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[Portrait électeur 4/10] Sandrine, électrice à Villeurbanne, hésite entre Béatrice Vessiller et Cédric Van Styvendael

Travaillée par les problématiques liées à l’éducation, la culture et la parité homme-femme, Sandrine hésite entre Béatrice Vessiller et Cédric Van Styvendael. Les deux tête de liste de gauche à Villeurbanne.

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Portrait électeur Sandrine

Villeurbannaise depuis ses premiers jours, Sandrine, 46 ans, est actuellement en reconversion professionnelle. Pour elle, les élections municipales de cette année sont particulièrement attendues à Villeurbanne :

« Jean-Paul Bret quitte la mairie après 19 ans de mandature. Par conséquent, les municipales vont avoir un certain enjeu».

Pour le 1er tour qui se déroulera le 15 mars prochain, Sandrine hésite entre Cédric Van Styvendael, la tête de liste de l’Union de la gauche et Béatrice Vessiller qui mène la liste EELV.

« Je connais un peu Madame Vessilier, candidate EELV, et c’est vrai que je n’ai pas compris pourquoi les Verts ne se sont pas rattachés à la gauche.»

Elle en déduit ensuite que les Verts ont refusé de s’allier stratégiquement. Et cela dans le but de « surfer sur leur succès ».
Pour elle, le passé socialiste de Villeurbanne a facilité l’union des partis de la gauche derrière Cédric Van Styvendael. Dans les prochains jours, et malgré une inclinaison pour le parti écologique, Sandrine sera très attentive aux programmes des deux listes.

«Ce qui m’intéresse, c’est ce qu’il va se passer dans la ville et les lignes directrices qui vont être mises en place.»

 

À Villeurbanne, «Ça construit dans tous les sens, on commence à manquer d’air et de vert»

Jusqu’ici, elle considère que la ville a plutôt bien été gérée :

« Je lisais un article il n’y a pas très longtemps qui expliquait qu’en terme d’endettement et d’investissement, ce qui a été fait est plutôt correct », explique-t-elle.

Cependant, plusieurs points sont à revoir selon elle, en commençant par la politique immobilière de Villeurbanne.

« Ça construit dans tous les sens, on commence à manquer d’air et de vert, je serais particulièrement attentive à ça ».

Pour elle, on ne peut pas devenir citoyen sans passer par l’école et l’accès à l’éducation. Et l’accompagnement des enfants dans les classes est un enjeu essentiel des élections municipales de 2020 :

«Je n’ai pas d’enfants mais j’ai un neveu de 5 ans. Il est dans un quartier difficile, mais il a la chance d’avoir un bon accompagnement, tous les enfants n’ont pas cette opportunité».

Elle complète en expliquant que la mixité sociale et culturelle ne sont pas des obstacles. Au contraire, c’est une force qui permet aux enfants de se construire. Enfin, les politiques de parité entre homme et femme dans les institutions et l’accès à la culture sont des problématiques qui la touchent particulièrement.

Portrait électeur Sandrine
Sandrine hésite entre Béatrice Vessiller et Cédric Van Styvendael pour le 1er tour des élections municipales.

«La seule fois ou j’ai voté à droite, c’était contre le Front Nationale»

«Je suis issue d’un milieu plutôt modeste», raconte-t-elle. «Ma famille n’est pas politisée».

Elle se retrouve dans les idées des partis de gauche :

«Je n’ai pas de parti de prédilection, en général, c’est soit vert, soit PS».

En 2002, elle vote pour Jacques Chirac pour contrer le Front National :

«C’était la seule fois où j’ai voté à droite».

Elle explique par sa «petite fibre féministe» la charge d’aller voter. Car elle considère que beaucoup de femmes se sont battues pour obtenir le droit de vote :

« C’est aussi mon geste à moi, mon implication dans ma ville ».

«Parfois je me demande si la gauche existe encore»

Face à la grande coalition de la gauche à Villeurbanne, Sandrine reste mitigée :

« J’ai l’impression que c’est un peu trop décousu, que l’on mélange tout ».

Elle se demande si la gauche existe encore. Pour elle, ce qu’il manque aujourd’hui c’est une personnalité forte à une échelle nationale, qui arrive à rassembler tout le monde.

« On voit qu’il reste encore des valeurs de la gauche, notamment dans les actions citoyennes ».

Sandrine remarque que dans les discours politiques, ou dans son quotidien, beaucoup d’idées qui étaient autrefois taboues, se sont décomplexées :

« À une époque j’avais l’impression que plus de personnes étaient capables de dire « non, on ne peut pas avoir ces idées là ». Aujourd’hui ce n’est plus considéré comme honteux d’avoir des propos traditionalistes ou encore racistes ».

Pour les élections municipales, Sandrine déposera son vote à l’École Edouard Herriot. Elle espère ne pas voir la République en marche ou le Rassemblement national remporter la mairie de Villeurbanne.

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