1er mois à 1€

Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Les agriculteurs lèvent plusieurs blocages autour de Lyon

Les agriculteurs lèvent plusieurs blocages autour de Lyon
Les agriculteurs bloquent la M7, qui mène à Lyon, au niveau de Pierre-Bénite.

Après plus d’une semaine de mobilisation, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs, organisations majoritaires de la profession, ont appelé à la fin des blocages des autoroutes autour de Lyon. Seul le barrage sur la M7 à Pierre-Bénite sera maintenu jusqu’à vendredi 2 février au matin, ainsi que celui de Saint-Quentin-Fallavier.

La deuxième vague d’annonces du Premier ministre, Gabriel Attal, semble avoir convaincu les agricultures de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) de lever les blocages. Depuis le 29 janvier, ces derniers avaient établi des barrages sur les principaux axes autoroutiers menant à Lyon. « Il n’y aura pas d’action ce soir sur Villefranche-sur-Saône et l’A89. Il restera le blocage jusqu’à demain matin sur Pierre-Bénite », résumait Julie Margain, directrice de la FDSEA du Rhône jeudi 1 février au soir. Ce blocage a finalement été levé vendredi 2 février dans la journée, permettant à la circulation de reprendre sur la M7.

Venus avec leur tracteurs, barnums et bottes de foin sur les autoroutes, les agriculteurs s’étaient établis sur l’A7, non loin de la jonction avec l’A450, avec le renfort de producteurs de la Loire. On les retrouvait aussi autour du nœud de Ternay, à la jonction avec l’A47 qui relie Lyon à Saint-Étienne, ou sur l’A89 entre l’Arbresle et la jonction avec l’A6. Depuis mercredi 24 janvier, la préfecture de région appelle à « éviter tout déplacement non indispensable » face à la multiplication des blocages.

Seul le barrage installé au niveau du péage de Saint-Quentin-Fallavier, près d’une grande plateforme logistique, devrait perdurer jusqu’à lundi 5 février. Le syndicat à l’initiative de ce blocage n’est pas la FDSEA mais la Confédération paysanne. L’organisation se démarque de son homologue par une approche de l’agriculture moins productiviste et plus vertueuse de l’environnement. Ses partisans et sympathisants se sont établis dès mercredi 31 janvier à Saint-Quentin-Fallavier.

Un autre blocage subsiste sur l’A48 entre la jonction A43 et la sortie 10 (Voiron), dans les deux sens.

Une mobilisation d’agriculteurs de retour à Lyon en juin ?

« Nous considérons qu’il faut qu’on change de mode d’action et donc nous appelons nos réseaux à suspendre les blocages et à rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation », a indiqué le président des JA, Arnaud Gaillot, lors d’une conférence de presse à Paris. Aux côtés de la FNSEA, il a indiqué que les mobilisations pourraient reprendre au mois de juin, si les promesses faites par le premier Ministre Gabriel Attal ne sont pas tenues.

Ce dernier a fait de nouvelles annonces pour le monde agricole, jeudi 1 février à la mi-journée. Il a notamment fait état d’une inscription de la souveraineté alimentatire dans la loi. Le Premier ministre a également promis de renforcer la loi Egalim pour protéger la rémunération des agriculteurs, une enveloppe de 150 millions d’euros en soutien fiscal et social aux éleveurs et l’interdiction d’importation en France de fruits et légumes traités avec le pesticide thiaclopride – un produit interdit en Europe, entre autres.

Parallèlement, le ministre de l’Agriculture Marc Fresneau a mis en pause le plan « Ecophyto », qui visait à réduire l’usage des pesticides. Plusieurs annonces qui semblent avoir contenté les agriculteurs proches de la FNSEA… Pour le moment.

Mal-logement à Lyon : « Aujourd’hui, l’Abbé Pierre serait considéré comme radical »

Mal-logement à Lyon : « Aujourd’hui, l’Abbé Pierre serait considéré comme radical »
Véronique Gilet, directrice régionale de la Fondation Abbé Pierre, à l’entrée de leurs locaux à Lyon.

Il y a 70 ans, l’Abbé Pierre lançait un appel aux pouvoirs publics et citoyens pour venir en aide aux sans-abri. À l’occasion de cette date symbolique, Rue89Lyon s’est entretenu avec Véronique Gilet, directrice de la Fondation Abbé Pierre en Auvergne-Rhône-Alpes pour un tour d’horizon sur la situations des mal-logés dans la région et, plus particulièrement, dans la Métropole de Lyon.

Rue89Lyon : « Mes amis, au secours… »… en 1954, l’Abbé Pierre lançait un historique appel à la mobilisation face à la détresse des sans-abris. En quoi ses mots résonnent-ils toujours aujourd’hui ?

Véronique Gilet : « L’appel de l’Abbé Pierre visait à dénoncer une situation d’injustice. Aujourd’hui, la situation des personnes à la rue est à la fois proche et à la fois différente du contexte 1954. À cette époque de sortie de guerre, où bon nombre de logements avaient été détruits, il y avait 7 millions de mal-logés. C’est quantitativement beaucoup plus qu’aujourd’hui. Mais ses mots résonnent encore en 2024 parce que cette injustice de ne pas avoir un toit est toujours présente. À Lyon c’est très visible, mais sur d’autres territoires aussi, comme à Grenoble ou Saint-Étienne, et de plus en plus dans les villes moyennes, à Valence, à Issoire…

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média vigie des pouvoirs locaux, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

Loi immigration : un rassemblement prévu à Lyon ce samedi 3 février

Loi immigration : un rassemblement prévu à Lyon ce samedi 3 février
Plus de 6000 manifestants selon les organisateurs, et 3000 selon la police, ont marché contre la loi immigration le 21 janvier à Lyon. ©MA/Rue89Lyon

Ce samedi 3 février, une manifestation contre la loi immigration, dite « loi Darmanin », est organisée à Lyon. Elle partira de la place Bellecour (Lyon 2e) à 14h30.

Ils étaient près de 3 500, dimanche 21 janvier, à défiler dans les rues de Lyon contre la loi immigration. Si depuis, le Conseil constitutionnel a fait le tri et censuré plus d’un tiers de ses 86 articles, le collectif de soutien aux réfugiés et migrants Lyon69 appelle à nouveau à une manifestation, samedi 3 février à 14 h 30, au départ de la place Bellecour (Lyon 2e).

Constitué d’associations, de syndicats et de partis politiques lyonnais (NPA, ligue des droits de l’homme, Solidaires69, la Cimade, la CNT, etc.), il demande l’abrogation de la loi dite « Darmanin » du nom du ministre de l’Intérieur. Une loi jugée profondément « raciste » et « xénophobe ». Après la censure d’une partie du texte par le Conseil constitutionnel, elle a été promulguée dans la foulée par le Président de la République ce vendredi 26 janvier. « Moi, ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est de pouvoir appliquer la loi, c’est quand même 50 articles […]. Jamais la République n’aura eu une loi aussi dure contre les étrangers délinquants », s’était même félicité Gérald Darmanin sur le plateau de TF1.

« Même s’il [Le conseil constitutionnel] a retiré un certain nombre de dispositions, ce qui en reste demeure l’une des pires lois de la Ve République, une loi anti-immigré.es et anti-ouvrière qui facilitera grandement les conditions d’expulsion, qui ne respecte pas les droits fondamentaux, qui rendra plus précaire l’accueil des réfugiés et plus difficiles les conditions de vie, pas seulement des Sans-papiers, mais de l’ensemble des personnes d’origine étrangère ».

Pour rappel : plus d’un mois après le vote de la loi immigration au Parlement, le texte a été amendé, jeudi 25 janvier, à la suite de la décision du Conseil Constitutionnel. Au total, 35 articles du projet de loi ont été totalement ou partiellement retoqués. Parmi ceux-ci : l’instauration de quotas migratoires annuels, l’exigence d’une caution financière pour les étudiants étrangers, la remise en cause du droit du sol ou encore les limitations du droit au regroupement familial.

Loi immigration : « Ses 27 articles initiaux sont toujours bien là »

Mais le grand nombre de ces censures ne rassure pas les opposants qui manifestent depuis plus d’un mois contre cette loi. « Ses 27 articles initiaux sont toujours bien là, sans compter ceux imposés par la droite et épargnés par le Conseil Constitutionnel », s’indignent plusieurs collectifs.

Par communiqué, ils listent pèle-mêle les mesures qui font de cette loi l’une « des plus régressive en matière d’immigration depuis 40 ans » : « L’arbitraire préfectoral encore renforcé, le refoulement aux frontières, la délivrance systématique des OQTF (obligations à quitter le territoire), l’IRTF (interdiction de retour sur le territoire français) et l’allongement de leur durée ». À noter aussi que l’article prévoyant la simplification des procédures pour expulser les étrangers délinquants, un sujet cher à Gérald Darmanin, a été validé par le Conseil Constitutionnel.

Pour ces raisons, ils veulent que la loi immigration soit entièrement abrogée. D’autres manifestations auront lieu le même jour partout en France pour « défendre une politique migratoire d’accueil et de solidarité »

À « l’Hôtel Montel » de Lyon, des citoyens remplacent l’hébergement d’urgence

À « l’Hôtel Montel » de Lyon, des citoyens remplacent l’hébergement d’urgence
Depuis le 12 janvier, 112 personnes sans-abris, dont une soixantaine d’enfants ont trouvé refuge à l’école Montel, réquisitionnée par Jamais Sans toit.

Depuis le 12 janvier, 112 personnes sans-abris, dont une soixantaine d’enfants ont trouvé refuge à l’école Montel, désaffectée et transformée en centre d’hébergement d’urgence informel à Lyon. C’est la première fois que le collectif Jamais sans toit mène une action aussi radicale pour dénoncer « l’inaction de l’État »

« Est-ce que je peux avoir du sopalin s’il-te-plaît ? » Depuis qu’elle a franchi les portes du « réfectoire », Florence est sollicitée de toutes parts. Sur sa droite, un garçon lui présente fièrement sa nouvelle figurine, une petite grenouille qu’il agite avec enthousiasme. Ici, il faudrait des crayons et là encore un peu de sopalin. « C’est maman qui t’a demandé ? Dans quelle chambre tu es ? », questionne d’une voix douce cette ancienne institutrice, à peine retraitée.

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média vigie des pouvoirs locaux, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

Mobilisation des agriculteurs à Lyon : un statu-quo attendu jeudi

Mobilisation des agriculteurs à Lyon : un statu-quo attendu jeudi
Des agriculteurs en colère sur l’A7, près de Lyon.

Alors que de nouveaux barrages sont apparus autour de Lyon ce mercredi, la mobilisation des agriculteurs se poursuit jeudi 1er février. La plupart des autoroutes accédant à l’agglomération sont désormais bloquées.

« On ne peut venir que cet après-midi, mais il y aura un turn-over ». À quelques encablures du barnum installé sur l’A7, non loin de la jonction avec l’A450, Serge, Sylvain et Bruno taillent le bout de gras en attendant d’être servis en saucisses, qui grillent sur les braseros installés sur la chaussée.

Éleveurs laitiers dans la Loire, ils sont venus mercredi 31 janvier « pour bloquer Lyon », comme nombre de leurs confrères qui ont convergé vers la capitale des Gaules depuis les départements voisins du Rhône. À Pierre-Bénite, une quarantaine de tracteurs coupent la circulation sur l’A7 dans les deux sens, depuis lundi 29 janvier. « Certains dorment sur place, d’autres rentrent chez eux. Moi je viens en journée et je rentre le soir pour m’occuper de mes animaux », explique un éleveur de Saint-Martin-en-Haut, dans les Monts du lyonnais.

Sur l’A7, d’autres points de blocage sont apparus dans la journée de mercredi, dont l’un autour du nœud de Ternay, à la jonction avec l’A47, qui relie Lyon à Saint-Etienne. Selon des informations du Progrès, des manifestants étaient en train de monter un terrain de pétanque. L’A7, future base de loisir? Rue89Lyon a en tout cas pu s’essayer au Vélov’ entre la M7 et l’A7, pour se rendre sur le blocage de Pierre-Bénite.

Mobilisation des agriculteurs : les blocages devraient durer

Au nord-ouest, l’A89 est également bloquée, entre l’Arbresle et la jonction avec l’A6, qui est-elle toujours coupée au niveau du péage de Villefranche-Limas. Enfin, sur l’A43, la Confédération paysanne entend maintenir son blocage du péage de Saint-Quentin-Fallavier, à proximité de la plus grande plateforme logistique de France.

En milieu d’après-midi, mercredi 31 janvier, la préfecture de la région Aura craignait un blocage de la jonction A46/A42, autour du nœud des îles.

Sur plusieurs points où des barricades ont été élevées, les agriculteurs envisagent de rester longtemps. Les blocages devraient durer au moins jusqu’à la fin de la semaine. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a assuré que les agriculteurs « n’étaient pas des délinquants » mais a fixé une limite : celle de ne pas pénétrer dans les grandes agglomérations, dont Lyon. Une maxime que les éleveurs que Rue89Lyon a rencontré à Pierre-Bénite semblent avoir entendue. « On est des gentils », s’amuse Bruno, le producteur laitier ligérien, mi-désabusé, mi-déterminé à poursuivre le mouvement.

Alors que le discours de politique général du Premier ministre Gabriel Attal ne semble pas avoir convaincu, la pression des agriculteurs sur Lyon se maintient. La préfecture de Région, elle, maintient son appel « à éviter tout déplacement inutile ».

Sur le péage de Saint-Quentin-Fallavier, l’espoir d’un nouveau modèle agricole

Sur le péage de Saint-Quentin-Fallavier, l’espoir d’un nouveau modèle agricole
Environ 300 personnes rassemblées sur le blocage de l’A43 à Saint-Quentin-Fallavier. Un blocage porté par la Confédération Paysanne qui a reçu la présence d’autres syndicats comme la GCT cheminot, ou d’associations, comme Greenpeace et la FNE.

Sur l’A43, le péage de Saint-Quentin-Fallavier, à proximité de la plus grande zone logistique de France, a été investi par la Confédération paysanne et diverses organisations syndicales. Avec l’espoir de poser les bases d’une agriculture plus vertueuse.

Les premiers drapeaux jaunes sont apparus vers 8 heures au milieu d’une dizaine de tracteurs et d’une trentaine de vélos, ce mardi 30 janiver. Annoncé la veille, le blocage du péage de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) sur l’A43, à l’entrée est de l’agglomération lyonnaise, s’est mis en place progressivement vers 9h30.

Barnum, bottes de foin, rangée de tracteur : l’axe Grenoble-Lyon est rapidement coupé, dans les deux sens de circulation. Le tout sous la supervision des gendarmes. Autour de Lyon, c’est la troisième entrée directe à être barricadée, après l’A7 et l’A6, fermées aux abords de la capitale des Gaules dans la journée de lundi.

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média vigie des pouvoirs locaux, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

Accord sur le Lyon-Turin : des espoirs pour le CFAL et le nœud ferroviaire lyonnais 

Accord sur le Lyon-Turin : des espoirs pour le CFAL et le nœud ferroviaire lyonnais 
Vue sur les voies ferrées depuis la tour To Lyon.

Lundi 29 janvier, l’État et la Région Auvergne-Rhône-Alpes sont parvenus, sur le fil, à un accord sur le Contrat de plan État-Région et sur le financement d’études pour le Lyon-Turin. L’accord trouvé pourrait permettre de désengorger et améliorer le trafic ferroviaire lyonnais, mais beaucoup reste à faire.

Tic-tac. À l’issue d’un contre-la-montre et d’intenses discussions avec l’État, Laurent Wauquiez, président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a finalement débloqué 20 millions d’euros supplémentaires pour les études d’avant-projet détaillé (ADP) sur les accès français du Lyon-Turin. L’annonce, faite à l’AFP, intervient deux jours avant la date limite de dépôt du dossier de financement auprès de l’Union Européenne, le 31 janvier.

Celui que ses opposants accusent de développer davantage les routes que le ferroviaire fournira au total 33 millions sur les 220 que demandent ces études. Le reste se répartira entre l’Union européenne (90 millions), l’État (85 millions) et plusieurs collectivités locales. La Métropole de Lyon avait depuis plusieurs mois proposé de mettre 5 millions sur la table, bien que le projet ne se situe pas directement sur son territoire.

Le chantier du Lyon-Turin vise à développer le fret ferroviaire par la construction d’un tunnel sous les Alpes, pour absorber une partie du transport de marchandises par camions. 150 km de voies seront réalisées en France, 60 km en Italie et un tunnel de 57,5 km. Ses opposants dénoncent un projet selon eux inutile (une ligne existe déjà entre la France et l’Italie) et l’impact environnemental des travaux. L’exécutif de la Métropole de Lyon fait également partie des détracteurs du projet, mais sa participation au financement n’est pourtant pas une surprise.

Abonnez-vous

Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€. Contribuez à consolider un média indépendant à Lyon, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.

    Paiement sécurisé
    Sans engagement
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

Colère des agriculteurs : vers un blocus de Lyon ?

Colère des agriculteurs : vers un blocus de Lyon ?
Blocage de l’A7 par la FDSEA 69 et les Jeunes agriculteurs, mercredi 31 janvier 2024.

Autour de Lyon, l’A7 et l’A6 sont toujours bloquées, tout comme l’entrée est de l’agglomération, sur l’A43, investie par la Confédération paysanne. Le blocage de Lyon devrait se poursuivre mercredi 31 janvier, avec le soutien d’agriculteurs venus de la Loire.

La grogne des agriculteurs ne faiblit pas. Malgré des annonces promises par le gouvernement ce mardi, plusieurs nouveaux blocages des grands axes autour de Lyon se sont montés mardi, après la coupure lundi de l’A7 à Pierre-Bénite et de l’A6 à Villefranche. Mardi 30 janvier, en fin de journée, plusieurs grands axes de l’agglomération étaient coupés à la circulation. A Saint-Quentin-Fallavier (Isère), plusieurs centaines de personnes se sont réunies aux abords du péage, sur l’A43, à l’appel de la Confédération paysanne.

La « Conf’ » appelle a une « sortie du libre échange » et à une mobilisation massive. Elle envisage de rester au péage mais également sur la zone logistique de Saint-Quentin-Fallavier. Le Parc d’activité de Chesnes est en effet le plus grand centre logistique de France. Un blocage qui a « du sens » pour le syndicat en lutte contre le néolibéralisme. Une partie de la zone a brièvement été saturée, mardi en fin d’après-midi. Une preuve que tous les syndicats s’accordent pour parler de la souffrance du monde agricole. Cependant, les revendications, elles, divergent.

Ailleurs, la « tenaille lyonnaise » promise par plusieurs syndicats agricoles – la FDSEA 69 et les Jeunes agriculteurs – se poursuit. Au sud de Lyon, l’autoroute A7, l’une des principales artères française, reste bloquée au niveau de Pierre-Bénite, entre la sortie 4 et l’échangeur avec l’A450.

Au nord de Lyon, un blocage s’est monté « pour une durée indéterminée » au niveau de la barrière de péage de Villefranche-Limas, sur l’autoroute A6.

L’Ouest lyonnais est également en passe d’être bloqué. Selon le Progrès, des agriculteurs venus de la Loire étaient en train de bloquer l’A89 mardi en fin d’après-midi. L’A47 devrait également être impactée, selon la préfecture de région, qui appelle une nouvelle fois à éviter le secteur et à différer tout déplacement non indispensable.

En raison de ces différents blocages, la circulation est particulièrement compliquée autour de Lyon, notamment sur le périphérique et autour des échangeurs utilisés pour contourner les blocages.

Colère des agriculteurs à Lyon : vers un blocus de Lyon mercredi 31 janvier

Vendredi 26 janvier, le Premier ministre Gabriel Attal a fait plusieurs annonces pour tenter de calmer le jeu. Parmi elles, l’abandon de la taxe progressive sur le gazole non routier. C’était une des revendications des agriculteurs, aux côtés de la demande d’une rémunération juste, le paiement des aides de la Politique agricole commune (PAC) et l’allègement de certaines normes environnementales.

Mardi 30 janvier, le discours de politique générale ne semble pas plus avoir convaincu le monde agricole. Gabriel Attal a annoncé vouloir recevoir à nouveau la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, dans la soirée de mardi.

Le discours de politique générale du Premier ministre n’a offert aucune perspective de long terme alors que des milliers d’agriculteur·trices sont toujours mobilisé·es. L’agriculture a besoin d’actes concrets, et pas d’être réduite à l’image d’Epinal du travailleur acharné : « force, fierté, effort, identité ! ». L’agriculture est d’abord une activité économique ancrée sur les territoires qui doit rémunérer le travail agricole.

Communiqué de la Confédération paysanne, mardi 30 janvier 2024

Force est de constater que ces annonces n’ont pas eu l’effet escompté. Face aux multiples blocages prévus mercredi, la préfecture de région a une nouvelle fois appelé les automobilistes à différer leurs déplacements.

Colère des agriculteurs : vers un blocus de Lyon mercredi?

Colère des agriculteurs : vers un blocus de Lyon mercredi?
Manifestations des agriculteurs à l’appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs à contre « l’agribashing », contre les ZNT et pour de meilleurs revenus, à Lyon le 22 octobre 2019. Photo d’archive BE/Rue89Lyon

Autour de Lyon, l’A7 et l’A6 sont toujours bloquées, tout comme l’entrée est de l’agglomération, sur l’A43, investie par la Confédération paysanne. Le blocage de Lyon devrait se poursuivre mercredi 31 janvier, avec le soutien d’agriculteurs venus de la Loire.

La grogne des agriculteurs ne faiblit pas. Malgré des annonces promises par le gouvernement ce mardi, plusieurs nouveaux blocages des grands axes autour de Lyon se sont montés mardi, après la coupure lundi de l’A7 à Pierre-Bénite et de l’A6 à Villefranche. Mardi 30 janvier, en fin de journée, plusieurs grands axes de l’agglomération étaient coupés à la circulation. A Saint-Quentin-Fallavier (Isère), plusieurs centaines de personnes se sont réunies aux abords du péage, sur l’A43, à l’appel de la Confédération paysanne.

La « Conf’ » appelle a une « sortie du libre échange » et à une mobilisation massive. Elle envisage de rester au péage mais également sur la zone logistique de Saint-Quentin-Falavier. Le Parc d’activité de Chesnes est en effet le plus grand centre logistique de France. Pour le syndicat en lutte contre le néolibéralisme, un blocage aurait « particulièrement du sens ». Une partie de la zone a brièvement été bloquée, mardi en fin d’après-midi. Une preuve que tous les syndicats s’accordent pour parler de la souffrance du monde agricole. Cependant, les revendications, elles, divergent.

La « tenaille lyonnaise » promise par plusieurs syndicats agricoles – la FDSEA 69 et les Jeunes agriculteurs – se poursuit. Au sud de Lyon, l’autoroute A7, l’une des principales artères française, reste bloquée au niveau de Pierre-Bénite, entre la sortie 4 et l’échangeur avec l’A450.

Au nord de Lyon, un blocage s’est monté « pour une durée indéterminée » au niveau de la barrière de péage de Villefranche-Limas, sur l’autoroute A6.

L’Ouest lyonnais est également en passe d’être bloqué. Selon le Progrès, des agriculteurs venus de la Loire étaient en train de bloquer l’A89 mardi en fin d’après-midi. L’A47 devrait également être impactée, selon la préfecture de région, qui appelle une nouvelle fois à éviter le secteur et à différer tout déplacement non indispensable.

En raison de ces différents blocages, la circulation est particulièrement compliquée autour de Lyon, notamment sur le périphérique et autour des échangeurs utilisés pour contourner les blocages.

Colère des agriculteurs à Lyon : vers un blocus de Lyon mercredi 31 janvier

Vendredi 26 janvier, le Premier ministre Gabriel Attal a fait plusieurs annonces pour tenter de calmer le jeu. Parmi elles, l’abandon de la taxe progressive sur le gazole non routier. C’était une des revendications des agriculteurs, aux côtés de la demande d’une rémunération juste, le paiement des aides de la Politique agricole commune (PAC) et l’allègement de certaines normes environnementales.

Mardi 30 janvier, le discours de politique générale ne semble pas non plus avoir convaincu le monde agricole. Gabiel Attal a annoncé vouloir recevoir la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, mercredi.

Le discours de politique générale du Premier ministre n’a offert aucune perspective de long terme alors que des milliers d’agriculteur·trices sont toujours mobilisé·es. L’agriculture a besoin d’actes concrets, et pas d’être réduite à l’image d’Epinal du travailleur acharné : « force, fierté, effort, identité ! ». L’agriculture est d’abord une activité économique ancrée sur les territoires qui doit rémunérer le travail agricole.

Communiqué de la Confédération paysanne, mardi 30 janvier 2024

Force est de constater que ces annonces n’ont pas eu l’effet escompté. Face aux multiples blocages prévus mercredi, la préfecture de région a une nouvelle fois appelé les automobilistes à différer leurs déplacements.

« On veut être payés au juste prix » : à Lyon, les taxis manifestent devant l’Assurance maladie

« On veut être payés au juste prix » : à Lyon, les taxis manifestent devant l’Assurance maladie
Opération escargot par les chauffeurs de taxis devant la CPAM à Villeurbanne le 29 janvier 2024 ©Laury Caplat/Rue89Lyon

Lundi 29 janvier, une centaine de chauffeurs de taxis lyonnais se sont réunis pour une opération escargot dans Lyon et jusqu’aux portes de la CPAM du Rhône, à Villeurbanne. Ils s’étaient réunis le matin à Gerland pour protester contre la nouvelle convention sur le transport de patients.

Concert de klaxons dans les rues de Villeurbanne. Sur le cours Émile Zola, environ 300 taxis (selon les syndicats) roulent de pas. Ils sont partis de Gerland à Lyon 7e, lundi 29 janvier, jusqu’aux locaux de l’Assurance maladie où une réunion avec le directeur était prévue à 14h. Dans leur ligne de mire : la nouvelle convention imposée par la CNAM (Caisse nationale d’assurance maladie) concernant le transport des malades.

Comme les autres conducteurs autour de lui, Majdi, chauffeur de taxi lyonnais de 45 ans, a répondu à l’appel de la mobilisation nationale pour faire entendre sa colère. « Sur l’ancienne convention, on était déjà ric-rac avec l’augmentation du gasoil, les véhicules qui coûtent cher, l’inflation… Mais là, avec cette nouvelle convention et ses tarifs revus à la baisse, ce n’est plus possible pour nous », égrène-t-il.

Manifestation des chauffeurs de taxis devant la CPAM à Villeurbanne le 29 janvier 2024©Laury Caplat/Rue89Lyon
Manifestation des chauffeurs de taxis devant la CPAM à Villeurbanne le 29 janvier 2024 ©Laury Caplat/Rue89LyonPhoto : ©Laury Caplat/Rue89Lyon

Les taxis de Lyon contre la hausse des remises sur leurs trajets

Cette convention, qui leur a été dévoilée en décembre dernier sans négociations, prévoit une nouvelle réglementation concernant le prix des trajets facturés à la CPAM. Jusqu’à aujourd’hui, ceux-ci étaient facturés moins cher qu’un trajet classique, mais la remise faite à l’assurance maladie ne pouvait pas excéder 16,5%.

À partir du 1er février 2024, ça ne sera plus d’actualité. « La clause qui établit les limites de cette remise a tout simplement été supprimée », dénonce Abdelatif Grine, vice-président de la FNTI 69 (Formation Nationale Taxis Indépendants). Le chauffeur craint que les trajets soient bien moins payés. Il ajoute : « Si on vend un service quatre fois moins cher, on fera un service quatre fois moins bon. On ne veut pas ça pour transporter les malades. On veut être payé au juste prix. »

Abdelatif Grine, vice- Président de la FNTI69 (Formation Nationale Taxis Indépendants) manifeste devant la CPAM à Villeurbanne, le 29 janvier 2024 ©Laury Caplat/Rue89Lyon
Abdelatif Grine, vice-président de la FNTI69 (Formation Nationale Taxis Indépendants) ©Laury Caplat/Rue89LyonPhoto : ©Laury Caplat/Rue89Lyon

Comme lui, Jean-Paul, chauffeur de 60 ans, craint que cette nouvelle convention ne le contraigne à appliquer des réductions supplémentaires sur ses tarifs. « Je peux comprendre qu’ils veuillent faire des économies, mais pourquoi sur notre dos ? On va finir par leur donner de l’argent si ça continue » lâche-t-il en déployant sa banderole « Taxis en colères » devant les portes de la CPAM. Autour de lui, les coups de klaxons fusent dans les voitures arrêtés. Sur l’une d’entre-elles, une pancarte affiche, en lettres capitales : « les patients ne sont pas du bétail ».

Des trajets mutualisés pour les malades inquiètent les taxis

Car un autre sujet de leurs revendications porte sur la mutualisation des trajets de personnes médicalisées, prévue par l’article 30 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Les chauffeurs de taxis devront donc transporter plusieurs malades dan un même trajet, sous peine d’un remboursement minoré.

« Si jamais vous ne regroupez pas, les patients ne seront pas remboursés pour leur transport, ce qui veut dire que nous, on ne sera pas payés », explique Laurent Deshayes, vice-président de la Maison des Taxis du Rhône, qui voit dans cette mesure, une forme de négligence envers les personnes médicalisées. « Quelqu’un qui sort d’une chimiothérapie ou d’une dialyse, on ne peut pas les faire attendre deux ou trois heures pour récupérer un autre patient », s’indigne-t-il, inquiet de devoir sacrifier les relations qu’il entretient avec les patients.

Ce n’est pas la première fois que les taxis se font entendre à Lyon. En juin 2023, ils étaient des centaines de chauffeurs à s’être réunis pour une opération blocage jusqu’aux portes de la Métropole de Lyon. En cause à l’époque, la décision de cette dernière d’augmenter le nombre de licences accordées, et par ricochet la concurrence entre les professionnels. Les chauffeurs de taxis étaient même allés jusqu’à envahir le conseil de la Métropole. Cette fois pas d’irruption dans les locaux de la CPAM. Les chauffeurs attendent patiemment – mais pour combien de temps ? – une réponse au niveau national.