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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Call of Terror en Isère : « J’ai vu des saluts nazis sur un discours d’Hitler »

Call of Terror en Isère : « J’ai vu des saluts nazis sur un discours d’Hitler »

Tout le monde savait. Même la préfecture de l’Isère. Mais le festival de black métal néonazi Call of Terror s’est bel et bien tenu, samedi 24 février, dans le village de Vézeronce-Curtin. Selon nos informations, les références au IIIe Reich étaient omniprésentes.

Un maire « berné », une préfecture dépassée et des gendarmes mobilisés, mais inactifs. Malgré les multiples alertes, notamment de Rue89Lyon, et plusieurs arrêtés préfectoraux d’interdiction, la cinquième édition du Call of Terror, un festival de black metal néonazi (NSBM), s’est tenue dans une salle communale de Vézeronce-Curtin.

Les organisateurs ont choisi le Nord-Isère, un des fiefs de l’extrême droite régionale. L’événement a eu lieu samedi 24 février, date anniversaire de la création du NSDAP, le parti nazi, en 1920.

Comme c’est souvent le cas dans ce genre d’événement semi-clandestin, les participants ont été alertés tardivement du lieu du concert, samedi en milieu d’après-midi, par mail. La salle a été louée « au prétexte d’un anniversaire », selon la préfecture de l’Isère. Comme en 2020, lors de la précédente édition du Call of Terror. Et comme les fois précédentes, préfecture, mairie et gendarmes sont arrivés en retard et ont laissé faire.

Un gros loupé des services de renseignements ? Pourtant, un simple mail à l’adresse de l’organisateur aurait permis d’en savoir un peu plus sur l’organisation du festival. Loin d’être une réunion de gentils metalleux, un peu fachos mais pas trop, le Call of Terror 2024 a bel et bien été, selon nos informations, un véritable rassemblement néonazi.

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Sans nous, vous n’auriez pas su qu’une association catholique abritait entre ses murs le violent groupuscule Lyon Populaire. Vous n’auriez pas su, non plus, qu’un homme condamné pour violences racistes en décembre 2023 à Lyon était en réalité un cadre d’une association identitaire dissoute.

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Diagnostic d’endométriose à 40 ans : « Je suis tombée des nues »

Diagnostic d’endométriose à 40 ans : « Je suis tombée des nues »
Dans son appartement lyonnais, Sophie nous a accueilli pour raconter son parcours avec l’endométriose.

Sophie a 45 ans. En 2020, après plusieurs mois de fortes douleurs et un parcours médical tortueux, on lui diagnostique une endométriose. Maintenant débarrassée de cette affection, elle voudrait sensibiliser sur cette maladie méconnue et mal-soignée, qui touche une femme sur dix.

C’est dans l’ambiance tamisée de son appartement, décoré de tableaux peints de sa main, que Sophie nous accueille. « Celui-là, je ne l’aime pas trop », rit-elle, en enlevant un tableau derrière elle, pendant que nous la prenons en photo. Une touche de légèreté après un récit de quatre ans de douleurs et de parcours médical compliqué liés à l’endométriose. Aujourd’hui, cette directrice artistique de 45 ans est enfin débarrassée de cette maladie chronique, grâce à une opération.

L’annonce de ce diagnostic, il y a trois ans, l’a laissée sans voix, tant elle ne se reconnaissait pas dans les témoignages qui décrivent cette maladie. « Quand j’entendais Énora Malagré ou Imany parler de leur endométriose, elles dépeignaient des tableaux terribles, avec des souffrances énormes, des mares de sangs, des symptômes très handicapants. Comme je ne cochais pas ces cases là, je n’avais pas fait le rapprochement », détaille-t-elle.

« On a tellement l’habitude d’entendre que c’est normal d’avoir mal »

La quarantenaire avait l’habitude d’avoir mal aux ovaires et au ventre pendant ses cycles menstruels. « On a tellement l’habitude d’entendre que c’est normal d’avoir mal que je faisais avec. Je donnais même un petit nom à mes douleurs », ironise-t-elle.

C’est l’arrêt de sa pilule contraceptive, qu’elle prenait depuis l’adolescence, qui déclenche les premières crises de douleurs insupportables. Ce cachet quotidien a sans doute contenu l’endométriose durant la première partie de sa vie car les hormones sont l’un des traitements possibles pour empêcher cette maladie de se développer.

« Les crises sont devenues de plus en plus intenses et elles n’étaient pas liées aux règles. Je le sentais venir dès le matin. Je savais que dans la journée j’allais vider mes intestins, avoir des douleurs dans le dos et jusqu’au bout des doigts. Après, j’étais séchée et je ne pouvais que dormir », décrit Sophie. L’affection finit par l’handicaper dans son quotidien. Elle ne peut parfois plus se rendre au travail ou se retrouve en grande souffrance au beau milieu de randonnées, pourtant l’une de ses passions.

Un diagnostic d’endométriose compliqué par des violences médicales

D’abord, Sophie pense à un problème lié à son appareil digestif et d’ordre alimentaire, puis elle se tourne vers la gynécologie. Un premier médecin pose le diagnostic de kyste ovarien. Quelques mois plus tard, elle consulte un second gynécologue pour un deuxième avis et subit des violences médicales.

« Il m’a ausculté très brusquement, sans considération pour ma douleur. C’était une vraie torture. Au bout de dix minutes, il a décrété que c’était une endométriose. Je suis tombée des nues, entre la violence du rendez-vous et le diagnostic amené comme ça », raconte la directrice artistique, qui s’est effondrée en larmes après la consultation.

Commencent les premiers examens pour évaluer l’ampleur de l’endométriose. Après une échographie pelvienne, on lui diagnostique une adénomyose et une « masse » sur l’ovaire gauche, qui viennent s’ajouter à l’endométriose et au kyste ovarien.

« C’est un peu du charabia pour moi à ce moment-là », commente-t-elle. En réalité le diagnostic est plutôt critique, et nécessiterait une prise en charge rapide car la masse pourrait être cancéreuse. Mais le médecin ne l’a recontacte pas et Sophie ne prend pas la mesure de l’urgence.

C’est l’intensité des douleurs qui la pousse à se tourner à nouveau vers la médecine. « Je souffrais tellement qu’il fallait que je me mette en ordre de bataille, que je trouve une solution. Les dernières crises que j’ai fait, j’ai cru que j’allais crever », confie-t-elle. Elle tente de prendre rendez-vous à l’hôpital de la Croix-Rousse, qui lui trouve un créneau… six mois plus tard.

« La médecin ne comprenait pas qu’on m’ait laissé dans la nature. Elle s’inquiétait énormément et elle m’a fait refaire toutes les images. La végétation a été qualifiée de tumeur et l’endométriose était arrivée à un tel stade que l’utérus était abîmé. Les lésions étaient probablement plus étendues, mais ils n’étaient pas capables de les détecter », relate Sophie.

Une opération pour se débarrasser de l’endométriose

La découverte d’une tumeur potentiellement cancéreuse occulte un temps l’endométriose. L’urgence est d’opérer pour l’enlever. Finalement, Sophie se fait retirer l’ensemble de l’utérus, une hystérectomie.

Lors d’une seconde opération, les médecins se rendent compte que son utérus était rétroversé et donc plus proche de ses intestins. Son endomètre s’y était propagé, expliquant ses douleurs intestinales. « Quand j’ai décrit mes symptômes à la gynécologue, elle pensait que j’avais de l’endométriose dans la poitrine et les épaules », détaille Sophie, soulagée que cela n’ait pas été le cas.

« Maintenant, je n’ai plus d’utérus et donc plus d’endomètre. C’est radical, je n’ai absolument plus aucune douleur », sourit-elle. Pour elle, la décision a été facile à prendre : elle ne veut pas d’enfants et son compagnon a eu une vasectomie. Pour d’autres femmes atteintes d’endométriose et qui voudraient être enceintes, d’autres traitements hormonaux ou chirurgie peuvent être possibles.

Aujourd’hui, Sophie aimerait surtout informer sur l’endométriose mais aussi sur les diverses affections qui touchent les femmes. Elle a lancé une chaîne Youtube pour raconter son parcours, et inviter d’autres femmes à le faire. Professeure dans une école d’enseignement supérieur, elle songe aussi à mettre en place des ateliers de prévention. Un petit pas pour améliorer la prise en compte des douleurs de ses élèves concernées.

À Lyon, une prise en charge accélérée de l’endométriose à l’hôpital

À Lyon, une prise en charge accélérée de l’endométriose à l’hôpital
Charles-André Philip, chirurgien-gynécologue du service, en consultation avec une patiente à l’hôpital de jour endométriose, à Bron.

Depuis novembre 2023, les Hospices civils de Lyon ont ouvert trois hôpitaux de jour dédiés à la prise en charge de l’endométriose. Les patientes pourront bénéficier d’un diagnostic en une journée seulement. Un moyen de traiter une maladie souvent méconnue, où les retards de diagnostic sont légion.

Il faut d’abord chercher l’ascenseur rose, monter au 5e étage, puis patienter dans une salle d’attente aux fauteuils orange et au sol bariolé. À l’hôpital femmes mères enfants (HFME) de Bron, les Hospices civils de Lyon (HCL) viennent d’ouvrir un « hôpital de jour » dédié aux femmes atteintes d’endométriose. L’objectif est de mieux prendre en charge cette affection qui touche 10% des femmes et personnes menstruées. Elle cause divers symptômes handicapants, en particulier de fortes douleurs.

Lauriane, 26 ans, vient pour la deuxième fois à l’HFME, mais c’est sa première fois dans le service dédié à l’endométriose. « Je vous avais prescrit de la progestérone (une hormone, ndlr), qu’est-ce que ça donné ? », lui demande Charles-André Philip, chirurgien-gynécologue du service. « Ça bien marché, mais j’ai encore quelques douleurs », répond la patiente. Après cette consultation, Lauriane passe à la salle d’à côté, où l’attend un kinésithérapeute.

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Plongez dans les entrailles de la Ficelle des morts, le funiculaire abandonné de Lyon

Plongez dans les entrailles de la Ficelle des morts, le funiculaire abandonné de Lyon
Le souterrain de la Ficelle des morts encore « visitable » mesure 450 mètres de long. ©ED/Rue89Lyon.

[En images] Achevé au tournant du XXe siècle, le funiculaire reliant Saint-Paul à la colline de Fourvière servait à transporter des cadavres. Cette infrastructure aujourd’hui fermée nourrit les fantasmes à Lyon. Rue89Lyon a voulu en avoir le « corps » net et a visité les vestiges de la bien nommée Ficelle des morts (mais chut, c’est un secret !)

« Vous verrez, dans deux minutes, on va complètement changer d’univers ».

Vincent Duseigne nous a donné rendez-vous sur le parvis de la gare Saint-Paul, où le moteur vrombissant d’un C3 rappelle le tumulte de la ville. Le passionné d’exploration urbaine (urbex) a apporté avec lui l’unique matériel nécessaire pour la visite du jour : des lampes torches et quelques frontales. A quelques pas de là se situe l’entrée d’un des souterrains les plus mystérieux de Lyon : la Ficelle des morts.

Derrière ce surnom morbide se cache un funiculaire reliant Saint-Paul à la tour métallique de Fourvière. Active entre 1900 et 1937, la ficelle, complétée par un tramway, permettait d’accéder au très select cimetière de Loyasse, au sommet de la colline. Pour les vivants… comme pour les morts, un wagon étant réservé au transport des cercueils prêts à être enterrés.

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Barrage sur le Rhône : les Soulèvements de la Terre demandent l’abandon du projet

Barrage sur le Rhône : les Soulèvements de la Terre demandent l’abandon du projet
Le fleuve Rhône à Saint-Romain-de-Jalionas.

Pour protester contre un projet de barrage sur le Rhône, les Soulèvements de la Terre Lyon et Ain appellent à un rassemblement vendredi 23 février. Alors que la concertation publique entamée en décembre 2023 doit bientôt s’achever, le mouvement souhaite que l’État abandonne le projet.

« Projet inutile », « aberration énergétique et écologique », les Soulèvements de la Terre Lyon et Ain se mobilisent à leur tour contre Rhônergia. Un projet de barrage contesté entre Loyettes (Ain) et Saint-Romain-de-Jalionas (Isère), destiné à la production d’hydroélectricité.

Le mouvement écologiste appelle à un « rassemblement festif », vendredi 23 février à 17h, devant le siège de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) en charge du projet, dans le quatrième arrondissement de Lyon.

Plusieurs autres associations mobilisées depuis des années seront présentes. La ligue de protection des oiseaux (LPO), France Nature Environnement, la Confédération paysanne, Alternatiba, Extinction Rebellion et les Amis de la Terre ont notamment été invité·es. Les Soulèvements de la Terre espèrent ainsi accroître la visibilité et la mobilisation autour de ce projet « écocidaire ».

Vendredi 23 février, les élu·es écologistes à la Région ont également notifié, dans un communiqué « leur ferme opposition au sujet ». Le groupe invite à considérer des alternatives au projet comme « l’optimisation des barrages existants, le développement d’autres types d’énergies renouvelables, ou encore la mise en place volontariste de la sobriété énergétique ».

Un projet de barrage sur le Rhône contesté de longue date

À l’étude depuis la loi « Aménagement du Rhône » de février 2022, le projet est depuis décembre 2023 discuté au sein d’une concertation préalable organisée par la Commission nationale du débat public. Le rassemblement intervient alors que la commission doit rendre son rapport le 29 février, après trois mois de concertation pour étudier la faisabilité du barrage.

« Nous souhaitons interpeller la CNR et l’État, qui doit ensuite prendre sa décision au printemps 2024. Nous refusons absolument ce projet et si la poursuite des études est décidée, nous continuerons notre mobilisation », précisent les Soulèvements de la Terre à Rue89Lyon.

Pour le mouvement, la mobilisation de vendredi est aussi l’occasion de rappeler comment « depuis plusieurs dizaines d’années, le même projet semble faire son apparition de manière récurrente sur le Rhône ». Comme l’expliquait Rue89Lyon en octobre dernier, un projet similaire et situé au même endroit avait été abandonné en 1984 après une forte mobilisation. Depuis, le site confluence Ain-Rhône est protégé en tant que site classé.

« Développer les énergies décarbonées et renouvelables mais pas à n’importe quel prix »

En substance, les opposant·es soulignent que ce barrage serait plus destructeur que créateur de bénéfices. La prévision de production de 140 gigawatts/heure par an d’électricité, permettant de couvrir les besoins énergétiques de 60 000 habitant·es, n’a pas su convaincre. Dans son communiqué, les Soulèvements de la Terre précisent : « Nous soutenons le développement des énergies décarbonées et renouvelables, mais pas à n’importe quel prix ! ».

Le mouvement dénonce l’absence parallèle d’un plan national de sobriété et tient à rappeler que ce « projet d’appropriation de l’eau [s’inscrit] dans un contexte de sécheresse » et risque d’impacter l’approvisionnement en eau potable de la métropole de Lyon. « La question de l’utilité de ce barrage se pose quand on sait que les projections estiment que le débit d’étiage du Rhône va fortement diminuer d’ici 2100 », ajoute un membre des Soulèvements de la Terre Lyon et Ain.

Il rappelle aussi que le projet nécessite de gratter le fond du fleuve sur une grande longueur, ce qui endommagerait la fonctionnalité de cet espace en plus de libérer des polluants présents dans ces sols. Sans compter que ce « méga projet » mettrait également en péril l’habitat de nombreuses espèces. « L’effondrement de la biodiversité est tout aussi grave que la crise du changement climatique », insistent les Soulèvements de la Terre.

En juillet 2023, plusieurs organisations écologistes dénonçaient déjà, dans un document signé conjointement, un « mauvais projet économiquement dispendieux et au rapport efficacité énergétique/impact environnemental catastrophique. » La Métropole avait également interrogé « l’efficience d’un tel projet au regard de ses impacts environnementaux en matière de continuités écologiques et au niveau hydrologique ».

Mise à jour le 23 février à 11h20 : ajout de la réaction des élu·es écologistes de la Région.

À Lyon, une nouvelle manifestation en soutien à la Palestine et Gaza

À Lyon, une nouvelle manifestation en soutien à la Palestine et Gaza
La mobilisation pour la Palestine reste forte à Lyon. Manifestation du 2 décembre

Alors que la situation ne s’améliore pas dans la bande de Gaza, plusieurs organisations appellent à un nouveau rassemblement à Lyon, samedi 24 février, et appellent à un cessez-le-feu immédiat.

Comme quasiment toutes les semaines depuis le début de l’intervention militaire israélienne dans la bande de Gaza, le collectif 69 pour la Palestine appelle à une manifestation à Lyon, samedi 24 février. Le rendez-vous est fixé à 15 heures, place Bellecour (Lyon 2e).

Alors que la situation reste catastrophique dans la bande de Gaza, le collectif maintient la pression, et assène un même mot d’ordre : un cessez-le-feu immédiat.

Désormais, c’est la ville de Rafah, à la frontière avec l’Égypte, qui semble visée. L’armée israélienne a annoncé qu’elle lancerait une offensive sur la ville, où vivent de nombreux déplacés dans des conditions extrêmement précaires, si les otages israéliens détenus par le Hamas n’étaient pas libérés avant le début du ramadan.

À Lyon, une manifestation pour demander l’arrêt des massacres de civils en Palestine

Depuis maintenant 4 mois, suite aux premiers bombardements d’Israël sur le territoire palestinien, le collectif lyonnais organise chaque semaine un rassemblement ou une manifestation à Lyon. Au plus fort de la mobilisation, le 18 novembre, ils étaient 15 000 selon les organisateurs et 7600 selon la police à demander un cessez-le-feu. Selon le dernier bilan émanant du Hamas, près de 30 000 civils auraient déjà péri dans le conflit, alors que l’Onu alerte sur les risques sanitaires et de famine.

La fédération FO de l’enseignement du département du Rhône a annoncé se joindre à l’appel, demandant l’arrêt immédiat « des massacres de civils » à Gaza. Le syndicat annonce également soutenir « les travailleurs ukrainiens et russes, à leurs syndicats, qui se battent pour la paix et le respect des droits et des libertés ».

« Alors que la cour internationale du justice alerte sur le risque de génocide en cours, la FNEC FP-FO exige plus que jamais un cessez-le-feu immédiat en Palestine, l’arrêt des massacres, des bombardements et des déplacements de population à Gaza. »

La date du 24 février est également celle du début de l’invasion russe en Ukraine, en 2022. À l’occasion du deuxième anniversaire d’un conflit qui s’enlise de plus en plus aux portes de l’Europe, un rassemblement de soutien est également prévu, à 14h30, place Bellecour (Lyon 2e).

Guerre en Ukraine : un rassemblement de solidarité organisé à Lyon

Guerre en Ukraine : un rassemblement de solidarité organisé à Lyon
Manifestation Ukraine 6 mars à Bellecour 2022

Samedi 24 février 2024, deux ans jour pour jour depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, plusieurs associations et organisations syndicales organisent un rassemblement en soutien au peuple ukrainien. Le rendez-vous est donné place Bellecour (Lyon 2e), à 14h30.

Cela fera deux ans, samedi 24 février, que la Russie a envahi l’Ukraine. Et dix ans que la guerre a commencé dans le Donbass, à l’est du territoire. À cette occasion, de nombreuses manifestations se tiendront dans de grandes villes de France en soutien aux ukrainiens.

À Lyon, plusieurs associations et organisations syndicales et politiques (Association Lyon-Ukraine, Collectif 69 de Soutien au Peuple Ukrainien qui réunit la NPA 69, EELV69, le Comité Ukraine 33 etc.) appellent à rejoindre le mouvement national « Ensemble le 24 février ». Un rassemblement est organisé sur la place Bellecour (Lyon 2e) de 14h30 à 17h30 pour demander « la fin des bombardements et de tous les crimes perpétrés sur le territoire ukrainien. »

Plusieurs rendez-vous sont fixés. Vendredi 23 février, à 19h30, le Collectif 69 de Soutien au Peuple Ukrainien organise un débat autour du film « Pierre, Feuille, Pistolet » de Maciek Hamela à l’Aquarium Ciné-Café (Lyon 4e). Le lendemain, après la marche, une soirée-débat intitulée « Ukraine, il y a urgence » se tiendra à 18h, à la mairie du 1er arrondissement. Des chercheur.es, artistes et membres de différents collectifs animeront l’évènement.

« Nous voulons la fin des bombardements et de tous les crimes perpétrés sur le territoire ukrainien ; le retrait de l’armée russe hors du territoire ukrainien dans ses frontières internationalement reconnues ; le retour chez elles des populations ukrainiennes déportées, des enfants et des prisonniers de guerre. Nous voulons le jugement des criminels de guerre tels Poutine, qui broie et élimine ses opposants », revendique le Collectif 69 de Soutien au Peuple Ukrainien dans un communiqué.

40% de la population en Ukraine a besoin d’une aide humanitaire en 2024

Selon les derniers chiffres de l’ONU, la guerre en Ukraine a fait depuis 10 382 morts et 19 659 blessé.es dans la population civile. En 2024, plus de 14,6 millions de personnes, soit 40% de la population ukrainienne, auront besoin d’une aide humanitaire a évalué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estime que « 6,3 millions de réfugiés ukrainiens sont toujours déracinés ». La majorité d’entre eux, 5,9 millions, sont toujours réfugiés en Europe. Le HCR recense également 3,7 millions d’Ukrainiens déplacés à l’intérieur du pays.

« La Russie de Poutine prolonge et intensifie la guerre. La résistance ukrainienne fait face mais a besoin de soutien massif », rappelle les organisateur.trices de la manifestation. Dans leur communiqué, ils estiment que l’aide financière et militaire allouée à l’Ukraine « demeure trop faible ». En 2023, au lendemain du premier anniversaire de l’invasion en Ukraine, 2000 manifestant.es s’étaient réunie.es à la Place Bellecour.

En parallèle du rassemblement pour l’Ukraine à Lyon, une mobilisation pour la Palestine

Même jour, même lieu, les drapeaux palestiniens se dresseront dès 15h. Alors que la situation reste catastrophique dans la bande de Gaza, le collectif 69 Palestine organise, comme chaque semaine sur la place Bellecour, une nouvelle manifestation pour maintenir la pression. Même mot d’ordre : un cessez-le-feu immédiat. Selon le dernier bilan émanant du Hamas, près de 30 000 civils auraient déjà péri sous les bombardements de l’armée israélienne.

À Chassieu, un foyer sur-mesure pour enfants placés : « C’est comme une vraie famille »

À Chassieu, un foyer sur-mesure pour enfants placés : « C’est comme une vraie famille »
Hamadi Ben Boubaker, éducateur de 22 ans et l’un des six adolescents, en protection de l’enfance devant la maison d’accueil gérée par l’association La Relève à Chassieu ©Laury Caplat/Rue89Lyon

À Chassieu, l’association la Relève a crée un foyer pour six adolescents placés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE), habilité par la Métropole de Lyon. L’objectif ? Reconstruire un « contexte familial » dans cette maison d’accueil où vivent aussi les éducateurs.

De l’extérieur, c’est un simple pavillon typique des années 60, d’un quartier résidentiel à Chassieu. Derrière la clôture métallique qui l’entoure, Abdel* (prénom modifié) trépigne d’impatience ce mardi 20 février. « Vous voulez un café, on commence la visite ?” lâche t-il chaleureusement, en nous tendant sa main.

À 12 ans, ce jeune homme est l’un des locataires de cette nouvelle maison d’accueil. Un foyer fait sur-mesure par l’association La Rélève où vivent cinq autres mineurs, agés de 10 à 15 ans, depuis le début de l’année. Comme Abdel, ils ont été placés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) à la suite d’une décision judiciaire.

L’objectif de ce lieu ? Reconstruire un « cocon familial » pour ces jeunes reconnus comme porteurs de handicap. Dans la maison, chacun a sa propre chambre. Les enfants les présentent fièrement, une par une. Elles sont assez sobres, peu décorées « pour l’instant ». « Il faut du temps pour s’adapter au lieu et prendre ses repères » confie Julia Royere, directrice adjointe de l’association La Relève, qui gère le lieu, habilité par la Métropole de Lyon.

« La cuisine, on essaye de la faire ensemble, comme une vraie famille »

S’ils sont là, à vivre dans cette maison d’accueil, c’est bien souvent parce qu’ils ont vécu des placements difficiles, allant de foyers en foyers. « Dans le passé, j’étais très turbulent, je faisais beaucoup de dégâts. On avait tous du mal à se canaliser, c’est pour ça qu’on a été placés ici. Depuis qu’on est là, ça nous a beaucoup aidé” confie Abdel. « Moi aussi je me sens mieux ici, c’est plus calme » apostrophe Lucas* (prénom modifié), âgé de 10 ans.

Hamadi Ben Boubaker jette un œil sur eux. Cet éducateur de 22 ans assure les permanences du lundi au jeudi, jour et nuit. « Pour moi, c’est comme des petits frères. On va aux courses ensemble. Je les emmène chez le coiffeur, au cinéma, faire du foot… La cuisine, on essaye de la faire ensemble, comme une vraie famille » témoigne t-il, avec un large sourire.

« Tu es sûr que c’est 20 minutes pour aller dans le 7ème, c’est quand qu’on y va ? » l’interrompt le plus jeune, accroché à sa jambe. « Même 7 minutes à vol d’oiseau, si on découpe ton petit manteau, on pourra peut-être te faire des ailes », répond l’éducateur.

« C’est le même éducateur qui dit bonne nuit le soir et bonjour le matin »

Comme les autres éducateurs, Hamadi Ben Boubaker dort sur place. « On a quatre permanents qui se partagent la semaine en deux. Ils assurent le quotidien des enfants, les repas, les devoirs et l’accompagnement » explique Abdes Ouazzine, directeur de l’association La Relève. « C’est le même éducateur qui dit bonne nuit le soir et bonjour le matin. Ca rassure les enfants et ça les aide à progresser » reprend Julia Royere. Depuis deux ans, la Relève gère une maison d’accueil de ce type à Vaulx-en-Velin.

"La cuisine, on essaye de la faire ensemble, comme une vraie famille" confie Hamadi Ben Boubaker, éducateur de 22 ans qui vit à la maison d'accueil de Chassieu ©Laury Caplat/Rue89Lyon
« La cuisine, on essaye de la faire ensemble, comme une vraie famille » confie Hamadi Ben Boubaker, éducateur de 22 ans qui vit à la maison d’accueil de Chassieu ©Laury Caplat/Rue89LyonPhoto : ©Laury Caplat/Rue89Lyon

« On essaye de récréer le désir d’aller à l’école pour ceux qui ne sont pas scolarisés. Ils voient les autres jeunes partir le matin à l’école, revenir le soir. A table, on échange sur nos journées et ça crée de l’envie » souligne Abdes Ouazzine, qui a vu certains de ces adolescents réinvestir les bancs de l’école. La plupart sont scolarisés dans les établissements à Chassieu ou à l’Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique de Givors.

Moins d’enfants, plus d’accompagnement

Cet accompagnement a un prix. Selon Lucie Vacher, vice-présidente à la Métropole de Lyon à l’enfance, la famille et à la jeunesse, le budget d’un foyer classique est de 180 euros par jour pour chaque enfant. Pour une structure comme celle-ci, « plus familiale », il faut compter 220 euros par jour. « On essaie d’avoir une multiplication de lieux d’accueil qui puissent être différents et correspondre aux besoins de chacun » explique-t-elle.

A la suite de la fermeture de la structure des Pléiades à Lentilly, la Métropole a lancé un appel à projet pour ouvrir une maison d’accueil qui sera doublement habilitée par l’ASE et l’Agence régionale de santé (ARS). Une première sur la Métropole de Lyon. Le projet ? Créer 10 places d’hébergements et 12 places en accueil de jour pour des enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance avec reconnaissance d’un handicap. Selon la Métropole, ils représenteraient 20% à 40% des 3800 mineurs confiés à l’ASE. Soit entre 760 et 1520 enfants. « Une tendance en augmentation » sur le territoire, estime Lucie Vacher.

Ici, l’ambiance est plus conviviale, mais “ce n’est pas un cocon familial non plus. Même si ça comble un manque, on n’est pas chez nos parents” rappelle Abdel d’une voix étouffée, à l’écart du groupe. « Il me manquera toujours l’amour d’une mère et d’un père”.

Le festival de black metal néonazi interdit dans le Rhône

Le festival de black metal néonazi interdit dans le Rhône
La préfecture du Rhône.

Le « Call of terror », festival de black métal néonazi, est programmé le samedi 24 février en région Rhône-Alpes. La préfecture du Rhône a pris un arrêté préventif d’interdiction du festival, même si le lieu exact du concert n’est pas connu.

Après quatre ans d’absence, le festival de black metal national-socialiste (NSBM) « Call of terror », est de retour dans la région. Les quatre premières éditions s’étaient tenues dans l’Ain, le Rhône ou à la frontière de l’Isère et la Savoie. Cette fois encore, le lieu exact n’est pas connu, mais le festival devrait se tenir entre Lyon et Genève.

Suite à nos révélations sur la tenue de ce festival, confirmant une information de Liberation et Mediapart, la préfecture du Rhône a pris un arrêté d’interdiction pour empêcher le concert de se tenir sur son territoire. Difficile de savoir si les services de l’État pourront le faire respecter. Il faudrait pour ça qu’ils connaissent le lieu précis où le concert est organisé. D’autres préfectures de la région devraient prendre le même type d’arrêtés.

Lors des éditions précédentes, l’évènement avait réuni jusqu’à 400 personnes, dans des salles privées ou municipales louées sous de faux prétextes.

Un festival de promotion de la musique néonazie

En tête d’affiche du festival, on retrouve Graveland. Créé en 1991, le groupe polonais est très populaire dans la scène NSBM. Ses morceaux font majoritairement référence à la mythologie germanique. Son fondateur, Rob « Darken » Fudali, a fait part de sa proximité avec l’extrême droite néonazie dans plusieurs interviews du début des années 2000, notamment auprès du magazine de metal états-unien Decibel en 2006.

Le groupe était présent en 2016 dans la région lyonnaise, à l’affiche du festival Ragnard Rock, à Simandre-sur-Suran, dans l’Ain. Un lecteur de Rue89Lyon, présent au festival, témoignait des saluts nazis aperçus durant leur passage sur scène : « les cas de mains levées durant sont bien réels, j’en ai compté plus d’une trentaine. Ce n’était pas un cas isolé, c’était plusieurs rangées de festivaliers ».

Affiche du Call of terror 2024, festival de National socialist black metal, organisé dans la région de Lyon. ©Montage Rue89Lyon
Affiche du Call of Terror 2024, festival de National socialist black metal (NSBM), organisé dans la région de Lyon.Photo : Montage Rue89Lyon

Ils auront à leur côté deux noms de la scène NSBM : les polonais Kataxu et le groupe italien SPQR. Leur nom vient de la devise romaine « Senatus populusque Romanus », qui signifie « Le Sénat et le peuple romain ». Loin d’être une référence à la démocratie antique, le sigle est plutôt emprunté au régime fasciste de Benito Mussolini, qui en avait fait un de ses slogans. Dernier sur l’affiche, le groupe Leibwächter – inconnu mais dont le nom pourrait être un alias -. « Le nom du groupe fait clairement référence au nom de la division SS chargée de la garde rapprochée d’Adolf Hitler », rappelle la préfecture du Rhône dans un communiqué.

« Eu égard à l’identité des groupes, la communication et l’organisation déployées, ce festival est susceptible de donner lieu à des propos incitant à la haine raciale et à la violence à l’encontre de certains groupes de personnes, en particulier à l’encontre des juifs », justifie la préfecture dans son arrêté d’interdiction.

Un précédent concert néonazi interdit par la préfecture du Rhône

En novembre 2023, la préfecture avait déjà pris un arrêté similaire concernant un concert de RAC (Rock anti-communiste), prévu en région lyonnaise. L’organisateur, Renaud Mannheim, est une figure connue de l’extrême droite lyonnaise et l’un des fondateurs de la section locale de Blood and Honor, une organisation dissoute en 2019. Cette dernière organisait des concerts de rock néonazi mais aussi des combats de free-fight dans la région.

Auprès de Rue89Lyon et Mediapart, Renaud Mannheim se défendait d’être néonazi, et se présentait comme un zemmouriste, anti-wokiste et pro-israélien. « Quand j’étais Gone [jeune, ndlr], je tendais le bras bêtement [pour faire un salut nazi, ndlr]. Je provoquais. Aujourd’hui je me rends compte que c’était de la connerie. Je n’adhère pas au nazisme », tentait-il d’expliquer, tout en reconnaissant avoir un public « ultra-nationaliste », voire « nazi ».

Malgré plusieurs arrêtés d’interdiction et la présence de gendarmes, le concert s’était tout de même tenu dans un restaurant privatisé de Saint-Quentin-Fallavier (Isère).

Un festival de black metal néonazi prévu près de Lyon

Un festival de black metal néonazi prévu près de Lyon
Affiche du Call of terror 2024, festival de National socialist black metal (NSBM), organisé dans la région de Lyon.

Le samedi 24 février, le festival de black metal néonazi, le « Call of Terror », fait son retour près de Lyon. Les quatre premières éditions s’étaient tenues en Rhône-Alpes, et c’est aussi le cas cette année. Plusieurs préfectures de la région pourrait prendre des arrêtés d’interdiction.

Quatre ans ont passé depuis la dernière édition. En 2020, le « Call of Terror », festival de NSBM (National-socialist black metal), s’était tenu dans l’Ain, à Châtillon-la-Palud. Cette année, il fait son retour, et comme à leur habitude pour ce genre d’évènement clandestin, les organisateurs tiennent secret le lieu exact.

Il devrait être révélé quelques heures avant le concert. Selon nos informations, qui confirment celles de Liberation et de Mediapart, le festival aura lieu en Rhône-Alpes, entre Lyon et Genève.

Sa localisation est semblable aux éditions précédentes. La première, en 2017, avait eu lieu sur la commune de Saint-Genix-sur-Guiers, à 80 km de Lyon, à limite de l’Isère et de la Savoie. La deuxième édition s’était déroulée à Bregnier-Cordon, dans l’Ain. En 2019, le Call of Terror avait élu domicile à Trêves, dans le Rhône cette fois.

Cette année, l’affiche rose fluo et violette attire l’œil, tout comme son slogan « See you in hell » (on se reverra en enfer, Ndlr) mais choque moins que les accointances néonazies et suprémacistes blanches des groupes programmés. La date du festival, le 24 février, est la même que la création du NSDAP, le parti d’Adolf Hitler, en 1920. Ce qui n’est pas qu’une heureuse coïncidence.

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