On a déjà raconté comme on cherche chaque année à fuir la ville pendant les quelques jours que dure la Fête des Lumières. Trop de monde, trop de mauvaises épices dans le vin chaud (qui a mis du cumin ici ?), trop de froid dans le cou, trop de monde -oui c’est une répétition. Malgré tout, on sait bien que vous (nous) irez (irons).
Ce rendez-vous emblématique de Lyon a tout pour être hautement politique : la Fête des Lumière doit être une réussite artistique et populaire sans quoi la vindicte s’abattra sur le maire comme s’il portait chaque lampion sur ses épaules.
A son époque, Gérard Collomb avait même écarté l’élue en charge des événements pour cause de non-succès avéré et spectacles trop éthérés.
Avisons donc les trente œuvres à voir pour cette édition 2021, une fois la nuit tombée.
Bien entendu la colline de Fourvière, avec cette année faune et flore fantasmagorique ; évidemment la place des Terreaux, avec un dieu serpent à plumes Quetzalcóalt ; mais oui le Parc de la Tête d’Or, avec une créature sortie des eaux, Hydra…
Ou encore une colombe lumineuse qui doit s’envoler depuis la passerelle Saint-Vincent (voir image de projection ci-après).
« Take flight! ». Œuvre programmée à la Fête des Lumières 2021.Photo : Mattias Lindh
Food trucks place Gabriel-Péri, à la Guillotière
Cette Fête des Lumières constitue aussi l’occasion pour la municipalité de positionner des food trucks sur la place Gabriel-Péri, à la Guillotière. Depuis quelques temps, on y voyait plutôt des cars de CRS positionnés une grande partie de la journée.
Grégory Doucet, le maire écologiste de Lyon, a ainsi expliqué à Rue89Lyon [entretien à lire dans son intégralité] que ces camions de nourriture doivent permettre d’ »éviter les attroupements dans les points centraux de Lyon en proposant un autre lieu pour se nourrir ». Ils ont aussi pour but, sans doute aucun, de donner à cet espace une autre image, au moins le temps de la Fête des Lumières.
A l’heure où l’on écrit ces lignes, rien n’est annulé ni modifié -mention obligatoire en période de bouleversements inopinés possibles liés à la pandémie de covid. Le maire et le préfet ont toutefois convié la presse à un point sur la « sécurité » de l’événement, à la veille des premières balades nocturnes, le mardi 7 décembre.
Dans la sélection « culture » du mois de décembre 2021, on vous propose notamment cette conférence de haute volée proposé par le théâtre du Point du Jour ce samedi.
Qui sont ces personnes, traitres pour les uns, héro·ïne·s pour les autres, qui s’opposent aux multinationales, aux banques ou aux États ? Quels sont leurs droits ? On ne sait pas s’il y a des questions plus importantes à ce jour dans nos sociétés contemporaines, en tout cas les lanceurs et lanceuses d’alerte sont mis à l’honneur de manière très pertinente par le Théâtre du Point du Jour cette saison.
En écho au spectacle “Pale Blue Dot”, autour de la figure de Julian Assange (du 2 au 4 décembre), la dramaturge Catherine Ailloud-Nicolas convie deux membres du Collectif Metoo (Charlène Magnin et Krystel Le Ribler), l’ancien espion de la DGSE (direction générale de la sécurité extérieure, ou services secrets) Maxime Renahy et l’avocat spécialiste Pierre Farge.
Garantir aux lanceuses et lanceurs d’alerte la protection de la loi face aux « intérêts puissants »
Une proposition de loi a été déposée relative à la protection des lanceurs et lanceuses d’alerte. Et son texte, adopté en novembre, est la transposition d’une directive européenne de 2019 que la France devait finaliser avant la fin de l’année. Mais doit désormais être validé par le Sénat.
Le député Sylvain Waserman plaide pour que ces personnes qui prennent des risques souvent démesurés obtiennent « leur juste place ». Il s’agirait donc de leur garantir la protection de la loi face aux « intérêts puissants ».
L’échange promet d’être passionnant, sur le rôle et le risque qu’un·e citoyen·ne décide de prendre, à un moment de sa vie où il sait.
Face à l’intensification de la vague épidémique de Covid en cours depuis la mi-octobre, le centre de vaccination du Palais des sports de Lyon, à Gerland, va augmenter sa capacité d’accueil et la porter à 2000 créneaux quotidiens. Dans les hôpitaux de Lyon, les déprogrammations d’interventions sont envisagées dès la semaine prochaine. [Edit : le Plan Blanc a été déclenché ce lundi 6 décembre 2021]
Actuellement, trouver un créneau de vaccination à Lyon n’est pas chose aisée. Alors même que la campagne de rappel de la vaccination contre le Covid est désormais ouverte à tous. Les choses devraient progressivement s’améliorer dans les semaines à venir.
Ce jeudi, les autorités sanitaires locales étaient toutes réunies ou presque autour du maire de Lyon. Assurance maladie, HCL, Agence régionale de santé (ARS), union des médecins libéraux et des infirmiers libéraux, préfet délégué à la sécurité et la défense et Ville de Lyon ensemble pour annoncer au final bien peu de choses. Si ce n’est la montée en puissance de la campagne de vaccination, plutôt prévisible au regard des annonces gouvernementales.
Davantage de créneaux au centre de vaccination du Palais des sports à Lyon à partir du 6 décembre
Le « vaccinodrome » de Gerland, situé dans le Palais des Sports, va retrouver – ou presque – son volume d’accueil de l’été dernier lors du lancement de la campagne de vaccination pour les premières doses. À partir de lundi 6 décembre, il sera en capacité d’accueillir 2000 personnes par jour, du lundi au samedi.
Durant l’été il était ouvert 7j/7 et avait depuis ralenti la cadence et n’était plus ouvert que du mercredi au samedi pour 1200 injections quotidiennes. Au plus fort de la première campagne de vaccination contre le Covid, le centre de Gerland pouvait accueillir jusqu’à 3000 personnes par jour.
Par ailleurs, le Groupama Stadium a repris du service également pour cette campagne de rappel vaccinal, comme l’indiquait BFM Lyon. Le stade de l’Olympique lyonnais n’ouvrira pas en continu mais plusieurs dates sont prévues au cours du mois de décembre. La vaccination reste également possible auprès des médecins ou infirmiers libéraux et en pharmacie.
Déprogrammations d’interventions envisagées dans les hôpitaux de Lyon
L’intensification de la campagne vaccinale n’est pas sans lien avec la reprise épidémique. À Lyon, comme ailleurs en France, le taux d’incidence, notamment chez les plus jeunes, progresse vite. Comme nous le notions ces dernières semaines, la pression hospitalière reste encore relativement faible en comparaison des précédentes vagues. Toutefois, les hospitalisations à Lyon et dans le Rhône augmentent vite.
Alors, Raymond Le Moign, directeur des HCL (Hospices Civils de Lyon) a indiqué ce jeudi 2 décembre que le « Plan blanc » pourrait être mis en place dans les hôpitaux de Lyon. Et ce rapidement, dès la semaine du 6 décembre. Concrètement, cela veut dire dans un premier temps la déprogrammation et le report de certains interventions non urgentes. L’objectif est de gérer les effectifs des personnels de santé pour absorber les entrées à l’hôpital pour cause de Covid.
« Si la pression hospitalière continue de s’accroître, il faudra envisager dès la semaine des déprogrammations pour pouvoir faire face »
Raymond Le Moign,directeur général des HCL
Edit 6 décembre 2024 : les HCL annoncent dans un communiqué lundi 6 décembre le déclenchement du Plan Blanc. À partir de ce jour, des déprogrammations d’interventions vont intervenir pour faire face à l’afflux de patients Covid à l’hôpital qui s’ajoutent aux habituelles entrées aux urgences à cette période de l’année.
Non-vaccinés et personnes en fin de parcours vaccinal en nombre parmi les patients Covid à Lyon
Le message des autorités sanitaires réunies ce jeudi était double : maintenir la vigilance au quotidien avec le respect les gestes barrière et redire l’importance de la vaccination dans cette période de reprise épidémique.
Pour appuyer ce dernier point, le directeur des HCL a ainsi fait un point sur les patients Covid actuellement hospitalisés à Lyon :
« Nous avons trois catégories de personnes parmi les patients Covid en hospitalisation conventionnelle comme en réanimation : un tiers de personnes non-vaccinées, un tiers de personnes vaccinées mais présentant des fragilités ou des comorbidités et un tiers de personnes vaccinées mais arrivées au bout de leur protection immunitaire et déjà éligibles au rappel vaccinal »
Par ailleurs, le maire de Lyon a confirmé l’obligation du port du masque en extérieur sur les différents sites de la Fête des Lumières qui doit se tenir la semaine prochaine. Le pass sanitaire sera demandé pour les évènements prévus en intérieur.
Au mois de novembre reste dans ta chambre, au mois de décembre remets-toi en branle. Ce proverbe -un peu improvisé on vous l’accorde- porte la modeste ambition de vous inciter à regarder ce qui se passe dans la ville, tant que l’offre culturelle et sociale existe.
Quelques propositions ci-après pour arriver jusqu’à la trêve des confiseurs. Et n’hésitez pas en commentaire à signaler vos plans déjà repérés.
Lanceur·se·s d’alerte, jusqu’où ?
Qui sont ces personnes, traitres pour les uns, héro·ïne·s pour les autres, qui s’opposent aux multinationales, aux banques ou aux États ? Quels sont leurs droits ? On ne sait pas s’il y a des questions plus importantes à ce jour dans nos sociétés contemporaines, en tout cas les lanceurs et lanceuses d’alerte sont mis à l’honneur de manière très pertinente par le Théâtre du Point du Jour cette saison.
En écho au spectacle « Pale Blue Dot », autour de la figure de Julian Assange (du 2 au 4 décembre), la dramaturge Catherine Ailloud-Nicolas convie deux membres du Collectif Metoo (Charlène Magnin et Krystel Le Ribler), l’ancien espion de la DGSE Maxime Renahy et l’avocat spécialiste Pierre Farge. L’échange promet d’être passionnant, sur le rôle et le risque qu’un·e citoyen·ne décide de prendre, à un moment de sa vie où il sait.
Côté numérique, pouvons-nous devenir à peu près sobres ?
Une jeune femme regarde son téléphone à New York, le 20 août 2013 Photo : RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA
Vous ne vous êtes jamais posé la question en ces termes. Mais les infrastructures et les technologies qui supportent notre usage des smartphones ont un coût environnement conséquent.
La bibliothèque de la Part-Dieu, qui présente chaque année une programmation admirable pour son ancrage à l’actualité, propose une conférence intitulée « Des nuages, du brouillard, des réseaux ! ».
Laurent Lefèvre, chercheur en informatique à l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA), dressera un état des lieux des impacts environnementaux du numérique. Puis le chercheur intégré à l’ENS de Lyon proposera une plongée dans les coulisses des datacentres et des réseaux, avant d’explorer d’éventuelles solutions pour atteindre une forme de « sobriété numérique ».
Même si certains ont dans leur chez eux des écrans relativement grands, difficile de faire mieux qu’une véritable salle de cinéma, celle de l’Institut Lumière spécialement. Si l’accord passé entre quelques salles « art et essai », et la plateforme de diffusion et géant américain Netflix fait couler de l’encre, il n’en reste pas moins que ces films pourront être vus dans des conditions de « cinéma ».
L’Institut Lumière dans le cadre de son festival avait déjà diffusé le dernier ouvrage de Jane Campion, « The Power of the dog », et le re-projettera encore une fois en décembre. De la même façon, si vous avez raté le film autobiographique de Paolo Sorrentino, La Main de Dieu, pendant le festival, il sera visible le vendredi 10 décembre à 18h30.
A noter aussi, le premier film de l’actrice Rebecca Hall, « Clair-Obscur », mais aussi « Pieces of woman », du réalisateur Kornél Mundruczó considéré comme l’une des grandes révélations du cinéma européen actuel…
« Pieces of a Woman », un film de de Kornél Mundrucz. Sur Netflix et… à l’Institut Lumière en décembre 2021. DR
On a déjà raconté qu’en tant que lyonnais·es, on avait plutôt tendance à fuir la ville pendant les quelques jours de festivités de la Fête des Lumières. Trop de monde, trop de mauvaises épices dans le vin chaud (qui a mis du cumin ici ?), trop de froid dans le cou, trop de monde oui c’est bien une répétition. Et puis, il y a quand même le côté « ouah tout ce monde c’est dingue ».
On sait à quel point cet événement est aussi politique, dans le sens où il doit être une réussite artistique et populaire sans quoi la vindicte s’abattra sur le maire comme s’il portait chaque lampion sur ses épaules. A son époque, Gérard Collomb avait même écarté l’élue en charge de la Fête pour cause de non-succès avéré et spectacles trop éthérés.
Avisons les trente œuvres à voir une fois la nuit tombée. Bien entendu la colline de Fourvière, avec cette année faune et flore fantasmagorique, évidemment la place des Terreaux, avec un dieu serpent à plumes Quetzalcóalt, mais oui le Parc de la Tête d’Or, avec Hydra, une créature sortie des eaux… Etc.
Le projet « Géométrie variable » par Caty Olive, sur les quais de Saône, Fête des Lumières 2021.
A l’heure où l’on écrit ces lignes, rien n’est annulé ni modifié -mention obligatoire en période de bouleversements inopinés possibles liés à la pandémie de covid. La carte des hot spots lumineux est actualisée. Et bonne promenade…
Les concerts de Flavia Coelho et Massilia Sound System pour danser
Tic-tac nous sommes quelques jours avant Noël, et avant d’éventuels marathons de repas plus ou moins contraints. Autant s’aérer un peu l’esprit. Soyons même suffisamment dingos pour aller écouter des rythmiques électroniques fabriquées dans le sud, par les inimitables Massilia Soud System. Mais oui, c’est bien d’eux dont on parle, qui avaient édité un premier album en 1992 et qui en propose un neuvième, pas moins, en 2021.
Ce même soir, une invitée qui commence à avoir l’habitude du terrain lyonnais pour y passer régulièrement, la brésilienne Flavia Coelho. Passionnante dans sa capacité à absorber les styles, à faire du sien quelque chose de polymorphe et pointu… Elle proposera des titres remixés par des DJs dont Mo Laudi (Afrique du Sud), Tom Fire ou Torvatz, mais aussi sur des riddims Roots ou Cumbia. Transpirez maintenant.
Il s’agit de la première date lyonnaise d’Unspkble. Sa tournée de 20 dates avait été annulée, pour cause de covid, et l’entrée en fanfare sur la scène du Sonic, dans l’ambiance chaude de la péniche, devrait être une bonne mise en jambe.
Issus de différentes formations et univers DIY, les quatre membres du groupe versent dans un post punk assez classique mais frais. Ils sont aussi auteurs d’un très bon EP, sorti en juin 2020, et intitulé « FRICTION ».
La fin de la bamboche ? Non, pas pour l’instant. Les Subsistances, haut lieu de création artistique de la ville, ont décidé de dignement fêter ses 20 années d’existence.
« La fête fait société et c’est une nécessité. À nous de réenchanter sa dimension politique. La fête est en effet le meilleur moyen de reconstruire notre destin collectif autour d’émotions communes, en rupture avec le train-train quotidien. »
Et ce sont les Subs qui le disent. Un anniversaire additionné à un réveillon, cela promet une double dawa, si l’on compte bien.
La journée du 31 décembre, de 14h à 21h, une série de neuf spectacles est programmée, à destination des petits et des plus grands. Puis à partir de 20h, les hostilités festives sont ouvertes avec concerts et DJ sets de David Walters, Guts, Pat Kalla & le Super Mojo, dans une scénographie de KompleX KapharnaüM et du collectif ITEM.
La circulation montée Saint-Sébastien (Lyon 1er) a été modifiée, désormais interdite en partie à la voiture. Dans la lignée des réactions contre d’autres aménagements en cours ou à venir, une mobilisation s’est organisée et un recours a même été déposé.
Les aménagements définitifs montée Saint-Sébastien sont réalisés. Désormais, il n’est plus possible de l’emprunter en voiture dans sa totalité, en direction de la Croix-Rousse comme dans le sens de la descente en direction des Terreaux et de la Presqu’île.
Aménagement de la circulation montée Saint-Sébastien à Lyon 1er. Photo Facebook Fabien Bagnon
Au niveau de la station de métro Croix-Paquet (ligne C), la circulation automobile est coupée entre les rues Burdeau et Leynaud (excepté pour les riverains, services de secours et de ramassage d’ordures). Une portion de la rue passe également en sens unique.
Ainsi, depuis le carrefour avec la rue Burdeau, il n’est possible en voiture que d’emprunter la montée Saint-Sébastien en direction de la Croix-Rousse. Depuis la rue Leynaud, il n’est possible au contraire que de descendre en direction de la Presqu’île. Entre les deux, la circulation sera donc réservée aux piétons et cyclistes.
Cet aménagement cyclable a été réalisé dans une rue où les trottoirs étaient connus à Lyon pour être particulièrement étroits.
Un recours déposé contre l’aménagement de la montée Saint-Sébastien
Myriam Fogel-Jedidi, conseillère municipale d’opposition dans le 1er arrondissement de Lyon jusqu’en 2020 et tête de liste d’Etienne Blanc (LR) dans le 1er pour les municipales 2020. Photo BE/Rue89Lyon
Depuis l’annonce du projet d’aménagement de la circulation dans le secteur, les critiques enflent. Elles émanent de riverains mais aussi de l’opposition politique. Étienne Blanc, conseiller municipal LR de Lyon et ancien candidat de la droite à la mairie de Lyon, Philippe Cochet, maire LR de Caluire-et-Cuire n’ont de cesse de faire entendre leur opposition à la politique globale de réduction de la place de la voiture des majorités écologistes, élues à la Ville et à la Métropole de Lyon.
Avec eux, Myriam Fogel-Jedidi, est montée au créneau. Future candidate LR aux législatives sur le secteur, elle fut également tête de liste d’Étienne Blanc dans le 1er arrondissement lors des élections municipales de 2020 où elle était élue d’arrondissement auparavant.
Mardi 30 novembre, l’ancienne candidate à la mairie du 1er arrondissement de Lyon a déposé un recours devant le tribunal administratif de Lyon contre l’aménagement de la circulation montée Saint-Sébastien. Elle estime qu’il représente
« une atteinte manifestement illégale portée à la liberté de circulation, au droit d’accès des riverains à leur propriété et à la liberté du commerce et de l’industrie».
Elle se prévaut du mandat d’une cinquantaine de riverains pour mener cette action.
Mobilisations contre la réduction de la place de la voiture à Lyon, une habitude ?
Panneau de signalisation indiquant la ZFE dans la Métropole de Lyon. Photo Rue89Lyon
L’aménagement de la montée Saint-Sébastien n’est pas le premier projet visant directement à réduire la place de la voiture dans Lyon à engendrer une mobilisation de riverains ou de l’opposition.
Le 16 novembre, une concertation a démarré sur le futur des berges du Rhône, côté rive droite, du tunnel de la Croix-Rousse au pont Gallieni au niveau de Perrache. L’opposition n’est pas farouche mais la volonté assumée de réduire la place de la voiture sur le secteur, symbolisée entre autres par la trémie devant l’Hôtel Dieu, inquiète une partie de l’opposition municipale et métropolitaine.
Plus tôt, cet été, c’est un aménagement sur le secteur qui a suscité la mobilisation de riverains. Il s’agit de la mise en place d’une aire de covoiturage, quai Gailleton, à l’emplacement des places de stationnement, entre le pont de l’Université et Perrache.
Le projet est annoncé par la Métropole de Lyon dans la perspective du réaménagement de l’A6 quand elle deviendra réellement un boulevard urbain et non plus la voie rapide qu’elle est encore actuellement. En juin dernier, des riverains avaient manifesté quai Gailleton pour dénoncer là encore un manque de concertation et y ont laissé quelques panneaux de protestation.
ZFE, Lyon ville 30 km/h en 2022 : encore des contestations à venir ?
La mise en place de la ZFE (Zone à faibles émissions), périmètre dans lequel certains véhicules trop anciens ou polluants ne pourront plus circuler, suscite elle aussi critiques et inquiétudes. Le projet est actuellement en concertation mais certains, comme les professionnels, s’inquiètent. Idem pour le passage de Lyon en ville 30 km/h prévu pour 2022 responsable pour certains d’une augmentation de la pollution atmosphérique à venir.
Ces derniers temps, les bouchons dans la Métropole de Lyon se sont intensifiés. Une situation que certains attribuent aux aménagements de la nouvelle majorité métropolitaine écologistes visant notamment à réduire la place de la voiture. Dans les faits, les choses semblent plus complexes et en partie liées aux comportements post-confinements en partie responsable du plus grand nombre d’automobilistes sur les routes.
L’occupation du bâtiment situé place Chardonnet, à la Croix-Rousse (Lyon 1er), se poursuit avec l’emménagement ce week-end des jeunes migrants qui campaient auparavant Montée de la Grande Côte.Au total, ils sont désormais 27 dans ce nouveau squat.
Depuis maintenant deux semaines, un bâtiment inoccupé de la Croix-Rousse a été investi pour héberger de jeunes migrants étrangers qui campaient depuis cet été dans les jardins de la Montée de la Grande Côte. Situé place Chardonnet, dans les Pentes de la Croix-Rousse, l’immeuble vacant est la propriété des Hospices civils de Lyon (HCL). Depuis ce week-end, il accueille 27 jeunes migrants.
Ce bâtiment de la place Chardonnet, dans les Pentes de la Croix-Rousse (Lyon 1er), propriété des HCL, accueille depuis désormais les jeunes migrants qui campaient Montée de la Grande Côte. DR
Deux bâtiments ouverts en squats à la Croix-Rousse pour héberger une soixantaine de jeunes migrants
A la Croix-Rousse, c’est le deuxième bâtiment à se transformer en abri de fortune pour mettre à l’abri ces jeunes hommes issus en grande majorité d’Afrique. Pendant la crise sanitaire, les jeunes migrants avaient été pris en charge par la Métropole de Lyon. Au printemps dernier, cette mesure exceptionnelle a pris fin et les derniers arrivés ont en grande majorité été reconnus majeurs et remis à la rue.
L’immeuble de la place Chardonnet, lui, a été nommé « Chez Gemma », en hommage à Gemma, une figure du quartier très mobilisée qui est décédée le 16 novembre dernier, au lendemain de l’ouverture du squat.
Les deux premières semaines, seule une poignée de jeunes étaient hébergés « chez Gemma » sous la surveillance de quelques adultes. Ce week-end de la fin novembre, d’autres ont pris leurs quartiers dans le bâtiment. Tous dormaient auparavant sous de fines toiles de tente dans la Montée de la Grande Côte. Au total, ils sont maintenant 27 à être hébergés dans ce nouveau squat. Les jeunes du Chemineur, eux, bénéficient d’un répit d’un an avant son expulsion.
[Info Rue89Lyon] Oubliée durant plusieurs générations, la pollution générée par une ancienne usine a refait surface à Grézieu-la-Varenne, à l’Ouest de Lyon. Dévastés, des habitants tentent de comprendre comment la présence de pareilles substances toxiques a pu être ignorée. Un feuilleton inédit qui rebondit avec, à la fin de ce mois de novembre, le dépôt d’une plainte contre X pour écocide.
Le décor est champêtre, bucolique. Situé en bas du col de la Luère, le Tupinier, un quartier de Grézieu-la-Varenne, une commune à l’ouest de Lyon, a tout pour plaire. De la forêt, un air pur, de l’espace… L’endroit est idéal pour installer, par exemple, des familles, anciennement citadines, désirant s’installer à la campagne.
Mélanie Devers, une habitante du quartier, entre dans cette description :
« J’avais quitté Villeurbanne pour installer mes enfants à l’air pur. Ça n’a pas été une réussite, c’est le moins qu’on puisse dire… »
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Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.
Fin mars 2020, le fonds d’investissements AMDG, basé à Lyon, a acheté six immeubles strasbourgeois pour plus de 10 millions d’euros. Entre pression financière et psychologique, les locataires subissent la stratégie immobilière de l’investisseur et d’autres marchands de biens locaux.
Dans le cadre des « Mercredis de l’anthropocène », série de conférences (puis de podcasts) programmées par l’Ecole urbaine de Lyon, c’est le chorégraphe et danseur Franck Micheletti qui sera en dialogue avec le géographe Michel Lussaut. La question posée tournera autour des artistes et des scientifiques qui, ensemble, se trouvent « face aux grands enjeux du siècle ».
Frank Micheletti est à l’origine d’une plateforme de créations plurielles, Kubilai Khan Investigations, une compagnie basée à Toulon qui n’a de cesse de ré-interroger sa propre pratique au regard de l’environnement qui lui est proposé -et monte parfois ses spectacles dans des lieux aussi incongrus qu’un téléphérique ou un bateau.
[Enquête] À Bron, la municipalité devra bientôt indiquer le repreneur, en délégation de service public, du cinéma Les Alizés. Si la mairie LR défend un changement qui n’affectera en rien les deux salles, beaucoup y voient le signe d’un basculement inquiétant de la politique culturelle de la ville.
L’appel d’offre, qui vient de s’achever, a été publié le 18 octobre dernier après avoir été voté au conseil municipal de Bron : le cinéma Les Alizés devra désormais être géré en délégation de service public.
Que signifie passer un cinéma en délégation de service public ? C’est lorsqu’un service public en charge de la gestion d’un site décide de passer sa gestion à un prestataire. Dans le cas des Alizés, il s’agit d’une délégation de service public « par affermage ». La ville de Bron va signer un contrat avec un sous-traitant par lequel celui-ci s’engagera à gérer le cinéma, à ses risques et périls financiers. Le prestataire se rémunérera avec la participation des usagers (le paiement des tickets ou celui des confiseries par exemple) mais devra aussi « contribuer à l’amortissement des investissements du service public ».
C’est-à-dire qu’il devra verser une « surtaxe » à la ville pour les salles utilisées.
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