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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

À Lyon, une manifestation silencieuse pour la Palestine samedi 24 mai

À Lyon, une manifestation silencieuse pour la Palestine samedi 24 mai
Le collectif Urgence Palestine est menacé de dissolution par Bruno Retailleau.

À Lyon, une manifestation silencieuse pour la Palestine aura lieu samedi 24 mai. Départ à 15 heures, place des Terreaux (Lyon 1er), pour dénoncer le génocide en cours à Gaza.

« Un cimetière à ciel ouvert. » C’est ainsi que l’Unicef qualifie Gaza, alors que le nombre de morts palestiniennes depuis le 7 octobre 2023 est de plus de 53 000 – un chiffre très probablement sous-estimé. C’est pour rendre hommage aux victimes du génocide en cours et demander un cessez-le-feu que le collectif 69 Palestine organise une manifestation silencieuse, samedi 24 mai. Elle démarrera place des Terreaux (Lyon 1er) à 15 heures. Les participants sont enjoints à venir habillés de noir.

Le 16 mai dernier, le ministre de l’Intérieur a annoncé sa volonté de dissoudre le collectif Urgence Palestine, qui milite notamment pour un cessez-le-feu, la fin du blocus ainsi que la fin de la colonisation à Gaza et en Cisjordanie. Bruno Retailleau accuse l’organisation d’antisémitisme, tandis que de nombreux soutiens se sont insurgés de cette décision. Anne Savinel-Barras, présidente d’Amnesty International France, a dénoncé « un acte très grave […] en plein génocide dans la bande de Gaza ».

Une manifestation contre le génocide en Palestine

Ces dernières semaines, l’armée israélienne mène une double offensive terrestre et aérienne sur Gaza. Le Sud et le Nord sont particulièrement touchés, entraînant d’importants déplacements de populations. L’objectif assumé de la coalition gouvernementale de droite et d’extrême-droite de Benyamin Netanyahou est de vider entièrement l’enclave palestinienne de ses habitants. Une famine fait actuellement rage sur le territoire meurtri : depuis le 2 mars dernier, Israël bloque toute entrée d’aide humanitaire à Gaza.

De l’autre côté du pays, la Cisjordanie est, elle aussi, menacée par les forces coloniales. Selon l’ONU, au moins 200 enfants auraient été tués et de nombreuses images montrent des villages entiers forcés à l’exil par l’armée israélienne. Les deux derniers hôpitaux encore fonctionnels du Nord de Gaza ont été récemment bombardés et des drones s’attaquent aussi aux ambulances.

Du côté israélien, les attaques du 7 octobre 2023 ont blessé 7 500 personnes et tué au moins 1 200 personnes, dont 37 enfants. À ce jour, on estime que 58 personnes sont encore retenues en otage à Gaza.

Depuis le début du génocide mené par Israël, au moins 430 humanitaires et plus de 200 journalistes ont été tués, selon Reporters sans frontières.

À Lyon, une marche contre les violences pénitentiaires dimanche 25 mai

À Lyon, une marche contre les violences pénitentiaires dimanche 25 mai
Marche pour Idir Mederess, septembre 2024.

À Lyon, les associations Victimes des crimes sécuritaires et Idir Espoir et Solidarité organisent une marche contre les violences pénitentiaires dimanche 25 mai. Le départ est donné à 14 heures place Bellecour (Lyon 2e).

« La prison ne doit pas tuer. » L’association des Victimes de crimes sécuritaires et le collectif Idir Espoir et Solidarité organisent, dimanche 25 mai, une marche contre les violences pénitentiaires. Cet événement, qui démarrera à 14 heures place Bellecour (Lyon 2e), s’inscrit dans un week-end pour la justice et la dignité des détenus.

Le vendredi 23 mai ouvrira le bal avec une « soirée anti-carcérale » au Grrrnd Zero à Vaulx-en-Velin. Le samedi, l’Île égalité (à Villeurbanne) accueillera tables rondes, conférences, témoignages d’anciens détenus, projections de films… Les militants souhaitent alerter sur les conditions d’enfermement des prisonniers et comptent dénoncer des « crimes maquillés en suicides » dans les prisons.

À Lyon, une mobilisation contre les violences pénitentiaires

Idir Espoir et Solidarité est un collectif d’entraide pour parents de victimes de violences carcérales et policières. Il s’est créé à la suite de la mort d’Idir Mederess, retrouvé pendu dans sa cellule de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas le 9 novembre 2020. Il était en détention provisoire depuis huit mois, incarcéré pour conduite sans permis et course poursuite. L’enquête, qui conclut à un « suicide », est contestée par sa famille qui parle d’une « mort suspecte ».

Le jeune homme est depuis devenu un symbole pour dénoncer des violences pénitentiaires, sur lesquelles il est difficile d’enquêter. Pauline Petitot, chargée d’enquête au sein de l’Observatoire international des prisons (OIP), témoignait en 2024 auprès de Rue89Lyon de l’aggravation des conditions d’incarcération.

« Ce sont des conditions de détention particulièrement sévères sur le plan matériel, mais aussi psychologique. Il y a plus de suicides, de départs d’incendies, de grèves de la faim », listait-elle.

Dès 2016, la France détenait le triste record de 12 morts pour 10 000 prisonniers par an, deux fois plus que dans les autres pays européens. Ce week-end de mobilisation veut donc sensibiliser la population et lever, en partie, l’omerta sur les violences en prison.

Les Déraillantes, un convoi vélo contre la ligne Lyon-Turin à partir du 24 mai

Les Déraillantes, un convoi vélo contre la ligne Lyon-Turin à partir du 24 mai
En France, le tunnel du Lyon – Turin débutera dans la vallée de la Maurienne.

Samedi 24 mai, un convoi vélo pour protester contre le projet de voie ferrée Lyon-Turin se lancera pour une semaine à travers les villes et villages de la région, jusqu’à Modane, à la frontière avec l’Italie. Suivez le guide.

À pédale contre les rails. Le convoi vélo des Déraillantes partira de Lyon, samedi 24 mai, pour dix jours et huit étapes, jusqu’à la ville de Modane (Savoie). Organisée par des militants indépendants, soutenus notamment par le collectif Stop Lyon-Turin, la procession de cyclistes passera par les villes et villages concernés pour les sensibiliser sur le projet d’une future ligne à grande vitesse.

« Le Lyon-Turin est « inutile et très impactant pour les populations et terres locales, et aussi pour le budget et l’empreinte carbone à l’échelle régionale, nationale et européenne », arguent les organisateurs dans un communiqué.

Par étapes de 20 à 40 kilomètres par jour, sur maximum 800 mètres de dénivelé, les Déraillantes arriveront à leur but après plus d’une semaine d’actions : ateliers, spectacles, réunions d’informations… La journée, les cyclistes sensibiliseront les habitants au projet. La nuit, ils et elles camperont sur des terrains prêtés par des locaux.

Le Lyon-Turin, c’est quoi ?

Ce projet de ligne de chemin de fer mixte (voyageurs et fret) doit permettre de relier Lyon à Turin (Italie) en 1 h 45, contre 4 heures avec la voie déjà existante. La ligne voyageurs devrait être raccordée au sud de la gare de Lyon Saint-Exupéry, et la ligne de fret au futur contournement ferroviaire (Cfal) au sud de Lyon. Coût total du projet, en incluant le Cfal-Sud : 25 milliards d’euros, dont 30 millions ont déjà été investis par la Région Auvergne Rhône-Alpes.

Le projet, ratifié en 2002 entre la France et l’Italie, vise à transférer le transport de marchandises de la route au rail. Le tracé final devrait faire 271 kilomètres, dont les deux tiers sur le territoire français. L’Europe participe aussi financièrement à sa construction. La section transfrontalière est en construction depuis 2023, pour une mise en service prévue pour 2032.

Les Déraillantes parcourront donc le tracé du tronçon français en faisant étapes dans les villes concernées : Bourgoin-Jallieu, Chambéry, Saint-Rémy-de-Maurienne, Villarodin-Bourget… Tout en s’opposant à un projet qui, selon les militants, est une « catastrophe » écologique et sociale.

« On a à cœur que l’évènement soit festif, témoigne Hélène, membre du convoi des Déraillantes. Le but est de toquer à la porte de tout le monde et d’engager la discussion sans imposer nos idées. »

Un chantier monumental qui inquiète

Les militants dénoncent un projet selon eux archaïque. Pour Hélène, « le projet se base sur des statistiques d’échanges mercantiles entre l’Italie et la France qui sont obsolètes ». D’après elle, l’enjeu principal reste le tracé de cette nouvelle voie ferrée, qui devrait traverser terres agricoles et espaces naturels en creusant la montagne. Depuis 2023 et le début des travaux à la frontière transalpine – notamment pour la construction du plus long tunnel ferroviaire au monde (57 km) –, trois ouvriers sont décédés sur le chantier.

Certains hameaux, comme ceux de la commune de Saint-Rémy-de-Maurienne, devront par ailleurs être évacués. Le collectif Stop-Lyon-Turin, de son côté, s’inquiète aussi du bilan carbone des travaux, qui ne devrait pas être contrebalancé avant plusieurs dizaines d’années après la mise en service de la ligne.

Articulation du scénario "grand gabarit" du Lyon-Turin et du CFAL. © Cartes SNCF Réseau complétées par la Métropole de Lyon
Articulation du scénario « grand gabarit » du Lyon-Turin et du CFAL.Photo : Cartes SNCF Réseau complétées par la Métropole de Lyon

Une petite centaine de personnes sont attendues au départ des Déraillantes. Selon Hélène, les cyclistes restent soucieux d’une potentielle répression policière. En mars 2024, l’État français a été condamné par le tribunal administratif de Paris pour avoir prononcé plus d’une centaine d’interdictions administratives de territoires abusives contre des militants étrangers (mais aussi français) susceptibles de venir manifester en France contre le projet.

« On trouve que cette répression est disproportionnée, affirme Hélène. Même pour un évènement festif comme le nôtre, on part en connaissance de cause. » Les organisateurs sont cependant déterminés à mener l’opération à bien.

Au Mas du Taureau, la crainte d’un quartier renouvelé sans ses habitants

Au Mas du Taureau, la crainte d’un quartier renouvelé sans ses habitants
A Vaulx en Velin, le quartier du Mas du Taureau est en plein renouvellement urbain. ©Lisa Seyvet/Rue89Lyon

Au Mas du Taureau, à Vaulx-en-Velin, un vaste chantier de renouvellement urbain promet une « métamorphose » du quartier d’ici à 2035. En marge des discours officiels, les habitants oscillent entre inquiétude de se voir déposséder de leur quartier et espoir d’une vie meilleure.

Quartier du Mas du Taureau, dix-sept heures passées. Assis à l’ombre de la place Guy Môquet, « les anciens » savourent « le dernier thé du coin à moins d’un euro ». Leurs voix se perdent dans le vacarme des marteaux-piqueurs et des tractopelles. Épicentre de leur quotidien, cette place et 40 autres hectares sont au cœur de l’un des plus grands projets de renouvellement urbain de France.

L’objectif ? « Métamorphoser le quartier », « avec l’ambition d’être une ville normale », déclare Hélène Geoffroy, maire PS de Vaulx-en-Velin. Ce lundi 12 mai 2025, représentants de la métropole, de l’État, et de la SERL se réunissent pour célébrer les premières avancées du projet.

À l’horizon 2035, 1300 logements seront (re)construits, des espaces publics (ré)emménagés, 25000m² de cellules commerciales et un pôle de formation seront (ré)implantés. Sous les applaudissements, la maire entonne : « Ce n’est pas une modification à la marge, c’est une transformation structurelle d’un quartier ».

Quelques mètres plus loin, autour de la place, l’ambiance est un peu plus nuancée. Entre ressentiment historique, fatigue des nuisances causées par les travaux et destruction de leurs immeubles, l’engouement peine à atteindre les habitants à travers les barrières du chantier.

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#Mas du Taureau

« La fête comme arme politique » : le carnaval des Pentes revient à Lyon vendredi

« La fête comme arme politique » : le carnaval des Pentes revient à Lyon vendredi
Près de 40 associations de gauche avaient appelé à venir déambuler dans les rues pour la deuxième édition du Carnaval des Pentes.

Le carnaval des Pentes revient à Lyon pour la troisième année consécutive. Pour défiler dans ce « cri de résistance joyeux et collectif », le rendez-vous est donné le vendredi 23 mai à 20 heures, au Gros-Caillou (Lyon 1er).

« La joie, le tumulte et la fête comme arme politique », c’est l’idée derrière cette troisième édition du carnaval des Pentes. Prévu ce vendredi 23 mai, au Gros caillou de la Croix-Rousse, cette « parade populaire et subversive » invite chacune et chacun à venir chanter et danser déguisé·e, pour « faire de la rue un espace de lutte et de fête ».

Organisé par des collectifs militants locaux, les thématiques de cette édition sont multiples. Le cortège sera teinté aux couleurs de la Palestine et affirmera son soutien pour la lutte des classes ainsi que son combat contre l’extrême droite.

Carnaval des Pentes, Lyon
Pour la deuxième édition du Carnaval des Pentes à Lyon, une chorale a animé l’événement.Photo : Jean Rémond/Rue89Lyon

Le carnaval des Pentes marqué par des incidents

Si ce carnaval est plutôt jeune à Lyon, il a déjà pris fin précipitamment à deux reprises sous les gaz lacrymogènes des forces de l’ordre. L’an passé, il était interdit par la préfecture du Rhône pour cause de « risque de troubles à l’ordre public ».

En 2023, l’année de sa première édition, le carnaval avait eu lieu en pleine contestation contre la réforme des retraites. Une personne avait été arrêtée, et l’événement avait également été interrompu après des dégradations.

Cette année, les organisateurs précisent dans un post Instagram : « Pas besoin de permis, de subventions ou d’autorisations », « le carnaval appartient à celles et ceux qui le font ». À l’heure où nous écrivons ces lignes, la préfecture n’avait encore communiqué sur une potentielle interdiction de manifester. Aucune organisation ne semble avoir revendiqué précisément l’organisation du carnaval cette année.

Carnaval des Pentes, Lyon
Près de 40 associations de gauche avaient appelé à venir déambuler dans les rues pour la deuxième édition du Carnaval des Pentes.Photo : Jean Rémond/Rue89Lyon

Présidence des LR : échec national et déroute locale pour Laurent Wauquiez

Présidence des LR : échec national et déroute locale pour Laurent Wauquiez
Laurent Laurent Wauquiez lors de son premier discours de victoire aux élections régionales 2021 à son QG.

Laurent Wauquiez a été largement balayé par Bruno Retailleau lors du Congrès des Républicains des 17 et 18 mai. Cette défaite retarde encore les ambitions présidentielles de celui qui avait pourtant tout fait pour accentuer sa droitisation. Elle signe aussi sa perte d’influence locale.

Gueule de bois électorale pour Laurent Wauquiez ce lundi 19 mai. Sèchement battu au terme du congrès des Républicains qui se déroulait du 17 au 18 mai 2025, il n’a obtenu que 25,69 % des suffrages contre 74,31 % pour son adversaire et actuel ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Une défaite jusque dans le Rhône, dont il est originaire, où il est devancé de quelques centaines de voix.

Une nouvelle débâcle pour celui qui était présenté « candidat naturel » de la droite pour la prochaine présidentielle et qui a longtemps tiré les ficelles à droite dans le département.

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[Carte] À Lyon, une énième fermeture d’un centre de santé de l’assurance maladie

[Carte] À Lyon, une énième fermeture d’un centre de santé de l’assurance maladie
Jeudi 15 mai 2025 en fin d’après-midi, le syndicat FO s’est rassemblé devant la direction de la CPAM du Rhône, dans le 3e arrondissement de Lyon.

À Lyon, un centre de santé de la CPAM doit fermer fin juillet 2025. Destinés aux plus précaires, ces centres ferment les uns après les autres en région lyonnaise. La CPAM déplore un manque d’effectifs qui ne permet pas de maintenir une activité suffisante, tandis que le syndicat FO accuse la direction de ne pas faire assez.

« Non à la fermeture des centres de santé dentaires et de soins ! » À l’appel du syndicat Force Ouvrière, ils étaient une trentaine à se rassembler devant la direction de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Rhône, à Villeurbanne, jeudi 15 mai en fin d’après-midi.

Les professionnels de santé et les patients protestent contre l’annonce de la fermeture d’un centre de santé dans la métropole de Lyon : le centre de soins médicaux et infirmiers (CSMI) de la CPAM, dans le 3ème arrondissement. Une nouvelle perte parmi ces lieux conventionnés par l’Assurance maladie et adressés aux plus précaires, alors que deux centres de santé dentaire sont aussi menacés dans la métropole.

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Habitat participatif : à Vaulx-en-Velin, une « bande de vieux » en colocation

Habitat participatif : à Vaulx-en-Velin, une « bande de vieux » en colocation
Patrick, Hélène et Madeleine profitent du jardin de leur habitat partagé à Vaulx-en-Velin.

À l’occasion de la journée de l’habitat participatif, zoom sur la coopérative d’habitants Chamarel « Les Barges » Vaulx-en-Velin. Construite en 2017 par et pour des « vieux », cette joyeuse bande redessine les contours du vivre-ensemble dans une alternative autogérée à l’Ehpad.

Sous les grappes de fleurs printanières, quelques silhouettes aux cheveux argentés cueillent, bricolent et se taquinent. Cette « bande de vieux » — comme ils s’appellent — est à l’origine de Chamarel « Les Barges », la première coopérative d’habitants pour personnes vieillissantes de France.

Les 18 habitants – âgés de 71 à 85 ans – résident au cœur d’un quartier populaire de Vaulx-en-Velin. L’esprit de cette drôle de colocation ? Chacun garde son indépendance et sa vie privée tout en partageant une vie en communauté, ouverte au monde extérieur.  « J’ai voulu changer de mode de vie, pour vieillir l’esprit tranquille. Ici, je suis chez nous. » articule doucement Hélène, résidente depuis le début du projet.

En 2015, Rue89Lyon avait raconté la genèse de ce projet. Quelques copains courageux aux idées novatrices, des dizaines de réunions, et des batailles administratives et financières gagnées à coup de ténacité. Après une décennie d’efforts collectifs, la majorité des logements sont sociaux, l’agenda bourgeonne d’événements et le terrain vague s’est mué en un jardin fleuri d’anecdotes.

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Procès des anti-Arkema : une victoire pour les militants de Lyon

Procès des anti-Arkema : une victoire pour les militants de Lyon
Des militants lors d’une action contre Arkema à Pierre-Bénite, le 2 mars dernier.

Le 15 mai, la cour d’appel de Lyon a confirmé la relaxe de sept militants s’étant retrouvés en procès après leur action anti-Arkema du 2 mars 2024. Un des militants a été condamné à une amende pour « rébellion » contre les forces de l’ordre.

Nouvelle étape dans le parcours juridique des militants d’Arkema en procès après leur action spectaculaire du 2 mars 2024 au sein de l’usine Arkema, à Oullins-Pierre-Bénite.

Jeudi 15 mai, la Cour d’appel a confirmé la relaxe de sept des huit militants poursuivis pour « participation à un groupement en vue de la préparation de violences ou de dégradations ». L’une de ces sept personnes a tout de même été condamnée pour « rébellion » contre les forces de l’ordre. Le huitième militant a quant à lui bien été condamné pour participation à un groupement en vue de la préparation de violences ou de dégradations.

« Une décision qui rappelle que dénoncer les atteintes grave à l’environnement est un droit et non pas un délit et qui fait du bien dans un contexte de plus en plus répressif à l’égard des manifestants et des militants engagés pour la défense des droits humains », a commenté sur LinkedIn, un de leurs avocats Amid Khallouf.

Action anti-Arkema : avant le procès, des gardes à vue « dégradantes »

Pour mémoire, le 2 mars 2024, Extinction Rebellion et Youth for Climate ont co-organisé une action sur le site de l’usine Arkema responsable selon eux de la pollution aux Pfas, des « polluants éternels » qui contaminent le Rhône et particulièrement la commune d’Oullins-Pierre Bénite, où se trouve l’usine.

300 militant·es s’étaient rendus sur le site de l’usine et certain·es s’étaient introduit·es dans l’enceinte du lieu pour déployer des banderoles, dont une avec une grande tête de mort noire où l’on pouvait lire le mot « poison ».

Huit personnes avaient été placées en garde à vue, pendant 48 h. Une durée jugée excessive pour l’une des militantes que Rue89Lyon avait pu rencontrer en amont du procès. Elle nous avait fait le récit d’interpellations « violentes », d’interrogatoires et de conditions de garde à vue « dégradantes ».

Procès Arkema : les allers-retours juridiques

En première instance, le 5 juillet 2024, le tribunal correctionnel avait relaxé les militants en estimant que de telles condamnations représentaient « une ingérence disproportionnée dans l’exercice de la liberté d’expression ». Vingt jours plus tard, le parquet de Lyon avait annoncé faire appel de cette relaxe.

Au procès en appel, que Rue89Lyon avait suivi, les militant·es ont dénoncé un « acharnement judiciaire », alors que la question des Pfas s’invitait de plus en plus dans le débat public. Les poursuivis ont reçu des soutiens de choix : Anne Grosperrin (Les Écologistes), vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge de l’eau et de l’assainissement, et Marie-Charlotte Garin, députée (Les Écologistes) de Lyon, l’une des figures de la lutte contre les polluants éternels à l’Assemblée.

Malgré tout, l’avocat général avait requis de quatre à six mois de prisons avec sursis pour les prévenus pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences », et demandé de condamner l’un d’entre eux pour rébellion. Ce dernier, interpellé sur un parking, avait retenu un policier en civil qui tentait d’administrer un croc-en-jambe à un manifestant.

Ce jeudi 15 mai, il a été condamné pour « rébellion » face aux forces de l’ordre et a écopé d’une amende de 300 euros d’amende.

À Lyon, l’État propose l’aide au retour à des mineurs isolés en recours

À Lyon, l’État propose l’aide au retour à des mineurs isolés en recours
À Lyon, 350 mineurs isolés se retrouvent dans la rue en attente des réponses sur leurs recours pour la reconnaissance de minorité. ©MP/Rue89Lyon

Le campement de mineurs isolés en recours, situé parc des Chartreux (Lyon 1er) peut être expulsé à partir du 18 mai. Certains ont été reçus par la préfecture du Rhône le 30 avril. L’État leur a proposé une aide au retour volontaire, normalement destinée… aux étrangers majeurs.

Alors que partout en France la prise en charge des mineurs isolés est défaillante, l’attitude de l’État à leur encontre vient de prendre une tournure plus préoccupante à Lyon. La préfecture du Rhône a proposé, mercredi 30 avril, l’aide au retour volontaire à des jeunes étrangers en recours auprès de la justice pour être reconnus mineurs. Une posture inédite, à Lyon, en contradiction avec de précédents engagements de l’État envers ce public.

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