« Je milite pour créer un univers plus sain dans le porno », assure Khalamité.Photo : SG/Rue89Lyon
Khalamité est à la fois influenceuse et actrice porno. Rencontre avec cette entrepreneuse lyonnaise qui met un point d’honneur à gâter ses abonnés, tout en tentant de faire évoluer une industrie difficile, méconnue et précarisante.
Khalamité nous accueille dans son appartement spacieux et coloré en se précipitant hors de la salle de bain. Le bout de ses doigts et de ses oreilles est teinté de bleu – elle vient de refaire la couleur éclatante de ses cheveux, si caractéristique. « À Lyon, si je veux me balader anonymement, j’ai juste à mettre un bonnet et personne ne me reconnaît », rit-elle.
La jeune femme s’assied sur un canapé confortable. Le décor est soigné, car elle y filme régulièrement des vidéos… aux styles très différents en fonction de la plateforme pour lesquelles elles sont destinées. Car Khalamité est à la fois actrice porno et influenceuse.
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Lyonnaise d’origine partie m’exiler à Lille pour étudier le journalisme, je retourne aux sources en effectuant mon alternance à Rue89Lyon. Plutôt penchée sur les sujets sociétaux : monde de la nuit, sexualités, violences sexistes et sexuelles, mobilisations sociales…
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Rue89Lyon est une nouvelle fois attaqué en justice. Le procès aura lieu en juin 2026.Photo : Montage Rue89Lyon
Ce mardi 3 juin, Rue89Lyon était convoqué devant le Tribunal judiciaire de Paris. En cause ? Une citation directe délivrée par The Future is Female (TFIF) du chef de diffamation. Le collectif nous reproche un article publié le 11 janvier dernier, intitulé « Gestion obscure et ‘pinkwashing’ : les soirées No Gender sous le feu des critiques ». Le procès aura lieu le 1ᵉʳ juin 2026. Explications.
Après une audience dans le dossier nous opposant à Jean-Michel Aulas le 20 mai, Rue89Lyon était cette fois convoqué devant un tribunal parisien, ce mardi 3 juin. Cette convocation fait suite à une procédure en diffamation entamée par le collectif The Future is Female (TFIF), organisant les soirées techno « No Gender », pour une enquête publiée le 11 janvier dernier, intitulée « Gestion obscure et « pinkwashing » : les soirées No Gender sous le feu des critiques ».
Il nous est reproché des « propos diffamatoires, portant atteinte à l’honneur, à la réputation et à la considération des parties civiles ». L’épaisse citation à comparaître est arrivée le 11 avril, soit un jour avant la prescription des faits (trois mois pour la diffamation), par voie d’huissier.
Nous avons immédiatement transmis une offre de preuve de la vérité des faits prétendument diffamatoires – un document attestant du sérieux de notre enquête. À ce jour, nos adversaires ne nous ont pas signifié d’offre de contre-preuve, comme ils en avaient pourtant la possibilité.
Lors de cette audience, Pierre Lemerle, directeur de publication, et Solène Guili, autrice de l’article, étaient représenté·es par nos avocats Emmanuel Tordjman et Joséphine Sennelier, du cabinet Seattle Avocats. Elle a permis de fixer la date de notre procès prévu le 1er juin 2026.
Procès des soirées « No gender » : des sommes que Rue89Lyon ne peut pas investir dans son travail journalistique
Lors de cette audience, nous ferons valoir, preuves à l’appui, que cette enquête publiée le 11 janvier résulte d’un important et long travail d’investigation, étayé par des témoignages et des documents que nous détenions avant publication.
Contactées plusieurs fois par Rue89Lyon avant la parution de l’enquête, les parties civiles nous avaient déclaré s’estimer victimes de « rumeurs orchestrées. » Elles nous avaient par ailleurs adressé un droit de réponse, que nous avions publié le 21 mars 2025.
Les parties civiles demandent la somme de 10 000 euros « à titre de dommages et intérêts pour les préjudices subis » en raison de cet article. Elles demandent également une somme de « 5000 euros en raison de l’article 475-1 du code pénal ». Des sommes qui représentent à elles seules (sans nos frais de justice) 8% des recettes annuelles de notre média.
Cette seconde procédure en diffamation (après celle intentée par Jean-Michel Aulas) nous a déjà coûté 1700 euros de frais d’huissier. Un chiffre non négligeable pour un média comme le nôtre, indépendant, mais économiquement fragile. S’ajouteront à cela au moins plusieurs milliers d’euros d’honoraires d’avocats et diverses charges liées au procès (dont les allers-retours à Paris). Autant de sommes que nous ne pourrons pas investir dans notre travail journalistique.
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En crise médiatique et budgétaire, les temps sont durs pour l’université Lyon 2.Photo : PL/Rue89Lyon.
Jeudi 5 juin, la direction de Lyon 2 a organisé une réunion d’information adressée aux personnels de l’université pour faire le point sur la grave crise politico-médiatique que traverse l’établissement. Notre rédaction a pu se faufiler au milieu de cette communauté universitaire meurtrie et inquiète. Récit.
Il est midi et demi, ce jeudi 5 juin, et l’amphithéâtre Jaboulay du campus des Berges du Rhône de l’université Lyon 2 se remplit rapidement au-delà de sa capacité maximale de 160 personnes. On se tasse sur les marches, ou on reste debout dans le fond de la salle.
Dans l’attente de la prise de parole de la présidente de la fac, Isabelle Von Bueltzingsloewen, des murmures bruissent au milieu de l’assemblée de personnels de l’établissement. « Parler d’islamo-gauchisme, c’est grave quand même… », souffle un professeur à son voisin, en référence aux nombreuses attaques dont est victime l’institution depuis deux mois.
« On a un peu sous-estimé la capacité de la salle », sourit Isabelle Von Bueltzingsloewen en tapotant le micro. Pourtant, elle garde un visage grave. Environ 250 salariés sont venus chercher des réponses, certains en visio depuis le campus de Bron. Tous et toutes ont reçu une invitation, cette semaine, à une réunion d’information réclamée par les syndicats – la première depuis le début de la crise.
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Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne, renvoyé devant le tribunal correctionnel.Photo : OM/Rue89Lyon
Le parquet de Lyon a renvoyé le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, devant le tribunal correctionnel, dans le cadre d’une affaire de chantage à la sextape. Le procès devrait se tenir fin septembre 2025, selon les déclarations du procureur de Lyon.
Le parquet de Lyon a renvoyé le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, devant le tribunal correctionnel, ce vendredi 6 juin, dans le cadre d’une affaire de chantage à la sextape. L’élu sera jugé pour « chantage, soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit ». Il risque jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.
Sept autres personnes sont également renvoyées devant le tribunal correctionnel. Parmi elles, son ancien bras droit, Pierre Gauttieri, l’élu de la majorité Samy Kéfi-Jérôme et Gilles Rossary-Lenglet, élu qui avait révélé toute l’affaire, dont il serait partie-prenante. Le procès devrait avoir lieu fin septembre, selon les informations communiquées par Thierry Dran, procureur de Lyon, « sous réserve d’éventuelles voies de recours ».
À l’hiver 2014, Gilles Artigues, le premier adjoint au maire de Saint-Étienne, est filmé à son insu en compagnie d’un escort boy. Ce dernier a été recruté spécialement à cet effet par des collègues de Gilles Artigues, pour le faire chanter à l’aide de la vidéo de cette soirée.
Des enregistrements récupérés et publiés par Mediapart prouvent que ce « chantage mafieux » a été orchestré directement par Gaël Perdriau, épaulé par son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri. Pour l’heure, le maire de Saint-Étienne est toujours en poste.
La mosquée Othmane, une des plus importantes de l’agglomération lyonnaise, accueille près de 1500 musulmans.Photo : OM/Rue89Lyon
La mosquée Othmane, à Villeurbanne, a été citée dans un rapport commandé par le gouvernement sur l’influence des Frères musulmans en France. Alors qu’un deuxième meurtre raciste a été commis dans le Var et une mosquée villeurbannaise vandalisée, les fidèles tentent de surmonter leur crainte et leur colère pour se concentrer sur les festivités de l’Aïd.
Sur le seuil de la vaste salle de prières de la mosquée Othmane, les premiers mots des fidèles sont pour la mosquée Errahma, à deux kilomètres de là. Lundi 2 juin, à l’aube, quelques minutes avant l’appel à la première prière, un Coran a été dérobé et incendié devant la mosquée. Un homme a été interpellé et placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour « dégradation ou détérioration par un moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion ».
« Si ça continue comme ça, ça va mal se terminer », prévient un fidèle en se déchaussant. Dehors comme dedans, l’atmosphère est étouffante. L’orage couve, la colère des fidèles aussi. La mosquée Othmane est fréquentée par près de 1500 musulmans depuis son inauguration, en 2006. Le 21 mai, elle a été épinglée dans un rapport sur « les Frères musulmans et l’islamisme politique en France », commandé au printemps 2024 par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur.
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Ce jeudi 5 juin, plusieurs centaines de personnes ont manifesté contre la réforme des retraites à Lyon.
Ce jeudi 5 juin, la CGT du Rhône a appelé à la mobilisation contre la réforme des retraites. Deux ans après le vaste mouvement de 2023, des centaines de personnes se sont rassemblées à Lyon. Les manifestants oscillent entre désillusion politique et volonté de maintenir la pression pour l’abrogation du texte de loi.
« La retraite à 60 ans, on s’est battu pour la gagner, on se battra pour la garder », crie un syndiqué au départ de la place d’Arsonval (Lyon 3e). Le son du mégaphone, les drapeaux rouges de la CGT et les tracts pourraient sembler anachroniques. Mais ce jeudi 5 juin, la mobilisation contre la réforme des retraites a repris, deux ans après la promulgation de la loi. À Lyon, comme ailleurs en France, les manifestants sont à nouveau descendus dans la rue, à l’appel de la CGT.
À 11 heures, ils n’étaient que quelques centaines à se réunir au point de départ. Dans le cortège, on compte ensuite quelques milliers de personnes réunies pour contester le texte, imposé par le gouvernement d’Emmanuel Macron par l’article 49.3.
Plusieurs centaines de manifestants se sont réunis au métro Grange Blanche.Photo : Emilie Mayen
La reprise semble difficile, l’horizon du changement lointain. Du côté des manifestants, personne ne peut nier la déception. Un syndiqué, blouse rouge sur le dos, s’exclame : « Comment tu veux qu’on y arrive si personne se mobilise ! » Pourtant, les travailleurs sont là et déterminés à se faire entendre : ils veulent « garder espoir ».
Un vote contre la réforme à l’Assemblée
Cette journée de mobilisation s’aligne sur le calendrier politique. Dans la matinée, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de résolution qui « affirme l’impérieuse nécessité d’aboutir à l’abrogation des mesures les plus régressives » de la loi du 14 avril 2023, à savoir « le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et l’augmentation de la durée de cotisation portée à 43 annuités dès 2027 ».
Déposée par le groupe Gauche Démocrate et Républicaines (communistes et ultramarins), le texte a été adopté avec 198 voix pour et 35 contre, avec le soutien de l’ensemble de la gauche et du Rassemblement national. Le texte n’a pas valeur de loi, il s’agit davantage d’un avis symbolique permettant aux députés de montrer leur désaccord.
La gauche espère ainsi imposer la question des retraites à l’ordre du jour et relancer la mobilisation sociale. La CGT a donc appelé à la grève et à la manifestation. Dans les rues de Lyon, les manifestants ne veulent plus croire à l’action politique. Henri, retraité depuis peu, rétorque : « Le changement se fait par la lutte sociale. Je n’ai pas d’espoir concernant ce qui se passe aujourd’hui à l’Assemblée. »
Deux ans après, la colère ne faiblit pas dans les rangs de la CGT.
La lutte se poursuit
Deux ans après, les revendications syndicales restent les mêmes : les retraites, les salaires et les conditions de travail. Maud Millier, secrétaire générale de la CGT du Rhône, défend un cercle vertueux. « La retraite est financée par des emplois qui manquent cruellement dans le département et qui sont supprimés avec des plans sociaux. Elle est également financée par les salaires, qui stagnent contrairement au coût de la vie. Il faut les augmenter », revendique la représentante.
Désormais, l’enjeu est de rassembler, pour que la mobilisation gagne en intensité, à l’image de celle de 2023. « Il faudra vraiment qu’on travaille à l’unité syndicale la plus large possible, dans les semaines et mois à venir au regard du vote de cette résolution, parce qu’on aura vraiment besoin de l’unité de classe », affirme Maud Millier depuis le cortège lyonnais. Les manifestants du jour espèrent être rejoints par une population plus large dans les rues.
Le 1er mai 2025, un cortège dédié à la Palestine a marché dans les rues de Lyon pour dénoncer le génocide en cours.Photo : SG/Rue89Lyon
Une manifestation pour la Palestine aura lieu samedi 7 juin à Lyon, afin de dénoncer le blocus humanitaire en cours. Le départ est fixé à 15 heures, place Bellecour (Lyon 2e).
Un nouveau rassemblement pour la Palestine aura lieu à Lyon, samedi 7 juin. Le collectif 69 de soutien au peuple palestinien appelle la population à marcher dans la rue. Le rendez-vous est fixé à 15 heures, place Bellecour (Lyon 2e). Dans la lignée des précédentes manifestations, l’objectif reste de dénoncer le génocide tout en appelant à un cessez-le-feu à Gaza.
Le collectif organisateur souhaite contester « la famine imposée » par Israël. En effet, depuis le 2 mars, le gouvernement israélien bloque l’aide humanitaire à destination de l’enclave palestinienne. Gaza ressemble à « une cage au milieu du désert », où la population meurt de faim.
L’Organisation des Nations Unies a dénoncé à plusieurs reprises une politique « délibérément » cruelle. Selon leurs derniers chiffres de l’Unicef, ce sont près de 470 000 civils palestiniens, soit environ un quart de la population gazaouie, qui souffrent actuellement de famine dans l’enclave palestinienne.
Des sanctions contre Israël
L’objectif de la manifestation est également de réclamer des sanctions politiques. « Les paroles et les promesses ne suffisent pas ! Face à un génocide, à la famine, il faut des actes et des sanctions MAINTENANT ! », peut-on lire dans le communiqué publié le 29 mai dernier par le collectif 69. Ce dernier dénonce la complicité de la France et de l’Union européenne, face au génocide en cours.
Le collectif exige différentes mesures, parmi lesquelles « un embargo général immédiat sur toutes les armes et composants, la reconnaissance immédiate et sans condition de l’État de Palestine et la suspension de l’accord d’association UE/Israël ». Mercredi 4 juin, le média d’investigation Disclose révèle qu’un cargo israélien doit faire escale à Fos-sur-Mer, ce jeudi, pour une livraison de 14 tonnes de matériel militaire fabriqué en France.
Selon un sondage Odoxa, 74 % des Français se disent favorables à l’adoption de sanctions contre Israël. Emmanuel Macron a déclaré que la France reconnaîtra officiellement l’État palestinien le mois prochain, à l’occasion du premier sommet des Nations Unies à New York. Une promesse sous plusieurs conditions, notamment la libération des otages par le Hamas.
Ces derniers jours, Israël a intensifié ses opérations militaires : des milliers de personnes ont été déplacés et des dizaines d’enfants tués. Depuis le début du génocide mené par Israël, plus de 50 000 Palestiniens ont été tués. Ces chiffres sont sous-estimés, notamment au regard du nombre important de disparus. Du côté israélien, les attaques du 7 octobre en Israël ont tué 1200 personnes et en ont blessé 7500 autres.
À Lyon, l’agence Oqoro accusée de « contourner » l’encadrement des loyers par l’ajout de compléments de loyer aux montants très élevés.Photo : Montage : Rue89Lyon
[Info Rue89Lyon] Fondée à Lyon, l’agence immobilière Oqoro est critiquée par locataires et associations pour son recours quasi-systématique à des compléments de loyer « injustifiés », une manière de contourner l’encadrement des loyers en vigueur à Lyon et Villeurbanne.
En novembre 2021, Damien, 23 ans, vient de trouver un travail à Lyon. Cherchant un logement dans l’une des villes les plus tendues du marché locatif français, il tombe sur une offre alléchante : une chambre dans une colocation de 13 personnes à Villeurbanne. « Maison neuve de 265 m², jardin arboré et équipé (salon de jardin, barbecue, parasol, hamac), avec son potager, espaces de vie relaxants, au vert, pour les colocataires… » Le tout pour 580 euros, charges comprises.
Cette perle rare est proposée par l’agence immobilière en ligne Oqoro. Une start up lyonnaise fondée en 2019 qui ne cesse de se développer. L’offre est simple : une agence 100% en ligne pour « faciliter les démarches », un site bien léché, une visite virtuelle, un dossier vite déposé, vite accepté. « Au début, on est plutôt content, c’est rapide et facile », explique Damien. Trois ans après avoir emménagé, il déchante.
Oqoro « s’exonère de l’encadrement des loyers » à Lyon
« Le problème numéro un avec Oqoro, c’est son non-respect quasi systématique de l’encadrement des loyers”, peste Tennessee Garcia, coordinateur de la confédération syndicale des Familles (CSF69) une association d’aide aux locataires. Testé à Lyon et à Villeurbanne par la Métropole depuis le 1er novembre 2021, le dispositif permet de limiter la hausse exponentielle des prix des loyers.
Sauf que cet encadrement a des failles : il définit un plafond de loyer à ne pas dépasser, mais qui ne compte ni les charges ni les compléments de loyers. Oqoro et les propriétaires accompagnés par l’agence ont souvent recours à des compléments, pour des raisons peu légitimes.
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Une image du cortège lors de la manifestation du 7 mars 2023 à Lyon contre la réforme des retraites.
La CGT appelle à la grève ce jeudi 5 juin pour défendre retraites, salaires et emploi. Des rassemblements auront lieu à Lyon et Villefranche.
Après les rassemblements du 1er mai, la lutte des travailleurs.euses se poursuit. La Confédération générale du travail (CGT) appelle à la grèvele 5 juin 2025, pour obtenir l’abrogation de la réforme des retraites. Les syndicats ont organisé des manifestations partout en France. À Lyon, le coup d’envoi est prévu à 11 heures, place d’Arsonval (métro Grange Blanche) et à Villefranche, le cortège partira à 17 h 30 de la place du Promenoir.
Une manifestation pour les retraites, les salaires et l’emploi
Dans son communiqué, la CGT du Rhône réunit sous un même combat les retraites, les salaires et l’emploi. Le syndicat défend un modèle de retraite par répartition plus solide et solidaire. Il réclame une augmentation des salaires et donc des cotisations, pour mieux financer ce système. L’objectif est aussi de mieux répartir les richesses entre actionnaires et travailleurs.euses.
« Augmenter les salaires, sécuriser l’emploi, remettre à plat les exonérations de cotisations : ce sont des moyens pour revenir à une retraite à 62 ans maintenant, puis le retour à 60 ans. »
Communiqué de la CGT
La date du 5 juin n’est pas décidée au hasard : ce jour-là, un vote crucial a lieu à l’Assemblée nationale. Les députés vont donner leur avis sur l’abrogation de la réforme des retraites, imposée par le 49.3 en 2023. L’espoir de revenir sur l’âge de départ à la retraite, désormais fixé à 64 ans, a motivé les syndicats.
Une photo du Progrès de l’église Saint-Nizier durant le mouvement.Photo : Archives Municipales de Lyon, MAN et Christian Delorme
Lundi 2 juin, les prostituées de Lyon et d’ailleurs célébreront les 50 ans d’une révolte charnière pour elles : celle de Saint-Nizier. Un demi-siècle plus tard, la journée a pris une dimension internationale car la lutte des travailleuses du sexe n’est pas terminée. Point historique et politique.
Combien seront-elles ce lundi 2 juin sur le parvis de l’église Saint-Nizier ? Devant les moulures de type gothique flamboyant de ce monument emblématique du centre-ville de Lyon, il y aura sûrement bon nombre d’élus en costume en ce jour d’anniversaire.
À côté d’eux, une délégation de travailleuses du sexe et prostituées de toute la France sera là pour commémorer l’événement qui marqua, il y a 50 ans maintenant, l’histoire des prostituées de France et du monde : celle de la révolte des prostituées de Saint-Nizier.
Un mouvement resté dans les mémoires comme le premier mouvement collectif des prostituées en France, voire dans le monde. Ce qui n’est pas tout à fait exact… Le premier mouvement était né quelques années auparavant, à Lyon, toujours.
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Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.