathieu, qui a posé problème à l’exécutif régional, Laurent Wauquiez en tête.

Baisse des subventions : la décision de Wauquiez attaquée en justice

Dans une tribune publiée 10 jours avant l’annonce de l’arrêt de la subvention, le directeur du TNG dénonçait entre autres, des « dysfonctionnements », occasionnés par la « gouvernance hypercentralisée du président de Région » et ses « dérives autocrates ».

Laurent Wauquiez a-t-il coupé les vannes par vengeance ou inimité politique? Toujours est-il que le TNG, labellisée “Centre dramatique national” par l’État, a annoncé dans un communiqué avoir contesté la légalité de la décision devant le tribunal administratif. Une décision « totalement arbitraire et infondée » selon le théâtre.

« La direction du Centre dramatique national a tout d’abord adressé au mois de juillet un recours (…) qui proposait une résolution amiable. La direction du Théâtre Nouvelle Génération, rappelait notamment à l’exécutif régional que si le principe de libre administration donne toute latitude à la collectivité pour décider de l’usage de ses crédits, ses décisions par contre, dès lors qu’elles sont motivées explicitement, ne doivent pas contrevenir à l’intérêt général et ne peuvent, en aucun cas, traduire une volonté manifeste de sanctionner une prise de parole politique ou une expression syndicale. »

Le directeur du TNG « n’a de cesse de critiquer la Région »

En substance, rien n’empêche la Région de sabrer ses crédits à la culture. Mais elle ne peut pas le faire pour « punir » des opinions ou des prises de paroles. Or, dans la conférence de presse du 28 avril dernier, la vice-présidente régionale à la culture, Sophie Rotkopf, avait motivé sa décision ainsi :

« Nous avons bien entendu les propos et les désaccords du directeur et nous avons fait le choix de retirer l’intégralité du financement à cette structure. Comment voulez-vous discuter avec quelqu’un qui ne veut pas discuter ? Il n’a de cesse de mépriser la Région et, à travers sa démarche, il méprise tous les habitants en dehors de la métropole lyonnaise. »

Dans son communiqué, le TNG précise :

« Sans réponse de l’exécutif régional, depuis 4 mois, suite à la démarche engagée de recours gracieux, la direction du Théâtre Nouvelle Génération – Centre dramatique national de Lyon, a pris la décision de déposer une requête auprès du tribunal administratif, le vendredi 17 novembre, afin de faire valoir ses droits auprès de la juridiction compétente. »

La démarche initiée par le TNG traduit en tout cas les relations particulièrement tendues entre l’exécutif régional et les acteurs culturels lyonnais, qui ont dû adapter leurs programmations et réduire leurs partenariats.

De Lyon à Paris : 59 propositions pour une presse libre et indépendante

De Lyon à Paris : 59 propositions pour une presse libre et indépendante
La soirée des Etats généraux de la presse indépendante aura lieu à Paris, ce 30 novembre.

Jeudi 30 novembre se tiendra à Paris une grande soirée pour les États généraux de la presse indépendante au cours de laquelle 59 propositions seront présentées. Objectif : garantir une presse libre, plurielle, et loin des grandes fortunes. Pour l’occasion, un journaliste de Rue89Lyon sera présent à Paris, avant un événement à Lyon.

Comment lutter contre la concentration des médias ? Comment éviter que des journalistes se retrouvent en garde à vue pour avoir fait leur travail ? Comment garantir le secret des sources ?

Ce jeudi 30 novembre, à Paris, un rassemblement ouvrira les États généraux de la presse indépendante. Au cours de plusieurs semaines de concertation, plus de 100 médias indépendants se sont rassemblés pour faire entendre une autre voix que celle des médias présents aux États généraux de la presse, organisés par le gouvernement.

La soirée sera à suivre en direct sur via ce lien.

La presse indépendante fait ses propositions

Lors d’un processus de réflexion complexe (vu le nombre important de participants), près de 59 propositions ont été formulées pour améliorer le sort de la presse française. Elles sont à découvrir dans ce livret, réalisé avec l’aide de Claire Robert, dessinatrice et graphiste.

Parmi celles-ci, on peut compter pêle-mêle :

    La refonte complète de la loi de 1986. L’objectif est par ce fait de renforcer, en les abaissant, les seuils de concentration des médias.
    Doter l’équipe rédactionnelle d’un média d’une personnalité juridique, qui lui confère un droit d’opposition en matière éditoriale lorsque son indépendance est mise en cause par un actionnaire, par la direction ou par un annonceur. Ce droit collectif complète les droits individuels des journalistes : clause de conscience, de cession.
    Travailler afin que le délit de presse n’ait pas sa place devant les tribunaux de commerce. Il faut prévoir des immunités de poursuites civiles (notamment dénigrement commercial, secret des affaires, etc.) et empêcher les poursuites en référés visant à censurer avant toute publication des contenus journalistiques.

Ou encore :

    Élargir le champ des bénéficiaires de la protection du secret des sources au sein des médias et des organisations qui accompagnent les lanceuses et lanceurs d’alerte.

Rue89Lyon plaide pour une juste répartition des annonces légales

Petite marotte portée par Rue89Lyon, une proposition concerne également une juste répartition des annonces légales. De nombreux actes administratifs, venant des entreprises ou des institutions publiques, doivent obligatoirement faire l’objet d’une annonce publique. De nombreux médias possèdent une accréditation pour les diffuser, moyennant un certain montant. Pour rappel : notre média a attaqué la préfecture du Rhône en justice en mars de 2023 à ce sujet. Cette dernière choisit de ne donner ses annonces légales qu’à deux médias lyonnais, Le Progrès, et le Tout Lyon.

Ces annonces légales de la préfecture du Rhône, mais aussi d’autres collectivités et structures para publiques comme les bailleurs sociaux, peuvent être considérées comme des aides indirectes à la presse. Cela pourrait représenter une source de revenus non-négligeables pour des médias indépendants. C’est une inéquité qu’il s’agit, pour nous, de corriger.

Contre l’inflation, une tarification sociale alimentaire testée à Lyon

Contre l’inflation, une tarification sociale alimentaire testée à Lyon
L’annonce par l’association Vrac du lancement d’une tarification social alimentaire dans la métropole de Lyon.

Depuis novembre 2022, l’association Vrac expérimente une tarification sociale dans son épicerie de Lyon 8e. Face à l’inflation, elle permet aux plus précaires d’accéder à une alimentation et des produits d’hygiène de qualité, sans recourir à l’aide alimentaire. L’association va étendre ce tarif dans 16 autres quartiers populaires et universités de la métropole.

Moins de 50 centimes le kilo de farine biologique, 1,20 €/kg de pâtes bio, 58 centimes le litre de lait, 17 centimes l’œuf de Chaponnay…. Voilà un aperçu des prix payés par les bénéficiaires du tarif solidaire de l’association Vrac (Vers un réseau d’achat en commun), dans le quartier de la plaine Santy (Lyon 8e). Difficile de croire que ces produits sont biologiques, tant les prix pratiqués par diverses enseignes « bio » en sont bien loin. Selon l’association, ce tarif social réduit de 50% le montant du produit, comparé à son prix d’achat.

Aifa Hafiza est bénéficiaire de ce tarif social, le « point vert », comme elle l’appelle. Au RSA, avec son mari en interim et ses trois garçons à charge, la famille peinait à boucler les fins de mois. Jusqu’à l’ouverture de la Maison engagée solidaire de l’alimentation (Mesa), il y a un an, elle ne faisait ses courses qu’à Lidl ou Aldi. Maintenant, elle n’a qu’à se rendre en face de son immeuble, et pousser la porte vitrée de cette ancienne pharmacie.

« C’est compliqué de pouvoir bien manger » : l’inflation pèse dans les portefeuilles à Lyon 8e

« Avant, si j’entrais dans un magasin bio, je ressortais tout de suite. Une bouteille de jus de fruit, là-bas, ça coûte 3 euros. C’est trop cher. Ici, c’est 1,40 euros. Je peux en prendre plusieurs. »

La mère de famille connaît presque par cœur les prix et le fonctionnement de la Mesa. Et pour cause : elle a participé au groupe d’habitant·es qui ont pensé le lieu avec l’association Vrac. « C’est comme ma deuxième maison », sourit-elle. Dans ce lieu majoritairement fréquenté par des femmes, on peut venir faire ses courses, mais aussi prendre un repas, ou participer à un atelier de cuisine « anti-gaspi ».

« Ici, j’ai appris à ne plus jeter des fromages ou des légumes qui vont bientôt se périmer. Ça m’a aidé à économiser », explique Nadège Maxi. Cette mère de famille bénéficie aussi du tarif social, car en arrêt maladie. « Avec moins de revenus, et quatre enfants à charge, c’est compliqué de pouvoir bien manger. Ici, c’est vraiment moins cher », détaille-t-elle. Aujourd’hui, Nadège Maxi fait une partie de ses courses à la Mesa, mais s’y rend aussi pour l’ambiance « chaleureuse ».

Une partie de ses courses seulement, car, pour l’heure, l’offre reste limitée. Environ 70 aliments ou produits d’hygiène différents sont proposés à la vente. Aifa Hafiza aimerait voir arriver sur les étals « des biscottes, des céréales, du pain de mie ». Des propositions qu’elle pourra faire lors d’une prochaine réunion de l’association avec les habitant·es. Il faudra ensuite trouver le producteur bio, ou local, pour les fournir.

Nadège Maxi et Aifa Hafiza devant les étals de la Maison engagée solidaire de l'alimentation. ©MA/Rue89Lyon
Nadège Maxi et Aifa Hafiza devant les étals de la Maison engagée solidaire de l’alimentation.Photo : MA/Rue89Lyon

La tarification sociale étendue à la métropole de Lyon pour retrouver sa « dignité »

Vendredi 24 novembre, ces deux femmes et d’autres habitantes ont accueilli tout un parterre de politiques à la Mesa. La préfète du Rhône, Fabienne Buccio, s’y est rendu, tout comme le maire du 8e Olivier Berzane (EELV), l’adjointe du maire de Lyon aux solidarités Sandrine Runel (PS), et le vice-président de la Métropole de Lyon à l’alimentation, Jérémy Camus (EELV).

Un grand raout organisé par l’association Vrac pour annoncer l’extension de cette tarification social à tous leurs groupements points d’achat de la métropole. 14 d’entre eux sont situés en Quartier prioritaire de la ville (QPV) et deux sur des campus universitaires. À la Mesa, sur les 810 adhérents de l’épicerie, ils sont 35% à bénéficier de ce tarif solidaire, après avoir été redirigés par un·e assistant·e social·e (un passage obligatoire). L’association a un objectif plutôt modeste pour la prochaine année : elle espère atteindre 600 adhérents « sociaux » supplémentaires sur la métropole de Lyon.

« On veut toucher les gens qui ont les revenus minimum ou des petits salaires », détaille Loïc Rigaud, directeur de Vrac à Lyon. « Ils ont un peu d’argent à accorder à l’achat de produits alimentaires et d’hygiène, mais ne le peuvent plus aujourd’hui à cause de l’inflation. Ils se retrouvent à l’aide alimentaire », déplore l’associatif. « C’est inadmissible de nourrir neuf millions de personnes en France avec les restes de la grande distribution », soutient Loïc Rigaud.

Un premier pas avant une sécurité sociale de l’alimentation ?

Il souhaite voir émerger un modèle alternatif, où la tarification sociale permet à ces personnes de faire leurs courses, et retrouver leur « dignité », tout en achetant des produits bio ou locaux auprès de paysans.

Pour ça, l’association s’appuie essentiellement sur des subventions de l’État. Grâce à celles-ci, elles peuvent acheter des produits et les revendre à prix coûtant, ou à la tarification sociale, sans avoir besoin de faire de marge. En 2023, l’association a été retenue par le fonds pour une alimentation durable, lancé par la Première ministre Élisabeth Borne. À Lyon, elle bénéficie de 160 000 euros par an sur trois ans pour faire fonctionner cette tarification sociale. Un premier pas, qui ne résoudra cependant pas la crise sociale qui touche les plus précaires des Grand·es lyonnais·es.

L’association a un autre objectif en tête : l’expérimentation d’une sécurité sociale de l’alimentation, où un budget mensuel serait alloué à des habitant·es pour se nourrir. Si les contours du projet sont encore flous, il doit être élaboré en 2024 avec des habitants, et soutenu financièrement par la Métropole de Lyon.

Le promoteur lyonnais Hervé Legros perd son procès contre Mediacités

Le promoteur lyonnais Hervé Legros perd son procès contre Mediacités
Hervé Legros, PDG d’Alila, a intenté un procès en diffamation contre Mediacités. Le média d’investigation a été relaxé.

Hervé Legros avait déposé deux plaintes en diffamation contre le journal d’investigation Mediacités. Suite au procès, le média a été relaxé, et le promoteur, PDG d’Alila, a été condamné pour procédure abusive. Il a fait appel de cette décision.

C’est une procédure-bâillon ratée. Le promoteur immobilier lyonnais, Hervé Legros, voulait faire condamner Mediacités et son directeur de publication, Jacques Trentesaux, pour diffamation, mais il a perdu son procès. L’homme d’affaire est notamment connu pour son ascension fulgurante dans le domaine de la construction de logements sociaux.

Dans une série de trois articles, Mediacités rendait compte de factures impayées par le promoteur auprès de ces fournisseurs et du « management brutal » du PDG, dont plusieurs employés ont témoigné lors d’une enquête judiciaire. Hervé Legros demandait 60 000 euros de dommages et intérêts et 30 000 euros pour le remboursement de ses frais de justice. Mediacités a été relaxé. Une bonne nouvelle pour la liberté de la presse, car ces sommes auraient pu étouffer le média indépendant.

Mediacités relaxé et Hervé Legros condamné : un appel et un nouveau procès

Plus précisément, le tribunal a jugé que « les propos poursuivis issus [des deux articles] contiennent des allégations diffamatoires ». Des propos qui « correspondaient notamment à des citations d’interlocuteurs », selon le média indépendant. Pour autant, la justice a estimé que le travail journalistique de Mediacités a su montrer sa « bonne foi ». C’est sur cette justification que le média a été relaxé.

Au contraire, le promoteur lyonnais et son entreprise Alila ont été condamnés pour « pour abus de constitution de partie civile », à 5000 euros de dommages et intérêts et 5000 euros pour remboursement de frais de justice. Un jugement dont il a fait appel.

Le média et le promoteur devraient cependant se trouver de nouveau face à face devant le tribunal judiciaire. Hervé Legros a déposé une troisième plainte en diffamation contre le média. Cette fois, ce n’est pas une enquête qui est visée mais une simple reprise d’un article de l‘Informé, en septembre 2023. Y était évoqué un redressement fiscal auquel devait se soumettre Alila, au sujet d’une transaction à 1,26 millions d’euros.

Rue89Lyon devient une coopérative !

Rue89Lyon devient une coopérative !
La nouvelle équipe de Rue89Lyon, qui a repris le journal en coopérative : Marie Allenou, Pierre Lemerle et Elian Delacote.

Depuis mi-octobre et après le départ de l’actionnariat des deux derniers fondateurs du journal, Rue89Lyon est devenu une Société coopérative et participative (Scop). Notre média reste indépendant puisque trois salariés, journalistes, ont repris le flambeau. Rue89Lyon change de visage mais pas d’ambition : un journalisme d’investigation et engagé à Lyon, avec le soutien de ses abonné·es.

Une nouvelle page de l’histoire de notre média s’ouvre. L’équipe de Rue89Lyon a choisi de transformer sa société éditrice, Six Neuf Médias, en coopérative, pour continuer de faire vivre ce journal exigeant et engagé présent à Lyon depuis 2011.

Depuis mi-octobre, trois salarié·es et journalistes possèdent à parts égales le journal devenu une Société coopérative et participative (Scop). Les deux fondateurs, Laurent Burlet et Dalya Daoud, se sont retiré·es de l’actionnariat, mais restent proches du journal, pour accompagner la suite de notre travail éditorial et d’investigation. Nous sommes ravi·es de vous présenter notre nouvelle équipe et ce prochain chapitre de notre histoire.

Pierre Lemerle, Marie Allenou et Élian Delacôte sont les trois associé·es et journalistes qui font désormais vivre Rue89Lyon et qui ont souhaité se lancer dans cette aventure. Tous étaient journalistes en pied ou pigiste pour le média. Nous avons accueilli dans la rédaction Méline Pulliat, alternante, qui nous a rejoints fin octobre. Pierre Lemerle a repris la casquette de directeur de publication.

La coopérative : un modèle qui correspond aux valeurs de Rue89Lyon

Depuis près d’un an, Rue89Lyon expérimentait une rédaction en cheffe tournante : chaque journaliste prenait part aux décisions éditoriales et s’occupait à tour de rôle de l’édition du journal. Cette expérimentation a fait ses preuves, et l’idée de devenir une coopérative s’est peu à peu imposée. Depuis le 13 octobre, notre équipe s’est réparti les rôles pour assurer le bon fonctionnement des tâches administratives et éditoriales du journal.

Nous avons été accompagné·es dans cette transition par l’Union régionale des Scops (Urscop), dont nous sommes à présents adhérents. Nous tenons à remercier particulièrement Liévin Iraguha pour son investissement à nos côtés.

Les raisons de ce choix sont multiples. Il s’agissait en partie de surmonter des difficultés économiques et d’assurer l’indépendance de notre média. Si nous avons pu sortir la tête de l’eau grâce à votre immense soutien lors de notre campagne d’abonnement en mars dernier, notre média restait fragile. La création d’une Scop, par l’apport de capital des salarié·es, nous a permis de continuer à faire vivre notre journal.

Mais, surtout, grâce à ce modèle, Rue89Lyon appartient toujours à ses journalistes salarié·es. À l’heure où la concentration des médias aux mains de milliardaires est préoccupante, avec pour exemple le rachat du Journal du Dimanche par le magnat Vincent Bolloré, être un média libre est une nécessité pour nous, comme pour nos lecteurs. Pour cette raison, Rue89Lyon participe notamment aux États généraux de la presse indépendante pour faire entendre les propositions de nos médias indépendants pour garantir la liberté de la presse.

Une équipe renouvelée pour Rue89Lyon, soutenue par les fondateurs

Douze ans après sa création, notre média ne compte donc plus de journalistes fondateurs. Un an après le départ de Dalya Daoud, Laurent Burlet a également décidé de quitter la direction de Rue89Lyon et de partir vers de nouvelles aventures.

Ce tournant dans la vie de notre journal se déroule progressivement, sans rupture éditoriale. De nouvelles énergies – et il en faut beaucoup pour piloter un média indé – irriguent le média, avec l’appui et les conseils des deux derniers journalistes fondateurs.

Les deux fondateurs, Laurent Burlet et Dalya Daoud (à gauche), avec les trois journalistes qui ont repris Rue89Lyon.
Les deux fondateurs, Laurent Burlet et Dalya Daoud (à gauche), avec les trois journalistes qui ont repris Rue89Lyon.

À nos côtés, de nombreux et nombreuses journalistes indépendant·es contribuent aussi à nos colonnes : Lucas Martin-Brodzicki, Adrien Giraud, Margot Hemmerich, Moran Kerinec, Raphaël Da Silva, Marie Albessard et Camille Grange.

Nous gardons évidemment de forts liens avec nos partenaires Rue89 Strasbourg et Rue89 Bordeaux, dont le soutien a été précieux en cette période de transition.

Abonnez-vous pour continuer de soutenir un journalisme engagé et d’enquête à Lyon

Devenir une coopérative nous permet de poursuivre l’ambition portée depuis le lancement de Rue89Lyon : un journalisme sans concession, dans la région lyonnaise, qui enquête et donne une voix à ceux qui ne l’ont que peu souvent dans les médias.

Montée de l’extrême droite, précarité, discriminations, changement climatique, abus dans les sphères du pouvoir politique ou économique…. Dans cette situation, la presse ne peut pas se contenter de reprendre des communiqués ou de commenter l’actualité. Pour avoir de l’impact sur la vie locale, nous pensons que l’enquête est indispensable.

En 2022, Rue89Lyon a renoncé au modèle du tout gratuit financé par la publicité. Nous avons décidé de miser sur le financement de notre journal par ses lecteurs et lectrices, à travers l’abonnement. Vous avez répondu présent·es. Aujourd’hui, notre média compte plus de 1000 abonné·es et il s’agit de notre première source de financement. Ce soutien nous permet de garantir notre indépendance et la pérennité de notre média.

Surtout, nous souhaitons vous proposer toujours plus d’infos, de formats, d’évènements… Porter un média indépendant et d’enquête demande du temps et des moyens. Pour cela, nous aurons toujours besoin de vous. Pour nous soutenir et nous lire, abonnez-vous, pour 5 euros par mois ou 50 euros par an, ou bien faites-nous un don. Pour tout cela, nous vous remercions.

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Pauvreté à Lyon, l’hiver de tous les dangers

Pauvreté à Lyon, l’hiver de tous les dangers
L’expulsion du squat Pyramide, le 30 octobre, est le point d’orgue d’une vague d’évacuations survenues les derniers mois à Lyon.

Chaque mois, Rue89Lyon revient en podcast sur l’une de ses enquêtes au long cours, la décortique, et livre l’essentiel de ce qu’il faut en retenir. Au menu du jour : l’évacuation du squat Pyramide et l’explosion du sans-abrisme à Lyon.

Rue89Lyon se lance dans le podcast ! Grâce aux moyens technique et à l’appui de notre partenaire Cité Anthropocène, qui publie régulièrement des chroniques sur notre site, nous vous proposons de revenir en détail sur l’une de nos enquêtes au long cours. Ce mois-ci, nous abordons la question de la pauvreté à Lyon. La chronique est accompagnée par un temps d’échange avec un invité en lien avec la thématique abordée.

Malgré la trêve hivernale et l’arrivée du froid, les tentes continuent de s’agglutiner dans les rues de la ville. Dans un jeu complexe de compétences, la Métropole de Lyon, en charge des mineurs non accompagnés, et la Préfecture, en charge de l’hébergement d’urgence, se renvoient la balle sur leur responsabilité sur le sujet. Dans le même temps, les services de l’État multiplient les expulsions depuis l’été.

Dans le cadre de l’émission Regards sur l’actualité de Radio Anthropocène, Elian Delacôte, journaliste à Rue89Lyon, revient ainsi sur l’évacuation du squat Pyramide, dans le quartier de Gerland (Lyon 7e), à la fin du mois d’octobre. Nous abordons également la personnalité clivante de la préfète du Rhône, Fabienne Buccio, ainsi que l’explosion du nombre de sans-abri dans le Rhône, et de mineurs non-accompagnés.

Dans ce podcast, l’enquête de Rue89Lyon est complétée par un entretien avec Marc Bulteau, coordinateur Régional du Secours Catholique. Il est interrogé par Florian Fomperie et Damien Rondepierre, de Radio Anthropocène. Il propose un retour plus général sur la problématique du logement et l’évolution des formes de pauvreté depuis 30 ans. Avec ce constat amer : elle touche de plus en plus les femmes.

Bonne écoute ! Nous sommes preneurs de vos retours sur ce nouveau format testé par Rue89Lyon.


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Mort de Gérard Collomb : le départ du dernier des barons lyonnais

Mort de Gérard Collomb : le départ du dernier des barons lyonnais
Gérard Collomb lors du premier Conseil de Métropole version écolo,en 2020.

Gérard Collomb est mort samedi 25 novembre des suites d’un cancer de l’estomac. Malgré sa double défaite en 2020, l’ancien maire de Lyon n’avait pas lâché la politique locale qu’il avait commencée à la fin des années 70. Il aura fallu la maladie pour qu’il renonce à « sa » ville. Le dernier baron lyonnais s’en est allé.

Jusqu’au bout, il a consacré sa vie à la politique. Atteint d’un cancer de l’estomac, qu’il avait lui-même annoncé en 2022, Gérard Collomb est mort à l’âge de 76 ans, samedi 25 novembre. L’annonce du décès de l’ancien maire de Lyon (de 2001 à 2017 puis de 2018 à 2020) a suscité une vague d’émotion bien au delà des frontières de sa baronnie.

Après sa défaite aux élections municipales et métropolitaines de 2020, on pensait que Gérard Collomb allait pratiquer la voile ou que, lui, l’agrégé de lettres classiques, allait apprendre le latin à ses plus jeunes enfants.

Mais il a préféré siéger sur les bancs de l’opposition pour dénoncer le « péril vert » et défendre son bilan, comme s’il ne pouvait quitter une ville, « sa » ville, qu’il a modelée durant une vingtaine d’années.
Même malade, il a continué à distiller ses diatribes anti-écolos. Car il voulait qu’on retienne de lui le maire bâtisseur, celui de la skyline de la Part-Dieu et celui de quartiers entiers sortis de terre, à Confluence, Gerland, Vaise ou la Duchère.

Gérard Collomb, seul maître à Lyon

Gérard Collomb a endossé le costume du baron sur le tard. Profitant des divisions de la droite, il devient maire de Lyon par accident en 2001, après avoir stagné dans l’opposition. Celui qui se traîne jusque là une réputation de looser au PS, coupe la moustache et se met dans les pas de Raymond Barre, qui avait pris la ville en 1995 sur demande de Jacques Chirac.

À la tête du Grand Lyon, Gérard Collomb va creuser ce que lui-même a théorisé comme le « modèle lyonnais ». Sur le plan politique, c’est une majorité qui va des communistes aux petits maires de droite de l’Ouest lyonnais. Sur le plan économique, c’est le tapis rouge déroulé aux acteurs économiques, au premier rang desquels, les promoteurs immobiliers et les mastodontes du service aux collectivités, Veolia, Suez et consorts.

Maire de Lyon et président de la communauté urbaine, il se fait largement réélire en 2008, notamment en gagnant l’arrondissement le plus peuplé, le 3ème, grâce à deux réalisations majeures : le Vélo’V et les Berges du Rhône vidées de leurs voitures. Au passage, il bat un ministre UMP parachuté, Dominique Perben.

En 2014, l’étiquette PS disparaît et c’est la marque « Gérard Collomb » qui prend définitivement le pas. Cette fois-ci, il bat un UMP local, Michel Havard. Sans véritable opposition à droite, Gérard Collomb règne localement sur la majeure partie de la gauche et sur le PS, dont il s’éloigne pourtant de plus en plus.

Connu pour ses coups de sang homériques et ses épisodes dépressifs, Gérard Collomb fait et défait les carrières politiques de tout le PS local qui est dirigé non pas par la Fédération du Rhône mais par le cabinet du maire. Seul Jean-Jack Queyranne, depuis la présidence de la Région Rhône-Alpes, parvient, non sans mal, à mener sa barque.Tel Cronos qui dévore ses enfants, Gérard Collomb coupe systématiquement les têtes qui dépassent. Les maires d’arrondissement et les adjoints sont réduits aux rôles de subalternes. Les décisions se prennent, toujours, au cabinet.

Gérard Collomb et le bras d’honneur au PS

Tout puissant à Lyon, Gérard Collomb n’a jamais réussi à peser au sein de la direction nationale du PS. Partisan de Dominique Strauss-Kahn, il n’est pas retenu comme ministre quand François Hollande est élu président de la République en 2012. Mais c’est son ancienne collaboratrice, Najat Vallaud-Belkacem qui est nommée. Vexation.

Le maire de la troisième ville de France l’a bien rendu à François Hollande, en torpillant l’accord pour les législatives de juin 2012. Ce fut l’un des épisodes les plus hauts en couleur de la politique locale de ces vingt dernières années. Dans la 1ère circonscription, les Verts obtiennent l’investiture et envoient le pédagogue Philippe Meirieu. En réaction, le maire de Lyon met sur orbite le PRG Thierry Braillard et mouille le maillot en s’affichant constamment auprès de son adjoint aux sports. Au terme d’une campagne très musclée, le candidat de Collomb gagne.

Déjà en opposition frontale à Gérard Collomb, Nathalie Perrin-Gilbert dénonce alors le « système Collomb ». Deux mois plus tard, lors de sa traditionnelle visite de rentrée, Gérard Collomb parade devant les journalistes avec Thierry Braillard, le couvrant de superlatifs. Une idylle qui durera jusqu’à la nomination de son poulain au poste de secrétaire d’Etat au sport. Une fois de plus, Lyon ne doit compter qu’un homme fort : Gérard Collomb.

Jamais sans mon Lyonnais

A la droite du PS, Gérard Collomb soutient parmi les premiers, dans la seconde partie du quinquennat de Hollande, les ambitions d’un jeune ministre de l’économie. Une fois déclaré candidat, Emmanuel Macron reçoit l’appui de la machine Collomb, et fait de Lyon la rampe de lancement de sa campagne présidentielle.

Après la première élection de Macron en 2017, le maire de Lyon est largement récompensé en devenant ministre de l’Intérieur. Il est en outre élevé au rang de ministre d’État. Mais le courant ne passe pas avec le premier ministre Édouard Philippe.

Surnommé « papy facho » dans les couloirs des ministères, il rompt avec Emmanuel Macron quelques mois après l’affaire Benalla et après avoir fait voté « sa » loi, un énième texte restreignant les droits des migrants, dite « loi dite asile et immigration ». Plus tard, il justifiera son départ par son opposition à l’accueil des immigrés sous la forme de « hot spot » décidé sur le plan européen.

Son retour à Lyon s’est réalisé plus difficilement que prévu car les éternels dauphins ont pris, entre temps, leur envol. À la Ville de Lyon, il parvient à récupérer son fauteuil de maire après avoir fait subir au nouveau maire de Lyon, Georges Képénékian, l’humiliation d’une démission signée place Beauvau. Mais à la Métropole de Lyon, la collectivité née en 2015 de la fusion entre la communauté urbaine de Lyon et le département du Rhône, ça coince. David Kimelfeld refuse de lui céder la place.

C’est le début d’une guerre fratricide entre macronistes qui se termine par la défaite des listes Collomb en 2020, aux élections municipales et aux élections métropolitaines, face aux écologistes. Ces élections, ses dernières, matérialisent localement le glissement à droite de l’ancien socialiste. Déjà en délicatesse avec En Marche, il se voit retirer l’investiture après avoir scellé des alliances au second tour avec les listes LR pilotées, de loin, par Laurent Wauquiez.

Barbarin, Mercier, Aulas… et Gérard Collomb

À Lyon, la mort de Gérard Collomb vient marquer la fin d’une époque marquée par les figures du carbinal Barbarin, du président du conseil départemental du Rhône Michel Mercier et le président de l’OL Jean-Michel Aulas. Depuis le début des années 2000, ces trois figures étaient omniprésentes autour de Gérard Collomb. Modèle lyonnais oblige, le franc-maçon Collomb a toujours soutenu le puissant archevêque jusqu’à son départ des suites de l’affaire Preynat.

Foncièrement centriste, le socialiste Gérard Collomb a travaillé main dans la main avec Michel Mercier après l’avoir affronté en 2001. C’est avec cet autre baron local qu’il a créé, sur un coin de table, la Métropole de Lyon. Le premier gagnait en puissance, le second se débarrassait des emprunts toxiques contractés par le Département et pouvait partir par la grande porte.

Quant à Jean-Michel Aulas, il a été supporter de Gérard Collomb, bien que marqué à droite. Le président du Grand Lyon lui a bien rendu en mettant tout son poids dans la construction du grand stade de l’OL, à Décines qui symbolisera le collombisme, un centrisme bâtisseur aux confins du public et du privé.

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A Villeurbanne, les mille vies du foyer Jeanne-d’Arc, vestige de l’industrie de la soie

A Villeurbanne, les mille vies du foyer Jeanne-d’Arc, vestige de l’industrie de la soie
La façade de l’ancien foyer Jeanne d’Arc entouré de platanes « d’origine ».

Construit en 1926, le foyer Jeanne-d’Arc a d’abord servi aux jeunes filles travaillant dans les usines de soie, avant d’être transformé à des usages militaires et sociaux. Il abrite aujourd’hui le centre culturel oecuménique La Rayonne de Villeurbanne. Rue89Lyon est allé fouiller dans ses archives.

« On pourrait presque se croire en 1930. Même les platanes sont d’origine ! ».

Devant l’entrée de l’ancien foyer de jeunes filles, Lydia Pena continue de s’extasier. Ce n’est pas faute de connaître l’endroit par cœur. La présidente de l’association MémoireS et adhérente de Vive la TASE (en référence à la célèbre usine textile) a toujours vécu à Vaulx-en-Velin. Son école, aujourd’hui détruite, se trouvait de l’autre côté de la rue, juste en face du foyer Jeanne-d’Arc. 

« A l’époque je passais devant tous les jours, sans savoir ce que c’était », poursuit-elle.

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À Lyon, une nouvelle manifestation de soutien à la Palestine ce samedi

À Lyon, une nouvelle manifestation de soutien à la Palestine ce samedi
Manifestation en faveur de la Palestine, en juillet 2014. Image d’archive

Ce samedi 25 novembre, un nouveau rassemblement demandant un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est prévu à Lyon, en soutien à la Palestine. Il aura lieu sur la place Bellecour à 17 h, juste après celui contre les violences sexistes et sexuelles.

Les rassemblements pour un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël se poursuivent à Lyon comme dans le reste du pays. Alors qu’une trêve a officiellement débuté il y a quelques heures ce vendredi entre le Hamas et Israël, un rassemblement de soutien à la Palestine est prévu, samedi 25 novembre. Organisé par le Collectif 69 de soutien à la cause palestinienne, il aura lieu à 17 h.

Plus précisément, le Collectif demande :

« La fin des bombardements, des offensives terrestres et des déplacements forcés de populations, ainsi que la levée immédiate du blocus sur Gaza », indique-t-il par communiqué.

Il demande également un engagement de la France « dans ce sens ». À noter que le collectif organisateur a été victime d’une attaque de l’extreme droite, il y a quinze jours.

À Lyon, l’enchaînement des manifestations de soutien à la Palestine

Comme quasiment chaque semaine depuis le début du conflit, la place Bellecour va donc de nouveau accueillir des soutiens à la paix au Proche-orient. Seuls les organisateurs changent. La semaine dernière, c’est l’intersyndicale du Rhône qui avait appelé à la mobilisation. Certains évènement ont rassemblé plusieurs milliers de personnes. La semaine dernière, ils étaient près de 15 000 selon les organisateurs, 7 600 selon la Préfecture.

Cette fois-ci, pour la première fois, cet appel pourrait avoir lieu au moment d’une trêve effective entre Israël et le Hamas. Des négociations sont en cours pour une libération d’otages, de part et d’autre.

Une autre spécificité cette semaine : la place Bellecour accueillera juste avant un rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes.