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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

À Lyon, une manifestation pour la Palestine organisée le 13 janvier

À Lyon, une manifestation pour la Palestine organisée le 13 janvier
Manifestation pour la Palestine à Bellecour (Lyon 2), le 11 novembre 2023.

Une manifestation de soutien à la Palestine est organisée samedi 13 janvier à partir de 14h30 sur la Place des Terreaux (Lyon 1er). Plusieurs organisations syndicales du Rhône appellent à rejoindre le rassemblement.

Le collectif 69 pour la Palestine poursuit ses mobilisations en soutien aux habitant·es de Gaza et organise un nouveau rassemblement à Lyon, samedi 13 janvier. Les syndicats FO, CGT, FSU, Solidaires, UNSA et UNEF du Rhône appellent à rejoindre le rassemblement prévu de 14h30 à 16h30 sur la place des Terreaux (Lyon 1er).

« Les organisations signataires réitèrent leur attachement aux valeurs de paix, de fraternité, de justice, de solidarité, de démocratie et de liberté », précise le communiqué de l’intersyndicale.

À Lyon, des manifestations pour demander un cessez-le feu immédiat en Palestine

Depuis le début du conflit, les manifestant·es ne cessent de réclamer un cessez-le-feu immédiat dans l’enclave palestinienne. À Lyon, le collectif 69 pour la Palestine organise quasiment toutes les semaines des rassemblements. Le dernier en date s’est déroulé le 6 janvier, place Bellecour (Lyon 2e).

L’intersyndicale précise dans son communiqué qu’il est « plus que jamais » temps de préparer « une paix juste et durable » et appelle le gouvernement français « à prendre toutes les mesures nécessaires en ce sens. »

D’autres rassemblements auront lieu partout en France le 13 janvier.

La Palestine endeuillée, Israël face aux accusation de « génocide »

Trois mois après le début du conflit, le bilan est lourd. Plus de 23 000 personnes sont décédées dans la bande de Gaza, dont plus de 5 350 enfants et au moins 3 250 femmes, selon l’UNICEF reprenant des chiffres du ministère de la santé du Hamas. Près de 59 410 personnes auraient été blessées dont 8 663 enfants. Près d’une centaine de journaliste ont été tués.

La situation sanitaire est catastrophique pour les 2,4 millions d’habitant·es de l’enclave. Selon un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU du 11 janvier, « entre le 1er et le 10 janvier, seul près de 15% (3 sur 21) des livraisons prévues de nourriture, de médicaments, d’eau et d’autres fournitures vitales au nord de Gaza ont eu lieu. »

Depuis les premières attaques, les collectifs de soutien à la Palestine parlent de « génocide » commis par Israël envers le peuple gazaoui. Cette accusation a pris une autre ampleur avec le dépôt d’une plainte, auprès de la Cour Internationale de Justice (CIJ), de l’Afrique du Sud le 29 décembre. L’État hébreu est accusé de ne pas respecter la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide qu’il a pourtant signé. La plainte est examinée les 11 et 12 janvier par les juges de la CIJ à la Haye (Pays-Bas). Israël dénonce l’accusation et parle de « démonstration d’hypocrisie ».

Dans l’affaire Legay, un commissaire jugé sans ses chefs à Lyon

Dans l’affaire Legay, un commissaire jugé sans ses chefs à Lyon
Geneviève Legay à Lyon, entourée de ses avocats, Mireille Damiano et Arié Alimi

Dans un procès à la résonance nationale, un commissaire de police est jugé jusque ce vendredi 12 janvier à Lyon. Il lui est reproché d’avoir ordonné une charge policière ayant gravement blessé Geneviève Legay, 73 ans, en plein mouvement des Gilets jaunes.

Une chaîne de commandement qui déraille, un commissaire « autoritaire », une charge policière disproportionnée, et une retraitée, drapeau de la paix en main, qui convulse à terre, saignant de la tête. Le procès qui s’est tenu à Lyon, jeudi 11 janvier, a décortiqué par le menu les graves manquements dans le maintien de l’ordre et la chaîne de commandements qui ont conduit Geneviève Legay, militante pacifiste de 73 ans, à l’hôpital.

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À Lyon, une manifestation contre la loi immigration le 14 janvier

À Lyon, une manifestation contre la loi immigration le 14 janvier
Place Antonin Poncet et Place Bellecour vues depuis le toit de La Poste.

Une manifestation contre le projet de loi immigration est prévue à Lyon dimanche 14 janvier. Le rassemblement aura lieu dès 14 h sur la place Bellecour (Lyon 2e).

Alors que Gérald Darmanin devrait être reconduit au ministère de l’Intérieur lors du remaniement du gouvernement, la mobilisation contre sa loi immigration continue. À Lyon, le collectif de soutien aux réfugiés et migrants Lyon69 appelle, à l’instar de 400 autres associations, collectifs, syndicats et partis politiques, à manifester dimanche 14 janvier à partir de 14h, place Bellecour (Lyon 2e).

D’autres rassemblements pour demander l’abrogation de la loi « asile et immigration » sont prévus partout en France le même jour, notamment à Paris, Marseille, Bordeaux, St Étienne et Grenoble.

La dernière manifestation organisée à Lyon, le jeudi 21 décembre, avait rassemblé 800 personnes sur la place des Terreaux (Lyon 1er). Quelques jours plus tôt, et à la veille de son adoption par l’Assemblée nationale le 19 décembre, 300 personnes s’étaient déjà réunies place Bellecour. Organisée durant la journée internationale des migrants du lundi 18 décembre, la manifestation répondait à un appel national lancé par plusieurs collectifs dénonçant une loi « xénophobe » et qui attaque « les droits et libertés des personnes exilées ».

Des rassemblements à Lyon et partout en France contre la loi immigration

Une seconde manifestation est prévue une semaine plus tard, dimanche 21 janvier, à laquelle plus de 200 personnalités, dont l’ex-Défenseur des droits Jacques Toubon, invitent à se joindre dans une tribune publiée dans l’Humanité et Mediapart. Ils demandent au Président de la République de ne pas promulguer la loi.

Parmi les signataires, on retrouve les représentant·es de diverses organisations syndicales (CGT, CFDT, Solidaires, FSU, etc.), les représentant·es d’associations de lutte pour les libertés et contre le racisme (Ligue des Droits de l’homme, Syndicat de la magistrature, Syndicat des avocats de France, SOS Racisme, etc.) et des figures des quartiers populaires (notamment Farid Bennaï, porte-parole du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP), et Toumi Djaïdja, co-initiateur et symbole de la Marche pour l’égalité de 1983).

À Lyon, le centriste David Kimelfeld (Progressistes et Républicains) a annoncé sur X (ex-twitter) avoir également signé l’appel.

À gauche, Aurélie Gries, adjointe LFI dans le 7e arrondissement de Lyon, et Raymonde Poncet-Monge, sénatrice EELV du Rhône, ont également appelé à marcher les dimanches 14 et 21 janvier.

Selon la tribune, « l’appel des 201 » vise à :

« Rassembler toutes celles et tous ceux qui, dans leur grande diversité, considèrent que la loi immigration constitue un danger pour notre République, aux antipodes des principes de solidarité, de liberté, d’égalité et de fraternité »

Saisi par le président de la République, l’Assemblée nationale et par les députés insoumis, communistes, écologistes et socialistes, le Conseil Constitutionnel devrait rendre ses conclusions sur la validité légale du texte le 25 janvier.

À Lyon, une décision judiciaire attendue sur la pollution aux perfluorés

À Lyon, une décision judiciaire attendue sur la pollution aux perfluorés
L’usine Arkema, de Pierre-Bénite, au cœur d’un scandale autour des perfluorés dans la métropole de Lyon.

Jeudi 11 janvier, la Cour d’appel de Lyon doit délibérer sur un recours déposé contre l’industriel Arkema, visé dans le scandale aux perfluorés touchant la métropole. Scrutée nationalement, cette décision judiciaire doit entraîner, ou non, la mise en place d’analyse sanguine et donner une direction à la suite de ce scandale sanitaire. Explications.

Comment quantifier exactement la pollution aux perfluorés à Lyon ? Depuis le début du scandale sanitaire au sud de Lyon, les études des services de l’État s’enchaînent. Régulièrement, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) publient ses recherches sur la contamination de l’eau, des poissons, des denrées alimentaires, etc. 

Des études dans le Rhône ont ainsi montré que les PFAS étaient présents dans tous les poissons du fleuve (perche, gardon, silure, sandre, etc.). Sur les œufs, les données ne sont également pas brillantes. 85 % des échantillons ne respectent pas la norme européenne applicable aux produits mis sur le marché sur la somme de quatre PFAS. 

« Les valeurs les plus élevées atteignent jusqu’à six fois la norme », indiquent les services de l’État. Seuls les résultats d’une troisième étude, parue cet automne, « rassure » d’autres communes de l’agglomération, exemptes de pollutions. Des études ont également été faites sur la viande, sur les légumes… Finalement, il ne manque que des études faites directement sur la population humaine.

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Affaire Depardieu : à Lyon, un rassemblement féministe devant la préfecture

Affaire Depardieu : à Lyon, un rassemblement féministe devant la préfecture
Pont de la Guillotière à Lyon. Un collage féministe réalisé sur le parcours de la manifestation du jeudi 19 décembre.

Le collectif Droit des femmes 69 organise un rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles à Lyon 3e. D’autres doivent se tenir aux quatre coins de la France, en réaction au soutien d’Emmanuel Macron à Gérard Depardieu, mis en cause pour des violences sexuelles.

L‘affaire Depardieu a récemment remis la lumière médiatique sur les abus sexuels faits aux femmes. L’acteur est accusé par 13 femmes de viols et agressions sexuelles. Des propos misogynes et à caractères sexuels tenus par l’acteur, diffusés récemment par l’émission Complément d’enquête, ont également profondément choqué. Sur ces images tournées en Corée du Nord, on y voit l’acteur se lâcher sur des femmes et surtout avoir des mots (au moins) obscènes concernant une enfant.

C’est dans ce contexte que plusieurs associations féministes, syndicats et partis politiques de gauche appellent à des rassemblements partout en France contre les violences sexistes et sexuelles.

À Lyon, le rassemblement s’oppose au « vieux monde » de Depardieu

À Lyon, un rassemblement est organisé par le collectif Droit des femmes 69. Il se tiendra jeudi 11 janvier, à 19 heures, devant la préfecture du Rhône (Lyon 3e). « Gardez votre vieux monde, nous en voulons un sans violences sexistes et sexuelles », indique l’affiche de l’évènement, avec un hashtag « Grève féministe ».

« Nous sommes solidaires et déterminées face à cette réalité qui touche toutes les femmes, qu’elles soient célèbres ou non, indique l’appel au rassemblement. Nous sommes fières de chacune d’entre nous, de celles qui parlent et de celles qui ne peuvent pas. Dans ce monde qui laisse les victimes dernières de cordée sans justice, nous croyons à la présomption de sincérité. »

Car le « vieux monde » rejeté par ces associations féministes, ce n’est pas seulement Gérard Depardieu, et les faits dont il est accusé. Ce sont aussi les réflexes conservateurs qui ont suivi la diffusion du reportage de Complément d’enquête. Ce jusqu’au plus au sommet de l’État, en la personne d’Emmanuel Macron. Mercredi 20 décembre au soir, le président, invité sur France 5 après le vote de la loi immigration, a affiché son soutien à l’acteur estimant qu’il « rend fière la France » et a dénoncé une « chasse à l’homme ».

Les organisateur·ices des rassemblements accusent Emmanuel Macron de « invalide[r] la parole des plaignantes et entrave[r] leur recours à la justice ».

Avec l’urbanisme transitoire, les écolos tentent de ramener l’industrie à Lyon

Avec l’urbanisme transitoire, les écolos tentent de ramener l’industrie à Lyon
Bruno Bernard présente à Villeurbanne, accompagné d’élu·es comme Béatrice Vessilier, les projet d’urbanisme transitoire sur le territoire le 18 novembre 2023

Fin 2023, la Métropole de Lyon a inauguré « l’étape 22D », un projet « démonstrateur » d’urbanisme transitoire développé sur un ancien site industriel à Villeurbanne. Cette politique vise à valoriser et occuper des espaces vacants avant un projet urbain définitif. Les écologistes au pouvoir la conçoivent comme un moyen de ramener des activités productives et artisanales en ville. Analyse.

Café à la main, Anne-Gaëlle Clot traverse des couloirs éclairés par de vieux néons de l’ancien site industriel Bobst, à Villeurbanne. Elle slalome entre quelques flaques d’eau créées par des fuites au plafond et arrive dans un espace éclairé d’où s’échappent des bruits métalliques.

« Voici l’usine à vélo, où les entreprises de la filière mutualisent la production et l’achat », présente t-elle fièrement. Derrière elle, une dizaine de personnes travaillent à l’assemblage et à la réparation de cycles. Cette usine couvre 40% des 6 500 mètres carrés d’ateliers et de bureaux du tiers-lieu appelé « Grand Plateau », dont Anne-Gaëlle Clot est directrice.

Projet né en 2020, Grand Plateau ouvre ses portes à Villeurbanne en juin 2022. Il héberge temporairement et « à moindre coût » de jeunes entreprises pour les aider à se lancer. Le tiers-lieu fait partie de « l’étape 22D », situé sur l’ancien site des usines Bobst et Thyssen, racheté par la Métropole en 2021 et 2022 pour 17,5 millions d’euros.

Grand Plateau doit y côtoyer de l’hébergement d’urgence, du logement et d’autres activités artisanales, pour une fin d’occupation temporaire en 2027. Les écologistes arrivés en 2020 à la tête de la collectivité ambitionnent d’en faire le « démonstrateur de l’urbanisme transitoire dans la Métropole de Lyon ».

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Une journée de mobilisation à l’occasion du procès de l’affaire Legay à Lyon

Une journée de mobilisation à l’occasion du procès de l’affaire Legay à Lyon
« Ouh ouh assassins dans la police »

Jeudi 11 janvier s’ouvre, à Lyon, le procès du commissaire Souchi, nouvelle étape de l’affaire Geneviève Legay. Il est poursuivi pour avoir provoqué, par ses ordres, les violences commises envers la militante qui participait à une manifestation de Gilets Jaunes à Nice en mars 2019. Le 11 janvier aura également lieu une mobilisation organisée par Attac en parallèle du jugement du commissaire.

Une nouvelle étape de l’affaire Legay s’ouvre à Lyon avec le procès, jeudi 11 janvier, du commissaire Rabah Souchi, sur fond de violences policières et de mensonges d’État… Ce dernier est poursuivi pour « complicité par ordre de violence par personne dépositaire de l’autorité publique » ayant « entraîné une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours ». Des faits qui se sont produits durant une mobilisation des Gilets jaunes à Nice, en 2019

« Ce sera un procès historique, car c’est la première fois depuis 70 ans qu’un donneur d’ordre devra rendre des comptes devant la justice pour violences volontaires », indique dans un communiqué de presse Attac, association dont fait partie Geneviève Legay.

À Lyon, l’Affaire LeGay est aussi l’occasion d’une journée de mobilisation contre les violences policières

À l’occasion de ce procès, Attac organise un événement militant à la bourse du travail de Lyon le 11 janvier de 9h30 à 19h00. Pour l’association, le procès soulève des enjeux qui dépassent le cadre de l’affaire. La mobilisation vise, selon Attac, à « montrer pourquoi l’affaire Geneviève Legay est un scandale d’État et faire le procès des violences policières, pour toutes les victimes n’ayant pas accès à un procès. » Y participeront notamment Philippe Poutou, porte-parole de NPA et Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale.

La première partie de la journée visera à revenir sur « l’affaire Legay » en présence d’une avocate, de la journaliste de Mediapart ayant enquêté sur l’affaire ainsi qu’un gilet jaune et un street-medic présents pendant les faits.

Puis l’après-midi, une série de trois conférences aborderont les thématiques des « quartiers populaires, laboratoire des violences policières », des « violences policières et répression des mouvements sociaux » et « au-delà des violences policières, un tournant autoritaire ».

De Nice à Lyon, les rebondissements de l’affaire Legay

Cette affaire est l’une des plus emblématique affaires de violences policières durant les Gilets jaunes. Le 23 mars 2019, Geneviève LeGay, 73 ans, porte-parole de l’association altermondialiste Attac participe à une manifestation de Gilets jaunes à Nice, qui avait été interdite par la préfecture. Pour disperser la foule, le commissaire Souchi ordonne aux forces de l’ordre de charger. Projetée au sol, Geneviève est grièvement blessée avec plusieurs côtes cassées et des fractures au crâne. La vidéo de sa chute fait alors le tour des réseaux sociaux et suscite l’indignation.

Depuis, c’est une affaire à rebondissement. Aux lendemains des faits, le maire de Nice, Christian Estrosi, le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, jusqu’au président de la République Emmanuel Macron… tous minimisent l’affaire et assurent qu’aucun membre des forces de l’ordre n’a touché la retraitée niçoise. Des propos depuis démentis par de nombreuses enquêtes et qui dessinent les contours d’un mensonge d’État.

Fin septembre, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) rend un rapport pointant un usage de la force disproportionnée en raison « d’ordres inadaptés ». Le commissaire est finalement mis en examen en novembre 2020 et devait être jugé devant le tribunal correctionnel de Lyon en octobre 2023, les avocat·es de la militante ayant obtenu le dépaysement du procès. Reporté, le procès aura lieu le 11 janvier.

En pleine vague de froid, retour à la rue pour une cinquantaine d’enfants à Lyon

En pleine vague de froid, retour à la rue pour une cinquantaine d’enfants à Lyon
Une femme et son enfant sans-abri, le 28 juin 2023 à Lyon.

Depuis décembre, la Ville de Lyon payait des nuits d’hôtel pour des familles sans domicile qui auraient dû être hébergées par la préfecture. Lundi 8 janvier, la Ville a cessé cette prise en charge. Elle demande que l’État prenne le relais alors que celui-ci vient d’annoncer des prises en charge à l’hôtel face à la vague de froid.

Un léger voile blanc s’est déposé sur les rues de Lyon. Devant un hôtel de Lyon 8e, des enfants et leurs familles n’ont pas le cœur à s’émerveiller devant les flocons tombant du ciel. Après deux semaines de mise à l’abri dans les chambres de l’établissement, elles ont dû les quitter.

C’est la Ville de Lyon, dans le cadre de son dispositif « Zéro enfants à la rue », qui a payé cet hébergement pour la durée des vacances scolaires avant l’arrivée du froid. Avant cela, ces 94 personnes, dont 56 enfants, étaient à l’abri grâce à la bienveillance d’enseignant·es ou de parents d’élèves du réseau Jamais sans toit. Ces dernier·es ont occupé pendant plusieurs mois une dizaine d’écoles de la commune pour les héberger à la place de la préfecture, dont c’est pourtant l’obligation légale (pour l’instant).

« Lors d’une réunion le 18 décembre, les collectifs nous ont dit qu’il étaient épuisés et que cela serait compliqué pour eux d’accompagner ces familles pendant les fêtes. On a convenu d’une prise en charge pendant les vacances », explique Sandrine Runel (PS), adjointe aux Solidarités à la Ville de Lyon. Jamais sans toit explique de son côté avoir tenu une position ferme. « On a annoncé qu’au vu de l’état de lassitude des militants, il était hors de question de reprendre les occupations à la rentrée », soutient Juliette Murtin, porte-parole du collectif.

Retourner dans les écoles ou affronter le froid de la rue ?

Jamais sans toit espérait alors que ces deux semaines permettraient à la Ville et la préfecture du Rhône de s’organiser pour trouver des solutions d’hébergement plus pérennes pour ces familles. Ou que la Ville prolongerait sa prise en charge jusqu’à ce que ce soit le cas.

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À Villeurbanne, les peurs d’une mère de 22 ans avec un nourrisson avant l’expulsion du CCVA

À Villeurbanne, les peurs d’une mère de 22 ans avec un nourrisson avant l’expulsion du CCVA
Layla et son bébé vivent dans ce squat de Villeurbanne pour fuir l’insalubrité du CCVA

Avec l’expulsion prévue du CCVA de Villeurbanne, occupé depuis début novembre, Layla jeune mère de 22 ans, craint de ne pas trouver de solution et de se retrouver à la rue. Depuis ses 17 ans, elle enchaîne les nuits dehors, voyage de squats en squats, et souffre de conditions de vie très dégradées. Témoignage alors que les squatteurs passent au tribunal ce mardi 9 janvier.

Au fond d’une salle un peu crasseuse, une porte s’ouvre. Elle laisse apparaître une femme, ses cheveux noirs emmêlés voilant à peine son regard fatigué. Elle est très jeune. Le bébé qu’elle porte aussi. À 22 ans, Layla (prénom modifié) et son enfant, qui n’a pas encore un an, ont déjà vécu plusieurs fois à la rue, et dorment de squats en squats. D’un petit geste timide, elle nous invite à entrer dans la chambre.

Layla fait partie de la centaine de personnes qui occupent depuis le 8 novembre le centre culturel de la vie associative (CCVA) de Villeurbanne. Le 9 janvier, et alors que les températures extérieures dépassent difficilement le degré, ces dernières risquent l’expulsion. Les solutions proposées sont incertaines… 60 personnes devraient être hébergées au couvent de Cusset pendant 6 mois tandis que pour les autres, ce sera sans doute le retour à la rue. Le collectif Solidarité entre femmes à la Rue, a lancé une pétition pour demander des solutions d’hébergement décentes. Pour Layla, le départ du 234 cours Émile Zola viendra s’ajouter aux autres expulsions qu’elle a vécu tout au long de son parcours tortueux.

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Le quartier Moncey à la Guillotière : autopsie d’une mauvaise réputation

Le quartier Moncey à la Guillotière : autopsie d’une mauvaise réputation
Carte de la Guillotière et du mandement de Béchevelin : estampe NB

[2/2] Lieu d’entrée dans la ville de Lyon au Moyen-Age, la Guillotière, et particulièrement le quartier Moncey, ont toujours été mal-aimés des Lyonnais. Véritable fourmilière, au carrefour de différentes cultures, le quartier n’a pas meilleure réputation aujourd’hui. À Moncey, portrait d’un quartier, entre fantasmes et réalités.

Végétalisation, piétonnisation, plan de circulation modifié. En octobre dernier, la Métropole de Lyon a présenté un énième plan d’aménagement autour de la place Gabriel-Péri, régulièrement décriée pour son insécurité. Une façon de redorer l’image d’un quartier à la mauvaise réputation ?

Bâtiment emblématique de la Guill’, le Clip marque l’entrée du quartier Moncey. Celui-ci est délimité par le cours Gambetta au sud, l’avenue Maréchal-de-Saxe à l’est, la rue Chaponnay au nord et le cours de la liberté à l’ouest. Vétuste, dense et étroit au premier regard, Moncey possède une valeur urbanistique insoupçonnée. Ses bâtiments sont construits sur un plan hérité du Moyen Âge, le reste du vieux faubourg de la Guillotière.

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