Un castor près du pont de la Guillotière à Lyon, près de l’aménagement GabiodivPhoto : Photo fournie par Espèce Parmi’Lyon
Longtemps chassé et quasiment éteint en France, le castor recolonise progressivement la Métropole de Lyon. Son retour est un enjeu majeur pour le développement de la biodiversité en ville. Sur les quais de Saône, des travaux sont en cours pour lui accorder un espace dédié.
Si vous êtes chanceux, vous avez peut-être déjà aperçu le bout de sa tête fuselée émerger sur les berges de Saône, ou à proximité du parc de la Feyssine. Peut-être même autour du pont de la Guillotière. Depuis quelques années, s’il sait se faire discret, le castor laisse des marques bien visibles dans la Métropole de Lyon.
Et cela principalement sur les troncs de certains arbres, peupliers et saules, sur les quais de la Saône et du Rhône. En novembre 2022, plusieurs habitants s’étaient même plaints de coupes franches sur les berges, imputables au rongeur. Plus récemment, l’animal à la queue palmée a encore fait parler de lui… sur Google Maps.
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Originaire de Lorraine, je suis arrivé à Lyon en 2020, après plusieurs années à Paris. J’ai rejoint Rue89Lyon en 2023, avec le projet de reprise en coopérative. Désormais associé et rédacteur en chef adjoint du média, je suis plutôt branché justice et mobilités. J’aime bien titiller la Région aussi, quand l’occasion se présente. Si vous avez une info ou que vous souhaitez me joindre, c’est par là : edelacote@rue89lyon.fr
Une cellule de « mise à l’écart » du Cra 2.Photo : PL/Rue89Lyon.
[Info Rue89Lyon] Au centre de rétention administrative de Lyon (CRA) 2, Oussama M. affirme avoir été victime de violences policières, en cellule d’isolement. Documents médicaux à l’appui, un juge a d’abord donné du crédit à sa parole avant que celle-ci soit reniée par un autre en appel. Explications.
De l’avis de personnels internes, c’est une affaire « particulièrement grave ». Oussama M. est enfermé au centre de rétention administrative (CRA) 2 de Lyon depuis le 15 janvier 2024. Il affirme avoir été victime de coups sur ses organes génitaux par un policier, alors qu’il était attaché en cellule d’isolement, le 23 janvier. À la suite de son récit, il a été libéré par le juge des libertés et de la détention avant que cette décision ne soit cassée par la cour d’appel.
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À l’appel du collectif Droit des Femmes 69, des milliers de personnes ont participé à la manifestation et la grève féministe du 8 mars. De la place Jean-Macé à Bellecour, les multiples revendications des féministes ont résonné dans une ambiance festive qui n’a rien enlevé à la colère du cortège.
« On va crier pour toutes les femmes qui ne le peuvent plus », clament en coeur Solene et Elisa, 20 ans. Comme des milliers d’autres personnes, elles sont venues se rassembler place Jean-Macé (Lyon 7) avant le début de la manifestation féministe, programmée à 14h ce vendredi 8 mars. Le collectif Droit des Femmes 69 a appelé, en cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes, à une grève féministe, à laquelle de nombreuses organisations, associatives et politiques étaient présentes.
Difficile de dégager un mot d’ordre tant les revendications sont multiples. Une maxime revient pourtant plus que les autres dans la bouche des manifestant·es : mettre fin aux violences. Et elles sont nombreuses. Violence de genre, violences sexistes et sexuelles, féminicides, homophobie, transphobie, violences faites aux enfants, violences économiques… le 8 mars est l’occasion pour beaucoup de les visibiliser et de lutter contre leur prévalence.
Au milieu de la foule, Solene et Elisa tiennent dans leurs mains une pancarte sur laquelle est inscrit blanc sur noir « Papa a tué maman ». Depuis le début de l’année, 31 féminicides ont été commis en France, selon le décompte réalisé par NousToutes. Les deux jeunes femmes pointent l’inaction du gouvernement en la matière. « Le féminisme était revendiqué comme grande cause du quinquennat par Emmanuel Macron mais aujourd’hui encore on a un décès tous les deux jours », souffle Elisa.
Une grève du 8 mars contre toutes les formes de violences
« Sur les violences sexistes et sexuelles, notre gouvernement n’est clairement pas à la hauteur. Quand Emmanuel Macron apporte son soutien à Gérard Depardieu [accusé de viols par plusieurs femmes, ndlr], il montre qu’il est résolument anti-féministe », scande Valérie Radix membre du collectif des Droits des Femmes 69 et militante au Planning Familial.
Elle explique aussi en quoi les politiques du gouvernement aggravent les violences faites aux femmes et aux minorités de genre. « On a vécu des attaques constantes contre les plus précaires, qui sont souvent des femmes et des minorités. Il y a eu la question des retraites, la baisse des allocations chômages, l’hôpital public est toujours en danger… », énumère-t-elle, sans pouvoir toutes les citer.
« On se bat pour l’égalité, notamment salariale. Car aujourd’hui, à travail et compétences égales, les femmes sont encore moins payées que les hommes », rappelle Corine Matignon, membre de l’exécutif départemental du PCF Rhône et responsable de l’égalité homme-femme.
Selon l’ONG Oxfam, en France les hommes sont rémunérés en moyenne 24,4 % de plus que les femmes. Plus d’une femme sur 4 occupe un emploi à temps partiel et elle sont surreprésentées dans les métiers les plus précaires. « C’est pour cela que l’idée de la grève féministe est importante à défendre », reprend Valérie Radix.
Dans le dos de cette dernière, une pancarte, qu’elle dit recycler tous les ans : « Une femme meurt d’un avortement clandestin toutes les 9 minutes ». L’inscription de l’IVG dans la Constitution, votée le 4 mars, est dans l’esprit de nombreuses militantes.
Valérie Radix salue le côté historique du geste mais tient à rappeler que les féministes « réclament depuis des années des moyens pour garantir l’accès à l’IVG » et que des obstacles perdurent. « Au delà du symbole, nous réclamons un droit effectif », ajoute-t-elle.
À Lyon, une manifestation féministe intersectionelle et internationale
À travers les slogans et les cris des manifestant·es, la lutte contre le patriarcat revient comme cri de ralliement. Mais le 8 mars est aussi l’occasion de visibiliser la pluralité des luttes qu’il engendre. Pour des groupes minoritaires et victimes de violences spécifiques, la journée permet de se rassembler et de se faire voir et entendre.
Avant le début de la manifestation, un groupe de femmes se préparent et se maquillent les yeux et la bouche à l’aide d’un rouge à lèvres noir. Complot feminista est une association féministe latino-américaine créée à Lyon il y a un an. « On veut montrer qu’on est là, qu’on résiste. C’est important d’avoir cet espace à nous car nous avons des expériences différentes, souvent oubliées par le féminisme européen », raconte Miji 23 ans étudiante originaire d’Équateur. Certaines d’entre elles sont racisées et donc également victimes de racisme.
À quelques pas de là, une poignée de personnes se regroupent derrière une banderole noire, un peu à l’écart du reste de la foule. « Pour nous les travailleuses du sexe, le 8 mars c’est super important car c’est un peu le seul jour qui nous permet d’être visibilisées », relate Marie (prénom modifié), en tenant d’une main la banderole du syndicat du travail sexuel (STRASS). De l’autre elle arbore un parapluie rouge, leur emblème. Nombre d’entre eux et elles n’ont pas pu se joindre à la manifestation, devant cumuler beaucoup d’emplois précaires pour subvenir à leurs besoins.
Le groupe affiche aussi sa revendication « anti guerre ». Marie évoque l’importance de lutter aujourd’hui pour la Palestine. « De l’argent pour la santé, pas pour les génocides », conclut-elle. Le soutien au peuple de Gaza, actuellement sous le joug d’une guerre entamée par l’armée israélienne, résonne à travers les cortèges.
« Palestine vivra, Palestine vivra », hurle t-on depuis l’avant du cortège, au sein de l’espace en non-mixité. Son existence est importante pour beaucoup de femmes venues manifester. « Ça me permet de me sentir en sécurité », explique l’une d’elle. Tout à l’avant, une membre du collectif droit des femmes 69 rappelle le rôle d’un tel espace : « Le mouvement féministe revendique la nécessité de s’auto-organiser. Ça nous permet aussi de mieux nous faire entendre et de faire émerger des revendications ».
Au delà du 8 mars : « On savoure aujourd’hui, on continue la lutte demain »
Alors que le cortège avance, sifflements et doigts d’honneur fusent à l’angle de l’avenue Jean Jaurés et de la rue Saint Michel. Ils visent le barbier « Les hommes d’abord ». Après cet élan, les manifestant·es reprennent leur marche au rythme des tambours du collectif les Battantes.
« Il ne faut rien lâcher et continuer, la preuve c’est que petit à petit on gagne des droits », glisse Corine Matignon (PCF). Non loin, Elise et Marie reprennent en souriant : « On savoure aujourd’hui, on continue la lutte demain ». Le même espoir et la même détermination animent sans doute la plupart des manifestant·es qui défilent jusqu’à la place Bellecour, au milieu de la musique et des danses.
Geneviève Legay à Lyon, entourée de ses avocats, Mireille Damiano et Arié Alimi
Un commissaire niçois a été condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal de Lyon, vendredi 8 mars, sans inscription au casier judiciaire. Il lui était reproché d’avoir lancé une charge policière « non proportionnée » ayant grièvement blessé Geneviève Legay, une militante de 73 ans.
C’était l’une des dernières affaires de violences policières encore en cours à l’issue du mouvement des Gilets jaunes. Et l’une des plus retentissantes. Rabah Souchi, un commissaire de police, a été reconnu coupable d’avoir ordonné une charge policière « non justifiée, non proportionnée et non nécessaire » contre un petit groupe de manifestants à Nice, en mars 2019. Geneviève Legay, une retraitée de 73 ans, avait été gravement blessée, poussée au sol par un policier.
Petit rappel des faits. À l’occasion de l’acte 19 des Gilets jaunes, une cinquantaine de manifestants déambulent pacifiquement dans le centre de Nice, lors d’une manifestation interdite par la préfecture (interdiction qui sera plus tard retoquée par la justice administrative). Après des sommations floues et alors que le dispositif entre policiers et gendarmes a du mal à se coordonner, Rabah Souchi donne l’ordre à ses hommes de charger sur les derniers manifestants présents, au milieu des badauds et des journalistes.
Dans la bousculade, violente, Geneviève Legay sera grièvement blessée à la tête après avoir été poussée par un policier. La retraitée se verra prescrire « une ITT supérieure à huit jours ». En réalité, celle qui est à l’époque militante de l’association Attac, est victime d’un grave traumatisme crânien et a plusieurs côtes fracturées. Elle passera deux mois à l’hôpital.
Affaire Geneviève Legay : pas de conséquences pour le commissaire ?
La condamnation de Rabah Souchi, qui avait été décoré par l’exécutif pour son rôle dans le maintien de l’ordre durant le mouvement des Gilets jaunes, ne devrait cependant pas avoir de conséquences sur la suite de sa carrière. En effet, le tribunal n’a requis aucune inscription sur le casier judiciaire du commissaire.
En outre, le tribunal a considéré que les faits reprochés à Rabah Souchi ne constituait pas « une faute personnelle ». Il s’est donc déclaré incompétent pour juger des dommages et intérêts dus à la victime, laissant planer un gros doute sur une éventuelle indemnisation de Geneviève Legay.
A l’issue de l’audience, en janvier dernier, la partie civile, représentée par le médiatique avocat Arié Alimi, avait voulu faire de ce procès celui des donneurs d’ordre. D’autant que le lendemain des faits, le président Emmanuel Macron devait rencontrer son homologue chinois Xi Jinping dans la cité des Anges, imposant un important dispositif policier.
La personnalité « autoritaire » du policier mise en avant
L’enquête de police avait mis en évidence des défaillances dans la chaîne de commandement. La personnalité « autoritaire » de Rabah Souchi avait également été mise en avant, notamment grâce à plusieurs témoignages accablants de gendarmes ayant participé à l’opération de maintien de l’ordre de mars 2019 à Nice.
Il a donc été condamné seul pour « complicité de violence par personne dépositaire de l’autorité publique ». Le major qui a directement bousculé Geneviève Legay, lui, avait été cité comme simple témoin assisté et n’était pas présent lors de l’audience de janvier.
Rabah Souchi a dix jours pour faire appel. Sollicité par Rue89Lyon a l’issue du rendu du délibéré, il a manifesté son refus de répondre à nos questions d’un geste agacé. Contacté, l’avocat de Geneviève Legay, Arié Alimi, n’avait pas répondu à nos questions à l’heure de la publication de l’article.
Originaire de Lorraine, je suis arrivé à Lyon en 2020, après plusieurs années à Paris. J’ai rejoint Rue89Lyon en 2023, avec le projet de reprise en coopérative. Désormais associé et rédacteur en chef adjoint du média, je suis plutôt branché justice et mobilités. J’aime bien titiller la Région aussi, quand l’occasion se présente. Si vous avez une info ou que vous souhaitez me joindre, c’est par là : edelacote@rue89lyon.fr
L’Université Lumière Lyon 2, campus des Berges du Rhône.Photo : OM/Rue89Lyon
[Complément d’enquête] En 2021, Rue89Lyon révélait des faits de violences sexistes et sexuelles impliquant deux enseignants de l’université Lyon 2. Tous deux ont été sanctionnés par la fac et plusieurs plaintes ont été déposées. On fait le point.
« Lui, il fait sa vie alors que la mienne s’est arrêtée. » C’était en décembre 2021. Alice* (le prénom a été modifié), étudiante, racontait à Rue89Lyon trois ans de relation avec Guillaume Protière, alors doyen de la faculté de droit de l’université Lyon 2. Quelques mois plus tôt, quatre femmes, anciennes étudiantes de Lyon 2, accusaient un professeur de cinéma reconnu, Jacques Gerstenkorn, de harcèlement sexuel. Plus de deux ans après ces révélations, Alice, Julie, Marianne, Louise et « GASH »* s’accrochent comme elles peuvent. Leur préoccupation première était que ces deux enseignants soient écartés de l’université, pour protéger les étudiant·es actuel·les. Certaines d’entre elles ont souhaité aller plus loin, déterminées à obtenir justice.
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Vue sur les voies ferrées depuis la tour To Lyon.Photo : MA/Rue89Lyon
En redressement judiciaire, la coopérative Railcoop, qui s’était lancé pour défi de ressusciter la ligne de train Lyon-Bordeaux, dispose d’un peu plus d’un mois pour échapper à la liquidation. Mais les obstacles s’accumulent pour la société, qui s’apprête à vendre les deux seules rames à sa disposition.
Ils sont arrivés fringants à la gare de Lyon Part-Dieu, début mars. Une trentaine de cyclistes et marcheurs se sont lancés le défi, mi-février, de relier Bordeaux à la capitale des Gaules, à vélo et à pied.
L’objectif ? Faire parler, à grand renfort de communication, du projet de la coopérative Railcoop de relancer la ligne de train Lyon-Bordeaux, abandonnée par l’État en 2014. Et tenter une nouvelle fois de rassembler citoyens et collectivités locales autour du projet, dont Rue89Lyon avait décrypté les failles en mars 2023.
Un dernier baroud d’honneur avant le dépôt de bilan ? Le tribunal de commerce de Cahors (Lot) doit statuer en avril sur une éventuelle liquidation de la société ferroviaire, actuellement en redressement judiciaire.
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Manifestation pour la Palestine à Bellecour (Lyon 2), le 11 novembre 2023.Photo : Inès Seghir
Deux manifestations sont prévues à Lyon à l’appel du collectif Palestine 69 en soutien au peuple palestinien à Lyon. Le premier rendez-vous est donné samedi 9 mars au départ de la place Bellecour (Lyon 2e). Le deuxième, lundi 11 mars, se tiendra devant la Chambre de commerce d’industrie (Lyon 2e).
Le collectif Palestine 69 et ses soutiens appellent de nouveau à la manifestation samedi 9 mars, à Lyon, en soutien aux civils palestiniens. Depuis leur première marche il y a 5 mois, les revendications sont les mêmes. Le collectif réclame inlassablement « un cessez-le-feu immédiat, total et permanent pour la bande de Gaza » et « l’arrêt de la guerre contre le peuple palestinien ». Le départ est prévue à 14h30, place Bellecour (Lyon 2e).
« Une paix juste durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance de tous les droits du peuple palestinien, notamment de son droit à l’autodétermination et de son droit au retour. Cela implique le démantèlement des colonies, la fin de l’occupation israélienne ainsi que le respect de toutes les résolutions des Nations unies », souligne le collectif 69 pour la Palestine dans son communiqué.
À Lyon, deux manifestations pour protester contre les exportations d’armes vers Israël
Dans un deuxième temps, les organisateurs prévoient un rassemblement lundi 11 mars devant la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) à 17h30 pour protester « contre les entreprises d’armement qui collaborent avec Israël ». Une réponse à l’appel d’une journée d’action mondiale intitulée « Stop Arming Israël ».
« La France a signé le traité sur le Commerce des Armes qui interdit « la vente d’armements et leur emploi vers des pays ou des zones de conflits où les droits humains sont bafoués ». Mais cela ne l’empêche pas d’avoir des contrats avec des États impliqués dans de multiples répressions et massacres de civils », s’indigne le collectif Palestine 69 dans un communiqué.
Interrogé par Mediapart le 24 janvier 2024, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu a affirmé que la France exportait« des équipements militaires à Israël afin de lui permettre d’assurer sa défense, comme l’article 51 de la Charte des Nations unies lui en donne le droit », sans pour autant détailler la nature de ces transferts. Le même jour, le président d’Amnesty International Jean-Claude Samouiller écrivait une lettre ouverte au président de la République pour lui demander « de suspendre toutes les ventes d’armes à Israël face au risque de génocide ».
Comme le rappelle le collectif, les principaux pays exportateurs d’armes vers Israël sont les États-Unis (premier fournisseur de matériel militaire à Israël), l’Allemagne, l’Italie, le Canada et la France. Selon les derniers chiffres officiels, cette dernière a vendu 15,3 millions d’euros d’armement à Israël en 2022.
30 000 tués dans la bande de Gaza
Dans la bande Gaza, le bilan s’alourdit de façon terrifiante. Les 151 jours d’offensive militaire israélienne ont déjà tué plus de 30 000 personnes, dont la grande majorité sont des civils. Près de 71 377 gazaouis ont été blessés dont 12 300 enfants. On compte 1,7 millions de déplacés à l’intérieur du territoire, dont 1,3 millions dans la petite ville de Rafah, au sud de l’enclave. Menacée par une nouvelle offensive, Rafah est à ce jour le dernier refuge pour les gazaouis fuyant les bombardements israéliens.
Depuis les premières attaques, les collectifs de soutien à la Palestine parlent de « génocide » commis par Israël envers le peuple gazaoui. Cette accusation a pris une autre ampleur lorsque la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations unies, a reconnu jeudi 26 janvier, le risque de génocide par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
Geneviève Bohmër, sculptrice lyonnaise issue des courants des années 1970-1990.Photo : Montage Rue89Lyon/ Photo : J.Vial-Urb’art
Geneviève Bohmër, décédée en 2016, est une artiste féministe assez méconnue à Lyon. Elle est pourtant signataire de quelques monuments urbains familiers des lyonnais·es. À l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 mars, une célébration est organisée en son honneur.
« Ah mais ce sont des culs ! », réalise une passante lyonnaise en s’approchant de la fontaine qui trône devant la Bourse du Travail dans le 3e arrondissement de Lyon. « Le Buisson ardent », sculpture de bronze d’un mètre quatre-vingt, mêle feuilles, visages, corps « complices », et ce qui peut apparaître comme des potirons… ou des fesses selon ce que l’on veut bien y voir. Elle est signée Geneviève Bohmër, sculptrice née à Belfort en 1928, s’installant à Villeurbanne au moment de l’exode en 1940.
Le « Buisson ardent » de Geneviève Bohmër à deux pas de la Place Guichard (Lyon 3)Photo : LC/Rue89lyon
Une célébration à l’honneur de Geneviève Bohmër pour le 8 mars
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Un stand du planning familial lors d’une manifestation en faveur du droit à l’avortement à Lyon, le 28 septembre 2022.Photo : MA/Rue89Lyon
Pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre du 8 mars, le collectif Droit des Femmes 69 appelle à une grève féministe. Le collectif prévoit un rassemblement place Jean-Macé (Lyon 7e) à partir de 14h.
« Toutes et tous en grève féministe pour défendre les droits des Femmes et des minorités de genre ! » Le collectif Droit des Femmes 69 organise un rassemblement vendredi 8 mars à partir de 14h place Jean-Macé (Lyon 7e). La manifestation sera précédée d’un pique-nique et d’un atelier création de pancartes à 12h30.
Dix-huit organisations sont déjà signataires de cet appel dont le Planning familial 69, Nous Toutes 69, Femmes solidaires, Lesbiennes contre le patriarcat, LDH du Rhône, FSU Rhône, Solidaires Rhône et plusieurs partis politiques de gauche.
L’année dernière, la manifestation du 8 mars avait rassemblé environ 5 000 personnes selon la police et 10 000 selon le collectif Droits des Femmes 69. Le 25 novembre dernier, lors de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, 2 400 personnes s’étaient réunies pour « crier leur colère », rappelle le collectif dans son communiqué.
Un 8 mars à Lyon qui s’inscrit « dans un contexte particulier »
La journée du 8 mars de cette année prend place à quelques jours d’un vote qualifié « d’historique » par la plupart des médias qui s’est tenu le 4 mars pour inscrire « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » dans la Constitution. C’est dans ce « contexte particulier », que le collectif Droit des Femmes 69 rappelle que le droit à l’avortement n’est, dans les faits, « pas pleinement assuré en France ».
Les associations et militantes féministes rappellent que de nombreux obstacles perdurent et que des moyens manquent pour garantir l’accès à ce droit. La clause de conscience qui permet à tout praticien de « refuser des soins pour des raisons professionnelles ou personnelles », l’inégal accès à l’IVG selon les territoires en France, sont parmi les limites encore constatées.
Dans son communiqué, le collectif rappelle aussi la dangerosité des « mensonges de l’extrême-droite relayés par ses médias comme Cnews » au sujet de l’IVG. Pour rappel, la chaîne du groupe Bolloré avait affirmé le 26 février que l’avortement était la première cause de mortalité en France, devant le cancer et le tabagisme.
Un appel féministe du 8 mars intersectionnel et international
Le 8 mars est aussi l’occasion pour Droit des Femmes 69 d’évoquer des enjeux internationaux ou bien liés aux personnes LGBTI+.
Le collectif rappelle la persistance des violences envers les personnes transgenres, exige un accès à la PMA pour tous·tes et souligne son opposition à la loi immigration votée en décembre dernier. Qualifiée de « loi raciste et xénophobe qui pénalise particulièrement les femmes et les minorités de genre », les organisations féministes marcheront ce 8 mars pour exiger de nouveau son abrogation.
À travers cette marche, le collectif souhaite affirmer sa solidarité « avec les femmes et minorités de genre du monde entier qui subissent les oppressions du patriarcat » tout en exigeant la mise en œuvre d’une diplomatie et politique étrangère féministe.
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