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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

La science à l’épreuve du doute et du climato-scepticisme

La science à l’épreuve du doute et du climato-scepticisme
Radio anthropocène – 22-11-23 – Une L’ombre du doute, science et défiance à l’heure de l’Anthropocène

Cette semaine, Radio Anthropocène met en doute nos certitudes et affirme le rôle de la science face à une défiance et un climato-scepticisme qui se généralisent !

Pas une journée ne passe sans qu’une nouvelle alarmiste n’apparaisse sur l’écran de nos téléphones, dans les colonnes de nos journaux, sur les plateaux de nos télévisions. Le changement global est en cours : le climat se dérègle, la biodiversité s’érode, les évènements climatiques extrêmes se multiplient. La responsabilité humaine est désormais un fait scientifique avéré, documenté par des chercheurs réunis au sein du GIEC, de l’IPBES et d’autres instances internationales. Pourtant la science est aujourd’hui remise en question, le doute se généralise et la défiance s’accélère. Comment expliquer ce décalage ?

Le doute en sciences

Le doute est un enjeu central de la philosophie et un outil indispensable qui participe de la démarche scientifique. Dès l’Antiquité, Platon, faisant parler Socrate face aux sophistes qui assènent des vérités et entretiennent la doxa, fait le choix de la complexité…. « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien », rappelle la formule célèbre. Avec Descartes, le doute devient méthodique, un moyen de construire la scientificité d’une démarche. Avec Karl Popper et l’idée de réfutabilité, c’est la capacité même à remettre en cause la véracité d’un énoncé qui fonde son caractère scientifique.

Car la science consiste à formuler une question, et avec elle une méthode, qui produit une découverte. Souvent on réalise que la question n’était peut être pas la bonne, et on se rend compte que la recherche mène à d’autres questions. La méthode scientifique part de l’ignorance pour paradoxalement… y aboutir de nouveau.

Douter de la science

Si le doute est un fondement scientifique, c’est aujourd’hui la science qui est mise en accusation. En dépit d’un constat scientifique de plus en plus avéré, le déni et le doute tendent à devenir une réalité croissante. Vaccins, réchauffement climatique, platisme, créationnisme, fake news, discours relativistes et parascientifiques pullulent et font toujours plus d’adeptes.

Aujourd’hui encore, 37% des Français se considèrent climato-sceptiques : ils doutent de la responsabilité humaine du phénomène, soit une augmentation de 8 points par rapport à 2022.. Les jeunes générations sont particulièrement exposées comme le révélait une enquête de la Fondation Jean Jaurès de janvier dernier. 

Des jeunes doutent de plus en plus des vérités scientifiques,
extrait du rapport de la Fondation Jean Jaurès, mars 2023.

Pas de doute, la défiance se généralise et la science est remise en question. Pire encore, et il suffit de voir les réactions toujours plus virulentes sur les réseaux sociaux qui s’en prennent maintenant aux scientifiques eux-mêmes. Ce n’est plus seulement le message qui est attaqué mais directement ses messagers : la science est remise en question et ses porte-parole avec. 

La science du doute

Le doute se construit, il est un fait social et politique que la science elle-même tente aujourd’hui d’analyser. Un champ disciplinaire s’est d’ailleurs ouvert, au nom ronflant : l’agnotologie, sous la plume de l’auteur américain Robert Proctor. Une science qui étudie l’ignorance et plus précisément la production culturelle de l’ignorance. Si l’ignorance peut être produite de manière involontaire, elle se fabrique aussi dans le cadre d’une stratégie délibérée.

Les exemples ne manquent pas : le cas célèbre de l’industrie du tabac qui a recouru à des études scientifiques biaisées, destinées à jeter le doute sur les découvertes démontrant la nocivité du tabac. Et les faiseurs de doute essaiment aujourd’hui encore. Comme le rappelle Mickaël Correia dans un article de Mediapart, la major pétrolière Total savait dès les années 1970 les conséquences dramatiques de son activité sur le réchauffement climatique. 

Science sans conscience…

La science, instrumentalisée à des fins financières, falsifie le réel.  En jetant le doute sur les méfaits de tel ou tel produit, elle dilue la responsabilité de ses fabricants. À ce titre, la récente extension de l’autorisation du glyphosate pour une dizaine d’années supplémentaires est un cas emblématique. Car pour évaluer les effets sur la santé de ces produits, les autorités sanitaires se basent sur des études fournies par les mêmes industriels…  Ici, la science produit de l’ignorance, et pire encore !

Comment expliquer la généralisation du doute ?

À quels enjeux existentiels et philosophiques le doute renvoie-t-il ? Pourquoi est-il plus confortable de douter de la science, pour camper sur des positions qui elles ne laissent pas place au doute scientifique ? Pourquoi préférer la croyance à la science ?

D’abord parce que notre attention est une denrée rare, et que notre temps de cerveau disponible se monnaye à prix d’or. Et il n’y a pas l’ombre d’un doute : les discours scientifiques qui interrogent nos modes de vie appellent au ralentissement et à la sobriété ne rapportent guère ! Deuxièmement, et comme le rappelle Yves Citton, dans cette économie attentionnelle et face à l’abondance d’informations que nous recevons, il devient de plus en plus complexe de hiérarchiser les informations, de distinguer l’important du banal.

Troisièmement, à l’heure de la désinformation généralisée, des réseaux sociaux et des intelligences artificielles, la distinction entre le vrai et le faux devient toujours plus complexe. Enfin, et à en croire l’apport des neurosciences, face à un état de sidération produite par l’abondance de nouvelles toujours plus anxieuses, la croyance devient un remède, un tranquillisant.

Contre la défiance et les fake-news, l’exigence de la science

La science s’intéresse aussi aux mécanismes et biais cognitifs qui motivent notre adhésion à tel ou tel discours. Étudier les ressorts individuels et collectifs pour induire des changements de comportement, c’est à tous ces sujets que les invités de ce nouveau Mercredi de l’Anthropocène tenteront de répondre. Une émission pour clôturer une journée riche en débats, interviews et chroniques pour continuer d’apprendre et d’échanger sur notre antenne, à l’écoute du changement global.

Radio anthropocène - 22-11-23 - Deux L’ombre du doute, science et défiance à l’heure de l’Anthropocène
Radio Anthropocène sera en direct le 22 novembre 2023 de 14h30 à 20h.
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Gilets jaunes : « Le mouvement a réactivé une envie de faire de la politique » 

Gilets jaunes : « Le mouvement a réactivé une envie de faire de la politique » 
Des Gilets jaunes lors d’une manifestation contre la loi de sécurité globale, en pleine crise sanitaire, à Lyon. Photo d’archive.

[Entretien] Durant des mois, des chercheurs lyonnais ont suivi des Gilets jaunes de Feyzin, Givors et Lyon. Grâce à cette enquête, ils ont pu aller à l’encontre de quelques clichés largement véhiculés à l’époque. Leurs travaux donnent des éléments de réponse sur l’héritage laissé par les Gilets jaunes dans les luttes actuelles.

Qui sont les Gilets jaunes de Lyon ? Peut-on parler d’un mouvement « des campagnes » ? Étaient-ils réellement tous novices en politiques ? En quoi leur expérience a-t-elle changé leur manière d’agir ? Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? 

Durant plusieurs mois, Jean-Baptiste Devaux, Marion Lang, Antoine Lévêque, Christophe Parnet et Valentin Thomas, tous chercheurs à Lyon à l’époque, sont allés à la rencontre de Gilets jaunes de Lyon et des alentours. Ils ont notamment travaillé sur la mobilisation du rond-point dit de Feyzin. Puis, ils ont suivi le parcours de ces Gilets jaunes un an après le début du mouvement.

Cette enquête a permis d’abouti à un essai : La banlieue jaune, enquête sur les recompositions d’un mouvement. Un travail qui permet de nuancer quelques affirmations qui tournaient en boucle dans les médias, à l’époque. Pour Rue89Lyon, Antoine Lévêque et Marion Lang, ont accepté de revenir sur leur travail.

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Franck, Gilet jaune des ronds-points : « Ça restera gravé dans les livres d’histoire »

Franck, Gilet jaune des ronds-points : « Ça restera gravé dans les livres d’histoire »
Franck, 56 ans, ex Gilet jaune, de retour sur le rond-point de Genay, le 15 novembre 2023.

Franck, 56 ans, a été un fervent Gilet jaune, sur un rond-point de Genay, au nord de Lyon. Pour Rue89Lyon, il a accepté de revenir sur place, 5 ans après.

Difficile d’accéder à pied au centre du rond-point du péage de Genay. Un flot ininterrompu de poids-lourds et de voitures s’enchaînent pour accéder ou sortir de l’A46, la principale artère de contournement de Lyon.

Gilet jaune floqué de son prénom en main, Franck, formateur de 56 ans, nous montre la voie en se frayant un chemin devant les véhicules déboulant à toute allure : « Je sais par où il faut passer sans se faire écraser », indique-t-il avec assurance.

Il faut dire que ce père de famille du Val-de-Saône connaît bien l’endroit, judicieusement appelé « Rond-Point des francs lyonnais ». Il y a cinq ans jour pour jour, le 17 novembre 2018, Franck s’est installé ici, avec d’autres habitants du coin qu’il ne connaissait pas. « J’avais lancé un appel sur ma page Facebook privée, nous étions six au début. » Par un prompt renfort, ils seront près de 400 au plus fort de la mobilisation, assure-t-il.

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Ludwig, Gilet jaune lyonnais : « On a l’impression que ça n’a servi à rien »

Ludwig, Gilet jaune lyonnais : « On a l’impression que ça n’a servi à rien »
Ludwig, Gilet jaune historique de Lyon, a toujours été de tous les combats.

Vivant à Lyon, dans le 8e arrondissement, Ludwig est un Gilet jaune historique. « Né en colère », le quadra a toujours été de tous les combats. Avec celui des hommes des ronds-points, il a vu l’arrivée de primo-manifestants avec qui n’aurait jamais cru militer. Il a aussi constaté une intensification des violences policières. 

Il fait partie des visages connus des Gilets jaunes de Lyon. D’observateur à acteur, Ludwig a suivi le mouvement depuis le début. Anti-fa, militant contre les violences policières… Ce quadra « né avec la colère, comme dirait ma mère », a préféré rester anonyme, par peur de potentielles représailles de l’extrême droite. « De toute manière, dans le mouvement, tout le monde me connaît sous le nom de Ludwig », sourit-il.

À 43 ans, il ne fait pas partie de ceux qui ont découvert le monde de la lutte le 17 novembre 2018. « Je manifestais déjà contre Juppé en 1995, c’est dire », plaisante-t-il. Mais il fait partie de ceux ayant suivi les cortèges jusqu’au bout. Simple curieux au départ, il a vite été charmé par un mouvement se réclamant « apolitique », hors des partis et des syndicats. Jeunes, vieux, écolos, cheminots… Un seul message important pour lui : « tout va tellement mal », que s’unir est devenu une obligation.

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Cinq ans plus tard, que reste-t-il des Gilets jaunes de Lyon ?

Cinq ans plus tard, que reste-t-il des Gilets jaunes de Lyon ?
Michel, Claudine et Marielle, gilets jaunes venus de Mâcon, le 1er mai 2021 à Lyon.

Le 17 novembre 2018, Lyon et la France voyaient naître un mouvement social d’ampleur : les Gilets jaunes. D’abord mobilisés en périphérie de Lyon, ils ont vite gagné le centre pour se regrouper en assemblée. Cinq ans plus tard, si l’héritage du mouvement a perduré, ceux qui portent encore le gilet jaune sont peu nombreux. Les derniers mobilisés se questionnent sur l’avenir du mouvement.

Quelques silhouettes jaunes, au milieu d’une foule noire. À chaque manifestation lyonnaise contre la réforme des retraites de 2023, une poignée de Gilets jaunes étaient là, à l’avant du cortège. Bien que les « Actes » des GJ se soient arrêtés depuis plusieurs années, ces militants continuent de porter leur veste fluo, devenue comme un pan de leur identité.

« Le cœur reste jaune », illustre avec beaucoup de sérieux Warren Dalle, co-fondateur et ex-représentant de l’Assemblée des Gilets jaunes – Lyon et environs, qui porte toujours la même veste qu’au premier jour. « Être Gilet jaune, c’est ne pas se taire face au pouvoir qui opprime », complète-t-il. Depuis, le militant s’est investi à la France Insoumise, jusqu’à devenir candidat suppléant aux législatives de 2022 dans la 10e circonscription du Rhône. Il n’oublie pas le mouvement des Gilets jaunes auquel il a consacré tant de temps entre 2018 et 2020.

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À Lyon, nouvelle manifestation pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas

À Lyon, nouvelle manifestation pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas
Manifestation en faveur de la Palestine, en juillet 2014. Image d’archive

Ce samedi 18 novembre, l’intersyndicale du Rhône appelle à un rassemblement pour un cessez-le-feu à Lyon, dans le conflit opposant Israël au Hamas. Le rendez-vous est donné à 15 h, place Bellecour (Lyon 2e).

Un nouveau rassemblement pour appeler à faire taire les armes. Ce samedi 18 novembre, l’intersyndicale du Rhône (composée de la CGT, FO, Solidaires, la FSU, l’Unsa et la CNT) appelle à un rassemblement pour un cessez-le-feu, dans le conflit opposant Israël au Hamas.

« Plus que jamais, tout doit être mis en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et la levée du blocus de Gaza, écrit l’intersyndicale dans un communiqué. Seul le retour à la table des négociations pourra permettre une paix juste et durable, l’application du droit international et des résolutions de l’ONU ainsi que le droit des peuples palestiniens et israéliens à vivre en sécurité. »

L’intersyndicale demande également la libération de tous les otages israéliens par le Hamas.

Israël – Hamas : les rassemblements s’enchainent à Lyon

Alors que le conflit s’enlise, les rassemblements pour l’arrêt des conflits sont devenus hebdomadaires à Lyon. La semaine dernière, c’était le Collectif 69 Palestine en lutte qui avait lancé un appel à manifester. Une grande manifestation contre l’antisémitisme avait eu lieu le dimanche.

Bref, alors que l’armée Israëlienne a annoncé avoir pris le contrôle du port de Gaza, le conflit continue à marquer la vie locale lyonnaise. Au conseil municipal, sur les réseaux sociaux… Comme dans la rue. Samedi dernier, une conférence en soutien à la cause palestinienne a été violemment prise pour cible par l’extrême droite lyonnaise. Une attaque qui a fait sept blessés auxquels s’ajoutent quatre étudiants, attaqués plus tard dans la nuit.

Alors que les actes antisémites sont en augmentation dans la région lyonnaise, une mosquée a également été taguée cette semaine à Lyon. Nul doute qu’il en sera question dans les cortèges lyonnais, ce samedi. Le rendez-vous est donné à 15 h, place Bellecour.

« On ne traîne plus » : à Villeurbanne, les actes antisémites inquiètent la communauté juive

« On ne traîne plus » : à Villeurbanne, les actes antisémites inquiètent la communauté juive
Rue Malherbe, la pizzeria qui fait face à la synagogue a été victime de tags antisémites découverts le 5 novembre.

Depuis l’attaque du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre dernier, les actes antisémites se multiplient en France. À Villeurbanne, la communauté juive est particulièrement inquiète, une dizaine de jours après des tags antisémites apposés sur une pizzeria casher du quartier des Gratte-Ciel.

Un signe négatif de la main, un refus poli, des « on ne veut pas en parler »… Ce mardi de novembre, à la sortie de l’office de la synagogue Beth Hamidrach de la fraternité à Villeurbanne, rares sont les fidèles qui acceptent de s’exprimer. « Ce n’est pas comme d’habitude. Maintenant, les gens ne s’attardent plus à la sortie de la synagogue. Tout le monde repart directement », constate Salomon.

Lui qui a perdu son frère le 7 octobre dernier dans l’attaque du Hamas en Israël a appris avec stupeur, comme le reste de la communauté juive de Villeurbanne (la 3e plus grande en France), la présence d’inscriptions antisémites sur un établissement situé juste en face de la synagogue, rue Malherbe.

Des tags antisémites retrouvés sur un commerce de Villeurbanne

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Le concert de rock néonazi annulé en région Rhône-Alpes

Le concert de rock néonazi annulé en région Rhône-Alpes
Affiche du concert de rock « antiwokiste » qui était prévu le 18 novembre en Rhône-Alpes, et annulé selon l’organisateur.

Samedi 18 novembre, un concert de rock néonazi, rassemblant cinq groupes connus de la scène RAC (rock anti-communiste) devait se tenir en région Rhône-Alpes. L’organisateur, une ancienne figure de l’extrême droite lyonnaise, affirme avoir annulé son évènement.

Suite aux informations révélées par Rue89Lyon et Mediapart, concernant un concert de rock néonazi qui devait se tenir samedi 18 novembre en Rhône-Alpes, l’organisateur de la soirée, Renaud Mannheim, a du annuler l’évènement. Selon nos informations, il aurait du se tenir dans la Loire, dans les Monts du Lyonnais.

Le concert devait réunir cinq noms de la scène RAC (Rock anti-communiste), dont les groupes Bunker84 et Fraction, pontes du milieu depuis les années 1980 et 1990. L’affiche annonçant le concert avait été partagée en privé, ou sur des sites confidentiels, avec pour intitulé « Rock anti-wokisme ».

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À Lyon, des étudiants agressés près d’un repère de l’extrême droite

À Lyon, des étudiants agressés près d’un repère de l’extrême droite
« La Traboule », le bar associatif identitaire à Lyon. Photo de janvier 2017

Lors de la nuit du samedi 11 au dimanche 12 novembre, quatre étudiants auraient été agressés par des membres de l’extrême droite radicale à Lyon. Cette attaque s’ajoute à celle commise plus tôt dans la soirée contre la Maison des passages.

Le bilan s’alourdit à Lyon. À la suite de l’agression par l’extrême droite d’une conférence palestinienne à Lyon, quatre étudiants rapportent avoir également été victimes d’une attaque, non loin du local des identitaires, la Traboule.

Selon leurs témoignages récoltés par BFM Lyon, ils auraient reçu des bouteilles en verres lancées du premier étage, alors qu’ils passaient à côté du bar associatif, vers 1h du matin, 5 montée du Change. Les auteurs de ces jets seraient ensuite sortis du bar pour les rattraper alors qu’ils tentaient de fuir. Une jeune fille de 17 ans aurait été frappée à coups de cannes en bois, écopant de trois jours d’ITT. Deux autres personnes auraient été blessées au cou.

Contactée par Rue89Lyon, la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) confirme avoir recueilli des plaintes concernant ces faits. « Les équipages de police arrivés sur place ont pris les premiers éléments permettant de rechercher les auteurs (description physique et vestimentaire), indique la DDSP. Il n’y a pas eu d’interpellation pour l’instant. »

Une deuxième enquête à proximité du local des Remparts

Cette attaque s’ajoute à celle ayant eu lieu en début de soirée contre la Maison des passages, également dans le Vieux-Lyon. Elle a eu lieu à côté de l’ancien local de Génération identitaire, où se retrouvent actuellement les membres des Remparts.

Interrogé par BFM TV à ce propos, le député de la 1ere circonscription du Rhône, Thomas Rudigoz (Renaissance), a ciblé le groupe identitaire Les Remparts, responsable, selon lui, de cette attaque. Par communiqué, il a demandé : « La poursuite des procédures de dissolution des Remparts, de la Traboule et des organisations associées, la mise en place d’un suivi particulier et renforcé à Lyon pour éviter que ces groupes se reforment. »

L’élu a également fait le lien avec les actes racistes recensés lors du match (annulé) entre l’OM et l’OL, le 29 octobre. « Il faut faire la lumière sur liens entre la Mezza Lyon (groupe d’ultra droite régulièrement présent en tribune lors des déplacements de l’OL, Ndlr) et les Remparts », a-t-il indiqué.

#identitaire

Attaque de l’extrême-droite dans le Vieux-Lyon : l’ombre du groupuscule Lyon Populaire

Attaque de l’extrême-droite dans le Vieux-Lyon : l’ombre du groupuscule Lyon Populaire
Vidéo de l’attaque des l’extrême droite sur une conférence au sujet de la Palestine.

[Info Rue89Lyon] L’individu interpellé en marge de l’agression violente de l’extrême-droite contre la maison des passages, samedi 11 novembre, serait proche du groupuscule Lyon Populaire. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire.

L’agression, aussi violente que gratuite, a traumatisé bien au delà de la Maison des passages, un local associatif basé dans le Vieux-Lyon. Samedi 11 novembre, peu après 19 heures, une quarantaine de militants d’extrême droite lyonnais, armés et vêtus de noir, ont attaqué les lieux alors que se tenait une conférence sur la Palestine, et plus précisément sur le blocus en cours à Gaza.

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#Lyon Populaire