Dans le local de l’association Da Ti Seni.Photo : Aimée Le Goff/Rue89Lyon
À Lyon, l’association Da Ti Seni accompagne des femmes originaires d’Afrique subsaharienne vivant avec le VIH. En conjuguant suivi médico-social et groupe de parole thérapeutique, son équipe contribue à améliorer la qualité de vie de cette communauté. Confrontée au cumul de l’exil et de la séropositivité, ces femmes se trouvent particulièrement exposées à la précarité.
« Quand on vieillit avec le VIH, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve ». À 69 ans, Florence*, originaire du Bénin, est une habituée du groupe de parole de Da Ti Seni. Installée dans le 8e arrondissement de Lyon, cette association aide les femmes originaires d’Afrique subsaharienne vivant avec le VIH à retrouver le chemin de l’autonomie et de l’intégration.
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Les habitants du campement Carnot ont quitté les lieux, le jeudi 21 novembre.Photo : PL/Rue89Lyon.
Des familles sans-abri qui vivaient place Carnot (Lyon 2e) ont quitté leur campement pour se réfugier dans l’école Gilibert, à quelques pas. Leur crainte ? Être expulsées par la police pour laisser place au marché de Noël, qui a débuté ce vendredi 22 novembre. Pourtant, Ville et Métropole assurent qu’aucune évacuation imminente n’était prévue.
À droite, les guirlandes, chalets et autres vins chauds. À gauche, le froid, les tentes, la vie à la rue. Sur la place Carnot (Lyon 2e), deux mondes opposés se sont à peine côtoyés le temps d’une soirée. Craignant d’être expulsées par la police, alors que le marché de Noël devait débuter à quelques mètres de leur campement, les familles qui vivaient sous la gare Perrache ont décidé de quitter leurs habitats de fortune, jeudi 21 novembre au soir.
Pourtant, selon Sophia Popoff (EELV), adjointe au maire en charge de l’Hébergement d’urgence, il n’était pas question d’expulsion imminente du campement.
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À Rue89Lyon depuis 2022, aujourd’hui journaliste associée. Enquêter sur l’extrême droite, c’est lutter contre l’extrême droite.
J’écris aussi sur la politique, le sans-abrisme, le logement, les violences sexistes et sexuelles. Pour me filer une info ou me contacter, c’est par là : mallenou@rue89lyon.fr
Un train peut en cacher un autre…Photo : Emma Venancie/ Rue89Lyon
Ce jeudi 21 novembre, le conseil d’administration du Sytral a approuvé la mise en place d’une tarification unifiée à Lyon et sur tout le département du Rhône pour les transports en commun. Vraiment tous ? Pas tout à fait. Les TER ne sont pas encore concernés par cette petite révolution pour les transports du Rhône.
Un train peut en cacher un autre… et plusieurs tarifs aussi. Jeudi 21 novembre, le conseil d’administration de Sytral Mobilités a voté ce que beaucoup n’hésitent pas à appeler une « révolution » : la mise en place d’une tarification unique pour tous les transports en commun du Rhône (TCL, réseau Libellule et Cars du Rhône). Le Rhône (la métropole et le nouveau Rhône) vont ainsi être répartis en cinq zones tarifaires où les usagers pourront voyager avec un unique billet.
Bien évidemment, la délibération, approuvée sans difficulté, n’a pas provoqué d’oppositions au sein du Conseil. « Il y a eu un consensus avec l’ensemble des territoires, quelles que soit les sensibilités politiques », s’est félicité l’écologiste Mathieu Vieira.
Sauf qu’il reste un trou dans la raquette dans ce joli tableau : les trains. Le réseau TER n’est pas encore pris dans cet ensemble. « Quand on prend le S Bahn en Allemagne, on ne se pose pas la question de quels tickets, on prend », a poursuivi l’élu EELV, s’appuyant sur l’organisation des transports en commun outre-rhin.
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Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.
Le collectif droit des femmes 69 lors de la manifestation féministe du 8 mars 2024.Photo : LC/Rue89Lyon
À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le collectif Droits des Femmes 69 organise une manifestation contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), samedi 23 novembre à 15 heures place Bellecour (Lyon 2e).
Une manifestation contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) est prévue ce samedi 23 novembre à 15 heures, place Bellecour (Lyon 2e). À l’initiative du collectif Droits des femmes 69, qui rassemble plusieurs syndicats et associations, le rassemblement veut marquer le coup à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, programmée le 25 novembre.
La manifestation sera lancée par un happening des Femmes en blanc de l’association Filactions, qui lutte contre les violences sexistes, sexuelles et conjugales.
Une convergence des luttes contre les violences faites aux femmes à Lyon
L’événement s’inscrit également dans le cadre du festival Brisons le silence, qui se tient jusqu’au 30 novembre dans la Métropole de Lyon. Au programme, rencontres, spectacles, concerts et tables rondes pour mieux comprendre et combattre les VSS.
Jouant sur la convergence des luttes, le collectif 69 Palestine appelle également à rejoindre cette manifestation, pour Gaza et au Liban, en soutien aux femmes qui y vivent, principales victimes du conflit avec les enfants.
Les demandes des militant·es restent les mêmes depuis plus d’un an : un cessez-le-feu permanent, la levée du blocus sur Gaza par l’armée israélienne qui bloque les acheminements d’aide humanitaire, sanctions contre l’État hébreu, l’arrêt des livraisons d’armes, la reconnaissance par la France de l’État de Palestine… et la fin des bombardements au Liban.
La carte des zones tarifaires de l’établissement public du Sytral.Photo : Sytral Mobilités
Ce jeudi 21 novembre, le conseil d’administration du Sytral a approuvé la mise en place d’une tarification unifiée pour tout le département du Rhône, sortant du réseau TCL et de Lyon. Au passage, une nouvelle augmentation des tarifs a été annoncée. Le point.
Les élus du Sytral avaient le sourire, jeudi 21 novembre. Réunis en conseil d’administration, ils ont vu aboutir un projet de (très) longue date : la mise en place d’une tarification unifiée sur tout le Rhône. À partir du 1er septembre 2025, tout le département sera équipé d’une tarification unique.
Tarif : cinq gammes de prix pour le Rhône et une plus grande zone TCL
À rebours de l’Île de France, où les zones de tarifications pour les transports vont disparaître début 2025, le Sytral en crée autour de Lyon dès la rentrée de septembre (voir ci-dessous).
La carte des zones tarifaires de l’établissement public du Sytral.Photo : Sytral Mobilités
Quatre types de tarifs seront possibles :
Un tarif « Zone 1 et 2 », donnant accès à la métropole de Lyon élargi.
Un tarif « toutes zones » pour parcourir l’ensemble du Rhône
Un tarif deux zones, hors zone 1
Un tarif toutes zones, sauf zone 1
Dans cette carte, la zone « actuelle » du réseau TCL (recouvrant les zones 1 et 2) s’agrandira également avec l’intégration de 31 communes. Parmi celles-ci, on compte Thurins, Brignais, Mornant, ou encore Vaugneray.
Grosse nouveauté du dispositif : la tarification solidaire, mise en place par l’exécutif écologiste et de gauche sur ce mandat dans la métropole, va s’étendre ainsi à tout le territoire. 30 000 nouveaux usagers devraient en bénéficier.
Pour rappel, cette tarification permet à des jeunes majeurs, des collégiens et étudiants boursiers, des jeunes chômeurs, etc. de payer leur abonnement 10,50 euros par mois. Elle assure la gratuité des TCL pour les bénéficiaires du RSA, les personnes malvoyantes, les bénéficiaires de l’AAH, entre autre.
Le réseau sera également gratuit pour l’ensemble des enfants de moins de dix ans.
TCL : un hausse des tarifs en janvier 2025
Le détail des prix n’est pas encore connu. Cependant, on connaît dors-et-déjà le prix des évolutions pour… le 1er janvier 2025, sur l’actuel réseau TCL. « Nous sommes légèrement en dessous de l’inflation », a voulu souligner le président de Sytral Mobilités, Bruno Bernard (EELV). Une hausse qui n’impactera pas les « tarifs solidaires », mais qui n’a pas satisfait tout le monde à gauche.
Le communiste Raphaël Debû et Laurence Boffet (Ensemble!) se sont abstenus pour leurs groupes respectifs sur ces augmentations, bien qu’ils aient voté le reste de la délibération sur la mise en place de la tarification unifiée. L’élue a rappelé, au passage, son attachement à aller vers la gratuité des transports en commun. Idée enterrée par les écologistes.
Au jeu des augmentations, c’est le symbolique ticket à l’unité qui prend le plus gros coup. Il passe de 2 à 2,10 euros, avec un coût de 20 euros pour les carnets de 10 (tarif classique). « On regroupe une augmentation sur celui-ci tous les trois ans », a justifié Jean-Charles Kholhaas (EEVL), à ce propos. Quelques autres exemples en vrac :
L’abonnement mensuel pour les 26-64 ans passe de 72,60 à 74,10 euros
L’abonnement étudiant reste à 25 euros par mois
L’abonnement mensuel famille nombreuse passe de 50,80 à 51,90 euros
L’abonnement 65 ans et plus passe de 36,30 à 37 euros
Il faut compter une augmentation générale de 2,25 %. La majorité a également prévu une hausse de 1,72 % en 2026.
Un nouveau calendrier est à noter : l’évolution tarifaire pour le reste du Rhône se fera non pas le 1er janvier mais le 1er septembre 2025, en raison de la mise en place la nouvelle grille tarifaire. À partir de cette date, les augmentations auront lieu en septembre, et non en janvier.
Tarif : quelques prix pour les TCL à Lyon au 1er janvier 2025.Photo : Sytral
Nouveau tarif : les exceptions
Tout le Rhône est concerné par ces nouveaux tarifs. Est-ce à dire qu’on parle là de tous les transports en commun ? Pas tout à fait. Le Rhône express ne rentre pas dans cette grande révolution tarifaire – le ticket passe de 16,70 à 17,10 euros au 1er janvier.
La navette fluviale pourra être empruntée par les abonnés TCL, en revanche, un tarif « touriste » est prévu. Comptez 3 euros pour un aller simple et 5 euros pour un aller-retour, pour les voyages à l’unité. La gratuité pour les enfants de moins de 4 ans sera assurée au lancement, puis pour les moins de 10 ans à partir de septembre 2025.
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Julien Merle, producteur de vin bio dans le BeaujolaisPhoto : ED/Rue89Lyon
[Témoignage] Producteur de vin à Légny, au cœur des Pierres Dorées, Julien Merle a fait le choix de passer au bio au début des années 2010. À rebours du marketing proposé autour du Beaujolais nouveau, le vigneron-militant défend un modèle plus vertueux et moins productiviste. Il se bat aussi pour briser le tabou autour des pesticides.
Bienvenue au domaine du Lubrifiant social. Ici, on produit un vin nature et bio made in Beaujolais, garanti sans pesticides. Le désherbage se fait à l’aide d’une charrue tractée par un cheval de trait. Une originalité dans le coin.
Julien Merle, 45 ans, exploite depuis 2003 sept hectares de vignes à Légny, un petit village perché sur l’une des collines verdoyantes des Pierres dorées, au sud du Beaujolais. Essentiellement du Gamay, et un peu de Chardonnay.
Issu d’une cinquième génération d’agriculteurs, ce fils et petit-fils de vigneron a repris l’exploitation familiale après avoir fait ses classes au lycée agricole de Belleville-sur-Saône. Après quelques années en « conventionnel » (il déteste ce terme), Julien Merle a progressivement fait le choix de se passer de la chimie de synthèse. Il milite depuis pour une révolution du modèle de production dans le Beaujo. Quitte à se fâcher avec quelques voisins et collègues.
Sa prise de conscience a notamment été motivée par les risques liés aux produits phytosanitaires massivement utilisés dans le Beaujolais. Un cancer du rein développé par son père a fait office de déclic. Nous avons recueilli son témoignage, illustrant un tabou encore bien présent au cœur des vignes.
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Face au contrôle des médias par une poignée d’industriels et de milliardaires aux visées de plus en plus conservatrices, Rue89Lyon rejoint une initiative d’ampleur pour que les citoyens et citoyennes puissent s’impliquer dans l’économie des médias et se réapproprier l’écosystème de la production d’informations.
Face aux Bolloré, Saadé, Lagardère et Arnault, il faut armer la presse indé. C’est l’objectif de Coop-Médias, la coopérative citoyenne des médias indépendants, lancée le 9 octobre à Paris. Près d’un an après la reprise de Rue89Lyon en coopérative par trois journalistes associés, notre média a décidé de rejoindre le navire en achetant des parts sociales de cette société, co-fondée par Rue89Strasbourg et une trentaine de partenaires.
L’objectif est de mobiliser la force du modèle coopératif pour soutenir, promouvoir et défendre la presse indépendante, afin de lui donner les moyens de jouer son rôle de contre-pouvoir démocratique. Dans un univers où l’ensemble des médias historiques sont la propriété de groupes industriels, bancaires ou de milliardaires – qui ont d’autres objectifs que celui d’informer les citoyens et citoyennes – il est nécessaire d’armer financièrement les médias indépendants.
Concrètement, la société coopérative d’intérêt collectif Coop-Médias prévoit :
De renforcer l’écosystème de la presse indépendante en le finançant et en mutualisant des moyens ;
De restaurer la confiance des citoyens dans les médias, en leur proposant de s’y associer et de s’y investir ;
De faciliter l’accès au plus grand nombre, notamment les publics éloignés, à une information pluraliste et de qualité proposant une couverture approfondie, critique et varié des différents enjeux de société ;
De défendre la liberté de la presse, si essentielle à la démocratie auprès des institutions et du public.
Une première levée de fonds citoyenne en capital pour Coop-Médias
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, Coop-médias a lancé une première levée de fonds le 9 octobre dernier, avec comme objectif d’atteindre 2 à 3 millions d’euros de capital social auprès de citoyennes et citoyens ainsi que d’institutions privées et publiques.
Grâce à ces fonds, la coopérative mènera quatre chantiers principaux à partir de 2025 :
Le financement des médias indépendants pour les soutenir dans leur projet de croissance et de développement,
La diffusion de contenus médiatiques relevant de l’intérêt général via la création de nouveaux espaces de visibilité et d’accès (kiosques, plateformes, distribution alternative…),
La mutualisation de fonctions et d’outils pour accroître la solidarité et aider l’écosystème à se renforcer,
La défense et la promotion de ces enjeux auprès des institutions et du grand public en menant des actions de plaidoyer et d’éducation populaire au plus près des lecteurs.
Coop-Médias, modèle coopératif en soutien aux médias
Coop-médias considère que l’information est un bien commun trop important pour être concentré aux mains d’une minorité d’individus ou de groupes qui pourraient la dévoyer en faveur d’intérêts économiques, privés ou politiques. Citons par exemple les cas du milliardaire Vincent Bolloré ayant fait évoluer les lignes éditoriales de CNews, Europe 1 ou du Journal du dimanche vers l’extrême droite, ou de Rodolphe Saadé, milliardaire du transport maritime, ayant racheté La Provence et BFM.
Pour porter une alternative transparente, citoyenne et démocratique aux grands groupes médiatiques, Coop-médias s’est constituée en Société coopérative d’intérêt collectif, détenue par l’ensemble de ses sociétaires, revendiquant des principes de gouvernance partagée (1 humain / structure = 1 voix), de non-lucrativité (l’intégralité des éventuels bénéfices seront réinvestis dans le projet) et d’inclusivité en permettant à chacune et chacun de s’investir au sein du projet.
Son capital est composé au lancement de 20 médias indépendants, dont Blast, Basta, Fracas, Les Jours, Politis, Reporterre, Street-Press ou encore Rue89 Strasbourg, et 10 structures de l’économie solidaire et sociale (dont Attac, le Collectif Transition Citoyenne, Enercoop, La CG Scop, La Nef).
Julie porte fièrement sa pancarte pendant le rassemblement du 31 juillet devant la Métropole de Lyon (Lyon 3e). Du haut de ses 7 ans, elle se sent à la fois « triste et en colère » de savoir que d’autres enfants dorment dans la rue.Photo : Justine Machado
Mercredi 20 novembre sera célébré le 35e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide). L’occasion pour le collectif Jamais sans toit d’appeler à la mise à l’abri de centaines d’enfants à la rue. Une demande, qui paraissait atteignable à l’heure de la crise sanitaire, mais qui ressemble de plus en plus à un vœu pieux…
« L’engagement pris par le gouvernement en 2022 qu’aucun enfant ne dorme à la rue n’a jamais été tenu. »
C’est un constat simple, et sans appel, que tire Jamais sans toit. Ce mercredi 20 novembre, le collectif lyonnais appelle (encore une fois) l’État à se mobiliser pour prendre en charge les nombreux enfants vivant à la rue, dans la métropole de Lyon. Le rassemblement est prévu le 20 novembre, à 17h, place Louis-Pradel (Lyon 1er).
Selon le décompte du collectif, 333 enfants vivent sans toit dans l’agglomération, dont 35 ont moins de trois ans.
Une réalité terrible qui ne s’arrange pas d’année en année. Lors de la fête des Lumières 2023, on décomptait 331 enfants sans toit. Cet été, l’actualité avait été marquée en ce sens par la crise des « bébés à la rue ». Actuellement, 17 établissements scolaires sont occupés à Lyon, Vaulx-en-Velin, Villeurbanne mais aussi Givors. Les établissements scolaires se substituent (dans des conditions dégradées) au système d’hébergement d’urgence totalement saturé de l’État.
À l’occasion des 35 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant, signée par la France, « JST » demande que soit appliqués plusieurs de ses dispositions. Parmi celles-ci, on peut noter l’article 27, assurant à l’enfant un droit au logement et à vivre en famille, l’article 28, devant assurer sa scolarisation ou encore l’article 24, s’attardant sur le droit aux soins médicaux de l’enfant.
La ville de Lyon fait aussi sa journée sur les enfants à la rue
« L’Unicef France et le Samu Social de Paris ont publié un rapport conjoint qui révèle les conséquences du sans-abrisme ou de la précarité en matière de logement sur la santé mentale des enfants », indique le collectif.
Il souligne également que, dans le même temps, l’aide médicale de l’État (AME) est dans le viseur du gouvernement, qui prévoit de la réduire en simple « aide médical d’urgence ». Ce qui pourrait avoir des conséquences sur nombre d’enfants sans solution.
À noter que, dans le même temps, la Ville de Lyon célèbre aussi cet anniversaire par une journée spéciale. Des prises de paroles de l’Unicef, de l’association Choisis ta planète, de SOS Méditerranée, du Défenseur des droits et de Prison insider sont ainsi prévues.
Pas dit que l’événement ne convainque les collectifs de soutien aux personnes sans-abri. Si beaucoup reconnaissent le travail fait par la Ville de Lyon sur ce sujet, l’objectif (de début de mandat) du zéro enfant à la rue semble, chaque jour, s’éloigner de plus en plus à Lyon, comme dans la métropole. Cette année, la Ville a même demandé l’expulsion de ses gymnases, occupés par le collectif Solidarité entre femmes à la rue. Des actions qui ont, par moment, crispés les relations entre militant·es et élu·es.
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L’épicerie sociale Epi c’est bon ! participe à l’expérimentation d’un sécurité sociale de l’alimentation à Lyon.Photo : MA/Rue89Lyon
Depuis septembre 2024, des habitants de Lyon 8e expérimentent une « caisse sociale de l’alimentation », inspirée par la sécurité sociale. À l’heure de la crise agricole, associations et élus locaux voudraient que ce dispositif soit généralisé et rattaché à la sécurité sociale… Si l’État accepte d’y mettre les moyens.
« Encore quelques minutes de patience… On a eu un gros arrivage ce matin ! » Tania Riquelme-Venet, salariée d’Epi’c’bon, fait patienter quelques clients qui tentent de s’engouffrer dans la porte du commerce.
Située dans le 8e arrondissement, cette épicerie sociale propose des produits alimentaires de qualité à moindre coût pour les habitants du quartier. Elle participe aussi à l’expérimentation de la caisse sociale de l’alimentation.
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Lieu iconique des Pentes de la Croix-Rousse, le Kraspek Myzik accueille une nouvelle équipe, arrivée à l’été 2024. Sans complètement tourner le dos à son passé punk, la salle de concert, également lieu de création, veut désormais s’ouvrir et diversifier sa programmation.
Il faut avoir du souffle pour atteindre le Kraspek Myzik. Accrochée à la montée Saint-Sébastien (Lyon 1er), la minuscule salle de musique émergente apparaît comme un trait d’union entre le quartier des Pentes et celui de la Croix-Rousse.
Sur un mur noir récemment repeint, les prix des consos et de l’adhésion à l’association Lerocképamort (qui gère le lieu) s’affichent à la peinture blanche. Derrière la porte sombre, façon entrée de boîte de nuit, se dévoile une scène centrale plantée au milieu d’une salle exigüe d’une jauge de 70 places. De part et d’autre, un bar, et… un disquaire qui fait la part belle aux labels indés.
Ici, c’est clairement plus bohème que bourgeois. Depuis 2005, la minuscule salle de concert s’est construite une solide réputation sur la scène émergente lyonnaise.
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Originaire de Lorraine, je suis arrivé à Lyon en 2020, après plusieurs années à Paris. J’ai rejoint Rue89Lyon en 2023, avec le projet de reprise en coopérative. Désormais associé et rédacteur en chef adjoint du média, je suis plutôt branché justice et mobilités. J’aime bien titiller la Région aussi, quand l’occasion se présente. Si vous avez une info ou que vous souhaitez me joindre, c’est par là : edelacote@rue89lyon.fr