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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Le marché du ramadan de Vaulx-en-Velin : une tradition informelle devenue attraction locale

Le marché du ramadan de Vaulx-en-Velin : une tradition informelle devenue attraction locale
Sur le stand de Foudil, tous les produits, dattes et épices, viennent d’Algérie.

Depuis une vingtaine d’années, un marché s’installe chaque année à Vaulx-en-Velin durant la période du ramadan. Parfois officiel, longtemps informel… Il est aujourd’hui géré par une association de jeunes du quartier et connaît un fort succès. À tel point qu’il attire curieux et clients bien au-delà des frontières de la commune.

« Ne fais pas demi-tour ici s’il te plaît ! » Posté à l’entrée du marché du ramadan à Vaulx-en-Velin, un bénévole fait la circulation. Un rôle essentiel, sans quoi la présence du marché pourrait devenir un vrai cauchemar pour les habitants.

Chaque jour, plus de 2000 personnes – et 4000 le week-end – viennent faire leurs emplettes sur ce marché, installé pour un mois au cœur du quartier du Mas du Taureau, sur la parking à côté du Leader Price de Vaulx. Il est 17 heures passées ce mercredi de mars, deux heures avant le coucher du soleil, et le lieu se remplit au point qu’il devient difficile de circuler dans les allées.

À partir de 17 heures, le marché du ramadan de Vaulx-en-Velin est de plus en plus fréquenté. ©MA/Rue89Lyon
À partir de 17 heures, le marché du ramadan connaît un pic de fréquentation.Photo : MA/Rue89Lyon

Un marché du ramadan à l’envergure métropolitaine… et régionale

Depuis 2022, c’est l’association À Vaulx ambitions qui s’occupe de la gestion de l’évènement, en partenariat avec la commune et la Métropole de Lyon. Répartition des stands, installation des forains, circulation, nettoyage… Une vingtaine de bénévoles se relaient chaque jour pour la bonne tenue marché. « On a une recette secrète pour que ça fonctionne », sourit Naïm Naïli, président de l’association, qui ne se fait pas vraiment prier pour confier ce secret.

« On essaye d’avoir des jeunes et moins jeunes de chaque quartier de Vaulx. Ils ont une connaissance du terrain et des habitants, ce qui permet de faire retomber la pression s’il y a des tensions », détaille-t-il. Des tensions inévitables avec une telle concentration de personnes. Un moyen aussi de participer à l’insertion de certains jeunes du quartier et de leur donner confiance. « On a décelé des capacités et des compétences chez eux », complète-t-il.

Naim Naili, président de l'association AVAS, responsable du marché de Vaulx-en-Velin. ©MA/Rue89Lyon
Naim Naili, président de l’association AVAS, responsable du marché de Vaulx-en-Velin.Photo : MA/Rue89Lyon

Cette organisation a su créer l’engouement autour du marché du ramadan Vaulx-en-Velin, en moins de trois ans. Jusqu’à dépasser la réputation de celui installé au cœur de Lyon 3e, place Bahadourian. « On a des personnes qui viennent d’Oyonnax, de Grenoble ou encore d’Annecy », s’enthousiasme Naïm Naïli.

Venus de Lentilly, de l’autre côté de l’agglomération, Abdel et Salah s’arrêtent acheter une galette et un peu de pain, qu’il mangeront le soir pour la rupture du jeûne. « Acheter n’est pas l’objectif premier, on vient pour se balader et pour l’ambiance. Et puis quand on ne mange pas toute la journée, ça fait passer le temps », explique Salah.

« Avant, le marché du ramadan de Vaulx-en-Velin n’était pas organisé. C’était la loi du plus fort »

Avant son succès actuel, le marché du ramadan de Vaulx-en-Velin a connu une histoire mouvementée. « Mes prédécesseurs ont déjà tenté de structurer un marché du ramadan. C’était un sujet car beaucoup de personnes, forains ou non, installaient des stands de manière informelle sur la place du Mas du Taureau », retrace Hélène Geoffroy (PS), maire de la commune depuis 2014. Un marché à la sauvette qui a longtemps perduré à Vaulx-en-Velin.

« Avant, le marché n’était pas organisé. C’était la loi du plus fort, le premier arrivé s’installait où il voulait, sans garantie de retrouver sa place le lendemain. Il y avait des bagarres et les vendeurs laissaient leurs poubelles en partant », déplore Hakim (prénom modifié), un des bénévoles d’AVAS et habitant de longue date à Vaulx-en-Velin.

Encadrer ces pratiques s’est alors avéré nécessaire. Au détour des années 2010, l’association de la mosquée de la commune a géré l’évènement pendant quelques années. « Ils ont souhaité se recentrer sur leurs activités cultuelles pendant la période du ramadan », explique Hélène Geoffroy.

En 2021, un marché informel s’installe de nouveau à Vaulx-en-Velin pendant le ramadan, et déborde sur le couvre-feu lié à la crise sanitaire, créant la polémique. « Des forains sont venus me trouver à la sortie du covid en disant qu’ils voulaient un cadre réglementé », détaille Hélène Geoffroy. Les discussions entre forains, habitants, associations et institutions donneront naissance au marché qu’on connaît aujourd’hui.

Au marché : pâtisseries orientales et sushis

« Ça c’est le meilleur stand de poulet du marché », nous indique Naïm Naïli, désignant de longues brochettes en train de rôtir. Le président d’AVAS explique installer des « quotas », pour que les stands soient les plus diversifiés possibles. Avec l’ambition de mêler forains, professionnels et habitants qui voudraient vendre des plats préparés familiaux. Comme Hajer Mraihi et son père, qui proposent des spécialités tunisiennes.

« Mes parents vendent depuis longtemps sur le marché de Vaulx pendant le ramadan. Pendant cette période on cuisine toujours de grandes quantités et là on peut en faire profiter aux autres », explique Hajer Mhraihi. Produits stars de son étal cuisinés par sa mère : la mloukhia et la citronnade. « Nos clients ne sont pas seulement des personnes qui font le ramadan, il y aussi beaucoup de curieux, qui viennent faire des courses », décrit-elle.

Certains exposants, ne sont pas des professionnels mais des habitants qui vendent des plats cuisinés en famille, comme Hajer Mhraihi et son père. ©MA/Rue89Lyon
Certains exposants ne sont pas des professionnels mais des habitants qui vendent des plats cuisinés en famille, comme Hajer Mhraihi et son père.Photo : MA/Rue89Lyon

Dans la même rangée, on peut voir des étals de fruits et légumes, d’épices, d’habits, de plats préparés maliens, thaïs, turcs, marocains et même italiens ou… japonais. Farid Mehairi est présent pour la première fois à Vaulx-en-Velin. Vaudais d’origine, il tient maintenant un restaurant de sushis à Saint-Fons. Son stand attire l’œil par les paquets colorés ou ornés de Pokémons et d’inscriptions en japonais. En quelques minutes, une bonne dizaine d’enfants se sont arrêtés devant l’étal.

« Pendant le ramadan, on en a marre au bout d’un semaine de manger des plats traditionnels. J’ai pensé que les sushis pouvaient plaire. Et c’est une visibilité en plus pour le restaurant », résume le commerçant. En face de lui, un stand de pâtisseries orientales ne désemplit pas. Ses voisins, qui vendent des donuts, ont été victimes de leur succès. Seuls une dizaine d’entre eux restent à la vente.

Un marché du ramadan bientôt relocalisé ailleurs à Vaulx-en-Velin ?

Le marché du ramadan de Vaulx-en-Velin semble avoir trouvé sa formule gagnante. Son emplacement, au cœur du Mas du Taureau, en est l’une des principales raisons. La Ville avait tenté de relocaliser le marché plus au sud, mais l’expérience ne s’était pas avérée convaincante, « surtout pour le stationnement des riverains », explique la socialiste Hélène Geoffroy.

Mais le programme de renouvellement urbain en cours va venir bouleverser l’équilibre trouvé par l’évènement. Sur l’actuel parking s’érigeront bientôt des immeubles. Le marché devra alors trouver une nouvelle localisation. « À terme, nous allons recréer une place de marché devant la médiathèque. Dans l’entre deux, nous ne sommes pas encore arrêtés, un travail est en cours pour savoir où sera le marché », détaille Hélène Geoffroy, qui souhaite le conserver dans le quartier du Mas du Taureau.

Les travaux actuellement réalisés sur la place Guy-Môquet (entrainant une déviation des transports en commun) annoncent déjà le déménagement prochain du marché. Mais pour l’instant, pas de quoi décourager les gourmands de repartir les bras chargés de victuailles.

À Lyon, l’arrivée de la RATP va-t-elle mettre le bazar chez les TCL ?

À Lyon, l’arrivée de la RATP va-t-elle mettre le bazar chez les TCL ?
©PL/Rue89Lyon

Officialisée par Bruno Bernard (EELV) au détour du conseil métropolitain, l’arrivée de la RATP à Lyon ravive les craintes d’une détérioration du service des transports en commun lyonnais (TCL). Avant le vote qui devrait ancrer cette décision le 28 mars, décryptage de questions restant en suspens. 

La Régie autonome des transports parisiens (RATP) va-t-elle devoir changer de nom ? Le groupe francilien, via sa filiale RATP Dev, devrait en tout cas bien s’installer dans la capitale des Gaules en 2025. Le président de la Métropole de Lyon et du Sytral Bruno Bernard (EELV) a annoncé, en début de semaine, qu’il allait soumettre ce choix aux élus du Sytral le 28 mars prochain (sans trop de suspens sur le résultat du vote). 

Pour les salariés de Keolis, la nouvelle est arrivée en deux temps. D’abord, par un message de leur directeur général, aux alentours de 14 h, mardi 12 mars. Puis, par une vidéo envoyée par le président du Sytral aux alentours de 16 h, se voulant rassurante pour les salariés de « tous les TCL [Transports en commun de Lyon, ndlr] ».

La rumeur, planant depuis quelque temps, avait déjà été confirmée par nos confrères de La Tribune de Lyon récemment. « Ce n’est pas l’arrivée de la RATP le problème, c’est la division en lots », grince un salarié de Keolis. 

Comme beaucoup, il craint la « guéguerre » que risquent de se livrer les deux entreprises se partageant le gâteau des transports en commun lyonnais. Avec, comme conséquences potentielles, une détérioration de l’offre pour les usagers. 

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#RATP

À Trévoux, un parc de dinosaures au cœur d’une controverse écologique et politique

À Trévoux, un parc de dinosaures au cœur d’une controverse écologique et politique
A Trévoux,Certain.es regrettent la perte d’un bien public, en l’occurence le site aquatique des Cascades, au bénéfice d’un parc à thème privé. ©Laury Caplat/Rue89Lyon

Au nord de Lyon, à Trévoux, un projet de parc à thème sur les dinosaures exacerbe les tensions. Ses opposants, réunis au sein du collectif « Non aux dinos », s’attaquent à un projet jugé destructeur pour l’environnement. En face, le maire de la ville défend un projet « pédagogique ».

Les fenêtres ouvertes, Sheila pointe son doigt au dehors de sa voiture en direction d’une prairie verdoyante, ornée d’herbe grasse. « Ici c’est une prairie alluviale et là c’est le début de la zone humide», explique t-elle en roulant au pas.

En continuant sur la petite route qui mène aux rives de la Saône, un bois peuplé de platanes se dessine sur notre gauche. À travers les broussailles et les grandes haies, on aperçoit les grands blocs de roches ocres de l’ancien site aquatique des Cascades, à Trévoux. Bientôt, tout cela sera remplacé par un parc à thème du nom de Dinopédia, le quatrième en France.

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Perquisitions à la mairie de Lyon : enquête en cours sur les chargés de mission

Perquisitions à la mairie de Lyon : enquête en cours sur les chargés de mission
La place des Terreaux et l’hôtel de ville de Lyon.

Mardi 12 mars, des perquisitions ont eu lieu à la mairie de Lyon. Les policiers ont fouillé les locaux dans le cadre d’une enquête portant sur les postes des chargés de missions.

Mardi 12 mars, une vingtaine de policiers ont perquisitionné, au petit matin, l’hôtel de ville de Lyon. Selon des informations de Tribune de Lyon, les policiers ont mené « plusieurs auditions et des perquisitions dans le cadre d’une enquête portant sur le périmètre exact de postes de chargés de missions. » La police a auditionné sur place une dizaine d’entre eux et a procédé à la vérification de leurs téléphones et ordinateurs.

Selon le parquet de Lyon, une information judiciaire a été ouverte « du chef de détournement de fonds publics par personnes dépositaires de l’autorité publique », le 7 février 2024, par trois magistrats.

À Lyon, l’ambiguïté des rôles des chargés de mission au coeur des perquisitions

L’opération judiciaire cherche à préciser le rôle de ces employé·es qui, selon la Tribune, travaillent aux côtés des élu·es et adjoint·es au maire. Leur missions doivent porter sur un thème donné, pour l’administration de la ville. Ils et elles ne sont donc pas au service des élu·es. Seul le maire peut se faire entourer de conseillers politiques, au nombre de 12, au maximum. L’enquête vise ainsi à vérifier que la frontière entre le politique et l’administratif n’est pas franchie par les chargés de mission.

L’entourage du maire de Lyon, Grégory Doucet (EELV), s’est voulu rassurant auprès de la Tribune :

« Il est normal de vérifier la situation des employés qui ont le statut de chargés de mission. La Ville est bien entendu à la disposition de la Justice et n’a comme habituellement en pareille hypothèse aucun commentaire à faire dans une enquête en cours. »

Une telle ambiguïté entre les sphères administratives et politiques autour desquelles gravitent les chargés de mission n’est pas nouvelle. Comme le précise Tribune de Lyon, des perquisitions similaires avaient été réalisées à l’Hôtel de ville, à l’époque où Gérard Collomb en était le maire.

La région aussi fait les frais de telles enquêtes. En octobre dernier la cellule d’investigation de Radio France révélait que plusieurs salariés pourraient être soupçonnés d’emplois fantômes auprès de Laurent Wauquiez (LR).

Une alerte de la Chambre régionale des comptes et de l’opposition de droite

Cette enquête et ces perquisitions à la mairie central ne sont pas sorties de nulle part. Le signalement a été donnée par la Chambre régionale des comptes, après une alerte de l’opposition de droite à la mairie. Celle-ci avait adressé un signalement à la CRC dès février 2021.

Les élus du groupe Droit, centre et indépendants s’inquiétaient notamment de la présence de chargés de mission auprès d’Audrey Hénocque, première adjointe, en charge des Finances. Ils avaient saisi la Commission d’accès aux documents administratifs pour accéder aux fiches de postes détaillées de ces chargés de mission. En septembre 2021, le conseil municipal avait clarifié la position de cette douzaine d’employés dans une délibération de modification des effectifs

« Nous redoutons qu’à travers cette nouvelle direction, vous dotiez vos adjoints de cabinets que vous allez qualifier d’emplois administratifs, alors qu’en réalité, ce seront des emplois de cabinet ou, en tout cas, des emplois qui auront une connotation très politique », exprimait Étienne Blanc, à ce moment là à la tête du groupe d’opposition.

Une manifestation pour la Palestine à Lyon samedi 16 mars

Une manifestation pour la Palestine à Lyon samedi 16 mars
La mobilisation pour la Palestine reste forte à Lyon. Manifestation du 2 décembre

Une nouvelle manifestation est organisée par le collectif 69 Palestine, samedi 16 mars à 15h, place Bellecour (Lyon 2e). Cinq mois après le début de l’offensive israélienne sur l’enclave de Gaza, le collectif appelle à « poursuivre la mobilisation contre le génocide en cours ».

Un nouveau rassemblement de soutien au peuple palestinien, bombardé presque sans interruption depuis cinq mois par l’armée israélienne, est prévu samedi 16 mars à Lyon. Le collectif 69 pour la Palestine a donné rendez-vous à 15h, place Bellecour (Lyon 2e).

Inlassablement, le collectif exige « un cessez le feu immédiat » et entend poursuivre la lutte contre « le génocide en cours ». « Il faut poursuivre la mobilisation qui a permis d’aboutir à des résultats : des instances internationales et des États réclament un cessez-le-feu, certains États décident l’arrêt des livraisons d’armes à Israël. Le peuple palestinien a le droit de vivre en paix sur sa terre », indique le collectif dans son communiqué.

En Palestine, « une guerre contre les enfants »

Dans la bande de Gaza, l’offensive israélienne a tué 31 184 personnes, principalement des femmes et des enfants, selon le décompte du Hamas. On compte 1,7 millions de déplacés à l’intérieur du territoire, dont 1,3 millions dans la petite ville de Rafah, au sud de l’enclave.

Selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, la guerre à Gaza a tué plus d’enfants en quatre mois qu’en quatre ans de conflits à travers le monde. Entre octobre 2023 et février 2024, 12 300 enfants ont été tués dans l’enclave palestinienne. Un chiffre que Philippe Lazzarini, le responsable de l’Unrwa, met en parallèle avec les 12 193 enfants tués dans des conflits à travers le monde entre 2019 et 2022 (toujours selon les chiffres de l’ONU)

« Cette guerre est une guerre contre les enfants. C’est une guerre contre leur enfance et leur avenir », a dénoncé Philippe Lazzarini sur le réseau social X.

Dans un rapport affligeant publié le 3 mars, l’UNICEF alerte sur la malnutrition qui ravage la bande de Gaza. « Ces derniers jours, au moins dix enfants seraient morts de déshydratation et de malnutrition à l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza », indique le rapport. Selon l’ONU, 2,2 millions de personnes, soit la majorité de la population, sont menacées d’une « famine de masse ». Le 29 février, 110 palestinien.es, selon les chiffres émanant du Hamas, ont péri sous les tirs de l’armée israélienne pendant une distribution alimentaire. A cela s’ajoute les blocages aux frontières qui restreignent l’aide humanitaire.

A Lyon, une manifestation pour demander des actes : « il ne suffit pas d’exprimer sa plus vive préoccupation »

« Il ne suffit pas d’exprimer « sa plus vive préoccupation », il faut passer aux actes », s’indigne le collectif dans un communiqué. Ils et elles exigent des autorités françaises de rompre toute coopération militaire avec Israël et demandent à ce que soit prisent « des sanctions diplomatiques et économiques contre l’État criminel tant qu’il ne se conforme pas aux ordonnances de la Cour Internationale de Justice ».

Pour rappel, Le 26 janvier, la plus haute instance judiciaire des Nations unies, saisie par l’Afrique du Sud, évoquait le risque de génocide dans la bande de Gaza. Pour les organisations internationales (Amnesty International, MSF, Oxfam International etc.), seul un «cessez-le-feu immédiat» permettrait de faire face aux besoins humanitaires.

« On veut juste un logement ! » : des jeunes migrants manifestent devant la Métropole de Lyon

« On veut juste un logement ! » : des jeunes migrants manifestent devant la Métropole de Lyon
Le collectif Soutiens Migrants Croix-Rousse a appelé à la manifestation, ce mardi 12 mars, pour demander que s’applique la présomption de minorité ©Laury Caplat/Rue89Lyon

Une soixantaine de jeunes migrants, pour la plupart mineurs, ont manifesté devant le siège de la Métropole de Lyon mardi 12 mars. Ils vivent depuis deux mois sous les tentes du square Béguin (Lyon 7e) et demandent à être logés. Une délégation du collectif Soutiens Migrants Croix-Rousse été reçue par la collectivité, sans que la situation ne se débloque.

Depuis le mois janvier, une soixantaine de jeunes migrants dorment sous des tentes dans le square Béguin, dans le 7e arrondissement de Lyon. « On n’a ni parents, ni maman, ni papa. On ne veut pas mendier. On veut juste un logement pour pouvoir aller à l’école comme les autres mineurs », plaide Mohammed* (prénom changé), 17 ans.

Mardi 12 mars, il est venu manifester aux cotés du collectif Soutiens migrants Croix-Rousse devant les portes de la Métropole de Lyon. Une nouvelle fois, ils ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante des mineurs non accompagnés – dits MNA – qui vivent à la rue, sans aucune prise en charge des institutions.

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À Lyon, les grands principes d’une tarification solidaire et environnementale de l’eau

À Lyon, les grands principes d’une tarification solidaire et environnementale de l’eau
Une nouvelle tarification sociale a été votée par le Conseil métropolitain.

La Métropole de Lyon a voté, lundi 11 mars, la mise en place d’une nouvelle tarification solidaire de l’eau potable ». Premiers mètres cubes gratuits, versement solidaire pour les plus précaires… Les écologistes saluent une « victoire historique », dans un contexte de flambée des prix.

« L’eau, c’est la vie », a tenu a rappelé Florestant Groult (LFI), vice-président de la Régie en charge de la commission usagers et du droit à l’eau, lors de son intervention au conseil métropolitain du lundi 11 mars. Un message, sobre, envoyé juste avant le vote de la délibération instaurant une nouvelle tarification solidaire et environnementale de l’eau potable. Elle doit être mise en place à partir du 1er janvier 2025.

Cette « victoire historique », pour reprendre l’élu, intervient dans un contexte où le dérèglement climatique accentue les pressions sur cette ressource. Dans un communiqué présentant la mesure, la Métropole rappelle que « la quantité d’eau renouvelable disponible a baissé de 14 % depuis 1990 » et que le débit du Rhône « pourrait baisser de 20 % dans les 30 prochaines années ».

Comme le signale Anne Grosperrin (EELV), vice-présidente chargée de la préservation des milieux aquatiques et de la ressource en eau au cours de sa prise de parole, la mesure « parachève » la reprise en gestion publique par la collectivité de la production et distribution de l’eau potable, entrée en vigueur le 1er janvier 2023.

La délibération proposée par la majorité précise que cette nouvelle structure tarifaire répond « à des enjeux sociaux, environnementaux, éthiques, ainsi que de mise en œuvre d’une réduction de 15 % des consommations à l’horizon 2035 ». Des objectifs partagés par les groupes d’opposition, malgré leur proposition de cinq amendements à la délibération.

Tarification solidaire de l’eau à Lyon : les grands principes

Concrètement, comment fonctionne cette nouvelle tarification ? Elle repose sur trois grands principes rappelés par la majorité en conseil : sobriété, universalité et solidarité envers les foyers les plus précaires.

La mesure distingue les usages domestiques et non-domestiques. Selon la Métropole, cette tarification « permettra de garantir l’accès à une part d’eau vitale pour les particuliers : c’est la garantie du droit universel de chacun de disposer d’eau pour ses besoins vitaux ». Le prix de l’abonnement (de base) annuel ne change pas, mais les douze premiers mètres cubes d’eau deviennent gratuits pour chaque foyer abonné. Cela correspond à une consommation de 30 litres d’eau par jour.

Ensuite, selon que l’on soit un professionnel ou un particulier, les tarifs évoluent en fonction de tranches différentes de consommation. Pour inciter à la sobriété : « Les usagers qui ont les plus grosses consommations verront leur contribution financière augmentée. »

Trois seuils de tarifs sont prévus pour les usages domestiques : gratuité des premiers mètres cubes, tarif en vigueur jusqu’à 180 m3 consommé par an et un tarif doublé au delà de ce niveau. Pour les professionnels, la tarification se fera selon quatre tranches : tarif en vigueur jusqu’aux 180m3, puis augmentation progressive « lorsque les consommations dépassent les seuils de 1 800 puis de 18 000 m3 par an.

À Lyon, un versement solidaire de l’eau pour les plus précaires

La délibération votée prévoit également l’instauration d’un « versement solidaire de l’eau » pour les foyers précaires – soit à peu près 115 000 ménages. Avec ce principe : « La métropole veut s’assurer que ces familles ne dépensent pas plus de 3 % de leurs ressources financières dans leur budget eau ».

Entre 20 et 80 euros seront versés automatiquement à ces foyers selon des critères de revenus des ménages, le nombre de personnes composant le foyer et le prix de l’eau en vigueur sur le territoire de la Métropole. Le budget pour ce dispositif s’élève à 4,3 millions d’euros par an.

Des dispositifs qui masquent à peine les prix actuels de l’eau, en forte hausse depuis deux ans. Médiacités rapporte que la consommation et l’abonnement ont augmenté de 8 %, suivant une hausse en deux temps. D’abord en janvier 2023 puis une nouvelle augmentation de 5% en janvier 2024. Pour cette année, le prix de l’abonnement et de l’assainissement est passé à 3,49 euros le mètre cube.

Pour les groupes d’opposition : une tarification « ni solidaire ni éco responsable »

Cinq amendements à la délibération, tous rejetés, ont été proposés par l’opposition. Chacun·es des intervenant·es au nom de ces groupes a tenu a souligné leur partage des objectifs fixés par la Métropole. Mais pour Nicole Sibeud, du groupe Inventer la Métropole de demain : « La déclinaison des propositions n’est pas adaptée aux enjeux et ne constitue pas une réponse efficace aux objectifs annoncés ».

Pire, la gratuité proposée serait, selon Gisèle Coin, du groupe Synergies élus et citoyens « en contradiction avec l’objectif de sensibilisation et d’incitation à la sobriété ». L’opposition rejette ainsi ce principe qui, selon elle, « profiterait aux plus aisés et qui ne permet pas une réelle incitation à une consommation raisonnable ».

À la place, l’opposition proposait de modifier la part fixe des abonnés et « d’instaurer une progressivité plus marquée des tarifs ainsi qu’une tranche spéciale de tarification solidaire, en lieu et place d’un versement solidaire eau ». De même, les quatre groupes se sont posés en défenseurs des artisans et commerçants en clamant que ces derniers prendraient « de plein fouet l’augmentation du tarif au delà de 180 m3 ». Un seuil qu’ils considèrent non adapté et qu’ils aurait souhaiter relever à 500 mètres cubes.

Le dernier amendement proposait enfin « d’accroître la sensibilisation et la communication en matière de préservation de l’eau pour encourager l’adoption de pratiques vertueuses pour une gestion durable de l’eau ».

Rue89Lyon vous invite ! Venez rencontrer nos journalistes le 19 mars

Rue89Lyon vous invite ! Venez rencontrer nos journalistes le 19 mars
Venez soutenir et rencontrer les journalistes de Rue89Lyon, le 19 mars, à Plasma (Lyon 7e).

Mardi 19 mars, Rue89Lyon organise un apéro à Plasma à Lyon 7e. L’occasion de vous offrir un verre, de vous présenter notre nouvelle rédaction et de laisser l’opportunité à nos lecteurs et lectrices de discuter avec nos journalistes. Car nos premiers soutiens et nos premières sources, c’est vous !

Réservez votre soirée du 19 mars, Rue89Lyon vous invite ! Les trois journalistes-associés de la rédaction, Élian, Marie et Pierre, vous proposent de venir discuter autour d’un verre (offert par la rédac’ !). Rendez-vous à partir de 18h30 à Plasma, 200 grande rue de la Guillotière, à Lyon 7e.

Au programme : un retour sur notre reprise en coopérative, la présentation de nos futurs projets, mais surtout, l’occasion de discuter avec vous, lecteurs, lectrices, abonné·es, habitant·es, sources… Nous serions ravis de vous-y-voir. N’hésitez pas à vous inscrire à ce lien.

Une soirée pour soutenir un journalisme de terrain, qui se fait avec vous

Cette soirée s’inscrit dans le cadre de notre campagne d’abonnement que nous avons lancée le 6 mars. Son mot d’ordre : faire vivre un journalisme de terrain, qui existe grâce à vous et vos alertes. Car aujourd’hui, Lyon et sa métropole ont besoin de médias qui enquêtent mais aussi qui savent prendre le pouls du territoire. Des journalistes qui vont à la rencontre des habitant·es pour faire émerger les histoires et luttes d’intérêt public.

C’est l’esprit de cette soirée du 19 mars à laquelle nous vous invitons. Un moment privilégié pour venir à la rencontre de nos journalistes, où nous serons disponibles pour entendre votre parole. Et qui sait, lancer de futures enquêtes ?

En 2024, nous voulons aller plus loin. Nous voulons organiser des conférences de rédaction délocalisées dans plusieurs points de Lyon et de la métropole, pour aller directement à votre rencontre. Notre idée est aussi d’organiser des évènements, tables-rondes, projections, débats… Tout au long de l’année. L’idée est toujours la même : amener Rue89Lyon et nos enquêtes au plus près de vous.

Pour ça, nous avons besoin de 1300 abonné·es avant le 20 mars ! Si nous avons réuni plus de 1000 abonné·es en 2023, notre média n’est pas encore à l’équilibre. Ces 300 abonnements supplémentaires nous permettraient d’assurer notre indépendance et de mettre en œuvre ces projets. Aidez-nous, abonnez-vous !

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Salut et symboles nazis : des supporters de l’OL condamnés à de la prison ferme

Salut et symboles nazis : des supporters de l’OL condamnés à de la prison ferme
Le tribunal correctionnel de Marseille.

Deux supporters de l’OL ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir fait des saluts nazis et brandi des drapeaux fascistes, au Vélodrome, lors d’un match OM-OL annulé en octobre 2023. Tous deux appartiennent à la Mezza, un groupe de supporters d’extrême droite identitaire.

Six mois de prison ferme pour un salut nazi, quatre mois de prison ferme pour un drapeau qui rappelle drôlement l’insigne d’une division SS. Le tribunal de Marseille a condamné deux supporters de l’Olympique Lyonnais (OL) pour « l’introduction, dans le corps de l’enceinte sportive de bien, d’insignes et de signes incitant à la haine ou la discrimination ».

Un motif qui a été jugé suffisant par le tribunal, qui a écarté le chef de provocation à la haine raciale. Les faits s’étaient produits le 29 octobre, à l’occasion d’un match OM-OL particulièrement tendu, qui avait été annulé.

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Gagnez vos places pour les Écrans du Doc avec Rue89Lyon!

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Le cinéma le Toboggan de Décines organise les Écrans du doc, du 19 au 24 mars prochain. Un festival entièrement dédié au film documentaire. Une quinzaine de films seront projetés, suivis de débats et conférences. Rue89Lyon vous fait gagner 20 places !

Le festival de film documentaire les Écrans du Doc est de retour pour une treizième édition. Le cinéma le Toboggan propose du 19 au 24 mars quatorze projections, pour certaines suivies de rencontre et de débat avec des scénaristes et réalisateurs. Un concert hommage à Cesaria Evora est également programmé.

Cette année, plus que jamais, les œuvres projetées résonnent avec l’actualité nationale et internationale. Des thématiques qui font écho aux sujets d’enquête de Rue89Lyon. Le conflit israélo-palestinien, avec Bye Bye Tibériade, de Lina Soualem et Yallah Gaza, de Roland Nurier. La guerre en Ukraine, qui s’illustre dans le magistral film de Maciek Hamela, Pierre Feuille Pistolet : le réalisateur a sillonné (et filmé) les routes d’un pays en guerre dans son van pour aider les civils. La situation du monde agricole sera également traitée, avec la Ferme des Bertrand de Gilles Perret, succès populaire encensé par la critique.

Rue89Lyon vous propose donc 10×2 places pour les Ecrans du doc, pour l’une des séances suivantes :

La Ferme des Bertrand, de Gilles Perret (1h29)

> Mercredi 20 mars à 16h30 au Toboggan de Décines
> Vendredi 22 mars à 17h30 au cinéma le Grand scénario à Saint-Priest

50 ans dans la vie d’une ferme… Haute Savoie, 1972 : la ferme des Bertrand, exploitation laitière d’une centaine de bêtes tenue par trois frères célibataires, est filmée pour la première fois. En voisin, le réalisateur Gilles Perret leur consacre en 1997 son premier film, alors que les trois agriculteurs sont en train de transmettre la ferme à leur neveu Patrick et sa femme Hélène. Aujourd’hui, 25 ans plus tard, le réalisateur-voisin reprend la caméra pour accompagner Hélène qui, à son tour, va passer la main. À travers la parole et les gestes des personnes qui se sont succédé, le film dévoile des parcours de vie bouleversants où travail et transmission occupent une place centrale : une histoire à la fois intime, sociale et économique de notre monde paysan.

Pierre, Feuille, Pistolet de Maciek Hamela (1h24, Vostfr)

> Jeudi 20 mars, 20h15 au Toboggan ou Jeudi 21 mars, 20h au Ciné Mourguet de Sainte-Foy-lès-Lyon

> Séance suivie d’un échange avec le réalisateur

Un van polonais sillonne les routes d’Ukraine. À son bord, Maciek Hamela évacue des habitants qui fuient leur pays depuis l’invasion russe. Le véhicule devient alors un refuge éphémère, une zone de confiance et de confidences pour des gens qui laissent tout derrière eux et n’ont plus qu’un seul objectif : retrouver une possibilité de vie pour eux et leurs enfants.

Yallah Gaza, de Roland Nurier (1h41)

> Vendredi 22 mars à 14h30

> Séance suivie d’un débat avec le réalisateur

Gaza est un petit territoire palestinien de 40 km x 12 km où vivent plus de 2 millions de personnes. La population est complètement enfermée depuis 2007 par Israël et régulièrement bombardée au mépris de toutes les règles de Droit International et conventions des Nations Unies. La société y est encore
structurée et organisée mais pour combien de temps ? Les nombreux témoignages des Palestiniens de Gaza sont mis en perspective avec les analyses de responsables politiques locaux, d’historiens, de journalistes, d’Israéliens, de juristes spécialistes de Palestine/Israël.

Je ne sais pas où vous serez demain, d’Emmanuel Roy (1h03)

> Samedi 23 mars, 18h au Toboggan de Décines

> Séance suivie d’un débat avec le réalisateur

Reem est médecin généraliste au Centre de rétention administrative de Marseille. Des hommes se succèdent devant elle. Leur vie est suspendue et personne ne peut prédire où ils seront envoyés demain. Auprès d’eux, Reem tente malgré tout de tenir une ligne de soin, de respect et d’écoute.

Le monde est à eux, de Jérémie Fontanieu (1h15)

> Jeudi 21 mars à 20h15 et samedi 23 mars à 14 h, au Toboggan de Décines

> Séance du jeudi suivie d’un débat avec le réalisateur

C’est l’histoire d’une classe d’un lycée de banlieue qui propose une méthode pédagogique collective. Basée sur une alliance entre les élèves, leurs parents et les professeurs, elle affiche 100% de réussite au baccalauréat depuis cinq ans. Tourné par les élèves et leurs deux professeurs principaux, Jérémie Fontanieu et David Benoît durant une année scolaire, le film suit ce parcours d’équipe inspirant qui leur permet de découvrir leurs potentiels et de s’ouvrir de nouveaux horizons.

>> Retrouvez tout le programme du festival ici.

>> Pour obtenir des places, il faut être abonné·e à Rue89Lyon et envoyer un mail à hello@rue89lyon.fr :

    Dans l’objet, indiquez « Ecrans du doc » Dans le corps du mail, le film de votre choix Votre nom et prénom

Les places sont à retirer directement en billetterie le soir du spectacle.

Vous n’êtes pas encore abonné·e ? Alors rendez-vous par ici !