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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Affaire Depardieu : un collectif demande le retrait de son prix Lumière

Affaire Depardieu : un collectif demande le retrait de son prix Lumière
Le Hanger du premier film de l’Institut Lumière.

Dans une lettre ouverte un collectif de jeunes cinéphiles réclame à Irène Jacob, la présidente de l’Institut Lumière, le retrait du Prix Lumière accordé à Gérard Depardieu en 2011.

C’est un texte publié vendredi 19 janvier sur le Blog de Mediapart. Dans cette lettre ouverte, un collectif de jeunes trentenaires cinéphiles, cinéastes, podcasteur·euses et youtubeur·euses, demande à Irène Jacob, la présidente de l’Institut Lumière, de retirer le Prix Lumière décerné à Gérard Depardieu en 2011. À l’origine de cette tribune, les créateurs de Une invention sans avenir, un podcast sur le cinéma et signés par plusieurs Lyonnais, dont Ostpolitik, streamer et chroniqueur à Blast.

Affaire Depardieu : un acteur accusé de violences sexuelles

Pour rappel, l’acteur de 75 ans, mis en examen pour viols et agressions sexuelles en 2020, est accusé des mêmes faits par 13 autres femmes. En avril 2023, elles dénonçaient auprès de Mediapart les violences sexistes et sexuelles commises par Gérard Depardieu sur le tournage de onze films sortis entre 2004 et 2022.

C’est ainsi que l’affaire Depardieu a commencé. Sans trop faire de bruit. Depuis, les propos misogynes et à caractères sexuels tenus par l’acteur, révélés en décembre par l’émission Complément d’enquête, ont profondément choqué et divisé le monde du cinéma. Sur des images tournées en Corée du Nord, on y voit l’acteur sexualiser plusieurs femmes et même une enfant de dix ans.

« Il s’agit d’appeler les institutions cinématographiques à réagir »

Une partie du monde du cinéma, ainsi que le président de la République, continuent de le défendre. On se souvient des mots d’Emmanuel Macron, invité le 20 décembre sur le plateau de France 5. « Il rend fière la France », avait-il exprimé, en parlant de l’acteur, avant de dénoncer « une chasse à l’homme ». Le soir de Noël, ce sont soixante acteurs qui ont exprimé leur soutien à Gérard Depardieu dans une tribune publiée dans Le Figaro.

C’est dans ce contexte que le collectif « Une invention sans avenir » a publié cette lettre ouverte. « Toutes les tribunes qui ont été jusqu’ici publiées sont surtout symboliques. Pour nous, il s’agit d’appeler les institutions cinématographiques à réagir », explique Raphaël Jaudon, l’un des fondateurs du podcast Une invention sans avenir.

S’il se dit « positivement surpris » du retentissement et de l’impact social engendrés par l’affaire Depardieu, il reconnaît que « les institutions ne se sont pas vraiment saisies du problème », en particulier en France. En comparaison, suite à la diffusion des images de Complément d’Enquête, l’acteur a été déchu de l’Ordre national du Québec et de son titre par le premier ministre québécois, François Legault.

Des agissements de Depardieu connus lors de la remise du prix Lumière ?

Pour les signataires de la lettre ouverte, il semble évident que le monde du cinéma avait déjà connaissance de ces comportements au moment où Gérard Depardieu recevait le prix Lumière en 2011, lors du 3e Festival Lumière.

Ils prennent pour exemple une interview accordée en décembre 2023 au journal l’Humanité par Chantal Austruy, ancienne cheffe du protocole du Grand Lyon, l’un des partenaires du Festival Lumière. Elle y racontait les agressions et le harcèlement sexuel auquel s’est livré Gérard Depardieu envers l’équipe d’hôtesses qu’elle supervisait pour l’inauguration du cinéma Pathé de Vaise en janvier 2008. « Elles m’ont dit que Gérard Depardieu avait eu des paroles et des gestes déplacés envers elles, qu’il les touchait volontairement », expliquait-elle.

« On essaye de faire confiance à Irène Jacob, elle connaît les enjeux du monde du cinéma, détaille Raphaël Jaudon. Il ne s’agit pas d’être dans l’opposition, ni d’exiger quoi que ce soit. L’enjeu c’est de dire qu’elle a la position pour le faire et qu’on aimerait qu’elle le fasse » 

Contacté, l’Institut Lumière n’a pour l’instant pas répondu à nos sollicitations.

Festival : la Métropole de Lyon au secours d’un Woodstower en sursis

Festival : la Métropole de Lyon au secours d’un Woodstower en sursis
©Brice Robert/Woodstower

[Info Rue89Lyon] Plombé par plusieurs années complexes et par une année 2023 catastrophique, le Woodstower est menacé près de Lyon. Face aux difficultés du dernier festival lyonnais dans sa catégorie, la Métropole a décidé de présenter une aide exceptionnelle lors du prochain conseil métropolitain.

C’est une aide indispensable au secours d’un festival en détresse. Lundi 29 novembre prochain, la Métropole de Lyon va proposer au vote une aide exceptionnelle pour sauver le Woodstower.

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[Podcast] Mobilités à Lyon : la politique des Verts, objet de toutes les tensions

[Podcast] Mobilités à Lyon : la politique des Verts, objet de toutes les tensions
La coronapiste de la rue Garibaldi devenu voie de bus et piste cyclable définitive (Lyon 7ème).

Stationnement, ZFE, voies lyonnaises… Les sujets de conflit autour des mobilités ne manquent pas dans la métropole de Lyon. Elles sont même devenues l’un des principaux points de tension entre les écologistes et la droite. Notre point complet en podcast.

À la tête de la Ville et de la Métropole de Lyon, les écologistes mènent une politique volontariste pour réduire la place et l’impact de la voiture dans l’agglomération. Elargissement des trottoirs, multiplication des voies cyclables, zone à faible émission, réduction de la vitesse… L’exécutif vert tente de laisser plus de places aux alternatives (moins polluantes) à la voiture. En face, l’opposition gronde et dénonce le manque de solution et de concertation entre la Métropole et les communes la composant.

Grâce à notre partenaire Radio Anthropocène, Rue89Lyon dresse, en podcast, un panorama de cette nouvelle politique menée depuis 2020, et des tensions qu’elle suscite. L’enquête est suivie d’un entretien avec Valentin Lungenstrass, adjoint au maire de Lyon en charge des mobilités, mené par Radio Anthropocène.

Mobilités à Lyon : des articles pour mieux comprendre

Pour aller plus loin, nous vous invitons à retrouver (une partie de) nos articles consacrés à ce sujet ci-dessous. Une partie d’entre eux concerne les mobilités en elles-mêmes (grands projets d’aménagement, impact des changements) et une autre les enjeux politiques majeurs que ces thématiques soulèvent.

Autrement, débranchez votre cerveau, et connectez vos oreilles. Bonne écoute !

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La Cantina, recette contre la précarité alimentaire à Villeurbanne

La Cantina, recette contre la précarité alimentaire à Villeurbanne
Dans les cuisines de la Cantina, les familles peuvent réserver trois créneaux par semaine.

À Villeurbanne, la Cantina a ouvert ses portes fin 2022. Ce tiers-lieu composé de cuisines collectives et d’un café associatif lutte contre la précarité alimentaire et sociale.

Son fils en porte bébé dans le dos, noué à l’aide d’une écharpe colorée, Tiguidanke termine la cuisson du riz. Depuis le début d’après-midi, elle a préparé plusieurs plats pour le reste de la semaine. La jeune femme vient chaque mercredi à la Cantina profiter des grandes cuisines et de l’espace buanderie mis à disposition de familles sans domicile. Entre deux allers-retours pour récupérer son linge propre, elle soulève le couvercle d’un tupperware fumant qui laisse s’échapper une odeur épicée :

“On mange surtout des plats en sauce. Ce sont des recettes guinéennes : là, il y en a une au poulet, une au poisson et une aux pommes de terre”. 

Les familles viennent de 17 hôtel différents réparti sur la Métropole de Lyon
À la Cantina, les familles viennent de 17 hôtel différents réparti sur la Métropole de Lyon.Photo : Margot Hemmerich/Rue89Lyon

Une cuisine pour ceux qui n’en ont pas

À la Cantina, les aliments secs – pâtes, riz, couscous, farine, condiments… – sont fournis, et les personnes apportent le frais. Chaque famille peut réserver jusqu’à trois créneaux par semaine pour venir cuisiner et laver son linge. Tiguidanke, elle, ne peut venir qu’une seule fois, alors elle réserve parfois la journée entière. 

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Le député du Rhône Hubert Julien-Laferrière à nouveau soupçonné de corruption et d’ingérence

Le député du Rhône Hubert Julien-Laferrière à nouveau soupçonné de corruption et d’ingérence
Hubert Julien-Laferrière, député Génération écologie/Nupes de la 2e circonscription de Lyon.

Déjà soupçonné d’avoir fait la promotion d’un escroc camerounais à la demande d’un lobbyiste, le député du Rhône Hubert Julien-Laferrière est suspecté d’avoir soutenu un ex-dirigeant kazakhstanais contre de l’argent, dans le cadre de ses activités parlementaires.

Le nom d’Hubert Julien-Laferrière, député (Génération écologie) de la 2e circonscription du Rhône, refait surface dans l’affaire Rachid M’Barki. Cet ancien présentateur télé, mis en examen en décembre dernier pour soupçons d’ingérence étrangère, a reconnu avoir perçu de l’argent liquide pour diffuser des sujets politiquement orientés sur BFMTV. Ses aveux, dévoilés partiellement par Le Parisien, font resurgir le nom d’Hubert Julien-Laferrière.

Le député est soupçonné d’avoir été l’outil d’une opération médiatique visant à soutenir Karim Massimov, ancien premier ministre du Kazakhstan, placé en détention à la suite d’émeutes ayant secoué le pays en janvier 2022.

« Pour 10 000 euros, ils auront une question d’un député »

Concrètement, les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) ont exhumé un échange de SMS entre un lobbyiste britannique et un certain Jean-Pierre Duthion. Ce dernier, un habitué des opérations d’influence, a été mis en examen en octobre dernier pour son rôle d’intermédiaire entre des puissances extérieures et des journalistes et politiques, dont Hubert Julien-Laferrière.

« Pour 10 000, ils auront une question écrite et orale en commission des affaires étrangères plus trois tweets d’un député. Pour 15 000, elle est reprise sur BFMTV », promet Duthion au lobbyiste anglais. Quelques temps après cet échange, le 1er février 2022, Hubert Julien-Laferrière s’émeut au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères du sort de l’ancien premier ministre kazakhstanais.

Ce dernier est présenté comme un prisonnier politique, même s’il est pourtant loin d’être un ange. Il est notamment accusé d’avoir espionné des opposants et fermé les yeux sur la torture dans son pays. Dans la foulée, l’intervention du député sur Massimov est relayée par M’Barki sur BFM. CoÏncidence ? Comme Duthion, Hubert Julien-Laferrière est soupçonné d’avoir reçu de l’argent pour cette manipulation, précisent nos confrères du Parisien.

Affaire M’Barki : Hubert Julien-Laferrière avait déjà été perquisitionné

Ce n’est pas la première fois que le nom du député écolo du Rhône apparaît dans l’affaire M’Barki, ce dossier lunaire de tentative d’ingérence de puissances étrangères en France.

Fin septembre, le quotidien Le Monde révélait que le domicile et la permanence parlementaire d’Hubert-Julien Laferrière avaient été perquisitionnés. Les enquêteurs soupçonnaient alors l’élu d’avoir soutenu un escroc Camerounais lors d’une commission parlementaire. La justice se penchait déjà sur d’éventuelles contreparties à l’intervention d’Hubert Julien-Laferrière.

Une enquête s’est jointe à celle sur les soupçons d’ingérence ouverte après l’affaire M’Barki/Duthion. Protégé par son immunité parlementaire, Hubert Julien-Laferrière n’a pas été entendu par les enquêteurs, affirme Le Parisien. Sollicité par Rue89Lyon, il n’a pas donné suite.

Une nouvelle manifestation contre la loi immigration à Lyon

Une nouvelle manifestation contre la loi immigration à Lyon
Place Bellecour, le samedi 3 octobre 2020, à l’occasion d’une manifestation demandant la régularisation des sans-papiers. Image d’illustration

Dimanche 21 janvier, une manifestation contre la loi immigration, dite « loi Darmanin », est organisée à Lyon. Elle partira de la place Bellecour (Lyon 2e) à 14 heures.

Ils étaient près de 3000, dimanche 14 janvier, à défiler dans les rues de Lyon contre la loi immigration. Le Collectif de soutien aux réfugiés et migrants Lyon69 remet le couvert pour une seconde manifestation, dimanche 21 janvier à 14 heures, au départ de la place Bellecour. Constitué d’associations, de syndicats et de partis politiques lyonnais, il demande le retrait de la loi dite « Darmanin », du nom du ministre de l’Intérieur.

« Cette loi met ouvertement en cause les libertés fondamentales, l’égalité des droits et le droit du sol, écrivent les organisations. Elle entend considérer la solidarité comme un délit. Sous couvert « d’intégration », elle organise plus d’exclusion et de précarité. En rendant toujours plus difficile leur nécessaire régularisation, elle va renforcer l’exploitation des travailleurs et travailleuses sans papiers. »

Une manifestation à Lyon contre la loi immigration, en réponse d’un appel national

D’autres manifestations auront lieu le même jour partout en France. Elles sont organisées suite à une tribune publiée dans l’Humanité et Mediapart, appelée « l’appel des 201 ». Il a été signé par diverses personnalités du monde de la culture, ainsi que de nombreux syndicats, mais aussi l’ex-défenseur des droits Jacques Toubon, ou encore des figures des quartiers populaires comme Farid Bennaï, porte-parole du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP) ou Toumi Djaïdja, co-initiateur et symbole de la Marche pour l’égalité de 1983).

À Lyon, le centriste David Kimelfeld (Progressistes et Républicains) a annoncé sur X (ex-Twitter) se joindre à cet appel. À gauche, Aurélie Gries, adjointe LFI dans le 7e arrondissement de Lyon, et Raymonde Poncet-Monge, sénatrice EELV du Rhône, ont également appelé à marcher dimanche 21 janvier, comme les groupes Lyon et Métropole en commun.

Une loi immigration qui instaure la préférence nationale

Votée le 19 décembre, la loi immigration a levé contre elle une large opposition allant de la gauche au centre, en passant par l’actuelle Défenseure des droits, qui dénonce de « graves atteintes aux droits des étrangers » si elle était promulguée. Sans majorité au Parlement, le gouvernement a du compter sur les voix de la droite et du Rassemblement national pour faire adopter un texte qui récupère de nombreux sujets chers à l’extrême droite, notamment la préférence nationale.

Initialement pensée pour « contrôler l’immigration et améliorer l’intégration », cette loi permettrait la fin de l’acquisition de la nationalité de plein droit pour les enfants d’étrangers nés en France, une réforme de l’aide médicale d’État ou un accès plus difficile aux prestations sociales pour les personnes en situation irrégulière.

Plus inquiétant encore, elle acterait une inégalité dans le droit inconditionnel à l’hébergement d’urgence, car les personnes sans-papiers n’y auraient plus accès. La régularisation pour les sans-papiers travaillant dans les métiers en tension a elle été quasiment effacée.

Le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur la compatibilité de cette loi avec la constitution d’ici le 25 janvier. Si elle devait être validée, les opposants à cette loi demandent au Président de la République Emmanuel Macron de ne pas la promulguer.

Après leur expulsion, l’errance des sans-abri du Cours d’Herbouville à Lyon

Après leur expulsion, l’errance des sans-abri du Cours d’Herbouville à Lyon
©LC/Rue89Lyon

Installées sur les bords du Rhône, au niveau du cours d’Herbouville (Lyon 4e), des familles de sans-abri, majoritairement Roms, que Rue89Lyon avait rencontrées, ont été expulsées de leur campement. Ce dernier a été détruit par les forces de l’ordre dans la matinée, mercredi 17 janvier.

« La police est venue ici. Ils criaient dégage, dégage ! »

Elisabeth est encore sous le choc ce mercredi 17 janvier. L’air agité, elle nous raconte comment les policiers sont arrivés dans la matinée pour l’expulser. Sous ses yeux, il ne reste qu’un tas de ruine. Trempée par la pluie, elle pointe du doigt les débris du campement où elle vivait : « On a pu récupérer quelques affaires mais ils ont tout cassé ».

Comme nous le racontions il y a un mois, la menace d’une expulsion pesait déjà sur les épaules des habitants du campement, situé le long des rives du Rhône, en contrebas du Cours d’Herbouville (Lyon 4). Ils avaient déjà l’habitude de fuir les lieux, soumis aux fréquentes crues du fleuve. La situation redoutée est devenue réalité ce mercredi matin. Une vingtaine de personnes, dont une majorité de Roms, ont dû fuir le bas du quai pour se réfugier sur le trottoir, sans qu’une solution d’hébergement d’urgence ne leur soit proposée.

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Une nouvelle manifestation pour la Palestine à Lyon le 20 janvier

Une nouvelle manifestation pour la Palestine à Lyon le 20 janvier
La mobilisation pour la Palestine reste forte à Lyon. Manifestation du 2 décembre

Samedi 20 janvier, une nouvelle manifestation en soutien à Gaza est organisée par le collectif Palestine 69 à Lyon. Le rendez-vous est donné place Bellecour (Lyon 2e) à 14 heures.

Inlassablement, ils scandent : « Cessez-le-feu ! Halte au génocide ! » en Palestine. Le collectif Palestine 69 et leurs soutiens appellent de nouveau à la manifestation dans les rues de Lyon pour appeler à la paix dans la bande de Gaza.

Depuis plus de 100 jours, suite à la violente attaque du Hamas sur des civils israéliens le 7 octobre, et les premiers bombardements d’Israël sur le territoire palestinien, le collectif lyonnais organise chaque semaine un rassemblement ou une manifestation. Au plus fort de la mobilisation, le 18 novembre, ils étaient 15 000 selon les organisateurs et 7600 selon la police à demander un cessez-le-feu.

« Nous demandons un cessez-le-feu total, l’arrêt des bombardements et des offensives terrestres, la fin des déplacements forcés de populations ainsi que la levée immédiate du blocus, écrit le collectif. Nous exigeons que la France s’engage activement dans ce sens. Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, de l’arrêt de la colonisation et de la fin de l’occupation israélienne. »

Une manifestation à Lyon contre les dizaines de milliers de morts en Palestine

À Gaza, la situation humanitaire est dramatique. En plus des 24 620 morts, dont une grande part d’enfants, et plus de 60 000 blessés, selon le ministère de la santé du Hamas, les conditions sanitaires sont préoccupantes. L’eau potable, les médicaments, la nourriture manquent. En 15 jours, six camions seulement de l’ONU ont pu se rendre vers la ville de Gaza où vivent entre 300 000 et 400 000 personnes, selon France Info.

Jeudi 18 février, les eurodéputés ont voté une résolution pour demander un cessez-le-feu « permanent » à Gaza avec pour condition la libération « immédiate » des otages, qui seraient environ 130 encore aux mains du Hamas. Ce projet de résolution déposé par le centre, la gauche et les Verts ne prévoyait, à l’origine, aucune condition au cessez-le-feu. C’est un amendement déposé par le Parti populaire européen de droite, voté par le Parlement européen, qui l’a rajouté.

Une procédure a été engagée par l’Afrique du Sud, devant la Cour internationale de justice, contre Israël. Elle vise à faire reconnaître que le pays violerait la Convention des nations unies qu’elle a signé, en commettant un génocide à Gaza. La CIJ devrait se prononcer dans les prochaines semaines.

Après le CCVA de Villeurbanne, Layla et son nourrisson ont trouvé un hébergement

Après le CCVA de Villeurbanne, Layla et son nourrisson ont trouvé un hébergement
Layla et son bébé vivent dans ce squat de Villeurbanne pour fuir l’insalubrité du CCVA

Le 8 janvier, Rue89Lyon publiait le témoignage d’une jeune mère, sans logement, avec son bébé. À la veille de l’expulsion du CCVA de Villeurbanne, cette dernière a été hébergée par l’État. Selon nos informations, la quasi-totalité des personnes pourraient avoir une solution d’ici demain.

Sur le front du sans-abrisme, chaque nouvelle positive, est bonne à prendre. Le 8 janvier dernier, Rue89Lyon publiait le témoignage de Layla (prénom modifié), une jeune mère de 22 ans qui vivait avec un nourrisson de neuf mois à peine. Dix jours plus tard, nous avons appris qu’elle avait trouvé une place d’hébergement. 

Longuement, elle nous avait raconté son parcours d’errance. De sa fuite du Maroc à 16 ans, à cause d’un conflit familial, à son arrivée à Lyon, en passant l’enclave de Melilla, pour passer en Espagne. 

Un nouvelle « positive » pour Juliette Murtin, du collectif Jamais sans toit. « On espère qu’il y aura une continuité dans l’hébergement « , souhaite-t-elle. À la veille de l’expulsion annoncée du Centre culturel et de la vie associative (CCVA), occupé depuis novembre par des femmes sans-abri, des solutions semblent se dessiner à Villeurbanne.

56 personnes vont être relogées dans un lieu mis à disposition par la Ville de Villeurbanne, lié à la copropriété les Aravais. Dans ce cas, la prise en charge devrait être financée par l’État, qui doit mandater l’association Notre Dame des sans-abri. Onze personnes, réfugiées, seront orientées vers le dispositif d’asile.

Au CCVA de Villeurbanne, des solutions déjà trouvées…

Reste une quarantaine de personnes sans solution. Initialement, des propositions avaient été faites pour un hébergement en hôtel, à Belleville-sur-Saône, dans le Beaujolais. Une proposition qui n’a pas convaincu les habitants. « Un car est arrivé pour les prendre, il est reparti vide », résume Juliette Murtin. Les habitants n’ont pas voulu d’une signature entraînant une rupture du suivi scolaire des enfants pour quelques jours.

Contacté, le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael (PS), assure que des échanges sont en cours pour trouver des solutions « dans les 24 heures ». « Certes, j’ai dû amener un recours au tribunal administratif (pour l’expulsion, ndlr). Mais mon objectif est toujours que tout se passe bien, sans intervention des forces de l’ordre », assure-t-il. Tiny-house, le Château… Il énumère les lieux ouverts dans le cadre de la lutte contre le sans-abrisme. Selon lui, d’ici avril, 400 places d’hébergement auront été ouvertes depuis le début de son mandat en 2020.

Dans son discours, aucun mot au-dessus de l’autre sur le rôle de la préfecture ou sur une mésentente avec les collectifs. Plutôt que de s’étaler sur les difficultés, il préfère appeler tout le monde à « discuter » et à se « retrouver autour de la table » pour parvenir à des solutions.

La Ville de Villeurbanne prête à ouvrir un gymnase pour les habitants du CCVA ?

De son côté, Jamais Sans toit marque une certaine satisfaction. Selon le collectif, un gymnase serait mobilisé pour les quarante personnes restantes par… La Ville de Villeurbanne. Le maire de la deuxième ville de la Métropole a-t-il préféré éviter de « s’étaler dans la presse » ? Ou a-t-il voulu préserver l’annonce pour ses vœux prévus ce jeudi 18 janvier à 20h ? Dans tous les cas, contacté par téléphone, il n’a pas dit mot de cette possibilité.

Selon les militants, cette aide temporaire pourrait se faire en attendant que la piste d’un hébergement au CCO de Villeurbanne soit creusée. Des discussions pour une possible convention d’occupation temporaire avec l’association la Commune seraient en cours. Les habitants, encadrés par l’association, pourraient occuper le lieu pendant une durée déterminée avec un peu d’aide de la commune. Pour rappel, cet outil avait déjà été utilisé par la Métropole de Lyon et la Ville de Lyon. Le squat Arloing (Lyon 9e), Lafayette (Lyon 3e) ou encore « Chez Gemma » (Lyon 1er) avaient bénéficié de ce dispositif inédit à Lyon.

Pentes de la Croix-Rousse : la fermeture de trop pour les Valseuses ?

Pentes de la Croix-Rousse : la fermeture de trop pour les Valseuses ?
Rue Chapet, les Valseuses sont fermées depuis début, dans les Pentes de la Croix-Rousse.

Le bar historique les Valseuses, dans les Pentes de la Croix-Rousse, a de nouveau été fermé sur décision préfectorale cette mi-janvier, pour la troisième fois en un an. Fragile économiquement, il pourrait ne pas se relever de cette enième fermeture. 

Et un, et deux, et trois fermetures… Depuis 15 janvier, le bar historique des Pentes de la Croix-Rousse, les Valseuses, ne peut plus accueillir ses clients a annoncé son équipe. Le bar a été interdit d’ouvrir à la suite d’un arrêté préfectoral. Fermé une première fois en avril par arrêté municipal, puis une deuxième fois en novembre par la préfecture, le bar devrait cette fois fermer pour deux mois complet.

Dans son arrêté, les services de l’État indiquent que cette fermeture fait suite à des « nuisances sonores » constatées le 16 octobre et le 27 novembre. « Au surplus, il a été constaté des émergences sonores à forte intensité, à plusieurs reprises entre, le 20 octobre et le 30 novembre 2023 », indique encore l’arrêté. Contacté, Mouz, le gérant, semble fatiguer de la situation et dénonce des attaques à répétition contre son établissement. 

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