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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Sorties à Lyon : nos 10 bons plans pour le mois de juin

Sorties à Lyon : nos 10 bons plans pour le mois de juin
Le collectif Cirque Queer sera à Lyon du 12 au 20 juin pour son spectacle « Le premier artifice ». © Circusographie / Les nuits de Fourvière

C’est bientôt l’été, faites chauffer les agendas ! Pour ce mois de juin à Lyon, la rédac’ a concocté une série de sorties : bonne bouffe, débat sur le fascisme (sur un DJ set), des open airs et même un tunnel à bloquer… Un début d’été sur les chapeaux de roue ! On attend vos propositions de bons plans en commentaire.

Tout le mois de juin : les incontournables open air du Transbo’

L’été arrive, on a envie de danser, d’écouter de la musique fort et de profiter des jours qui s’allongent : c’est le retour des open air du Transbordeur ! Des évènements, gratuits avant 19h, avec une programmation éclectique : techno, trance, rap, waacking, rock psyché, house… Impossible que vous ne trouviez pas votre bonheur.

Transbo Open Air, les jeudis et samedis de 17h à 00h, gratuit avant 19h, 10 euros après

Du 1er au 4 juin : Le grand écran pour les plus petits

Le Festival du Film Scolaire revient pour une cinquième édition avec des courts-métrages réalisés par des élèves (entre 6 et 18 ans) de toute la France. Cette année, les fictions, animations ou documentaires réalisés traitent de la thématique de l’égalité. Présidé par Artus, le Jury a choisi comme invité d’honneur Mahmud Nasimi, auteur de « Un afghan à Paris ».

En plus des projections, divers ateliers sont menés sur les deux jours, notamment par Arte et France TV. Au programme : retracer l’histoire des cinéastes féministes, comprendre l’impact de l’IA sur les images, ou encore prévenir le danger des écrans. Rendez-vous à l’Institut Lumière (Lyon 8e) et pensez à réserver en avance car certains ateliers sont déjà complets.

Le Festival du film scolaire, du 1er au 4 juin à l’Institut Lumière (Lyon 8e). Gratuit sur inscription

Le 3 juin : Les utopies réalistes de l’Économie Sociale et Solidaire

La troisième édition des Journées métropolitaines de l’Économie sociale et solidaire (ESS) investit les SUBS (Lyon 1er), de 8h30 à 20h. L’objectif ? Donner un coup de projecteur sur les « alternatives réelles et les utopies concrètes » qui poussent sur notre territoire.

Conférences, masterclass, Forums et ateliers de « co-développement » sont annoncés pour découvrir comment les acteurs locaux de ces alternatives s’organisent. Ils exposent des stratégies sur la pratique du plaidoyer, ainsi qu’un « accompagnement » à la création de projets d’ESS, pour ceux qui voudraient se lancer. Rue89Lyon est invité à intervenir lors d’un débat radio organisée par Radio Anthropocène à 13h20 sur les médias indépendants et l’ESS. À écouter sur place ou sur les ondes !

Les Journées métropolitaines de l’Économie sociale et solidaire, le 3 juin aux Subsistances (Lyon 1er), de 8h30 à 17h. Entrée gratuite sur inscription

Du 7 au 8 juin : un marathon d’improvisation

Une bande de 12 comédiens se réunit pour 24 heures d’improvisation (de midi à midi) sur les planches du théâtre l’Improvidence (Lyon 6e). Pendant ce tour d’horloge complet, un enchaînement non-stop de 20 spectacles créés sur place est prévu. Les comédiens se relaieront entre doublage ou conte improvisé, roue des défis, mise en scène d’un lieu choisi par le public… Bref, un marathon de créativité.

Un défi un peu fou, que le public est aussi amené à relever : « Arrivez à l’heure que vous souhaitez. Restez autant que vous voulez. Mais toute sortie est définitive. »

24h de l'improvisation théâtre l'improvidence
Cette année aura lieu la deuxième édition des 24 heures de l’improvisation, au Théâtre l’Improvidence à Lyon. © Théâtre l’ImprovidencePhoto : Theatre l’improvidence

Les 24h de l’impro, au théâtre l’Improvidence (Lyon 6e), du 7 au 8 juin (12h à 12h), 20 à 35 euros.

Du 10 au 15 juin : les 10 ans du Refugee Food Festival

Depuis 2015, le festival culinaire invite des chef.fe.s exilé.e.s à investir les cuisines des restaurants locaux pour faire découvrir leur gastronomie. Cette année, les Lyonnais sont invités (sur réservation) à s’installer aux tables de plusieurs restaurants : Troquet, Murmures, la Dwicheria, le Taille Crayon, l’Abstract et le domaine Bonnet Cotton. Un foodtruck sera aussi aux Subsistance durant toute la durée du festival.

Mais ce n’est pas tout : une sélection de livres de cuisine du monde est mise en place dans les bibliothèques municipales du 1er au 5e arrondissement, et de Lyon Part Dieu. En guise de tablée finale, rendez-vous le 15 juin au HEAT, où Sadia Hessabi et Steven Thiebaut-Pellegrino organisent un banquet franco-afghan en plein air.

Le Refugee Food Festival, du 10 au 15 juin dans la métropole de Lyon. Programmation à retrouver par ici.

Le 11 juin : débat sur le fascisme et DJ set

Une conférence « Sommes-nous dans le fascisme ? » à 18h puis de l’afro électro et du reggaeton à 21h, c’est le joyeux et savant mélange que propose le Comité de Quartier de Villeurbanne le 11 juin. Cette conférence-débat réunit au Toï Toï plusieurs spécialistes du sujet.

Antoine Dubiau, auteur du livre Ecofascismes, la journaliste Lumi, Erwan P. ethnographe de la droite radicale, et Visa 69 (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes) discuteront avec le public d’une « définition du fascisme ».

« Sommes-nous dans le fascisme ? », conférence et soirée au Toï-toï (Villeurbanne), le 11 juin à partir de 18h. Entrée prix libre

13, 14 et 15 juin : Gare O Tunnels, le nouveau festival militant contre le Lyon-Turin

À une heure de voiture de Lyon, le Festival Gare O Tunnels s’installe à St-Victor-de-Cessieu pour la première édition d’un festival « qui perce tes tympans mais pas la montagne ! ». Né en opposition au projet de seconde ligne ferroviaire Lyon-Turin, trois jours de débats, spectacles, ateliers « d’éduc’ pop » et de marché artisanal sont organisés.

Pour animer ce festival « aussi militant que festif » un bal trad’ et un concert avec Les coureurs de rempart et Mauve… Le festival est également à la recherche de bénévoles et a lancé une cagnotte.

Gare O Tunnels, du 13 au 15 juin à Saint-Victor-de-Cessieu, gratuit mais don apprécié sur la cagnotte en ligne.

13, 14 et 15 juin : le festival de la BD fête ses 20 ans

Pour son vingtième anniversaire, le Lyon BD Festival revient aux sources : faire découvrir des BD des quatre coins du monde BD aux lyonnais. Pour cette édition, cap sur le Liban, le Québec ou le Brésil, mis à l’honneur cette année. Un programme chargé, qui aura lieu à l’Hôtel de Ville (Lyon 1er).

À l’occasion du mois de la BD, elle sera aussi mise en lumière à travers des formats novateurs : une sorte de spectacle-concert qui illustre la vie d’Anita Conti, pionnière de l’écologie marine, ou encore des réflexions sociales et des témoignages intimes sur Beyrouth illustrés par plus de 20 artistes.

Lyon BD Festival, du 13 au 15 juin à l’Hôtel de Ville de Lyon et dédicaces partout dans la ville.

Du 12 au 20 juin : Un chapiteau queer à la Croix-Rousse

« Le premier artifice » bouscule les codes du cirque avec un spectacle queer, dans les sillages de la tradition des freaks shows. Sur la piste pour le mois des fiertés : drag clown, paillettes, chants, voltige, lancé de couteaux et tutti queerti. Le collectif circassien Cirque Queer désire (re)faire du chapiteau « le lieu de tous les possibles ».

Le premier artifice, spectacle de cirque queer
Le premier artifice, spectacle de cirque queer à Lyon. © Circusographie / Les nuits de Fourvière

Ce spectacle marque aussi les 30 ans du Théâtre de la Croix-Rousse en partenariat avec les Nuits de Fourvière, le Festival utoPistes et les Ateliers Frappaz. Les places sont disponibles entre 6 et 29 euros, à partir de 10 ans.

Cirque Queer, devant le théâtre de la Croix-Rousse du 12 au 20 juin. Entre 6 et 29 euros, à partir de 10 ans

À partir du 24 juin : Les météores reviennent animer les rues des Saint-Genois

À partir du 24 juin, tous les mardis, le théâtre-cinéma La Mouche transforme les rues de Saint-Genis-Laval en scène à ciel ouvert. Pour cette 5e édition du festival « Les Météores », place à l’art de rue : cirque, fanfares, théâtre et autres surprises en accès libre à l’extérieur.

L’ouverture se fera au parc de l’Équinoxe avec La Bande à Tyrex : une fanfare acrobatique sur vélo qui carbure à la voltige sur une musique endiablée.

Festival les Météores, organisée par La Mouche, à partir du 24 juin à Saint-Genis-Laval. Soirées gratuite, en plein air

Gare routière à Gerland : « Un problème de plus à gérer pour les travailleuses du sexe »

Gare routière à Gerland : « Un problème de plus à gérer pour les travailleuses du sexe »
Fin 2025, la gare routière de Perrache sera temporairement installée sur le parking du palais des sports, à Gerland (Lyon 7e).

Alors que la gare routière de Perrache doit déménager à Gerland (Lyon 7e) d’ici à la fin 2025, les prostituées et travailleuses du sexe qui travaillent à proximité s’inquiètent. Elles regrettent ne pas avoir été informées et concertées pour ce projet qui s’ajoute au contexte conflictuel auquel elles sont déjà confrontées.

Point oublié du déménagement de la gare routière de Perrache : les conséquences pour les travailleuses du sexe. Dans le cadre du « projet de requalification du Centre d’échanges de Lyon-Perrache », la gare routière nécessite d’être déplacée, temporairement. Le déménagement doit avoir lieu sur le parking du Palais des Sports, au fond du quartier de Gerland (Lyon 7e), à l’autonome 2025.

Soit à proximité des lieux où travaillent jusqu’à 200 travailleuses du sexe, notamment le long de l’avenue Jean-Bouin. Selon Lyon Capitale, c’est ici et sur l’ancien parking relais de Gerland, « que les places supprimées pour la construction de la gare routière seront reportées », les jours de match au LOU.

Un déplacement qui suscite des craintes chez Cabiria, l’association communautaire d’aide aux travailleuses et travailleurs du sexe (TDS). « On a du mal à imaginer qu’avec l’afflux de public, les autorités ne vont pas chercher à invisibiliser ces femmes », soupire Didier de l’association.

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Allergies au pollen : pourquoi souffre-t-on autant à Lyon ?

Allergies au pollen : pourquoi souffre-t-on autant à Lyon ?
Dans le jardin d’Erevan (Lyon 2e), des dizaines de bouleaux ont été plantés en 2011… faisant de ce parc le plus gros producteur de pollen du quartier.

À Lyon, comme partout, le nombre de personnes atteintes d’allergies printanières est en augmentation. Conséquence du réchauffement climatique et de la pollution de l’air, mais aussi d’anciens choix de planter en majorité des arbres producteurs de pollen et autres allergènes. Explications.

Yeux rouges et gonflés, éternuements, démangeaisons ou difficultés à respirer, les allergies au pollen peuvent se montrer particulièrement handicapantes durant cette saison printanière. Au point de devenir un véritable enjeu de santé publique : selon l’OMS, pas moins de la moitié de la population sera victime de symptômes allergiques en 2050, contre déjà 30% aujourd’hui.

Si les allergies printanières prennent tant d’ampleur, c’est principalement à cause du réchauffement climatique et de la pollution de l’air. Mais à Lyon, les habitant·es subissent aussi les conséquences d’une ancienne mode paysagère : la plantation massive de platanes et de bouleaux. Une politique d’aménagement que les élus écologistes tentent aujourd’hui de contrebalancer.

À Lyon, une monoculture d’arbres allergisants

Des années 1980 jusqu’aux années 2000, les responsables politiques ont majoritairement privilégié ces deux essences d’arbres pour boiser la ville. Au point de créer une monoculture, encore partiellement présente aujourd’hui. « À Lyon, il y a finalement assez peu de diversité d’espèces », constate Gautier Chapuis (Les Écologistes), adjoint au maire dédié à la végétalisation et la biodiversité.

La Ville est en gestion des parcs, tandis que les arbres d’alignement sont à la charge de la Métropole. Au début du XXIe siècle, les platanes représentaient entre 70 à 80 % des arbres d’alignement (arbres plantés de manière linéaire et régulière en allées dans les rues) à Lyon. « Aujourd’hui, on est plus autour des 65 %, même si ça reste l’arbre le plus présent », tempère Pierre Athanaze (Les Écologistes), vice-président de la Métropole en charge de la nature en ville.

Or, le platane est une essence particulièrement allergisante. Les feuilles ne produisent pas de pollen, mais des trichomes, des poils très fins qui se retrouvent dans l’air ambiant par temps sec et venteux et qui irritent les voies respiratoires. Quant aux bouleaux, si leur beau tronc blanc permet de décorer les parcs, ils produisent un pollen très allergisant.

Cette monoculture pose plusieurs inconvénients. « Si un platane attrape une maladie, tous les autres risquent d’être contaminés, explique Gautier Chapuis. Par ailleurs, planter beaucoup d’arbres d’une espèce allergisante va avoir pour effet d’amplifier l’exposition des gens. »

Une politique de remplacement des arbres

Depuis quelques années, la Ville et la Métropole travaillent conjointement sur une politique de remplacement des platanes et bouleaux par d’autres essences moins allergisantes. « La solution, c’est de diversifier pour éviter l’effet massif, justifie Gautier Chapuis. Notre but n’est pas non plus de couper des arbres en bonne santé pour les remplacer, on attend la création de nouveaux espaces boisés, ou bien lorsque les arbres sont morts. »

Un processus qui prend du temps, comme au jardin d’Erevan, dans le 2ᵉ arrondissement. Dans ce parc de presque 9 000 mètres carrés, inauguré par le maire Gérard Collomb en 2011, sont plantés des dizaines de bouleaux. Autant dire qu’au printemps, cette monoculture diffuse une quantité massive de pollen dans les environs.

Progressivement, la Ville de Lyon essaye d’en remplacer des parties par des arbres plus divers. « On sélectionne des essences locales et on se dirige aussi vers plus d’arbres fruitiers, détaille Gautier Chapuis. Il faut avoir une approche globale quand on replante, à la fois pour la santé humaine, mais aussi pour la biodiversité. »

De son côté, Pierre Athanaze assure penser au pollen tout en prenant en compte d’autres critères. « On a la liste des espèces les plus allergisantes et on plante en fonction, évidemment, explique-t-il. Mais on choisit aussi des arbres qui vont avoir une ombre rafraîchissante par exemple. »

La Ville tente de remplacer progressivement les bouleaux du jardin d'Erevan (Lyon 2e) par des essences d'arbres variées et moins allergisantes.
La Ville tente de remplacer progressivement les bouleaux du jardin d’Erevan (Lyon 2e) par des essences d’arbres variées et moins allergisantes.Photo : SG/Rue89Lyon

L’enjeu pour Lyon : diminuer la pollution de l’air

Pour autant, un autre facteur reste le principal responsable de l’augmentation du phénomène : la pollution de l’air. Elle participe à aggraver les symptômes chez la plupart des gens, comme l’explique Raphaël Desfontaines, correspondant territorial Rhône à l’observatoire Atmo France.

« Les particules fines ont un double effet amplificateur, détaille-t-il. Elles peuvent se combiner avec la poussière de pollen, ce qui les rend encore plus allergènes, mais elles peuvent aussi irriter les muqueuses des voies respiratoires et rendre les personnes encore plus allergiques. »

L’observatoire Atmo est agréé par le Ministère de la Transition écologique et est chargé de la surveillance de la qualité de l’air dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Début 2025, l’association a mis en place une cartographie du taux de pollen dans l’air, en créant un « indice pollinique », dont la Métropole se sert depuis début avril pour créer une carte interactive. « Si on est allergique, c’est bien de pouvoir anticiper les traitements lorsqu’on voit l’indice monter », sourit Pierre Athanaze.

Pour Raphaël Desfontaines, la priorité reste cependant de diminuer la pollution de l’air. « Le pollen, c’est très gênant et parfois handicapant, mais ça n’a pas le même impact sur la santé en termes de maladies et de mortalité », achève-t-il.

Un constat que fait aussi Gautier Chapuis, qui justifie ainsi la politique de réduction de la voiture en ville menée par la municipalité écologiste. « En plus de travailler sur la diminution de la source du pollen, les arbres, il faut diminuer le facteur aggravant, la pollution », énonce-t-il. Selon lui, depuis 2019, cette politique a permis de faire baisser le taux d’azote dans l’air d’un peu plus de 20%.

Pour Pierre Athanaze, « il est plus facile de pointer les arbres du doigt que la pollution, qui est la première cause de l’augmentation des symptômes allergiques ». L’élu l’assure : améliorer la qualité de l’air aura selon lui un bien meilleur impact sur la santé des habitants.

En attendant de réussir à remplacer des milliers d’arbres sur la Métropole et de réduire drastiquement la pollution de l’air, tout en adaptant la vie urbaine au réchauffement climatique, les Lyonnais·es vont devoir subir des symptômes allergiques jusqu’à la fin de l’été.

Car à partir du mois de juin, un nouveau type de pollen va commencer à se développer : les graminées, produites par le blé et autres céréales. Des poussières encore plus allergisantes et handicapantes que celles des arbres, et qui se disperseront en ville depuis les exploitations agricoles… jusqu’à fin août.

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En tournée pour défendre son bilan, Grégory Doucet prend le pouls pour 2026

En tournée pour défendre son bilan, Grégory Doucet prend le pouls pour 2026
Le maire du 8e arrondissement, Olivier Berzane, et le maire de Lyon, Grégory Doucet, face aux habitant·es pour présenter leur bilan.

À moins d’un an des élections municipales 2026, le maire de Lyon Grégory Doucet (Les Écologistes) a lancé une série de réunions pour faire le bilan de ses actions et rencontrer les habitant·es. Après de précédentes rencontres de mi-mandat, le maire renouvelle cet exercice inédit de démocratie participative à Lyon, parfois à la limite de l’opération électorale.

Arpentant de long en large l’Espace citoyen du 8e arrondissement, Grégory Doucet s’adonne à un exercice périlleux. Ce lundi 26 mai, devant 250 habitant·es du 8e, le maire de Lyon a lancé la première réunion de sa tournée pour faire le bilan de son mandat. Périlleux, car il n’en faudrait pas beaucoup pour que ce « moment de redevabilité » bascule dans une forme de campagne électorale financée par des fonds publics, pour celui qui est déjà déclaré candidat depuis 2023.

Le petit clip diffusé en début de réunion, où des Lyonnais·es de tout âge s’affichent tout sourire, assorti d’une voix off élogieuse et d’une musique entrainante, fait vite pencher le rendez-vous dans le côté « campagne électorale » de la balance.

Désignée « gardienne du temps et des règles » le temps de la soirée, Sophia Popoff, adjointe au Logement, a ensuite tenté de rééquilibrer l’exercice. Objectif : laisser une place aux critiques — « il faudra entendre les colères », s’est fendu Grégory Doucet avant la réunion — et cadrer les élus de la majorité venus faire valoir leurs réalisations pour laisser le public s’exprimer.

Un film de présentation du bilan de mandat a été diffusé avant les échanges entre habitant·es et élu·es. ©MA/Rue89Lyon
Un film de présentation du bilan de mandat a été diffusé avant les échanges entre habitant·es et élu·es.Photo : MA/Rue89Lyon

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Au Cra 2 de Lyon, « évincer les associations mettrait en danger les droits des étrangers »

Au Cra 2 de Lyon, « évincer les associations mettrait en danger les droits des étrangers »
La sénatrice écologiste de Paris, Anne Souyris, visite le Cra 2 de Lyon, lundi 26 mai.

Une proposition de loi des sénateurs LR, votée en mai 2025, vise à évincer les associations des centres de rétention administrative (Cra). Au Cra 2 de Lyon, Forum Réfugiés s’inquiète de cette décision qui compliquerait l’accès aux droits pour les retenus et rendrait plus opaques ces institutions dans lesquelles les conditions de vie sont très dégradées.

« C’est une cage ici, on galère », grommelle Ahmed (prénom modifié). Autour de lui, du béton, des grands murs ornés de barbelés et un plafond grillagé où entre la lumière de l’extérieur.

Cette cage dans laquelle il est « retenu » depuis 19 jours, c’est le Cra 2 de Lyon, situé aux abords de l’aéroport Saint-Exupéry à Colombier-Saugnieu. De ces centres de rétention administratifs, l’extérieur ne sait pas grand-chose. « Les Cra fonctionnent dans l’opacité la plus totale », signale Anne Souyris, sénatrice écologiste de Paris, venue visiter le centre lundi 26 mai après-midi.

Un manque de transparence qui risque de s’aggraver. Le 12 mai 2025, le Sénat a voté une proposition de loi des Républicains visant à évincer les associations qui accompagnent les étrangers dans les centres de rétention administrative.

Encouragée par le très droitier ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (LR), la droite sénatoriale fait le procès des structures associatives. « Des associations outrepassent leurs missions et les retournent contre l’État en entravant son action par pur militantisme », avait déclaré le ministre au Sénat en leur reprochant de mener une « politique de recours systématique ».

Un non-sens pour Assane Ndaw, directeur responsable de l’activité rétention de l’association Forum Réfugiés, présente dans les deux Cra de Lyon. « Pourquoi une telle loi aujourd’hui, si ce n’est pour des raisons idéologiques ?, assène-t-il. Les associations sont dans les lieux de rétention depuis 40 ans, si elles ne font pas leur travail correctement, pourquoi les marchés publics sont renouvelés chaque année ? »

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Fin de l’Alter Hostel : la fermeture d’un “refuge solidaire” à Lyon

Fin de l’Alter Hostel : la fermeture d’un “refuge solidaire” à Lyon
Maela et Alix sont co-gérantes de l’Alter Hostel depuis 4 mois. Elles ont du liquider la SCOP, faute de moyens.

Le 21 mai, l’Alter Hostel (Lyon 9e) a définitivement fermé ses portes, faute de moyens. Au fil des années, cette auberge de jeunesse “écolo et solidaire” est devenue une solution de repli pour des personnes mal-logées. Sa disparition laisse plusieurs d’entre elles à la rue.

Sur l’air mélancolique de When I see you again, Alix et Maela zigzaguent entre les cartons, déjà bien remplis. Ce mercredi 21 mai, l’auberge indépendante « Alter Hostel » a définitivement mis la clé sous la porte. Elles étaient cogérantes depuis seulement quatre mois quand elles ont dû demander la liquidation.

« On a repris un navire qui était déjà sous l’eau, et là, on a touché le fond », souffle doucement Alix. En cause, un emplacement trop excentré (quai Arloing dans le 9e arrondissement), un nombre de lits pas assez élevé (une cinquantaine), et plusieurs prêts accumulés. « L’entreprise arrivait à son terme, on ne générait plus assez pour rembourser les dettes et payer tout le monde », explique-t-elle.

Quand le tourisme laisse la place à l’urgence sociale

À son ouverture en 2017 l’Alter Hostel se voulait un repaire pour voyageurs écolos. Fondée par deux amis, cette SCOP (société coopérative et participative) misait sur le slowtourism. Les touristes profitaient – pour une trentaine d’euros la nuit – d’un « écolieu » au menu bio ou en circuit court, et étaient invités à consacrer quelques heures de leur séjour à des associations partenaires.

À la suite de la crise sanitaire, le lieu s’est mué en une sorte de « refuge solidaire ». Alter Hostel logeait de plus en plus d’ »habitués » sur un temps plus long, allant de quelques semaines à parfois quelques années. « L’auberge a changé au rythme d’une société où les pauvres sont de plus en plus pauvres », assure Alix.

Des habitués de l’Alter Hostel à la rue : “Je vais retourner dormir à Perrache”

Ces derniers temps, une majeure partie des lits étaient occupés par des personnes en situation de logement instable : demandeurs d’asile, en recherche d’emploi, au RSA, ou sans logement fixe. Mehdi dormait à l’Alter’ depuis janvier, et venait à peine de trouver un lieu où dormir. « Si cet endroit n’avait pas existé, j’aurais dû retourner en Roumanie », explique-t-il. 

Maria, elle, est arrivée en France il y a deux ans. Depuis, elle a jonglé entre la rue et les logements temporaires. Arrivée sur le territoire sans enfants, elle a fait plusieurs demandes d’asile, en vain. Après de lourdes opérations, l’association L’ouvre porte partenaire de l’auberge – a financé son séjour à l’Alter Hostel. Pour les associations, le tarif s’élève à 18 euros par nuit, dans un dortoir de 18 lits. 

« Avec le personnel, on a appelé le SAMU et pleins d’asso’, raconte Maria. Il n’y a de place nulle part. Je vais retourner dormir à Perrache ». Souffrante, Maria se déplace en béquilles, un petit sac sur le dos. Maela la salue, le regard inquiet : « Désolée que ça se finisse comme ça… Ça va aller ? », « Non, mais pas le choix » réplique-t-elle, un sourire amer aux lèvres.  

Fermeture de l'Alter Hostel
Après lui avoir fait ses adieux, Maela raccompagne Maria dehors. Elle fait partie de ceux qui n’ont pas retrouvé de solution d’hébergement. Photo : Lisa Seyvet

L’Alter Hostel : symptôme de la crise de l’hébergement d’urgence à Lyon

Lucie, réceptionniste, raconte une épreuve « personnelle et politique » : « notre métier a dû, par défaut, développer un côté travailleur social. C’est complexe, car on n’y est pas formé·es ». Face à ce défi, les salarié·es ont dû créer une cellule « santé mentale » dédiée aux hébergé·es comme aux salarié·es.

Au fil des années, l’Alter était devenu un lieu identifié comme plus sécurisant que le circuit classique d’hébergement d’urgence. Lucie regrette alors la disparition d’une confiance difficilement acquise par bouche-à-oreille, notamment pour les femmes victimes de violences conjugales. « Le pire serait que le lieu reste vacant, ou qu’il soit racheté par complètement autre chose… « , soupire-t-elle.

Fermeture de l'Alter Hostel
Mehdi, habitué de l’Alter Hostel, a un emploi mais pas de logement fixe. Suite à la fermeture, il a dû quitter les lieux et retrouver un toit pour quelques jours.Photo : Lisa Seyvet

Improvisée dans un hostel et sans aides de l’État, l’existence même de cette alternative aux solutions d’hébergement d’urgence est symptomatique des « failles de ce système ». Dans ces dernières semaines « teintées de colère et de tristesse », Lucie évoque un maigre espoir de l’équipe : que des collectivités locales rachètent le lieu pour en faire à nouveau un lieu d’accueil. La fermeture de l’Alter laisse un vide, reste à savoir si les services public sauront le combler.

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« Il y a 50 ans, Lyon a joué un rôle important sur le regard porté sur les prostituées »

« Il y a 50 ans, Lyon a joué un rôle important sur le regard porté sur les prostituées »
Le 5 mai, des soutiens ont occupé la mairie du 7e arrondissement pour venir en aide aux prostituées de Gerland.

En amont des 50 ans de la révolte des prostituées de Saint-Nizier à Lyon, nous revenons sur l’évolution du regard porté sur ces dernières. Entretien avec Lilian Mathieu, sociologue qui a suivi les « filles » de Gerland durant 30 ans.

Le 2 juin, des prostituées et travailleuses du sexe du monde entier célébreront la journée internationale des luttes des travailleuses du sexe. Un jour choisi en hommage à la première révolte des prostituées de Lyon, à Saint-Nizier, le 2 juin 1975. 50 ans après, que reste-t-il de cette lutte dans les esprits ? Et, surtout, comment la situation des prostituées a évolué depuis ?

Nous inaugurons un dossier sur cette question par un entretien avec Lilian Mathieu. Sociologue, directeur de recherche au CNRS et à l’ENS Lyon, il a travaillé pendant 30 ans sur cette question avec comme premier terrain d’étude Lyon. Début 2025, il a sorti son dernier ouvrage sur le sujet : Les prostituées et leurs bienfaiteurs.

Légendes urbaines, passage du statut de « coupable » à victimes, remplacement de l’éducateur spécialisé par le policier… Dans cet entretien, il revient en détail sur l’évolution du regard de la société sur les prostituées, notamment à Lyon.

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Logements dégradés, loyers élevés : à Villeurbanne, des locataires victimes d’un couple multipropriétaire

Logements dégradés, loyers élevés : à Villeurbanne, des locataires victimes d’un couple multipropriétaire
Les désordres constatés dans plusieurs appartements loués par le couple Fayolle à Villeurbanne. Montage Rue89Lyon

Plusieurs locataires d’un couple de multipropriétaires, Marc et Marie-Françoise Fayolle, vivent dans des conditions dégradées, pour des loyers souvent élevés, à Villeurbanne. Face à ces pratiques, les pouvoirs publics peinent à protéger efficacement les habitants.

Des murs couverts de moisissures, un plafond fissuré, de l’air qui entre dans le logement par les fenêtres… Maria et son fils Olivier (prénoms modifiés) vivent dans un appartement particulièrement délabré au 55 rue Racine, à Villeurbanne.

En 2016, Maria trouve ce logement alors qu’elle est de retour en France avec ses enfants après plusieurs années de vie à l’étranger. Avec son seul salaire d’aide-soignante, elle peine à trouver une location mais finit par trouver des propriétaires qui lui demandent peu de garanties : Marc et Marie-Françoise Fayolle, via leur société immobilière SCI Jean-Jaurès.

Le 55 rue racine à Villeurbanne, immeuble possédé par le couple Fayolle via la SCI Jean-Jaurès. ©MP/Rue89Lyon
Le 55 rue racine, immeuble possédé par le couple Fayolle via la SCI Jean-Jaurès.Photo : MP/Rue89Lyon

« J’ai l’impression que mes voisins du dessus vont tomber dans mon appartement »

Le couple possède plusieurs SCI et des dizaines d’appartements à Lyon et surtout à Villeurbanne, dont une partie sont en mauvais état. En 2023, Rue89Lyon enquêtait déjà sur un de leurs immeubles, situé rue Léon Blum à Villeurbanne. Nous avons depuis découvert qu’il ne s’agissait pas d’un cas isolé.

En 2022, Maria a sollicité les services d’hygiène de la ville de Villeurbanne pour faire constater l’état de l’appartement. Le compte-rendu de la visite indique de nombreux « désordres » : « système de ventilation non-conforme », « présence d’humidité » et de « moisissures », « défaut d’isolation », « fissure dans les plafonds », « présence d’une odeur nauséabonde ».

« Beaucoup de remarques venaient d’un manque d’entretien à la charge du locataire », estime Marc Fayolle dans une longue réponse à nos sollicitations envoyées par mail. « Pour les problèmes d’odeur, elles provenaient d’un démontage du siphon de la douche par la locataire, qui l’avait mal remonté. »

Concernant la VMC, il assure : « Elle était en panne et la locataire ne nous avait jamais prévenus. Dès que nous avons été informés de ce dysfonctionnement, nous avons fait réaliser les travaux nécessaires. » Le propriétaire accuse aussi sa locataire d’avoir bouché les sorties d’air au niveau des fenêtres avec du coton.

Deux ans plus tard, la situation ne s’est pourtant pas vraiment améliorée. Les services d’hygiène passent à nouveau fin 2024 et constatent que plusieurs problèmes n’ont pas été résolus, notamment la VMC défaillante, la présence d’humidité et de moisissures, et les fenêtres « laissant passer l’air ». Rue89Lyon a visité l’appartement à cette même période et a également pu constater que les fissures au plafond étaient toujours présentes, ainsi que l’odeur d’égout.

De larges moisissures apparaissent dans le coin de la chambre d'Olivier. ©MA/Rue89Lyon
De larges moisissures apparaissent dans le coin de la chambre d’Olivier.Photo : MA/Rue89Lyon

« J’ai l’impression que mes voisins du dessus vont tomber dans mon appartement, s’inquiète Maria. Je n’accueille personne chez moi, car j’ai honte. » Pour un T3 de 43 m², elle paye 687 euros, un montant supérieur à l’encadrement des loyers en vigueur qui fixe à 546,10 euros le prix maximum pour ce type de logement.

Au 55 rue Racine, les Fayolle possèdent l’ensemble de l’immeuble. Ali (prénom modifié) se plaint de problèmes similaires, notamment de moisissures autour des fenêtres, qu’il explique avoir repeint, et d’une odeur d’égout. Pour un logement d’une quarantaine de m², il paye également un montant supérieur à l’encadrement des loyers.

« Certains de nos locataires ont signé un bail avant la mise en place de l’encadrement des loyers, explique Marc Fayolle. À leur renouvellement au bout de six ans, nous réétudions la situation et nous nous conformons aux règles de l’encadrement des loyers en vigueur sur Villeurbanne. » Le bail de Maria s’est pourtant renouvelé en juin 2022, après la mise en place de l’encadrement des loyers en novembre 2021.

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Nucléaire : à Bugey, une mobilisation lance la lutte contre les EPR2

Nucléaire : à Bugey, une mobilisation lance la lutte contre les EPR2
Ce samedi 24 mai, les anti-nucléaires du Bugey en pleine construction d’un château de paille, symbole de leur résistance aux EPR2.

Samedi 24 mai, une centaine de personnes s’est réunie à Loyettes, dans l’Ain, face à la centrale nucléaire du Bugey. Le site a été choisi par le gouvernement pour accueillir deux nouveaux réacteurs EPR2 à l’horizon 2040. Les opposant·es s’inquiètent du coût du projet et de son étalement sur les terres agricoles.

« Venez poser vos bottes de paille », interpelle au micro Jacques Gelez, chasuble vert de Greenpeace Lyon sur le dos. Le militant vient de lancer le chantier participatif du jour : construire un château fort en paille face au béton des quatre tours aéroréfrigérantes de la centrale nucléaire du Bugey, la plus vieille centrale française encore en activité. 

Ce samedi 24 mai, une centaine de personnes s’est rassemblée dans un champ privé à Loyettes, dans l’Ain. Objectif : affirmer leur opposition au projet du gouvernement et d’EDF. Il s’agirait de construire deux réacteurs supplémentaires non loin d’ici, des EPR2, à l’horizon 2040. « Ce château, ce sera la face visible de notre combat contre ce projet titanesque », scande Jacques Gelez sous les applaudissements.

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« La première année, c’est pour les erreurs » : à Vaulx-en-Velin, un espace-test pour maraîchers débutants

« La première année, c’est pour les erreurs » : à Vaulx-en-Velin, un espace-test pour maraîchers débutants
Sébastien Cailliau est le plus âgé des trois maraîchers incubés à l’espace-test agricole de Vaulx-en-Velin. ©Lucas Martin-Brodzicki/Rue89Lyon

Un incubateur agricole permet à trois néo-maraîchers de tester leur activité dans un cadre sécurisé, une première dans le Rhône. Le projet est porté par la Métropole de Lyon, sur des terres historiquement maraîchères de Vaulx-en-Velin. En contrepartie, un peu de leur production bio est destinée à la restauration collective.

Elles sont vertes, bleues ou rouges, neuves ou presque : rotobêche pour les sols, planteuse à poireaux… En tout, une petite dizaine de machines agricoles est mise à la disposition des trois premier·es maraîcher·es de l’espace-test agricole (ETA) de Vaulx-en-Velin, au nord-est de la ville. « Pour fournir la restauration collective, il faut que ça dépote », justifie Mewan Melguen en balayant du regard les machines. L’agriculteur en chef de la Métropole de Lyon est l’un des encadrants de ces maraîcher·es en herbe. 

Depuis septembre 2024, Emmanuelle Gharbi, Marius Muzas et Sébastien Cailliau, maraîcher·es en devenir, testent leur activité de production – bientôt bio – de légumes tout en étant accompagné·es. Machines donc, mais aussi base de vie avec zone de stockage et de lavage, bureaux, vestiaires… Tout leur est fourni par la Métropole de Lyon et la ville de Vaulx-en-Velin. Sans oublier un peu moins de deux hectares irrigués pour chacun·e, avec une partie sous serre.

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