L’OL a annoncé lundi 2 janvier le recrutement du joueur de football croate Dejan Lovren. Un choix questionnable alors que celui-ci affiche clairement ses opinions nationalistes, fascistes et homophobes, comme le souligne Médiapart ce mardi 4 janvier.
Le défenseur Dejan Lovren a révélé ses positions politiques à différentes reprises sur les réseaux sociaux et lors de la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Chants nazis et saluts d’extrême-droite, le joueur croate a tendance à multiplier les références au fascisme. Médiapart a listé dans son article plusieurs de ses grandes sorties sur la toile.
Ses prises de positions publiques homophobes ne passent pas inaperçues non plus. Après un communiqué de Disney affirmant son soutien aux droits des personnes LGBTI, Dejan Lovren a appelé au boycott de l’entreprise internationale. En réaction, il a tweeté :
« Je viens de résilier mon abonnement à Disney+. »
Jean-Michel Aulas Président de l’Olympique LyonnaisPhoto : Pierre Maier/Rue89Lyon
Recrutement de Dejan Lovren : l’Olympique Lyonnais mis face à ses responsabilités
La nouvelle recrue s’ajoute au gratin du club lyonnais aux côtés de Jérôme Boateng, un joueur condamné en 2021 pour violences conjugales, et à celui d’un fan club épinglé lui aussi pour des saluts nazis et des positions homophobes en 2018.
Le recrutement du défenseur croate constitue une polémique de plus au sujet de laquelle les justifications du président du club, Jean-Michel Aulas, sont largement attendues. L’occasion pour lui de trouver une meilleure explication que celle de l’entraîneur Laurent Blanc, lors d’une conférence de presse ce jeudi :
« Moi, je regarde un peu le sportif et Dejan remplissait ce que l’on cherchait. C’est une bonne recrue en tant que footballeur, quelqu’un avec de l’expérience parce qu’on en manquait derrière. Il a connu le très haut niveau et il peut parler français. Si on regarde l’homme, c’est votre jugement… »
Une déclaration un peu osée à l’heure d’une politique d’engagement contre les discriminations et contre les violences mise en avant par l’OL, que rappelle Médiapart dans son article.
Lors de ses vœux à la presse, le maire de Lyon, Grégory Doucet, a réaffirmé sa candidature à sa propre succession lors des élections municipales prévues, dans trois ans, en 2026. Une annonce qui se veut une « non-annonce ». Analyse.
Au tournant 2022/2023, Grégory Doucet, 49 ans, a donc annoncé qu’il était candidat à sa succession comme maire de Lyon.
De la presse locale à la presse nationale, l’annonce de sa candidature a permis au maire de défendre médiatiquement son action, et, surtout, sa méthode déployée à la tête de la Ville de Lyon alors que s’approche le mi-mandat.
La méthode Grégory Doucet : « embarquer » tout le monde avec la stratégie zéro carbone en 2030
Le Monde, qui a obtenu l’exclusivité de l’annonce, est revenu sur son exercice du pouvoir, ses frustrations, ses changements et ses projets. Un point est notamment ressorti : fini les déclarations clivantes comme sur le Tour de France :
« Je suis devenu très vigilant. J’anticipe l’effet des propos que je tiens. »
L’élu veut travailler à « l’acceptabilité » de ses décisions en politique publique.
Lors de ses premiers vœux devant un millier de personnes à la mairie, le 3 janvier, comme devant la presse lyonnaise, le 4 janvier, le maire de Lyon a déroulé le même discours, au service d’un objectif : la transition écologique, matérialisée par la démarche « zéro émission carbone » en 2030.
« La Ville de Lyon, c’est seulement 5% des émissions de CO2. C’est pourquoi on veut embarquer largement et que chacun trouve sa place dans cette neutralité carbone, en incluant les autres institutions et les acteurs non-publics dont les entreprises. »
Pour embarquer tout le monde et ne plus passer pour un « Khmer vert », une « pastèque » ou bien encore « Jésus » (selon les sobriquets choisis par ses opposants politiques), Grégory Doucet choisit également la banalisation d’un acte politique d’importance : l’annonce d’une candidature à la mairie d’une grande ville.
Il a donc employé une méthode classique de la communication politique :
Baliser le terrain dans un entretien à un média choisi (ici Le Monde) : « Bien sûr, en 2026 je candidate à nouveau à la mairie de Lyon. Notre projet a besoin de deux mandats. Nous avons beaucoup à faire pour les crèches, les écoles, les pistes cyclables. Il nous faut une durée plus longue. La neutralité carbone, c’est ce que je veux porter pour Lyon. Je voudrais que notre ville respecte les limites planétaires. C’est le mandat qui m’a été confié. » Répéter cette annonce à l’ensemble des journalistes (ici lors des vœux à la presse) : « Quand on voit notamment la dette patrimoniale que l’on a, on se dit qu’un mandat ne sera pas suffisant pour rénover les bâtiments municipaux ».
Là où Grégory Doucet se démarque de la communication classique, c’est cette tentative de banalisation de son annonce en ajoutant, lors de son échange avec la presse, cette formule à la manière du surréaliste Magritte :
« Pour moi, l’annonce de ma candidature est une évidence. Je le fais si tôt, car c’est dans la logique des choses. Je vous annonce que c’est une non-annonce. »
Le 4 janvier 2023, Grégory Doucet, maire de Lyon, a présenté ses vœux au Club de la presse de Lyon.Photo : LB/Rue89Lyon
Comme tous les maires de Lyon, Grégory Doucet veut conserver son fauteuil
Comme tous les maires de Lyon depuis Édouard Herriot jusqu’à Gérard Collomb (hormis Michel Noir à cause des affaires et Raymond Barre à cause de l’âge), il veut conserver son fauteuil plus d’un mandat. C’est une coutume politique qui n’est pas seulement lyonnaise : les élus locaux des grandes villes souhaitent généralement cumuler dans le temps.
D’une certaine manière, l’ancien cadre d’Handicap International, qui avait fait souffler un vent de fraîcheur en se faisant choisir par Europe-Ecologie/Les Verts (EELV) puis élire en juin 2020, rentre dans le rang.
Cette fois-ci, il n’y a pas eu de primaire chez les Verts. Il veut profiter d’une forme de logique et de la prime au sortant pour faire réélire une liste écologiste dont il serait le numéro 1.
Mais cette logique est loin d’être une évidence, surtout de ce côté-ci de l’échiquier politique. Les Verts, qui ont souvent eu l’habitude de couper les têtes qui dépassent (également au niveau local), auraient pu choisir de faire tourner l’effectif et, par exemple, de faire monter un·e adjoint·e en haut de l’affiche.
Les écologistes lyonnais ont choisi la même stratégie que les écologistes grenoblois qui s’étaient rangés derrière Eric Piolle pour un second mandat. Le pari électoral s’était d’ailleurs révélé payant avec un meilleur score en 2020 qu’en 2014.
La ville de Lyon prévoit d’augmenter de 9% la taxe foncière sur le foncier bâti, une annonce qui a animé l’opposition. L’objectif pour la mairie écologiste est de préserver le service public tout en investissant dans le plan sobriété, en taxant les propriétaires fonciers. Une mesure aussi liée à la baisse des dotations de l’État.
Dans un communiqué, la ville de Lyon a annoncé sa décision d’augmenter de 9% la taxe foncière, une hausse qui doit être votée au prochain conseil municipal le 19 janvier.
« Les augmentations inédites des coûts liées à l’énergie et l’inflation ont engendré une facture supplémentaire prévisionnelle d’au moins 30 millions d’euros pour la Ville de Lyon. »
Pour pallier ce déficit, l’exécutif a choisi la hausse de la taxe foncière, ce qui a fait réagir l’opposition. Dans un communiqué, le groupe Droite, Centre & Indépendants a exprimé sa colère et a notamment soutenu que la mesure relevait de l’écologie punitive.
De son côté, le groupe Progressistes et Républicains a proposé de s’en tenir au plan marge de manœuvre mis en place sous Gérard Collomb. Une stratégie reposant sur la réduction des dépenses de la commune.
La taxe foncière augmentée à Lyon, la Ville accuse une baisse des dotations de l’État
Mais l’adjointe aux finances Audrey Hénocque a présenté cette augmentation comme une nécessité, un choix du côté des services publics. Elle détaille d’ailleurs dans une interview au Progrès :
« On a fait d’autres économies, notamment à travers le plan sobriété. Mais ce n’est pas suffisant. Et on a besoin d’avoir des recettes. La recette principale, ce sont les impôts. Parmi les autres recettes, il y a les tarifs, mais on a fait le choix de ne pas toucher le prix des services publics du quotidien (cantine, bibliothèques, crèches…) »
Alors que l’opposition a accusé le maire de Lyon de trahir sa promesse de mandat de ne pas augmenter les impôts, celui-ci s’en est défendu lors de sa conférence de presse mercredi 4 janvier.
« Je n’ai jamais promis qu’il n’y aurait pas d’augmentation. J’ai toujours répondu “aujourd’hui il n’y en a pas besoin.” Mais personne n’avait prédit la guerre en Ukraine et ses effets sur l’inflation. »
Avec cette nouvelle mesure, la mairie écologiste espère récupérer 27 millions d’euros, une somme majoritairement tirée de la poche des investisseurs fonciers selon elle. Dans son communiqué la ville déclare :
« 57% des logements de Lyon sont détenus par des propriétaires de cinq logements ou plus. Le double de la moyenne française. »
Lyon resterait une ville peu imposée
Pour Grégory Doucet, la hausse est aussi la conséquence d’une politique d’austérité de l’État :
« La dotation globale de fonctionnement à la ville de Lyon a été divisée par deux en dix ans, on voit là un désinvestissement de la part de l’État. »
L’adjointe aux finances explique quant à elle dans un entretien à Lyon Mag que les dotations de l’État aux collectivités n’ont pas été indexées sur l’inflation, occasionnant ainsi un vide à combler pour les communes.
« L’État a augmenté les dotations pour toutes les collectivités de 300 millions d’euros dans la loi de finance mais en réalité c’est plus d’un milliard d’euros de dotations supplémentaires qu’il aurait fallu pour pouvoir faire face à l’inflation. »
Le taux d’imposition globale passe ainsi de 29,26% à 31,89% pour l’année 2023. L’exécutif tente de faire digérer l’information et relativise : selon Grégory Doucet, Lyon reste parmi les villes les moins imposées de France.
C’est une décision de justice qui peut engendrer le retour de la grève massive dans les cantines des écoles et des crèches gérées par la mairie de Lyon. Le 30 décembre dernier, le tribunal administratif a annulé la note de service qui encadre le droit de grève de certains agents de la Ville de Lyon.
En rédigeant cette note de service du 23 août 2021, la veille de la rentrée scolaire, la municipalité gauche/écologiste de Lyon voulait empêcher les agents municipaux lyonnais de faire grève seulement quelques heures par jour, souvent le temps du repas dans les cantines des écoles.
Cette note avait mis le feu aux poudres. Le dialogue social s’était depuis sensiblement dégradé. Quelques jours à peine après la diffusion de la note aux agents, les syndicats CGT et CFDT avaient intenté un recours devant le tribunal administratif (TA) de Lyon. Ils viennent d’obtenir gain de cause.
Dans une décision du 22 décembre que nous avons pu consulter, le TA considère que les mesures contenues dans cet encadrement du droit de grève sont entachées d’illégalité.
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Les affaires reprennent déjà du côté des spectacles. Pour fêter la nouvelle année et cette reprise, voici notre première sélection de sorties à Lyon de l’année 2023. N’hésitez pas à la compléter avec vos bons plans tout frais dans les commentaires.
Un et plus
Difficile de résumer ou de décrire le spectacle proposé en Hors-les-Murs des Subs par l’immense comédien belge Frédéric Leidgens, avec Un. On peut déjà commencer par dire que la chose est aussi ambitieuse qu’audacieuse. Il s’agit pour le comédien d’adapter un livre de Bernard Noël, dans lequel il s’entretient avec le peintre/philosophe Roman Opalka. Lequel s’est échiné pendant 45 ans à peindre des suites de nombres sur une toile. Une obsession artistique dont Un tente de nous faire percer le mystère. Une œuvre sur la création artistique dans toute sa splendeur.
Drôle d’endroit pour une rencontre rock’n’roll. C’est en (belle) marge d’un livre que se fait cette exposition Rock’n’roll, année(s) zéro – Histoires d’Amériques. Elle rassemble les illustrations du livre du journaliste musical et scénariste de BD Cédric Rassat également baptisé Rock’n’roll, année(s) zéro. Soit un projet dantesque qui comptera deux tomes et en tout plus de mille pages consacrées, à coups d’entretiens inédits du meilleur du rock indé américain des années 2000.
Un livre dans lequel on retrouve Bill Callahan, les Strokes, Pinback, Reigning Sound, Kurt Vile… pour une magnifique cartographie américaine du rock de ces années-là, charnières.
Chaque chapitre s’ouvrant sur une illustration signée Emre Orhun, Jean-Luc Navette, Raphaël Gauthey ou Ludivine Stock, l’auteur a décidé de leur consacrer une exposition bienvenue.
Toujours à la Comédie Odéon, Cédric Rassat viendra dédicacer cet ouvrage indispensable le 14 janvier.
Rock’n’roll, année(s) zéro de Cédric Rassat (Longues Ondes)
Comme à la maison
Jusqu’au 4 mars, le Bleu du ciel sera celui de Gaza et ses environs avec cette exposition du franco-américain d’origine palestinienne Taysir Batniji. L’artiste formé à Naplouse puis Bourges raconte une histoire d’immigration, la sienne et, dans la série Immersion, celle de ses cousins qui ont choisi l’exil notamment américain. Il y explore l’entre-deux culturel qui est aussi le sien, lui qui vit désormais à Paris.
En parallèle et en miroir, Batniji propose son journal intime palestinien, réalisé en 16 photographies lors de séjours à Gaza.
On sait l’impact qu’a pu avoir le livre Le Consentement de Vanessa Springora, retraçant sa relation sous emprise avec l’écrivain Gabriel Matzneff alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. D’un coup le statut de Matzneff ne suffisait plus à le protéger et c’était heureux (bien que trop tardif).
Il était logique qu’au-delà de ce retentissement, la qualité littéraire et documentaire du livre, sa forme aussi, l’emmènent un jour sur une scène. C’est Ludivine Sagnier, jusqu’ici rare au théâtre, qui prend en charge ce texte et incarne l’autrice à tous les âges de la vie, dans un spectacle aussi glaçant que libérateur mis en scène par Sébastien Davis.
Le Consentement, au théâtre de la Croix-Rousse du 4 au 7 janvier.
Une soirée en Bref
C’est il y a tout juste dix ans que Kyan Khojandi faisait son trou avec la série culte Bref. Laquelle a établi de nouveaux standards de la comédie télévisuelle. On lui doit également avec son compère Bruno Muschio Bloqués et son spin-off Serge le Mytho et quelques pièces de théâtre.
Et le voilà qui rejoue un tour final de son seul en scène créé en 2019, Une Bonne soirée, qui démontre à quel point cet as de l’écriture humoristique est également une bête de stand-up, avec ses narrations en stand-up et ses digressions jamais casse-gueule. C’est une des qualités de Khojandi : il retombe toujours sur ses pattes.
Une marche est prévue ce dimanche 8 janvier à Lyon en mémoire de Mohammad Moradi. L’étudiant iranien s’est suicidé le 26 décembre en se jetant dans le Rhône, pour alerter la communauté internationale sur la situation actuelle en Iran.La manifestation rendra aussi hommage aux victimes du vol PS752, abattu par l’Iran le 8 janvier 2020.
C’est la cinquième manifestation à Lyon depuis le début de la révolte en Iran le 16 septembre dernier. Cette fois, elle s’organise en la mémoire de Mohammad Moradi, un iranien engagé dans le mouvement d’opposition au régime, qui s’est donné la mort le 26 décembre dernier.
La marche de dimanche est organisée par le collectif Femme Vie Liberté. Elle débutera à 14 heures Place des Terreaux et s’achèvera Place Bellecour. Un appel national a été lancé pour rejoindre cette manifestation lyonnaise.
Un suicide à Lyon pour attirer l’attention sur la répression en Iran
Lundi 26 décembre, le corps d’un Iranien a été retrouvé dans les eaux du Rhône. Âgé de 38 ans, il avait sauté d’un pont près de Perrache, dans le fleuve, en début de soirée.
Peu après cet acte, deux vidéos posthumes ont été diffusées sur les réseaux sociaux, tournées à quelques mètres du pont. En farsi (perse), puis en français, Mohammad Moradi explique son acte désespéré.
Arrivé en France en 2019, il dit ne plus savoir quoi faire pour alerter sur ce qui se passe en Iran :
« Il y a un très grand mouvement contre les violences faites par le gouvernement, alerte-t-il en référence à la répression des manifestations ayant eu lieu après le décès de la jeune femme Masha Amine. Nous avons perdu beaucoup de filles et de fils très jeunes, même des adolescents. On doit faire quelque chose. »
Une manifestation aussi en l’hommage des victimes du vol PS752
Dimanche, les manifestants marcheront pour Mohammad Moradi, mais aussi pour les personnes mortes lors du vol PS752 par l’armée iranienne. Le 8 janvier 2020, un Boeing d’Ukraine International Airlines était détruit par un missile iranien à peine quelques minutes après son décollage de Téhéran, tuant les 176 personnes à bord.
Les autorités iraniennes ont assumé la responsabilité de ce crash seulement trois jours après, assurant que le tir était une erreur dans un contexte de tension avec les États-Unis.
[Enquête] Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, clame son amour pour l’hydrogène dès qu’il le peut. Ce vecteur énergétique – comme l’électricité – serait selon lui la solution idéale pour réduire significativement les émissions de CO2 des industries polluantes et d’une partie des transports régionaux. Mais sa stratégie pour appuyer le développement de l’hydrogène comporte des incohérences.
Début novembre 2022, Laurent Wauquiez (LR) inaugurait une station de distribution d’hydrogène pour véhicules à Saint-Priest, au sud de Lyon. Il en a profité pour rappeler sa confiance dans cette technologie :
« Dès 2017, nous avons misé sur l’hydrogène vert quand personne, ou presque, n’y croyait. Nous sommes aujourd’hui un territoire pionnier en Europe dans ce domaine. »
Le président de Région Auvergne-Rhône-Alpes a alors insisté pour marquer sa différence avec ses opposants politiques, sans les nommer clairement :
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En ce mois de décembre, la rédaction vous propose de lire ou relire une sélection de portraits de figures de Lyon rencontrées tout au long de cette année 2022. L’occasion, à travers le parcours de ces femmes et hommes de différents quartiers de Lyon ou de sa périphérie, d’aborder des sujets et des thématiques de fond de notre territoire et d’avoir un œil différent sur la ville.
À Lyon, Pascal Piérart photographie la vie de l’autoroute
Pascal Piérart passe chaque semaine de nombreuses heures sur des ponts d’autoroute de l’A42, A46 ou A6 autour de Lyon. De là-haut, il se mue en « truck spotter », photographe amateur qui immortalise les véhicules pour le plaisir, en témoin de la vie autoroutière.
À Lyon, une artiste afghane interroge « la guerre du patriarcat »
En novembre, la plasticienne afghane Kubra Khademi a été en résidence au Théâtre Nouvelle génération de Lyon. Artiste militante, elle a dû fuir son pays à la suite de performances jugées sulfureuses. Rencontre avec une femme engagée contre le régime taliban.
De Damas à Lyon, l’histoire hors du commun d’un restaurant syrien
Cette année, Ruba Khatib ouvre avec son mari un restaurant syrien dans le tiers-lieux « Les Grandes Voisines », à Francheville, près de Lyon. Arrivés en France en 2016, les gérants de « La petite Syrienne » préparent aujourd’hui près de 400 repas par jour. Rencontre avec une jeune femme entrepreneuse sociale dans l’âme.
Des Azalées à Dardilly : Xavier, le poète des plantes de Lyon
Le 1er juin, Xavier, passionné des plantes à Lyon, a officiellement fermé sa boutique des Azalées dans le Vieux Lyon, ouverte en 1960. À 84 ans, le « plantiste » n’a pour autant pas pris sa retraite. Portrait d’une figure lyonnaise.
Julie Balagny, la vigneronne parisienne adoptée par le Beaujolais
Depuis 2009, Julie Balagny a pris ses marques dans le Beaujolais. Cette vigneronne d’origine parisienne, non issue du milieu agricole, a réussi à trouver sa place grâce à son tempérament et une méthode de travail bien à elle.
Les « drôles de dames » de la mercerie Cœur de Lyon 7e
La mercerie Cœur a pignon sur rue depuis plus de 80 ans à deux pas de la Guillotière, dans le 7e arrondissement de Lyon. Une situation idéale pour observer le renouveau post-covid de la couture ainsi que l’évolution du quartier.
Batelier à Lyon : rencontre avec un des derniers survivants du transport fluvial
Né sur un bateau, Bruno Cossiaux est un citoyen du fleuve en voie de sédentarisation à Lyon. Entre deux trajets, il nous a parlé de la vie du fleuve, de l’avenir d’une profession, quasi-inconnue, mais implantée sur le bassin de la métropole.
Ingénieure à Lyon, elle bifurque vers l’écologie : « J’ai eu une prise de conscience »
Alice pensait faire sa carrière en tant qu’ingénieure en génie civil dans les ponts à Lyon. Cette Lyonnaise, qui adorait son métier, a décidé de bifurquer dans le domaine de l’écologie. Actuellement baroudeuse, elle aimerait trouver, à terme, un métier en lien avec ses convictions.
Un an avec les jeunes migrants de la Croix-Rousse à Lyon
Ils et elles s’appellent Sébastien, Lisa, Keren ou encore Margot et habitant à la Croix-Rousse, à Lyon. Pendant un an, parfois plus, ils et elles se sont investis pour prendre des dizaines de jeunes migrants à la rue. Rencontre.
« La transition écologique à Lyon, ça ne peut pas être que des ingénieurs qui deviennent paysans »
Wafae Kerzazi, habitante d’Écully, près de Lyon, a choisi de changer de vie, alors que son salaire au sein du cabinet de conseil international Accenture atteignait près de 5000 euros. À 38 ans, elle accompagne dorénavant des projets « à impacts positifs », à Lyon, en lien avec la transition écologique et sociale. Pour elle, il n’y a pas qu’une manière de « bifurquer ».
Être paysan à l’Ouest de Lyon : « Si on reste tout seul dans sa ferme, ça ne sert à rien »
Depuis un an, Jean-René Bourrat est le premier paysan installé par l’association Terre de Liens à Savigny, à l’ouest de Lyon. À 30 ans, il reprend le terrain familial grâce à l’association qui achète le foncier. Et avec une idée sensiblement différente de la vie agricole. Rencontre avec un paysan qui veut faire primer le collectif pour travailler différemment.
D’un squat à l’autre à Lyon : « Si j’étais resté seul, je serais devenu fou »
Arrivé en France en 2018, Mohamed B. est passé d’un squat à l’autre, à Lyon et Villeurbanne. Au fur et à mesure, il s’est mis à participer à l’organisation de ces lieux, de la sécurité au nettoyage. Jusqu’à en connaître parfaitement les fonctionnements. Portrait de ce jeune migrant de 32 ans, qui a déjà traversé et vécu dans quatre squats lyonnais.
Odile Masquelier, gardienne de la biodiversité à Lyon
Depuis plus de 50 ans, Odile Masquelier ouvre grand les portes de son jardin, sur les hauteurs de Lyon. « La Bonne Maison » abrite une biodiversité exceptionnelle pour sa taille, un petit hectare, singulièrement des centaines de variétés de roses anciennes. Retour sur le parcours de cette botaniste autodidacte, pour qui la question de la retraite se pose.
Gardien de l’écluse de Rochetaillée-sur-Saône : « Non, je n’ai pas le pouvoir de noyer Lyon »
Du haut de son « mirador », Christophe Dandrieu est le gardien de l’écluse de Rochetaillée-sur-Saône depuis 30 ans. A 49 ans, ce fils d’éclusier-barragiste est un témoin de l’évolution de la vie sur la Saône. Il est aussi l’un des derniers professionnels d’un métier en voie de disparition.
L’avenir incertain d’Angélina, dernière vendeuse d’animaux vivants sur les marchés de Lyon
Le nouveau règlement des marchés de Lyon prévoit de mettre fin à la vente d’animaux vivants sur les marchés. Angélina, éleveuse dans l’Ain, est l’unique commerçante concernée par cette future réglementation.
Ces Lyonnaises et Lyonnais (ou de la métropole) font aussi la ville. À leur manière, ils et elles en sont des figures pas toujours médiatisées. À travers leurs paroles et leurs parcours nous avons voulu illustrer des thématiques plus larges.
Thématiques que Rue89Lyon suit pour beaucoup depuis longtemps. Cette petite sélection pour accompagner votre fin d’année est donc une manière de vous montrer qu’une petite rédaction peut produire du contenu de qualité, à forte valeur ajoutée que nous pensons plus que jamais utile en ces temps incertains.
Ces portraits ne sont qu’un aperçu. Rue89Lyon produit également des enquêtes ou de l’analyses de données. Notre objectif : vous proposer un journalisme local d’impact. Si vous souhaitez nous soutenir vous pouvez le faire en vous abonnant.
En cette fin d’année 2022, la rédaction vous propose de lire ou relire une sélection de dix enquêtes sur Lyon et ses environs parues cette année sur Rue89Lyon. Fonds d’investissement, chasse aux blaireaux, attaque de l’extrême droite mais aussi dissensions dans certains groupes d’extrême gauche… Découvrez des informations sorties en exclusivité par votre média.
C’est l’heure du bilan 2022. Rue89Lyon vous propose d’aller (re)découvrir dix enquêtes que nous avons publiées cette année sur Lyon et sa région. Immobilier, politique, violences policières… Les sujets ont été variés. Le point ici.
Immobilier : ce fonds d’investissement qui gentrifie les Pentes de la Croix-Rousse
Dans les Pentes de la Croix-Rousse, le rachat d’un immeuble par un fonds d’investissement parisien spécialisé dans l’immobilier, place du Griffon, a créé de nombreuses tensions. Entre les départs difficiles de locataires et un chantier compliqué, l’opération pose question. Elle participe, en tout cas, à la gentrification du quartier.
Violences sexuelles : les femmes victimes en « errance médicale » à Lyon
De nombreuses femmes victimes de violences sexuelles n’arrivent pas à se faire accompagner sur le plan médical et psychologique à Lyon. Le service public et les associations historiques ne parviennent pas à assurer cette prise en charge, laissant la réparation des corps et des esprits à de nouvelles associations et structures privées, sans aide financière, supervision ou accompagnement.
À la Guillotière, un « corbeau » menace les commerçants avec des lettres racistes
Dans le 7e arrondissement de Lyon, plusieurs dizaines de commerçants de la Guillotière, portant des noms à consonance maghrébine, ont reçu des lettres anonymes et racistes. Dans l’enveloppe, des insultes islamophobes et des menaces. On dénombre pour l’instant une trentaine de courriers.
A Lyon, des affrontements entre antifascistes sur fond d’opposition politique
Depuis la mi-avril, des violences ont lieu entre les deux principaux groupes antifascistes de Lyon, la GALE et la Jeune Garde. Au-delà des coups, l’opposition porte aussi sur des visions différentes de la lutte antifasciste.
Friche Nexans à Lyon-Gerland : un bras de fer à plusieurs millions d’euros entre Bouygues et les élus
Avec ses 4,1 hectares, les anciennes usines Nexans constituent l’une des plus grandes friches dans le centre de la métropole de Lyon, au nord de Gerland (7e arrondissement). Les exécutifs de la Ville et de la Métropole de Lyon ont engagé un bras de fer avec Bouygues pour tenter d’imposer leur projet urbain au promoteur qui a acquis la parcelle à prix d’or.
« Guignol Squad » : quand l’extrême droite à Lyon fait le coup de poing
Apparu pour la première fois en 2019, au début du mouvement de Gilets jaunes, le Guignol Squad est le nom que se donnent les membres de groupuscules de l’extrême droite radicale lyonnaise lorsqu’ils veulent revendiquer des actions violentes. Récemment, il est réapparu à Lyon à la faveur des manifestations anti-pass.
Pourquoi chasse-t-on autant le blaireau dans le Rhône ?
Dans le Rhône, quatre associations se sont rassemblées début septembre pour déposer un recours contre un arrêté autorisant une période complémentaire de chasse au blaireau. Un sujet explosif côté chasseurs comme associations environnementales, que la médiation du préfet – jugée partiale – n’améliore pas.
Sup’Écolidaire à Lyon : les promesses non tenues de la première école privée dédiée à la transition écologique
Des témoignages et des documents obtenus par Rue89Lyon retracent les événements ayant conduit à une rupture entre la direction de Sup’Écolidaire – école d’enseignement supérieure privée dédiée à l’écologie, la solidarité et la citoyenneté – et une majorité d’étudiants et d’intervenants, en 2019. Ces faits continuent d’agiter le milieu associatif écolo lyonnais.
L’année a été marquée également par des décisions prises, à la suite de nos enquêtes réalisées en 2021. On peut citer la révocation de l’ex-doyen de la fac Lyon 2, Guillaume Protière. Ce dernier avait été poussé dehors à la suite du témoignage d’une étudiante, paru sur notre site.
Nous vous laissons quelques-uns de ces articles dans le lien ci-dessous.
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Dans un entretien à La Provence, Emmanuel Macron a annoncé vouloir un grand port qui aille de Lyon à Marseille. Quel serait son intérêt et pourquoi ça coince (depuis longtemps) ? Décryptage ici.
C’est le type de déclarations qui reviennent régulièrement, mais dont les effets interrogent. Début décembre, Emmanuel Macron a remis sur le tapis l’idée de faire un « grand port qui irait de Lyon à Marseille » dans un entretien au quotidien La Provence. Une idée qu’il avait déjà évoquée en septembre 2021, lors de son discours du pharo, à Marseille.
Un projet souhaité pour des questions de « cohérences énergétiques » et « industrielles » pour reprendre le président de la République. Il fait ainsi réchauffer une vieille arlésienne dont la réalisation paraît encore (très) lointaine. Pour cause, les contours (hypothétiques) de ce grand port sont très flous.
L’un derrière l’autre, les deux portiques du port de Lyon chargés d’accueillir les conteneurs maritimes.Photo : PL/Rue89Lyon
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Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.