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Victoire d’Emmanuel Macron : la carte des résultats à Lyon et dans la métropole

Victoire d’Emmanuel Macron : la carte des résultats à Lyon et dans la métropole

Visualiser les résultats du second de l’élection présidentielle 2022 dans les 59 communes de la métropole et les arrondissements de Lyon. À Lyon, Emmanuel Macron obtient près de 80% des voix et 73% dans la métropole où il arrive en tête dans l’ensemble des communes.

> Carte : cliquer sur les communes pour voir les résultats détaillés

Dans la métropole de Lyon, pas de surprise. Emmanuel Macron (LREM) arrive en tête dans l’ensemble des 59 communes de la métropole de Lyon.

Emmanuel Macron arrive largement en tête à Lyon

À Lyon, le président sortant obtient près de 80% des voix au second tour de l’élection présidentielle. Il obtient un peu plus de 87% des voix dans le 1er arrondissement de Lyon. Un arrondissement qui avait placé très largement en tête Jean-Luc Mélenchon au soir du premier tour le 10 avril dernier.

Emmanuel Macron dépasse les 80% dans les 3e, 4e et 7e arrondissements. Dans ces arrondissements qui avaient souvent placé le candidat de la France Insoumise en tête, le report des voix de gauche semble donc avoir plutôt bien fonctionné en faveur d’Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron en tête dans l’ensemble de la métropole de Lyon

Une carte toute jaune. Emmanuel Macron est arrivé en tête dans l’ensemble des 59 communes de la métropole de Lyon. Il obtient ainsi 73,03% des suffrages exprimés contre 26,97% pour Marine Le Pen (28,27% d’abstention). Un score légèrement inférieur à celui obtenu par le président sortant en 2017.

Marine Le Pen n’est pas parvenue à être en tête dans les communes les plus propices. Comme Quincieux où elle était arrivée en tête au premier tour. Ou bien les communes de l’est de Lyon comme Décines, Jonage ou même Corbas.

En revanche, dans ces communes, l’écart entre les deux candidats est le plus faible enregistré dans la métropole de Lyon. Autour de 55%-45%. Un écart plus faible qu’au plan national.

Présidentielle 2022 : la carte des résultats par commune dans le Rhône

Présidentielle 2022 : la carte des résultats par commune dans le Rhône

Visualiser les résultats du second tour de l’élection présidentielle 2022 dans l’ensemble des communes du Rhône. Emmanuel Macron arrive en tête avec 68,66% des voix dans le département.

> Carte : cliquer sur les communes pour voir les résultats détaillés

Malgré des scores relativement élevés par endroits au premier tour, Marine Le Pen n’arrive en tête que dans très peu de communes du Rhône. Près de quarante communes sur un peu plus de 200. Elle obtient 31,34% des voix dans le département. 10 points de moins qu’au plan national. Elle progresse toutefois de 5 points par rapport à 2017. Emmanuel Macron, lui, perd 5 points.

Un rapport de force équilibré dans le Beaujolais

Malgré ce relatif faible nombre de communes où elle arrive en tête, l’écart est parfois faible avec le président sortant. Autour de Villefranche-sur-Saône, l’écart est ainsi de 1 à 4 points, frisant parfois l’égalité parfaite.

Dans le Beaujolais vert, à l’ouest du département, là, Marine Le Pen arrive en tête dans de nombreuses communes. Elle est notamment en tête à Thizy-les-Bourgs, commune du centriste Michel Mercier.

C’est dans la petite commune des Halles, au sud-ouest du Rhône, qu’elle obtient son meilleur résultats dans le département avec près de 66% des voix.

Emmanuel Macron en tête dans l’ensemble de la métropole de Lyon

Une carte toute jaune. Emmanuel Macron est arrivé en tête dans l’ensemble des 59 communes de la métropole de Lyon. Il obtient ainsi 73,03% des suffrages exprimés contre 26,97% pour Marine Le Pen (28,27% d’abstention). Un score légèrement inférieur à celui obtenu par le président sortant en 2017.

Marine Le Pen n’est pas parvenue à être en tête dans les communes les plus propices. Comme Quincieux où elle était arrivée en tête au premier tour. Ou bien les communes de l’est de Lyon comme Décines, Jonage ou même Corbas.

En revanche, dans ces communes, l’écart entre les deux candidats est le plus faible enregistré dans la métropole de Lyon. Autour de 55%-45%. Un écart plus faible qu’au plan national.

Résultats présidentielle 2022 : revivez le second tour à Lyon et dans le Rhône

Résultats présidentielle 2022 : revivez le second tour à Lyon et dans le Rhône

Suivez à partir de 20h les résultats du second tour de l’élection présidentielle 2022 à Lyon, la métropole et le Rhône. Retrouver les cartes des résultats par communes, les premières réactions et analyses.

Résultat définitif pour Tarare :

Résultat définitif pour Genas :

Résultat définitif pour Francheville :

Résultat définitif pour Saint-Fons :

Lyon a voté largement pour Emmanuel Macron

Le score de 2022 pour Emmanuel Macron, candidat LREM et victorieux de ces élections présidentielles, est un peu moins élevé à Lyon qu’en 2017 mais frôle toutefois dans la ville les 80% (avec 79,80% très exactement), contre 20,20% pour la candidate du RN Marine Le Pen.

C’est dans le 1er arrondissement qu’il atteint le pourcentage le plus haut à Lyon, avec 87,24% des voix ; le moins bon score des neuf arrondissements se situe dans le 8e, avec 75,52% des voix.

Le total des résultats des 59 communes de la Métropole de Lyon constitue également un score assez élevé en faveur du président sortant, de 73,03% des voix.

Résultat définitif pour Ecully :

Résultat définitif pour Meyzieu :

Résultat définitif pour Tassin-la-Demi-Lune :

Résultat définitif pour Givors :

Résultat définitif pour Oullins :

Résultat définitif pour Villeurbanne :

Résultat définitif pour Saint-Genis-Laval :

Résultat définitif pour Décines-Charpieu :

Résultat définitif pour Saint-Priest :

« Soulagé », Cédric Van Styvendael appelle à un rassemblement à gauche pour les législatives

Le maire de Villeurbanne se dit « soulagé que Marine Le Pen soit battue ». Pour autant, celui qui était un porte-parole de la candidate PS reste inquiet. « Tout le monde dit que c’est un écart correct mais Marine Le Pen obtient 8 points de plus qu’en 2017. J’espère que le président ne s’en satisfait pas », souligne-t-il. Il remercie les électeurs de gauche qui se sont déplacés pour faire barrage.

« Ce n’était pas facile pour les électeurs et électrices de gauche de voter pour Emmanuel Macron, ils ont été courageux et républicains »

Le socialiste a maintenant les yeux rivés vers les législatives et appelle à un rassemblement de la gauche.

« Je souhaite que tous les partis de gauche se mettent d’accord. Il y a un espace qui peut permettre un parlement à gauche pour contrer un certain nombre de mesures libérales »

Pour l’heure, « les discussions n’ont pas tout à fait commencé avec la France Insoumise », explique Cédric Van Styvendael, même si « la FI est en train de bouger ». Faudra-t-il que le PS « s’explique devant les électeurs », comme ce qu’avait demandé la France Insoumise dans son courrier à Europe Ecologie Les Verts en vu d’une alliance ? Anne Hidalgo avait en effet multiplié les attaques à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon dans les derniers temps de la campagne.

« Olivier Faure a déjà fait une interview dans Libération où il s’est exprimé. Celles et ceux qui ont à former des excuses, c’est ceux qui ont eu des mots forts », balaie Cédric Van Styvendael, qui souhaite que les deux partis « passent à autre chose ».

Sur les 100 premiers bureaux de vote dépouillés à Villeurbanne, Emmanuel Macron arriverait en tête avec environ 76% des voix, contre 23% pour Marine Le Pen.

Boris Miachon Debard (PCF) à propos de l’union de la gauche aux législatives « La France Insoumise ne peut souffler le chaud et le froid

Boris Miachon Debard, candidat communiste aux élections législatives sur la 3e circonscription du Rhône défend de longue date une ligne « unioniste » au sein du Parti communiste.

L’actuel adjoint à l’urbanisme du 7e arrondissement de Lyon appelle la France Insoumise à une clarification :

« La FI ne peut pas souffler le chaud et le froid. On ne peut pas dire qu’on trouve des accords le jeudi et le vendredi, médiatiser des parachutages comme celles d’Albert Lévy dans la 7e circo du Rhône, Gabriel Amar dans la 6e et Taha Bouhafs dans la 14e. Il faut vite clarifier les positions ».

Mais, pour lui, l’union avec la France Insoumise a deux limites :

« Dans les circonscriptions de gauche, il ne faut pas toujours faire le coup du vote utile. Ce serait la mort de la démocratie ».

Paradoxalement, Boris Miachon Debard plaide donc pour des candidatures diverses de gauche dans les circonscriptions de l’agglomération de Lyon.

Autre limite à l’union proposée actuellement par la France Insoumise :

« Le moule Union populaire proposé n’est pas possible. Ce serait un ralliement. Nous voulons un rassemblement ».

Résultat définitif pour Rillieux-la-Pape :

Résultat définitif pour Caluire-et-Cuire :

Le patron des LR du Rhône appelle à « sortir des postures partisanes »

Le Maire de Rillieux-la-Pape et président de la fédération LR du Rhône appelle à « sortir des postures partisanes » entretenant ainsi l’ambiguïté quant à un ralliement à Emmanuel Macron. Ce dimanche soir, il a repoussé son choix quant à une future candidature au poste de député de la 7e circonscription du Rhône.

« Je vais lancer une grande consultation et dans une dizaine de jours, à la suite du retour de ces questionnaires, je prendrai ma décision ».

Ce ne sera pas forcément avec l’étiquette LR :

« Tout le monde sait que je suis un homme de droite. Je reste fidèle à mes valeurs ».

Résultat définitif pour Sainte-Foy-lès-Lyon :

Échauffourées à la Croix-Rousse et dans les pentes

Grégory Doucet appelle à l’union de la gauche pour les législatives

Pas le choix. Le maire de Lyon écologiste Grégory Doucet l’avait déjà dit cette semaine dans une tribune. L’idée est de pousser, à l’issue des élections législatives prochaines, et tout comme Jean-Luc Mélenchon (candidat de LFI) le promeut depuis quinze jours, une « cohabitation avec le président Macron ».

« Il faut une alliance des mouvements de l’écologie et de la gauche, sur la base du leadership établi lors du premier tour de ces élections présidentielles. »

Soit entendre la direction donnée par LFI. Grégory Doucet a également déclaré :

« C’est un soulagement de voir que les institutions sont sauvegardées », avec la victoire d’Emmanuel Macron ce dimanche 24 avril. Mais le maire de Lyon tient à conserver un « grand sens de l’humilité, face à la progression continue de l’extrême droite en France. »

Grégory Doucet a voulu se féliciter que le RN n’ait aucun élu à Lyon depuis les élections municipales qu’il a remportées en 2020.

Grégory Doucet, maire (EELV) de Lyon, à la préfecture du Rhône. SebBroquet pour Rue89Lyon

Résultat définitif pour Villefranche-sur-Saône :

Résultat définitif pour Vénissieux :

A Villefranche-sur-Saône, Emmanuel Macron devant Marine Le Pen

Le président sortant obtient 62,79% des voix; Marine Le Pen 37,21%. L’abstention monte à 33,10%.

Résultat définitif pour Bron :

Résultat définitif pour Vaulx-en-Velin :

Résultat définitif pour Mions :

Quelle stratégie pour le Rassemblement national à la veille des législatives ?

Agnès Marion, transfuge du Rassemblement national (RN) dont elle avait pourtant été cadre dans le Rhône, passée chez Eric Zemmour, a appelé ce dimanche le « bloc patriote » à se rassembler pour les législatives. Pour l’heure, l’union est loin d’être actée puisque le RN compte déjà 12 candidats sur les 14 circonscriptions que compte la métropole de Lyon. Le parti d’Eric Zemmour, Reconquête !, affiche des candidats sur l’ensemble des circos.

Pour Agnès Marion, Marine Le Pen n’a pas réussi son débat d’entre-deux-tours face à Emmanuel Macron :

« Pendant ce débat, les sujets des soignants pendant le Covid ou de l’affaire McKinsey ont été survolés par Marine Le Pen -et c’est étonnant. »

Pour elle, la candidate du RN « a manqué de mordant ».

Agnès Marion, soutien d’Eric Zemmour à Lyon.Photo : DD/Rue89Lyon

Loïc Chabrier (LREM) : « Je ne me fais pas trop de souci pour les législatives »

Loïc Chabrier, ancien adjoint à la culture de Villeurbanne, PS passé chez En Marche, se dit soulagé ce soir et se projette déjà sur les élections législatives. Des élections pour lesquelles il pourrait être le candidat LREM dans le 6e circonscription, celle de Villeurbanne.

« C’est d’abord un soulagement, car ça a été une campagne tendue, dans un contexte pas simple : le covid, la guerre en Ukraine… Cependant je tempère, Marine Le Pen à 42% c’est de plus en plus près depuis 2002.

Je savoure quand même la satisfaction d’assister à ce moment historique : c’est la première fois qu’un président est réélu, hors cohabitation.

Je ne me fais pas trop de souci pour les législatives. Il y a quand même une logique majoritaire, un effet cliquet de la victoire a la présidentielle. C’est un moment qui doit confirmer le choix des électeurs a la présidentielle, pas être un troisième tour comme certains le disent. »

Loïc Chabrier
Loïc Chabrier, ancien adjoint à la culture de Villeurbanne, possible candidat LREM aux élections législatives de juin 2022. Photo LS/Rue89Lyon

Résultat définitif pour Brignais :

Premiers résultats dans la métropole de Lyon

Les premiers résultats dans les communes de la métropole de Lyon commencent à tomber. Emmanuel Macron arrive largement entête à Rochetaillé-sur-Saône (70%) et Poleymieux-au-mont-d’Or (69,55%).

Quelques dizaines personnes pour le rassemblement « ni Macron, ni Le Pen » sous la pluie

Place des Terreaux vers 20h30, quelques dizaines de personnes sont réunies à l’appel de l’Assemblée des Gilets jaunes de Lyon et environ. « Venez fêter la victoire de l’abstention et du vote blanc ou nul », invitaient-ils.

Parallèlement, les autonomes appelaient également à un rassemblement à 20h45 place Colbert sur les Pentes de la Croix-Rousse. Avec pour mot d’ordre : « le temps de sera plus à la torpeur. L’époque sera aux loups. Retrouvons nous en meute. Soyons primitifs. Sauvages ».

Le soir du 1er tour, un rassemblement de ce type s’était transformé en manif sauvage avec intrusion dans la mairie du 1er où le dépouillement du vote était en cours.

« Ni Le Pen, Ni Macron », à cet appel, quelques dizaines de personnes se pressent sur la place des Terreaux et tentent d’échapper à la pluie, sous les parasols des terrasses.Photo : Laurent Burlet/Rue89Lyon

Sarah Peillon (LREM) : « les législatives sont tout aussi importantes que l’élection présidentielle »

Sarah Peillon, attachée parlementaire de Jean-Louis Touraine député LREM de Lyon, pense déjà aux législatives (pour lesquelles elle espère être candidate) :

« Je ressens une grande satisfaction et un soulagement face au résultat, c’est une reconnaissance du travail accompli. Pas de triomphalisme pour autant, on ne peut pas se satisfaire de l’extrême droite au second tour »

« Je le dis et je le répète, les législatives sont tout aussi importantes que l’élection présidentielle. On sait qu’il y a toujours un reflux de participation aux législatives, et maintenant il faut que l’électorat qui a fait confiance au président Emmanuel Macron fasse confiance aux candidats des territoires. »

Sarah Peillon
Sarah Peillon, assistante parlementaire du député LREM de Lyon Jean-Louis Touraine et probablecandidate aux élections législatives 2022, le soir du second tour de l’élection présidentielle au QG de LREM à Lyon 3e. Photo LS/Rue89Lyon

Emmanuel Macron parti pour un second mandat

À 20h, les résultats partiels placent Emmanuel Macron victorieux face à Marine Le Pen, avec 58,2% contre 41,8% des voix. Environ 17 points d’écart entre les deux candidats, soit quasiment deux fois moins qu’en 2017, année d’une élection présidentielle qui avait présenté la même affiche et le même duel (66,1% contre 33,9%).

Cris de joie dans le bar qui réunit les militants de La République en marche à Lyon. ©LaureSolé/Rue89Lyon.
Cris de joie dans le bar qui réunit les militants de La République en marche à Lyon.Photo : Laure Solé / Rue89Lyon.

Le taux de participation en fin de journée à Lyon et Villeurbanne, ce dimanche 24 avril 2022

Les bureaux de vote à Lyon et Villeurbanne sont sur le point de fermer. À 19h à Lyon, le taux de participation au second tour de l’élection présidentielle s’élève à 72,83%. Presque 6 points de moins qu’au premier tour. En 2017, ce taux était de 72,07% au second tour de l’élection présidentielle.

Du côté de Villeurbanne, à 18h, le taux de participation est de 58,91% (contre 65,30% au 1er tour). Il s’élevait à 64,77% à la présidentielle de 2017.

Va-t-on en 2022 vers une abstention record dans le Rhône et en France ?

Le taux de participation à 17h en France tout comme dans le Rhône reste relativement bas, pour des élections nationales présidentielles.

Une inscription prônant l’abstention vue dans la rue, devant un bureau de vote à Oullins, dans le Rhône, le dimanche 24 avril 2022.Photo : DD/Rue89Lyon

Le taux de participation à 17h dans le Rhône, ce dimanche 24 avril 2022

Dans le Rhône, 62,62% des électeurs et des électrices ont déposé un bulletin dans les urnes, ce dimanche 24 avril 2022 à 17h, pour le second tour des élections présidentielles, selon l’annonce faite par la préfecture de région via les réseaux sociaux. Au niveau national, la participation est à peine plus élevée à cette heure, de 63,23%.

A Lyon comme à Villeurbanne, les bureaux de vote ferment leurs portes ce dimanche à 20h. La clôture se fait en revanche à 19h dans les autres communes de la métropole de Lyon.

Le taux de participation dans le Rhône à midi ce 24 avril 2022

Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures du matin partout en France et, à midi, la participation était de 29,34% dans le Rhône, plus forte que la moyenne nationale située à cette heure à 26,41% selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.

Pour rappel, le premier tour de ces élections présidentielles 2022 avait fait sortir à la mi-journée 28,26% des électeurs et électrices.

En 2017, lors d’un second tour qui avait pour affiche un même duel et les mêmes candidats, Emmanuel Macron face à Marine Le Pen, la participation avait été sensiblement comparable (de 29,77% dans le Rhône).

À Lyon, les résultats du second tour de l’élection présidentielle 2022 ne devraient pas réserver beaucoup de surprises. Au premier tour, Emmanuel Macron (LREM) était arrivé en tête (31,8%), devançant de peu Jean-Luc Mélenchon (LFI) (31%). Marine Le Pen (RN), dont les scores sont traditionnellement bas dans la ville, avait réuni un peu moins de 9% des voix.

Dans une ville qui avait plébiscité le président de la République sortant en 2017, le résultat ne devrait pas être différent ce soir. Comme dans l’ensemble de la métropole de Lyon qui n’est pas une terre propice au RN.

En attendant le résultats du second tour, retour sur ceux du premier tour.

Présidentielle 2022 à Lyon : Mélenchon et Macron au coude à coude au premier tour

    Emmanuel Macron : 31,84% des suffrages exprimésJean-Luc Mélenchon : 31,06%Marine Le Pen : 8,97%Yannick Jadot : 7,67%Éric Zemmour : 7,65%Valérie Pecresse : 5,57%Anne Hidalgo : 2,03%Fabrice Roussel : 1,63%Jean Lassalle : 1,45%Nicolas Dupont-Aignan : 1,18%Philippe Poutou : 0,6%Nathalie Arthaud : 0,35%

Emmanuel Macron arrive également en tête à l’échelle de la métropole de Lyon et du Rhône. Devançant plus largement qu’à Lyon Jean-Luc Mélenchon.

Présidentielle 2022 à Lyon : les résultats du premier tour par bureaux de vote

Métropole de Lyon : les résultats du premier tour par communes

Rhône : les résultats du premier tour par communes

Lyon ne lâche pas Emmanuel Macron

Arrivé en tête en 2017, Emmanuel Macron a conservé à Lyon de nombreux soutiens. Notamment dans les secteurs déjà révélés en 2017 comme le 5e arrondissement et le secteur de Monplaisir, Montchat (Lyon 3e – Lyon 8e).

Il a toutefois, semble-t-il, perdu une partie des voix de gauche. Mais a pu largement les compenser par celles d’un « vote utile à droite ». Ainsi, le 6e arrondissement de Lyon, traditionnellement favorable au candidat de droite, a largement voté pour lui lors du premier tour. En 2017, il était devancé par le candidat LR François Fillon.

À Lyon, Jean-Luc Mélenchon progresse fortement

Comme en 2017, Jean-Luc Mélenchon a pu s’appuyer sur le 1er arrondissement de Lyon et les pentes de la Croix-Rousse. Le vote Jean-Luc Mélenchon a toutefois progressé dans toute la ville. Dans certains secteurs, la hausse est plus marquée qu’ailleurs. C’est le cas notamment dans le 7e arrondissement (+10 points), le 8e arrondissement (+10 points) et le 9e arrondissement (+10 points).

Dans le 7e arrondissement, son vote s’était surtout concentré au nord dans le secteur de la Guillotière et Jean Macé. Il avait été devancé par Emmanuel Macron en 2017. Cette année, le rapport de force s’est nettement inversé, Jean-Luc Mélenchon devance le président sortant de 11 points. Son vote s’est davantage étendu, gagnant notamment le secteur de Gerland ou de Grand-Trou à l’est.


De la Boulangerie du Prado à Lyon au Moulin du Got : la création d’un futur éco-lieu à Francheville

De la Boulangerie du Prado à Lyon au Moulin du Got : la création d’un futur éco-lieu à Francheville

À Francheville, des lyonnais, passés pour beaucoup de l’association la boulangerie du Prado (Lyon 7), ont racheté un grand terrain pour en faire un « éco-lieu ». À partir d’un mécanisme financier complexe, l’équipe a réussi à acheter un lieu à 900 000 euros, sans se ruiner. Récit et analyse technique d’un modèle inspirant.

Il manque encore quelques meubles et des travaux seront à prévoir mais, ça y est, ils ont les clefs. Depuis début avril, de nouveaux habitants ont investi une grande maison de Francheville. Située en contre-bas de la commune de l’Ouest lyonnais, sa bâtisse se perd, un peu, dans la forêt environnante.

Ce petit domaine, avec un terrain de 4 000 m2 et une grande maison sur deux étages, est celui du Moulin du Got. Jusqu’en 1916, l’un des derniers meuniers fournissait la farine aux boulangers de la ville. Aujourd’hui, son activité va reprendre, d’une façon bien différente.

éco-lieu Francheville
La maison du moulin du Got dispose de 4 000 m2 de terrain. Une partie, en pente, est difficilement exploitable. Cet éco-lieu se situe à Francheville.Photo : PL/Rue89Lyon.

Une association en cours de création, la Boulang’Air, va y installer de nouvelles activités. « Pour l’instant, nous parlons plus d’envies que de projet », souligne Simon Reina-Cordoba, alias « Sirco », un des nouveaux habitants des lieux.

Un café associatif, des ateliers de yoga, d’autres d’éco-rénovation, une programmation culturelle, l’organisation de bals folks… Les « envies », donc, sont multiples. Une partie du terrain pourrait être consacré à de la permaculture.

À l’image de la Boulangerie du Prado (lire par ailleurs), dans le 7e arrondissement, le lieu a vocation à accueillir toutes les nouvelles idées. Sur le long terme, l’installation d’un potentiel atelier vélo ou soudure pourrait se faire, dans un garage.

« On n’en est qu’au début, souligne Sirco, en montrant les installations en cours. Mais toutes les énergies sont la bienvenue. »

Situés en contrebas d’un quartier assez cosy de Francheville, les terrains ont de quoi faire rêver. Légèrement à l’écart, ils se situent juste à l’entrée de départs de promenades menant le long de l’Yzeron. À cet endroit, où un projet de barrage a été récemment abandonné, nombre de familles viennent se détendre le week-end et le dimanche. Au vu des lieux, on imagine ici des investissements de promoteurs intéressés notamment par la proximité avec Lyon.

Pourtant, les nouveaux propriétaires sont loin d’être de grandes fortunes. Dans les quatre foyers devant s’installer ici, certains, comme Sirco, n’ont même pas investi financièrement (pour l’instant) dans le projet. Qu’importe. Les profils légèrement anar de « la Boulang’ » ont réussi à mobiliser 900 000 euros pour acheter l’ensemble.

A Francheville, monter une nouvelle Boulangerie du Prado en plein air

Pour comprendre, il faut revenir à la genèse du projet remontant à la sortie du premier confinement 2020. Musicien, Sirco accueille des amis chez-lui, à Saint-Genis-Laval. À l’heure où tout reste fermé en ville, il propose un lieu pour se retrouver, « dehors, dans la nature ». Récupérer l’eau, couper du bois, faire de la récupération : l’idée est de vivre le plus en accord possible avec un mode de vie écologique. Divers ateliers sont organisés ainsi que de petits événements.

Peu à peu, un projet prend forme.

« Je me suis mis à imaginer la Boulangerie du Prado, mais en plein air. En reprenant son fonctionnement et ses initiatives », reprend Sirco.

Association et lieu autogérés, il s’agit de monter une « bulle éloignée de l’argent et de tout réflexe capitaliste ». Chacun peut venir y proposer un atelier (danse contact, chant, théâtre d’improvisation, bal folk…) contre une cotisation de deux euros (minimum) et des heures de bénévolat.

Pour le reste, le loyer et les charges sont payées grâce aux cotisations et à la buvette, tenue par les bénévoles. Sans salarié, la structure ne demande pas d’aides, pour « préserver son indépendance » .

Un fonctionnement simple et qui a permis à l’association de garder des lieux en plein centre-ville de Lyon depuis 20 ans. 

Fort de cette expérience, Sirco et quelques amis cherchent un endroit proche de Lyon, accessible. L’éco-lieu semble alors tenir du fantasme. Comment trouver un lieu abordable dans une métropole où les prix de l’immobilier grimpent en flèche ? Le père de famille cherche une partie de ses réponses en s’intéressant aux conférences du Sommet des Oasis, spécialisées dans la création d’éco-lieux.

Il commence à suivre une formation issue de ce mouvement et s’inscrit avec plusieurs amis à une session organisée par l’association Pas Sages. C’est le déclic.

éco-lieu Francheville
Sirco, un des nouveaux habitants lors de la visite du Moulin du Got.Photo : PL/Rue89Lyon.

Donner du sens à son épargne grâce à un projet éco-responsable à Francheville

La formation donne accès à un raisonnement simple : plutôt que de trouver une personne disposant d’un million d’euros, il faut rassembler 1000 personnes qui investiraient 1000 euros chacune.

Le musicien commence à démarcher autour de lui pour convaincre des personnes de placer une épargne, en attente, dans le projet. Son argument ? La possibilité de faire un placement éthique.

« Quand tu achètes de la nourriture, tu peux donner du sens à ton achat en achetant, bio, local, etc. Dans l’immobilier, tu n’as pas cette possibilité », constate-t-il.

Rapidement, un groupe se met en place. En tout : 15 personnes vont participer au montage financier. Avec des participations allant de 5 000 à 120 000 euros, elles rassemblent 400 000 euros. Un apport conséquent pour convaincre un banquier frileux. Ce dernier place les 500 000 euros restants, via un emprunt sur 20 ans. L’affaire est dans le sac. Elle s’est montée en un an seulement.

« En réalité, ce qui n’a pas été simple, c’est de se dire que l’outil que nous avions à notre disposition pour monter ce projet avait un drôle de nom : le capitalisme. »

En effet, pas besoin d’avoir une grande fortune pour investir. Seul compte un bon plan de financement. Celui du Moulin du Got, tient, en partie, grâce à la location d’habitants. Quatre foyers vivent sur les lieux ainsi qu’une locataire, déjà présente avant le rachat, vivant au rez-de-jardin dans un 55 m2. À ceci s’ajoute le loyer payé par l’association « La Boulang’Air ».

Avec deux salons et une véranda, celle-ci occupera une centaine de mètres carrés des lieux, sans compter la partie extérieure.

eco-lieu a Francheville
A l’intérieur de l’éco-lieu de Francheville, l’installation n’a pas encore réellement débuté.Photo : PL/Rue89Lyon.

À Francheville, un éco-lieu au fonctionnement économique complexe

À terme (lire encadré ci-après), les habitants vont devoir payer 300 euros de loyer comprenant toutes les charges (wifi, électricité et chantiers à venir inclus) pour un peu plus de 30 m2 d’espace privatif, le reste étant partagé par tous.

L’association, elle, va payer 600 euros par mois pour un espace couvrant, avec une véranda et deux salons, plus de 100 m2, sans compter les extérieurs de la maison. En gros, un espace loué sept euros du m2 alors que le prix moyen à Francheville est déjà de 15 euros, selon le nouvel habitant.

Avant d’arriver à cet équilibre, certains habitants payeront plus au départ pour rembourser le prêt. « C’est pour ça qu’on est resté sur des prix proches de ceux de Francheville au début pour régler cette dette », indique Sirco.

L’argent mis « en plus » par un habitant lui permet de rentrer dans le capital des lieux. Une somme qu’il pourra récupérer s’il décide, un jour, de quitter le projet.

Après soustraction de ce remboursement, les loyers proposés deviennent imbattables sur le territoire. D’autant plus que les habitants n’auront pas à subir l’augmentation des prix.

« On a simplement supprimé le poste « rentier », sourit Sirco. Normalement, les propriétaires se font une plus-value sur la tête de leurs locataires. Ce ne sera pas le cas ici. »

Éco-lieu à Francheville : un endroit ressource avant les ballades

Le quadra le sait : la valeur de la maison va augmenter crescendo. Entre les travaux prévus et la hausse régulière des prix, des gardes-fous devront être installés pour éviter que certains décident de revendre les lieux. La SARL, montée pour financer le modèle, protège pour l’instant ce fonctionnement collectif. Si elle prend fin, il faudra alors aviser.

D’ici là, les lieux auront certainement bien évolués et les membres de la « Boulang’Air » espèrent que la structure aura pris son envol.

« Il y aura peut-être aussi un endroit pour accueillir les familles qui viennent se balader dans le secteur, indique-t-il. Des sorties « nature » pourraient être organisées. »

Les nouveaux venus ne manquent pas d’idées. Reste, maintenant, à trouver les énergies pour les réaliser. Pour cela, les lyonnais sont les bienvenus, à condition de marcher quelques centaines de mètres, car les lieux sont relativement bien desservis par les TCL (avec la ligne de bus C20E). La gare est également à deux pas. « Une obligation pour rendre l’éco-lieu accessible à tous ».

Laurent Wauquiez affaiblit les structures culturelles de Lyon en réévaluant ses subventions

Laurent Wauquiez affaiblit les structures culturelles de Lyon en réévaluant ses subventions

Sous prétexte de rééquilibrer et de verser plus équitablement les dépenses de la culture en Auvergne-Rhône-Alpes, la Région a supprimé certaines subventions à destination de grosses structures situées Lyon. Une décision qui tend encore les relations entre la majorité (Les Républicains) de Laurent Wauquiez et les élus écologistes de la Ville de Lyon.

Il ne fait pas bon vivre à Lyon pour les acteurs de la culture, souvent premières victimes des restrictions ou réajustements menés dans les politiques publiques. La Région Auvergne-Rhône-Alpes va retirer tout ou une partie des subventions à plusieurs évènements et institutions culturelles lyonnaise. Un « rééquilibrage solidaire », pour pouvoir aider de plus petites structures du territoire auvergnat et rhonalpin, plaide auprès du Progrès, Sophie Rotkopf, vice-présidente de Laurent Wauquiez déléguée à la Culture.

Pourraient être concernés le Festival Lumière et le Théâtre National Populaire de Villeurbanne. La Biennale d’Art contemporain se verra retirer 200 000 euros et l’Opéra de Lyon plus de 500 000 euros. Plus grande perdante dans l’affaire : la Villa Gillet, qui perd l’ensemble de sa subvention de 350 000 euros.

Mais l’élue tente de rassurer, cela ne serait que « ponctuel, pour cette année ».

Bisbilles politiques entre Région et Ville de Lyon

La décision, annoncée par voie de presse, n’a pas manqué de faire réagir la Ville de Lyon. Sur ce dossier culturel, le maire et son adjointe à la culture, Nathalie Perrin-Gilbert, s’insurgent de la baisse des subventions.

« La Région met sérieusement en péril ces institutions déjà fortement impactées par la crise sanitaire. Elle décide ainsi de diminuer de près de 20 % sa subvention à l’Opéra de Lyon et de se retirer totalement du fonctionnement de la Villa Gillet (ce qui revient à amputer la structure d’un tiers de son budget total). Les Biennales de Lyon, elles, seront privées de près de 40% de l’aide attribuée jusqu’ici par la Région », développe un communiqué de la Ville de Lyon.

Pourtant, un an plus tôt, en mars 2021, la Ville de Lyon n’avait pas hésité à faire une coupe similaire, elle aussi dans un souci de rééquilibrage de ses subsides. L’Opéra de Lyon avait perdu 500 000 euros sur sa subvention annuelle octroyée par la municipalité. L’adjointe avait en effet signifié qu’une pareille infrastructure, à dimension régionale et nationale, ne pouvait être subventionnée à une telle hauteur par la collectivité Ville. Sous-entendu : au ministère de la Culture, à la Métropole de Lyon (elle aussi gérée par des écologistes) et à la Région de mettre davantage la main à la poche.

Cette décision avait créé un tollé chez l’opposition de droite. Son chef de file d’alors, Étienne Blanc (qui a depuis démissionné), accusait les écologistes de vouloir « [détruire] un symbole du rayonnement de Lyon ».

Il semblerait que, concernant les apports en fonds publics en direction des importantes infrastructures et organisations coûteuses de Lyon, tout le monde se renvoie la balle. Et comme les élus des collectivités appartiennent à des bords politiques différents, il semble compliqué de se mettre autour de la table pour discuter de qui doit verser les subsides et dans quelles proportions.

#subvention

Le festival de tatouage The Ink Factory est de retour à Lyon

Le festival de tatouage The Ink Factory est de retour à Lyon

Après deux ans d’absence, le festival de tatouage The Ink Factory et ses artistes tatoueurs reviennent aux usines Fagor Brandt (Lyon 7e).

Envie de se tatouer auprès de talents réunis à Lyon ? Pendant trois jours, du 22 au 24 avril, 200 artistes tatoueurs s’installent aux anciennes usines Fagor-Brandt. Traditionnels, couleurs, dotwork, new school ou lettering, de nombreux styles sont représentés.

Lancée en 2018, la convention internationale The Ink Factory revient pour sa troisième édition. Il a été pensé par Teodor et Morgane Milev, gérants d’un salon de tatouage lyonnais.

L’objectif de l’évènement est de répondre aux demandes de tatouages et de faire découvrir des artistes, mais pas seulement. Des concerts, des expositions et des animations sont aussi prévus tout au long du week-end, ainsi que des concours de tatouage.

Des tatoueurs internationaux attendus à The Ink Factory à Lyon

Le festival est une opportunité rare de pouvoir se faire encrer par des tatoueurs difficilement atteignables habituellement, venus des quatre coins du monde. Vingt-cinq pays sont représentés. Si certains tatoueurs auront déjà fixé leurs rendez-vous, d’autres seront a priori plus disponibles pour les visiteurs venus à l’improviste.

Le public pourra passer sous les aiguilles de John Maxx, aux tatouages hyper-réalistes, Darumanu, et son style traditionnel japonais, Matthieu Duquenois, et ses tatouages traditionnels et rituels thaï, ou encore sous le minutieux travail de points de Blum. Même pas peur.

Festival The Ink Factory du vendredi 22 avril après-midi au 24 avril 2022 aux anciennes usines Fagor-Brandt. Toutes les informations ici.

#tatouage

Présidentielle 2022 : dans le Rhône, les partisans d’Éric Zemmour attentistes face au second tour

Présidentielle 2022 : dans le Rhône, les partisans d’Éric Zemmour attentistes face au second tour

Avec 8,16% des voix, le candidat d’extrême-droite Éric Zemmour (parti Reconquête !), fait un peu mieux dans le Rhône qu’au niveau national. Pour les militants locaux, dont certains sont des transfuges du Rassemblement national, l’entre-deux tours est un moment suspendu. Sans s’investir dans la campagne de Marine Le Pen, ils comptent sur sa victoire pour pouvoir construire une coalition.

À trois jours du second tour qui opposera Marine Le Pen et Emmanuel Macron, les militants de Reconquête !, du Rhône sont dans l’attente. Après avoir sur-joué ses différences avec la candidate d’extrême-droite avant le premier tour, Éric Zemmour a appelé à voter pour Marine Le Pen, contre Emmanuel Macron.

En retrait, les partisans rhodaniens d’Éric Zemmour gardent les yeux rivés sur les résultats du second tour, qui pourraient déterminer l’impulsion donnée à leur jeune mouvement, en particulier face aux élections législatives de juin prochain.

Une activité militante réduite dans l’entre-deux tours

« À titre d’exemple, depuis vendredi 8 avril au soir 23h59, et jusqu’à maintenant, j’ai cessé toute activité de militantisme », résume Olivier Pirra, représentant dans le Rhône de Reconquête !, également trésorier du mouvement chrétien « VIA, la voie du peuple ».

Pas de tracts distribués, d’affiches collées ou de marchés sillonnés pour aider à la victoire de Marine Le Pen, pourtant désignée par Éric Zemmour comme la candidate de ce second tour.

Ce n’est pas forcément le cas de tous les soutiens rhodaniens du candidat conservateur. Sans engouement particulier, Olivier Pirra détaille auprès de Rue89Lyon :

« Chacun est libre, les militants peuvent faire ce qu’ils veulent. Certains donnent sûrement des coups de main pour coller des affiches, mais je n’ai pas le sentiment que ce soit très massif. Il n’y a pas eu de demande du Rassemblement National ».

« On espère une victoire de Marine Le Pen car si ce n’est pas elle, c’est Emmanuel Macron »

Olivier Pirra le martèle, l’appel à voter Marine Le Pen est surtout un appel à « faire barrage », reprenant l’expression habituellement utilisée en direction de l’extrême-droite, à Emmanuel Macron. « Le constat qu’on fait, c’est que le bilan d’Emmanuel Macron est catastrophique à tout point de vue, il est assez logique de vouloir empêcher sa victoire à tout prix », résume Olivier Pirra.

« Chacun mettra le curseur où il veut : s’il vote contre Emmanuel Macron ou plus par conviction pour Marine Le Pen », élude Olivier Pirra.

En tout cas, chez les partisans d’Éric Zemmour, « on espère la victoire de Marine Le Pen » pour éliminer Emmanuel Macron mais pas seulement. La candidate, si elle était élue, aurait alors besoin d’une large majorité à l’Assemblée nationale pour envisager d’appliquer son programme. Ce qui n’est pas gagné. Au premier tour de l’élection présidentielle, les voix se sont divisées dans trois blocs quasiment équivalents, entre Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.

Les partisans d’Éric Zemmour font cap vers les législatives

Les 7% des voix que représente Éric Zemmour pèsent nécessairement aux yeux de la représentante du Rassemblement national. Du côté de Reconquête !, des députés élus permettraient au parti d’entrer dans les institutions et de faire perdurer un mouvement né ex-nihilo il y a quelques mois, quitte à être noyés dans une majorité.

« On a des candidats pour toutes les circonscriptions. Je ne suis pas sûr que ce soit le cas de tous les partis, que ce soit le Rassemblement national ou Les Républicains », assure Olivier Pirra.

Et malgré le posture actuelle du RN qui refuse de s’allier, les liens ne sont pas rompus dans le Rhône. « Je continue à avoir des échanges avec des interlocuteurs locaux du Rassemblement national. Ce sont des échanges informels et qui n’engagent à rien », confie Olivier Pirra.

« Si on part divisés, la droite n’existera pas. On attend aussi des réponses de certains Républicains, comme Eric Ciotti, ou Laurent Wauquiez », déclare-t-il, comme une perche tendue.

#Reconquête

Université Lyon 3 : la « Cocarde étudiante » au cœur d’une affaire de racisme

Université Lyon 3 : la « Cocarde étudiante » au cœur d’une affaire de racisme

Propagande antisémite diffusée en amphi et acte islamophobe, la Cocarde étudiante se retrouve au cœur d’une affaire de racisme à Lyon 3. L’activité de ce syndicat étudiant d’extrême droite ravive les vieux démons de l’université.

La police surveille les deux entrées de la rue du professeur Rollet, qui passe devant le campus de la manufacture des tabacs. Derrière elle, les manifestants ont mis en place un service d’ordre. Le rassemblement d’une centaine de personnes, organisé devant l’université Jean Moulin Lyon 3 à l’initiative de l’UNEF, se déroule sous tension.

Il s’agit de « lutter contre l’extrême droite et ses idées racistes, sexistes et islamophobes », mais du côté des organisateurs comme de l’administration de la fac on craint justement que le rassemblement ne soit attaqué par cette dernière.

Et pour cause : l’événement du jour dénonce des faits de racisme dont la Cocarde, syndicat étudiant d’extrême droite implanté à Lyon 3, est à l’origine.

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#La Cocarde

À la Croix-Rousse, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon partagés avant le second tour

À la Croix-Rousse, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon partagés avant le second tour

Comment vont voter les électeurs de la France Insoumise au second tour ? Pour répondre à cette question, Rue89Lyon s’est rendu au marché de la Croix-Rousse (Lyon 4e), recueillir l’avis des habitants des arrondissements qui ont voté en majorité pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour.

A l’ouest du quartier de la Croix-Rousse et des pentes de la Croix-Rousse (respectivement Lyon 4e et Lyon 1er), le candidat de gauche Jean-Luc Mélenchon (LFI) a fait un carton au premier tour.

On peut notamment citer le bureau 411 à la Croix-Rousse (Lyon 4e) qui a choisi à 47,72% le candidat de la France Insoumise, ou le bureau 116 dans les pentes (Lyon 1er) qui a voté à 56,73% pour Jean-Luc Mélenchon.

Alors que celui-ci n’a pas indiqué de consigne de vote très claire pour le second tour -hormis de ne donner aucun vote à la candidate du Rassemblement National- quelle va être la démarche de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon le dimanche 24 avril 2022 ?

Rue89Lyon est allé à la rencontre des habitants du quartier, sur le petit marché alimentaire situé à quelques encablures de l’arrêt de métro Croix-Rousse. Abstention ou barrage à l’extrême droite ?

En ce mercredi matin, à quatre jours du scrutin, la tendance est difficile à estimer.

Sous le soleil timide d’un mois d’avril, entre deux stands de légumes, ils ont été plusieurs à déclarer ne pas vouloir se déplacer au second tour. Pourtant souriants et avenants, ils se sont refermés au mot « élection présidentielle », comme Bélyze, un graphiste d’une trentaine d’années :

« J’ai voté Mélenchon au premier tour, ne comptez pas sur moi au deuxième. C’est tout ce que j’ai à dire. »

Ou encore Audric, 25 ans et sans emploi, qui tente d’expliquer :

« Ce n’est pas que je ne m’intéresse pas à la politique ou que je ne saisis pas les enjeux, par exemple je suis de près ce qui se passe en Ukraine. Mais ça… Je crois que suis trop désabusé pour faire l’habituel choix entre peste et choléra. »

Ne pas voter au second tour : « C’est une posture de petits bourgeois blancs »  

L’injonction à faire barrage au second tour est-elle devenue une « habitude » française, comme le sous-entend Audric ? Il semblerait que ce constat soit partagé par plusieurs personnes qui souhaitent s’abstenir dimanche prochain. Comme Marie, 41 ans, qui est fonctionnaire. C’est accompagnée de sa fille de 9 ans qu’elle lâche, excédée :

« J’ai voté à gauche au premier tour de cette élection. J’ai sagement fait barrage en 2002 et en 2017. On me demande de recommencer, je dis : ça suffit. On empêche l’extrême droite de venir au pouvoir en soutenant des candidats de plus en plus à droite, je crois que c’est contreproductif. »

Elle poursuit:

« Ils sont aussi méprisants les uns que les autres. Ça fait un paquet de fois que je ne vote pas pour qui j’ai envie mais contre des candidats qu’on m’a désignés. Je ne veux plus faire ça, c’est mon droit. »

Marie, en compagnie de sa fille au marché de la Croix-Rousse. Elle a déclaré vouloir s'abstenir au second tour des élections présidentielles 2022. ©LS/Rue89Lyon
Marie, en compagnie de sa fille au marché de la Croix-Rousse. Elle a déclaré vouloir s’abstenir au second tour des élections présidentielles 2022.Photo : LS/Rue89Lyon

Maud habite le quartier la Croix-Rousse depuis une quinzaine d’années. Âgée de 48 ans, elle est enseignante en collège. Elle a voté Mélenchon au premier tour et a désormais un avis très tranché au sujet des personnes qui souhaitent s’abstenir dimanche prochain :

« C’est une posture de petits bourgeois blancs. »

Maud déclare pourtant ressentir beaucoup de dégoût à l’idée de voter pour le président sortant :

« Je comprends mes amis qui se disent trop dégoûtés par la politique ultra libérale de [Emmanuel] Macron, mais on a une responsabilité à l’égard des personnes de ce pays qui pourraient être directement attaqués par l’État si Marine Le Pen est élue présidente. »

A la Croix-Rousse : « Je vais voter contre les fachos au second tour »

L’enseignante est aussi syndiquée CFDT. Elle ajoute :

« Si Emmanuel Macron annonce des réformes qui ne me plaisent pas, je serai la première à descendre dans la rue, mais là, on doit surtout éviter [Marine] Le Pen. »

Elle conclut :

« Je vois bien que Marine Le Pen est banalisée, qu’aujourd’hui il y a un vrai risque qu’elle passe. C’est très alarmant. Pourtant, ça semble beaucoup moins émouvoir qu’en 2002 et qu’en 2017 ; la preuve, mes élèves n’en ont quasiment pas parlé. »

Un constat partagé par Cécile, costumière. Âgée de 26 ans, elle travaille sous le statut d’intermittente du spectacle. Elle a déclare avoir longuement hésité avant de prendre sa décision :

« Je vais voter contre les fachos. C’est une décision qui n’a pas été automatique, alors qu’il y a cinq ans, si. »

Elle raconte l’évolution de sa pensée :

« Au début j’étais sûre de ne pas aller voter au second tour, ou de voter blanc. La France sous Emmanuel Macron a été un désastre pour le social, la santé, la culture… Tout ce qui fait qu’on vit en société en fait. Surtout qu’il n’est pas beaucoup moins raciste que Marine Le Pen : Gérald Darmanin [ministre de l’intérieur sous la présidence d’Emmanuel Macron] est alarmant quand il parle d’islam. »

« Emmanuel Macron a tout fait pour se retrouver contre les fachos au second tour »

La jeune lyonnaise raconte qu’elle a beaucoup lu la presse, et écouté des émissions politiques pour stimuler sa réflexion :

« Ces deux dernières semaines, j’ai écouté l’émission A l’air Libre de Médiapart. Je me la passe pendant que je travaille. Ça m’a rappelé mes cours d’histoire, ce que c’est qu’une nation fasciste. Ma grand-mère est italienne, elle a fui Mussolini. J’avais oublié les risques représentés par une éventuelle ascension au pouvoir de Marine Le Pen. »

Elle ajoute :

« Une chose est sûre, l’extrême droite, on sait quand elle prend le pouvoir, on ignore quand elle va le lâcher. »

Même si sa décision est prise, Cécile se projette avec amertume :

« De bout en bout c’est [Emmanuel] Macron qui a gagné. Il a tout fait pour se retrouver contre les fachos au second tour, et qu’on soit obligés de voter pour lui. Il a créé un contexte propice à ce que les gens se détestent, que la peur règne. »

Au marché de la Croix-Rousse : Cécile, costumière, qui ira voter Emmanuel Macron au second tour. ©LS/Rue89Lyon
Au marché de la Croix-Rousse : Cécile, costumière, qui ira voter Emmanuel Macron au second tour.Photo : LS/Rue89Lyon

Cécile déclare ne pas avoir de griefs à l’égard des personnes qui ne souhaitent pas voter Emmanuel Macron :

« J’ai une amie qui va voter blanc. Il y a cinq ans je ne l’aurais pas lâchée, j’aurais fait du prosélytisme. Aujourd’hui, je comprends qu’il y en ait vraiment marre. Je comprends ceux qui veulent s’abstenir. »

« C’était les juifs en 1933, et maintenant c’est les arabes »

Geneviève, 53 ans, exerce le métier d’agent immobilier. La croix-roussienne venue pour faire le plein de légumes frais au marché perd un peu de sa bonne humeur en entendant parler de l’élection présidentielle. Elle n’a pourtant pas voté pour la France Insoumise le dimanche 10 avril dernier :

« J’ai voté Jadot [Yannick Jadot, candidat EELV] au premier tour. Je savais qu’il ne passerait pas forcément mais j’avais vraiment envie de voter pour le candidat qui me correspondait le plus. »

La mère de famille compte « faire barrage » au second tour, et voter pour Emmanuel Macron [Président sortant]. Une décision qui s’est imposée à elle très naturellement, dès l’annonce des résultats du premier tour :

« J’ai des amis qui ne veulent pas voter du tout dimanche. Honnêtement, je ne les comprends pas. C’est vrai qu’elle [Marine Le Pen, candidate RN] s’est donnée des airs de gentille avec ses histoires de chats, mais moi, je n’y crois pas du tout. »

Au marché de la Croix-Rousse, plusieurs électeurs de LFI ont déclaré vouloir s'abstenir au second tour. ©LS/Rue89Lyon
Au marché de la Croix-Rousse, plusieurs électeurs de LFI ont déclaré vouloir s’abstenir au second tour.Photo : LS/Rue89Lyon

Geneviève fait référence à l’évocation régulière dans certains médias de la passion pour les chats de la candidate d’extrême droite. Elle tacle :

« C’était les juifs en 1933, et maintenant c’est les arabes. À l’époque, personne ne se doutait du tour qu’allait prendre les choses et, en même temps, le racisme avait été peu à peu normalisé. Ça sonne un peu familier non ? »

Pour le second tour, à la Croix-Rousse : « Qu’ils fassent leurs trucs entre eux »

Pour rappel, 1933 est l’année de l’ascension au pouvoir d’Adolf Hitler en Allemagne. Geneviève martèle :

« Je comprends le sentiment de déception et de frustration qui domine à l’idée de se retaper Emmanuel Macron, j’ai moi aussi été très déçue. Il n’a pas tenu une seule de ses promesses en matière d’écologie par exemple, alors que sa réforme des retraites, ça, il ne l’oublie pas. Mais je voterai pour lui, contre Marine Le Pen. »

Le projet de réforme des retraites a d’ailleurs été cité par la majorité des personnes interrogées ce mercredi matin à la Croix-Rousse, et jamais en termes élogieux. C’est notamment le cas de Serge, 68 ans et retraité :

« [Emmanuel] Macron a prévu de faire bosser les français jusqu’à ce qu’ils cassent leur pipe, ça lui évite de devoir s’intéresser aux conditions de vie des retraités. »

Le croix-roussien de naissance poursuit :

« Pourquoi j’irai voter pour des gens qui n’en ont -les uns comme les autres- complètement rien à faire des personnes comme moi, à la retraite ? Le coût de la vie augmente, alors on a augmenté le Smic, mais pas les pensions de retraite. »

Ancien militaire de carrière, il avait déjà du mal à s’intéresser à la chose politique :

« On avait ordre de ne pas s’impliquer en politique du temps où j’étais militaire. Maintenant on voudrait que je m’y intéresse, mais seulement deux jours tous les cinq ans, pour départager des gens qui sont presque pareils. J’ai du mal à me sentir concerné. Je dirai même que je m’en fous. »

Serge n’ira donc pas voter dimanche, mais il conclut, confiant :

« On sait tous que [Emmanuel] Macron va gagner, lui le premier. Marine Le Pen n’a pas les épaules, ça se voit. Qu’ils fassent leurs trucs entre eux. »

À Lyon, « Nouvelle Acropole » ou ce mouvement controversé derrière des ateliers philo

À Lyon, « Nouvelle Acropole » ou ce mouvement controversé derrière des ateliers philo

Nouvelle Acropole tient des « écoles de philosophie pratique » dans plusieurs villes, dont notamment Lyon, ou encore Strasbourg. Mais l’association a été mentionnée dans l’état des lieux du ministère de l’Intérieur sur les dérives sectaires et elle est accusée de prosélytisme, d’emprise mentale et de dérives autoritaires.

Ce printemps, difficile de louper les affiches placardées à Strasbourg, notamment sur le campus universitaire, avec le slogan « J’peux pas… j’ai philo » et la tête d’Einstein, invitant à des conférences et des ateliers de philosophie. « Libre et maître de son destin : l’exemple des femmes dans l’Égypte Antique », « Accomplir sa destinée : La loi du dharma et du karma ». Des prospectus de la même organisation invitent aussi à une conférence sur la philosophie des abeilles, ou à une visite d’une ruche et d’un jardin de permaculture.

Il s’agit de la Nouvelle Acropole Strasbourg, qui se présente comme une « école de philosophie pratique ». Cette antenne fait partie des nombreuses sections locales de la Nouvelle Acropole, fondée dans les années 50 en Argentine, installée dans 53 pays et une dizaine de villes françaises.

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#Nouvelle Acropole#Secte