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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

École des Arts Sadiens de Lyon : « On ne parle de BDSM que quand il y a un acte consenti »

École des Arts Sadiens de Lyon : « On ne parle de BDSM que quand il y a un acte consenti »
Morgane Beauvais, sexologue-sexothérapeute spécialiste du BDSM et des sexualités créatives.

[Interview] Morgane Beauvais, alias Sin Eden, est sexologue-sexothérapeute et responsable de l’École des Arts Sadiens de Lyon. Rencontre avec cette experte des sexualités créatives et du BDSM, pour donner une fessée aux clichés.

Menottes, latex et martinet, le BDSM (pour bondage et discipline, domination et soumission, sado-masochisme) peut évoquer des images un peu obscures pour les non-initiés. Pourtant, derrière cet acronyme, il y a toute une communauté adepte de ces pratiques intimes et érotiques très variées. Morgane Beauvais, alias Sin Eden (son pseudo dans le milieu du BDSM), est sexologue-sexothérapeute. Elle est aussi la responsable de l’École des Arts Sadiens de Lyon, qui vient d’ouvrir ses portes le 29 avril dernier.

Cette trentenaire, elle-même pratiquante depuis plus de dix ans, forme de nombreux professionnels autour de ces thématiques et anime des ateliers pour mieux vivre sa sexualité, à destination de tous les publics, et particulièrement LGBTQIA+ ou atteints d’un handicap ou d’une maladie chronique. Elle est aussi podcasteuse et autrice : le 23 janvier 2025, elle a publié le livre SexoQueer (éditions Pride First), co-écrit avec Gwen Ecalle. Rencontre avec une experte des sexualités alternatives.

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À Lyon, un rassemblement contre les racismes et l’islamophobie dimanche

À Lyon, un rassemblement contre les racismes et l’islamophobie dimanche
Les traditionnels « Siamo Tutti Antifascisti » ont résonné sur le cours Gambetta.

Ce dimanche 11 mai, le collectif « On s’en mêle 69 » organise une manifestation contre les racismes et l’islamophobie, à Lyon. Le rendez-vous est prévu place des Terreaux (Lyon 1er).

C’est la déclinaison locale, d’un mouvement annoncé nationalement.

Ce dimanche 11 mai, un rassemblement organisé par le collectif « On s’en mêle 69 » est prévu Place des Terreaux (Lyon 1er) contre l’islamophobie et contre les racismes. Une réaction à la mort de Aboubakar Cissé, tué alors qu’il priait à la mosquée de la Grande Combe (Gard) dans des circonstances terribles. Ce dernier a reçu des dizaines de coups de couteau. L’auteur du crime a également proféré de nombreux propos haineux. Pour le collectif, il n’y a aucun doute :

« Il s’agit d’un attentat islamophobe, revendiqué comme tel, qui s’inscrit dans la trop longue lignée des crimes racistes qui ont marqué l’histoire de notre pays. Face à ces crimes et au racisme latent que subit notre société française, il nous faut dénoncer, combattre et condamner ces actes d’un autre âge dont nous avons le souvenir des périodes sombres de l’histoire humaine à travers les différentes guerres et le colonialisme. »

Extrait du communiqué du collectif « On s’en mêle 69 »

Le collectif en appelle ainsi à tous les citoyens, à commencer par les habitants des quartiers populaires.

À Lyon, un rassemblement contre les racismes et pour la saisine du parquet national antiterroriste

Dans un contexte politique national délétère, le collectif demande la mise en place de statistiques publiques indépendantes sur les actes islamophobes et racistes commis en France. Il demande également la saisine du parquet national antiterroriste pour enquêter sur l’assassinat d’Aboubakar Cissé. « Il faut que nos institutions se saisissent concrètement et sérieusement de ce fléau », indique le collectif.

À Lyon, la manifestation rassemblera notamment les NPA(s), Génération·s, Ensemble, la France insoumise et le POI. Côté collectifs, le Tsedek – collectif juif décolonial – ou encore l’UJFP (Union juive française pour la paix) ont répondu présents. On retrouve aussi Solidaires Rhône, le collectif Urgence Palestine et la Jeune garde. Ces deux derniers étant menacés de dissolution par le très droitier ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, n’ayant pas hésité à motiver cette décision que par sa volonté de « taper sur les islamismes ».

Subventions : Wauquiez tape sur l’université Lyon 2 en pleine crise

Subventions : Wauquiez tape sur l’université Lyon 2 en pleine crise
Fabrice Pannekoucke, nouveau président de la région Aura, au côté de Laurent Wauquiez, jeudi 5 septembre 2024. ED/Rue89Lyon.

Ce mercredi 7 mai, Laurent Wauquiez (LR) a annoncé couper les subventions régionales à l’Université Lyon 2. En pleine campagne pour la présidence de son parti, le “conseiller spécial” de la Région Auvergne Rhône-Alpes tape fort sur une présidence durement touchée par un mois de crise et notamment ciblée par des menaces de mort. 

Est-ce le point culminant de la tempête qui secoue Lyon 2 ? En proie à de nombreuses polémiques depuis un mois, l’université de sciences humaines vient de recevoir un nouveau coup sur la tête infligé par le “conseiller spécial” très (très) présent de la Région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (LR). 

En campagne pour la présidence de son parti contre le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, ce dernier a déclaré sur le plateau de CNews : “Je me bats pour que nous braquions les projecteurs sur la dérive islamo-gauchiste de [Lyon 2] et je vous annonce que nous avons décidé avec le président de la Région de supprimer toutes les aides à cette université ”. Dans la foulée, Fabrice Pannekoucke (LR), président de la Région, confirmait en effet les mots de celui qui reste le patron en Auvergne Rhône-Alpes.

Ce n’est pas la première fois que Laurent Wauquiez s’immisce dans la vie des universités de la Région. En 2021, il avait suspendu tout soutien financier à Science Po Grenoble, pour cause de “dérive idéologique” et de “wokisme”, avant de refinancer l’établissement via le Contrat d’engagement républicain, trois ans plus tard. 

Comme à l’époque, la décision est tombée de façon soudaine, “brutale”, pour reprendre les mots de l’opposition socialiste à la Région. “Il exploite le moindre fait-divers pour se faire entendre”, souffle Johann Cesa, à la tête du groupe socialiste à la Région. À dix jours de l’élection du nouveau chef des LR, l’élu affiche sa fatigue face à une course aux thèmes chers à l’extrême droite entre le député de Haute-Loire et Bruno Retailleau. « On se demande s’ils n’ont pas franchi une ligne de non-retour », lâche-t-il.

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À Lyon, troisième OQTF pour Kélé et « un acharnement incompréhensible »

À Lyon, troisième OQTF pour Kélé et « un acharnement incompréhensible »
À Lyon, les soutiens de Kélé, visé par une OQTF, se sont rassemblés.

Onze ans de vie à Lyon, une victoire judiciaire, et ce 16 avril, une troisième OQTF. Kéletigui Sylla, connu sous le surnom de « Kélé », se retrouve à nouveau menacé d’expulsion. Ses soutiens dénoncent un acharnement administratif contre ce « modèle d’intégration ».

Il avait déjà gagné son combat une première fois, puis une deuxième… Mais cela n’a pas convaincu la préfecture. Depuis la mi-avril, une troisième OQTF (Obligation de quitter le territoire français) vise Kélétigui Sylla, jeune Guinéen installé à Lyon depuis plus d’une décennie.

Arrivé à 14 ans sur les quais de la Gare Part Dieu, celui que ses soutiens surnomment « Kélé » pensait pourtant avoir franchi une étape décisive pour un avenir plus stable. Peu avant Noël, le tribunal administratif avait en effet annulé sa deuxième OQTF. Dans la foulée, la Commission de titre de séjour avait émis un avis favorable à la délivrance d’une carte, reconnaissant une intégration « modèle ». Un « avis » qui n’est qu’un « avis », nous a rappelé la préfecture. Elle l’a en effet confirmé.

OQTF à Lyon : la préfecture reste sur ses positions

Le courrier, que Rue89Lyon s’est procuré, est tombé le 16 avril. Il s’agit d’une décision de refus du titre de séjour, assortie d’une obligation de quitter le territoire, d’une interdiction de retour de deux ans, et d’un pointage hebdomadaire à la Police aux frontières (Paf). Pour Armand Creus, membre d’un collectif de soutien à Kélé, la situation est inexplicable :

« Il y a un acharnement incompréhensible, une pression inadmissible sur lui », souffle-t-il.

Son avocat et lui vont faire recours « dans les jours à venir ». Pour ses soutiens, la crainte la plus urgente est celle d’une assignation à résidence ou d’un passage en Centre de rétention administrative (Cra), en attendant le jugement. Un lieu de rétention prenant, bien souvent, d’avantage l’allure d’une prison, comme nous l’avons documenté.

Contactée par Rue89Lyon, la préfecture réitère les arguments justifiant cette OQTF : la présentation de « faux documents » à son arrivée en France – une chose que démentent ses soutiens – ou encore le non-respect de ses OQTF. « Il a de plus été jugé et condamné pour escroquerie », précise-t-elle. Une condamnation pour laquelle le jeune homme a déjà purgé une peine de deux mois à Corbas.

« Une décennie d’intégration » passée à la trappe par une OQTF à Lyon

De là justifier une énième procédure administrative ? Il faut dire que, au regard d’autres cas similaires, la situation de Kélé peut étonner. Mamadou Sow, par exemple, avait été dans la même situation. Visé par une OQTF, ce Guinéen avait, comme Kélé, gagné au tribunal administratif. Mais la préfecture n’avait pas fait appel de la décision, ni donné une nouvelle OQTF.

Qu’est-ce qui peut expliquer une telle différence ? En observant les deux cas, on constate que Mamadou Sow est père de famille en France, ce que n’est pas le jeune homme. De même, contrairement à d’autres profils, Kélé n’a pas de problèmes de santé qui justifient parfois le fait de rester, ou non, sur le territoire pour un étranger. Bref, si l’on s’en réfère aux grilles de l’État, on pourrait se dire qu’il ne remplit pas les cases nécessaires pour rester sur le territoire.

De quoi rendre fou ses soutiens : « Kélé apporte tous les éléments d’intégration. Cela fait onze ans qu’il se bat, et fait tous les efforts sur le plan scolaire, et professionnel », lâche Armand Creus. Avec un bac professionnel, un CAP, et un BTS commerce en poche, le jeune homme a déjà eu une promesse d’embauche, à condition de sa régularisation.

En plus de ses démarches scolaires et professionnelles, Kélé est artiste. Il a écrit un livret de poésie et a participé à des festivals sur le sujet, il est entré à la chorale « Les Chant’Sans Pap’Yé » et s’est initié au théâtre au sein de la « Compagnie Waninga ». « Tout ce qu’il fait, c’est exceptionnel », tranche Armand Creus. À l’heure où nous écrivons ces lignes, plus de 6400 signatures avaient été rassemblées dans une pétition de soutien, accompagnée d’une lettre pour demander sa régularisation. Cette dernière avait été signée par 44 personnalités issues du monde de la culture.

Une nouvelle OQTF symptomatique d’un virage répressif à Lyon ?

Pour ses soutiens, ce troisième refus de titre de séjour est « symptomatique de la politique de chasse aux étrangers, dans laquelle Bruno Retailleau s’inscrit dans une continuité encore plus dure que Gérald Darmanin ». La qualification de Kélé de « trouble à l’ordre public » illustre selon lui un système où « un pet de travers suffit pour être désigné comme une menace ».  

Un terme de « trouble à l’ordre public » qui n’est pas inconnu à Rue89Lyon. En avril 2024, nous révélions que, bien souvent, la justice marchait dans les pas de la préfecture sur les droits aux étrangers. À l’époque, nous parlions d’une aggravation de la situation depuis la loi immigration, voulue par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur.

Selon ses proches, Kélé reste dans un état d’incompréhension. Comme exigé, il est allé se présenter à la Police aux frontières (Paf). « Cela fait onze ans que ça dure, il est fatigué. Il ne demande qu’à pouvoir travailler, gagner sa vie, il se sent déjà partie prenante de notre pays », conclue Armand Creus. Visiblement, ce repos n’est pas pour tout de suite. Selon toute vraisemblance, l’affaire devrait de nouveau rebondir au tribunal administratif. Une nouvelle fois.

À Lyon, un « record historique » des expulsions de logements sociaux

À Lyon, un « record historique » des expulsions de logements sociaux
Résidence du Grand Lyon. Photo d’illustration.

Le rapport régional 2025 de la Fondation pour le logement, présenté ce mardi 6 mai, met en lumière une hausse « historique » des expulsions de logements sociaux dans le Rhône, avec un recours de plus en plus courant à l’aide des forces de l’ordre. Le point.

« Tous les voyants sont au rouge aujourd’hui », assène Manuel Domergue, directeur des études et porte-parole national de la Fondation pour le logement des défavorisés (ancienne Fondation Abbé Pierre). Aux côtés de Vanessa Brossard, la directrice Auvergne-Rhône-Alpes de l’organisation, tous deux ont présenté à la presse le rapport régional 2025 de la Fondation, ce mardi 6 mai.

Ce dernier met en évidence la situation particulièrement délétère de la Métropole de Lyon : plus de 20 000 demandeurs en attente de logements sociaux, pour un ratio d’une demande satisfaite sur dix. En particulier, le rapport souligne l’augmentation drastique des expulsions de logements sociaux.

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À Croix-Rousse, la boulangerie qui se lève tard et fait passer la famille « avant le travail »

À Croix-Rousse, la boulangerie qui se lève tard et fait passer la famille « avant le travail »
Sylvain Tardy, gérant de la boulangerie POP à Croix-Rousse.

Ouverte en septembre 2024, la boulangerie POP à Croix-Rousse détonne. Ouverte uniquement l’après-midi pour mieux coller avec le rythme d’une vie familiale, elle porte aussi le projet militant de son gérant Sylvain Tardy qui veut « mieux nourrir les gens » en respectant le travail des paysans locaux chez qui il se fournit.

Avec ses miches de pain entassées dans la vitrine, les sacs de farine exposés en dessous et la douce odeur qui s’échappe du four, la boulangerie POP, paraît tout ce qu’il y a de plus normale.

Pourtant, cette boutique, perchée dans les hauteurs de Croix-Rousse (Lyon 4e) est unique en son genre. Il suffit de discuter avec son gérant Sylvain Tardy pour s’en rendre compte. « La surconsommation, ça me fait chier », lâche-t-il sans détour. Une phrase résumant bien la philosophie de son projet, qui s’affiche dans le nom de la boutique : « People Over Profit » (les gens avant le profit).

Ici pas de chocolats, de café, de jus ou même de sandwichs. « Les grosses boulangeries, ça devient des grandes surfaces », soupire-t-il. Sylvain revient donc à « l’essentiel » : du pain et quelques viennoiseries. Ouverte en septembre 2024, sa boulangerie détonne. En premier lieu par ses horaires d’ouverture : de 14 h à 19 h.

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À Lyon, une manifestation contre la dissolution de la Jeune garde antifasciste

À Lyon, une manifestation contre la dissolution de la Jeune garde antifasciste
Le 1er-Mai 2025, la Jeune Garde n’a pas hésité à montrer ses couleurs et à réaffirmer sa volonté à continuer à se battre.

Le collectif « Fermons les locaux fascistes » appelle à manifester contre la dissolution du groupe antifasciste lyonnais la Jeune garde, annoncée par Bruno Retailleau (LR). Le rassemblement aura lieu le mardi 6 mai devant la préfecture du Rhône.

Le message est clair : « Fermons les locaux fascistes, pas les organisations antifascistes ». Ce mardi 6 mai à 18 h 30, un rassemblement en soutien à l’organisation antifasciste la Jeune garde est prévu devant la préfecture (Lyon 3e).

Pour rappel, à la veille du 1er-Mai, le ministre de l’Intérieur a annoncé lancer trois procédures de dissolution administrative. Elles concernent la Jeune garde, le collectif pro-palestinien Urgence Palestine, mais aussi le groupuscule identitaire Lyon populaire. 

Bruno Retailleau (LR) a confirmé vouloir dissoudre le jeune groupe « d’auto-défense populaire » contre l’extrême droite, cofondé à Lyon par le député Raphaël Arnault (LFI) en 2018. Les accusations seraient notamment basées sur des publications au sein du groupe Telegram « Antifasquad » où des membres du collectif sont mis en avant pour des agressions sur des militants d’extrême-droite.

« En s’attaquant à nous, [Bruno] Retailleau s’attaque à toutes les organisations politiques, syndicales et antiracistes qui nous soutiennent, a réagi Zine-Eddine Messaoudi, le porte-parole de la Jeune garde à Lyon, auprès de Rue89Lyon la semaine dernière. Il essaye de détourner l’attention du vrai problème, qui est l’attentat terroriste islamophobe qui a tué Aboubakar. On ne va pas se laisser faire ! »

À Lyon, de nombreux groupes en soutien à la Jeune garde

Annoncé dans un communiqué à l’initiative du collectif « Fermons Les Locaux Fascistes » – dont la Jeune garde fait partie – le rassemblement est soutenu par une quarantaine de signataires. Parmi les groupes politiques, on note la présence de la fédération du Rhône du Parti Communiste, de la France Insoumise, de Génération·s ou encore du NPA. Les « jeunes écolos » ont annoncé leur présence, mais pas officiellement les Écologistes, ni les Socialistes. Côté syndicat, l’appel a le soutien de la CNT, CGT et de Solidaires.

« Depuis 7 ans, la Jeune garde antifasciste fait reculer l’extrême droite avec un militantisme acharné sur le terrain, peut-on lire dans leur communiqué commun. Cette tentative d’intimidation envers l’ensemble de notre camp politique reflète le glissement opéré par les gouvernements successifs vers une forme d’autoritarisme acquis aux idées les plus réactionnaires. »

Ce rassemblement est la déclinaison locale d’un appel national. Un meeting aura notamment lieu en même temps à Paris et un rassemblement, organisé par Solidaires 38, est prévu à Grenoble.

#Raphaël Arnault

« Comprendre la violence et la souffrance » : à Lyon, le difficile suivi des auteurs de violences sexuelles

« Comprendre la violence et la souffrance » : à Lyon, le difficile suivi des auteurs de violences sexuelles
Monsieur F. est un patient à la Consultation de psyhciatrie légale au Vinatier à Lyon. @ClémenceMargall/Rue89Lyon

À Lyon, l’hôpital du Vinatier accompagne des auteurs de violences sexuelles dans son service de consultation de psychiatrie légale. Conçues en collaboration avec le centre de ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles, ces thérapies demeurent complexes, tant par leur sujet que par le profil des individus, souvent réduits au qualificatif de « monstre. »

« J’attends ces séances avec impatience. Je sais que j’en ai encore besoin et je ne suis pas prêt à les arrêter. Ici, on réalise que l’on n’est pas seul », confie Monsieur F*, patient au sein du service de consultation de psychiatrie légale au Vinatier à Lyon. Auteur de violences sexuelles, il vient ici pour se soigner ce mardi après-midi de début avril. Comme lui, ils sont environ 70 nouveaux patients chaque année à franchir les portes du bâtiment 338 de l’hôpital pour se rendre à leur thérapie.

Divisée en deux ailes, la structure accueille, d’un côté, le centre de ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (CRIAVS) d’Auvergne-Rhône-Alpes, piloté par Laure Vivier, adjointe des cadres et documentaliste, et de l’autre, la consultation de psychiatrie légale (CPL) depuis 2015. C’est dans cette dernière que sont pris en charge les patients par la dizaine de psychologues et d’infirmiers du service. « La grande majorité est judiciarisée, explique Mathias Poiteau, psychologue à la CPL et chercheur au CRIAVS, c’est-à-dire que la justice a été contactée. Ensuite, il y a deux temps : soit le jugement n’est pas encore passé, mais il y a eu une enquête et le patient doit venir aux soins. Soit il y a une condamnation, qu’il y ait eu incarcération ou non, pour des infractions à caractère sexuel, et il y a une obligation ou une injonction aux soins. »

Créé en 2006 et principalement financé par l’Agence régionale de santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes, le CRIAVS AURA propose notamment des formations et de la documentation aux professionnels de santé accueillant ce type de patients. « On est là pour aider les différentes institutions qui œuvrent auprès des auteurs de violences sexuelles », résume Laure Vivier.

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Sorties à Lyon : nos 10 bons plans pour le mois de mai

Sorties à Lyon : nos 10 bons plans pour le mois de mai
Le groupe lyonnais est à retrouver dans les sorties à Lyon, ce mois de mai.

C’est le moment de faire ce qu’il vous plaît (enfin, à peu près). Pour aborder un des meilleurs mois de l’année, la rédac vous a fait sa sélection de ses sorties à Lyon en mai. Anniversaires, techno, théâtre… Un printemps en fanfare (mais pas que). N’hésitez pas à laisser vos idées en commentaires !

Le 8 mai, la Murène en concert aux Capucins

Ils n’ont pas joué sur Lyon depuis très longtemps… Mais sont de retours ! Le quatuor lyonnais la Murène sera dans la cave du bar les Capucins (Lyon 1er). En ce week-end de pont, on a trouvé où sauter à moindre cout au son des cuivres. La promesse d’une soirée en fanfares de 21 h à minuit.

Pour ceux qui se poseraient la question : l’instrument sur la photo est un saxophone basse. Un son puissant, pour un concert s’annonçant détonnant.

Au bar les Capucins (Lyon 1er), le 8 mai. Comptez entre 3 et 5 euros.

La Murene
Le groupe lyonnais est à retrouver dans les sorties à Lyon, ce mois de mai.Photo : DR

Du 13 au 16 mai : le théâtre pour prendre ses ailes

Une fois n’est pas coutume, on parle de spectacle amateur ce mois de mai. Sur une semaine, le TNG fait défiler les élèves de lycées et d’écoles de la métropole de Lyon. Ces derniers vont restituer le travail effectué avec les différentes équipes du théâtre. On retrouvera notamment sur scène les élèves d’écoles de REP de Vaise, du Lycée Édouard-Herriot ou encore du collège Jacques-Cœur d’Oullins… Une manière de leur donner confiance en eux et, qui sait, leur donner quelques envies de poursuivre sur les planches.

Du 13 au 16 mai au TNG – Vaise. Gratuit sur réservation.

17 – 18 mai : le festival Fatal au Collège Graphique

Le festival des ateliers d’art lyonnais revient pour sa deuxième édition au collège graphique ! FATAL (assied toi, il faut que je te parle) a pour but de faire une rencontre entre le public et des artistes souvent confinés derrière leurs planches.

Outre un marché d’illustration, plusieurs animations seront proposées au public : un atelier BD, une initiation à la gravure sur tétrapak ou encore un atelier de reliure de carnet. Cinq tatoueurs seront sur place et un DJ animera la soirée du samedi soir. Le tout au Collège graphique, ex-collège Truffaut. Amis de l’art lyonnais, n’hésitez pas !

FATAL, les 17 et 18 mai au Collège graphique (Lyon 1er). L’entrée est gratuite et ouverte à tous.

Le festival FATAL
Le festival FATAL est compter dans les sorties à Lyon ce mois de mai.Photo : DR

Le 17 mai : on fête le printemps sur la place Mazagran

Le 17 mai à partir de 18h, la place Mazagran s’emplit de musique avec la traditionnelle Fête du printemps du Court Circuit. Le bar-restaurant en autogestion organise des concerts en plein air gratuits et invite pour l’occasion la fanfare balkanique lyonnaise Tar’Taraf, qui promet de mettre l’ambiance en terrasse. Plus tard, ce sera le tour du duo de DJs Space Dolphin pour un tournant plus électro (leur spécialité : mêler sons de cuivres et synthés) pour fêter les beaux jours.

Fête du Printemps le 17 mai à 18 heures au Court Circuit, 13 rue Jangot (Lyon 7e). Entrée gratuite, consommations payantes.

Tar Taraf
La fanfare Tar Taraf sera au Court-Circuit.Photo : DR

Du 21 au 24 mai : le Bieristan fête ses dix ans

Pour continuer les festivités dans la lignée des bars autogérés, le Bieristan fête ses dix ans avec une avalanche d’événements du 21 au 24 mai. Durant quatre jours, le bar verra s’enchaîner shows et performances artistiques et burlesques, quizz de culture générale, son traditionnel comedy club… Un méli-mélo de ses activités les plus emblématiques à savourer autour d’une boisson.

Les événements vont être révélés progressivement dans les prochains jours sur leur compte Instagram, à suivre donc. Attention, pour certaines activités les places seront limitées.

Les 10 ans du Bieri, du 21 au 24 mai au Bieristan, 14 rue Paul Lafargue à Villeurbanne. Accès libre et billetterie à venir pour certains événements.

Du 22 au 25 mai : Exposition collective, poétique et photographique

À partir du 22 mai, les murs du Boomrang (Lyon 3e) s’orneront de photos et de poèmes qui pousseront à une réflexion sur ce qui fait notre identité profonde. Le thème de l’exposition collective est « Ipséité » (ce qui rend une personne unique et absolument distincte d’une autre) et sera centré autour du thème du portrait et de l’individualité.

Avis aux amateurs et amatrices de photographie ou de poésie, l’appel à candidatures pour être exposé·e est ouvert jusqu’au 14 mai. « Chaque image, chaque poème, capte un fragment de l’identité, cette vibration secrète qui nous distingue dans l’immensité du monde », écrit le lieu. De l’art pour pousser à une introspection printanière.

« Ipséité », exposition collective, du 22 au 25 mai au Boomrang, 5 rue de l’épée (Lyon 3e). Entrée libre. Candidatures à envoyer à boomrang.pro@gmail.com jusqu’au 14 mai.

Du 28 mai au 1er juin : les Pentes adoptent l’ambiance des Nuits Sonores

Cinq jours de festival, c’est un coût non négligeable. Pour quand même profiter de l’ambiance des Nuits Sonores, le restaurant bar La Bonne Gâche, dans les Pentes (Lyon 1er), embrasse l’atmosphère festive du 28 mai au 1er juin.

Les DJ set commenceront dès la fin de matinée et dureront jusqu’au cœur de la nuit. Stands de maquillage pailleté, distribution de lunettes de vitesse, sessions fléchettes, billard et réduction sur les verres de sangria maison… De quoi y passer ses journées ! Brunch ou apéro en musique, il y en aura pour tous les goûts.

La Bonne Gâche, du 28 mai au 1er juin de 11h30 à 1h, au 37 Rue Imbert-Colomes (Lyon 1).

Du 23 au 25 mai 2025, la 50e des 24h de l’Insa

L’un des plus gros festivals étudiant de Lyon est de retour du 23 au 25 mai. Et ça se passe toujours au campus de la Doua à Villeurbanne. Pour sa 50e édition, les 24 h de l’Insa ont concocté une belle programmation : Adèle Castillon, Caballero & JeanJass, Lord Esperanza ou Bandit Bandit. Pop, rap, rock, techno, électro… Il y en a pour tous les goûts.

En plus des concerts, le festival organise aussi des animations gratuites et des activités pour toute la famille. Comme chaque année, le festival se clôture avec un feu d’artifice

D’ailleurs, vous vous demandez peut-être encore pourquoi les 24 h de l’Insa durent en réalité trois jours ? À l’origine du festival, un projet étonnant : faire le tour du campus en vélo pendant 24h. Cette année encore, des étudiants se relaient durant 24 longues heures pour parcourir un circuit à pied, à vélo ou dans la piscine de l’école.

24h de l’Insa, du 23 au 25 mai, campus de la Doua (Villeurbanne). Comptez 21 euros la soirée, 36 euros les deux.

Du 29 mai au 2 juin : les 50 ans de l’occupation de l’Église Saint-Nizier par des travailleuses du sexe

Pour les 50 ans de l’occupation de l’Église Saint-Nizier (Lyon 2e) par les travailleuses du sexe en 1975, plusieurs collectifs organisent une série de commémorations. Le jeudi 29 et vendredi 30 mai, rendez-vous au local féministe la Comète à Valmy (Lyon 9e) pour des ateliers et tables rondes sur les accès aux droits et à la santé (en non-mixité).

Le 31 mai, une manifestation et un village associatif sont prévus devant l’Église et sur la place Sathonay (Lyon 1er). Le soir, place à la fête au Grrrnd Zéro (Vaulx-en-Velin) pour le « bal des putes ».

Dimanche 1er juin, deux tables rondes sont organisées à la Maison des Passages (Lyon 5e) : « Europe et International : enjeux et luttes », puis « Travail du sexe et féminisme : libération des corps et des territoires ». Pour finir, une commémoration se tiendra devant l’Église, le lundi 2 juin.

Les 50 ans de l’occupation de Saint-Nizier, du 29 mai au 2 juin.

Le 30 mai, concerts et drags shows au Toi Toi

La soirée Vertige, organisée par Le Bon Queer, association lyonnaise d’entraide LGBTQ, se déroule au ToïToï (Villeurbanne) le vendredi 30 mai. Au programme : concert queer, drag show et performances, dj set et interventions militantes avec, aussi, de quoi manger et boire.

De 19 h à 22 h, moult artistes drags performeront : Rivière, la parisienne Calypso Overkill, le drag King lyonnais Vega et Lou Cagnard. Puis, place aux dj sets de DJ de Baston et Emma-passe-ses-Disques.

Soirée Vertige au ToïToï (Villeurbanne) le 30 mai de 19h à 2h. Soirée à prix libre, conseillé 8 euros.

« Soutien aux camarades » : À Lyon, un 1er-Mai marqué par la procédure de dissolution de la Jeune garde

« Soutien aux camarades » : À Lyon, un 1er-Mai marqué par la procédure de dissolution de la Jeune garde
La Jeune garde et ses soutiens n’ont pas hésité à crier leur colère.

Près de 10 000 personnes, 6500 selon la préfecture, ont défilé pour le 1er-Mai à Lyon. Émaillée par des heurts avec les forces de l’ordre, la manifestation a été marquée par un esprit d’unité et un soutien à la Jeune Garde, menacée de dissolution par le gouvernement.

Ils étaient 10 000 (6 500 selon la préfecture) à Garibaldi (Lyon 3e), au matin de ce 1er-Mai ensoleillé. Un chiffre moindre que l’année dernière sur un parcours pour le moins inhabituel – avec une marche se terminant à Jean Macé.

Dès le départ, 10 h 30, le mot d’ordre est donné : « soutien à nos camarades », scande le cortège de tête mené par la CGT. Une solidarité tout droit dirigée vers les collectifs antifascistes de La Jeune Garde et d’Urgence Palestine, qui clôturent la marche. Les deux organisations sont visées par une procédure de dissolution lancée par le ministre de l’Intérieur. La Jeune Garde, collectif fondé à Lyon en 2018, est notamment dans le viseur pour des publications au sein du groupe Telegram « Antifasquad » où certains de ses membres sont mis en avant pour des agressions sur des militants d’extrême-droite.

Malgré un cortège parfois délité, c'est une foule compacte qui s'est rassemblée sur la place Jean-Macé.
Malgré un cortège parfois délité, c’est une foule compacte qui s’est rassemblée sur la place Jean-Macé.Photo : SG/Rue89Lyon

À Lyon, un 1er-Mai avec un fort soutien à la Jeune Garde

« En s’attaquant à nous, [Bruno] Retailleau s’attaque à toutes les organisations politiques, syndicales et antiracistes qui nous soutiennent, assène Zine-Eddine Messaoudi, le porte-parole de la Jeune Garde à Lyon. Il essaye de détourner l’attention du vrai problème, qui est l’attentat terroriste islamophobe qui a tué Aboubakar. On ne va pas se laisser faire ! « 

La Jeune Garde et ses sympathisants sont venus en force ce matin, et sont rapidement rejoints par le député Raphaël Arnault (LFI), fondateur du mouvement, arrivé tout droit de Paris. À leur suite, le collectif Urgence Palestine, lui aussi visé par une dissolution, demande le même soutien. Le ministre de l’Intérieur veut le dissoudre pour « taper [sur] l’islamisme » afin de « protéger nos compatriotes musulmans », selon ses mots. Des paroles incompréhensibles pour les manifestants.

« C’est une attaque aux droits démocratiques les plus fondamentaux, scandent les manifestants. Nous appelons à la solidarité la plus large possible. »

Dans le cortège, Mounir agite un drapeau palestinien. Il parle de la Palestine et s’émeut de ce qu’il voit comme une « injustice » : « On défend la cause d’un peuple sans voix face aux puissances internationales colonisatrices. » Une cause qui avait largement rassemblé l’année dernière et que l’on retrouve dans l’appel à manifester de l’intersyndicale pour ce 1er-Mai. Dans un communiqué, les organisations enjoignaient à la lutte contre l’extrême droite, l’urgence climatique, le recul des droits et la « surenchère guerrière ».

Une volonté d’unité et de convergence des luttes dans laquelle se retrouve Clémence, lyonnaise habituée de ce grand rendez-vous annuel. « Ça permet de se dire qu’on n’est pas toute seule, de marcher avec tous ces gens », sourit-elle. La jeune femme s’étonne cependant du tracé du parcours de cette année, qui longe le quai Claude Bernard avant de tourner en direction de Jean-Macé, au lieu de s’achever, comme habituellement, sur la place Bellecour. « On est très comprimés dans un périmètre restreint », constate-t-elle.

Des affrontements avec les forces de l’ordre

Ce nouveau parcours n’aura en tout cas pas empêché des tensions entre les forces de l’ordre, mobilisées en nombre, et le bloc de tête. À un autre endroit que les années précédentes. Habituellement, les frictions se font sentir au niveau de l’Hôtel-Dieu, ancien hôpital devenu haut-lieu du luxe, à l’entrée de la rue de la Barre. Cette dernière est interdite aux manifestants lyonnais depuis 2020.

Cette année, c’est à un autre croisement qu’ont eu lieu les affrontements. Vers midi, alors que l’avant du cortège, mené par le service d’ordre de la CGT, vient de tourner à l’angle de l’avenue Berthelot et du quai Claude Bernard, des membres du bloc décident de vandaliser une agence immobilière, brisant les vitres et pénétrant à l’intérieur. La police intervient pour tenter de disperser la foule à coup de gaz lacrymogènes, auxquels certains répliquent par des tirs de mortier.

Le cortège est alors divisé : seul subsiste un camion de la CGT en tête et quelques manifestants, séparés du reste de la cohorte bloquée sur les quais. Malgré les appels à reformer un cortège dense et unifié, le syndicat ne parvient pas aussitôt à calmer les tensions. Tout le long de l’avenue Berthelot, les affrontements entre militants et forces de l’ordre continuent, jusqu’à une charge soudaine des policiers. Des coups de tonfa (les matraques utilisées par la police) sont abondamment distribués. Après un énième tir de gaz lacrymogène dans la foule mêlée de manifestants pacifiques et de militants prêts à en découdre, le service d’ordre de la CGT parvient à ramener l’apaisement.

Vers midi et demi, les gaz se sont dissipés et la tête du cortège arrive enfin sur la place Jean-Macé, rejointe par le reste des manifestants. « On y est arrivés, et à peu près en un seul morceau », se réjouit le speaker de la CGT, alors que la foule se rassemble au son de L’Internationale. Arrivés les derniers dans l’ambiance musicale festive qui envahit alors la place, la Jeune Garde termine sa marche sous de nombreux applaudissements. Elle a été accompagnée par des marques de soutien, tout le long du parcours.

En fin de journée, trois personnes ont été interpellées et la préfecture fait état de trois blessés légers chez les policiers. De leur côté, les organisateurs n’ont pas encore communiqué de bilan.

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