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A l’ouest de Lyon : contre l’élevage industriel, les cochons plein-air d’anciens étudiants d’AgroParisTech

A l’ouest de Lyon : contre l’élevage industriel, les cochons plein-air d’anciens étudiants d’AgroParisTech

[Reportage] Depuis deux ans, un élevage de cochons 100% plein-air et bio a pris ses marques à l’ouest de Lyon. Anciens agronomes, les deux éleveurs à sa tête ont choisi de sortir de l’élevage industriel. Comme les « déserteurs » de l’école d’AgroParisTech, ces quadras, anciens de cette même école, ont opté pour le vert. 

Le ciel est gris et pesant, ce lundi matin de fin mai, à Saint-Julien-sur-Bibost. Dans cette commune à l’ouest de Lyon, l’air est rempli de l’humidité qui précède un orage d’été. Sur les hauteurs des terres d’Arjoux, Benoit Saintoyant est comme tous les paysans du coin : il attend la pluie. « A chaque fois, le ciel se gâte, mais rien ne se passe », râle-t-il. 

A côté de lui, des champs et des bois à perte de vue. Avec son compère, Olivier Munos, l’éleveur travaille sur 24 hectares de parcours « agroforestiers ». De la prairie, des bois, des champs… Les lieux accueillent près de 180 porcs et une vingtaine de truies. La ferme a pris le nom du coin : la ferme Terre d’Arjoux.

Truie cochon à l'ouest de Lyon agro paris tech
Dans cette ferme de l’ouest de Lyon, les cochons disposent de milliers de m2 pour s’épanouir.Photo : PL/Rue89Lyon.

A l’ouest de Lyon : 1000m2 pour un cochon, contre quelques m2 dans l’élevage industriel

Ce jour-là, le paysan est en train d’installer une barrière afin d’assurer la « bio » sécurité des lieux. Dans cet élevage extérieur, il craint la visite potentielle de sangliers. Dans certains pays frontaliers, ils sont soupçonnés d’avoir transmis la peste porcine africaine. Il s’agit d’être vigilant. 

En bas de la ferme, quelques truies se roulent dans la boue. Incapables de transpirer, c’est le seul moyen dont elles disposent pour se rafraichir. Benoit les connaît bien. En tout, les 20 femelles sont chargées de pérenniser l’élevage. Elles ont le même amant : Georges. Le Verrat (mâle reproducteur non castré) se repose dans la stabulation adjacente au corps de ferme. La plupart de leurs petits sont roses. Seuls quelques-uns sont un peu bruns du fait de la présence d’une autre femelle, « Rosette », d’une autre espèce. 

Georges le cochon Ouest de Lyon
Georges, le verrat, est le mâle reproducteur de cet élevage de cochons à l’ouest de Lyon.Photo : PL/Rue89Lyon.

Il y a quelques années, la stabulation de la ferme accueillait des vaches laitières pour la traite. Depuis 2020, elle sert d’abris aux cochons de cet élevage garanti 100% plein-air. Ici, cinq animaux comptent, en moyenne, 5000 m2 pour se balader. Pour préserver la terre, les éleveurs possèdent deux fois plus de terrain pour permettre un roulement. « Quand une partie est utilisée, une autre doit se reposer », commente Benoit. 

Une vie sans pas comparable avec celle des bêtes élevées dans 95 % des élevages industriels français. Selon l’association L214, une grande partie des truies de ces élevages ne peuvent même pas se retourner durant une partie de leur gestation et la mise à bas. Premier animal dont la viande est consommée en France, avec 24 millions de porcs tués dans les abattoirs chaque année, le cochon est une des bêtes les moins bien traitées

Élevage de cochons à l’ouest de Lyon : « je suis végétarien de la viande industrielle ».

Forcément, en comparaison, la vie des bêtes de Benoit et Olivier paraît bien plus « rose ». Même si elle se termine également en tranche de rosette (le saucisson). Plutôt que les étables, les petits naissent dans des « maternités », des sortes de petites yourtes en métal, préparées pour leurs mères. Au bout de sept jours, ils sont castrés quand leur mère mange. 

« Si on ne les castrait pas, ce serait ingérable, les mâles passeraient leur temps à se battre », justifie Benoit Saintoyant. 

Cochon dans l'Ouest lyonnais
A la sortie d’une « maternité », une truie avec ses petits cochons à l’ouest de Lyon.Photo : PL/Rue89Lyon

Ancien ingénieur agronome, le Jurassien anticipe souvent les arguments des défenseurs du bien-être animal. Ainsi, pour lui, les végétariens se trompent de combat : 

« Pour nous, le végétarisme n’est pas une bonne solution. L’élevage est aussi important pour faire vivre les territoires ». 

L’idée qu’il défend : manger moins de viande, mais mieux.

« Je suis totalement végétarien de la viande industrielle », sourit-il.

A condition d’y mettre le prix. En gros, les éleveurs vendent leur kilo de viande de porc 17 euros, contre 10 euros dans le secteur industriel. « Mais ce n’est pas le même produit », précise-t-il. 

Des cochons deux fois plus vieux que dans un élevage classique

Après la naissance, les cochons passent par plusieurs étapes. Après un mois dans leur « maternité », ils vivent jusqu’à quatre mois dans un « parc de croissance ». Ils rentrent ensuite dans des « parcs d’engraissements », soit des prairies pleines d’arbres où ils sont nourris. 

En moyenne, ils vivent de dix à douze mois. En comparaison, ils sont tués à cinq mois dans un élevage dit classique. Là encore, Benoit Saintoyant ne parle pas (particulièrement) bien-être animal pour expliquer cette différence, mais goût. 

Il sort les graphiques. Quand les éleveurs « classiques » tuent les bêtes au bout de cinq mois, leur raisonnement et le suivant : passé cette date, une bête n’est plus « rentable ».

« Elle grossit moins vite et produit donc moins de viande. Mais on tue un cochon qui n’a pas fini de grandir. Donc, il n’est pas mature et n’a pas de goût, s’agace-t-il. Les lardons, ce n’est pas de la viande. C’est des condiments. » 

Benoit Saintoyant éleveurs cochons ouest de Lyon
Benoit Saintoyant élève ses cochons à l’ouest de Lyon depuis 2020.Photo : PL/Rue89Lyon.

Un circuit local de production de cochons à l’ouest de Lyon

Chaque semaine, les éleveurs envoient deux bêtes à l’abattoir de Saint-Romain-de-Popey, à dix km de là. La ferme vend des porcelets et des porcs « charcutiers ». Dans ces derniers, on compte des carcasses et produits déjà transformés.

Lorsqu’ils ont initié le projet en 2018, Benoit hésitait à se lancer dans la boucherie. Il a trouvé son bonheur grâce à un laboratoire mis à disposition par un agriculteur à Brindas. Là-bas, ils produisent eux-mêmes maintenant leurs pâtés, rillettes, et leurs saucissons. 

Pour le reste, ils privilégient la vente directe de leur cochon avec un marché par semaine à l’ouest de Lyon, ou des emplettes directement à la ferme. Le reste de la production part dans des magasins bio. Plutôt dans la partie « administrative », Olivier travaille pour ouvrir prochainement un magasin de producteurs. 

« Déserteurs » d’AgroParisTech : « On a eu le même cheminement »

Auparavant, Benoit travaillait à l’Agence de l’eau. Olivier, son collègue, qui vit encore à Lyon, était lui consultant pour des projets de développement à l’international. Des métiers finalement loin de leurs aspirations. Alors, à 40 ans, les deux amis ont décidé de changer de types de métier et de cadre de vie. 

Il faut dire qu’ils se connaissent depuis longtemps. Les deux agronomes faisaient parti de la même promo, à l’INAPG (Institut national agronomique Paris-Grignon), il y a une vingtaine d’années. 

Aujourd’hui, l’établissement est connu avec son nouveau nom : AgroParisTech. C’est là, il y a un mois, que des jeunes diplômés ont « fait le buzz » en refusant de travailler dans les métiers de leur filière. Un appel à « déserter » vu près d’un million de fois sur Youtube. Alors, forcément, quand on lui en parle, Benoit comprend très rapidement les étudiants. 

« Leur cheminement, on l’a fait, indique-t-il. Notre projet est issue de cette réflexion. On en avait marre des boulots administratifs ou de bureau qu’on pouvait nous proposer à la sortie des études ».

Comme eux, il évoque les conséquences du réchauffement climatique mais aussi le manque d’intérêts de métiers administratifs. « Je bosse deux fois plus ici, mais ça me convient largement », marque celui qui est venu vivre à côté de la ferme avec ses trois filles. 

Un cochon
Les bêtes vivent en moyenne deux fois plus longtemps que dans un élevage industriel classique.Photo : PL/Rue89Lyon.

A l’ouest de Lyon : des cochons pour recycler les déchets

Pour l’heure, la ferme bio cherche son équilibre. Difficile de savoir si le modèle économique sera pérenne sur le long terme.

« Cela va aussi passer par la mise en place d’une filière de « recyclage », commente-t-il. Si l’on donne plus de restes aux cochons, leur nourriture coutera moins chère. Et ces derniers auront une action plus importante pour éviter le gaspillage. »

Leurs 200 bêtes sont nourries chaque jour via 400 kg d’aliments (en plus des glands et nourritures disponibles dans les champs). Ce dernier est composé de céréales bio. Pour cause de prévention, l’éleveur n’a pas le droit de nourrir ses bêtes avec des aliments « organiques ». Objectif : éviter une quelconque maladie. Un argument qui agace Benoit Saintoyant. 

« On n’a pas le choix, on les nourrit comme des vegans, avec un aliment bio à base de féveroles et de pois, peste-t-il. Dans l’idée, on voudrait tout récupérer auprès des communes du coin. Dans ce cas, il n’y aurait pas les risques de maladies liées à notre système mondialisé. » 

En discussion avec des élus du secteur pour récupérer des restes, il donne pour l’instant à ses bêtes ses propres déchets « bio ». Légumes, pain, œufs, épluchures… Les cochons mangent tout et ont, de ce fait, un intérêt certain pour le recyclage. Un autre de leurs nombreux atouts ? Leur groin leur permet de trouver facilement des sources d’eau. Un autre avantage du plein-air qui leur sera utile, comme à leurs éleveurs, en attendant la pluie.

#Veaux vaches cochons

Législatives 2022 : le candidat d’Emmanuel Macron joue-t-il sur du velours à Givors ?

Législatives 2022 : le candidat d’Emmanuel Macron joue-t-il sur du velours à Givors ?

N’insultons pas les urnes pour les législatives mais, si l’on observe à la loupe les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, on peut dire qu’aux alentours de Givors le parti d’Emmanuel Macron n’a quasi pas subi de désamour. Le député sortant LREM Jean-Luc Fugit a-t-il vraiment les coudées franches ?

>> Tous les résultats du 1er tour des élections législatives dans le Rhône sont ici

Enseignant-chercheur chimiste, ancien vice-président de l’université de Saint-Étienne et ex-élu de la Loire et ex-socialiste, Jean-Luc Fugit présentait le profil idéal des nouveaux élus et députés que LREM a eu envie de propulser sur le devant de la scène en 2017.

Profitant donc de la nouvelle impulsion séductrice macroniste, il avait fait tomber un cador de LR et de la droite lyonnaise, Georges Fenech, en lui ravissant sa circonscription.

Jean-Luc Fugit de LREM : « Je ne nie pas l’existence des lobbyistes, ça me semble normal d’écouter tout le monde »

Qu’a-t-il fait pendant son mandat ?

Au démarrage, Jean-Luc Fugit a voulu faire mentir le sentiment général qu’Emmanuel Macron s’était assuré une majorité à l’assemblée nationale composée de députés godillots, prêts à obéir doigt sur la couture. Il avait été en effet le seul député LREM du Rhône à avoir voté la sortie du glyphosate en trois ans. Avec le succès que l’on connaît (cet amendement n’est finalement pas passé et la sortie de l’utilisation du glyphosate est prévue…).

Il n’a pas voulu laisser aux autres le soin d’écrire son story telling ; Jean-Luc Fugit avait notamment assuré à Rue89Lyon qu’il était surnommé « le chimiste vert » (il avait apposé sa signature au bas de la tribune publiée sur lafranceagricole.fr, demandant l’interdiction du glyphosate).

Cet échec pour lui avait été finalement absorbé :

« Je ne nie pas l’existence des lobbyistes. J’en ai rencontrés moi-même, ça me semblait normal d’écouter tout le monde. Que voulez-vous, pour écrire un texte de loi, il faut trouver des points d’équilibre et de convergence. On crante les choses, on y va pas à pas. »

Jean-Luc Fugit à Rue89Lyon, en mai 2018

Par ailleurs, il a fait partie des députés de la majorité présidentielle ayant décidé de communiquer sur les menaces de mort dont plusieurs ont fait l’objet, au moment des votes de loi concernant notamment le pass sanitaire.

Jean-Luc Fugit député LREM sortant en campagne en mai 2022. Facebook du candidat. DR

Quels résultats escomptés pour le Rassemblement national ?

Jean-Luc Fugit se représente donc avec, en outre, le résultat plutôt bon réalisé par Emmanuel Macron au premier tour des présidentielles. Le candidat-président a récolté 28,9% des voix, laissant derrière lui Marine Le Pen (RN) avec 23,84%, suivi de Jean-Luc Mélenchon (LFI) avec 19,82% des suffrages.

Notons que lors de ce premier tour, c’est dans cette circo qu’a été glissé le plus grand nombre de bulletins blancs (non comptabilisés) dans le département du Rhône. Sur cette terre de droite, les électeurs se sont donc principalement divisés entre LREM et le RN, laissant la candidate Valérie Pécresse à ses 5% des voix.

Cette 11e circo se situe au sud du département et se compose de trois cantons départementaux : ceux de Condrieu, Saint-Symphorien-d’Ozon et Mornant, ainsi que de Givors, Grigny et Mions pour ce qui concerne le territoire de la métropole de Lyon.

Et c’est à Givors, ville périphérique au sud de Lyon inclue dans la 11e circo, que le Rassemblement national a un temps fondé pas mal d’espoir pour obtenir des élus, notamment pour les élections municipales de 2020 -mais sans succès.

Marine Le Pen a malgré fait sur cette circonscription un score élevé au premier tour (23,84%), présente Michel Dulac, fleuriste de la Guillotière (Lyon 7e) et ancien conseiller régional de 2015 à 2021. Pour ne pas lui laisser le champ libre, le parti d’Eric Zemmour a désigné Charles Ascarino, un ancien sympathisant du RN et professeur de sport pour qui cette élection constitue une grande première.

Ce ne sont pas les deux seuls représentants de l’extrême droite sur ce territoire : Pierre-Henri Communal candidate sous la bannière « Les Patriotes ».

Un métallurgiste pour la gauche rassemblée Nupes

Pas fan de cravate sauf pour les photos, Abdel Yousfi a été désigné par le rassemblement de la gauche autrement appelée Nupes, pour tenter d’en découdre avec le candidat macroniste. Ce communiste et syndicaliste CGT arrivera-t-il à convaincre un électorat en partie populaire sur cette circonscription peu homogène, et qui a voté en mars dernier pour le RN ?

Un autre candidat se présente sous une étiquette « divers gauche », Mohsen Allali, élu à Givors, qui a en fait quitté LREM pour soutenir notamment le mouvement des Gilets jaunes dans le département. Une représentante de ce mouvement social qui, en 2022, n’a plus trouvé d’écho, est d’ailleurs également candidate, Aude Rossolini.

Pour ce qui est de la droite, elle présente aux couleurs de LR le maire de Toussieu, Paul Vidal, également conseiller régional délégué au transport.

La liste complète des candidats à lire ci-après.

Gagnez des places pour la séance spéciale autour du film « Tranchées » sur la guerre dans le Donbas

Gagnez des places pour la séance spéciale autour du film « Tranchées » sur la guerre dans le Donbas

Rue89Lyon vous propose de voir le film « Tranchées » en séance spéciale et vous offre trois fois 2 places.

> On vous attend au cinéma Le Comoedia ce mercredi 8 juin à 20h. Toutes les infos ici. Pour réserver, c’est par .

La projection sera suivie d’une rencontre avec le réalisateur Loup Bureau.
Le débat sera animé par Laurent Burlet, journaliste et directeur de publication de Rue89Lyon.

En 2020, le journaliste et réalisateur Loup Bureau a passé plusieurs mois dans les tranchées, en compagnie des soldats ukrainiens engagés dans cette guerre du Donbas débutée en 2014.

Voici le synopsis :

« Sur la ligne de front du Donbas, les soldats du 30ème bataillon de l’armée ukrainienne affrontent des séparatistes soutenus par la Russie. Le réalisateur Loup Bureau nous plonge dans cette expérience de guerre, à hauteur d’hommes et au cœur des tranchées. Là où chacun doit à la fois se protéger de la mort, mais aussi tenter de recréer une normalité dans l’univers anormal du conflit ».

Pour gagner des places, il faut être abonné·e à Rue89Lyon et envoyer un mail à hello@rue89lyon.fr en indiquant « Tranchées » dans l’objet.

Vous n’êtes pas encore abonné·e ? Alors rendez-vous par ici !

Un rassemblement contre une « prime au mérite » inégale pour les profs de REP+ à Lyon

Un rassemblement contre une « prime au mérite » inégale pour les profs de REP+ à Lyon

Une intersyndicale des enseignants appelle à un rassemblement jeudi 9 juin à 17h30 devant le rectorat de Lyon. La mobilisation dénonce une mise en concurrence des professeurs de REP+ par une prime différenciée.

L’appel à se rassembler a été relayé par les organisations syndicales SNUipp-FSU, FNEC FP-FO, SE-UNSA, CGT Educ’action, SGEN-CFDT et SUD Education. Ils se sont donné rendez-vous devant le rectorat de Lyon, (Lyon 7è) au 92 rue de Marseille jeudi 9 juin prochain.

Les syndicats souhaitent dénoncer l’attribution inégale d’une indemnisation, ou « prime », fixée par établissement d’éducation prioritaire. Cette part modulable a été établie par l’Education nationale, d’après la circulaire du 30 juin 2021. Ses critères d’attribution n’ont pas été expliqués en détail. Si l’on suit le découpage indiqué dans ce texte, 25% des enseignants en REP+ ont touché 600 euros, tandis que 50% d’entre eux ont gagné 360 euros. Près de 25% ont reçu autour de 200 euros.

Le mardi 31 mai dernier, un rassemblement d’un peu plus de 80 enseignants a déjà été organisé à Vaulx-en-Velin, pour dénoncer cette même « prime au mérite ». Toutes les écoles primaires et maternelles de la ville étaient représentées.

Les enseignants dénoncent une prime « méprisante » à Lyon

D’après les syndicats, cette indemnisation ne peut avoir qu’un impact négatif sur les équipes éducatives :

« Nous considérons que tout critère d’attribution aboutirait à un mépris de l’engagement d’une partie des équipes et induirait une mise en concurrence malsaine entre les écoles. Cette mise en concurrence ne contribue en rien à la réussite de nos élèves. »

A la mobilisation des enseignants de Vaulx-en-Velin, un vote à main levée pour la journée du 9 juin : grève ou pas grève ?©LS/Rue89Lyon
A la mobilisation des enseignants de Vaulx-en-Velin du 31 mai, ceux-ci ont voté à main levée pour décider d’une grève ou d’un rassemblement pour la journée du 9 juin.Photo : LS/Rue89Lyon

Les enseignants sont les seuls concernés par cette prime à Lyon et en France. Ils dénoncent aussi le fait que les autre membres du personnel éducatif aient été oubliés :

« Cette prime exclut une partie du personnel des établissements : le AESH, qui accompagnent les élèves handicapés, le enseignants contractuels ou encore les psychologues scolaires contractuels. »

Ils demandent donc que la part modulable maximale soit versée à tous les enseignants de l’éducation prioritaire, ainsi qu’à tous les personnels affectés en REP+.

Législatives 2022 : dans la circo de Vaulx-en-Velin, banlieue rouge et terres macronistes

Législatives 2022 : dans la circo de Vaulx-en-Velin, banlieue rouge et terres macronistes

La 7e circonscription du Rhône est fracturée. Les banlieues lyonnaises populaires, comme Vaulx-en-Velin, plus acquises à la gauche, côtoient des communes périurbaines qui penchent à droite. La candidate sortante de cette circo hétéroclite, Anissa Khedher, issue de la majorité présidentielle, pourrait avoir du mal à défendre son siège aux législatives. Elle fait face au candidat de l’union de la gauche et à Alexandre Vincendet, maire LR de Rillieux, qui avait échoué de peu en 2017.

Ce n’était pas gagné, mais la députée LREM de la 7e circonscription du Rhône, Anissa Khedher, est candidate à sa réélection. Une rumeur avait couru pendant plusieurs semaines avant son investiture : la marcheuse allait être débranchée par son parti pour laisser le champ libre au jeune et ambitieux maire LR de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet, son principal adversaire en 2017.

Finalement, les deux camps n’ont pas su s’entendre et Anissa Khedher va mener de nouveau la bataille des législatives, pour la majorité présidentielle réunie sous la bannière « Ensemble ! ». Cette année, l’élection s’avère loin d’être gagnée d’avance, avec la droite traditionnelle et l’union de la gauche en embuscade.

Anissa Khedher au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017. ©HH/Rue89Lyon
Anissa Khedher au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon

La vague LREM de 2017 et le bonus habituel pour les candidat·es sortant·es pourraient bien ne plus suffire en 2022. Aux précédentes législatives, l’ancienne cadre dans le domaine de la santé avait obtenu seulement 248 voix de plus que son adversaire LR.

Les Républicains et LREM devront se partager les voix de droite de la 7e circo aux législatives

S’il est élu, le sarkozyste Alexandre Vincendet devra de son côté laisser son mandat de conseiller de la Métropole mais surtout le fauteuil de maire de Rillieux-la-Pape qu’il occupe depuis 2014. Jeune élu, il avait accédé à ce poste à l’âge de 30 ans.

Pour ces législatives, la députée marcheuse et le maire LR devront surtout compter sur les électeurs de Sathonay-Camp, Sathonay-Village et d’une partie de Rillieux-la-Pape, communes plus enclines à voter à droite. Mais contrairement à 2017, le parti Les Républicains y a réalisé de très mauvais scores. Valérie Pécresse y a enregistré moins de 5% au premier tour de l’élection présidentielle dans les trois communes.

Alexandre Vincendet Rillieux-la-Pape
Le maire de Rillieux-la-Pape Alexandre Vincendet à la sortie de la réunion « Sécurité et tranquillité publique ». Préfecture du Rhône, le 24 juillet 2020.Photo : AG/Rue89Lyon

Si LREM a pu bénéficier d’un doute sur leur positionnement « ni de droite ni de gauche » en 2017, il sera bien plus difficile pour Anissa Khedher de compter cette année sur les voix des banlieues rouges de Vaulx-en-Velin, Bron et sur les quartiers populaires de Rillieux-la-Pape, après le bilan très libéral du premier quinquennat Macron.

À Vaulx-en-Velin, le candidat de l’union de la gauche peut-il créer la surprise aux législatives ?

D’autant plus qu’un troisième protagoniste pourrait s’inviter dans la partie et avoir de bonnes chances de remporter la circo. Abdelkader Lahmar est candidat pour l’union de la gauche, la Nupes, sur cette circonscription. Militant historique à Vaulx-en-Velin où il est professeur, il a aussi co-fondé le mouvement national des quartiers populaires « On s’en mêle », qui s’est rapproché de la France Insoumise pour les élections présidentielles.

Après de longues négociations avec LFI, il a ravi l’investiture à Albert Lévy, magistrat lyonnais proche de Jean-Luc Mélenchon, qui aurait dû être parachuté dans la circonscription. Ce choix d’un militant local n’est peut être pas étranger au fiasco des élections législatives 2017 pour LFI dans cette circonscription.

Leur candidat parachuté de l’époque, Andrea Kotarac (passé depuis au Rassemblement national), ne s’était pas qualifié à l’issue du premier tour dans ce territoire pourtant marqué à gauche. Passe encore l’échec électoral. Mais le candidat est donc ensuite parti rejoindre les rangs du RN deux ans plus tard.

L’épisode a profondément marqué les Insoumis dans cette circonscription. L’expression d’ »erreur Andrea Kotarac » est souvent revenue chez les divers militants avec qui nous avons échangé avant les investitures officielles.

Des obstacles pour le candidat de la NUPES aux législatives à Vaulx-en-Velin

Abdelkader Lahmar pourrait avoir des chances de remporter cette circonscription en 2022. Au premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a enregistré son plus haut score de la métropole à Vaulx-en-Velin, avec presque 55% des voix. À Bron et à Rillieux, il a aussi devancé les autres candidats avec 32% des voix.

Rien n’est cependant gagné. Pour espérer remporter cette circonscription, Abdelkader Lahmar devra compter sur une forte participation des quartiers populaires, que l’on a vu moins susceptibles de se déplacer pour les législatives. En 2017, la participation a été de seulement 40% dans la 7e circo du Rhône.

Abdelkader Lahmar législatives Vaulx-en-Velin
Abdelkader Lahmar, militant des quartiers populaires à Vaulx-en-Velin et candidat pour l’union de la gauche (Nupes) pour les élections législatives de 2022 dans la 7ème circonscription du Rhône.Photo : Marie Allenou/Rue89Lyon

Le militant des quartiers populaires devra aussi composer avec un autre désagrément. Un candidat socialiste dissident espère bien lui faire au moins un peu d’ombre. Stéphane Gomez, adjoint à la maire socialiste de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, devait être investi pour le PS et a finalement été écarté lors de l’accord conclu par l’union de la gauche.

Une décision qu’il n’a pas accepté. Le candidat se présente donc en dissident, soutenu par le Parti radical de gauche et … Hélène Geoffroy, contre l’accord signé par son parti, qu’elle a toujours rejeté.

À l’extrême-droite, le RN devrait mieux s’en sortir que Reconquête pour les législatives

La 7e circonscription du Rhône n’est pas vraiment favorable à l’extrême droite, qui n’a que peu de chances de se qualifier au second tour des législatives. Le Rassemblement National y est plus populaire que le parti d’Éric Zemmour, Reconquête.

Difficile de comparer avec les élections législatives de 2017, puisque Reconquête n’existait pas. Le premier tour de la présidentielle 2022 montre cependant que Marine Le Pen récolte systématiquement plus de voix qu’Éric Zemmour dans toutes les communes de la circonscription.

Au RN, on mise sur Tiffany Joncour pour défendre le parti, qui fait sans surprise de « l’insécurité » son thème principal. Déjà candidate en 2017 sur la 1ère circonscription, l’employée administrative de 32 ans est fidèle au partie depuis ses 18 ans. Elle était aussi candidate en 2021 pour les élections départementales à Genas, et conseillère municipale du 9ème arrondissement de Lyon entre 2015 et 2020.

La médecin retraitée de 74 ans, Genevière Lucchesi, représentera le parti d’Éric Zemmour pour son premier engagement en politique.

Dans la circonscription de Vaulx-en-Velin, 14 candidats aux législatives

Comme les autres circonscriptions, la 7e compte son lot de plus petits candidats. On retrouve Lutte ouvrière, avec Thomas Spreux, professeur des écoles de 37 ans, présent récemment sur la mobilisation de professeurs à Vaulx-en-Velin concernant les inégalités de versement des primes REP+.

On compte aussi plusieurs candidats classés divers gauche. Charlotte Bouhila, engagée contre l’errance féline à Lyon 7, représente le Parti Animaliste ; Nordine Gasmi, conseiller municipal d’opposition à Vaulx, se présente sans étiquette ; Rachid Lounes, agent administratif, prend l’étiquette du Mouvement écologiste indépendant.

Une candidate, Monia Bouguerra, représente l’Union des démocrates musulmans français, dont elle est porte-parole nationale. Le conseiller métropolitain Izzet Doganel, qui avait été élu sur les listes de Gérard Collomb avant de quitter le groupe, entre aussi dans la bataille des législatives, comme Anna Papa (divers droite) et Alain Vachon (divers centre et candidat depuis 2012).

#Anissa Khedher#Nupes

La sélection culture et sorties en juin 2022 à Lyon

La sélection culture et sorties en juin 2022 à Lyon

La sélection culture et sorties de Rue89Lyon pour ce mois de juin dans la métropole de Lyon. Comme tout le monde le sait, « le mois de juin est celui qui fait le foin ». On vous incite à faire vous aussi le bazar et, donc, tout un foin -à sortir ces prochaines semaines. Une sélection non exhaustive à lire ci-après devrait vous donner des idées. Au cas où vous aimeriez suggérer vos propres bons plans, commentez l’article.

Une valse créole avec « Infernal Biguine » au Toï Toï de Villeurbanne

Les billets d’avion sont trop chers en argent et en impact carbone pour rejoindre les Antilles ? Pas de regret, un petit goût de là-bas sera proposé à Villeurbanne, avec une soirée joliment menée par « Infernal Biguine », orchestre et organisateur de bals qui savent vous ambiancer.

Au programme et pour pousser à taquiner la piste de danse, des biguines dites « Vidé », jouées par temps de carnaval, des biguines de salon et de bal, mais aussi du Mazouk et des valses créoles, etc.

Ce sont des titres et sons patrimoniaux venus des années 1930 jusqu’aux années 1970, qui seront jouées par un orchestre bien fourni (deux clarinettes, deux saxophones, un accordéon et un orgue électrique, des percus, batteries, congas…).

Vendredi 3 juin à 20h30. Toï Toï le Zinc, à Villeurbanne.

Enlevez vos gants pour mieux entendre au NTH8

« On ne parle pas avec des moufles » est un spectacle bilingue (langue des signes) signé Denis Plassard, que le NTH8 propose, fidèle à ses artistes fétiches. Le pitch est simple. Une personne sourde, Anthony, et une autre entendante, Denis se retrouvent coincées dans un ascenseur. Mais qu’est-ce qui les sépare le plus ? Anthony sort d’un rendez-vous passionnant avec une architecte alors que Denis vient de quitter déprimé son avocate. Lorsque l’ascenseur tombe en panne, ils se retrouvent obligés de communiquer.

Anthony Guyon se présente comme un comédien bavard en paroles visibles, tandis que Denis Plassard serait un danseur bavard en paroles invisibles. Rencontre confinée à observer au NTH8.

Mercredi 8 juin et jeudi 9 juin à 20h, au NTH8.

Les « Amazones du Dahomey » à écouter place d’Ainay

Ce spectacle est accueilli par la bibliothèque du 2e arrondissement, dans le cadre de « Paroles en Festival » étendu sur les mois de mai et juin dans toute la région. Trois artistes venues du Bénin nous emmènent sur les traces des « amazones du Dahomey ».

Ce sont des femmes-soldats de l’Afrique précoloniale qui se sont engagées dans un combat sans merci avec le roi Béhanzin. Elles ont été plusieurs milliers, se trouvant dans l’ancien royaume de Dahomey, aujourd’hui le Bénin. Elles se nommaient les mino, les aldrich achani, et leur histoire peu connue vous sera rapportées par des récitantes de talent.

sorties juin Lyon
Les Amazones du DahomePhoto : Paroles en festival

Le jeudi 9 juin, de 20h à 21h15. Spectacle en extérieur sur la place d’Ainay (Lyon, 2e), repli à la bibliothèque du 2e arrondissement en cas de pluie.

La quatrième édition du festival « Luciol in the Sky »

Du rap engagé, de l’afro-funk de qualité, du hip-hop léché, du rock indé… Le festival « Luciol in the sky » devrait illuminer le mâconais, avec le gros style de Fatoumata Diawara, le blues caribéen de Delgres, la musique déjantée et très orchestrée de The Bermudaz, les mots qui frappent de YN (rap) ou le hip hop de Dope Dod…

N’oublions pas de citer les incontournables artistes d’EZ3kiel, fabricants de dub électro de première catégorie, actifs depuis bientôt 30 ans.

Une vente aux enchères de 45 tours rares ou dédiés aux fans de l’objet est aussi prévue, fomentée par le magazine Sparse.

Les 10, 11 et 12 juin au Domaine de Champgrenon à Charnay-les-Mâcon.

La Caravane des cinémas d’Afrique

Un festival en stand by pour les raisons que l’on connaît ; l’équipe du ciné Mourguet lance donc avec un certain enthousiasme une 16ème édition à Sainte-Foy-lès-Lyon mais aussi ailleurs en région.

Après Cannes et ses stars sur tapis rouge, la « Caravane des cinémas d’Afrique » devrait vous redonner le goût des sorties cinéma. Plusieurs réalisateurs et réalisatrices venues du continent africain sont invité.es à présenter leurs films, en compétition ou hors compétition, ainsi que des documentaires. Parmi elles, Nina Khada, qui a réalisé en 2016 son premier court métrage documentaire sur sa grand-mère, « Fatima », en utilisant des archives coloniales françaises. Le film a été sélectionné dans une cinquantaine de festivals et a reçu plusieurs prix. Son second film « Je me suis mordue la langue » est une rencontre avec les habitant.e.s de Tunis autour de la quête de sa langue perdue.

Sana Akroud, connue comme comédienne au Maroc mais présentera son deuxième long métrage, « Myopa ». C’est d’ailleurs le cinéma marocain qui est mis à l’honneur pour cette 16ème édition du festival.

A noter également, la projection d’un documentaire qui a beaucoup fait parler de lui, « Marcher sur l’eau« . Il est signé Aïssa Maïga, que l’on connaît davantage comme comédienne en France. Tourné dans le nord du Niger entre 2018 et 2020, ce film raconte l’histoire du village de Tatiste, victime du réchauffement climatique, qui se bat pour avoir accès à l’eau par la construction d’un forage. Chaque jour, Houlaye, 14 ans, marche des kilomètres pour aller puiser l’eau essentielle à la vie du village.

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« Marcher sur l’eau » d’Aïssa Maïga. DR

Du 10 au 19 juin, dans de nombreuses salles de la région. Tout le programme à découvrir sur le site du festival.

Découvrez les jardins de Gerland

Cela fait tout juste un an que la Maison de l’Environnement aménage son patio à l’occasion de chantiers participatifs où associations et habitants apportent de l’aide et apprennent éventuellement de nouveaux savoir-faire.

Pour cette édition de « Fêtez la nature en ville », ce samedi 11 juin, des ateliers doivent permettre d’apprendre à créer son potager ou un hôtel à insectes, même si l’on habite en ville et en appartement.

Une visite est également prévue des jardins de Gerland (jardins ouvriers ou encore jardin partagé). Au parc de Gerland, vous pourrez découvrir les plantes qui poussent et dont certaines ont des vertus médicinales pour les « bobos du quotidien ». Des ateliers et des contes sont prévus pour les enfants.

Un échange de graines et de semences paysannes avec la Manufacturette et Graines de Bio’Divers Cité. Un grand atelier de cuisine figure également au programme pour le déjeuner de midi.

Enfin, entre travail photographique et paroles de bergers, l’exposition de Camille Tedesco retrace un projet personnel d’immersion dans ce qui lie les bergers à leurs moutons. L’artiste y exprime le processus d’ »ensauvagement de la ville » auquel ces relations contribueraient.

« Fêtez la nature en ville », le samedi 11 juin à partir de 9h, événements gratuits et réservations conseillées.

Chloé Cruchaudet et concert dessiné au Lyon BD Festival

Parmi la multitude d’auteurs et autrices invité.es en 2022, on compte l’un des bédéistes les plus lus en Italie, Zerocalcare, qui fera même une masterclass le jeudi 9 juin.

Autrice de Groenland Manhattan (Delcourt) aux « Belles Personnes » (Soleil), Chloé Cruchaudet présentera elle aussi un ouvrage, juste paru à l’occasion du centenaire de la mort de Marcel Proust. Il s’agit de « Céleste » (Soleil), un diptyque qui s’intéresse au lien qui a uni Céleste Albaret et l’écrivain. Elle a été l’épouse d’un chauffeur de taxi qui comptait parmi ses clients réguliers Marcel Proust. Puis à 23 ans, elle est devenue sa gouvernante, travaillant à son service de nombreuses années… Chloé Cruchaudet sera à l’Opéra underground ce dimanche 12 juin pour une rencontre (réservation à faire au moment de l’achat du pass pour le festival).

Parmi les concerts dessinés, celui consacré à Maria Surducan et Julien Limonne est programmé au théâtre de la Comédie Odéon. Le duo sera sur scène pour un concert dessiné participatif, conçu autour de quatre univers immersifs dont on aura connaissance uniquement le jour même. 

Les 10, 11 et 12 juin à Lyon. Toutes les infos et le programme sur le site du festival.

Le feu du trio Moderat à Fourvière

Les fans de ce groupe électro inventif et novateur ne peuvent que se réjouir à l’idée de les découvrir dans l’amphithéâtre et la lumière de la colline de Fourvière.

Pour rappel, le trio s’est formé à Berlin de l’union du duo Modeselektor (Gernot Bronsert et Sebastian Szary) et du musicien Apparat (Sascha Ring) ; il avait marqué les esprits dès la parution d’un premier EP « Auf Kosten Der Gesundheit » en 2003. Le coup de maître de 2009 est resté dans les mémoires, avec les tubes « A New Error » ou « Rusty Nails », dans un album éponyme.

Après une pause annoncée en 2017, le trio revient en faisant des étincelles. On sait par ailleurs que leurs performances live en festival sont souvent extrêmement réussies…

Le samedi 11 juin à 21h.

Découvrez le journal des Canuts révoltés : un spectacle au théâtre des Célestins

« La Révolte des Canuts (Echos de la Fabrique) » est une pièce commandée par l’Opéra de Lyon qui a été écrite au fil d’ateliers menés pendant plusieurs mois avec des comédiens amateurs, autour de l’histoire des insurrections des tisserands lyonnais, appelés « canuts ».

Entre 1831 et 1835, les ouvriers de la soie lyonnais ont tenu des journaux devenus de plus en plus politiques. Ils y ont rapidement fait une vive critique de la monarchie de Juillet, mais ils y ont aussi exprimé des rêves de dispositifs de solidarité, d’instruction mutuelle et d’émancipation des femmes. « Ces textes témoignent des espoirs d’une classe ouvrière prenant conscience de sa force collective et réfléchissant aux moyens de son émancipation », explique la troupe.

Reprenant le titre d’un de ces journaux, le spectacle raconte « l’histoire de cette courte période d’utopie à la lumière des révoltes d’aujourd’hui, avec les Lyonnais d’aujourd’hui ». 

Les 24, 25 et 26 juin. Au Théâtre des Célestins (Lyon 2e).

A Lyon, des affrontements entre antifascistes sur fond d’opposition politique

A Lyon, des affrontements entre antifascistes sur fond d’opposition politique

Depuis la mi-avril, des violences ont lieu entre les deux principaux groupes antifascistes de Lyon, la GALE et la Jeune Garde. Au-delà des coups, l’opposition porte aussi sur des visions différentes de la lutte antifasciste.

Depuis plusieurs semaines, le milieu militant lyonnais est secoué par une série d’actes de violence entre le Groupe antifasciste Lyon et environs (la GALE) et la Jeune Garde. D’après nos informations, ces faits trouvent leur origine dans un différend personnel, qui a entraîné par ricochet les organisations antifascistes respectives des deux belligérants du départ. Depuis, c’est l’escalade et les deux principales organisations antifascistes de Lyon semblent plus que jamais en froid.

Au-delà des coups échangés, des tentatives de dialogue avortées et des représailles, il est question d’une opposition politique profonde, et jusque là larvée, sur des stratégies de lutte différentes contre le fascisme. Décryptage.

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#Raphaël Arnault

Législatives 2022 : un maigre espoir pour la droite à l’est de Lyon ?

Législatives 2022 : un maigre espoir pour la droite à l’est de Lyon ?

Dans la 13e circonscription du Rhône, à l’est de Lyon, la très discrète députée sortante Danièle Cazarian (LREM) ne se représente pas. Cet ancien fief de gauche pourrait repasser à droite avec la candidature de Gilles Gascon, maire LR de Saint-Priest.

>> Tous les résultats du 1er tour des élections législatives dans le Rhône sont ici

Dans le Rhône, les chances de la droite de perdre ses derniers députés est bien réelle. En dehors des deux députés Les Républicains (LR) sortants, la 13e circonscription du Rhône constitue toutefois un motif d’espoir.

Une 13e circonscription du Rhône toujours bien à droite

Circonscription 13 Rhône
Contours de la 13e circonscription législative du Rhône. Rue89Lyon

La 13e circonscription, a été de 2007 à 2017 la terre d’élection de Philippe Meunier. Un élu LR très droitier, comptant parmi les fondateurs de la Droite populaire. Un courant de l’ex-UMP, sorte de passerelle entre la droite et le Rassemblement National. Une passerelle que d’autres fondateurs ont franchi depuis. En 2017, comme tant d’autres sortants, l’actuel vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes avait été balayé par la vague macroniste.

Les choses ont-elles changé depuis ? Pas vraiment. Le territoire de la 13e circonscription, plutôt aisé, penche toujours bien à droite sans être forcément favorable à la droite républicaine. Le rapport de force entre les trois blocs de droite, de gauche et de l’extrême droite est relativement équilibré, si l’on en croit les résultats de l’élection présidentielle.

En 2017, Emmanuel Macron était déjà arrivé en tête avec 24% des voix. Devançant Marine Le Pen (23,8%), François Fillon (21%) et Jean-Luc Mélenchon (17%). En 2022, il a même progressé (28%) quand Marine Le Pen est restée stable (23,6%) et le candidat insoumis a progressé (21%). Présidentielle et législatives sont deux élections bien distinctes. La participation, traditionnellement plus faible pour les secondes, modifiera alors le corps électoral. Mais la réélection d’Emmanuel Macron pourrait profiter à sa candidate sur ce territoire, Sarah Tanzilli.

Pour LREM, Sarah Tanzilli de LREM pour succéder à Danièle Cazarian

Attachée parlementaire de Danièle Cazarian, elle était auparavant juriste à la Métropole de Lyon. Depuis 2017, Sarah Tanzilli est la présidente de la Maison de la culture arménienne. Elle connaît donc bien le territoire et certains dossiers du secteur. Elle aura également pour elle l’étiquette et la dynamique, même molle, du parti présidentiel.

Consciente que le quinquennat d’Emmanuel Macron n’a pas contenté tout le monde, y compris dans son électorat, mais aussi que la députée sortante a été plutôt discrète, Sarah Tanzilli assure vouloir « changer de méthode ». Et propose notamment des « conseils de circonscription ».

Danielle Cazarian au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017. ©HH/Rue89Lyon
Danielle Cazarian au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon

Gilles Gascon sur la lancée de sa réélection au premier tour à Saint-Priest ?

Les espoirs de la droite repose alors sur Gilles Gascon. Le maire LR de Saint-Priest a été investi par son parti pour tenter de « reprendre » la circonscription. Il représente en partie l’évolution politique du territoire, celui d’une circonscription historiquement à gauche et passée à droite en 2007 dans la foulée de l’élection de Nicolas Sarkozy. Saint-Priest, ancien bastion de gauche et du PS, l’avait élu en 2014. La commune l’a très largement réélu, dès le premier tour, en 2020 avec près de 65% des voix.

L’élu LR, par ailleurs conseiller métropolitain, a donc pour lui sa notoriété et une légitimité électorale. Il s’est par ailleurs largement opposé au projet de doublement de l’A46 Sud. Un projet qui, hormis certains chefs d’entreprise, a fait la quasi unanimité contre lui du côté des élus du secteur, mais il est plutôt soutenu par les élus LREM à la Métropole de Lyon.

Une 13e circonscription en laquelle la gauche ne croit pas

Par ailleurs, pas de double candidature à droite comme en 2017. Daniel Valéro, maire de Genas, s’était présenté malgré la présence du sortant Philippe Meunier. Cette année, Gilles Gascon sera le seul candidat de droite. Il aura toutefois face à lui deux candidats d’extrême droite, du RN et de Reconquête!, le parti d’Éric Zemmour. La division des voix de l’extrême droite devrait lui éviter une élimination dès le premier tour.

La gauche fonde peu d’espoir sur cette circonscription. L’union de la gauche, la Nupes, a investi Victor Prandt, membre du parti animaliste Révolution écologique pour le vivant (REV), et soutien de La France insoumise.

#Danielle Cazarian#Sarah Tanzili

Le vélo, un mode de transport de cadres lyonnais ?

Le vélo, un mode de transport de cadres lyonnais ?

[Série 1/3] Dans la métropole de Lyon, les chiffres de l’Insee montrent sans grande surprise que le vélo est surtout utilisé par les habitants de Lyon. Plus on s’éloigne dans l’agglomération et plus les déplacements se font avec d’autres modes de transport. Le vélo semble être aussi un mode de déplacement de cadres.

10,4%. C’est la part maximale d’actifs utilisant le vélo comme mode de déplacement principal rencontrée dans la métropole de Lyon. Elle concerne le 1er arrondissement de Lyon. En 2018, 10% des actifs environ se rendaient donc à leur travail principalement en vélo (voir encadré pour la méthodologie).

Les chiffres indiquent globalement une plus grande utilisation du vélo dans Lyon. Dans le « top 10 » des communes où le vélo est le plus utilisé pour se rendre au travail, 7 sont des arrondissements de Lyon. Dans l’ordre :

    1er arrondissement de Lyon : 10,4% des actifs se rendaient au travail en vélo en 20183e arrondissement : 8,5%7e arrondissement : 7,43%4e arrondissement : 7,04%6e arrondissement : 6,41%8e arrondissement : 5,53%2e arrondissement : 4,93%

Plus on s’éloigne de Lyon, moins on prend le vélo

Dans Lyon, lorsque le relief est difficile la pratique du vélo est réduite. C’est le cas notamment dans le 5e arrondissement ou dans le 9e arrondissement.

L’autre constat, plutôt évident là aussi, montre que plus on s’éloigne de Lyon et moins le vélo est utilisé. Hormis quelques communes limitrophes de Lyon avec lesquelles la connexion est plus aisée. Ou bien lorsque des aménagements existent déjà pour rallier Lyon ou passer un nœud de circulation délicat.

C’est notamment le cas pour les communes de La Mulatière ou Oullins. Ainsi que Villeurbanne ou Bron, facilement connectées, au moins en partie, à Lyon.

L’importance des infrastructures pour la pratique du vélo à Lyon comme ailleurs ?

En présence d’infrastructures ou de lignes fortes, la part modale d’un moyen de transport s’en ressent. Ainsi, sans grande surprise là aussi, là où se trouvent les principales lignes TCL, la part modale des transports en commun est forte. Plus on s’éloigne des lignes fortes, plus elle diminue.

Idem pour le vélo ? Pour Frédérique Bienvenüe, co-présidente de l’association La Ville à vélo, c’est le cas. Elle donne un exemple :

« Les lignes fortes de transports en commun font baisser la part de la voiture mais aussi le vélo. Mais là où la présence d’infrastructures dédiées existe, la part du vélo augmente. On voit qu’on est à 5% d’actifs à vélo à Sathonay où il y a la présence d’une voie verte (Sathonay-Camp étant aussi structurée autour du pôle de gendarmerie avec beaucoup de très courts déplacements à pied ou vélo, ndlr). Alors qu’à Rillieux-la-Pape juste à côté, la part modale du vélo n’est que de 1%. Et c’est aussi plus qu’à Caluire. »

Une part modale du vélo qui reste toutefois relativement faible dans l’ensemble de la métropole de Lyon.

« Le plan vélo et modalités actives du gouvernement qui ambitionne 9% de déplacements en vélo en 2024, je n’y crois pas vraiment. Dans les villes centre comme Lyon c’est possible mais on voit que même dans les métropoles ça sera très compliqué. Il faut se donner les moyens. »

Frédérique Bienvenüe, co-présidente de La Ville à vélo

À Lyon, le vélo surtout utilisé par les cadres

Les statistiques de l’Insee permettent également d’évaluer la part modale par catégorie socio-professionnelle (CSP). On peut ainsi isoler pour chaque mode de transport la part d’usager par catégorie sociale.

Concernant le vélo, l’entreprise n’est pas inintéressante. Ainsi, on peut voir que dans l’ensemble de la métropole de Lyon, le vélo est assez largement utilisé par les cadres pour se rendre au travail. En valeur absolu ils sont la première CSP utilisatrice de ce mode de déplacement. Près de 43% des cyclistes dans la métropole de Lyon en 2018 étaient des cadres.

Or, si on regarde comment les cadres de la métropole de Lyon dans leur ensemble se déplacent on voit qu’ils ne sont que 6% à utiliser le vélo pour se rendre au travail. Il y a donc une « surreprésentation » des cadres parmi les usagers du vélo dans la métropole. Ils sont peu à l’utiliser mais représentent près de la moitié des cyclistes qui se rendent au travail.

En comptant les professions intermédiaires, les CSP élevées représentent 70% des cyclistes dans la métropole de Lyon. Une proportion qui est aussi une des conséquences de la répartition géographique de l’usage du vélo. Il est essentiellement utilisé dans le centre de Lyon et certaines communes limitrophes. Et Lyon concentre, comme d’autres grandes villes centre de métropole, une part de cadres et professions intermédiaires ou intellectuelles plus élevée qu’en périphérie d’agglomération.

velo lyon coronapiste piste cyclable rue Garibaldi
La coronapiste de la rue Garibaldi devenu voie de bus et piste cyclable définitive (Lyon 7ème).Photo : LB/Rue89Lyon

Législatives à l’ouest de Lyon : la guerre des droites aura-t-elle raison de LR ?

Législatives à l’ouest de Lyon : la guerre des droites aura-t-elle raison de LR ?

Pour les prochaines élections législatives à l’ouest de Lyon (8e circonscription), la députée Les Républicains (LR) du Rhône, Nathalie Serre, rempile, en remplacement de son ancien patron, Patrice Verchère. Dans une terre ancrée à droite, sa réélection semble acquise. Sauf si les centristes viennent jouer les trouble-fêtes.

C’est une circonscription qui pourrait paraître bien calme, sans enjeux. Et pourtant. Preuve des incertitudes régnantes, la liste des candidats aux législatives pour la 8e circonscription du Rhône a mis un certain temps à se définir. Lors des dernières élections municipales, Patrice Verchère (LR), député durant 12 ans de la circonscription, a laissé sa place à sa suppléante, Nathalie Serre (LR). Pas dégoûté de la politique, il a préféré se consacrer à la Communauté de l’Ouest Rhodanien (COR) en prenant sa tête.

La quinqua se frotte donc pour la première fois aux urnes sur un scrutin aux enjeux forts, dans un territoire où la droite tient la corde depuis 1997. C’est dire si l’élection pourrait lui sembler acquise.

Nathalie Serre à droite de Laurent Wauquiez
A droite de la photo, Nathalie Serre (LR) est candidate aux législatives à l’ouest de Lyon. Elle pose ici avec son suppléant, le patron de la Région et une belle brochette de SUV, typiques de l’Ouest lyonnais.Photo : Facebook/candidat

Législatives à l’ouest de Lyon, l’éternelle bataille entre la droite et le centre

Mais après la débâcle de LR aux présidentielles, les centristes, habituels concurrents de LR dans le Rhône, pourraient bien jouer les trouble-fêtes. Un temps, Martin Sotton (Modem), maire de Thizy-les-Bourg et héritier direct de Michel Mercier, baron historique du département, a voulu se lancer.

Visé par la justice pour avoir participé à des soirées avec des mineurs, le jeune prétendant a dû prendre du champ. Raté pour cette fois.

Une rumeur annonçait également Bruno Peylachon, maire de Tarare et autre ténor du Rhône, comme candidat. Bras droit de Patrice Verchère (LR) à la COR et siégeant à côté du président du conseil département Christophe Guilloteau (LR) à Lyon, ce représentant de l’Union de la droite et du centre a finalement annoncé son soutien à Nathalie Serre. Alliés au département et dans les communauté de communes et d’agglomération, les centristes, la droite locale et ses nuances se jaugent pour ces élections.

Au centre, un candidat avec un fort ancrage local

Finalement, Dominique Despras (Modem) a décidé de se lancer sous les couleurs centristes. Dans un secteur géographique où l’ombre de Michel Mercier (Modem) plane toujours, ses chances ne sont pas nulles.

Ancien président du syndicat agricole la FDSEA, passé également par les Jeunes agriculteurs, ce dernier a pris en novembre les manettes de la chambre d’agriculture du Rhône. Des postes qui montrent l’ancrage local important de l‘agriculteur sur un territoire très rural. De quoi chatouiller les Républicains ?

« La 8e est traditionnellement ancrée à droite. Une partie de l’électorat vote plus volontiers pour l’étiquette politique, l’autre, surtout dans le nord de la circo, plus pour l’homme », avait analysé Patrice Verchère, alors candidat LR, il y a cinq ans.

En 2017, sa victoire avait été relativement serrée avec 53% des suffrages exprimés au second tour. Au premier tour, il avait également été distancé par En Marche. La bataille est donc loin d’être gagnée pour Nathalie Serre.

Elle pourra toutefois faire valoir un soutien « urbain ». En 2020, elle avait conduit la liste d’opposition au maire de l’Arbresle, Pierre-Jean Zannettacci, ex-socialiste passé du côté d’Emmanuel Macron. La députée sortante dispose de soutiens importants dans le sud de la circonscription.

Chez les opposants aux projets de zones logistiques comme Quicury, on note qu’elle n’a pas peur de se déplacer en terrain hostile, venant rencontrer des personnes en conflit avec son ancien mentor, Patrice Verchère (LR). De quoi lui donner une certaine prestance.

législatives à l'Ouest de Lyon.
Patrice Verchère (LR) lors de son élection comme député du Rhône à l’ouest de Lyon pour les législatives de 2017.Photo : HH/Rue89Lyon

À gauche, une victoire impossible sur une terre acquise à la droite

À gauche, l’union s’est faite sans dissidence cette année. Pour cause : les enjeux sont faibles. La circonscription n’a été à gauche (socialiste) que durant deux ans, depuis 1988. C’était de 1995 à 1997, avec Maurice Depaix. Un quasi-accident de l’histoire. 

Comme à Givors, la gauche rassemblée sous le fanion de la Nupes sera représentée par une communiste et syndiquée cégétiste Cécile Bulin. Pour rappel, aux dernières élections départementales, la gauche a perdu le seul canton qu’elle avait encore en sa possession : celui de l’Arbresle (appartenant à la 8e circonscription). Le maire de cette grosse ville du secteur, Pierre-Jean Zannettacci, avait tourné casaque en apportant son soutien au président de la République. Le canton est ainsi passé « LREM » avec le maire de Saint-Pierre-la-Palud, Morgan Griffond. Ce dernier a voté en faveur de l’actuel président du conseil départemental Christophe Guilloteau.

Pour qui militera le maire sur le marché de la commune cette fois-ci ? Sur ce territoire, Jean-Luc Mélenchon (Nupes) n’était arrivé que troisième en totalisant 16% des suffrages exprimés.

Cécile Bulin
Au centre, la candidate Cécile Bulin (Nupes-PCF) pour les législatives à l’ouest de Lyon, sur le marché de l’Arbresle.Photo : Facebook/candidate.

À l’extrême droite, quelques points à grappiller

Le candidat de la France Insoumise est arrivé derrière Marine Le Pen dans le Rhône. La candidate frontiste a réalisé un score bien meilleur que ceux connus par le Rassemblement national dans la métropole lyonnaise. Néanmoins, cette partie du département du Rhône a moins voté à l’extrême droite que le nord du département.

Divisée, comme dans le reste du pays, l’extrême droite réussira-t-elle à se hisser au second tour ? Son candidat, Antoine Dubois, en est persuadé. Ce novice en politique met en avant les bons résultats de sa candidate aux élections présidentielles pour y croire.

En face, le parti d’Eric Zemmour envoie une candidate plus « capée ». Transfuge du Rassemblement national, Marie de Penfentenyo de Kervereguin a déjà été élue en Isère et à la Région. Cette mère de six enfants joue à fond la carte « famille ». L’incendie récent de sa maison a donné à sa campagne une résonance médiatique inattendue.

Des candidats dispersés

En plus de ces ténors, Tristan Teyssier se présente à l’ouest de Lyon pour Lutte Ouvrière. Plusieurs candidats se sont ajoutés à la liste déposée en préfecture en indépendants.

Parmi eux, on compte à gauche Noëlle Pelerins, du Parti animaliste, Pascale Braud (nuance Divers gauche), Valérie Lawo (nuance écologiste) et Joël Gaud (également nuance écologiste). A l’extrême droite, Mathieu Nové-Josserand sera le représentant d’une « nuance » de droite souverainiste.