Bénédicte s’oppose au passage d’un BHNS, voulu par Laurent Wauquiez, qui menacerait la biodiversité des lieux. Crédits LMB/Rue89Lyon
Il y a un an, nous vous racontions la mobilisation d’un collectif d’habitant·es contre le tracé du projet de liaison Lyon – Trévoux (Ain), à Sathonay-Camp. La zone menacée par le bus à hydrogène de Wauquiez, riche en biodiversité, n’est plus concernée. Une victoire obtenue par l’action collective, se réjouit l’association Les Voix du Vallon. Auprès de Rue89Lyon, la Région reconnaît de son côté « un travail en commun et de l’écoute de part et d’autre ».
Laurent Wauquiez se doutait-il qu’avec son bus à hydrogène, il donnerait naissance à une organisation de défense de la biodiversité ? L’association Les Voix du Vallon s’est en effet constituée en réaction à ce projet du président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Le site industriel d’Arkema depuis la plateforme de la gare SNCF de Pierre-Bénite.Photo : LR/Rue89Lyon
Lundi 4 mars, la préfecture a communiqué sur les résultats d’études confirmant une contamination de fruits, de légumes et d’eau de pluie aux perfluorés, aux abords de l’usine Arkema, à Pierre-Bénite. De nouvelles recommandations en découlent.
Nouvelles études et nouvelles recommandations. Ce lundi 4 mars, les services de l’État ont présenté les résultats de leurs dernières enquêtes. 35 perfluorés (Pfas) ont été analysés sur plus de 125 prélèvements réalisés dans des jardins, des sites sensibles (écoles, collèges, parc…) dans un rayon de 500 mètres autour de la plateforme de l’industriel. Or, ces études ne sont pas brillantes. Leurs résultats montrent une présence de perfluorés dans les sols, les fruits, légumes, mais aussi dans l’eau des puits, et même dans l’eau de pluie, utilisée pour l’arrosage des jardins à proximité de l’usine.
Dans ce contexte, la préfecture recommande, de nouveau, d’être prudent. Il est ainsi conseillé de « ne pas consommer les fruits et légumes produits dans les jardins potagers du secteur » et de « ne pas utiliser l’eau des puits privés, ni les eaux pluviales, et ce quel qu’en soit l’usage ». Il est précisé qu’une réflexion plus approfondie est menée concernant la zone après le périmètre de 500 mètres autour de l’usine.
Perfluorés à Arkema : les révélations ne s’arrêtent pas…
De quoi provoquer de nouvelles sueurs froides aux habitant·es de Pierre-Bénite et des environs. La consommation d’œufs dans les poulaillers du secteur n’était pas recommandée dans plusieurs communes. Idem pour la consommation de poissons issus de la pêche au sud de Lyon. Ces révélations ajoutent arrivent deux jours seulement après une action forte contre l’industriel d’Extinction Rébellion et Youth for climate contre l’industriel, qui se sont introduits dans l’enceinte de l’usine.
Malgré ces révélations, l’utilisation de perfluorés n’est pas terminée à Lyon. L’usine Arkema doit exclure ces substances chimiques de ses procédés de fabrication le 31 décembre 2024. Comme nous vous le racontions, sa voisine, l’unité de production du groupe japonais Daikin, va elle continuer à en utiliser au moins jusqu’au 1er février 2027. Cette dernière semblait avoir bien conscience des risques présentés par ces produits, mais s’était montrée discrète à ce sujet.
Pour mieux comprendre ce qui se joue dans ce scandale sanitaire, Rue89Lyon organise une table ronde, le 11 mars prochain, à la Maison de l’environnement (Lyon 7e). Pour y participer, n’hésitez pas à vous inscrire. Cet événement est totalement gratuit.
Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.
Une partie des manifestants devant le collège les Iris, à Villeurbanne.Photo : DR
Plusieurs collèges REP+ à Villeurbanne ont été bloqués lundi 4 mars, jour de rentrée, pour protester contre la réforme de l’Éducation nationale et la mise en place de groupes de niveaux. Au collège les Iris, ils étaient une vingtaine à rejoindre le mouvement de grève.
« Pas de moyens, pas de rentrée ». C’est chose dite, chose faite pour les personnels du collège les Iris à Villeurbanne. Un mois après le début de la mobilisation nationale des enseignant.es, ils et elles sont de nouveau en grève lundi 4 mars. Une vingtaine de personnes se sont réunies à l’aube devant le portail du collège les Iris pour rappeler leur opposition à la réforme « Choc des Savoirs » et à la mise en place de groupes de niveau.
Loin d’apaiser les tensions, le 18 février dernier, le ministre des Finances, Bruno Lemaire, annonçait vouloir faire des économies de dix milliards d’euros sur les dépenses de l’État, dont 691,6 millions seront pris sur les fonds de l’éducation nationale. Ces coupes budgétaires sont « injustes et injustifiables tant elles sont à rebours de l’intérêt commun », dénoncent les grévistes du collège Iris, dans un communiqué. D’autant qu’en REP+, la situation est déjà difficile. Manque de moyens financiers et humains, suppressions de classes… Les personnels des collèges du réseau d’éducation prioritaire voient leurs conditions de travail se dégrader d’années en années.
Collèges REP+ à Villeurbanne, « nos moyens vont disparaître au profit de groupes de niveaux »
Autre revendication majeure : ils et elles s’opposent aux groupes de niveaux. En décembre 2023, Gabriel Attal avait annoncé leur mise en place en français et en mathématiques au collège. Une mesure qui inquiète particulièrement Marjorie Chencinski, enseignante en lettres modernes au collège les Iris.
« Comme dans tous les collèges classés REP+, nous avons des moyens particuliers qui nous permettent de faire des groupes réduits et de travailler en profondeur avec nos élèves. L’année prochaine, nos moyens vont disparaître au profit de groupes de niveaux qui mettent en danger la cohésion de groupe et qui stigmatisent les élèves », pointe-t-elle, estimant que le terme de « groupe est de toute façon complètement galvaudé dans les annonces gouvernementales ». « En réalité, il n’y aura qu’un seul groupe de 15 élèves, le reste ça sera 28 » reprend-t-elle.
Ce même jour, plusieurs mobilisations étaient organisées dans les collèges REP+, notamment au collège Môrice Leroux (Villeurbanne), où parents d’élèves et élu.es étaient invités au rassemblement en soutien aux grévistes.
En plein scandale sur les perfluorés, le groupe japonais Daikin construit une nouvelle unité de production, à Pierre-Bénite. Dans son procédé de fabrication, il prévoit l’utilisation de Pfas, les fameux « polluants éternels ». Rue89Lyon a enquêté sur un voisin d’Arkema, loin d’être exempt de tous reproches.
C’est un bâtiment de 1440 m², une installation de plus dans la vallée de la Chimie, sur la plateforme de l’industriel Arkema. En son sein, le groupe japonais Daikin, spécialisé dans la fabrication de matière plastique, va étendre son activité de production de polymères fluorés, à Pierre-Bénite. Parmi les substances utilisées entre les murs, on en retrouve d’une famille honnie par les habitants du sud de Lyon : les fameux perfluorés.
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Au dessus de Vienne, des moutons tondent des vignes de Côte-Rôtie, et Côteaux de Vienne.Photo : PL/Rue89Lyon.
Le Côte-rôtie se mettrait-il au vert ? En face de Vienne, au sud de Lyon, des vignerons font appel à des brebis pour tondre et fertiliser leurs sols. Une aide bienvenue pour crapahuter et désherber sur des terrains escarpés.
C’est un moment de calme, une respiration bucolique à quelques pas de la ville. En cette fin d’après-midi de février, une trentaine de moutons se promènent, nonchalants, entre les pieds de vignes de Christophe et Clément Semaska.
En toile de fond, le ruban bleu du Rhône. Vienne, à une dizaine de minutes en voiture, commence à allumer ses lumières. En haut de la colline escarpée, Christophe Darpheuil agite une branche de lierre à une trentaine de mètres du troupeau. « Ils adorent ça », rigole le fondateur de l’association Naturama.
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Rue89Lyon organise un table ronde sur les perfluorés à Lyon, le lundi 11 mars.Photo : PL/Rue89Lyon.
Depuis mai 2022, les révélations s’enchainent autour de la pollution aux perfluorés au sud de Lyon. Presque deux ans après, Rue89Lyon vous propose de venir débattre et d’échanger autour de ce scandale sanitaire à la maison de l’Environnement, le 11 mars prochain.
Comment traiter un scandale sanitaire sur le temps long ?
Depuis les révélations de Vert de Rage en mai 2022, Rue89Lyon enquête sur la pollution aux perfluorés à Lyon et dans le Rhône, et documente son impact. Conséquence sur les poissons du Rhône, oeufs contaminés, questions sur la qualité de l’eau… Les informations s’enchaînent, quitte à noyer le lecteur.
En deux ans, notre média, plus adepte des articles de fonds que d’actu chaude, a publié une trentaine d’articles sur cette thématique. Des actions judiciaires ont été menées par plusieurs associations et collectifs. Les services de la Dreal ont diligenté de nombreuses études.
Pourtant, rien ne semble avoir radicalement changé. Les présumés coupables de cette pollution semblent hors d’atteinte. Ni Arkema, ni, dans une autre mesure, Daikin, ne semblent perturbés par les répercussions de ce scandale sanitaire.
Venez échanger avec nous autour des perfluorés
Alors, comment continuer à parler d’un scandale sans fin ? Quels instruments mettre en place pour rester vigilant ? Comment mesurer l’impact de cette pollution ?
Pour parler de cela, nous organisons une table ronde avec :
Émeline Baume (EELV), vice-présidente de la Métropole de Lyon, en charge de l’économie
Lucas Miguel, membre du collectif Ozon l’eau saine
Charline Gillot, de l’association de juriste Notre affaire à tous
Pierre Lemerle, journaliste pour Rue89Lyon, en modérateur
Et vous.
Dans le cadre de cet table ronde, notre but est aussi de vous écouter et de recueillir vos questions pour de prochains sujets.
L’événement est gratuit. Pour que nous nous organisions au mieux, nous vous invitons à vous inscrire à l’événement.
Pour le reste, rendez-vous le lundi 11 mars, 19h, à la Maison de l’environnement.
Extrait du film Green Night, sélectionné par le festival Écrans MixtesPhoto : DEMEI Holdings Limited (Hong Kong)
Si l’hiver est doux, les beaux jours se font encore attendre ! La rédac’ de Rue89Lyon vous partage ses idées de sorties à Lyon pour le mois de mars. Avis aux cinéphiles (ou aux frileux), vous devriez trouver votre compte de cinéma dans cette sélection. N’hésitez pas à nous donner vos bons plans en commentaire !
Le 2 mars, des concerts en soutien à l’épicerie De l’autre côté de la rue
Soutenir le circuit-court en dansant ? C’est possible. Ce samedi, l’épicerie De l’autre côté de la rue organise une soirée de soutien au bar les Clameurs (Lyon 7e), à Lyon. Comme nous vous le racontions, ce commerce militant, comme nombre d’autres dans son genre, connaît des difficultés ces derniers mois.
Un an après la fermeture de De l’autre côté du pont, son avenir est menacé. Au programme : Swing folie, un duo guitare manouche, de la chanson pop avec Esther Esther, un set « techno mélodique » avec Paquerette & Antiopë.
Soirée de soutien, le 2 mars, au bar les Clameurs, 23 rue d’Aguesseau.
Du 6 au 14 mars : queer(s) sur grand écran
On ne présente plus Écrans Mixtes, le festival de cinéma qui met à l’honneur la communauté LGBTI+. Sa quatorzième édition se tiendra du 6 au 14 mars et se glisse aux quatre coins de la ville. Cinémas, bibliothèques, théâtres, salles de concerts, maison de la danse…. il sera difficile de passer à côté !
Pour la troisième année, le festival sera aussi l’occasion d’une compétition de longs métrages. La diffusion des huit films sélectionnés sera égrainée tout au long de la durée du festival, avec une première mondiale pour certains films présentés. Avec en plus de ça des rétrospectives, des hommages, de la danse, du court métrage, et même une soirée au Club transbo le 8 mars.
Ecrans Mixtes, du 6 au 14 mars, un peu partout dans Lyon.
Extrait du film Green Night, sélectionné par le festival Écrans MixtesPhoto : DEMEI Holdings Limited (Hong Kong)
Le 9 mars, une soirée techno militante pour les mineurs isolés
Le GZ ouvre ses portes pour les mineurs isolés de Lyon. La soirée « Rituelle 2 techno for refugees » est un prolongement des dimanches solidaires et propose, ce 9 mars, un programme copieux. À 18h, un exhibition de boxe est organisée par le club Boxe populaire Croix-Rousse, avant un open mic hip-hop avec les mineurs.
Puis, la soirée rentre dans le dur avec l’arrivée de lady shadow et Dark disco aux platines à 21h. Six DJ Set se relaieront ainsi, toute la nuit. Le dernier au programme : Vik-ing, à 4h30. Les bénéfices serviront à venir en aides aux mineurs isolés de Lyon. Pour rappel, ils sont nombreux à dormir dans des tentes, dans les Pentes de la Croix-Rousse notamment.
Rituelle 2 techno for refugees, de 18h à tôt le matin au Grrrnd Zero, à Vaulx-en-Velin. Prix libre et conscient. Pensez à amener du liquide.
Du 13 au 24 mars : un festival de cinéma sur les droits des enfants, par Amnesty international
Pour sa 5ème édition, « Amnesty sur Grand Ecran » met un coup de projecteur sur le sujet des droits des enfants. Le festival aura lieu du 13 au 24 mars dans plusieurs cinémas du Rhône, de la Loire et de l’Ain. Chaque film sera suivi d’un débat animé par un spécialiste du sujet. L’objectif pour Amnesty International : « éveiller les consciences, susciter un engagement autour d’un moment de cinéma et de promouvoir les droits humains ».
Au programme : We have a dream, au cinéma Toboggan à Décines-Charpieu, pour partir à la rencontre d’enfants en situation de handicap ; le dessin animé Parvana, une enfance en Afghanistan, à Écully ; ou encore un film sur un adolescent de Mongolie, Si seulement je pouvais hiberner, au Ciné Duchère.
Du 15 au 17 mars : venez fêter le dessin de presse à l’hôtel de ville de Lyon
L’association Ca presse grandit et présente la troisième édition des rencontres internationales du dessin de presse, du 14 au 17 mars à Lyon. Plus de 300 dessins seront exposés, et une vingtaine d’événements sont organisés tout au long du festival, sous la présidence de l’acteur François Morel. L’événement réunira du beau linge autour du thème du sport, avec en premier lieu Rue89Lyon, partenaire de l’événement !
Il y aura aussi une cinquantaine d’intervenants et de dessinateurs de presse connus tels que Faro, Soulcié ou encore Coco (et le local de l’étape, Dubouillon). Ils dessineront en direct durant les conférences, et la journée du samedi 16 mars leur sera dédiée (on devrait pas vous le dire, mais a priori vous pourrez même gratter une dédicace!).
Les rencontres internationales du dessin de presse, du 15 au 17 mars à l’hôtel de ville de Lyon. Programme à retrouver ici. Gratuit, réservation conseillée.
Les 15 et 16 mars : la comédie musicale Mamma Mia! revisitée en français ? Abba ça alors !
Une fois n’est pas coutume, Rue89Lyon vous conseille une comédie musicale (on ne cessera jamais d’innover !). Pour sa troisième adaptation, la compagnie Un Verre de Broadway s’attaque à un monument du genre : Mamma Mia!, la comédie musicale du célèbre groupe suédois Abba. Ça se passe au théâtre Métro Ateliers, les 15 et 16 mars prochain.
Le pitch ? Sophie se marie sur une île grecque paradisiaque et la cérémonie s’annonce parfaite. Seulement, elle ne sait pas qui est son père. Sa mère, Donna, a toujours été très secrète à ce sujet, alors Sophie décide d’inviter Bill, Sam et Harry, les trois amours de jeunesse de sa mère, dans l’espoir de le reconnaître au premier regard. Évidemment, rien ne va se passer comme elle l’avait imaginé…
Particularité (non négligeable) qui fait tout l’intérêt du spectacle, tous les tubes iconiques d’Abba seront entièrement revisités en français ! Alors, prêt·es à venir jouer les Dancing queen avec la troupe ?
Mamma Mia! de la compagnie Un verre de Broadway, les 15 et 16 mars au théâtre Métro Ateliers (Lyon 2e). De 12 à 14 euros.
Du 19 au 24 mars : les écrans du doc remettent le couvert à Décines
Bon on l’assume, notre sélection culturelle du mois de mars est carrément orientée septième art. Mais ça vaut le coup ! Le festival de film documentaire les Écrans du doc est de retour pour une treizième édition au Toboggan de Décines (et dans d’autres cinémas de l’agglomération). Pas impossible, d’ailleurs, qu’on vous fasse bientôt gagner des places sur Rue89Lyon…
En plus d’avoir une programmation éclectique, le festival propose plusieurs moments de rencontre et d’échanges avec certains réalisateurs. Et des concerts!
Cette année, plus que jamais, les œuvres résonnent fortement avec l’actualité : le conflit israélo-palestinien avec Bye Bye Tiberiade de Lina Soualem et Yallah Gaza de Roland Nurier ; la guerre en Ukraine qui s’illustre dans le magistral film de Maciek Hamela, Pierre Feuille Pistolet, mais également la situation du monde agricole avec le très remarqué film de Gilles Perret, La ferme des Bertrand.
Les écrans du doc, du 19 au 24 mars, au cinéma le Toboggan de Décines (et quelques séances hors les murs).
Le 23 mars, (re)penser le corps comme arme politique
Le Dézoom #6 sera l’occasion de prendre de la hauteur et de porter un regard global sur le corps contestataire, comme arme politique, de revendication ou de dénonciation. Marie Quiblier, enseignante et chercheuse en esthétique, histoire et analyse de la danse à l’Université Lyon 2, nous convie à établir et dénouer les liens entre corps-objet et corps-sujet avec ses invité·es :
• Damien Delille, maître de conférence en histoire de l’art contemporain, spécialiste de l’histoire visuelle et matérielle de la mode et de l’étude des représentations queer, des homosexualités et des masculinités artistiques.
• Nedjma Kacimi, autrice franco-algérienne. Elle a reçu en 2022 le Prix littéraire de la Porte Dorée pour son ouvrage Sensible paru aux éditions Cambourakis dans lequel elle retrace sa prise de conscience des discriminations dont elle a été l’objet et remue notre passé colonial.
Ensemble, ils·elles interrogeront les démarches individuelles de résistance active et passive, la domination des corps, la représentation du corps dans l’art contemporain et la construction des icônes politiques.
Dézoom #6, en partenariat avec le MAC et l’université Lyon 2, le 23 mars à 15h, au théâtre du Point du Jour. Gratuit, sur réservation.
Du 26 mars au 1er avril : plongez dans le monde parallèle du cinéma
Amateurs du bizarre, du perturbant, de l’incongru, ou juste spectateurs curieux, vous devriez trouver votre compte aux Hallucinations collectives. Ce festival de « l’autre cinéma » revient à Lyon du 26 mars au 1er avril, pour sa 17e édition, au cinéma le Comoedia.
« Les films du festival sont des œuvres orphelines, trop vite laissées de côté faute d’un succès rapide ou parce que trop différentes, inclassables. La modeste ambition du festival est de leur donner une nouvelle chance », résument les organisateurs. Deux compétitions sont aussi prévues, pour les long-métrages et les courts-métrages, avec une sélection d’inédits.
L’ouverture sera assurée par le film film catastrophe sud-coréen Concrete utopia, du réalisateur Eom Tae-hwa, qui dépeint une ville de Séoul ravagée par un tremblement de terre. En clôture, retrouvez le film d’horreur Stopmotion, du réalisateur Robert Morgan, qui sera présent lors de la séance. Une soirée qui donne le ton du festival, où le stop motion (film en images par images) sera mis à l’honneur. Rendez-vous le 5 mars pour découvrir la programmation complète du festival !
Le printemps est de retour et, avec lui, reviennent les festivals électro lyonnais ! Ce mois de mars se termine ainsi avec le premier gros événement de la saison : les Reperkusound. Durant trois nuits, une cinquantaine de groupes vont défiler sur quatre scènes du Double Mixte (Villeurbanne). Parmi ceux-ci, on peut citer, sur la « main stage », Joachim Pastor, la petite fumée ou encore Dimension Bonus (ex Salut C’est cool). Une « jungle sonore » proposée par l’équipe de Médiatone pour terminer le mois en beauté. Pour rappel : le lundi de Pâques, le 31 mars, est férié (merci petit Jésus).
Les Reperkusound, du 29 au 31 mars, au Double Mixte de Villeurbanne. Côté prix, comptez entre 41 et 46 euros pour la soirée, 123 euros pour les trois nuits.
Ce mardi 27 février, l’association Terre d’Ancrages a organisé un évènement festif en soutien aux occupants du squat (Lyon 3e)Photo : Laury Caplat/Rue89Lyon
Propriété de la Métropole et occupé depuis un an et demi, le squat « Casse-Dalle » (Lyon 3e) et sa soixantaine d’habitants sont en passe d’être expulsés à la fin de la trêve hivernale. Ce mardi 27 février, l’association Terre d’Ancrages a organisé un évènement festif en soutien aux occupants des lieux.
« J’ai toutes mes affaires ici. Je me suis déjà retrouvé plusieurs fois à la rue, c’est toujours la même chose. Si on se fait expulser, où je vais aller poser ma tête ? »
C’est la question que pose Sekou en fumant frénétiquement sa cigarette, devant les portes du squat « Casse Dalle », au 221 rue de Créqui (Lyon 3e). La soixantaine d’habitant.es, dont des femmes enceintes et enfants, sont en passe d’être expulsé·es à la fin de la trêve hivernale de cet immeuble, propriété de la Métropole.
Pourtant, l’ambiance est festive ce mardi 27 février. Devant l’immeuble d’où résonnent les vibrations des trompettes et les slogans militants, une petite assemblée s’est réunie en soutien, contre l’expulsion du squat. « Un toit, c’est un droit, c’est marqué dans la loi », chante Blandine à tue-tête, accompagnée par les tambours de la Fanfare à manif engagée (Fame). Bénévole de l’association Terre d’Ancrages, à l’initiative de l’évènement, cette femme de 58 ans fait part de son incompréhension.
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Manifestation pour la Palestine à Bellecour (Lyon 2), le 11 novembre 2023.Photo : Inès Seghir
Une nouvelle manifestation est organisée par le collectif 69 Palestine, samedi 2 mars à 15h, place Bellecour (Lyon 2e). Près de cinq mois après le début de l’offensive israélienne sur l’enclave de Gaza, la situation est toujours aussi critique.
Un nouveau rassemblement de soutien au peuple palestinien, attaqué presque sans interruption par l’armée israélienne depuis les attentats du Hamas du 7 octobre, est prévue samedi 2 mars à Lyon. Le collectif 69 pour la Palestine a fixé le rendez-vous à 15 h, place Bellecour.
De nouveau, le collectif demande « une paix juste et durable », n’étant envisageable selon lui que « dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, de l’arrêt de la colonisation et de la fin de l’occupation israélienne, dans le respect de l’ensemble des résolutions de l’ONU. »
Le bilan des 144 jours d’offensive militaire israélienne est lourd. 30 000 mort·es à Gaza, une grande majorité des civil·es. 1,7 millions de déplacé·es à l’intérieur du territoire, dont 1,3 millions rien qu’à Rafah, ville du sud de l’enclave, devenue dernier refuge pour les Gazaouis fuyant les bombardement israéliens.
Une manifestation pour protéger Rafah, ville « refuge » de Palestine, sous les bombes
Les conditions de vie y sont terribles. Considérée par l’État hébreu comme le « dernier bastion du Hamas », Rafah subi d’intenses bombardements et le premier Ministre Benyamin Netanyahou a réaffirmé dimanche le lancement prochain d’une opération terrestre.
Dans un communiqué ne fournissant pas plus de détails, il a également présenté « un plan pour l’évacuation des populations des zones de combat dans la bande de Gaza ». La semaine dernière, Israël avait menacé de lancer son offensive au moment du Ramadan, devant débuter cette année le 10 mars, si les otages israéliens n’étaient pas libérés.
« La poursuite de cette offensive israélienne est en flagrante violation des ordonnances de la Cour Internationale de Justice, qui pointe des signes concordants d’un génocide en cours », souligne le collectif 69 pour la Palestine dans son communiqué.
Lundi 26 février, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a déclaré qu’une telle attaque« ne serait pas seulement terrifiante pour plus d’un million de civils palestiniens qui s’y abritent ; elle sonnerait également le glas de nos programmes d’aide ». Une semaine plus tôt, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, affirmait lors d’un point presse : « Gaza est devenue une zone de mort ».
La préfecture du Rhône a déclaré d’utilité publique, lundi 26 février, le projet du tramway T9 qui permettra de relier Vaulx-en-Velin à Charpennes (Villeurbanne). Une « étape majeure » selon Sytral mobilités pour un projet qui doit permettre de désenclaver des territoires populaires mal desservis par les TCL.
La préfecture du Rhône a donné son feu vert pour la construction du tramway T9. Elle a déclaré, lundi 26 février, le projet d’utilité publique. Prévue pour 2026, la ligne doit relier en 36 minutes le pôle d’échanges multimodal de Vaulx-en-Velin-La Soie à Charpennes, Villeurbanne. Le budget de ce projet s’élève à 290 millions d’euros.
Douze nouvelles stations sur près de 9 km d’infrastructures restent à créer. L’ensemble de la ligne s’étendra sur plus de 11 km en se raccordant par la suite aux infrastructures déjà existantes des lignes T1 et T4 (de la station Croix-Luizet jusqu’à Charpennes).
Le futur tracé de la ligne de tramway T9 entre Villeurbanne et Vaulx-en-Velin.Photo : SYTRAL Mobilités
« Une étape majeure » pour le tramway T9 à Vaulx-en-Velin
Cette déclaration préfectorale intervient après une phase de concertation, puis d’enquête publique ayant eu lieu du 4 septembre au 3 octobre 2023. Pour Sytral mobilités : « Une étape majeure est ainsi franchie ». La déclaration d’utilité publique donne en effet l’autorisation de lancer les travaux d’infrastructures.
« C’est une grande satisfaction pour toutes les équipes investies sur ce projet et à terme pour l’ensemble des habitants à qui l’on va pouvoir offrir de nouvelles solutions de mobilités », se réjouit Bruno Bernard (EELV), président de la Métropole de Lyon et de Sytral mobilités dans un communiqué.
La ligne traverse une partie de Vaulx-en-Velin, une des communes les plus précaires et mal desservies par les transports en commun lyonnais (TCL). À travers ce projet, Sytral affiche des objectifs « d’accompagnement urbain des territoires traversés et plus particulièrement de plusieurs quartiers en mutation ». Sont concernés : La Soie à Vaulx-en-Velin, le Nord de Vaulx-en-Velin, comprenant les quartiers est, le centre-ville, le Mas du Taureau et les Buers et Saint-Jean à Villeurbanne.
Une ligne de tramway pour « redynamiser des quartiers » de la banlieue de Lyon
Dans la même veine, le projet de la ligne T10, également prévue pour 2026, reliera Gerland (Lyon 7e) et la Gare de Vénissieux. Elle « accompagnera lesopérations de requalification de cœur de villedes communes de Vénissieux et Saint-Fons et les transformations des quartiers prioritaires Arsenal et Carnot Parmentier », précise l’autorité organisatrice des mobilités sur son site internet.
En 2022, Rue89 Lyon avait interrogé Antoine Lévêque, auteur d’une thèse de science politique intitulée « Desservir la banlieue » sur ces questions. Originaire de Vaulx-en-Velin, le chercheur s’était penché sur les raisons de l’enclavement de cette banlieue lyonnaise. Il expliquait comment un projets de métro avait été prévu dans les années 1960 mais que « cinquante ans plus tard, métro et tramway évitent soigneusement ces quartiers lorsqu’ils arrivent à Vaulx-en-Velin ».
Pour l’expliquer, Antoine Levêque soulignait comment les intérêts des classes populaires de ces quartiers ne sont pas « représentés directement par elles-mêmes » mais « réinterprétés » par des gens qui n’en sont pas issus :
« C’est pour ça notamment que quand le métro arrive à Vaulx-en-Velin, en 2007, il n’arrive pas dans les quartiers populaires mais au Carré de Soie ».
Des projets de mobilité comme celui de la ligne T9, souvent associés à des ambitions de rénovation urbaines, se traduisent souvent par une gentrification des territoires concernés. « À partir des années 1980, dans tous les projets que j’ai étudiés, on propose de faire de l’infrastructure en banlieue pour renouveler la population, pour attirer des classes moyennes européennes », expliquait Antoine Lévêque.
Connectée à des « des lignes fortes du réseau TCL » (lignes A et B du métro, lignes T1, T4, T3, T7, Rhônexpress), la ligne T9 doit permettre de rejoindre le centre de Lyon par le jeu de l’intermodalité. Sytral mobilités prévoit une fréquence de 38 000 voyages par jour d’ici 2030.