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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

[Podcast] Quel avenir pour le journalisme ?

[Podcast] Quel avenir pour le journalisme ?
Rue89Lyon était présent au festival Mode d’emploi de la Villa Gillet pour parler journalisme.

Rue89Lyon était présent à Sciences Po Lyon début novembre pour une table ronde/podcast sur les transitions du journalisme, dans le cadre du festival Mode d’emploi de la Villa Gillet. Comment tenter d’être un véritable contre-pouvoir à l’heure de la concentration des médias et de la crise des démocraties occidentales ? On en cause pendant 1 h 30 !

C’est le retour des podcasts du dimanche ! Nous vous l’avions annoncé dans nos différentes newsletters, Rue89Lyon est parti battre la campagne en ce mois de novembre. Dans le cadre du festival Mode d’emploi de la Villa Gillet, nous étions notamment présents le 13 novembre à Neuville-sur-Saône pour un café débat sur les applications locales de la transition écologique.

Malheureusement, la rencontre n’a pas pu être enregistrée, mais on s’était rattrapés la veille avec une table-ronde sur les transitions du journalisme. 1 h 30 où on a parlé de Vladimir Poutine, Jean-Michel Aulas, Google et Facebook. Rien que ça ! Si vous êtes un peu fanés de l’actualité ambiante, posez-vous quelques minutes (on intervient à partir d’une heure).

Podcast Rue89Lyon : comment réinventer le journalisme local ?

Comment les conditions de production et de diffusion de l’information affectent-elles l’état des démocraties contemporaines ? Quelles échelles – locales, nationales, internationales – adopter pour décrire le réel, quels formats pour raconter au mieux les réalités de terrain ? Ça, c’est pour le pitch.

Autour de la table, on a causé journalisme européen avec Karolis Vyšniauskas et Indrė Kiršaitė, du média lituanien Nara, et Charles Thiéfaine, journaliste et photographe indépendant qui a passé plusieurs semaines à bord de l’Ocean Viking, le bateau de secours en mer de migrants en Méditerranée.

Nous, on a bien sûr parlé de Jean-Michel Aulas et du procès qu’il nous a intenté, notamment pour avoir écrit que le business des jets privés était climaticide. Pour les retardataires, vous pouvez trouver un résumé de l’affaire ici, ou encore là.

Pour un journalisme d’impact : soutenez-nous !

Pour continuer à sortir ce genre d’infos et lutter contre les procédures bâillons, on a plus que jamais besoin de vous. C’est la fin d’année, donc n’oubliez pas que tous vos dons sont défiscalisables. Pour vous abonner, c’est par là !

Les procès ne sont pas le seul problème que nous connaissons. À l’heure où les médias se concentrent de plus en plus (Bolloré et plusieurs autres milliardaires viennent de racheter l’ESJ Paris, une école de journalisme), Google, Facebook et X en remettent une couche en rendant invisibles nos contenus sur leurs plateformes.

C’est un peu notre sujet du moment et c’est pour ça qu’on vous bassine avec nos newsletters (pour s’y abonner, c’est par ici) ! C’est un coup à prendre, mais ça permet de se passer des Gafam.

Et sinon, s’il vous reste encore un peu de temps de cerveau disponible, on vous glisse également le podcast Villa voice, une webradio organisée par des étudiantes de Sciences Po, à laquelle nous avons également participé. Bonne écoute !

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Le phénomène Airbnb s’essouffle à Lyon

Le phénomène Airbnb s’essouffle à Lyon
Vue de Lyon depuis le jardin des Curiosités (5e).

À Lyon, la location de meublés de tourisme à courte durée est déjà très encadrée. Elle va l’être encore plus dans les années à venir et nombre d’appartements devraient même revenir sur le marché locatif classique dès 2027. Contrairement à Marseille ou Paris, Lyon a réussi à contenir le phénomène Airbnb.

Chaque Fête des Lumières, les rues de Lyon donnent à voir un bal des valises à roulettes. Celles des touristes qui viennent par milliers admirer les lueurs de la ville, mais aussi celles des Lyonnais du centre qui fuient la frénésie qui s’empare de leur quartier.

Certains profitent de leur escapade hors de Lyon pour mettre en location leur appartement — au hasard, sur Airbnb — et empocher quelques centaines d’euros du même coup. Les plus sympas laissent de quoi petit-déjeuner et quelques bonnes adresses de restaurant à leurs invités.

Durant quelques jours, ils font revivre l’esprit initial d’Airbnb. Celui de la location ponctuelle d’une chambre ou de son propre foyer, à rebours de la professionnalisation grandissante du secteur que les collectivités et l’État tentent d’encadrer.

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Mettez l’info en lumière : faites-un don à Rue89Lyon !

Mettez l’info en lumière : faites-un don à Rue89Lyon !

Rue89Lyon a récemment fêté le premier anniversaire de sa reprise en coopérative. Depuis un an, nous enquêtons sur l’extrême droite, les violences sexistes et sexuelles, ou encore Laurent Wauquiez. Tout cela demande du temps… et des sous. Alors pour la fête des Lumières, n’hésitez pas à nous faire un don pour faire sortir l’info de l’ombre !

Depuis vendredi soir, Lyon déborde de touristes. Venus de toute la France (et d’ailleurs), ils sont des millions à venir (re)découvrir la fête des Lumières. 

Pour ce 8 décembre, Rue89Lyon ne vous parlera pas du programme de la fête (d’autres le font mieux que nous). Par contre, nous vous parlons du sort de ceux qui passent sous les radars, comme ces 400 enfants qui dorment dehors, dans la métropole de Lyon. 

Nous mettons aussi en lumière le phénomène « Airbnb » qui s’est installé dans la ville et qui commence à s’essouffler… Nous vous racontons, aussi, l’histoire de ceux qui se retrouvent sans toit cette semaine, après l’incendie du squat de Caluire. Pour certains, ils n’ont que les lumignons de la peine, déposés sous un arbre de la place Mazagran, pour pleurer leurs pertes. 

Bref, nous sortirons nos lanternes pour vous amener vers d’autres chemins pour comprendre l’actu et votre région. Comme nous le faisons toute l’année. 

En vous amenant là où les autres ne vont pas :

Mettez la lumière sur l’enquête

Mais aussi, et surtout, nous sortons des révélations à travers de (longues) enquêtes. Pour ceux qui nous suivent régulièrement, nous vous faisons un récap tous les mois. Pour les autres, voici quelques infos exclusives signées Rue89Lyon, sorties depuis juin 2024  : 

Pour nous, c’est ça, mettre la lumière sur l’info. Proposer un autre regard et sortir de l’ombre des enquêtes qui mettent en cause des manières de diriger, de gouverner, de gérer l’argent public, etc.

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Pour que tout cela continue, nous avons, encore et toujours, besoin de vous. Rue89Lyon est un média indépendant, une société coopérative qui appartient à 100 % à ses trois journalistes associés. Ici, pas de Bolloré, ni de Saadé, juste Elian, Marie et Pierre. Et vous. 

En l’absence de grands groupes pour nous diriger, vous seuls pouvez permettre à Rue89Lyon de continuer son travail d’information.

À quelques semaines de la fin de l’année, on vous donne l’occasion de défiscaliser (mieux que l’ancien président de l’OL, Jean-Michel Aulas) en faisait un don à Rue89Lyon. Ce don (défiscalisable, donc, à 66 %) est possible en cliquant ici.

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On vous dit : à très vite !

Pierre, Elian, Marie

La rédaction de Rue89Lyon

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Pour la fête des Lumières, près de 400 enfants dorment à la rue dans la métropole de Lyon

Pour la fête des Lumières, près de 400 enfants dorment à la rue dans la métropole de Lyon
Julie porte fièrement sa pancarte pendant le rassemblement du 31 juillet devant la Métropole de Lyon (Lyon 3e). Du haut de ses 7 ans, elle se sent à la fois « triste et en colère » de savoir que d’autres enfants dorment dans la rue.

Alors que le gouvernement Barnier vient d’être censuré, rendant les incertitudes budgétaires encore plus fortes sur l’hébergement d’urgence, près de 400 enfants dorment à la rue dans la Métropole Lyon. Un chiffre record.

L’hiver s’annonce rude dans la métropole de Lyon. Alors que le drame de l’incendie d’un squat à Caluire a tragiquement remis en avant la problématique de l’hébergement d’urgence dans l’agglomération, la question des enfants à la rue revient, elle aussi, en force à l’approche de l’hiver.

Selon un décompte effectué par Jamais sans toit, 375 enfants dorment à la rue dans la métropole, dont 39 sont âgés de moins de trois ans. Une augmentation « de 15″% par rapport à l’année 2023, qui avait déjà été une année record. « C’est trois fois plus qu’il y a trois ans », note encore Jamais sans toit.

Selon le collectif, la moitié d’entre eux sont hébergés dans des établissements scolaires de l’agglo. Une habitude à Lyon depuis plusieurs années. Une vingtaine d’établissements sont occupés.

Enfants à la rue à Lyon : des établissements scolaires occupés

Rien que sur la deuxième quinzaine de novembre, neuf élèves accompagnés par le collectif ont investi le collège Paul-Émile Victor de Rillieux-la-Pape. Trois autres occupent l’école de la Sarra, à Lyon 5ᵉ. Et l’instabilité politique actuelle n’incite pas à l’optimisme.

« L’engagement pris par le gouvernement en 2022 qu’aucun enfant ne dormirait à la rue n’a jamais
été tenu. L’an dernier, l’adoption d’un amendement visant à créer 10 000 places d’hébergement d’urgence avait été balayé par un 49.3. Début janvier 2024, en pleine vague de froid, le ministre du Logement de l’époque avait promis 120 millions d’euros. Personne n’en a jamais vu la couleur. Quant au budget pour l’année qui vient… »

Communiqué de Jamais sans toit, en date du 4 décembre

Plus encore que l’hébergement d’urgence en tant que tel, la question des enfants à la rue est un gros point de friction entre les collectivités locales et l’État. Si beaucoup de collectifs reconnaissent le travail fait par la Ville de Lyon sur ce sujet, l’objectif (de début de mandat) du zéro enfant à la rue semble, chaque jour, s’éloigner de plus en plus à Lyon, comme dans la métropole.

Un bras de fer entre Ville et État

Cette année, la Ville a même demandé l’expulsion de certain de ses gymnases, occupés par le collectif Solidarité entre femmes à la rue. Des actions qui ont, par moment, crispés les relations entre militant·es et élu·es.

Face à cette situation, plusieurs députés ont déposé une proposition de résolution pour obliger l’État à trouver un toit pour ces enfants. Elle est notamment portée par la députée de la 3e circonscription du Rhône, Marie-Charlotte Garin (NFP-Les Écologistes). Celle-ci espère que le vote se déroule lors d’une niche parlementaire transpartisane ou du groupe Les Écologistes, au plus tôt début 2025.

En attendant, les parents continuent à se mobiliser. Une manifestation est notamment prévue vendredi 6 décembre, à 12 h 30, devant le collège Paul-Émile Victor.

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Une « censure » ? Au sud de Lyon, un film de soutien à Gaza déprogrammé

Une « censure » ? Au sud de Lyon, un film de soutien à Gaza déprogrammé
Une nouvelle mobilisation en soutien à la Palestine est organisée samedi 19 octobre à 15h sur la place Jean Macé. ©

Le film Yallah Gaza ne passera pas au cinéma de Mornant, au sud de Lyon. Prévue initialement en novembre 2023, puis en décembre 2024, sa diffusion a été mise de côté par l’exécutif de la communauté de communes du Pays Mornantais. Une « censure qui ne dit pas son nom » pour l’association qui l’avait mis à l’affiche.

C’est le genre d’info qui en dit long sur le climat ambiant. Ce vendredi 6 décembre, le théâtre-cinéma Jean-Carmet, à Mornant, au sud-ouest de Lyon, devait diffuser le film Yallah Gaza. Ce documentaire sur la vie dans l’enclave palestinienne, tourné et sorti avant les attentats du 7 octobre 2023, est réalisé par un régional de l’étape : le tararien Roland Nurier.

« C’est un film sur la résilience des Gazaouis, sur la façon dont ils parlent de leur calvaire », reprend Philippe Sicard, président de l’association le Temps d’un film. Depuis 23 ans, son association programme quatre films par an dans cette salle du pays mornantais, en lien avec les équipes du ciné-théâtre. En tout, elle a programmé 106 films à Mornant, pour 14 000 entrées.

Jusqu’à présent, tous ces films avaient été diffusés sans difficulté par les équipes. Tous, jusqu’à aujourd’hui. Pour la deuxième fois en un an, Yallah Gaza a été déprogrammé par l’exécutif de la « Copamo », la communauté de communes du Pays Mornantais.

Projection sur Gaza au sud de Lyon : une annulation incomprise

Une décision qui suscite l’incompréhension des bénévoles de l’association, qui dénoncent « une censure qui ne dit pas son nom », tout comme de la ligue des droits de l’Homme du Rhône, qui évoque une « entrave inacceptable à la liberté d’expression ». Les bénévoles du Temps d’un film notent que le film a obtenu l’autorisation des autorités compétentes pour sa diffusion. « Est-ce que les élus de la Copamo ont des compétences que le CNC [Centre national du cinéma et de l’image animé, ndlr] n’a pas ? », s’interroge Sylvie, une bénévole du Temps d’un film.

Ses membres le savent : le conflit israélo-palestinien est un sujet sensible. « Mais est-ce qu’il y a des sujets dont on ne peut plus parler ? », poursuit Sylvie. Selon l’asso, les élus ont estimé qu’il n’était pas « opportun de faire un débat ».

« Ce n’est pas une déprogrammation, c’est un report », affirme de son côté Renaud Pfeffer, maire (LR) de Mornant et président de la Copamo, sans pour autant donner de date de programmation. « Cela fait 23 ans qu’on bosse avec cette association, on n’est pas des censeurs, se défend encore l’élu. Mais le film a été tourné avant le 7 octobre, il est anachronique avec la réalité d’aujourd’hui. Le diffuser aujourd’hui n’était pas opportun ».

Le bras droit de l’ex-président de Région Laurent Wauquiez (LR) pointe notamment la mise en avant du Hamas, « présenté comme un mouvement de résistance ». Une séquence de très courte durée, « à peine trois minutes », lâche-t-on du côté du Temps d’un film.

Se sentant « méprisé », le président de l’association craint une rupture de confiance. En novembre 2023, son équipe avait accepté, après discussions, de décaler la diffusion du film, estimant que les attentats terroristes du 7 octobre étaient trop proches. À l’époque, l’équipe devait lancer la communication autour de l’événement le 10 octobre. Le timing était mauvais. Mais là, difficile de voir ce qui bloque.

Un film pour Gaza, ayant l’habitude d’être programmé autour de Lyon

Certes, le film est engagé. De l’avis du Monde, il est même « partial » et ne donne pas la réalité dans son ensemble. N’empêche, sa diffusion, n’a, jusqu’à présent, posé aucun problème dans la région. Ce film « pour la paix » a été diffusé à l’Espoir Renoir de Roanne, en avril 2024, au Ciné Paradisio à Saint-Martin-en-Haut, dans le sud de Lyon, fin 2023… Il est passé au cinéma Cinéma Mourguet, en mai 2024, à Saint-Foy-Lès-Lyon. Bref, militant, peut-être. Polémique (voire dangereux ?), pas sûr. Alors, quid ?

« Le film, je l’ai vu et je l’ai trouvé très beau. […] Mais je ne veux pas importer le conflit au Proche-Orient ici », finit par lâcher Renaud Pfeffer, qui revendique « une volonté d’apaisement », tout en fustigeant l’attitude du réalisateur Roland Nurier. Ce dernier l’a comparé à Éric Ciotti (ex-LR) dans une vidéo récemment publiée sur Youtube. « Il vend son film comme on vend des légumes […] Il n’a pas à mettre la pression sur une collectivité locale », peste le président de la Copamo, visiblement agacé par la polémique.

La ligue des droits de l’homme a de son côté dénoncé « une entrave inacceptable à la liberté d’expression ». Elle est rentrée en contact avec la Copamo pour tenter de remédier à la situation. Visiblement, sans succès pour l’instant.

Pour le Temps d’un film, la situation suscite tout de même une « inquiétude » pour la suite. Cela alors que l’association a prouvé son intérêt pour le territoire. « On peut dire qu’on a contribué à la classification Art et essai du théâtre-cinéma Jean-Carmet », note le président, Philippe Sicard. L’association organise une assemblée générale extraordinaire, ce vendredi 6 décembre, avec ses adhérents. Objectif : faire un point sur la situation et peut-être de renouer le dialogue avec les élus.

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« On n’a plus rien » : après l’incendie du squat de Caluire, le retour à la rue

« On n’a plus rien » :  après l’incendie du squat de Caluire, le retour à la rue
Après l’incendie du squat de Caluire, ses occupants se sont regroupés devant la préfecture du Rhône, mercredi 4 décembre pour demander des solutions de relogement.

L’incendie du squat Denuzières à Caluire-et-Cuire, dans la nuit du 2 au 3 décembre, a fait quatre blessés et un mort. Une cinquantaine d’habitants ont passé la nuit suivante dans un gymnase de la Ville. Le matin du 4 décembre, ils ont été évacués et se retrouvent désormais sans solution.

La mine fatiguée, capuche sur la tête, Bakary, 32 ans, porte une grande partie de ses affaires à la main. Il regarde l’immeuble de la préfecture du Rhône (Lyon 3ᵉ) et la cinquantaine d’autres personnes regroupées devant.

Elles sont venues réclamer une solution de relogement après l’incendie qui a touché, dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 décembre, le squat Denuzières à Caluire où ils vivaient. Ils ont ensuite passé la nuit dans un gymnase de la ville. Mercredi 4 décembre, au matin, la police est venue les évacuer. 

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Grève et manifestation pour les services publics ce jeudi 5 décembre à Lyon

Grève et manifestation pour les services publics ce jeudi 5 décembre à Lyon
Départ de la manifestation du 1er Mai 2023 à Lyon. Image d’illustration

Jeudi 5 décembre, une intersyndicale appelle à une manifestation pour la défense des services publics. Le rendez-vous est fixé à 11 heures, place Jean-Macé (Lyon 7ᵉ), pour le départ du cortège.

Les organisations syndicales CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP appellent les agent·es de la Fonction publique à une journée d’action sur l’ensemble du territoire ce jeudi 5 décembre. À Lyon, une manifestation est prévue au départ de la place Jean-Macé à 11 heures. L’intersyndicale appelle aussi les agent·es de la fonction publique à faire grève.

Cette journée de mobilisation arrive suite aux annonces du ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian (Renaissance). Les syndicats lui demandent de revenir sur son intention d’instaurer trois jours de carence dans la fonction publique, sur la diminution de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie, et sur le non-versement de la garantie individuelle du pouvoir d’achat (une indemnité qui compense la perte de pouvoir d’achat de certains fonctionnaires).

La manifestation pour les services publics rejointe par les pompiers de Lyon

Autre profession à se mobiliser le 5 décembre : les pompiers du Rhône. En grève depuis le 1ᵉʳ octobre, ils protestent contre le manque de moyens humains et la suppression d’une prime de compensation d’absence de logement de fonction à partir de février 2025. Elle leur est habituellement versée par la Métropole de Lyon et le Département du Rhône qui gèrent le Service départemental-métropolitain d’incendie et de secours (SDMIS).

Le jour de lancement de la Fête des Lumières, ils organisent leur propre manifestation. En fin d’après-midi, ils partiront de l’état-major du SDMIS, rue Rabelais (3ᵉ), pour partir en direction des ponts Lafayette (2ᵉ) et de la Guillotière (7ᵉ). Objectif : réaliser deux actions chocs dont on ne connaît pas encore les détails. Les syndicats de pompiers attendent jusqu’à 400 personnes pour cette mobilisation.

Harcèlement d’une association contre les violences policières : l’État bientôt condamné ?

Harcèlement d’une association contre les violences policières : l’État bientôt condamné ?
Le tribunal administratif de Lyon.

En février 2020, l’association lyonnaise de lutte contre les violences policières Flagrant Déni avait été visée par une vague d’appels et de mails malveillants. L’origine du harcèlement ? Une sous-direction du ministère de l’Intérieur. Le tribunal administratif de Lyon pourrait prochainement condamner l’État pour sa responsabilité dans l’affaire.

Ça n’aurait dû être qu’un banal cas de démarchages téléphoniques insistants. C’est pourtant devenu une affaire d’État. Au sens propre. À partir de février 2020, l’association lyonnaise Flagrant Déni (anciennement Comité contre les violences policières), est assaillie d’appels téléphoniques et de mails publicitaires. Plusieurs dizaines, voire centaines par jour, émanant de multiples sociétés, parfois basées à l’étranger.

Las, un membre de l’association, Lionel Perrin, fait rapidement le lien entre la vague de harcèlement et la publication, quelques jours plus tôt, d’un article mettant en cause un policier de la brigade anti-criminalité (BAC) qui avait tabassé Arthur Naciri, 23 ans, en marge du mouvement des Gilets jaunes.

L’asso porte plainte et l’enquête montrera qu’au moins un agent du ministère de l’Intérieur avait inscrit Lionel Perrin et Flagrant déni, à leur insu, aux spams. Le barbouze ne sera jamais retrouvé.

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Agression raciste au Groupama Stadium : les (gros) oublis de l’enquête

Agression raciste au Groupama Stadium : les (gros) oublis de l’enquête
Capture d’écran de la caméra de l’OL TV au Groupama Stadium, qui a diffusé en direct l’agression, le 25 mai 2024.

[Info Rue89Lyon] Un jeune supporter lyonnais doit être jugé mercredi 4 décembre à Lyon, pour une agression raciste, le 25 mai dernier, au Groupama Stadium. Problème : plusieurs éléments troublants, dont une vidéo des faits, ont été occultés par les enquêteurs.

La violence de la vidéo a choqué bien au-delà de la sphère foot. Alors qu’elles assistent à la diffusion de la finale de la Coupe de France PSG-OL au Groupama Stadium, samedi 25 mai, Anissa et Samara (prénom modifié) n’ont pas célébré le premier but de l’OL. À la 55ᵉ minute, dans l’effusion générale, elles reçoivent de multiples coups de coude au visage. Dans le même élan, Samara sent qu’on tente de lui arracher son voile.

Manque de bol pour le porteur des coups, Thibault D., la scène a été intégralement filmée par une caméra installée pour capturer les premiers rangs du public. La vidéo est diffusée en direct, et un extrait republié sur les réseaux sociaux suscite l’indignation générale.

Sur le moment, Anissa et Samara signalent les faits à un stadier. Thibault D. est convoqué au PC sécurité et son identité relevée. À l’aide de ces informations, Anissa, Samara, mais aussi l’OL et plusieurs associations (SOS Racisme, Sportitude et Her Games) portent plainte. Poursuivi pour violences aggravées et provocation à la haine, Thibault D. nie avoir voulu porter les coups intentionnellement devant les enquêteurs de la police judiciaire.

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À Lyon, l’espoir de la fin d’une OQTF pour Kélé, « modèle d’intégration »

À Lyon, l’espoir de la fin d’une OQTF pour Kélé, « modèle d’intégration »
À Lyon, les soutiens de Kélé, visé par une OQTF, se sont rassemblés.

Lundi 2 décembre, les soutiens de Kéletigui Sylla, plus connu sous le nom de « Kélé », sont venus soutenir le jeune homme, d’origine guinéenne, sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), à Lyon. Son recours contre cette décision de la préfecture était observé par le juge du tribunal administratif.

Il y a du monde, ce lundi 2 décembre, devant le tribunal administratif de Lyon. Une cinquantaine de soutiens, pour beaucoup des membres du réseau éducation sans frontières (RESF), se sont rassemblés pour venir en soutien à Kéletigui Sylla, plus connu sous le nom de « Kélé ».

Depuis le 11 mars, ce jeune homme d’origine guinéenne est sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), à Lyon. Ce qui lui est reproché par la préfecture ? Avoir « menti » sur son âge lors de son arrivée en France, en 2014, et avoir « soi-disant », pour reprendre ses soutiens, produit un faux acte de naissance. Il n’a pas non plus suivi une précédente OQTF de la préfecture.

Des arguments incompréhensibles pour eux. Ce lundi matin, un recours contre cette nouvelle OQTF était audiencé par le tribunal administratif. Une action judiciaire similaire à celle menée par Mamadou Sow, il y a peu. Ce jeune père d’origine guinéenne, également très investi localement, avait obtenu gain de cause auprès du tribunal en novembre. Il est désormais tiré d’affaire et devrait recevoir un titre de séjour.

Arrivé en France à l'âge de 14 ans, Kéletigui Sylla surnommé Kélé, d'origine guinéenne, vit à Lyon depuis 10 ans. Pour tou·tes celles et ceux qui le côtoient, Kélé "force l'admiration par son parcours d'intégration". Pourtant, le 11 mars 2024 il a reçu une nouvelle OQTF. ©Laury Caplat/Rue89Lyon
Arrivé en France à l’âge de 14 ans, Kéletigui Sylla surnommé Kélé, vit à Lyon depuis 10 ans. Depuis le 11 mars il est sous le coup d’une seconde Obligation de quitter le territoire français (OQTF) ©Laury Caplat/Rue89LyonPhoto : ©Laury Caplat/Rue89Lyon

Kélé, un passionné de culture sous le coup d’une (nouvelle) OQTF à Lyon

« On est nombreux pour un lundi, note une militante. Cela montre bien qu’il a du monde autour de lui… » Il faut dire que, pour ses soutiens, Kélé est un véritable « modèle d’intégration ». En avril, nous avions dressé le portrait de ce jeune homme de 25 ans, diplômé d’un BTS commerce en France, et investi dans de nombreuses associations culturelles. Pour rappel : une pétition de soutien au jeune homme a été signée par près de 6000 personnes.

Passionné de poésie, membre d’une chorale… Kélé fait également partie de la « Compagnie de théâtre Waninga. » Jusqu’à peu, il travaillait comme baby-sitter, en attendant d’avoir les papiers nécessaires pour travailler dans le domaine dans lequel il a étudié. À la suite d’un stage, il avait reçu une promesse d’embauche… À condition d’être régularisé.

Cela sera-t-il le cas ? La préfecture a déposé, vendredi dernier in extremis, un mémoire sur le cas de Kélé. Si celui-ci est pris en compte par le tribunal, une ordonnance de report du jugement pourrait être envisagée. Dans le cas contraire, la décision du juge devrait être connue dans trois semaines. À quelques jours des fêtes, les soutiens espèrent que celle-ci sera un véritable « cadeau » de Noël.