1er mois à 1€

Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

A Lyon et dans le Rhône : pourquoi il est compliqué d’obtenir un rendez-vous pour son passeport

A Lyon et dans le Rhône : pourquoi il est compliqué d’obtenir un rendez-vous pour son passeport

Fin avril, dans la métropole de Lyon et dans le département du Rhône, il faut compter environ trois mois pour obtenir un rendez-vous pour (re)faire son passeport ou sa carte d’identité. Cette défaillance du service public a pour cause un faible nombre de bornes biométriques rapporté à une augmentation temporaire des demandes.

Quand l’agent de la mairie de Lamure-sur-Azergue (nord-ouest de Lyon – Rhône) préposé à la prise de rendez-vous pour les passeports ou les cartes d’identité décroche, c’est d’un ton las qu’il me lâche :

« il n’y a pas de rendez-vous avant la fin du mois d’août ».

C’était à la fin du mois d’avril. J’ai essayé de prendre le rendez-vous le plus rapide pour déposer une demande de passeport ou de carte d’identité dans une des 55 communes de la métropole de Lyon et du département du Rhône, dotée d’une borne biométrique pour enregistrer les demandes et retirer les titres.

Que ce soit sur Internet ou par téléphone (chaque mairie ayant de choix de la modalité de prise de rendez-vous), le délai pour obtenir un rendez-vous est d’environ trois mois.

A deux exceptions près. Deux-Grosnes (ex-Monsols dans le Haut-Beaujolais, dans le nord du Rhône) proposait encore, au moment de notre appel, un premier rendez-vous au 21 juin.

Et il y a toujours Vaugneray (ouest de Lyon) qui permet de déposer sans rendez-vous une demande de passeport et de carte d’identité chaque mardi et jeudi matin : 25 dossiers sont pris à 8h. Après, fermetures des portes de la mairie.
Conséquence : certains n’hésitent pas à passer la nuit devant la mairie pour être sûrs de (re)faire leurs papiers.

Rendez-vous passeport dans le Rhône et à Lyon : la faute au Covid mais pas seulement

« On a des personnes qui viennent de Paris, de l’Isère ou de l’Ain pour déposer une demande pour un passeport ou une carte d’identité », nous raconte l’agent de la mairie de la Lamure-sur-Azergue.

Le problème des rendez-vous en mairie ne se limite pas au Rhône et à la métropole de Lyon. La presse s’en est largement fait l’écho. C’est que la situation est un poil particulière.
Chaque année, on observe un pic de demandes au printemps, en raison des examens et des départs en vacances. En 2022, s’ajoute la réouverture des frontières après les périodes de restrictions dues au Covid-19.

Face à cet afflux de demandes, il n’y a tout simplement pas suffisamment de bornes biométriques qui permettent d’enregistrer l’image de deux empreintes digitales du titulaire du passeport ou de la carte d’identité – depuis août 2021 pour les CNI.

« Trop peu de mairies sont équipées pour la prise d’empreintes, déplore-t-on à la mairie de Messimy. On a déjà signalé à la préfecture du Rhône que ce serait surtout bien d’équiper d’autres communes ».

La commune de Messimy (ouest de Lyon – Rhône) dispose d’une borne quand les mairies d’arrondissement de Lyon en possèdent six.

Dans le Rhône et la Métropole, sur les 275 communes ou arrondissements de Lyon, on compte seulement 55 mairies équipées.

Questionnée au sujet des rendez-vous passeports et cartes d’identité par Rue89Lyon, la préfecture du Rhône nous a renvoyé vers l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) qui dépend du ministère de l’Intérieur. Voici le mail de réponse :

« L’attribution de nouveaux dispositifs de recueil est possible et même encouragée. La demande doit émaner de la préfecture sur demande de la mairie. La demande est ensuite étudiée par le ministère de l’Intérieur en fonction du maillage territorial autour de la commune ».

Vu l’embouteillage actuel, il y a peu de chance qu’une mairie du Rhône se hâte, d’elle-même, à devenir un nouveau lieu où l’on peut déposer des demandes de passeports et cartes d’identité.

À la Guillotière, un espace pour accueillir les exclus du système de santé

À la Guillotière, un espace pour accueillir les exclus du système de santé

Depuis quelques mois, des membres de l’Espace communal de la Guillotière accueillent, sans rendez-vous, les habitants du quartier et les plus précaires au sein d’une permanence santé. Un premier pas pour accueillir des personnes éloignées des questions de soin, hors d’un cadre institutionnel.

Il est passé rapidement, le temps d’un café. Ce mardi, 19 h 30, Ninon (le prénom a été modifié) rentre tout juste du travail. Depuis un mois, cet Albanais travaille sur des chantiers à 40 minutes de Lyon en transport en commun. Ce matin-là, il est parti à 6 h du matin et vient de revenir en bus.

« Une voiture sans permis, ce serait mieux pour y aller, note-t-il. Mais c’est déjà bien. »

Résident d’un squat à Villeurbanne, le jeune homme n’est pas du type à s’apitoyer. Coiffeur, carrossier, travailleur dans le BTP…

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média vigie des pouvoirs locaux, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous

Se loger à Lyon : « Si tu as déjà un appart, mieux vaut ne pas en partir »

Se loger à Lyon : « Si tu as déjà un appart, mieux vaut ne pas en partir »

Depuis plusieurs années, les prix en augmentation constante rendent difficile le projet de se loger dans Lyon. Alors que la fondation Abbé Pierre a sorti son dernier rapport sur le prix des logements dans l’agglomération lyonnaise, retour sur cette problématique via les témoignages de deux habituées des galères du logement. 

Leurs histoires ressemblent à celles de beaucoup d’autres. À Lyon, Julia (prénom d’emprunt) et Marie ont toutes deux éprouvé les « galères » classiques pour trouver un logement. Pourtant, elles estiment pouvoir être considérées comme étant de « bons dossiers ». Un CDI et deux garants fonctionnaires pour l’une, une promesse d’embauche pour l’autre… Elles ont, en théorie, les éléments nécessaires pour trouver un toit.  

Pour Julia, la dernière galère remonte au printemps 2021. La jeune femme était alors en CDD depuis un an. Avec son salaire de 1700 euros net par mois, et une promesse d’embauche de son employeur, elle commence à prospecter du côté de son travail, près de la Part-Dieu (Lyon 3e).

Elle le sait : « Depuis toujours, c’est la guerre pour trouver un logement. » Alors, pour être efficace, elle se met une alerte sur les différents sites de logement et saute sur les toutes les occasions.

Abonnez-vous

Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€. Contribuez à consolider un média indépendant à Lyon, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.

    Paiement sécurisé
    Sans engagement
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous

« Pourquoi nous contestons l’arrêt brutal de l’École Urbaine de Lyon »

« Pourquoi nous contestons l’arrêt brutal de l’École Urbaine de Lyon »

Le 9 Mars 2022, l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) a notifié à l’Université de Lyon l’arrêt de l’École Urbaine de Lyon (un programme Institut Convergence qui travaille sur le thème de l’anthropocène). Cette décision a des conséquences sur les recherches doctorales engagées ainsi que sur la vie scientifique lyonnaise et stéphanoise.

Dans la tribune publiée ci-dessous par Rue89Lyon, les doctorant·es de l’École Urbaine de Lyon contestent cet arrêt brutal et expriment leur attachement à l’institution, à son équipe et son programme ainsi que leurs regrets de voir cette décision appliquée sans délai. 

La décision de l’Agence Nationale de la Recherche se fonde sur un rapport d’évaluation que la direction de l’École Urbaine de Lyon a partagé avec l’ensemble de ses doctorantes et doctorants. Nous avons eu la possibilité de nous exprimer collectivement à ce sujet et des discussions a émané la volonté de réagir publiquement. L’ambition du présent texte est de partager nos points de vue sur l’arrêt des activités de l’École Urbaine auxquelles nous participons.

Nos paroles sont bien évidemment situées. Elles sont celles d’insiders qui ont bénéficié d’un financement de l’École Urbaine de Lyon, de son environnement stimulant et de son équipe efficace et chaleureuse. Mais au-delà de notre rattachement commun à l’École Urbaine de Lyon, nos disciplines universitaires varient autant que nos méthodes de recherche et nos manières de concevoir la science. L’École Urbaine de Lyon est un espace important de pluralisme scientifique. Ces différentes manières de pratiquer et de concevoir l’activité scientifique sont nécessaires à la compréhension des changements environnementaux et de leurs conséquences qui nécessitent des espaces d’échange tels que l’École Urbaine de Lyon.

« Nous regrettons le caractère soudain de l’arrêt du programme dans son ensemble et la hâte dans sa mise en œuvre »

Nous pouvons concevoir que certains points du fonctionnement et/ou du positionnement de l’École Urbaine de Lyon puissent faire l’objet de débat, voire de contestation. Si nous sommes reconnaissantes et reconnaissants aux décisionnaires de maintenir les contrats doctoraux engagés, nous regrettons toutefois le caractère soudain de l’arrêt du programme dans son ensemble et la hâte dans sa mise en œuvre. Nous aurions souhaité être en mesure d’anticiper certains attendus du comité d’évaluation afin de calibrer nos manières de travailler sans pour autant renier ce qui fait l’essence de l’École Urbaine de Lyon : le fait de fédérer diverses approches et méthodes scientifiques autour de sujets actuels et originaux.

Être en doctorat à l’École Urbaine de Lyon offre une large diversité de ressources et d’appuis à la médiation des résultats. Ces conditions ont attiré de nombreux doctorantes et doctorants pour qui le sens de la recherche tient dans une science rigoureuse et décloisonnée. La diversité des expertises investies et la capacité de dialogue hors des sphères académiques nous permet d’affirmer que chaque doctorante et doctorant peut, à l’École Urbaine de Lyon plus aisément qu’ailleurs, construire son parcours doctoral et sa recherche avec une grande liberté tout en se professionnalisant de la manière qui lui convient. Ce décloisonnement propre à l’École Urbaine de Lyon est d’autant plus important qu’il est appuyé par une « bourse mobilité » conséquente qui doit permettre à chacune et chacun d’entre-nous d’internationaliser sa recherche à l’occasion d’un travail de terrain ou de l’accueil dans un laboratoire étranger. L’octroi de cette bourse pour une partie des doctorantes et doctorants est également remis en cause par l’arrêt du programme.

« Nous n’avons pas eu le temps nécessaire pour défendre la scientificité de nos recherches et de l’ensemble des activités de l’École Urbaine de Lyon »

Lors de notre lecture du rapport, deux points ont tout particulièrement attiré notre attention et méritent, selon nous, d’être plus amplement discutés. Le premier concerne l’importance des publications pour l’Agence Nationale de la Recherche dans le processus d’évaluation. Le second point, lié au premier, aborde les questions de temporalités de la recherche et le rôle du processus de médiation scientifique.

Le jury de mi-parcours considère que l’École Urbaine de Lyon n’a pas engendré suffisamment de publications scientifiques dans des revues à haut « facteur d’impact », ce qui aurait permis de mesurer l’effectivité de son activité de recherche. En tant que doctorantes et doctorants, nous n’avons jamais entendu la promesse de « faire de la science autrement » comme étant contradictoire avec les pratiques scientifiques plus conventionnelles. D’après nous, nous l’avons écrit plus haut, l’originalité et la force de l’École Urbaine de Lyon réside dans sa capacité à faire coexister et échanger différents régimes de scientificité. Dès lors, la publication scientifique est une des modalités de partage des « résultats » de la recherche sur laquelle nous fondons nos propres pratiques scientifiques. En miroir, nous travaillons à produire de telles publications scientifiques – en français comme en langues étrangères – pour nous permettre de partager nos recherches avec nos pairs.

Nous tenons toutefois à rappeler que la première génération de doctorantes et de doctorants est entrée en thèse il y a quatre ans. Cela peut expliquer la faiblesse quantitative du nombre de publications « standards » produites à ce jour puisque le doctorat est un moment d’apprentissage de l’écriture scientifique et ce processus d’apprentissage prend du temps. Nous, doctorantes et doctorants de l’École Urbaine de Lyon, avons donc un sentiment commun de ne pas avoir eu le temps nécessaire pour défendre la scientificité de nos recherches et, par extension, de l’ensemble des activités de l’École Urbaine de Lyon.

Il ne fait aucun doute que les 28 thèses engagées produiront, entre autres, les publications « standards » attendues. Bien que nous recourions massivement aux articles scientifiques pour nos recherches, nous sommes aussi conscients des limites de ce format lorsqu’il se meut en outil de mesure de la recherche produite. Une vaste littérature scientifique – francophone et anglophone – a en effet étayé des positions critiques et nourries à ce sujet, notamment à propos du concept de facteur d’impact ou des logiques de classement, comme le classement de Shangaï.

C’est pourquoi nous souhaitons également affirmer que d’autres formats de partage de la recherche auraient pu être pris en compte par le jury. Ces « autres formats » peuvent être tout aussi rigoureux et significatifs, comme la participation à des conférences et des journées d’études ou les articles publiés sur le sur le site de l’École Urbaine de Lyon, Anthropocene2050.

« Concevoir la médiation scientifique comme une « simple » activité annexe à la recherche est une méprise »

Cette question du « partage de la recherche » rejoint le second point de discussion du rapport, relatif aux temporalités de la recherche et à la médiation scientifique. Il nous semble que le rapport présente la médiation scientifique comme une « simple » activité annexe à la recherche et que cette conception de la médiation est une méprise. Du point de vue des traditions universitaires, l’École Urbaine de Lyon organise en effet de très nombreuses activités « non-conventionnelles » ou « non-standard » autour des savoirs sur l’anthropocène, la ville et les changements environnementaux. Ces nombreuses activités de médiation visent des publics variés… parmi lesquels nous figurons !

Pour nous, doctorantes et doctorants de l’École Urbaine de Lyon, ces moments « non-conventionnels » sont des parties intégrantes de notre recherche. Certes, les émissions de radios, les rencontres avec des artistes, les sorties de terrain, les cours publics, les échanges avec des élèves du premier et second degré ou avec des acteurs publics ou privés, les projections, les expositions, les table-rondes thématiques et interdisciplinaires ne constituent pas directement des « résultats mesurables de recherche ». Pourtant, tous ces événements enrichissent intensivement notre pensée. Ils font bifurquer nos idées et nos méthodes, nous permettent de reformuler nos hypothèses à des publics différents et, donc, de clarifier notre propos pour les autres et pour nous-mêmes. Ils nous permettent aussi, parfois, de construire des formes scientifiques plus participatives.

Nous sommes convaincues et convaincus que nos thèses n’auraient pas été les mêmes si elles n’avaient pas été conduites, de près ou de loin, dans l’environnement de l’École Urbaine de Lyon. Ces processus de médiation scientifique et d’échange avec d’autres disciplines et d’autres publics nous semblent d’autant plus importants qu’ils permettent de créer des liens entre la science et la société dans un contexte où les enjeux environnementaux sont trop peu représentés et expliqués dans les sphères politiques et médiatiques.

Réunion des doctorants en soutient à l’Ecole Urbaine de Lyon dans les locaux de Hôtel 71. ©DR
Réunion des doctorants en soutien à l’École Urbaine de Lyon dans les locaux de Hôtel 71.Photo : DR

« Nous pouvons affirmer que l’École Urbaine de Lyon a produit une importante recherche, d’une grande valeur scientifique et d’intérêt général »

La médiation peut aussi être considérée comme un espace-temps de « traduction » entre chercheuses et chercheurs de différentes disciplines. Qui s’est essayé à l’interdisciplinarité sait comme il est crucial d’avoir ces lieux et ces temps d’échanges pour convaincre de la pertinence des sujets, pour ajuster nos vocabulaires disciplinaires et pour composer une grammaire commune, non seulement entre sciences humaines et sociales et sciences naturelles mais aussi au sein d’un même bloc scientifique.

L’École Urbaine de Lyon est une tentative, peut-être imparfaite mais ambitieuse et en acte, d’écrire ces grammaires communes dans nos recherches doctorales ou dans nos activités complémentaires. Cette interdisciplinarité implique la création de nouvelles méthodes de travail ainsi que l’acquisition de connaissances théoriques ou empiriques en dehors de nos champs d’origine. Tout cela prend du temps et ce temps est incompressible. Ainsi, en considérant que la recherche ne se mesure pas qu’à des résultats incarnés dans des articles scientifiques mais qu’elle est un processus sédimentaire, d’accumulation, alors nous pouvons affirmer que l’École Urbaine de Lyon a produit une importante recherche, d’une grande valeur scientifique et d’intérêt général.

Enfin, au-delà des revendications intellectuelles et scientifiques de ce texte, nous souhaitons témoigner une fois encore tout notre soutien à nos collègues non-doctorant.es de l’École Urbaine de Lyon et les remercier pour l’accompagnement qu’ils nous ont offert. Nous souhaitons également dire le plaisir que nous avons à « faire de la recherche autrement » à l’École Urbaine de Lyon.

Signataires :

    Adrien Toesca, doctorant en thermique et énergétique du bâtimentAlexandra Pech, doctorante en géographieCéline De Mil, doctorante en géographie et aménagement du territoireClément Dillenseger, doctorant en géographieÉmilie Perronne, doctorante en géographieEmma Novel, doctorante en droitFélix Schmitt, doctorant en énergétique et climatologie urbaineFlorian Fompérie, doctorant en économie, géographie et aménagementFrançois De Gasperi, doctorant en géographie et aménagement Loriane Ferreira, doctorante en géographieLucas Magnana, doctorant en informatiqueMarceau Forêt, doctorant en histoire et études littérairesMarine Durand, doctorante en écologie microbienne Mélanie Cortina, doctorante en génie civilPénélope Duval, doctorante en biologieQuentin Dassibat, doctorant en sciences de l’environnementRayan Bouchali, doctorant en microbiologie Sofia Correa, doctorante en agronomieThomas Boutreux, doctorant en écologie, géographie et aménagementYann Brunet, doctorant en histoire

Où vote-t-on le plus blanc (et nul) à Lyon ?

Où vote-t-on le plus blanc (et nul) à Lyon ?

[Cartes] Depuis deux élections présidentielles, le vote blanc (et nul) est important à Lyon. En 2022, il a été toutefois légèrement plus faible qu’en 2017 mais il est resté à un niveau relativement élevé.

Le « vote barrage » à l’extrême droite a-t-il fait changer d’avis certains électeurs et électrices à Lyon ? Cette année, le vote blanc et nul a été moins important qu’en 2017 à Lyon, comme ailleurs en France. Signe peut-être de la peur chez certains d’une victoire de la candidate d’extrême droite Marine Le Pen.

Un vote blanc et nul moins fort qu’en 2017 mais deux fois plus élevé qu’en 2002

En 2022 à Lyon, le vote blanc et nul s’est élevé à 7,11% des votants au second tour et à 1,51% au premier tour. Le vote blanc a représenté respectivement 5,57% et 1,17%. C’est donc un léger recul par rapport à 2017 où le vote blanc et nul s’élevait à 9% des votants au second tour et 1,58% au premier tour. Un recul de deux points au second tour, plus propice au vote blanc ou nul.

Mais les niveaux restent toutefois relativement importants par rapport aux dernières élections présidentielles. Le vote blanc, à Lyon comme ailleurs en France, a fortement progressé depuis l’élection présidentielle de 2017. En partie sûrement parce qu’il est comptabilisé en dehors du vote nul depuis cette année-là. Il n’est toujours pas considéré comme un vote exprimé mais il est isolé des bulletins nuls dans le détail des résultats (voir par ailleurs).

Le vote blanc et nul à Lyon à l’élection présidentielle depuis 2002 :

    Présidentielle 2002 : 2,04% des votants au 1er tour et 3,48% au second tourPrésidentielle 2007 : 0,83% au premier tour et 3,59% au second tourPrésidentielle 2012 : 1,33% au premier tour et 3,91% au second tourPrésidentielle 2017: 1,58% au premier tour (dont 1,18% de vote blanc) et 9,09% au second tour (dont 7,07% de vote blanc).Présidentielle 2022 : 1,51% au premier tour (dont 1,17% de vote blanc) et 7,11% au second tour (dont 5,57% de vote blanc)

Le 24 avril dernier, près de 15 000 votants (sur 220 000 environ) ont glissé un bulletin blanc ou nul à Lyon. Ils étaient un peu plus de 20 000 (sur 225 000 environ) en 2017. Avec un taux d’abstention quasiment équivalent. Si le vote barrage a fonctionné et contribué à faire baisser la part du vote blanc et nul, ce dernier a toutefois été une nouvelle fois à un niveau relativement élevé. Près de deux fois plus important qu’il y a 20 ans à Lyon.

Lyon vote par ailleurs moins blanc que la moyenne nationale. Cette année, le vote blanc et nul a représenté 8,6% des votants au second tour de la présidentielle en France (7,11% à Lyon) et 2,2% au premier tour (1,51% à Lyon).

Les cartes du vote blanc et nul à la présidentielle 2022 à Lyon

Où vote-t-on le plus blanc (et nul) à Lyon ? Voici deux cartes pour voir plus en détail, celle du vote blanc et nul et celle du vote blanc isolé lors du second tour de la présidentielle 2022, par bureau de vote à Lyon.

2nd tour présidentielle 2022 : le vote blanc et nul à Lyon par bureau de vote

2nd tour présidentielle 2022 : le vote blanc à Lyon par bureau de vote

Un vote blanc et nul élevé chez les « castors » de Lyon ?

En 2022, c’est dans le bureau de vote n°740 (Lyon 7e), au sud de Gerland que l’on a le plus voté blanc et nul. Dans ce bureau de vote, au sud de la Halle Tony Garnier et autour de la place des Pavillons, 12,3% des votants ont glissé un bulletin blanc ou nul (9,5% un bulletin blanc).

En 2017, il s’agissait du bureau de vote n°422 (Lyon 4e), dans le secteur Hénon. Là, 15,57% des votants avaient voté blanc ou nul.

Les cartes du vote blanc et nul à Lyon montrent une certaine corrélation, par endroits, avec le vote « barrage ». On retrouve ainsi des bureaux de vote au nord du 7e arrondissement, dans le 1er arrondissement et dans le 4e arrondissement où il atteint des niveaux parmi les plus élevés. Ce sont aussi ceux où le vote Mélenchon a été fort au premier tour et le vote Macron au second tour. C’est le cas notamment pour les bureaux 701 (Lyon 7), 116 (Lyon 1er), 414 (Lyon 4e) ou 908 (Lyon 9) notamment.

Un vote blanc et nul souvent corrélé à l’abstention à Lyon

Signe que dans ces secteurs, si le vote barrage a fonctionné, le choix proposé au second tour a aussi suscité beaucoup de rejet chez certains électeurs. Assez logiquement, ce sont des secteurs où les scores de l’abstention sont parmi les plus élevés de Lyon, au second tour de la présidentielle 2022.

Cette année, Lyon ne s’est pas davantage abstenue qu’en 2017 : 24,12% d’abstention au second tour il y a cinq ans contre 24,20% en 2022 (19,6% au premier tour en 2017, 18,5% en 2022).

Coupe des subventions culturelles par la Région : « C’est la mort de la Villa Gillet »

Coupe des subventions culturelles par la Région : « C’est la mort de la Villa Gillet »

L’annonce de la baisse et de la suppression de subventions versées par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par Laurent Wauquiez, à trois structures culturelles lyonnaises a abasourdi les acteurs concernés. Et notamment la Villa Gillet qui craint d’être condamnée.

C’est dans les colonnes du journal régional Le Progrès que Sophie Rotkopf, vice-présidente de Laurent Wauquiez déléguée à la culture en Auvergne-Rhône-Alpes, a annoncé un « rééquilibrage » sans appel du budget alloué à la culture, ce vendredi 22 avril. L’article se trouve à la page 15 du quotidien, partageant l’espace avec une publicité de pari sportif, et une autre pour des voyages organisés à Bali.

Le rééquilibrage dont il est question dans l’article vise (pour le moment) trois infrastructures à Lyon : l’Opéra de Lyon, la Villa Gillet (maison européenne et internationale des écritures contemporaines) ainsi que la Biennale d’art contemporain de Lyon.

Aucun communiqué n’a été envoyé par le conseil régional pour expliciter la déclaration inattendue de la vice-présidente à la culture du conseil régional. Les montants des baisses de subventions évoqués sont pourtant conséquents : pour l’Opéra de Lyon et la Biennale, il faudra soustraire respectivement 500 000 et 200 000 euros des subventions annuelles accordées par la Région.

La Villa Gillet ne touchera quant à elle plus aucune subvention de la part du conseil régional présidé par Laurent Wauquiez (LR), ce qui représente donc une disparition de moyens de 350 000 euros.

Sophie Rotkopf a justifié cette décision couperet par une volonté de redistribuer l’enveloppe de subventions de façon plus égalitaire sur le territoire :

« On a beaucoup aidé certaines structures, ce n’était pas forcément le rôle de la Région de les aider autant. [Nous souhaitons] irriguer la culture jusque dans les territoires les plus éloignés. »

« La Région est un des partenaires fondateurs de la Villa Gillet et son premier financeur »

Elle a astucieusement conservé une ouverture en ajoutant :

« C’est vraiment ponctuel pour cette année, il serait dramatique que cela doive durer. »

La nouvelle a eu l’effet d’un coup de tonnerre pour les premiers concernés. La Villa Gillet n’avait pourtant pas besoin de ça, déjà bien occupée par les derniers préparatifs de son festival Littérature Live qui a lieu du 16 au 22 mai 2022.

Contrairement à la Biennale d’art contemporain, la Villa Gillet a reçu un courrier de la Région informant la directrice, Lucie Campos, de sa décision de cesser de verser des subventions à la structure. Une lettre-couperet invitant la Villa Gillet à retenter une demande l’année prochaine. Au sein de cet établissement culturel situé à la Croix-Rousse (Lyon 4e), c’est le choc :

« Le courrier a été envoyé sans crier gare, on a été scotché. La Région est un des partenaires fondateurs de la Villa Gillet et son premier financeur. »

La Villa Gillet, dans le 4è arrondissement de Lyon. Photo Villa Gillet
La Villa Gillet, dans le 4è arrondissement de Lyon. Photo Villa Gillet

L’édification de cet organisme dédié aux écritures françaises, européennes et internationales a effectivement, avait été encouragée par le conseil régional en 1989 (alors présidé par Charles Béraudier). Une coopération qui avait fonctionné sans accroche jusqu’à récemment.

« En 2019, par exemple, la nouvelle directrice de la Villa Gillet, Lucie Campos, a été nommée par la Ville mais aussi par la Région. Cette collectivité a toujours été partie prenante de notre action », explique-t-on à Rue89Lyon.

« Ce n’est pas un ajustement structurel, c’est un coup d’arrêt mis à la Villa Gillet »

Une action culturelle sur le territoire qui, d’après la structure, pourrait s’arrêter très vite si la Région ne revient pas sur sa décision :

« La Région est notre premier financeur. Le budget annuel de fonctionnement et de programmation varie entre 900 000 et 1 million d’euros. La Région donnait 350 000 euros, plus du tiers donc. Ce scénario proposé, c’est la mort de la Villa Gillet. On ne peut pas dire qu’il s’agit d’un ‘ajustement structurel’, c’est un coup d’arrêt. »

Les huit salariés de la structure ne se résignent pas pour autant. Parmi eux, on nous dit :

« Nous demandons à rencontrer la Région, pour qu’elle puisse nous expliquer clairement ce désengagement. »

La Villa Gillet ne comprend pas le reproche formulé par la Région :

« La subvention de la Région permet précisément d’exporter hors de Lyon une éducation artistique et culturelle. Cela peut prendre la forme de rencontres entre élèves de lycées et auteurs, des projets sur une année entière de critique littéraire avec des classes, ou même faire venir les élèves au festival. »

Pour Littérature Live, la Villa Gillet travaille avec 47 classes dont 30 sont situées hors de Lyon, représentant 24 lycées de l’ensemble de la région.

« Nous profitons de la venue de Jón Kalman Stefánsson [romancier et poète islandais, ndlr] pour l’emmener rencontrer des lecteurs à Chambéry en librairie, ainsi qu’à Chamonix, dans des classes de lycée, par exemple. »

La structure culturelle lyonnaise organise plus d’une quinzaine de rencontres dans des villes de la région éloignées de Lyon.

« On a surtout vocation à être ouvert sur le monde, à amener la culture du monde dans ces territoires, à les irriguer. Il y en a plus que jamais besoin en ce moment. »

« On est à un moment où il est plus que nécessaire de soutenir la culture »

Et de marteler :

« Les arguments qui nous ont été donnés nous ont abasourdis. On sort de deux ans de covid qui, comme pour beaucoup dans le milieu culturel, nous ont asséchés. On est à un moment où il est plus que nécessaire de soutenir la culture. On n’a pas fermé pendant la crise sanitaire, alors que c’était vraiment compliqué, parce qu’il nous semblait qu’il était important de continuer à proposer des choses, pour penser le monde. »

La Villa Gillet n’a pas vu cette démission de la Région venir, et craint de ne pas trouver de moyens pouvant combler le trou significatif désormais créé dans le budget :

« On n’est pas un opérateur de la Ville mais une association. Il y a une différence d’échelle et de nature entre nous et l’Opéra par exemple : on n’est pas un équipement de la Ville de Lyon. On est basé dans un arrondissement de Lyon mais on a été fondé à la jonction de la Ville, de la DRAC [direction régionale des affaires culturelles, représentante du Ministère de la Culture ndlr] et de la Région. »

L’association compte se tourner, en désespoir de cause, vers la Ville de Lyon, la DRAC, le Centre National du Livre ainsi que vers de petits financeurs privés pour tenter de se projeter dans le futur. Ce faisant, l’équipe de la Ville veut tout faire pour mener à bien le festival qui se tient en mai :

« On ne veut se désengager ni des auteurs, ni du public. La meilleure manière de prouver que des acteurs comme nous sont nécessaires, c’est de venir au festival : les sujets qui y sont abordés permettent de comprendre le monde dans lequel on vit. Ce n’est pas un événement réservé aux lecteurs mais à n’importe quel citoyen ou apprenti citoyen. »

Législatives 2022 : l’union de la gauche sous haute tension dans le Rhône

Législatives 2022 : l’union de la gauche sous haute tension dans le Rhône

Au niveau national, la France Insoumise, les écologistes d’EELV, les communistes et les socialistes prétendent vouloir trouver le chemin de l’union pour les prochaines élections législatives. Mais dans le Rhône, les ambitions politiques et les calculs électoraux rendent les choses plus compliquées pour unir localement cette gauche.

À Paris, les discussions vont bon train pour trouver un accord entre les partis de gauche pour les législatives qui se tiendront en juin prochain. Seule une poignée de cadres de chaque organisation planche sur cet accord. Au-delà des discussions sur les idées et le programme, le nerf de la guerre reste le partage des circonscriptions. Avec, à la clé, des députés à l’Assemblée Nationale, mais aussi un financement de la campagne électorale en fonction des résultats obtenus.

Dans le Rhône, élus et militants de La France Insoumise, du PS, d’EELV ou du PCF dépendent de la décision des comités nationaux. Une décision qui pourrait entrer en contradiction avec des velléités électorales locales et les chasses gardées sur certaines circonscriptions, à Lyon et dans la métropole.

Pas encore d’investitures officielles de La France Insoumise

Du côté de l’Union Populaire (mouvement créé par La France Insoumise pour les élections 2022), aucun candidat n’est officiellement investi sur les 14 circonscriptions du Rhône. Seuls des « chefs de file » de campagne ont été nommés. Quatre circonscriptions, la 6e, 7e, 13e et 14e n’en ont pas encore, officiellement.

« Il y a eu des assemblées de circonscription en décembre dans toutes les circos de France, où les militants étaient invités à se regrouper et à se rassembler autour de noms. (…) Dans certaines circonscriptions, les militants n’ont pas réussi à choisir au consensus », donne pour explication Aurélie Gries, cheffe de file de la campagne pour l’Union Populaire dans la 1ère circonscription du Rhône.

Selon Laurent Legendre, membre de la France Insoumise à Villeurbanne et président de groupe au conseil métropolitain de Lyon, ces circonscriptions sont pour l’instant « gelées » car considérées comme « gagnables » et peuvent pour certaines « avoir pour vocation à être négociées » avec les autres partenaires de gauche.

Les investitures officielles auront lieu le 7 mai, et un accord doit être trouvé entre les différents partenaires de gauche d’ici-là. Sans entente possible directement entre acteurs locaux. « Toutes les discussions sont au niveau national, nous n’en avons pas au niveau local. On suit ce que va dire le comité électoral car c’est eux qui ont une vision globale des rapports de force et de la stratégie nationale », se positionne Clément Carron, chef de file pour l’Union Populaire dans la 5e circonscription.

Des parachutages dans le Rhône qui font grincer des dents

Pour autant, plusieurs parachutages de candidats insoumis ont déjà fuité dans la presse sur ces quatre circonscriptions. Après Gabriel Amard, gendre de Jean-Luc Mélenchon, pour la 6e circonscription à Villeurbanne, puis Taha Bouhafs, journaliste-militant pour la 14e circonscription (comprenant Vénissieux, où se trouve la maire PC Michèle Picard), c’est le nom de l’ex-magistrat lyonnais Albert Lévy que Rue89Lyon a révélé, pour la 7e circonscription.

Sur ces trois territoires, Jean-Luc Mélenchon a réalisé de très bons scores au premier tour des élections présidentielles. Le candidat de l’Union Populaire a obtenu plus de 30% des voix à Bron et Rillieux, près de 55% à Vaulx-en-Velin, plus de 40% à Vénissieux, et 37,8% à Villeurbanne. De quoi envisager d’obtenir là des députés.

Ces candidatures non-officialisées par LFI crispent du côté des partenaires potentiels et notamment du côté du PC. Boris Miachon-Debard, candidat communiste sur la 3e circonscription et actuel adjoint à l’urbanisme du 7e arrondissement de Lyon, défend une ligne « unioniste » mais appelle la France Insoumise à une clarification :

« La France Insoumise ne peut pas souffler le chaud et le froid. On ne peut pas dire qu’on trouve des accords le jeudi et le vendredi, médiatiser des parachutages comme celles d’Albert Lévy dans la 7e circo du Rhône, Gabriel Amar dans la 6e et Taha Bouhafs dans la 14e. Il faut vite clarifier les positions ».

Chez les Insoumis aussi, certains parachutages ne sont pas accueillis de gaieté de cœur. En interne, les militants locaux de la 7e circo ont pris position contre l’investiture d’Albert Lévy.

Publiquement, Thibault Logereau, militant à Bron et ex-animateur des jeunes insoumis du Rhône, a carrément annoncé se mettre en retrait de la campagne dans cette circonscription, protestant contre ce « parachutage » (sans citer toutefois le nom d’Albert Lévy).

« Sur nos territoires, le choix d’imposer une candidature parachutée a été fait sans consultation des militant.e.s et de manière verticale. […] Aujourd’hui, du fait de ce parachutage, on procède à une élimination d’une potentielle candidature féminine, jeune, habitante de quartier populaire », plaide-t-il dans un post Facebook.

Chez les Verts et les communistes, on espère une union « sans hégémonie »

Dès l’entre-deux-tours, des volontés d’union ont été affichées à Lyon, de part et d’autre des partenaires de gauche. Le maire de Lyon EELV Grégory Doucet, appelait encore le soir du second tour à « rassembler de manière plurielle les mouvements de l’écologie avec les mouvements de la gauche » pour les législatives. S’il constate le « leadership » de Jean-Luc Mélenchon, l’élu demande une union « sans hégémonie ».

Une position similaire à celle du PCF du Rhône, qui appelle à « respect[er] le rapport de force issu de la présidentielle, mais aussi [à tenir] compte des ancrages locaux et des différentes sensibilités à gauche », dans un communiqué, ce mardi 25 avril.

Le PS local, après la claque prise par sa candidate Anne Hidalgo, ne peut qu’être attentiste. « Les discussions n’ont pas tout à fait commencé avec la France Insoumise », explique le maire PS de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, même si « LFI est en train de bouger » après avoir dans un premier temps refusé toute alliance. Le socialiste souhaite de son côté « que tous les partis de gauche se mettent d’accord ».

À ce stade, les instances nationales du PS sont bien incapables de donner aux fédérations des directives qui iraient dans le sens d’une union de la gauche. Une situation qui paralyse toute prise de décision au niveau local pour l’heure. Mais la déroute du PS à ces élections présidentielles ne semble motiver personne pour endosser le brassard.

Une union de gauche sous la bannière Union Populaire souhaitée par les insoumis

La ligne d’union sans ralliement n’est pas vraiment partagée par la France Insoumise, en position de force. Elle souhaiterait un rassemblement sous la bannière de l’Union Populaire et de leur programme « l’Avenir en commun », prenant pour argument les 22% réalisés par leur candidat.

Selon LFI, l’Union Populaire (UP) représente déjà un regroupement de plusieurs sensibilités dans lequel pourrait venir s’insérer d’autres partenaires. Même s’il est difficile de distinguer la France Insoumise de l’Union Populaire.

Clément Carron, chef de file dans la 5e circonscription et ex-membre du secrétariat de campagne de l’UP pour la présidentielle, voit ce ralliement sous une même bannière comme un choix stratégique et plus clair pour les électeurs. Avec pour objectif d’imposer une cohabitation :

« Je souhaite que chaque candidat soit issu de l’Union Populaire. C’est ce qui permettra aux électeurs de voter pour nous. […] Ils pourront mettre un unique bulletin de vote, pour permettre à Jean-Luc Mélenchon d’être Premier ministre. »

À Lyon, Villeurbanne et Vénissieux, des circonscriptions convoitées

Les vœux d’union pourraient bien se heurter aux réalités politiques locales. Plusieurs territoires du Rhône font l’objet de rivalités entre les différents partis de gauche. C’est notamment le cas dans d’anciennes circonscriptions de gauche, tombées dans l’escarcelle de LREM en 2017, où Jean-Luc Mélenchon a réalisé de gros scores le 10 avril dernier.

Et aux logiques d’appareil s’ajoute aussi la volonté de réélection pour certains députés sortants. C’est par exemple le cas pour Hubert-Julien Lafferrière, élu sous l’étiquette LREM en 2017 et désormais passé chez EELV. Il ne souhaite pas laisser sa place, ni avoir un binôme issu d’un partenaire. « Ma binôme sera écologiste, j’attends sa confirmation et ça se fera dans les prochains jours », a déclaré l’actuel député de la 2e circonscription.

Dans la 14e circo, à Vénissieux, où le journaliste-militant Taha Bouhafs pourrait être parachuté par l’Union Populaire, le parti communiste avait déjà choisi sa championne. C’est Michèle Picard, maire PC de Vénissieux, qui devrait être pour la troisième fois candidate.

La 6e circonscription, à Villeurbanne, est sûrement celle qui sera le plus difficile à négocier pour les différents partis de gauche. Elle pourrait être vivement demandée par le PS, historiquement hégémonique sur cette circonscription jusqu’en 2017 mais où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête au soir du premier tour, avec 33,88% des voix.

Les Verts y ont déjà placé la conseillère métropolitaine de Villeurbanne Zemorda Khelifi, selon le quotidien régional Le Progrès. Le PCF aussi y a placé un candidat : Benoît Roux. LFI pourrait y parachuter le gendre de Jean-Luc Mélenchon, Gabriel Amard. Du côté du PS, Cristina Martineau, adjointe au maire de Villeurbanne, a été désignée par la section locale du PS comme cheffe de file dans la 6e circonscription. Elle est donc soutenue par le maire Cédric Van Styvendael, qui appelle cependant à « fonctionner dans le respect des accords nationaux ».

Vers des candidatures multiples à gauche aux législatives dans le Rhône ?

Candidats déjà investis, chasses gardées, refus d’un ralliement hégémonique… Les obstacles sont nombreux pour une union dans le Rhône. Si un accord n’est pas trouvé pour plusieurs circonscriptions, les candidats de gauche pourraient être départagés lors du premier tour. Une situation qui est même souhaitée par certains.

Pourtant « unioniste », le communiste Boris Miachon Debard plaide pour des candidatures diverses de gauche dans certaines circonscriptions de l’agglomération de Lyon :

« Dans les circonscriptions de gauche, il ne faut pas toujours faire le coup du vote utile (derrière un seul candidat, ndlr). Ce serait la mort de la démocratie ».

D’autant plus qu’un enjeu financier s’ajoute aux divergences sur les programmes et les conditions du ralliement. Les partis comptent sur les législatives pour se refaire après une campagne présidentielle non remboursée pour les scores ne dépassant pas la barre des 5%. Pour ça, ils pourraient avoir besoin d’être présents sur au moins 50 circonscriptions (sur 577), ce qui pourrait aussi disperser les voix et empêcher la gauche de se qualifier au second tour.

« Tout le monde le sait, les législatives, ça veut dire un apport d’argent pour des partis et des appareils. Le PCF et EELV qui se sont retrouvés en dessous de 5% sont en difficulté financière. C’est alors ça ce qui empêcherait de faire une union des gauches ? En partant du principe qu’on est d’accord sur le programme, il y a toujours des choses qui peuvent se faire », estime Aurélie Gries, de LFI, qui veut se montrer optimiste.

Malgré les affichages au local, ce sont bien les comités nationaux qui vont décider. Ils pourraient aboutir à des unions très partielles, et une alliance réussie sur une partie seulement des circonscriptions. Les candidats locaux seront fixés dans quelques jours.

#Parti communiste#Union des gauches

Coupe de subventions à la Biennale de Lyon par la Région : « Ce n’est peut-être pas réel »

Coupe de subventions à la Biennale de Lyon par la Région : « Ce n’est peut-être pas réel »

L’annonce de la baisse et de la suppression de certaines subventions versées par la Région à trois structures culturelles lyonnaises a abasourdi les acteurs concernés. Et notamment Isabelle Bertolotti, directrice artistique de la Biennale d’art contemporain de Lyon.

C’est dans les colonnes du journal régional Le Progrès que Sophie Rotkopf, vice-présidente de Laurent Wauquiez déléguée à la culture en Auvergne-Rhône-Alpes, a annoncé un « rééquilibrage » sans appel du budget alloué à la culture, ce vendredi 22 avril. L’article se trouve à la page 15 du quotidien, partageant l’espace avec une publicité de pari sportif, et une autre pour des voyages organisés à Bali.

Le rééquilibrage dont il est question dans l’article vise (pour le moment) trois infrastructures à Lyon : l’Opéra de Lyon, la Villa Gillet (maison européenne et internationale des écritures contemporaines) ainsi que la Biennale d’art contemporain de Lyon.

Aucun communiqué n’a été envoyé par le conseil régional pour expliciter la déclaration inattendue de la vice-présidente à la culture du conseil régional, Sophie Rotkopf. Les montants des baisses de subventions évoqués sont pourtant conséquents : pour l’Opéra de Lyon et la Biennale, il faudra soustraire respectivement 500 000 et 200 000 euros des subventions annuelles accordées par la Région.

La Villa Gillet ne touchera quant à elle plus aucune subvention de la part du conseil régional présidé par Laurent Wauquiez (LR), cela représente donc une disparition de moyens de 350 000 euros.

La vice-présidente déléguée à la culture a justifié cette décision couperet par une volonté de redistribuer l’enveloppe de subventions de façon plus égalitaire sur le territoire :

« On a beaucoup aidé certaines structures, ce n’était pas forcément le rôle de la Région de les aider autant. [Nous souhaitons] irriguer la culture jusque dans les territoires les plus éloignés. »

« On a du mal à y croire »

Elle a astucieusement conservé une ouverture en ajoutant :

« C’est vraiment ponctuel pour cette année, il serait dramatique que cela doive durer. »

Du côté des premiers concernés, la nouvelle a eu l’effet d’un coup de tonnerre. Isabelle Bertolotti, directrice artistique de la Biennale d’art contemporain, déclare à Rue89Lyon :

« On a découvert cette nouvelle via l’article de presse du Progrès. La Région fait partie de notre conseil d’administration, on a d’habitude des contacts fluides. Là, on a du mal à y croire : des engagements étaient pris. On est surpris que cette disposition ait pu être prise sans nous avertir, quatre mois avant la manifestation [la Biennale d’art contemporain doit démarrer en septembre prochain, ndlr]. »

Isabelle Bertolotti, directrice artistique de la Biennale d'art contemporain de Lyon. Photo par Tony Noël.
Isabelle Bertolotti, directrice artistique de la Biennale d’art contemporain de Lyon. Photo par Tony Noël.

La Biennale d’art contemporain de Lyon existe depuis 1991, il s’agit de la plus importante manifestation en France consacrée à l’art contemporain. Sa seizième édition doit se tenir du 14 septembre au 31 décembre 2022.

Pour la directrice artistique, cette baisse de subventions relève de l’improbable, et elle déclare avoir du mal à comprendre la justification donnée par Sophie Rotkopf dans le Le Progrès :

« Ça fait longtemps déjà qu’on développe des projets en région. Ça se manifeste concrètement sur l’édition prochaine, qui ira par exemple jusqu’à Clermont-Ferrand. »

La décision de Laurent Wauquiez n’a pas manqué de faire réagir la Ville de Lyon. Sur ce dossier culturel, le maire écologiste Grégory Doucet s’est insurgé de la baisse des subventions. De la même façon, le maire PS de Villeurbanne et vice-président à la culture à la Métropole de Lyon, Cédric Van Styvendael a qualifié le comportement de Laurent Wauquiez de « désolant ».

Les élus appartenant à ces majorités écologistes et de gauche se retrouvent ainsi coincés par le président de Région Les Républicains, contraints de remettre la main à la poche s’ils veulent que les structures concernées poursuivent leurs activités.

« L’aide de la Région sert à affréter des bus scolaires qui permettent aux élèves de venir à la Biennale »

Isabelle Bertolotti rappelle aussi les projets éducatifs montés par la Biennale avec les lycées de la région :

« On va dans les lycées monter des mini-expositions avec des œuvres du MAC [le Musée d’art contemporain qu’elle dirige, ndlr]. On permet aussi des projets entre artistes et élèves, qui parfois deviennent des fragments d’œuvres produites dans la Biennale… On a un impact fort dans les territoires. »

Elle poursuit :

« On a vraiment à cœur de s’ouvrir à tous les publics, d’aborder l’art contemporain avec des gens qui n’ont pas les moyens de se déplacer. L’aide de la Région sert par exemple à affréter des bus scolaires qui permettent aux élèves de venir à la Biennale. »

Un peu moins de la moitié des lycées en partenariat avec la Biennale sont en dehors de la métropole de Lyon. D’après Isabelle Bertolotti, c’est 3 367 élèves de lycées et de CFA (centres de formation des apprentis) qui ont pu participer aux projets de la Biennale grâce à la subvention de la Région. Elle rappelle aussi l’impact économique de l’événement sur le territoire :

« La Biennale d’art contemporain dure quatre mois, c’est long. Il faut se dire que c’est quatre mois d’impact économique fort à l’échelle régionale. Des touristes viennent de toute l’Europe, pour un week-end, parfois pour une semaine. Ils mangent local, visitent les environs, s’arrêtent à Condrieu acheter du vin… Pour moi, on est en synergie totale avec la Région. »

L'oeuvre "Horse power" à la Biennale d'art contemporain
L’oeuvre « Horse power » à la Biennale d’art contemporain de 2019.Photo : Rue89Lyon

Par ailleurs, ce n’est pas la Région Auvergne Rhône-Alpes qui accorde la principale subvention à la Biennale, c’est d’abord la Métropole de Lyon, à hauteur de 2,5 millions d’euros, puis l’Etat, qui verse 1,7 millions. La Ville de Lyon verse quant à elle 500 000 euros depuis deux ans. Isabelle Bertolotti précise :

« C’est principalement pour le musée Guimet [musée d’histoire naturelle dans le 6è arrondissement], sinon la Ville de Lyon n’est pas un acteur qui subventionne directement la Biennale. »

« On va devoir annuler des choses, des déplacements d’artistes mais aussi de publics à la Biennale »

Jusque là, la Région versait 753 000 euros pour chaque exercice, somme qui doit hypothétiquement être réduite à 553 000 euros. Cependant, la façon dont serait appliquée cette baisse reste floue pour la directrice artistique de la Biennale :

« La fin de notre exercice est en 2022. Si cette baisse est confirmée, on va devoir annuler des choses, des déplacements d’artistes mais aussi de publics. Tout est lancé, programmé au millimètre près. Là, on est démuni. »

Isabelle Bertolotti explique que chaque dépense est fléchée deux années à l’avance. Rendue incrédule par l’annonce, elle déclare :

« Tout ça me semble précipité et assez peu clair. Est-ce que cette baisse doit être répartie sur plusieurs exercices ? A partir de quand serait-elle effective ? Est-ce que c’est sensé durer ? Pourquoi nous annoncer cela à quatre mois de notre événement ? Et de façon aussi indirecte en plus. »

Isabelle Bertolotti a donc choisi d’attendre d’en savoir plus plutôt que de prendre cette annonce pour argent comptant :

« Si c’est vrai, je ne sais pas comment on va faire, on se dit qu’on a été englobé dans quelque chose qui n’est peut-être pas réel. »

Elle déclare tout de même avoir initié des recherches de mécénat, avant de conclure :

« Nous avons d’ordinaire de très bonnes relations avec la Région, et l’impact que nous avons sur tout le territoire étant plutôt important. On a donc du mal à comprendre pourquoi nous, pourquoi maintenant, pourquoi cette somme. Nous avons écrit au conseil régional, nous n’avons pas reçu de réponse pour l’instant. »

Présidentielle 2022 : les « castors » ont bien fait barrage à Lyon

Présidentielle 2022 : les « castors » ont bien fait barrage à Lyon

La carte des résultats du second tour de l’élection présidentielle 2022 par bureau de vote, à Lyon, montre que le « vote barrage » a bien fonctionné dans la ville. Plusieurs secteurs qui avaient voté fortement en faveur de Jean-Luc Mélenchon au premier tour ont fait barrage à Marine Le Pen.

>> Carte : survolez et cliquez sur les bureaux de vote pour retrouver les résultats complets

>> Quel est le numéro de mon bureau de vote ? Retrouvez-le ici

Comment ont voté mes voisins de quartier à Lyon ? La carte des résultats du second tour de la présidentielle 2022 par bureau de vote de Lyon vous permet de le savoir. Sans surprise, il y a de grandes chances qu’ils aient voté pour Emmanuel Macron.

Malgré le vote barrage, Emmanuel Macron perd près de 5 points par rapport à 2017

Le président sortant arrive en tête dans l’ensemble des bureaux de vote de Lyon. Au total, il obtient 79,8% des suffrages exprimés dans la ville. Le « vote barrage » a donc bien fonctionné une nouvelle fois à Lyon. Comme ailleurs, il s’effrite toutefois. Emmanuel Macron perd près de 5 points à Lyon par rapport à 2017 (et Marine Le Pen progresse donc elle de 5 points).

En isolant le vote en faveur du président sortant, on distingue alors qu’il a obtenu ses meilleurs résultats dans trois secteurs de la ville : la Croix-Rousse à l’est du 4e arrondissement, dans les pentes (Lyon 1er) et dans le nord du 7e arrondissement débordant quelque peu après la frontière avec le 3e arrondissement.

Le vote Macron très élevé là dans les « bastions » de Mélenchon à Lyon

Ces trois secteurs de la ville avaient placé, assez largement, Jean-Luc Mélenchon en tête, au soir du premier tour. Le candidat de l’Union Populaire avait ainsi réuni près de 44% des voix dans le 1er arrondissement et 38% dans le 7e arrondissement. C’est aussi dans ces secteurs qu’Emmanuel Macron avait obtenu ses scores les plus faibles à Lyon.

Carte : vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon (LFI) au premier tour de la présidentielle 2022 à Lyon par bureau de vote

Pourtant, C’est là que quinze jours plus tard on retrouve les scores les plus forts en faveur d’Emmanuel Macron. Preuve d’un « vote barrage » des électeurs qualifiés de « castors », décidés à éviter l’élection de la candidate d’extrême droite.

Carte : vote en faveur d’Emmanuel Macron (LREM) au second tour de la présidentielle 2022 à Lyon par bureau de vote

Mieux que dans les fiefs « macronistes » de Lyon

Dans ces secteurs de Lyon, le score en faveur d’Emmanuel Macron dépasse parfois 90% des voix. C’est le cas notamment dans les bureaux 105 et 108 à Lyon 1er où il obtient 90,3% et 92,8% des voix.

Des scores supérieurs parfois à ceux obtenus dans des secteurs bien plus acquis à sa cause. Dans des bureaux de vote « macronistes », du côté de Monplaisir ou du 5e arrondissement du côté de point du jour, Emmanuel Macron, toujours largement en tête, recueille toutefois de 5 à 10 points de moins que dans des bureaux de vote des pentes, des quartiers Jean Macé ou de la Croix-Rousse.

Un vote Macron mais aussi beaucoup de votes blancs et d’abstention

Ces secteurs « mélenchonistes » ayant majoritairement fait barrage à Marine Le Pen ont aussi marqué leur opposition au président sortant. On retrouve dans ces secteurs des bureaux de vote parmi ceux où le vote blanc et nul est le plus élevé de Lyon.

Un vote barrage qui semble également marqué par un facteur socio-économique. Ces secteurs de la Croix-Rousse et de ses pentes ou de la Guillotière-Jean Macé comptent une proportion de cadres et de professions intellectuelles parmi les plus élevées de Lyon.

Dans le 8e arrondissement où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu de très bons résultats, notamment du côté de Mermoz, le vote en faveur d’Emmanuel Macron est moins fort au second tour. Le président sortant arrive toutefois largement en tête là aussi. Dans ce secteur du 8e arrondissement l’abstention est plus forte.

Pour les législatives, LFI mise sur le magistrat Albert Lévy à Vaulx-en-Velin

Pour les législatives, LFI mise sur le magistrat Albert Lévy à Vaulx-en-Velin

[Info Rue89Lyon] Sur son site officiel, la France Insoumise (LFI) n’affiche pour l’instant aucun candidat pour les législatives sur la 7e circonscription de la Métropole de Lyon (qui recouvre Bron, Vaulx-en-Velin et Rillieux-la-Pape). D’après nos informations, c’est Albert Lévy, ancien magistrat lyonnais et membre de l’Union Populaire, qui pourrait y être parachuté.

Depuis quelques jours, les rumeurs fusent sur les investitures aux législatives de l’Union Populaire (mouvement créé par La France Insoumise pour les élections 2022) dans la Métropole de Lyon.

Après Gabriel Amard, gendre de Jean-Luc Mélenchon, pour la circonscription de Villeurbanne, puis Taha Bouhafs, journaliste-militant, pour Vénissieux, c’est le nom d’Albert Lévy qui se trouve dans les tuyaux pour la 7e circonscription.

L’ancien magistrat lyonnais, âgé de 70 ans, qui a participé à la campagne de l’Union Populaire, est pressenti pour être candidat selon plusieurs sources. Pour rappel, cette 7e circo regroupe les communes de Bron, Vaulx-en-Velin, Rillieux-la-Pape et les deux Sathonay.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous