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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Pentes de la Croix-Rousse : la fermeture de trop pour les Valseuses ?

Pentes de la Croix-Rousse : la fermeture de trop pour les Valseuses ?
Rue Chapet, les Valseuses sont fermées depuis début, dans les Pentes de la Croix-Rousse.

Le bar historique les Valseuses, dans les Pentes de la Croix-Rousse, a de nouveau été fermé sur décision préfectorale cette mi-janvier, pour la troisième fois en un an. Fragile économiquement, il pourrait ne pas se relever de cette enième fermeture. 

Et un, et deux, et trois fermetures… Depuis 15 janvier, le bar historique des Pentes de la Croix-Rousse, les Valseuses, ne peut plus accueillir ses clients a annoncé son équipe. Le bar a été interdit d’ouvrir à la suite d’un arrêté préfectoral. Fermé une première fois en avril par arrêté municipal, puis une deuxième fois en novembre par la préfecture, le bar devrait cette fois fermer pour deux mois complet.

Dans son arrêté, les services de l’État indiquent que cette fermeture fait suite à des « nuisances sonores » constatées le 16 octobre et le 27 novembre. « Au surplus, il a été constaté des émergences sonores à forte intensité, à plusieurs reprises entre, le 20 octobre et le 30 novembre 2023 », indique encore l’arrêté. Contacté, Mouz, le gérant, semble fatiguer de la situation et dénonce des attaques à répétition contre son établissement. 

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Saluts et symboles nazis : face à la justice, deux supporters de l’OL peinent à se défendre

Saluts et symboles nazis : face à la justice, deux supporters de l’OL peinent à se défendre
Le tribunal correctionnel de Marseille.

Deux supporters de l’OL comparaissaient mardi 16 janvier devant la justice pour provocation à la haine raciale. Ils sont soupçonnés d’avoir fait des saluts nazis et brandi des drapeaux fascistes, au Vélodrome, lors du match OM-OL annulé en octobre 2023. L’enquête révèle leur appartenance à un groupe de supporters d’extrême droite radicale, qu’ils ont tenté de minimiser. Le procureur a requis trois mois de prison ferme à leur encontre.

Le 29 octobre, alors qu’ils approchent du stade Vélodrome, le car des joueurs de l’Olympique lyonnais et six cars de supporters ont été criblés de projectiles en tous genres par les supporters marseillais. L’attaque a sévèrement blessé l’ancien entraîneur, Fabio Grosso.

Une réunion de crise se tient alors et le match entre les deux olympiques est annulé. Les supporters doivent évacuer progressivement le stade. Dans ce moment de flottement, au sein du stade, 584 supporters lyonnais sont présents dans le parcage – la zone dédiée aux supporters visiteurs. Parmi eux, une petite poignée miment des singes, exhibent leurs papiers d’identité ou exécutent des saluts nazis. L’un d’entre eux brandit un drapeau floqué « Mezza Lyon », comportant un symbole rappelant un symbole de l’Allemagne nazie.

Suite à ces événements, les deux clubs et la LFP (Ligue de Football professionnel) ont porté plainte. L’analyse des vidéos de sécurité et des réseaux sociaux a permis aux enquêteurs d’identifier cinq supporters lyonnais. Mais le 7 décembre, seulement deux personnes sont déférées et doivent répondre de leurs actes : Eymeric R., 33 ans, et Guillaume P., 34 ans.

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Dans le Rhône, une réduction du nombre de professeurs dans le primaire

Dans le Rhône, une réduction du nombre de professeurs dans le primaire
Lors d’un point presse, le recteur de l’académie de Lyon a justifié une baisse du nombre de professeurs dans le Rhône.

Ce mardi 16 janvier, le recteur a confirmé la suppression de 60 postes de professeurs des écoles dans le Rhône. Une baisse justifiée, selon lui, par une réduction du nombre d’élèves. En face, le syndicat FO-SNUDI fait grise mine.

C’est le type d’annonce qui tombe plutôt mal. Alors que la saillie de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra (Renaissance) contre les « paquets d’heures » non « sérieusement remplacées » dans le public continue à alimenter les débats politiques, une diminution des effectifs est annoncée dans le Rhône.

Ce mardi 16 janvier, le recteur de l’Académie de Lyon, Olivier Dugrip, a confirmé la suppression de 60 postes de professeurs du premier degré lors de ces vœux à la presse pour la rentrée 2024. Cela représente près de 10% des 650 suppressions de postes au niveau national.

Dans le Rhône, une diminution du nombre d’élèves

Selon le rectorat, la suppression de ces postes serait liée à une diminution du nombre d’élèves dans la région. Dans l’académie de Lyon, regroupant le Rhône, l’Ain et la Loire, ils seraient 3649 de moins par rapport à l’année dernière.

Le Rhône représente la majorité de cette baisse avec 3100 élèves en moins à la rentrée 2024, ce qui représente 5,5 % de la baisse d’effectifs à l’échelle nationale. Difficile de comprendre pourquoi le Rhône devrait allors supporter 10% des suppressions de postes. Olivier Dugrip a « assumé » ce différentiel :

« Le Rhône va supporter la totalité de la baisse des 40 postes demandée par le ministère dans l’académie, et j’ai décidé d’aller jusqu’à 60 afin d’en créer 20 dans l’Ain», explique-t-il. Pour le recteur, il s’agit de « procéder à un rééquilibrage entre les départements de l’Académie ».  

Il reprend les chiffres depuis 2014. Selon lui, l’académie (Ain, Loire, Rhône) a perdu 11 000 élèves ces dix dernières années. En face, elle a pu bénéficier de la création de 1600 postes de professeurs des écoles. « Je ne crois pas que quiconque puisse dire que nous avons diminués nos moyens dans l’enseignement», s’est-il justifié.

Baisse du nombre de professeurs dans le Rhône: « des conséquences inacceptables »

Pas de quoi convaincre les syndicats. Pour Frédéric Volle, membre du syndicat FO SNUDI, ces suppressions de postes ne font qu’aggraver les problèmes actuels. Et la liste est longue. Entre le » sureffectif d’élèves dans les classes », « l’absence de remplacement » et le « manque de places dans les établissements spécialisés », la tendance démographique (« si elle se révèle exacte dans six mois ») devrait justifier, pour ce syndicaliste, le maintien de ces 60 postes.

Au contraire, leur suppression aura « des conséquences inacceptables sur les conditions de travail des personnels et les conditions d’apprentissages des élèves » souligne-t-il dans un communiqué. Le syndicat appelle à la grève, jeudi 25 janvier et à rejoindre la manifestation nationale à Paris, organisée le même jour devant le ministère de l’Éducation nationale.

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Pour les sans-abri, ça se débloque (enfin) à Lyon

Pour les sans-abri, ça se débloque (enfin) à Lyon
Au 15 juin, une centaine de jeunes migrants campaient dans le square Perrin, dans le 3e arrondissement de Lyon. Ils sont plus de 170 début janvier 2024.

Le 14 janvier, la préfète du Rhône a annoncé l’ouverture de 300 places d’hébergement d’urgence en 2024. Dans la foulée, la mairie de Lyon communiquait sur la prise en charge de 140 jeunes migrants qui dormaient depuis l’été dans un square. La situation s’améliore enfin pour les sans-abri de Lyon – toujours plus nombreux – après de nombreux mois d’inertie.

Il y a quelques années, l’État annonçait la fin de la « gestion au thermomètre » du sans-abrisme. Finis les ouvertures temporaires de places l’hiver : il s’agissait de créer des places pérennes plusieurs années de suite. Jusqu’à ce que cette politique se tarisse en 2022. Depuis, le parc d’hébergement d’urgence du Rhône n’évoluait plus. Environ 24 000 places dans le Rhône, dont 8000 dans la Métropole, pas plus, pas moins.

Sauf que le dispositif est grippé. Les hébergé·es restent de longs mois dans le dispositif car ces ménages n’arrivent pas à se loger. Dans le même temps, les entrées sont rares, et le nombre de sans-abri en attente d’une place au chaud ne cesse d’augmenter. Cette situation plus que critique à l’hiver 2023 a suscité la colère des travailleurs sociaux, qui se sont mis en grève. Un mois plus tard, une forte vague de froid s’abattait sur Lyon.

Voilà le contexte dans lequel Fabienne Buccio, la préfète du Rhône, a annoncé l’ouverture de 300 places d’hébergement d’urgence dans le département, sur le plateau de Dimanche en politique, sur France 3. Une annonce inattendue, tant la situation du parc d’hébergement n’avait pas évoluée depuis de longs mois. Selon la préfecture, des lieux ouvriront progressivement durant l’année 2024, avec l’objectif d’atteindre la « cible » de 300 places, car certains bâtiments nécessitent des travaux.

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Perfluorés : l’action en justice rejetée par la cour d’appel de Lyon

Perfluorés : l’action en justice rejetée par la cour d’appel de Lyon
L’usine Arkema, de Pierre-Bénite, au cœur d’un scandale autour des perfluorés dans la métropole de Lyon.

La cour d’appel de Lyon a rejeté l’action en justice portée par l’association Notre affaire à tous, contre l’usine Arkema, accusée d’une pollution historique aux perfluorés. Cette annonce tombe alors que l’Agence régionale de santé vient de communiquer sur des résultats préoccupants pour plusieurs communes du Rhône.

L’art du timing, à nouveau… En novembre dernier, le juge des libertés avait débouté les associations en lutte contre la pollution aux perfluorés peu ou prou en même de temps que des révélations sur des pollutions importantes aux polluants éternels en Île de France. Le 11 janvier, trois mois plus tard, la cour d’appel de Lyon a rejeté l’action en justice portée par l’association de juristes Notre affaire à tous, et d’autres associations. Le lundi 15 janvier, l’Agence régionale de santé (ARS) a, elle, communiqué sur la présence de polluants éternels dans plusieurs communes du sud de Lyon.

perfluorés lyon
L’usine Arkema, de Pierre-Bénite, au cœur d’un scandale autour des perfluorés dans la métropole de Lyon.Photo : PL/Rue89Lyon

Perfluorés : pas de jugement sur le fond à la cour d’appel

Si l’on en croit l’arrêté de la cour d’appel, ce refus provient d’une difficulté assez spécifique. Selon elle, le procureur de la République aurait dû faire appel de la décision du 16 novembre 2023. Pour rappel : c’est lui qui avait porté l’affaire devant le juge des libertés, à la suite de l’action lancée par l’association. « Le procureur de la République auprès du tribunal judiciaire de Lyon n’a pas interjeté appel de la décision du 16 novembre 2023 », indique l’arrêté. L’appel porté par l’avocate de cabinet Kaizen, Louise Tschanz, a donc été déclaré irrecevable.

De quoi faire bondir l’avocate, qui porte l’affaire depuis ses débuts :

« Cette décision de justice viole le droit à un recours effectif des victimes, alors même qu’il s’agit d’une pollution d’une gravité exceptionnelle, à la fois par son ampleur (au moins 200 000 personnes impactées) et par la nature des substances toxiques déversées dans l’environnement (polluants éternels). C’est inexplicable et consternant », a-t-elle indiquée, via le communiqué de Notre affaire à tous.

Un coup dur pour les associations et pour les personnes en lutte pour faire appliquer le principe de pollueur payeur à l’usine Arkema. « L’arrêt des rejets de PFAS et l’établissement d’un état des lieux de la contamination constituent une étape fondamentale dans le combat contre les pollutions éternelles de la Vallée de la chimie. Il est essentiel que le pollueur responsable de ces pollutions finance la connaissance de la contamination », indique Notre affaire à tous.

De nouvelles révélations sur la pollution aux perfluorés à Lyon

Ce communiqué tombe le jour d’une nouvelle publication de l’ARS sur la pollution aux polluants éternels. Cette dernière a réalisé 450 prélèvements et analyses de juillet 2022 à décembre 2023. Selon elle, « six situations de non-conformité » ont été relevées, dont quatre dans le Rhône. Le captage source des Noisetiers sur la commune de Jonage, les puits les Felins sur la commune de Vourles, les puits de Ternay ou encore les champs captant des Charmes, sur la commune de Montagny sont concernés.

Toutefois, ces non-conformités ne signifient pas que l’eau est impropre à la consommation, selon l’ARS. Il s’agit, selon elle, de « ne pas restreindre l’usage de l’eau distribuée et mettre en œuvre un plan d’action destiné à rétablir la qualité de l’eau distribuée dans les meilleurs délais. » Elle met l’accent sur le fait qu’il s’agisse de valeur « de gestion » et non de « valeur sanitaire ».

« À ce jour, les risques pour la santé humaine sont insuffisamment caractérisés et documentés pour les niveaux de concentrations en PFAS mesurés dans les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) de la région. Restreindre l’usage de l’eau distribuée ne garantirait plus aux personnes desservies un accès à une eau dont la qualité est contrôlée », indique l’ARS.

Les collectivités et sociétés concernées par ces non-conformités vont donc devoir mettre en place diverses dispositions et en rendre compte à la préfecture.

De quoi rassurer les collectifs ? Pas franchement… Les associations et victimes requérantes déclarent se réserver « la possibilité de demander la cassation de ce jugement d’appel ». Leur but : « obtenir enfin une décision sur le fond ».

Féminicides : un « die-in » organisé par Nous Toutes Rhône ce samedi à Lyon

Féminicides : un « die-in » organisé par Nous Toutes Rhône ce samedi à Lyon
©OM/Rue89Lyon

Ce samedi 20 janvier, le collectif Nous Toutes Rhône organise un « die-in » à Lyon pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles et les défaillances de l’Etat sur la question des féminicides. Le rassemblement aura lieu à 18 h 30 au tribunal des 24 colonnes (Lyon 5e).

Ce samedi 20 janvier, à l’initiative du collectif Nous Toutes Rhône, un « die-in » est prévu au tribunal des 24 colonnes à 18 h 30. À l’appel des prénoms des victimes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint, une centaines de militantes simuleront la mort de ces 134 femmes tuées l’année dernière. Une action symbolique pour dénoncer « les défaillances de l’Etat et du système juridique » dans la prise en charge des affaires de violences conjugales et de féminicides.

« Depuis le 1er quinquennat d’Emmanuel Macron en 2017, 928 personnes ont été assassinées parce qu’elles étaient des femmes. L’année dernière 134 femmes ont été tuées, et à date nous sommes déjà à 5 féminicides« , indique le collectif Nous Toutes Rhône dans un communiqué.

Parmi les revendications, le collectif demande : le déblocage d’un milliard d’euros pour financer les  politiques publiques de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, une amélioration des structures et des mesures qui garantissent la sécurité des femmes et une augmentation des subventions allouées aux associations qui participent à la prévention de ces violences et à l’accompagnement des victimes.

À Lyon, lutter contre l’augmentation du nombre de féminicides

Le collectif le rappelle chaque année: les violences faites aux femmes ne cessent de s’aggraver. Selon les derniers chiffres publiés par le Ministère de l’Intérieur, 244 000 victimes de violences conjugales ont été enregistrées en 2022 (+15%). Cette même année, le nombre de viols et tentatives de viol avait connu une hausse de 12%. Le constat reste le même aujourd’hui.

Si les données n’ont pas encore été communiquées, « les témoignages prouvent que ces faits se sont aggravés », souligne #NousToutes. En 2023, sur les 134 femmes victimes de féminicides, « 65% d’entre-elles avaient pourtant pris contact avec la justice ».

Au parc Blandan, un nouveau venu pour le sauvetage du château de la Motte

Au parc Blandan, un nouveau venu pour le sauvetage du château de la Motte
Le château de la motte du Parc Blandan, à Lyon, a connu nombre de vicissitudes.

En piteux état, le château de la Motte du parc Blandan pourrait être, finalement, sauvé. Selon nos informations, une promesse de bail à construire a été signée avec le promoteur lyonnais Carré d’Or, qui s’est lié à un nouvel exploitant. Confié au privé pour des raisons financières, ce lieu historique exceptionnel de Lyon a bien failli tomber en ruine. Récit.

Il y a des fois où l’histoire frôle la ruine. Cela aurait pu arriver au Château de la Motte. Visible de la rue de l’Epargne, cet édifice surplombe les curieux allant vers le parc Blandan, dans le 7e arrondissement de Lyon. Riche d’histoire, l’ancienne demeure de la Maison Villeneuve, installée ici au XVe siècle, a perdu de sa superbe. En mai 2022, un coup de vent a emporté une partie de sa toiture. En passant, il a rappelé la difficile conservation du patrimoine historique par le giron public.

Depuis, l’un des derniers exemplaires des châteaux de la renaissance lyonnais affiche ses infirmités. Entourée de grands échafaudages métalliques, une bâche recouvre le haut de l’édifice. Le lieu est entouré d’une palissade blanche, bien triste.

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Gagnez vos places pour une séance hors-norme de démocratie participative à Lyon

Gagnez vos places pour une séance hors-norme de démocratie participative à Lyon
14 juillet – 7 fois la révolution, création du théâtre du Point du Jour.

Rue89Lyon offre à ses abonné·es huit places pour la pièce 14 juillet – 7 fois la Révolution du théâtre du Point du Jour. Une expérience de démocratie inédite et elliptique, de 1789 à nos jours, à Lyon. Rendez-vous les 29 et 30 janvier prochain, au lycée Saint-Just (Lyon 5e).

A l’occasion de son spectacle 14 juillet – 7 fois la révolution, le Théâtre du Point du Jour et Rue89Lyon s’associent sur une thématique chère à la rédaction : comment faire démocratie ? À Rue89Lyon, on a tenté l’expérience, à notre petite échelle. Depuis octobre, notre média est devenu une coopérative, détenue à parts égales par ses trois salarié·es, qui s’en partagent la gestion. Une rédaction en chef tournante est elle en place depuis déjà près d’un an.

Sur ce sujet, le théâtre du Point du Jour fait coup double, du 27 au 30 janvier, sur la colline de Fourvière. Une conférence gratuite « De l’acte individuel au mouvement collectif » est programmée au Musée Gadagne – 27 janvier à 15h. C’est ouvert à tout le monde et c’est gratuit !

Réinventer la démocratie en théâtre à Lyon : le pari du Point du Jour

Dans la foulée, le théâtre propose, les 29 et 30 janvier prochain, le spectacle 14 juillet – 7 fois la révolution, une immixtion de l’esprit révolutionnaire de 1789 (et plus précisément des heures ayant précédé la prise de la Bastille) dans notre société contemporaine.

À travers une pièce où le public aura sa part (démocratie oblige), Rachel Dufour imagine une mise en scène originale qui répond à la question : comment fait-on peuple ? Par quels mécanismes se réunit-on pour renverser un ordre établi ? La scène se déroule en deux actes : l’un qui nous replonge le 14 juillet 1789, et l’autre, en 2024.

De l’enquête historique à la grande tablée festive, du soulèvement à la célébration, des slogans scandés à la musique qui prend le dessus… Spectateur·ices et comédien·nes sont rassemblés dans l’expérience commune d’un théâtre plus que jamais participatif et galvanisant.

Pour l’occasion, le Point du jour se délocalise au lycée Saint-Just (Lyon 5e).

Durée estimée : 2h10

Toutes les infos ici.

Pour gagner des places, il faut être abonné·e à Rue89Lyon et envoyer un mail à hello@rue89lyon.fr :

    Dans l’objet, indiquez « 14 juillet » Dans le corps du mail, le soir de votre choix (29 ou 30 janvier)

Les places sont à retirer directement en billetterie le soir du spectacle.

Vous n’êtes pas encore abonné·e ? Alors rendez-vous par ici !

(A)ménager les rivières à l’heure de l’anthropocène

(A)ménager les rivières à l’heure de l’anthropocène
Radio anthropocène – Rivières urbaines – 17 janvier 2024

Cette semaine, l’équipage de Radio anthropocène part à la découverte des rivières et des cours d’eau urbains et proposer de les ménager. Un programme à contre-courant pour suivre le flot des imaginaires aquatiques à l’heure de l’anthropocène.

Et au milieu coule une rivière 

Si l’on considérait la France comme un organisme, les rivières seraient assurément les artères et les veines qui irriguent et drainent son territoire. Les cartes de Robert Szucs brossent la physionomie d’un pays où l’eau contribue au découpage de régions naturelles, où les rivières dessinent des bassins versants et construisent ce faisant des paysages, des terroirs, et des arts de vivre.

Cette géographie fluviale contribue aussi à des dynamiques d’aménagements anciennes. Car les villes s’établissent bien souvent du fait d’une situation favorable, à la confluence de deux bras de fleuves (à Lyon), à une embouchure (Bordeaux), ou comme à Paris, qui est située dans un coude de la Seine – pour poursuivre la métaphore organique ! Mises en valeur, aménagées, les rivières accueillent des usages qui se multiplient : véritables vaisseaux sanguins elles reçoivent bateaux et marchandises pour assurer l’essor des activités humaines.

Les différents bassins versants français – Crédits : Robert Szucs

Dompter les eaux, canaliser les rivières

Symbole de la maîtrise de l’homme sur la nature, les rivières ont été canalisées, remblayées, récurées. On y a construit des barrages, leurs berges ont été bétonnées pour assurer des aménagements urbains de tout ordre, et leur cours a parfois même été redessiné. Mais ces grands travaux ne sont pas sans conséquences.

S’il ne faut pas réveiller l’eau qui dort, parfois la rivière sort de son lit… Les aléas naturels ont toujours existé. Mais le changement climatique contribue dorénavant à la multiplication des évènements climatiques extrêmes, et à leur plus violente intensité. Sous l’effet de ce dérèglement, le niveau des précipitions augmente dans certaines régions, comme c’est le cas depuis plusieurs semaines dans le Nord Pas de Calais. Là, les rivières, qui paraissaient jusqu’à peu paisibles et sereines, rendent la vie impossible à des milliers d’habitants dont les espaces de vie deviennent peu à peu inhabitables.

Une vue aérienne de Montcravel (Pas-de-Calais), le 10 novembre 2023.  ANTHONY BRZESKI | Crédits : AFP
Une vue aérienne de Montcravel (Pas-de-Calais), le 10 novembre 2023. ANTHONY BRZESKI | Crédits : AFP

Ménager les rivières, déménager les hommes ?

La pluralité d’usages qui cohabitent autour des rivières et des cours d’eau urbains n’est pas sans causer de problème. Car sous l’effet du changement climatique, et dans un contexte d’urbanisation généralisée des territoires, les risques se multiplient. Les populations et les biens sont de plus en plus exposés à mesure que les aléas se renforcent comme l’explique justement la géographe Magali Reghezza Zit.

La problématique tient aussi au fait que les sociétés humaines ont fait le choix conscient de ne pas tenir comptes des risques. Un quart des Français vit aujourd’hui en zone inondable. Dans le Pas-de-Calais, la multiplication des constructions de plain-pied, à l’abri de digues mal entretenues, le vieillissement, la mobilité réduite ont joué un rôle aussi important dans les inondations que le processus physique de précipitations massives.

Car pour qu’il y ait catastrophe, il faut la conjonction d’un risque – soit l’exposition de personnes et de biens à un aléa – et d’une vulnérabilité. Aujourd’hui, cette impréparation justifie parfois même la nécessité d’un déménagement et l’expropriation de certaines populations comme ce fut le cas suite à la tempête Xynthia de 2010. Ne faudrait-il pas plutôt privilégier un ménagement des rivières et des sociétés ?

Sous les pavés, la plage ?

Ce sens du ménagement, appelle peut-être à un infléchissement dans la manière d’appréhender nos cours d’eau. Car ces rivières nous sont devenues en grande partie invisibles, au-delà de ces épisodes climatiques dramatiques. Sous l’effet de nos usages divers et variés, nous ne savons plus les observer, ni les comprendre. Cet infléchissement, c’est peut-être celui de voir littéralement l’eau couler sous les ponts, et ailleurs !

Débitumer, déconstruire pour mieux sentir le flot et le reflux. Recenser ces petits rus, ces ruisseaux et autres rivières. La dynamique est enclenchée : c’est le cas de la Bièvre, à Paris, qu’on retrouve sous le macadam ou de l’Yzeron, ici à Lyon. Ces cours d’eau qu’on restaure, c’est aussi la promesse d’une présence accrue de biodiversité.

Car la rivière charrie son lot de faune et de flore et sur ce point la situation est relativement préoccupante. Au-delà de la question des pollutions chimiques, le degré de préservation d’un cours d’eau découle de son état écologique : seulement la moitié des masses d’eau des cours d’eau français était, au moins, en bon état écologique en 2015.

Enchanter la rivière ?

Espace de logistique, enjeu de transport et de commerce, espace de flânerie, réserve de biodiversité, les rivières et leurs abords sont aujourd’hui soumis à des pressions nombreuses, et à des injonctions souvent contradictoires. Face à ce constat, certains font le pari d’une révolution d’ordre esthétique et éthique pour prendre soin de nos rivières et cours d’eau.

N’est-ce pas là le sens du travail de Pierre Suchet qui nous invite à retrouver ces espaces d’apparence ordinaire dans ces enquêtes géo-photographiques ? Il sera sur Radio Anthropocène, aux côtés de Jean-Louis Michelot qui racontera, lui, son expérience de géographe naturaliste à la découverte du Rhône. Nous reviendrons ensemble sur cette rencontre singulière à l’occasion de la visite des Kogis, peuple autochtone de Colombie Britannique. À contre-courant des hypothèses modernes et technicistes, la force de leurs savoirs vernaculaires ne pourrait elle contribuer à réenchanter nos rivières ?

C’est en tout cas leur pari, et peut être le nôtre aussi, sur Radio Anthropocène, puisque ce sont les petits ruisseaux font les grandes rivières…

Radio anthropocène - ménager Rivières urbaines - 17 janvier 2024
Radio Anthropocène – (A)ménager les rivières urbaines – 17 janvier 2024
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Affaire Geneviève Legay à Lyon : six mois de sursis requis contre le policier qui a ordonné la charge

Affaire Geneviève Legay à Lyon : six mois de sursis requis contre le policier qui a ordonné la charge
Un manifestant au soutien de Geneviève Legay devant le tribunal de Lyon, jeudi 11 janvier 2024.

Un commissaire qui avait ordonnée une charge « non nécessaire et non proportionnée » contre un groupe de manifestants en mars 2019 à Nice était jugé devant le tribunal de Lyon les 11 et 12 janvier. Six mois de sursis ont été requis à son encontre. L’affaire avait eu une résonance nationale en raison de la grave blessure d’une retraitée, Geneviève Legay.

« Condamner Rabah Souchi serait rajouter de l’injustice à l’injustice ». Dans un silence de cathédrale qui dénote avec l’effervescence de la veille, Laurent-Franck Liénard tente une dernière fois de sauver son client, concluant deux jours d’un procès éreintant lors duquel les témoignages et les éléments du dossier de 33 pages se sont accumulés contre un commissaire de police accusé de violences policières.

L’avocat, spécialisé dans la défense des policiers, a demandé la relaxe de Rabah Souchi, prévenu pour avoir sonné une charge disproportionnée contre un groupe pacifique de personnes âgées et de journalistes à Nice, en mars 2019, en plein mouvement des Gilets jaunes. Sa demande avait été sensiblement la même quand il avait défendu les policiers ayant agressés Arthur Naciri, en 2019.

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