Amadou est là depuis cinq jours. Cinq jours qu’il dort dehors sous l’une des grandes tentes de fortune installées dans l’urgence près du jardin de la Grande-Côte. Cinq jours qu’il vient s’asseoir en bas des marches de la Croix Rousse, près de l’entrée du Centre de mise à l’abri et d’évaluation (CMAE) de Forum réfugiés. Cinq jours qu’il espère qu’une place s’y libère, pour enfin être évalué par la Métropole de Lyon, faire reconnaître sa minorité et être pris en charge par la collectivité.
Les yeux rouges, le bonnet enfoncé sur la tête, il tient le coup, comme les dizaines de mineurs isolés assis autour de lui. Beaucoup arrivent de Guinée, d’autres d’Afghanistan, de Côte d’Ivoire ou du Bangladesh. Tous attendent d’être pris en charge par la Métropole de Lyon, comme le veut la loi.
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